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Published by munierp2109, 2016-11-13 04:14:28

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Concours National 2015- 2016 « Défense et Illustration de la Langue Française »La défense et la promotion de la langue et de la culture françaises en France età l’étranger sont au cœur de la mission de l’AMOPA, de son action.C’est pourquoi tous les ans l’AMOPA encourage écoliers, élèves, étudiants àparticiper au concours « Défense et illustration de la langue française » pourdécouvrir de jeunes talents littéraires et les distinguer lors de solennellesdistributions de prix. /…/Je veux remercier tous ceux qui contribuent à l’organisation et à la réussite deces différents concours : - les ambassades, les consulats, les instituts français, les rectorats, les directions académiques des services de l’Education Nationale, les sections départementales de l’Amopa qui diffusent l’information ; - les chefs d’établissement, les professeurs documentalistes et les professeurs qui organisent les concours ; - les sections départementales de France et les sections à l’étranger qui organisent les jurys, la correction et le classement des copies et attribuent des récompenses départementales ou régionales ; - les jurys nationaux qui établissent le palmarès national.Félicitations à tous les lauréats des concours AMOPA et à leurs maîtres. Nousavons pu découvrir dans les copies une bonne, voire une excellente maîtrise dela langue, et la création d’univers qui ont su faire rêver, questionner, étonnerles lecteurs.J’espère que ces lauréats continueront de prendre du plaisir à bien lire et à bienécrire. Michel BERTHET Président de l’AMOPA

Palmarès du Concours « Défense et Illustration de la Langue Française »Prix Maupassant de « la Jeune Nouvelle »Concours destinés aux collégiens de 4ème et de 3ème, aux lycéens et auxétudiants.Les sujets sont laissés au libre choix des élèves.La nouvelle est un court récit faisant intervenir un petit nombre depersonnages évoluant dans un milieu caractérisé, s’achevant par une chuteinattendue.Les travaux ne devront pas dépasser 6 pages. La présentation « traitement detexte » est demandée. • Prix Maupassant de « la Jeune Nouvelle » -Classes de Collège 2ème accessit décerné à une élève de 4ème 4 du Collège Charles IIILouise BATTHYANY pour « Volatilisé » Professeur Madame MAROTTE

AMOPA Concours national 2015-2016 Prix Maupassant de la jeune nouvelleAlexandre Baranes - 4ème 4Collège Charles IIIAve de l’AnnonciadeMC 98000 MONACOwww.college-charles3.mcProfesseur : Mme Marotte Le rêve Nous étions quatre camarades à nous balader dans une belle forêtquand soudain, je trébuchai et perdis connaissance… Quand je repris mes esprits, j’étais seul, au milieu de nulle part.Les seules sensations que je ressentais étaient le froid et la peur. Ilfaisait nuit noire et je n’y voyais rien mis à part une petite lueur au loin.Je marchai pendant plusieurs heures, guidé par cette lumière. J’arrivai à l’aube devant une petite maison qui avait l’air trèsconfortable. J’y entrai sans frapper, et je vis des habits chauds et undéjeuner qui semblaient m’attendre. Affamé je me restaurai avantd’explorer la maison et ses alentours et je devais bientôt me rendre àl’évidence : aucune présence, aucune trace… ce qui rendait encore plusbizarre les attentions qui semblaient m’être destinées.

Epuisé par ma longue marche, je m’endormis … J’étais dans un autre décor, comme dans une autre vie, commedans un souvenir… Nous étions quatre, semblables à des fantômes,enfermés dans une petite boîte. Nous semblions attendre quelque choseou quelqu’un. J’étais perdu, décontenancé et effrayé. Soudain, unetrappe s’ouvrit et une musique familière résonna. Je comprissoudainement que je me trouvais dans un célèbre jeu vidéo, Pac-Man.Je sortis de la boîte et me retrouvai égaré dans un immense labyrinthe.Je frissonnai de peur, avec une profonde angoisse. Je me mis à courir,dans les couloirs étroits, de plus en plus vite… J’étais essoufflé etfatigué. Soudain je trébuchai et… Je me réveillai en sueur, dans la maison inconnue. J’entendis descraquements, le vent qui soufflait dans les arbres… Je décidai alors derepartir pour retrouver mes camarades. Je me levai, ouvris la porte... etme trouvai soudain dans un couloir étroit et froid...

AMOPA Concours national 2015-2016 Prix Maupassant de la jeune nouvelleLouise BATTHYANY - 4ème 4Collège Charles IIIAve de l’AnnonciadeMC 98000 MONACOwww.college-charles3.mcProfesseur : Mme Marotte VOLATILISÉ Je connaissais le chemin par cœur : c’était une toute petite routeétroite qui menait à un immense cimetière passant par une église destyle gothique. J’y allais chaque dimanche matin prier pour mon meilleurami, mort six mois auparavant. L’église était sobre et, à l’intérieur, desvitraux magnifiques de différentes couleurs absorbaient les rayons dusoleil pour les renvoyer dans la nef. L’autel était illuminé par de grandschandeliers. Le parfum de l’encens qui rend l’atmosphère des églises siparticulière me faisait tourner la tête. Ce jour-là ne me sembla pas comme les autres ! D’habitude il yavait toujours quelques personnes, mais là, on aurait dit que le tempss’était arrêté … Personne, aucun bruit, rien !

Je pris mon chapelet et commençai à prier en demandant àDieu : « Pourquoi as-tu rappelé mon meilleur ami si tôt ? ». Cettequestion m’obsédait. Je me levai précipitamment, pris les fleurs quej’avais cueillies moi-même et partis pour les déposer sur sa tombe.Dehors, les nuages gris avaient complètement recouvert le ciel. Lecimetière, était désert aussi ! Il était sombre et ressemblait à unlabyrinthe formé par des centaines de tombes. Celle que je cherchai étaitau fond à gauche. Arrivé devant le tombeau, je stoppai net… la pierretombale était ouverte … pas de cercueil … rien… « Etais-je en train de faire un terrible cauchemar ? ». J’étaistellement terrifié par la scène que je m’évanouis. Tout à coup, mon majordome me réveilla car il m’avait entenducrier… Mais comment était-ce possible ? J’étais sûr de ne pas avoir rêvéet d’être au cimetière, mais non … j’étais bel et bien dans mon lit, chezmoi ! Pour en avoir le cœur net, je sortis précipitamment de la maison etpris la direction du cimetière pour vérifier. Une fois sur place, je constataique la pierre tombale était bien fermée, mais juste avant de repartir jeremarquai que les typiques petites herbes parasites qui se développententre le couvercle de marbre et la base du tombeau avaient disparu. Lavoici la preuve … la voici !

Je courus immédiatement au poste de police le plus proche pourleur raconter mon histoire. Tout semblait invraisemblable mais je donnaitant de détails qu’au bout d’un moment les policiers voulurent bien mesuivre. Arrivés au cimetière, on retrouva une petite foule de curieux :c’est incroyable comme les rumeurs courent vite dans les petits villages !Les officiers soulevèrent délicatement la pierre tombale et … le corps demon meilleur ami n’était plus là !

AMOPA Concours national 2015-2016 Prix Maupassant de la jeune nouvelleAlexandra BAZZICHI-HOUDRET - 4ème 4Collège Charles IIIAve de l’AnnonciadeMC 98000 MONACOwww.college-charles3.mcProfesseur : Mme Marotte Episode de pleine lune La pleine lune brillait haut dans le ciel. Il était tard : environ dixheures du soir, je pense. Peut être plus … Le matin même, Léo et moi étions arrivés dans un petit villageitalien pour passer les vacances. Epuisée, j’avais proposé de rester àl’auberge afin de reprendre quelques forces. Cependant mon têtucompagnon n’avait rien voulu savoir. Il avait entendu parler de ruinesromaines dans les collines et je n’avais rien pu faire pour le dissuaderd’aller les visiter le jour même ! …………… ; …………… Et maintenant, le silence de Léo ne me disait rien qui vaille.Lorsque j’osai enfin demander si nous étions perdus, il baissa les yeux ethocha la tête doucement. Et voilà ! Après des heures de marche etaucun vestige romain en vue, nous nous retrouvions égarés dans lescollines d’un village inconnu ! Si seulement nous étions restés à admirer le lac à proximité del’auberge ! Qu’allait-on faire à présent ? Même les lueurs du village encontrebas avaient disparu. Nous marchâmes encore quelques minutes

en silence quand un craquement retentit. Bien sûr, je me persuadai quece n’était probablement rien de plus qu’un coup de vent dans lesbranches ou un pépiement d’oiseau. Cependant une atmosphèreétrange se répandait lentement dans la colline. Une atmosphère qui, mesemblait-il, n’avait rien à voir avec l’aspect grotesque des arbres ou lefroid qui régnait. Quelque chose dans l’air me gênait. Il y avait comme unparfum mystérieux qui me suivait à la trace et me collait à la peau,comme si j’étais suivie. Il est vrai que le décor ne faisait rien pour m’aiderà me défaire de cette impression étrange ! Les arbres colorés d’il y aquelques heures étaient maintenant sombres et projetaient des ombresinquiétantes. Alors que je me concentrais sur le moindre bruit, Léo retintun cri et me montra du doigt, à une dizaine de mètres de là, dessilhouettes pâles, couchées en travers de notre chemin. C’était lesruines tant recherchées ! Et bien, croyez-moi, mon enthousiasme vis-à-vis de ces vestigesavait grandement diminué ! Soudain, un mouvement attira mon attentionà l’extrémité du vieux temple, en direction du haut de la colline quisurplombait la vallée toute entière. Une ombre, qui me semblaphosphorescente, ondulait et serpentait autour des colonnesabandonnées. Je réprimai mon envie de m’enfuir en hurlant - ce quiaurait été probablement impossible car j’avais si peur que j’étaisparalysée sur place- et je fis discrètement signe à Léo. Mais il neparaissait pas me voir tant il pérorait à propos des colonnes qu’il trouvaitmagnifiques. Pendant ce temps, l’apparition qui semblait errer dans letemple, s’approchait de plus en plus de moi tandis qu’un brouillard épaisenserrait les collines. Plus l’être informe et lumineux s’approchait de moi,plus un son anormal me parvenait aux oreilles. Un chant ? Ousimplement le souffle du vent ? Cette mélodie si particulière me glaçait lesang et m’engourdissait à la fois. La lumière de la lune mêlée à celle de

cette chose qui s’enroulait à présent autour de moi augmenta etm’aveugla momentanément. La musique enchanteresse disparut tout àcoup. Lorsque j’ouvris les yeux avec précaution, je m’aperçus que j’étaistombée à genoux et que le brouillard et l’ombre lumineuse avaientdisparu. La lune était à présent cachée derrière les nuages. Léoaccourut vers moi tandis que je me relevais péniblement et constataisque j’avais les mains égratignées. Ayant repris mes esprits, je mequestionnais à présent sur l’étrange phénomène dont j’avais été victime.Avais-je tout imaginé ? J’interrogeai Léo qui déclara avoir entr’aperçuune lumière qui se faufilait avant de disparaître, ne laissant place qu’à lafaible lueur blafarde de la lune, derrière les nuages épais. Il n’avait nientendu l’étrange mélodie ni vu l’espèce de spectre. Le doute s’installaen moi. Imagination ou réalité ? Ou peut-être un peu des deux ? Léo etmoi prîmes la décision de redescendre au village malgré notre fatigue. Plus tard, en regardant mes mains abîmées, enroulées dans despansements, je repensai à cet épisode mouvementé et en dépit de monincertitude concernant la fiabilité de mes souvenirs, je décidai de ne plusremettre les pieds dans ces collines jusqu’à mon départ. Cet évènement perturbant est resté à jamais gravé dans mamémoire. Souvent, j’y repense plus comme à un cas d’onirisme, plutôtqu’à un fait réel tant il paraît le produit d’un esprit fatigué par le voyage etla marche. J’en parle tant, délirant sur tant d’hypothèsesinvraisemblables, que je m’attire souvent de nombreux regards amuséset fous rires de Léo. …………… ; …………… Mais étrangement, les égratignures de mes mains ne se soignentpas et tachent de sang les quelques feuilles sur lesquelles je couche cessouvenirs …


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