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La Semaine de la Mémoire

Published by damien.diot, 2018-11-16 05:07:47

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La Semaine de la MémoireMONTPELLIER - BORDEAUX - CAEN 3ème ÉDITION 2018UNE SEMAINEMÉMORABLECoup d’œil Zoom Résonancesur la Semaine sur les temps forts à Caende la Mémoire et à Bordeauxmontpelliérainewww.b2v.fr - www.observatoireb2vdesmemoires.fr - www.semainedelamemoire.fr - www.memorya.org

ÉDITOUne semaine que nous garderons en mémoireDe g. à d. M. Delafosse - Conseiller Départemental de l’Hérault, Ch. Marion - Vice Pdt de Montpellier Méditerranée Métropole, la mémoire nous concerne tous. Tout l’intérêt Au cours de cette semaine, ce sont ainsi près deH. Bost - Pdt EPHE, I. Pécou - DG Groupe B2V, F. Eustache - Pdt Conseil scientifique Observatoire B2V des Mémoires, de cet événement réside dans la multiplicité 50 scientifiques qui sont venus partager leursPh. Augé - Pdt Université de Montpellier. des formats présentés, la richesse des contenus connaissances avec le public montpelliérain. proposés et la diversité des aspects de laJe suis fière de vous annoncer que la Semaine ce sont 7 000 visiteurs qui se sont pressés pour mémoire abordés. Je remercie les partenaires, le comité localde la Mémoire a, cette année encore, rencontré rencontrer chercheurs, enseignants et artistes. Les participants ont été plongés au cœur de d’organisation de Montpellier et les membresson public. À Montpellier, Bordeaux et Caen Il va s’en dire que le sujet est fédérateur et que cette fascinante mémoire pour un voyage qui du Conseil scientifique de l’Observatoire B2V les a transportés aux confins d’univers pluriels des Mémoires pour leur investissement. Je et variés. Des big data aux apprentissages, salue la résonance portée par les précédentes du traumatisme des attentats à la résilience, villes ayant accueilli les deux premières éditions du fossile au smartphone, les sources de nos : Caen en 2014 et Bordeaux en 2016. Je vous mémoires paraissent inépuisables. Elles nous renouvelle mes remerciements les plus sincères interrogent tant sur notre passé que sur notre pour l’intérêt que vous portez à l’Observatoire futur en tant qu’individu mais également en B2V des Mémoires et au rayonnement de ses tant que société. actions. Histoire, psychologie, biologie, neurosciences, médecine, philosophie, arts, la mémoire est Isabelle Pécou transdisciplinaire et intergénérationnelle. Directeur Général du Groupe B2V Directeur Général du Fonds de dotation Observatoire B2V des Mémoires.Inoubliable voyage au fil des mémoiresConférences, tables-rondes, expositions, agir. C’est la mémoire du libre arbitre qui permet « On ne peut pas comprendre la mémoire “ Nous produisons unespectacles… Une semaine mémorable ! de prendre des décisions », explique Francis individuelle sans la mémoire collective et société hypermnésique quiComment aurait-il pu en être autrement Eustache, lors de la présentation du nouveau réciproquement », précise l’historien Denis risque de devenir amnésiquetant la mémoire est à l’œuvre dans nos actes livre publié par l’Observatoire B2V des Peschanski. En tant que « représentationquotidiens et la constitution de notre identité Mémoires, justement intitulé « La mémoire sélective du passé qui participe à la construction d’ici peu de temps ”individuelle, sociale et collective ? au futur ». « La notion de futur est également identitaire d’un groupe », la mémoire collectivePour qu’une information entre en mémoire, indissociable de celle de prédiction», complète s’appuie sur des événements structurants. des archives pour prendre des décisions sur leelle doit d’abord faire l’objet d’une perception. Hélène Amieva, professeur de psycho- Leur récit n’est pas en accord avec toutes futur », pose le philosophe Bernard Stiegler.Les cinq sens sont mis à contribution. L’ouïe, gérontologie et épidémiologiste. « Aujourd’hui, les mémoires individuelles, mais il fait sens Archives qui s’accumulent chaque jour dansla vue, l’odorat, le toucher et le goût ont été en croisant de nombreux paramètres, nous autour de figures stables qui renvoient à les bibliothèques, tandis que les nouvellesexplorés durant toute la semaine. L’ouïe a été parvenons de plus en plus finement à estimer une interprétation dominante. Comme technologies enregistrent un volume inégalécaptivée par le pianiste Jean-François Zygel le risque pour une personne de développer la pour la mémoire individuelle, ce passé est de données. « Nous produisons une sociétélors de la soirée d’inauguration, et lors de maladie d’Alzheimer avec le temps, mais la réinterprété en fonction du présent et les « hypermnésique qui risque de devenir amnésiquelectures, projections, expositions et spectacles prédiction est désormais du côté des big data », régimes mémoriels » évoluent au fil du temps, d’ici peu de temps, au vu de la fragilité de sesde danse, où la vue et le corps ont pris le avance-t-elle. glissant d’une figure structurante à une autre, supports », précise Jean-Gabriel Ganascia,devant de la scène. Les plus jeunes ont pu laissant émerger des mémoires qui étaient spécialiste de l’intelligence artificielle.toucher à tout lors des ateliers scolaires. Enfin “ Quand la charge jusque-là inaudibles pour le groupe. Quandle goût s’est naturellement invité à la table émotionnelle est trop forte, la charge émotionnelle est trop forte, c’est le De support bien plus fragile que des tablettesdes frères Pourcel pour un repas spécialement cas du trouble du stress post traumatique, il d’argile, les Big data enregistrent la totalité desconcocté à l’occasion de la Journée mondiale il arrive que le processus arrive que le processus d’enregistrement des données que nous inscrivons dans le web et lesAlzheimer. « La semaine a été ponctuée par les d’enregistrement des souvenirs dysfonctionne. Des images, des soumet à une capacité de calcul faramineuse.arts, formes d’expression de la mémoire et support sons, des odeurs de la scène traumatisante Si l’on peut écarter l’idée que les machinesd’aide pour les patients », commente Francis souvenirs dysfonctionne.” peuvent faire intrusion dans le présent, de jour puissent aujourd’hui apprendre seules, on peutEustache, neurobiologiste et président du comme de nuit. Les thérapies consistent alors cependant s’interroger sur l’usage qui est faitConseil scientifique de l’Observatoire B2V des Chaque donnée, chaque événement va être à remettre le souvenir à sa place, dans le passé. de ces nouvelles mémoires externalisées.Mémoires. intégré à un ensemble de souvenirs préexistants et prendre sens, parmi les connaissances Enfin la mémoire s’inscrit également dans la Au cours de cet étonnant « voyage » d’une “ Nous sommes formelles ou l’histoire de la personne. Au glaise et les objets façonnés au fil des âges. Si semaine au cœur de la mémoire, les visiteursbombardés en permanence niveau cérébral, le souvenir va être rejoué et les premières traces de vie sur Terre ont laissé ont pu en percer les secrets et la découvrir sous transformé pendant le sommeil, la rêverie ou leurs marques dans l’argile à travers les fossiles, ses multiples facettes. Cinquante spécialistes d’informations et notre à chaque fois qu’il sera réactivé. « Nous avons les communautés humaines ont inventé chevronnés leur ont donné les clés des cerveau est programmé observé que chez un sujet immobile ou quelqu’un les outils, les dessins rupestres et l’écriture. mécanismes et interactions entre les différentes qui dort, le cerveau rejoue tout ce qu’il s’est passé Datant de -3500 avant JC. les hiéroglyphes mémoires. La mémoire est un tout, elle est pour les trier ” pendant l’encodage. C’est la reconsolidation », sont les premiers signes qui répertorient plurielle. explique le neurobiologiste Robert Jaffard. et catégorisent le monde. « Le pouvoirLa mémoire perceptive est une fonction Son évocation va modifier jusqu’à la quantité d’une société administrée est d’abord dans saprimaire que nous partageons avec les et la qualité des échanges entre les neurones capacité à préserver, dépouiller, interpréteranimaux. Pourtant, « on oublie plus qu’on ne sollicités. Ces processus sont égalementse rappelle, souligne la neurologue Catherine impactés par la charge émotionnelle, le La Semaine de la MémoireThomas-Antérion. Nous sommes bombardés en contexte d’apprentissage et de restitution du à Montpellierpermanence d’informations et notre cerveau est souvenir. C’est ainsi que la relation à l’autreprogrammé pour les trier ». Il ne les traite pas intervient de façon primordiale dès le plus jo5ursnon plus toutes de la même manière : qu’il jeune âge. « Les interactions vitales chez les’agisse de notre premier baiser, des tables de jeune enfant vont sculpter son lobe préfrontal, 45intervenants 6vi0sit0eur0s 2d’ajsnocuoimlranaiérteeiossnsmultiplication ou d’un rendez-vous chez le qui permet de gouverner les émotions dontgaragiste, différentes fonctions sont sollicitées. le siège est l’amygdale », souligne l’éminent l1ie5ux proje3ctions 24&ctoanbfléersernocneds esPerceptive, épisodique, procédurale, psychiatre Boris Cyrulnik, invité lors de cettesémantique, de travail… La mémoire est non 3ème Semaine de la Mémoire. « Le souvenir 1 expo3sitions 1sdpeedctaancsleeseulement multiple, mais elle est aussi tournée ne se construit pas chez un individu isolé. Nousvers le futur. Ce sont ses connaissances et enregistrons et nous accédons à nos souvenirs de championnat bar 1philosouvenirs qui permettent à l’individu de façon partagée, complète Francis Eustache. Tout intergénérationnelse projeter dans l’avenir, d’anticiper une acte de mémoire est un acte social ».situation. « Ce qui nous gouverne, c’est ce qui de la mémoireva nous arriver et la manière dont nous pouvons Un acte social qui s’inscrit dans un groupe et plus largement dans l’identité collective.

17 septembreLa petite musique qui éveille le cerveauHervé Platel, et Francis Eustache, tous deux neuropsychologues,Catherine Thomas-Antérion, neurologue et Jean-Michel Verdier, neurobiologisteOpéra ComédieC’est non en fanfare mais sous la subtile ce n’est pas le son, contrairement à ce que l’on et active les circuits de la récompense. Le auditive et motrice du cerveau, mais égalementimpulsion digitale du pianiste Jean-François pourrait croire, c’est la mémoire ». La musique plaisir naîtrait de l’anticipation des notes qui dans l’hippocampe, zone de la mémoire », livreZygel qu’a débuté la troisième Semaine de naît de la répétition d’une suite de sons ou de vont suivre et leur arrivée effective. Ce que Hervé Platel. Les musiciens âgés conserventla Mémoire avec le thème «  mémoire et rythmes qui prend sens, devient attendue et se l’on appelle la mémoire du futur. Quant à la d’ailleurs une excellente mémoire. Il paraîtmusique ». retrouve avec plaisir. Une intuition confirmée pratiquer… « Nous avons trouvé des différences qu’il n’est jamais trop tard pour commencer. par les spécialistes Catherine Thomas- entre musiciens et non musiciens dans les zonesLa semaine s’annonce « riche d’apprentissages et Antérion, Francis Eustache et Hervé Platel, JF Zygelde rencontres, avec plus de quarante intervenants guidés par Jean-Michel Verdier lors de la tablequi vous invitent à percer les secrets de la ronde qui s’en est suivie.mémoire », promet à la tribune Isabelle Pécou,Directeur général du groupe de protection « La musique et l’art en général, sont des outilssociale B2V et de l’Observatoire B2V des extraordinaires de soins dans toutes sortes deMémoires lors de l’ouverture de l’événement. pathologies  », rappelle Catherine Thomas-A ses côtés, l’Université de Montpellier, Antérion. Des patients atteints de maladiesle Conseil Départemental, Montpellier neurodégénératives telles qu’AlzheimerMéditerranée Métropole et l’Ecole Pratique sont capables de retrouver ou de renforcerdes Hautes Etudes se réjouissent de participer certains souvenirs lorsqu’on les associe à despleinement à cette «  fête de la mémoire  », musiques. Ils parviennent même à apprendrecomme se plaît à la présenter Francis de nouvelles mélodies, tandis que les parolesEustache, Président du Conseil scientifique des chansons disparaissent. Comment celade l’Observatoire B2V des Mémoires avant de fonctionne ? Les études sont encore en courslaisser place à l’artiste Jean-François Zygel. et chaque patient est différent.Le virtuose, qui « a choisi de devenir improvisateur La musique, quel que soit son style, nepour éviter les défauts de mémoire », se saisit du semble apporter que des bénéfices. Sonthème avec brio : « Le matériau du musicien, écoute sollicite émotion, attention, mémoire,18 septembreUne identité collective 18 septembreà figures variables Quelles avancées pourDenis Peschanski, historien le programme d’étudeDomaine Départemental Pierresvives “13-Novembre” sur la mémoire des attentats«  La mémoire collective est une représentation de la Résistance comme celles des victimes.sélective du passé qui participe à la construction Dans les années 50, la mémoire de la guerre Francis Eustache, neuropsychologue, et Denis Peschanski, historienidentitaire d’un groupe  », définit Denis mondiale passe au second rang derrière les GenopolysPeschanski. Une société s’approprie ou guerres coloniales. Mais en 1958, le Général Conférence disponible en intégralité sur www.youtube.com/GroupeB2Vse réapproprie ainsi son passé autour de Gaulle fait de la Résistance l’armatured’événements structurants et va en occulter de son pouvoir. Il «  invente socialement  » Bientôt trois ans se sont écoulés depuis les enregistrées en 2016, et tout autant en 2018.d’autres, souvent de manière involontaire. le Mont Valérien et en fait un haut lieu de attentats tragiques du 13 novembre 2015. L’analyse du vocabulaire recueilli permet déjà deMais pourquoi et comment ? Ainsi, l’exode commémoration de la France libre. C’est Trois ans au cours desquels les événements voir se dessiner certaines tendances en matièrede 1940, qui a pourtant jeté 8 millions de ensuite André Malraux qui, à travers son sont passés par les rouages de la mémoire. de sociologie de la famille, des professions,personnes sur les routes, n’est pas devenu un discours, fait de Jean Moulin une figure Dans leur souci « citoyen » de saisir cet instant du couple. La totalité des témoignages etélément structurant pour la mémoire collective, structurante lors de son entrée au Panthéon. traumatique, l’historien Denis Peschanski et le les modifications des récits au fil des annéesrappelle Denis Peschanski, spécialiste de la Au fil des années vont émerger les figures neuropsychologue Francis Eustache ont lancé le pourront montrer la manière dont les mémoiresSeconde Guerre Mondiale. «  Que faire de la de la France sous Vichy, des victimes de la programme 13-Novembre. « Nous l’avons monté individuelle et collective interagissent.peur, la honte, la fuite, éventuellement le vol  ? déportation, puis celles des enfants cachés. très rapidement après les attentats pour essayer de En parallèle, l’étude Remember menéeOn ne construit pas d’identité collective sur cette Issues de la volonté politique ou de la société comprendre comment se construisent, année après par Francis Eustache, se concentre sur 200base ». civile, elles correspondent aux attentes année, la mémoire individuelle et collective  », personnes, dont 120 issus du cercle 1. Ils de la société et font sens à ce moment-là présente Denis Peschanski. ont accepté de se soumettre à l’œil de l’IRMDe la même manière, la façon dont nous pour l’identité du groupe. Aujourd’hui, et Convaincus de l’imbrication de ces deux fonctionnelle en 2016, 2018 et 2021. L’objectifracontons l’histoire est loin d’être fixe. Elle depuis quelques années, il semble que la mémoires, les chercheurs ont mis sur pied une est d’identifier les mécanismes du troubleévolue selon des régimes mémoriels, c’est- politique mémorielle tende à la convergence étude de grande ampleur suivant deux axes : de stress post-traumatique, qui se caractériseà-dire «  des configurations autour de figures des mémoires, avec une petite tendance du l’objectif était d’une part, de recueillir les par «  des intrusions, sous la forme d’images, destructurantes stables et qui renvoient à une président actuel à valoriser la figure du héros, témoignages de 1000 personnes après l’attentat, bruits ou d’odeurs, qui s’imposent au présent àinterprétation dominante de ce passé  ». Par notamment à travers celle du colonel Arnaud deux ans, cinq ans et dix ans plus tard, et d’autre la conscience de la personne  ». Les chercheursexemple, entre 1944 et 1950, toutes les Beltrame. part de mener une étude biomédicale sur 200 tentent de comprendre pourquoi des personnesmémoires de la guerre étaient possibles, celles d’entre elles. qui ont vécu le même événement parviennent 934 personnes se sont portées volontaires. Elles ou non à inhiber ces intrusions. «  Nous voyons ont été réparties en quatre cercles en fonction déjà des réponses cérébrales très différentes d’un de leur proximité avec l’événement : le premier sous-groupe à l’autre  ». Parmi les personnes cercle est constitué des personnes directement exposées à l’attentat, celles qui ne souffrent pas exposées telles les victimes, les professionnels de stress post-traumatique semblent avoir des intervenus sur place, les témoins et les parents circuits neuronaux plus denses entre la zone endeuillés ; dans le deuxième cercle on retrouve frontale, responsable du contrôle, et la zone les habitants des quartiers concernés, dans le de la mémoire, tandis qu’ils semblent affaiblis troisième les habitants de Paris et sa banlieue, chez les victimes qui souffrent du syndrome de enfin le quatrième est composé de personnes stress post-traumatique. Des premiers résultats vivant à Caen, Bordeaux ou Montpellier. à suivre. Au total, 1431 heures d’interviews ont été D. Peschanski

FOCUS 19 septembreLa mémoire au futur : Les hiéroglyphes,un paradoxe qui coule garants de l’équilibrede source du mondeFrancis Eustache - neuropsychologue, Hélène Amieva - Frédéric Servajean, égyptologuepsychogérontologue, Catherine Thomas-Antérion – neurologue, Centre RabelaisJean-Gabriel Ganascia - informaticien spécialiste de l’intelligenceartificielle, Robert Jaffard – neurobiologiste, D’après les historiens, l’Histoire commence d’autre part à exprimer une infinité deDenis Peschanski - historien et Bernard Stiegler - philosophe avec l’écriture en 3300 av. JC. et avec messages, notamment l’abstraction. EllesLibrairie Sauramps elle l’ancrage de la mémoire au-delà s’enrichissent de deux autres composants  : de la biologie. Ainsi le déchiffrage des les phonogrammes qui représentent un son« La Mémoire au futur », un titre qui semble à travers ses mécanismes mis en évidence hiéroglyphes, que l’on doit à Jean-François ou une série de sons ; et les déterminatifs outout à fait paradoxal et pourtant, sans souvenir sur les modèles animaux, mais aussi ses Champollion, a permis de découvrir classificateurs, placés à la fin des mots pourpas d’anticipation et sans projection pas de troubles. Il évoque la difficulté de réaliser des le quotidien des habitants de l’Egypte spécifier la catégorie sémantique.décision. Cet ouvrage, réalisé sous la direction modèles prédictifs pour évaluer les risques ancienne.du neuropsychologue Francis Eustache, qu’une personne a de développer la maladie Cette écriture, reconnaissable entre Par ailleurs, chez les Egyptiens, l’écriturerassemble les travaux et réflexions des sept d’Alzheimer. Au-delà de la neurologie, le toutes, est composée de milliers de signes est également la parole du ou des dieux.chercheurs membres du Conseil scientifique livre aborde la dimension collective de la qui représentent de manière figurative Les signes étant susceptibles de s’incarnerde l’Observatoire B2V des Mémoires. « Dans mémoire du futur et soulève la question très précise leur modèle. Par exemple, le dans la réalité, les plus dangereux sontce livre, on trouve deux grandes idées : tout des nouvelles technologies. La mémoire est dessin d’une bouche signifie «  bouche  ». neutralisés. Un serpent est ainsi représentéd’abord le fait que ce paradoxe est en réalité une désormais enregistrée sur des supports externes «  Quand nous étudions les signes, nous lardé de poignards.évidence, ensuite nous cherchons à amener une numériques, interrogeant l’indépendance de pouvons identifier les objets, animaux ouréflexion sur la place de cette mémoire du futur, l’être humain et la fragilité de ces supports, plantes qui ont disparu et nous renseignent Enfin, les hiéroglyphes ne seraient passupport de notre libre arbitre, et sur la manière qui archivent le passé, enregistrent le présent sur le mode de vie des anciens Egyptiens  », apparus par nécessité administrative, maisdont elle est modifiée, notamment par le contexte et permettent, par une puissance de calcul explique Frédéric Servajean. Mais ces pour servir de support au programmesocial », présente Francis Eustache. inégalée, de réaliser des prédictions. représentations, nommées idéogrammes politique du pharaon, garant de la Maât.La mémoire du futur ce n’est pas seulement ou logogrammes, sont insuffisantes d’une «  La naissance de l’écriture a donné lieucelle qui est à l’œuvre lorsqu’on doit penser à part à fixer le message de manière univoque, en Egypte à un triple travail de mémoire  :prendre du pain ou à se rendre à un rendez- premièrement les scribes ont créé des milliersvous chez le dentiste. On retrouve cette F. Eustache de hiéroglyphes, ils ont répertorié et archivémémoire dans plusieurs fonctions essentielles les éléments du monde. Deuxièmement, ilsdu cerveau. Elle est définie par Daniel Schacter, ont écrit des textes qui donnent du sens à cesprofesseur de psychologie à l’université de éléments en les ordonnant hiérarchiquementHarvard, comme la « capacité que nous avons selon les principes de la Maât. Enfin, ils ontà envisager une expérience en créant menta- écrit le discours de la Maât lui-même quilement un scénario réaliste associant images, justifie l’ordre du monde au centre duquel sepensées, actions ». Expériences et connaissances trouve Pharaon, et qui repose sur la mémoireforment ainsi le socle de toute anticipation, et car sans mémoire le vivre-ensemble n’est pass’avèrent indispensables aux prises de décision. possible ».L’ouvrage transdisciplinaire explore lesimplications de cette mémoire du futur19 septembreTraumatisme :de la nécessitéde donner du sensBoris Cyrulnik, neuropsychiatre, Francis Eustache,neuropsychologue et Denis Peschanski, historienCentre RabelaisConférence disponible en intégralité sur www.youtube.com/GroupeB2VMémoire individuelle et mémoire collective du contrôle et de l’anticipation. Chez lessont imbriquées. On ne peut faire l’économie enfants isolés, on observe une disproportionde l’une pour comprendre l’autre et du siège des émotions, l’amygdale, etréciproquement. C’est sur ce postulat que se une atrophie des neurones préfrontaux.sont retrouvés les trois grands chercheurs BorisCyrulnik, Francis Eustache et Denis “ Si on fait parler les gens De gauche à droite. B. Cyrulnik - F. Eustache - D. PeschanskiPeschanski. trop tôt, on les met sur Donner du sens est également essentiel pour la est susceptible de débloquer cette mémoire«  La mémoire saine est évolutive, décrit Boris le tapis roulant du syndrome mémoire collective, qui est une représentation traumatique. L’action serait aussi un puissantCyrulnik, ce n’est pas le retour du passé mais la post-traumatique... ” sélective du passé, participant à la construction tranquillisant naturel, permettant à la victimereprésentation du passé, qui donne la possibilité identitaire du groupe. Là se rejoignent les deux de reprendre pied dans le réel.de la faire changer. Dans le traumatisme, on C’est justement cette amygdale qui va mémoires. Lorsque le vécu traumatique est enest happé par une image, une sensation, qui « flamber » après un événement traumatique, décalage avec le récit collectif, les victimes sont « On comprend à la lumière de ces croisementsnous empêche d’évoluer, d’aimer, de travailler. plongeant la personne dans un état de privées de parole. C’est le cas notamment des entre mémoire individuelle, mémoire collective etOn est prisonnier du passé, figé.  » Nous ne sidération. « Si on fait parler les gens trop tôt, familles qui ont vécu les bombardements alliés mémoire traumatique, à quel point nous avonssommes pas tous égaux devant le traumatisme on les met sur le tapis roulant du syndrome post- sur la Normandie durant l’été 1940. «  Cet absolument besoin d’une science de la mémoire,et certains facteurs favorisent la résilience. traumatique, prévient Boris Cyrulnik. Il faut événement n’avait pas de sens pour la mémoire qui n’est pas celle des neuropsychologues, desC’est le cas de l’attachement sécurisant qui se d’abord les sécuriser, ne pas les laisser seuls, parler collective, pourtant il a fait plus de morts en historiens, des sociologues… mais la scienceconstruit avec la mère et l’entourage familial mais d’autre chose. Ensuite, viendra le temps trois mois que pendant toute l’Occupation en de tous les scientifiques qui vont travaillerde l’enfant. «  Les facteurs de protection sont de faire le travail du sens avec un historien, un Normandie  », souligne Denis Peschanski. La ensemble », conclut Francis Eustache.acquis au corps à corps et la relation naît dans psychanalyste, un prêtre, un sportif, un martin- parole, dans un environnement favorable,la parole  », précise le neuropsychiatre. Au pêcheur, avec ce que vous voudrez… »moment du bouillonnement cérébral del’enfant, les interactions sont fondamentalespour la constitution du lobe préfrontal, socle

20 septembre 20 et 21 septembreLe Big Data : Expérimenter la mémoirequels enjeux ? dès le plus jeune âgeJean-Gabriel Ganascia, informaticien spécialiste Animations scolairesde l’intelligence artificielle et Bernard Stiegler, philosophe GenopolysMaison des sciences de l’Homme – SudConférence disponible en intégralité sur www.youtube.com/GroupeB2VChaque jour, Twitter publie 7 téraoctets de le programme. « Le système est admirable, Pendant que de nombreux auditeurs assistent Entre deux ateliers, une pause musicaledonnées. Cela représente la moitié du contenu mais extrêmement dangereux, interpelle le tout ouïe aux conférences d’éminents proposée par Radio Clapas permettait auxde la Bibliothèque Nationale de France qui philosophe Bernard Stiegler. Nous avons produit spécialistes, à Genopolys les enfants touchent scolaires de découvrir la mémoire musicalecompte 14 millions d’ouvrages. Les masses une technologie purement et simplement à tout et c’est permis. Quatre classes de montpelliéraine.de données, ou Big data, sont d’une quantité computationnelle qui pose que tout est seulement CM1-CM2, des lycéens et des étudiants ont Pour les lycéens de Première et Terminale,faramineuse et toujours en mouvement. calculable et c’est absolument faux. » pu expérimenter la mémoire « des cinq sens deux ateliers étaient organisés par desElles enregistrent et conservent toutes les » à travers des dispositifs créés par l’équipe de chercheurs. L’un en génétique où ils ont puinformations, sans échantillonnage, ce qui Un système dynamique laisse la place pour médiation scientifique. comprendre pourquoi et comment la petitepermet d’une part de réaliser un profilage des la création, l’anomalie, la divergence ou Pour les plus jeunes, des ateliers les mouche drosophile était un si bon modèleutilisateurs, d’autre part de traiter des données l’innovation, mais la machine évacue les mettaient au défi à travers de petits jeux de d’étude pour la mémoire, notammenten masse. « On ne sait pas toujours à quoi elles exceptions, prend pour référence l’homme reconnaissance ou de découverte d’intrus. humaine. L’autre en informatique, où devont servir, mais elles permettent de trouver des moyen et n’est capable que de répétition. L’astronaute-chercheur Marie Pequignot petits jeux mathématiques les emmenaientcorrélations entre les paramètres, comme par Chaque utilisateur est profilé à travers ses leur confiait une mission de la plus haute dans le monde des algorithmes.exemple le mode de vie et certaines maladies, actions. Il confie au système sa mémoire importance : explorateurs d’une nouvelle Enfin, les étudiants de l’école ArtFX deexplique Jean-Gabriel Ganascia, spécialiste de externalisée sur laquelle la machine opère planète, ils devaient tout observer, sentir, création de jeux vidéo ont pu rencontrer lel’intelligence artificielle. Cela donne des résultats des calculs bien plus rapides que le cerveau toucher, pour raconter sur Terre ce qu’ils spécialiste de l’intelligence artificielle Jean-extraordinaires ; le programme Facenet de humain. En devançant ses désirs, il le court- avaient découvert. Dans un décor réalisé Gabriel Ganascia et lui poser toutes leursGoogle, par exemple, a été entraîné à reconnaître circuite et lui enlève la capacité de réflexion. « avec le Centre de l’imaginaire scientifique et questions.les visages sur 200 millions d’images et son taux L’enjeu est de mettre les algorithmes au service de technique (CIST), les enfants n’en perdaientde fiabilité est de 99,63% ». Un résultat qui ne la raison. Le calcul, il faut bien s’en servir, mais pas une miette. Un quiz les attendait àserait pas possible sans la main de l’homme qui il faut le limiter », conclut-il. l’atterrissage, permettant de mettre ena fourni les images, les a étiquetées et a conçu évidence leurs trouvailles et leurs faux souvenirs. Credit photos : @Eric-Jondreville De g. à d. JG Ganascia, F. Eustache et B. Stiegler21 septembreDéjeunerLe Sans Fourchette®Restaurant Terminal#1Manger avec les doigts le temps d’un porteuses de handicaps invisibles, expliquedéjeuner pour comprendre l’autre, Fabienne Verdureau, neuropsychologue etc’est le concept du déjeuner « Le Sans orthophoniste. Ce sont des personnes quiFourchette® », développé par l’association sont atteintes de troubles de la mémoire,Mémoire et Santé au profit des personnes de sclérose en plaques ou de Parkinson. « Les malades ont aussi le droit de se régaler, d’aller et leurs aidants familiaux. Ils ont ainsi au restaurant, de sortir, de rencontrer l’autre et de pu profiter d’un déjeuner gourmand et partager leur joie » rapporte Fabienne Verdureau. fédérateur. Catherine Thomas-Antérion, « Alors, s’ils ont du mal à utiliser leurs couverts, neurologue, a ouvert le déjeuner par la lecture c’est le restaurant qui doit s’adapter à eux ». d’un recueil de 90 phrases écrites par des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, Ce vendredi 21 septembre, Journée mondiale extraites du test MMS (mini-mental state). Alzheimer, les célèbres frères et chefs étoilés Organisé en partenariat avec France Alzheimer Pourcel ont accueilli au Terminal#1 la 23ème Hérault et l’association Mémoire et Santé, édition de l’évènement, relevant haut la l’évènement a été soutenu par l’Action sociale main le défi de l’exercice en proposant des du Groupe de protection sociale B2V. bouchées à déguster sans couvert aux 120 convives présents, malades d’Alzheimer

21 septembre 21 septembreChampionnat de la Une mémoiremémoire : collégiens et complexe et vivanteseniors font fine équipe ! Francis Eustache, neuropsychologue, Robert Jaffard, neurobiologisteRobert Jaffard, neurobiologiste, et Guillaume Bagnolini, et Michel Vignes, électrophysiologiste.Doctorant en philosophie des sciences. Salle PétrarqueDomaine Départemental Pierresvives La définition première de la mémoire est la manière dont on peut agir. C’est là que l’onDans l’amphithéâtre de Pierrevives, l’ambiance «  la capacité à enregistrer, conserver et utiliser prend nos décisions, c’est la mémoire du libreest survoltée. Près de cent-cinquante collégiens les informations  », pose Robert Jaffard, mais arbitre », déclare le neuropsychologue Francisdu département sont venus soutenir leurs cette présentation cache une réalité bien Eustache.champions qui ont pris place devant les plus complexe. D’abord sélectionnées puis Enfin, loin d’être un système cérébral coupé dupupitres  : cinq équipes composées de deux encodées, les informations vont être intégrées reste du monde, la mémoire est éminemmentcollégiens et un « senior » vont s’affronter sur à d’autres déjà existantes pour faire sens. sociale. Les dimensions émotionnelles,des jeux de mémoire. Elles doivent également être consolidées, relationnelles et contextuelles y ont uneA droite, les collèges Paul Dardé de Lodève rapidement au niveau cellulaire, plus importance cruciale. « Tout acte de mémoire estet Le Bérange de Baillargues. A gauche les lentement au niveau structurel. « La mémoire un acte social  », commente Francis Eustache.établissements Louise Michel de Ganges, est transformée et rendue plus efficiente qu’elle Un acte social qui prend place dans un grandMax Rouquette de Saint-André de Sangonis ne l’était à l’origine, essentiellement pendant le récit qui transcende les individus et constitueet les Escholiers de la Mosson de Montpellier. sommeil ou la rêverie, explique Robert Jaffard. la mémoire collective.Au centre, Guillaume Bagnolini anime ce On sait également aujourd’hui qu’il suffit dechampionnat de la mémoire, accompagné de g. à d. : A. Parmentier - réactiver le souvenir dormant pour qu’il soit dedu neurobiologiste, Robert Jaffard. Pendant Dir. Grale Archives et Mémoire Conseil nouveau malléable. Il peut ainsi être renforcé,un peu plus d’une heure, les questions vont Départemental de l’Hérault et G. Bagnolini. intégrer de nouveaux éléments ou être oublié. »défiler sur l’écran, faisant appel à différentes du cerveau  », glisse-t-il en guise de conseil. Au niveau de la communication entre lesfacettes de la mémoire et issues de protocoles Décrypter les exercices lui permet d’aborder neurones, les circuits sont également renforcésde recherche éprouvés  : listes de mots à les mémoires procédurale, épisodique, de ou modifiés par les stimulations, décrit Michelretenir, memory, images déplacées, chiffres à travail ou l’émergence de faux souvenirs… Le Vignes. Une plasticité cérébrale que l’onmanipuler, extraits musicaux… Les différents quiz permet ainsi aux collégiens de toucher du retrouve chez de nombreuses espèces animales,aspects de la mémoire sont mis à rude épreuve. doigt les différentes compétences cognitives qui adaptent ainsi leurs comportements selon qui font appel à la mémoire au quotidien. leur expérience.Ponctuant le match, les interventions de L’équipe du collège de Max Rouquette deRobert Jaffard apportent une couleur Saint-André de Sangonis s’est illustrée, La mémoire est également multiple. On R. Jaffardscientifique et pédagogique à ce championnat remportant le championnat. Les trois équipes l’utilise pour reconnaitre notre environnementintergénérationnel.  «  La mémoire n’est pas accédant au podium se sont vues remettre une (mémoire perceptive), on la met en œuvre dansune copie, elle ne cesse de reconstruire nos dotation pour leur établissement. Tous les nos savoir-faire (mémoire procédurale), ellesouvenirs et le sommeil améliore le travail participants sont repartis avec une coupe, une nous permet de suivre une conversation, de médaille et un jeu de société intergénérationnel réaliser des opérations (mémoire de travail), ou pour poursuivre cet instant d’échange. enregistre et invoque des souvenirs (mémoire épisodique). « La mémoire n’est pas tournée vers le passé comme on le croit, mais vers le futur. Ce qui nous gouverne, c’est ce qui va nous arriver et21 septembreLa mémoire, une puissance fragileCatherine Thomas-Antérion, neurologue et Isabelle Chaudieu, biologiste - Salle PétrarqueConférence disponible en intégralité sur www.youtube.com/GroupeB2VC. Thomas-Antérion La mémoire intervient dans de nombreux aux patients d’avoir le meilleur quotidien de la personne et le soutien social qu’elle reçoit. Novembre 2018 - Crédits photos : @Eric-Jondreville actes de la vie quotidienne, mais également possible. «  Il est important de ne pas rater le Pour remettre le souvenir à sa place, dans le dans notre personnalité et notre identité. Son moment du diagnostic et de l’annonce. Celle-ci passé, plusieurs thérapies sont possibles. «  Les dysfonctionnement a un impact majeur sur les a un impact sur la dimension émotionnelle du psychothérapies cognitives et comportementales ont personnes touchées et leur famille. À commencer patient et de sa famille. Elle va conditionner la fait leurs preuves depuis longtemps, et récemment par les malades Alzheimer. Perte de mots, de suite. » l’EMDR [eye movement desensitization and gestes puis de la reconnaissance de l’entourage Des événements violents et imprévus peuvent reprocessing], qui agit sur l’extinction de la peur ». en sont les symptômes bien connus. «  La également avoir un impact sur la mémoire. Certains médicaments peuvent venir compléter maladie est liée à l’accumulation de deux protéines Une agression, un attentat, un tremblement de les soins, mais ils n’enrayent pas totalement le fabriquées en excès, et à la dégénérescence de terre… peuvent être à l’origine d’un syndrome trouble : les bêtabloquants inhibent la peur, et neurones de l’hippocampe et des cortex associatifs » de stress post-traumatique, dont « le symptôme les antidépresseurs vont améliorer l’humeur, explique Catherine Thomas-Antérion. Des cardinal est l’intrusion d’images de l’événement, mais n’agissent pas sur la mémoire. médicaments existent. Ils ne sont pas curatifs, de jour comme de nuit, qui donnent l’impression C’est lorsqu’elle dysfonctionne que l’on se rend mais améliorent le comportement des malades. de le vivre au présent  », décrit la biologiste parfois compte de l’importance que la mémoire En parallèle, l’art thérapie et l’exercice physique Isabelle Chaudieu. La mémoire traumatique tient dans notre quotidien et notre personnalité. ont prouvé leur efficacité dans la stimulation de est fortement émotionnelle et sa gestion par le Mais quelles que soient les causes de ses l’attention et l’oxygénation du cerveau. Enfin, cerveau va dépendre de plusieurs facteurs, dont défaillances, aucune thérapie n’est suffisante l’adaptation de l’environnement et le soutien de la nature de l’événement lui-même, l’histoire sans le soutien bienveillant de l’entourage. l’entourage sont fondamentaux pour permettre21 septembre L’Observatoire B2V des Mémoires remercie l’ensemble de ses partenaires.Résonance Comptes rendus, vidéos et photosà Caen et à Bordeaux sont à retrouver sur le site semainedelamemoire.frLes villes de Caen et Bordeaux, hôtes des de Montpellier, Hélène Amieva de l’université deprécédentes éditions de la Semaine de la Bordeaux et Alexandrine Morand de l’universitéMémoire, ont tenu à s’associer à cet événement de Caen se sont réunis pour présenter lesen proposant également une série de recherches innovantes sur le champ de la maladiemanifestations. Elles ont ainsi accueilli près de d’Alzheimer.1250 visiteurs à l’occasion des 21 manifestationsorganisées (conférences, ateliers, tables rondes, H. Amievaexpositions …).Ce vendredi 21 septembre, pour la journéeMondiale d’Alzheimer, un duplex a été organiséde manière inédite entre Caen et Montpellierréunissant des spécialistes des 3 villes participantà l’édition 2018. Tangui Maurice de l’université


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