Obnontjoaurrio.caVol. 5 No 11 Novembre 2011 2$Les conseils scolaires cette éditionfrancophones veulent L’école communautairedes écoles plus engagées citoyenne misera surdans leur milieu l’engagement des francophones page 4 Des conseils scolaires francophones au diapason de leurs communautés page 5 Cette édition de Bonjour Ontario, cours des prochaines décennies communautaire citoyenne pour Les conseils scolairesvous transporte dans le Sud-Ouest l’école de langue française pour ré- faire valoir les différentes identités rendent hommage à uneontarien, et plus particulièrement à pondre aux besoins de la population des francophones en milieu mino- battante de l’AcadieWindsor, où se déroulait du 20 au francophone et acadienne. Tout au ritaire et mettre l’accent sur l’appro-22 octobre derniers le 21e Congrès long du congrès, les 200 participants priation culturelle et la constructionannuel de la Fédération nationale ont assisté à des conférences et des identitaire. Pour jouer pleinementdes conseils scolaires francophones. ateliers permettant de poursuivre un son rôle, l’école doit faire partie in-Sous le thème « L’école communau- dialogue national sur le rôle essentiel tégrante de la communauté qu’elletaire citoyenne afin d’assurer la que joue l’école de langue française dessert tout en étant ouverte survitalité et la pérennité des commu- dans nos communautés. Les jeunes, le monde. C’est là tout un défi et lenautés francophones », ce rassem- les enseignants, les dirigeants des résultat de nombreuses consulta-blement des décideurs de l’éducation écoles et des conseils scolaires, les tions à travers le pays. L’école com-en langue française en milieu mino- parents ainsi que les organismes munautaire citoyenne… un grandritaire était l’occasion de réfléchir communautaires seront appelés projet d’avenir pour la francophoniesur l’orientation que prendra au à s’engager dans le projet d’école canadienne. page 6
2 bonjour ontario – Novembre 2011 Les démarches pour une école communautaire et citoyenne Tout commence au Sommet de 2005 Bonjour Ontario de travail pour faire avancer les mes nationaux ayant un intérêt axes liés à la petite enfance, la pour l’éducation en langue Les 2, 3 et 4 juin 2005, quel- pédagogie, l’action culturelle et française, le projet de l’éco- que 200 intervenants représen- identitaire, les ressources hu- le communautaire citoyenne tant diverses instances ayant maines, la promotion de l’école était au coeur des discussions un intérêt pour l’éducation se et l’immigration ainsi qu’aux et des préoccupations pour sont réunis à Ottawa. Tout au infrastructures scolaires. Notre l’année 2011-2012 et un plan long de ce rassemblement, les bilan aidera à orienter et prépa- d’action pour la réalisation participants en provenance des rer le prochain plan d’action qui de ce projet rassembleur a été diverses communautés franco- devra être approuvé au Sommet préparé. Les organismes mem- phones et acadienne du Canada 2012 et mis en oeuvre par la bres de la Table seront amenés se sont concertées pour valider suite. » à participer notamment au un plan d’action qui viendrait moment des consultations consolider le fonctionnement Autour de la Table natio- prévues au calendrier du plan des écoles de langue française nale sur l’éducation, forum d’action. en situation minoritaire et leur auquel participent 11 organis- permettre d’assumer pleine-Obonnjotuar rio ment leur mission. Roger Paul, directeur général de la FNCSF Éditeur Rédactrice en chef Au cours du Sommet de Article 23 de la CharteDenis Poirier Christiane Beaupré 2005, il a été décidé de mettre canadienne des droits et libertés sur pied un Comité tripartiteProduction, rédaction et administration composé de représentants des 23. Nathalie Caron, Richard Caumartin conseils scolaires, des orga- (1) Les citoyens canadiens : et Caroline Verner nismes communautaires, des a) dont la première langue apprise et encore comprise est celle de la ministères de l’Éducation et des minorité francophone ou anglophone de la province où ils résident, Tél. : 1 800 525-6752 ministères fédéraux. Le Comité b) qui ont reçu leur instruction, au niveau primaire, en français Fax : 905 790-9127 s’est vu confier le mandat de ou en anglais au Canada et qui résident dans une province où [email protected] donner suite aux recommanda- la langue dans laquelle ils ont reçu cette instruction est celle Tirage : 30 000 exemplaires tions du Sommet en facilitant la de la minorité francophone ou anglophone de la province, mise en oeuvre du plan d’action ont, dans l’un ou l’autre cas, le droit d’y faire instruire leurs en-D’envergure provinciale, le journal Bonjour Ontario est qui allait en découler. fants, aux niveaux primaire et secondaire, dans cette langue.publié par Alto Inc. et vise à rester indépendant de toute (2) Les citoyens canadiens dont un enfant a reçu ou reçoit son ins-affiliation. Les opinions exprimées dans les articles demeurent En amorçant un dialogue truction, au niveau primaire ou secondaire, en français ou en anglaisla responsabilité du signataire et n’engagent que ce dernier. Il sur l’avenir de l’éducation en au Canada, ont le droit de faire instruire tous leurs enfants, auxest interdit d’utiliser les articles et photographies paraissant langue française en milieu mi- niveaux primaire et secondaire, dans la langue de cette instruction.dans ce journal sans l’autorisation de l’éditeur. noritaire, le Sommet des inter- (3) Le droit reconnu aux citoyens canadiens par les paragraphes venants en éducation de 2005, (1) et (2) de faire instruire leurs enfants, aux niveaux primaire et aussi appelé « Le printemps secondaire, dans la langue de la minorité francophone ou anglo- de l’éducation », a constitué un phone d’une province : point tournant dans l’évolution a) s’exerce partout dans la province où le nombre des enfants des du système scolaire de langue citoyens qui ont ce droit est suffisant pour justifier à leur endroit française au Canada. Au terme la prestation, sur les fonds publics, de l’instruction dans la langue de celui-ci, neuf organismes de la minorité; se sont engagés à participer b) comprend, lorsque le nombre de ces enfants le justifie, le droit activement à la mise en oeuvre de les faire instruire dans des établissements d’enseignement de du Plan d’action – Article 23 la minorité linguistique financés sur les fonds publics. afin de compléter le système scolaire de langue française au Canada et posaient ainsi les bases d’une nouvelle ère de collaboration. En 2010-2011, la Fédéra- tion nationale des conseils sco- laires francophones (FNCSF) a mis beaucoup de temps et d’ef- forts à préparer le bilan des dé- marches et des réalisations du Plan d’action – Article 23. En septembre dernier, la FNCSF le rendait public. « C’est avec fierté que nous présentons ce bilan qui nous donnera à tous un excellent aperçu des progrès réalisés dans la mise en oeuvre des éléments de l’article 23 qui touchent l’éducation en milieu minoritaire francophone, ex- plique le directeur général de la FNCSF, Roger Paul, dans son rapport annuel. Ce bilan dres- sera le portrait de ce qui a été accompli de façon collaborative à la suite des sept belles années
bonjour ontario – Novembre 2011 3La soirée retrouvailles à Place Concorde Un bel exemple de la participation active des élèves au sein de leur communautéRichard CaumartinOrganisée par le Conseilscolaire de district des éco-les catholiques du Sud-Ouest(CSDÉCSO) et le Conseil sco-laire Viamonde (CSV), à PlaceConcorde, dans le cadre ducongrès annuel de la Fédérationnationale des conseils scolairesfrancophones (FNCSF), la soi-rée retrouvailles a permis auxnombreux délégués venus departout au pays de se détendreet de constater l’engagement desjeunes des écoles françaises dela région au sein de leur com-munauté. Sous la direction du chef Les délégués du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve et LabradorDidier Marotte et de son équipe, Les conseillers scolaires et employés du CSDÉCSO à Windsorles élèves du cours d’hôtellerie leur démontrer leur savoir-faire. l’Éducation, Raymond Théber-et de tourisme de l’école E.J. La- De plus, les invités ont pu enten- ge. « Vous aurez l’occasion de ré-jeunesse du CSDÉCSO et ceux dre plusieurs élèves des écoles fléchir sur ce qu’est l’école com-de l’école Michel-Gratton du secondaires du Sud de l’Ontario munautaire citoyenne et com-CSV ont cuisiné et servi le re- qui ont mis en évidence leurs ment l’école de langue françaisepas aux nombreux invités. Une talents musicaux. peut contribuer à la vitalité et àexpérience enrichissante qui a Des dignitaires ont adressé la pérennité des communautéspermis à ces jeunes de rencon- quelques mots aux délégués de francophones et acadienne dutrer les décideurs francophones la FNCSF, dont le sous-ministre Canada, explique M. Théberge.du secteur de l’éducation et de adjoint au ministère ontarien de La francophonie canadienne se métamorphose. Les identi- tés régionales, provinciales et territoriales qui ont assuré la survie de la francophonie au cours des dernières décennies sont en transformation. « Il faut tenir compte de l’apport des nouveaux arrivants qui viennent orner notre langue et notre culture. Pour mieux Un groupe du Manitoba accompagné d’agents accueillir et intégrer les élèves et de consultants en éducation nouveaux arrivants francopho- quatre coins du pays, ont été nautaire francophone de Wind- nes vers les écoles de langue grandement impressionnés par sor-Essex-Kent. française, l’Ontario travaille Place Concorde, édifice appar- avec les conseils scolaires à tenant au Collège Boréal et qui Windsor est le berceau de la mettre sur pied des écoles-pivot loge de nombreux organismes francophonie dans le Sud-Ouest visant à développer et consoli- francophones de la région de ontarien et lors de ce congrès, der les partenariats, la collabo- Windsor, dont le siège social du les visiteurs ont été témoins de CSDÉCSO, le Club Richelieu, la vitalité de cette communauté ration entre les intervenants du le journal hebdomadaire Le dont la richesse de sa culture système d’éducation en langue Rempart et le Centre commu- se transmet d’une génération àLes représentants des conseils scolaires de Timmins française. l’autre depuis plus de 300 ans.et Thunder Bay en Ontario « La création de l’école-pivot permettra d’avoir en place un point unique de services et un lieu de rassemblement et de réseautage pour les parents nouvellement arrivés et les immigrants francophones. Les services offerts à la commu- nauté dépendront bien entendu de ses besoins et favoriseront l’intégration des immigrants à la communauté francophone de l’école et à la société onta- rienne. L’appui et l’engagement des communautés et juridic- tions sont essentiels pour faire progresser la francophonie canadienne et chacune de ses communautés. »Les dirigeants des districts scolaires 1, 3, 5, 9 et 11 Les nombreux participants Des représentants de la FJCF, de Patrimoine canadien,du Nouveau-Brunswick à cette soirée, provenant des de la Nouvelle-Écosse et du Yukon »
4 bonjour ontario – Novembre 2011 L’école communautaire citoyenne misera sur l’engagement des francophones Richard Caumartin nautaire citoyenne veut contri- que, choisit les représentants linguistique est primordiale nationale sur l’éducation pro- buer activement dans la prise de l’État. tout en étant engagée de façon pose ce projet à l’ensemble des Lors du 21e Congrès de la en charge collective d’un projet critique et responsable dans communautés francophonesFNCSF à Windsor, les quel- d’économie culturelle. Le mo- « Il est temps plus que la vie politique, économique et et acadienne en situation mi-que 200 délégués ont assisté dèle de l’autonomie culturelle jamais que les acteurs qui socioculturelle de son milieu noritaire à l’échelle du pays.à la conférence d’ouverture proposé par Landry, Allard et forment le tissu social des immédiat et lointain. » Les membres de la Table na-intitulée L’école communau- Deveau (2011), « consacre un communautés francophones tionale croient au potentieltaire citoyenne : raisons d’être rôle central à l’école et la voit et acadienne se mobilisent et Les valeurs prônées par rassembleur de ce projet et,présentée par les chercheurs non seulement comme une mettent en oeuvre des actions l’école communautaire ci- pour le réaliser, misent sur laNathalie Bélanger, titulaire de institution publique et un lieu concertées pour dynamiser la toyenne sont la force de la collaboration et l’engagementla Chaire de recherche « Édu- d’enseignement, mais comme vitalité des francophones tout francophonie, l’engagement, de tous les francophones etcation et francophonie » de la un lieu de socialisation et de en favorisant l’acquisition d’une le partenariat collaboratif et francophiles du pays.Faculté de l’éducation de l’Uni- construction identitaire ». plus grande autonomie cultu- l’autodétermination. La Tableversité d’Ottawa, Rodrigue Lan- relle, explique l’ébauche. Ladry qui est directeur général de Le projet d’école commu- recherche qu’a effectuée Landryl’Institut canadien de recherche nautaire citoyenne doit permet- (2010), pour le compte de lasur les minorités linguistiques, tre une synergie d’action entre Commission nationale des pa-et Jules Rocque, professeur à les différentes catégories d’ac- rents francophones démontrela Faculté d’éducation de l’Uni- teurs sociaux, soit les individus avec chiffres à l’appui que laversité de Saint-Boniface. et les familles, les membres de vitalité de la francophonie est la communauté et ses leaders de plus en plus fragile dans les Ils ont présenté l’ébauche à la barre des institutions et provinces et territoires cana-du projet rédigé par Réjean des organismes qui forment la diens où elle est minoritaire.Aubut, consultant en éduca- société civile ainsi que l’État Dans son rapport de recherche,tion. Dans ce document, ils et l’ensemble des citoyens qui, Landry fait état des tendancesindiquent que l’école commu- dans une société démocrati- lourdes qui menacent les com- munautés francophones et aca- dienne en milieu minoritaire et De gauche à droite : Rodrigue Landry, Nathalie Bélanger, propose d’agir avec urgence. » Jules Rocque et Réjean AubutRodrigue Landry Jules Rocque Les concentrations géo- graphiques des communautésPour un avenir francophones et acadienne de Vue d’ensemble des congressistes à la conférence d’ouverture. en français. jadis, principalement structu- Présentation de Nathalie Bélanger, titulaire de la Chaire rées autour de paroisses, assu- Le Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud raient une vie communautaire de recherche « Éducation et francophonie », Université d’Ottawasalue l’élection de sa conseillère scolaire, Mélinda Chartrand, de base en français. De nos jours, la dispersion et l’urbani- au poste de vice-présidente de la sation des francophones font en Fédération nationale des conseils scolaires francophones. sorte qu’il est difficile de parti- ciper à une vie communautaire www.csdccs.edu.on.ca 1.800.274.3764 francophone à proximité des institutions de la minorité. « Le projet d’école communau- taire citoyenne veut renforcer les liens communautaires en mobilisant tous les membres de la communauté autour d’un projet rassembleur dont les retombées profiteraient à l’ensemble des secteurs. « La participation person- nelle et communautaire aux défis du milieu social constitue un processus d’apprentissage scolaire et social afin d’attein- dre non seulement le plein épanouissement des élèves, de leur famille et de l’équipe école, mais aussi de promouvoir de façon éclairée l’épanouissement des communautés francopho- nes, dit Isabelle C. Bélanger du projet de recherche École communautaire citoyenne présenté à la FNCSF à Ottawa. Cette participation se réalise par des engagements dynami- ques entre l’école et la société. Ainsi, une des principales rai- sons d’être de l’école commu- nautaire citoyenne est de faire valoir les identités francopho- nes en situation minoritaire où la valorisation culturelle et
bonjour ontario – Novembre 2011 521e Congrès de la FNCSF Des conseils scolaires francophones au diapason de leurs communautés Richard Caumartin C’est ce que l’on retrouve dans Commerce (Business) oit et sécurité publiq le Bilan des démarches et des Dr Service d’emploi « L’école communautaire ci- réalisations du Plan d’action Sciences de la santé Alphabétisation • uetoyenne afin d’assurer la vitalité – Article 23 intitulé L’école de Service aux immigrants •et la pérennité des communau- Raphaël. Métierstés francophones », tel était lethème du 21e congrès de la Fé- « La participation person- Admdération nationale des conseils nelle et communautaire aux Sescolaires francophones (FNCSF) succès et aux défis du milieu rvices communautair esà Windsor du 20 au 22 octobre. social constitue un processus iqueLe but de l’exercice était de d’apprentissage scolaire et social inistration / Informatmettre les bases sur l’orienta- afin d’atteindre le plein épanouis-tion que prendra au cours des sement de l’élève, de l’équipe-prochaines décennies l’école de école, des familles et celui deslangue française pour répondre communautés francophones,aux besoins de la population explique la présidente sortantefrancophone qui connaît des de la FNCSF, Yolande Dupuis.transformations importantes. Cette participation se réalise par des engagements dynami- Le milieu de l’éducation ques entre l’école et la société.francophone au Canada a com- Cette démarche favorisera, enpris que « l’avenir de l’école de retour, l’engagement de la so-langue française passe par le ciété ou de la communauté versmandat éducatif et culturel que l’école. »lui confère la Charte canadiennedes droits et libertés, et que Tout au long du Congrès,l’école de langue française en les délégués ont participé à plu-milieu minoritaire doit offrir des sieurs ateliers sur l’engagementprogrammes de qualité permet- des jeunes, des directions d’éco-tant aux élèves de faire des ap- le, des parents, des enseignantsprentissages signifiants tout en et de la communauté.s’appropriant les éléments de lalangue française et de la culture Le dernier jour, l’Assembléefrancophone. L’actualisation de générale annuelle a permiscette mission constitue une prio- l’élection par acclamation durité pour les écoles de langue nouveau président de la Fédéra-française. Bien qu’il convienne tion, Robert Maddix de l’Île-du-de traiter de cette priorité en Prince-Édouard. Anne-Mariedeux volets, soit la pédagogie Boucher de l’Alberta a été élueet la construction identitaire, par acclamation à la 1re vice-pré-ces deux composantes sont sidence et Melinda Chartrand deétroitement liées et ne peuvent l’Ontario a remporté l’électionêtre considérées isolément. » pour le poste de 2e vice-prési- dente. Le congrès de 2012 se tiendra au Nouveau-Brunswick.Le comité exécutif 2011-2012. De gauche à droite :Melinda Chartrand (Ontario), Robert Maddix (Île-du-Prince-Édouard) et Anne-Marie Boucher (Alberta)
6 bonjour ontario – Novembre 2011 Les conseils scolaires francophonesdu Canada rendent hommage à une battante de l’Acadie Richard Caumartin 68 ans. arrogance, témoignent de leur sion de la lauréate. heures et accueillante sans Lors de son banquet an- Élue pour la première origine et de leur culture et « Yvette était une pierrenuel tenu le 21 octobre dernier, servent de point d’ancrage au aucune hésitation, elle recevaitla Fédération nationale des fois en novembre 1997, Yvette sentiment d’appartenance à angulaire pour l’éducation ses amis à bras ouverts. Uneconseils scolaires francopho- Aucoin était, au moment de de petites communautés. Sa en milieu minoritaire pour la personne à part entière quines (FNCSF) a profité de l’oc- son décès, à son quatrième présence au sein de la com- majeure partie de sa vie, ra- n’avait crainte de faire valoircasion pour rendre hommage, mandat consécutif au sein munauté de Chéticamp a été conte Mme Lavigne. Elle avait ses opinions. Elle ne reculaità titre posthume, à l’Acadienne du Conseil scolaire acadien significative pour plusieurs la culture acadienne enracinée devant rien. Yvette a laissé unYvette Aucoin en lui décernant provincial (CSAP). Elle re- générations d’élèves franco- au plus profond d’elle-même. grand vide autour de la tablele Prix Jean-Robert-Gauthier présentait la région d’Inver- phones, ces mêmes élèves qui Chaleureuse et attentive à du Conseil scolaire acadienpour souligner son apport ness (Chéticamp) au Cap- aujourd’hui véhiculent sur les son entourage, mentor à ses provincial. »dans le domaine de l’éducation Breton. Comme l’indiquait plans national et internationalen français en milieu minori- la présidente sortant de la la vitalité artistique et cultu-taire comme conseillère sco- F NC SF, Yol a nde D upu i s, relle exceptionnelle de ce coinlaire. Mme Aucoin a consacré « Mme Aucoin était une Aca- de pays. »sa vie à l’épanouissement et dienne éprise de sa culture età l’avancement de la population de son histoire, une franco- C’est Hélène Lavigne duacadienne en Nouvelle-Écosse. phone ouverte sur une fran- CSAP, amie et collègue de tra-Elle est décédée subitement cophonie internationale et une vail de Mme Aucoin, qui a reçu lele 14 juillet 2010 à l’âge de citoyenne engagée au sein de Prix en son nom. Mme Lavigne sa communauté. Elle faisait a décrit avec beaucoup d’émo- partie de ces gens qui, sans tion le dévouement et la pas-*On pense pédagogie...*On offre... Hélène Lavigne (à gauche) et Yolande DupuisDéveloppement et Édition • Imprimerie• Production multimédia • Formationprofessionnelle • .com*On innove... Ressources pour tableau blanc interactif (TBI) • Version pancanadienne du magazine Minimag • Formation FranklinCovey et formations sur les ressources du CFORP Les dirigeants de la Division scolaire franco-manitobaineSuivez-nous sur .caTwitter.com/cforp Les représentants du Conseil scolaire Viamonde
bonjour ontario – Novembre 2011 7(suite de la p. 6) l’Alberta, Jessica Michaud, fi- noritaire et à la promotion de contribué à l’émergence d’un ments postsecondaires à la Les premières bourses nissante de l’École secondaire la francophonie canadienne, système d’éducation en milieu vitalité et la pérennité des Paul-Charbonneau l’Orée des Bois (Dubreuilville), et plus particulièrement en minoritaire dans la province communautés francophones Toujours lors de cette Conseil scolaire public du lien avec la gestion scolaire. de Terre-Neuve-et-du-Labra- en milieu minoritaire. Grand Nord de l’Ontario, et Les objectifs visés par ces dor. Il a été le premier direc-soirée, la Fondation Éduquer Jason Godin, finissant de la bourses sont de célébrer la teur général de la Commission Jessica Michauden français en a profité pour polyvalente Louis-Mailloux réussite scolaire, le leadership nationale des parents franco-décerner les toutes premières (Caraquet), District scolaire 9 et l’engagement communau- phones. En plus de piloter labourses Paul-Charbonneau de la Péninsule acadienne au taire. Paul Charbonneau a création d’un réseau nationald’une valeur de 1000 $ cha- Nouveau-Brunswick. oeuvré au sein de la franco- de parents, il a mené à boncune à trois finissants d’écoles phonie canadienne pendant terme les stratégies politiquessecondaires de langue fran- Les bourses Paul-Char- une vingtaine d’années. Il s’est et juridiques qui ont permisçaise en milieu minoritaire bonneau ont été créées en particulièrement intéressé aux la création et le financementreprésentant trois régions du guise de reconnaissance pour questions liées à l’éducation. des conseils scolaires à l’exté-pays. Les lauréats 2011 sont l’importante contribution Dès le début de sa carrière, il rieur du Québec. Les boursesColin Champagne, finissant de de feu Paul Charbonneau à a fait de l’éducation en français Paul-Charbonneau visent à en-l’École du Sommet (St-Paul), l’avancement des droits des sa priorité et a grandement courager les finissants du se-Conseil scolaire Centre-Est de francophones en contexte mi- condaire des écoles de langue française de la francophonieLes jeunes francophones canadienne à poursuivre leurs Photo : FNCSF demandent des écoles études dans une institution« par et pour » les jeunes francophone sise en contexte minoritaire et à souligner la contribution des établisse- Bonjour Ontario un processus déterminant : la vers de mes expériences et Photo : FNCSF Stratégie d’intervention jeu- mon engagement, j’ai compris Photo : FNCSF La Fédération de la jeu- nesse. Depuis le lancement de qu’on peut changer les choses,nesse canadienne-française cette stratégie, le réseau jeu- qu’on peut les faire avancer. Colin Champagne Jason Godin(FJCF) était bien représentée nesse voit à la mise en oeuvre Lorsqu’on est une personneau Congrès de la Fédération d’un plan d’action national engagée, on devient un leadernationale des conseils scolai- pour la jeunesse, afin d’im- positif pour les gens autourres francophones (FNCSF) à planter des mesures concrè- de nous. Je lance donc l’appelWindsor. Sa trésorière Chan- tes qui permettront à chaque à tous les conseils scolairestal Gaudet de la Colombie- jeune de s’engager dans sa francophones du Canada deBritannique a demandé aux communauté, à sa façon, en voir à ce que des jeunes dedécideurs de l’éducation fran- concertation avec tous les ac- vos écoles se trouvent à voscophone en milieu minoritaire teurs qui oeuvrent auprès de côtés lors de vos rencontresun système d’éducation « par la jeunesse, et ce, en français. de conseil. Et que les direc-et pour » les jeunes. tions d’écoles fassent en sorte « Le concept d’école com- que leurs élèves soient parties C’est devant une centaine munautaire citoyenne est très prenantes de tous les aspectsd’intervenants du milieu de important pour moi parce qui guident la gestion de leurl’éducation qu’elle a prononcé qu’en grandissant, mon école école. »un discours inspirant lançant et la communauté francophonel’appel aux conseillers scolai- étaient ma seule façon de vivre La FJCF est un organismeres et aux directions d’écoles en français à l’extérieur de la national géré par et pourde sortir des cadres habituels maison, ajoute Chantal Gau- les jeunes, composé de onzeet de voir à ce que les élèves dait. L’interaction qui existait membres associatifs jeunessesoient parties prenantes de entre l’école et la communauté de neuf provinces et deuxtous les aspects qui guident la a fait en sorte que je choisisse territoires. La FJCF porte lesgestion de leur école. de m’impliquer, non seulement intérêts de la jeunesse d’ex- dans ma petite communauté, pression française au Canada « Imaginez l’impact sur mais aussi dans ma province et contribue à l’atteinte de sonles élèves d’une école qui est et dans mon pays. Au tra- plein potentiel.guidée par le principe du PARet POUR les jeunes. On peut C.P. 249, Saint-Paul (Alberta) T0A 3A0spontanément imaginer que Tél. : 780 645-3888 • Téléc. : 780 645-2045les jeunes développeront unplus grand sentiment d’appar- www.centreest.catenance à leur école et que leurfierté d’appartenir à la com- Chantal Gaudet, trésorière, Fédération de la jeunessemunauté francophone gran- canadienne-françaisedira », déclare Mme Gaudeten ajoutant que ce changementau niveau du système d’édu-cation aurait probablementégalement un impact positifsur le rendement scolaire et ledécrochage. La participation citoyennechez les jeunes d’expressionfrançaise est un enjeu portépar la FJCF depuis plusieursannées. C’est pourquoi depuisdéjà cinq ans, la FJCF et sesmembres se sont engagés dans
8 bonjour ontario – Novembre 2011 Que pensez-vous de la nomination deVox Pop Laurel Broten au poste de ministre de l’Éducation de l’Ontario? Vers le Sommet sur l’éducation 2012 « Je pense que c’est une excellente nouvelle pour les francophones de l’Ontario. Mme Broten est francophone de Joignez-vous aux intervenantes et souche et ses enfants sont inscrits dans nos écoles françaises intervenants en éducation qui à Toronto. C’est une alliée! » discuteront du prochain plan d’action 2012-2017. Carole Drouin, Edmonton (Alberta), du 26 au 28 avril 2012 directrice générale de l’Association franco-ontarienne des En parallèle au GREF 2012 conseils scolaires catholiquesTous les détails seront disponibles à l’hiver 2012 au www.fncsf.ca « D’après l’information que j’ai reçue, c’est une per- sonne bien qualifiée. D’après son expérience, elle aura la capacité de bien comprendre les dossiers. Je suis heureux de sa nomination. » Ronald Marion, président du Conseil scolaire Viamonde « Je crois que c’est une bonne nomination et une excellente nouvelle pour les franco- phones de la province étant donné qu’elle connaît bien la réalité de l’éducation de langue française. » Janine Griffore, directrice générale du Conseil scolaire de district des écoles catholiques du Sud-Ouest « C’est une femme intelligente qui comprend la situation des francophones et qui a à coeur l’éducation de langue française. J’ai hâte de la revoir, elle qui est la députée de ma circonscription. » Gyslaine Hunter-Perreault, directrice de l'éducation au Conseil scolaire Viamonde « Je crois que c’est un bon choix puis- qu’elle parle français et je n’entend que du bien de Mme Broten. Ce sera sûrement un atout pour nous. » Céline Vachon, présidente du Conseil scolaire de district des écoles catholiques du Sud-Ouest « Nous espérons que c’est quelqu’un qui connaît les besoins des conseils scolaires franco- phones et que nous pourrons bien travailler ensemble à la prospérité de nos écoles. J’ai bien hâte d’entendre ses premiers commentaires à ce sujet. » Joseph Bisnaire, conseiller scolaire des quartiers 1, 6 et 7 au Conseil scolaire de district des écoles catholiques du Sud-Ouest
Search
Read the Text Version
- 1 - 8
Pages: