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CONGO BUSINESS IV

Published by LARRY AGENCY EDITION, 2016-12-29 11:14:10

Description: CONGO BUSINESS IV

Keywords: congo,business,magazine,kinshasa,afrique

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Numéro 04 Danièle Sassou Nguesso ENTREPRENEURE SOCIALE Rabby Elm Bokoli Le nouveau visage du cinéma congolais Pascal Kewa MutomboSpécialiste en prévention et règlement des différends Professionnel en droits de la personne 1 OCT - NOV - DÉC. 2016

TMB, LA PREMIÈRE BANQUE À OFFRIR SA SOLUTION MOBILE AU CONGO Retrait Versement Paiement partout des salaires marchands en RDC Recharge Transfert carte bancaire d’argent prépayéePaiementde facture Balance, historique R.D.C. PERSPECTIVhE2eS4u/r2e4s 7/7 jours www.pepele.cd2

SOMMAIRECALENDRIER............................................................................................4ÉDITORIAL..............................................................................................5LES DÉCIDEURSPascal Kewa Mutombo......................................................................................6Lawrence Kitoko ............................................................................................ 12Danielle Sasou Nguessou ..............................................................................16PERSPECTIVESAtla Négoce.....................................................................................................22La RDC désormais un pays poluleur ..............................................................28DÉCOUVERTE PORTRAITRabbyBokoli.....................................................................................................34AFRIQUE & MONDEL’émergence de l’Afrique francophone ...........................................................40CONTACT..................................................................................................46 3 OCT - NOV - DÉC. 2016

CALENDRIER 2016 -2017RENCOTRE AFRICA 2016 F.E.CA.N. 2017Paris (France), 22-23 septembre Forum Economique Congolais en Amérique du NordSous le haut parrainage conjoint du ministère français (F.E.C.A.N.) est un événement annuel organisé par l’as-des Affaires étrangères et du Développement interna- sociation Solidarité Canado-Congolaise, le FECAN et lational et du ministère de l’Economie, de l’Industrie et Chambre de Commerce Congolaise du Canada en col-du Numérique*, en collaboration avec AfricaFrance, laboration avec le Congo Business Magazine. L’objectifet le Conseil économique, social et environemental principal de ce Forum international est d’offrir des outils(CESE), les Rencontres Africa 2016 contribuent à un et approches novatrices pour accroître l’investissement«trait d’union économique et humain entre l’Afrique et privé en République démocratique du Congo (RDC).la France, pour un avenir partagé». Ce rendez-vous international des affaires est prévu duLe continent africain joue, aujourd’hui, un rôle essen- 15 au 16 juin 2017 à Montréal réunira des centaines detiel dans le monde économique. L’objectif de cette ren- participants parmi lesquels des présidents de sociétés,contre internationale est de faciliter et de diversifier les des décideurs congolais et canadiens, des intervenantséchanges. De faire naître des coopérations industrielles, des organisations internationales et des ONG. www.économiques et technologiques, de créer des emplois congobusinessmagazine.comen plaçant l’homme au centre des préoccupations, defavoriser le transfert de savoir-faire, de développer des FORUM AFRICA 2017formations. La 8e Édition du Forum Africa aura lieu du du 02 au 03AFRICA CEO FORUM 2017 oct. 2017 à MontréalGenève20-21 mars 2017 Le Forum Africa 2017 est organisé par Afrique Expan-SHAPING THE FUTURE OF AFRICA sion Magazine, la Banque africaine de développement et Export Québec, en collaboration avec Afreximbank,Les dirigeants des plus grandes entreprises africaines et l’African Business RoundTable (ABR) et le Conseil ca-internationales, les décideurs politiques de plus de 40 nadien pour l’Afriquepays africains et les financiers les plus actifs sur le conti- Cette grande rencontre de trois jours vise entre autresnent ont rendez-vous les 20 et 21 mars 2017 à Genève, à favoriser les investissements privés en Afrique, unen Suisse, pour la 5e édition du AFRICA CEO FORUM. continent où plusieurs pays enregistrent des taux de croissance qui avoisinent les 10 %.Plateforme exceptionnelle de débats et de réflexion www.forumafricanada.comsur les défis économiques et industriels de l’Afrique, leAFRICA CEO FORUM, organisé par le Groupe JeuneAfrique et rainbow unlimited, est aujourd’hui la plusgrande conférence internationale du secteur privé afri-cain.4

ÉDITORIALLe décollage de la RDC passera par la valorisation des PME.La RDC est l’un des pays qui a connu une forte croissance rable : pour traiter ces enjeux, il est indispensable de densi-ces dernières années. Si on se réfère à la banque mondiale, la fier le tissu de PME de la RDC en mettant en œuvre un voletRDC a eu une croissance de 6,25% de 2007 à 2009, de 5.63% investissements et de partenariats.de 2009 à 2011 et 8% de 2012 à 2015. Créer un mécanisme de financements collectifs (Crowd fun-Elle a bâti pas à pas les fondamentaux d’une croissance struc- ding) pour les PME afin d’améliorer les capacités de levéesturelle forte : un dividende démographique sans précédent, des fonds des entrepreneurs locaux,des indicateurs macroéconomiques qui se sont assainis et Larguer un système de jumelages entre des PME congolais etle développement d’un marché intérieur porté par la classe des grandes sociétés d’autres continents, comme il existe desmoyenne. Ces transformations l’ont rendu très attractive pour jumelages entre villes, afin de bénéficier des retours d’expé-les investisseurs étrangers comme me le disait le ministre de rience d’entreprises déjà intégrées à l’économie mondel’économie nationale monsieur Modeste Bahati Lukwebo lors Développer des formations et des tutorats pour les entrepre-de mon séjour à Kinshasa. neurs congolais afin de soutenir les PME et éviter de les lais-Cette tendance était initialement circonscrite aux infrastruc- ser livrer à elles-mêmestures, aux industries extractives et aux services financiers, Ne nous y trompons pas, ce sont les PME et les entrepreneursmais elle commence désormais à atteindre les PME, ces locaux qui seront les moteurs principaux de l’émergence depourvoyeuses d’emplois. la RDC. Il faut les accompagner et les soutenir pour que laMalgré des obstacles et des contraintes indéniables, de nom- prise de risque entrepreneuriale soit valorisée et rendue plusbreux fonds d’investissement ont prouvé qu’investir dans les accessible.PME est à la fois viable et porteur d’un impact développe-mental fort.Les PME constituent le socle indépassable d’une économiesolide et dynamique. Les investissements des multinationalessont indispensables, mais ne remplaceront jamais ces milliersd’entreprises de proximité (de marchands du pain, aux ven-deurs d’eau, aux cireurs de chaussures, aux taxi-moto, auxvendeurs de cartes téléphoniques, aux responsables de barset aux cyber-cafés ...) qui dynamisent et irriguent l’économiedans son ensemble.Et force est de constater que les PME congolais connaissentencore trop d’entraves (et pas assez de soutien) de la part despouvoirs publics.Il nous faut maintenant aller bien plus loin, car la croissancede la RDC crée trop peu d’emplois et est insuffisamment du- Lawrence Kitoko-Lubula5 OCT - NOV - DÉC. 2016

LES DÉCIDEURS PORTRAIT 6

LES DÉCIDEURS Pascal Kewa MutomboSpécialiste en prévention et règlement des différends Professionnel en droits de la personneMédiateur expert de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec où il accueille les étudiants des PRD pour leur pratique clinique. Il a été Juge àla Cour d’appel en République Démocratique du Congo où il est actuellement avocat. MonsieurMutombo totalise plus de 700 séances de médiation avec une moyenne annuelle de 70 rencontresde médiation.Je suis arrivé au Canada, en provenance de la Répu- dossiers dans lesquels j’effectuais, sous leur supervision,blique Démocratique du Congo, en janvier 1992 avec des tâches spécifiques. Il s’agissait de la prise des décla-une licence en droit de l’université de Kinshasa (juillet rations des parties et de la recherche des preuves des al-1973) et une expérience de 18 ans de pratique du droit légations de discrimination consignés dans les plaintes.dans la magistrature et dans une entreprise publique. Je me suis distingué dans ces tâches, notamment, parce que j’ai complété deux enquêtes et ai rédigé deux rap-Quand on s’installe au Canada, un pays ouvert au ports factuels à la satisfaction de la directrice de l’époquemonde et qui donne sa chance aux nouveaux arrivants, qui a ainsi découvert mes compétences. J’ai été adoptéil faut avoir ou développer un projet personnel. Ce pro- par l’équipe des enquêteurs et enquêtrices de l’époque.jet doit être contextualisé aux réalités du pays d’accueil. Un poste temporaire d’enquêteur-médiateur m’a été of-Je visais d’adapter mon profil pour intégrer le marché fert en décembre 1997 et j’ai débuté le 05 janvier 1998,d’emploi dans le secteur public. J’ai donc déménagé à j’ai interrompu mes études pour occuper cet emploi.Toronto (Ontario) où ma famille a demeuré durant six Ce poste a été renouvelé à quelques reprises et au moisans. C’est de Toronto que j’ai obtenu mon inscription d’août 1998, j’obtenais mon premier poste permanent auà la faculté de droit de l’université d’Ottawa (common bureau de Saint-Jérôme.law en français) pour l’année 1996-1997. Je devais, sur Ce fut le début de ma carrière à la Commission des droitsrecommandation du barreau de l’Ontario, compléter 60 de la personne et des droits de la jeunesse, CDPDJ. Jecrédits pour obtenir un certificat d’équivalence. totalise depuis janvier 2016, 18 ans.À la fin de cette année scolaire 1996-1997, j’ai obtenu un Mon expérience à la direction des enquêtes m’a viteemploi d’été, dans le cadre du programme interprovin- convaincu que l’avenir du traitement des plaintes decial d’échange d’étudiants. Cet emploi était à Montréal, à discrimination se trouvait dans la médiation. En effet,la Commission des droits de la personne et des droits de les personnes qui déposent les plaintes à la Commissionla jeunesse. J’ai été affecté à la direction des enquêtes où sont, en général, davantage intéressées à obtenir des so-j’ai travaillé avec deux enquêteurs qui m’assignaient des lutions dans un délai raisonnable que par les procédures 7 OCT - NOV - DÉC. 2016

LES DÉCIDEURS PORTRAITdevant le tribunal des droits de la personne. D’autre Nos prestations sont appréciées par les personnes quipart, des pressions des cours et tribunaux concernant sont en affaires et qui souhaitent, en cas de différend, ré-les délais déraisonnables de traitement des plaintes ont gler celui-ci rapidement et poursuivre leurs opérationsfini par me donner raison. et transactions. Il en est de même pour les personnes qui, vivant un différend dans leur milieu de vie ou d’ap-En juillet 2006, la Commission opérait la séparation de partenance, recherchent une solution qui contribue àla fonction enquête de celle de la médiation dans le cadre rétablir et améliorer leur vivre ensemble.d’un projet pilote et ensuite de manière structurelle. En- J’ai une grande vocation de professionnel en règlementtretemps, comme j’avais anticipé cette nouvelle vision, des différends et c’est un domaine en expansion dansj’avais suivi une formation de Tierce Partie Neutre, pro- lequel on peut exercer une pratique privée même long-gramme de 160 heures, à l’Institut Canadien pour la Ré- temps après le départ à la retraite d’une carrière insti-solution des Conflits, ICRC, d’Ottawa. Ensuite, j’ai com- tutionnelle. L’âge et les cheveux gris rassurent et per-plété, de 2004 à 2008, la maîtrise en droit spécialisée en mettent d’établir un lien de confiance avec les parties.prévention et règlement des différends, à l’université de En 2013, j’ai complété un certificat en études religieusesSherbrooke. J’enseigne dans ce programme en qualité à l’Institut de théologie pour la francophonie. Depuis,de chargé de cours. je suis également en action dans les assemblées évan- géliques qui m’ont découvert par mes écrits publiés surJ’occupe un poste de médiateur à temps complet depuis le site web de l’église l’Arche de Dieu de Montréal. Cettejanvier 2006, j’ai à mon actif sur cette période de dix action vise les couples où les besoins d’amélioration etans, une moyenne de 700 séances de médiation. Depuis de croissance spirituelle sont nombreux.mars 2011, je suis le médiateur expert de la CDPDJ, je Je collabore avec les leaders des communautés eth-supervise les stages de médiation des étudiantes et étu- niques pour les encourager à connaître et faire connaîtrediants de l’université de Sherbrooke et je dispense des la Charte des droits et libertés de la personne ainsi queformations dans d’autres organismes. la Commission des droits de la personne et des droitsDepuis 2010, je suis membre de l’Institut de Médiation de la jeunesse. Vous comprendrez que je ne vais pas enet d’Arbitrage du Québec, IMAQ. J’ai déjà été membre faire une énumération au risque d’oublier certains. Jedu conseil d’administration de l’IMAQ et le représen- me vais me limiter à mentionner que j’ai déjà fait partietant de l’IMAQ au conseil d’administration de l’Institut du conseil d’administration de l’organisation des profes-d’Arbitrage et de Médiation du Canada, IAMC. sionnels congolais du Canada, OPCC.J’ai développé une pratique privée dans le cadre d’une DANS ma vision professionnelle, après avoir presté auentreprise individuelle qui est en progrès, « Prévention Canada durant une vingtaine d’années, je considère queet règlement des différends nord-sud inc. » Notre site le temps est venu de transférer l’expertise acquise auweb peut être consulté à l’adresse ci-après www.prd- Québec et au Canada en terre africaine.nordsud.comNous agissons dans les domaines non reliés au champ de Je reviens de la République Démocratique du Congo,compétence de la CDPDJ, tant pour éviter tout conflit j’y ai organisé deux ateliers respectivement avec la Fon-d’intérêt que pour diversifier notre pratique et utiliser dation Femmes Plus et les organismes de défense destoutes les facettes de notre formation. droits et libertés et, avec la Commission Nationale des8

Droits de l’Homme, CNDH. J’y ai exposé mes expériences québécoises dans le domaine des libertés et des droitsfondamentaux en indiquant comment elles peuvent être adaptées au contexte socio-culturel congolais. J’ai eu l’op-portunité d’exposer à certains milieux d’affaires et du barreau la pertinence de favoriser le recours aux modes deprévention et de règlement des différends pour le bénéfice de l’intérêt collectif et individuel. Nous poursuivons lescontacts ainsi établis pour ouvrir le transfert de l’expertise du nord au sud.En guise de mot de la fin :Il faut s’approprier son pays d’accueil et l’accepter avec ses exigences climatiques et son environnement socio-cultu-rel. C’est ainsi que l’on multiplie les chances d’y faire sa place et de devenir un patriote affermi.Changer de pays à l’âge adulte demeure un défi de taille, il est difficile mais pas impossible de réussir son intégra-tion socio-professionnelle. La discrimination existe dans tous les pays du monde, même dans les pays où tout lemonde a la même couleur de peau et la même langue. La différence c’estqu’au Québec et au Canada, nous avons un système de promotion et de défense des droits et libertés parmi lesmeilleurs du monde. 9 OCT - NOV - DÉC. 2016

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L’ECONOMY QUI OFFRE PLUS.Brussels Airlines améliore l’expérience de vol de ses passagersgrâce à Economy Privilege.Economy Privilege offre, entre autres nombreux Les passagers en Economy Privilege reçoivent égalementavantages exclusifs, d’avantage d’espace pour les un ballotin de pralines Neuhaus, une trousse dejambes, une trousse de voyage personnelle et des sièges voyage et une bouteille d’eau. Sur les vols au départ deréservés à l’avant de la cabine Economy. Ce service Bruxelles, le personnel de cabine servira aux passagersadditionnel est proposé aux passagers voyageant sur le en Economy Privilege une coupe de champagne enréseau long-courrier. apéritif avant le repas.Les passagers en Economy Privilege bénéficient d’un Le service additionnel Economy Privilege peut êtresiège plus confortable, présentant une meilleure réservé en supplément d’un billet en Economy Class,inclinaison et davantage d’espace. peu importe le tarif de ce billet, et ce sur tous les volsLe dossier a été repensé pour assurer un meilleur long-courriers de Brussels Airlines.soutien au niveau des épaules, ainsi qu’un appui-tête plus Optez pour Economy Privilege au prix de $149 par vol.souple et ergonomique.Les passagers profiteront d’une expérience  Plus d’info sur economyprivilege.brusselsairlines.comgastronomique supérieure et bénéficieront par ailleursd’un casque audio de meilleure qualité.11 OCT - NOV - DÉC. 2016

LES DÉCIDEURS PORTRAITDirecteur dans une résidence pour Ainés à Montréal, Propri groupe, M. Lawrence Kitoko-Lubula Lawrence est également P merce congolaise au Canada. C’est en cette dernière qualité qde l’année 2016 du prestigieux Gala de l’Organisation des professionnLawrence Kitoko-Lubula et la Chambre de Com- communauté congolaise du Canada qui est de plus de merce congolaise au Canada veulent contribuer à la 30 % et par la même occasion pour lui permettre de sereconstruction et au changement du Congo via les ex- créer son propre premier emploi.pertises ses membres. Cette interview est un tout. Il se Dès février 2010 jusqu’à janvier 2011, il suivra la forma-veut un engagement face à l’avenir. Mais également, un tion de gestionnaire de résidence pour des personnesappel à la communauté congolaise du Canada en vue de âgées. En juin 2010 avant la fin de la dite formation, illa prise de conscience des enjeux réels auxquels la RD. décrochera un poste de directeur de résidence pour desCongo est actuellement confronté personnes âgées de 65 ans et plus « La porte d’Or desLawrence Kitoko-Lubula est marié et père de cinq en- Iles ». Membre de plusieurs conseils d’administrations,fants qui a quitté la République démocratique du Congo Lawrence Kitoko-Lubula sera nominé en 2013 et enen août 1985 à l’Age de 13 ans pour la Belgique. Marche 2015 au prestigieux gala d’excellence de l’organisationpar marche, il termine son baccalauréat en Kinésithé- REPAF, le Réseau des Professionnels Africains de larapie à la Haute École Henri Spaak de Bruxelles et par Province de Québec, dans la catégorie du citoyen socia-la suite une maitrise en santé publique à l’Universi- lement engagé.té Catholique de Louvain. Professionnel chevronné, En 2014, les Services de police de la ville de MontréalLawrence Kitoko-Lubula a eu l’honneur de travailler (SPVM) l’invite à siéger comme membre consultatif aucomme kinésithérapeute sportif pour les sélections na- comité de vigie des communautés noires de la ville detionales, de football et de minifoot, de la République Montréal.démocratique du Congo avec les sélectionneurs Chris- Les efforts qui se couronnent en février 2015, Lawrencetian Nsengi et James Omenge. Après un court séjour en Kitoko-Lubula fût lauréat de la vingt-quatrième édition2003 à Kinshasa, il rentre à Bruxelles par la suite pour du Mois de l’Histoire des noires parmi douze personna-aller vivre au Canada en août 2008. Très enthousiaste lités noires qui contribuent à la fierté des communautésà l’idée de poursuivre sa carrière au Canada, l’emballe- noires par leurs implications dans la société québécoisement retombe après qu’il se confronte à une série d’en- et canadienne.tretiens d’embauche lors desquels on lui signifie claire- Fort d’un mandat reçu durant son séjour de juilletment que sans expérience canadienne, aucune chance 2015 en tant que président de la chambre de commercede décrocher un emploi dans son domaine. Qu’à cela congolaise au Canada par le ministre Pancrace Boon-ne tienne, il va s’organiser pour initier la Chambre de go Nkoy, le ministre de Petites et Moyennes entreprisescommerce congolaise au Canada pour permettre de ré- et classe moyenne. Son mandat a pour but d’inciter lespondre au problème du taux de chômage élevé dans la investisseurs canadiens à venir investir à la République12

iétaire-Gérant de la société KBR OCT - NOV - DÉC. 2016 Président de la Chambre de Com-qu’il a reçu le prix du gestionnairenels congolais du Canada. Démocratique du Congo. Ce mandat répond à son souhaite le plus cher qui est de rentrer au Congo avec le souci de participer à l’émergence de la République Démocratique du Congo avec ses années d’expériences acquises en occident. Pari tenu car Lawrence Kitoko-Lubula est de- venu en juin 2016 le distributeur exclusif du système de filtration génération 2 au Congo en signant l’accord avec monsieur André Roy le distributteur de la zone Afrique En dehors de ce mandat, Lawrence Kitoko-Lu- bula est en processus de venir installer un centre de revalidation pour les maladies cardiovascu- laires high-tech à Kinshasa. En septembre 2016, Lawrence Kitoko- lubula fût lauréat de la cinquième édition du prestigieux Gala de l’Organisation des professionnels congolais du Canada dans la catégorie gestionnaire de l’année Actuellement, Lawrence Kitoko-Lubula est propriétaire du magazine Congo business, magazine qui a pour vocation de faire la promotion de la République Démocratique du Congo et du Magazine Intégr’Action qui fait la promotion d’une immigration positive au Canada. Il également initiateur de Larry Sport Agency (LSA), LSA a pour vocation d’aider les joueurs en fin de contrat ou 13sans contrat de trouver un club de football.

LES DÉCIDEURS PORTRAITEt demain ? Le Congo subit actuellement une croissance économique Quand on demande à Lawrence Kitoko où il se positive mais c’est tellement lent qu’on ne le ressent pasvoit dans 5 ans, ce dernier répond les yeux rêveurs qu’il encore. Le pays jouit d’une d’une population très jeune,espère jouer un rôle actif sur sa terre d’origine. « J’ai un en 2050 il sera le pays le plus peuplé d’Afrique. D’ici, lesrêve pour mon pays, je pense qu’il peut être un géant prochaines décennies, le Congo jouera un rôle clé, j’ypour l’Afrique centrale. crois dur comme fer ».14

15 OCT - NOV - DÉC. 2016

LES DÉCIDEURS PORTRAIT Danièle Sassou Nguesso un parcours transnational Danièle Sassou Nguesso est née le 5 juillet 1976 à Dakar d’un père médecin et d’une mère docteure en pharmacie. Elle a effectué ses études secondaires à l’école des Presles, un internat situé en Bourgogne où elle a obtenu son Baccalauréatscientifique à l’âge de 17 ans. Après un premier cycle d’études médicales, elle intègre l’Ecole Supérieure des Opticiens de Paris d’où elle sort titulaire d’un diplôme d’opticien-lunetier. D’abord employée chez Grand Optical à Paris, elle rentre en Afrique où elle ouvre son premier magasin d’optique en 2003 à Libreville au Gabon sous la marque «Optical» qui existe aujourd’hui dans 5 villes afri- caines. En quête permanente de perfection, cette épouse et mère de 4 enfants a achevé au prin- temps 2016 un Master « Politiques et Management du Développement» à Sciences Pô Paris. Une chef d’entreprise efficace 13 ans après avoir ouvert son premier magazin d’optique, Danièle SASSOU NGUESSO est, à ce jour à la tète d’un groupe paramédical présent dans cinq villes d’afrique noire. Ce groupe, quo a pour tête de proue La Clinique Médicale Optique (CMO) était dédié à l’origine à l’ophtalmologie. Aujourd’hui , la CMO offre une dizaine de spécialités parmi lesquelles la pédiatrie, l’orthophonie, la cardiologie, la gastroentérologie et l’ORL notamment. La qualité des prestations offertes aux populations congolaises et de la sous-région Afrique centrale à la CMO a permis à cet établissement médical de recevoir le Prix d’Éxcelence «Pa- norama Santé & Environnement» du Ministre de la santé de la République du Congo. Entrepreneure avisée, Danièle SASSOU NGUESSO a également su saisir la nécessité de renouveler le regard du monde sur les merveilles naturelles, humaines et culturelles que recèle le Congo en produisant le film documen- taire « I am Congo». Cette poésie picturale, qui est une véritable ode à l’humanité et à la biodiversité de ce territoire est une invitation au voyagr ; à l’évasion indispensable pour stimuler l’écotourisme. 16

17 OCT - NOV - DÉC. 2016

LES DÉCIDEURS PORTRAIT Les femmes et les enfants sont des acteurs incontournables du développement du Congo Brazzaville. Leur donner les soins et les bases d’une éducation nécessaires à leur évolu- tion sociale, c’est assurer un avenir à un pays, et par extension à tout un continent ML’entrepreneure sociale ue par la condition de la femme africaine, Danièle Sassou Nguesso a mis sur pied la Fondation Sounga (qui signifie « aide » en lingala) en 2016. Cette fondation, qui vise à favoriser l’autonomisation de la femme congolaise est la dernière-née de plusieurs projets caritatifs qu’elle conduit. En effet, en mars 2016, elle a créé le Mouvement des Femmes Actives du Congo (MFAC) qui a réuni 8000 femmes à l’occasion de conférences-débats qui ont eu lieu dans 7 villes du Congo. Le résultat est la rédaction du Livre blanc pour l’amélioration de la condition de la femme congolaise qui a été remis au Président Denis Sassou Nguesso à l’occasion de l’élection présidentielle de 2016. Précédemment à cette action en direction de la femme et de la fille congolaise, Danièle Sassou Nguesso s’est enga- gée depuis 2008 à améliorer le quotidien des orphelins à travers l’association caritative Le Petit Samaritain par des dons de fournitures scolaires, de matériels médicaux, de vivres, de vêtements, de jouets et de produits de première nécessité. Parallèlement à ce qui précède, elle est membre du Conseil d’administration de la Fondation Perspectives d’Avenir qui a pour ambition de favoriser l’éducation et la formation professionnelle de la jeunesse congolaise. 18

19 OCT - NOV - DÉC. 2016

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LES PERSPECTIVES « POUR UNE IMMIGRATION INTELLIGENTE »Aujourd’hui se déplacer, se mouvoir est aussi important que la communication. On se déplace pour la santé, pourl’éducation des nos enfants, pour les vacances et surtout pour les affaires. Beaucoup des opportunités ne sont pointhonorées par le manque des disponibilités rapides, particulièrement dans certaines zones du monde. Le temps dedélais de visa est parfois long ou encore c’est un refus catégorie parfois sans raison apparente. Il faut pour se fairetout recommencer après des frustrations, perte de temps et de l’argent.«…L’AVENIR COMMENCE ICI…» évelopper d’autres marchés particulièrement celui de l’Afrique, à travers le PCI - Programme de CitoyennetéATLAS Négoce est une entreprise montréalaise au Ca- par l’Investissement.nada, se spécialisant dans le développement du patri-moine immobilier de ses clients, voilà maintenant plus « ...LA LIBERTÉ D’INVESTIR DANS VOTRE FU-de 5 ans, à travers les agences Vendirect et Groupe Al- TURE... »titude. Cette liberté, que nous recherchons tant, liberté de seÀ présent, en collaboration avec deux grandes insti- déplacer et de se mouvoir est aujourd’hui aussi capitaletutions financières dont la réputation n’est plus à faire que la communication dans le monde des affaires.tant au Canada que dans le reste du monde: Jitneytrade L’alliance de Atlas Négoce et de ses partenaireset APEX Capital Partners; dans le but de développer vient donner la réponse à ce dilemme.d’autres marchés particulièrement celui de l’Afrique, à22

Désormais, il est possible de s’offrir des solutions novatrices et rapides, dans l’aboutissement d’un second passe-port, d’une seconde citoyenneté et tout ceci dans un délais très raisonnable : 6 mois. Des solutions à la portée detout le monde et en toute transparence où vous êtes instruits à chaque étape du processus dans le respect et ladignité du répondant.LA LIBERTÉ D’INVESTIR DANS LE FUTURE,c’est également :LA LIBERTÉ DE MOUVEMENTLA LIBERTÉ DE VOTRE FAMILLELA LIBERTÉ FINANCIÈRELA LIBERTÉ DE L’ÉDUCATION DES ENFANTSET SURTOUT LA LIBERTÉ DE SE SOIGNER.C’est un investissement du présent pour toute la vie, • itneytrade est un intermédiaire financier, autorisé àpour les générations à venir. offrir le Programme Immigrants Investisseurs du Qué-Avec l’affluence de ces deux institutions, nous sommes bec, du Canada et dans certains pays du monde.presque certains que tous les dossiers sauf cas excep- • Son avantage concurrentiel sur le marché permettionnel de tous nos clients trouveront satisfaction. d’être classer parmi les courtiers les plus actifs sur le plan des actions négociées sur les bourses canadiennesJITNEYTRADE: Fondée en 2001, courtier à accès di- et aux premiers rangs en ce qui a trait aux contrats àrect qui se spécialise dans la négociation active. terme négociés à la Bourse de Montréal.Avec pour mission, une exploitation absolument desconnaissances, de l’expertise et de l’expérience afin d’of- APEX Capital Partners: Fondée en 1993, est une firmefrir des moyens précurseurs et des cadres de négocia- de consultation internationale dont les bureaux sonttions répondants aux besoins des plénipotentiaires et aux 4 coins du monde, spécialisée dans la finance et lesdes investisseurs. programmes de résidence et de citoyenneté.Et un engagement, d’être toujours, un chef de file parmi • Plus de 20 années dans le domaineles courtiers exécutants au Canada grâce à des solutions • Plus de 2000 clients dans le mondeefficaces et adaptées aux besoins de nos clients. • Plus de 2 milliards $ d’investissement dans le monde• Participant de la Bourse de Toronto, de la Bourse TSX • Membre de Global Investor Immigration Concilet participant agrée de la Bourse de Montréal.23 OCT - NOV - DÉC. 2016

LES PERSPECTIVESUne seconde citoyenneté… un second passeportVoici, la Liste des pays dont nous avons le mandat des Nous vous invitons vivement à nous contacter car nousdifférents pays et gouvernements de proposer : sommes certains qu’il y a une place de choix qui n’at-– le PCI - Programme de Citoyenneté par l’Investisse- tend que vous.ment– le PII - Programme d’Immigrant Investisseur Une conférence-rencontre sera faite d’ici peu à Kinsha- sa, en République Démocratique du Congo, vous êtes¤ ANTIGUA cordialement invités, vous pouvez nous joindre au nu-¤ BARBUDA méro et courriel mentionnés:¤ BULGARIE¤ CANADA¤ CHYPRE¤ DOMINICA¤ GRENADE¤ HONGRIE¤ PORTUGAL¤ SAINT KITTS & NEVIS¤ UNITED KINGDOM¤ USA24

ATLAS NÉGOCE Jean-Marie M. Mudinda Partenaire executif 659 des petunias Laval, Québec [email protected] www.atlasnegoce.com + 1 514 260-4906 25 OCT - NOV - DÉC. 2016

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LES PERSPECTIVES RDCLA République Démocratique du CONGODESORMAIS PAYS POLLUEUREt voilà c’est dit ! « La RDC a cessé d’être un absorbeur Dans un premier temps, selon le Groupe d’experts in-de gaz à effet de serre mais est devenue à son tour émet- tergouvernementaux sur l’évolution du climat (GIEC),teur », avait déclaré en janvier l’ambassadeur Climat de l’humanité rejette 40 milliard (Gt) de tonnes de CO2la France pour la région Afrique du Nord-Moyen Orient par année. Toutefois, il sied de signaler que tout ce CO2et Afrique, Stéphane Gompertz. Le diplomate français ne reste pas en totalité dans l’atmosphère. Une partiel’a fait savoir au cours d’une conférence à Kinshasa sur des émissions est absorbée, à part à peu près égales, parles enjeux de la COP21, la conférence sur le climat qui la végétation terrestre qui s’en nourrit, et par les océanss’est tenue à Paris au mois de décembre dernier. (dissolution dans l’eau et absorption par la végétationLes réactions du côté RDC ne se sont pas fait attendre. marine). On donne le nom de « puits » de carbone à cesEn effet, la plupart des congolais voient dans cette af- absorptions. Cette affirmation est confirmée par le Car-firmation une volonté affichée de la communauté in- bon Dioxide Information Analysis Center (CDIAC),ternationale, menée par la France, à ne pas tenir ses relié au département de l’énergie (DOE) des Etats-Unisengagements financiers vis-à-vis à de la RDC dans le qui fournit pour chaque année un état et un historiquecadre du principe pollueur-payeur. Sans en expliquer des émissions de CO2 dans le monde. Son dernier Glo-les détails, la France par la bouche de son ambassadeur bal Carbon Budget a été publié en septembre 2014 etaffirme donc, sans sourciller, que la RDC autant qu’elle, démontre que sur 3,9Gt de CO2 rejeté en 2013 seule-les Etats-Unis, la Chine etc….. vient de rentrer dans le ment 19,7Gt demeure dans l’atmosphère. Au regard detriste cercle des pays pollueurs et je pense qu’il a raison ce fait, force est de conclure donc que le réchauffementsur ce point. climatique est dû au 20Gt de CO2 présent dans l’atmos-Au-delà de l’indignation générale, il est important phère.d’analyser la question de manière rationnelle pour sa- Dans un deuxième temps, la FAO nous renseigne quevoir si cette affirmation repose sur des faits scientifiques 20% du réchauffement climatique est dû à la déforesta-avant toute réaction épidermique sur la question. tion qui représente chaque année environ 14 millionsAfin que vous puissiez comprendre le raisonnement in- d’hectares de forêt perdu. Au regard de ce fait, force esttellectuel permettant de soutenir l’affirmation de l’am- de conclure donc que la déforestation ne serait respon-bassadeur français, la présente analyse se base sur des sable que de 4Gt d’émission de CO2 dans l’atmosphère.études et des faits scientifiques établis et sur le principe Par déduction logique, un hectare de forêt perdu cor-de déduction logique. respondrait à 278 tonnes de CO2 émis.28

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LES PERSPECTIVES RDC Dans un troisième temps, la RDC ayant un taux de déforestation 0,34% sur une fo- rêt de 145 millions d’hectares, force est de conclure que ce pays perd annuellement 493.000 hectares de forêt, ce qui correspond logiquement à 137 millions de tonnes de CO2 dû à cette déforestation émis dans l’at- mosphère. En somme, pour conclure que la RDC émet plus de CO2 qu’elle en absorbe comme l’affirme l’ambassadeur français, il faudrait que la forêt de la RDC absorbe an- nuellement moins de 137 millions tonnes de CO2 émis à cause de la déforestation dont elle est victime. Pour plus précision et afin d’évaluer le niveau d’absorption de CO2 de la forêt congolaise, nous devons avant tout établir sa superfi- cie. Compte tenu du taux de déforestation, force est de conclure que la forêt congolaise a perdu environ 5 millions d’hectares en 10 ans. Aussi, le GlobalForestWatch, un site de monitoring de la déforestation mondiale en ligne développé par la NASA et Google, nous indiques également que la RDC gagne en moyenne 100.000 hectares de forêt par année soit 1 millions d’hectares en dix ans. Par ses éléments, la superficie réelle de la forêt congolaise ne peut être statique, elle évolue et situerait à 141 millions d’hectares dont 140 constitue serait intacte. Enfin, pour connaître la quantité de CO2 absorbée par cette forêt, nous nous sommes basés sur une étude menée par une équipe internationale dirigée par Simon Lewis, de 30

l’université de Leeds. Selon cette étude, ba- sée sur un suivi effectué durant 40 ans, entre 1968 et 2007, sur 250.000 arbres de 79 sites, répartis dans dix pays africains, les troncs des vieux arbres continuent de croître en diamètre et le font davantage aujourd’hui qu’il y a quarante ans. Cette augmentation de masse représenterait un captage de 0,6 tonne de gaz carbonique par hectare et par an. En tenant compte de cette conclusion et au regard de la superficie de la forêt congo- laise, celle-ci absorberait donc 84 millions de tonnes de CO2 par année, soit moins que 137 millions de tonnes de CO2 émis an- nuellement à cause de la déforestation dont elle est victime comme nous l’avons démon- tré précédemment. L’ambassadeur français a donc raison de dire que « la RDC a cessé d’être un absor- beur de gaz à effet de serre mais est devenue à son tour émetteur ». Alain Ikala ENGUNDA31 OCT - NOV - DÉC. 2016

cyyyyfb L’information économique de la RDC et de l’Afrique C’EST NOTRE AFFAIRE ! 4890 rue Arthur, Dollard-des-Ormeaux H9G 2M8, Québec, Canada Tél. Canada : +1514 546 5643 Tél. RDC : +243 811 354 028 [email protected] magazinecongobusiness.com 32

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DÉCOUVERTE PORTRAIT Rabby Bokoly CBM : Bonjour Rabby Bokoli, pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours? Rabby Bokoli : Bonjour, moi Rabby Bokoli Bolengu, RB pour les intimes, né à Kinshasa 28 février d’une certaine année, 7 émè de la famille BOKOLI, mon père paix à son âme et Ma mère s’ap- pelle José BAKAMBA que je salue en passant. je suis cinéaste Congolais, je me spécialisé en la réalisation cinématographique, je suis passé à L’institut congolaise de L’audiovisuel ICA en sigle pour des formations proprement dite, peu après je suis allé faire la formation de la réalisation au Congofilmsproductions de Monsieur MAMADI INDOKA qui aussi réalisateur reconnu dans le monde du cinéma congolais, après mon parcours au sein du Congofilmsproductions où j’ai assisté à la réalisation de son film « HERITAGE ENVAHI » mes amis et avions créé notre propre Label de communication & Conseil en marketing dé- nommé HARS DESIGN record qui existe jusqu’à présent dont je suis le Directeur Général. Nous avons déjà réalisé des clips vi- déo, des spots publicitaires, des documentaires, des événements et le plus grand projet qui fait parler le monde CBM : Quel regard vous avez sur l’industrie cinématographie congolaise? RB : Mon regard majeur pour l’industrie cinématographie Congolaise est de vendre notre cinéma en dehors du continent pour la promotion de notre cher beau pays. Et que le cinéma puisse devenir un métier noble et incontestable, dans mon pays. 34

CBM : Quels sont vos projets? RB : Actuellement nous sommes entrain de préparer mon nouveau film intitulé « MAMPASI » qui veut dire LA SOUFFRANCE, un film dédié à tous les Orphelins de mon pays qui souffrent, MAMPASI est l’une des langue vernaculaire de la République Démocratique du Congo « le kikongo » notre objectif est de promouvoir la langue nationale de notre pays, ce film est écrit par Julio LOLO BIBAS & Nickel LAROCK les fameux scé- naristes de l’agence, et il sera produit par YOLO COM- MUNICATIONS qui est Représenté Par Monsieur Lawrence KITOKO, ce Monsieur a crû à moi et à mon équipe pour réaliser ce projet. Espérons que nous irons très loin avec lui , en outre nous pensons aussi faire une visite dans la rue et aux orphelinats de Kinshasa tout d’abord, après nous verrons pour les autres provinces, juste pour faire des dons à ces enfants orphelins qui n’ont pas des parents qui souffrent jour et nuit , sur ce, nous allons partager le peu que nous gagnerons dans ce film MAMPASI avec ces enfants, je crois que cette visite leur donnera de l’espoir de croire que TOUT EST POSSIBLE TANT QU’ON VIS ENCORE, Alors en tant qu’Orphelin mon équipe et moi avons pensé à cette ac- tion de charité… et d’autres projet que vous saurez peut être à l’avenir.35 OCT - NOV - DÉC. 2016

DÉCOUVERTE PORTRAITCBM : Avez-vous de partenaires en dehors du Congo? je ne saurais pas la concrétisée, mais qu’a cela ne tienneRB : J’ai beaucoup des partenaires en dehors du Congo, je vais simplement valoriser mon pays à travers mesNotamment aux Etats-Unis j’ai réalisé un Documen- réalisations, je vais vendre la bonne image de la Répu-taire et court métrage de Maman Jenny AMADASHI, blique Démocratique du Congo par le biais de nos filmsen France avec MAKABO Production de Patrick et d’autres vidéos, et mon souci majeur est que notreLUKUNA Producteur du film KULUNA, en Afrique cinéma soit valorisé en dehors du Congo.du sud avec Junior ILUNGA MAKABU Boxeur profes-sionnel, Au Canada avec YOLO COMMUNICATIONde Lawrence KITOKO Producteur de mon prochainfilm « MAMPASI ».etc…CBM : En tant que jeune artiste, quelle est votre vi-sion pour le Congo?RB : J’ai une grande vision pour le Congo, je crois seul36

MCB : Selon vous, quel rôle devrait jouer le gouver- MCB : Si vous aviez le pouvoir de changer trois chosesnement dans cette vision? au Congo, quelles seraient-elles par ordre de priorité?RB : Le gouvernement a une grande responsabilité Premièrement, J’ai toujours souhaité que la paix re-pour l’émergence de la culture du Congo, en ce qui me vienne dans mon pays, si le Congolais souffrent c’estconcerne, il doit absolument créé une industrie ciné- parce qu’il y a tout le temps des guerres à l’est du pays.matographique qui sera bénéfique pour le bien-être de Donc j’appelle tous ses dirigeants de se réunir autourtous les artistes en particulier et du peuple Congolais d’une table et de trouver la solution à l’amiable.en général, comme nous voyons aux états unis HOL-LYWOOD , BOLLYWOOD à l’Inde et NOLLYWOOD Deuxièmement, c’est le respect de la femme, cette der-au Nigeria, pourquoi pas COLLYWOOD au Congo nière n’est pas considérée et respectée à la société sur-une industrie qui va donner du boulot à beaucoup des tout quand elle n’a pas étudiée, Une amie a été victimejeunes congolais et le taux de chômage en RDC va ré- d’un abus sexuel, la majorité des entreprises au Congogressé, en plus construire une grande salle de spectacle pour trouver du boulot le chef t’efforce à sortir avec lui,et de la projection des films parce qu’aujourd’hui si le si tu refuses tu n’auras pas du travail, les méchants lesNigéria est compté parmi le pays économique dans le violent comme bon leurs semble, alors ils ignorent quemonde c’est grâce au cinéma, je propose ceci, les dépu- sans elles nous n’aurions pas vu le soleil. « Toute femmetés que nous avions votés puissent adoptés une loi sur la est votre maman nous leur devons du respect »,protection des œuvres artistiques pour éviter la pirate-rie et qu’ils votent un budget pour la promotion de la Troisièmement, c’est la piraterie, si aujourd’hui qua-culture congolaise, vous verrez une amélioration à l’éco- si-totalité de nos artistes meurent pauvre c’est parcenomie du pays, « figurez-vous il y a aucun métier au qu’ils ne vivent pas de leurs œuvres comme ça se passemonde est plus noble que le cinéma » Bref nous voulons à l’étranger, puisque l’œuvre est piratée la populationl’accompagnement du gouvernement dans nos projet. s’intéresse aux pirates au lieu des originaux, sous pré- texte que l’original est trop cher , alors que la société congolaise de droits d’auteur et de droit voisin SOCO- DA en sigle puisse mettre les gardes fou pour palier à cette problématique parce que la piraterie bat le record dans mon pays. Et ce phénomène ne nous aide pas à demeurer riches et de vivre de nos œuvres, aujourd’hui sans sponsor tu n’auras même pas la chance de t’acheter une voiture donc c’est déplorable. J’en ai pleine comme proposition à faire mais en bref voilà ce que je pouvais faire pour mon pays.37 OCT - NOV - DÉC. 2016

DÉCOUVERTE PORTRAIT MCB : Un mot de la fin . RB : Pour finir, j’ai dis merci à ce Magazine CONGO BUSINESS et Mr Lawrence KITOKO d’avoir pensé à moi surtout pour son soutient à la culture congolaise, Je souhaite plein succès à vous, je salue tous mes amis de Hars design record Et bonne lecture à vos lecteurs. 38

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AFRIQUE ET MONDELémergence de l’Afrique francophone passera inéluctablement par l’intégration économiquetransfrontalière par le bas et non par le haut.Quelles pistes d’accélération ? Amadou SY« Pour agir sur l’accélérateur de l’émergence à travers de la richesse. Elle n’est pas une fin en soi ; elle devraitl’intégration économique transfrontalière, il appartient plutôt être construite sur le long terme dans l’objectifaux africains eux-mêmes de prendre à bras-le-corps d’une amélioration continue du climat des affaires et leleur destin en main et non quémander avec insistance renforcement du commerce. En effet, l’intégration éco-auprès de l’occident ». nomique classique vers le haut semble déjà à bout de souffle. Puisque, la fragmentation de l’Afrique fait queDans le contexte actuel de mondialisation entraînant les pays ne commercent pas assez entre eux. Il n’y a queune nouvelle donne internationale sous une crise de 13% des échanges commerciaux entre pays africains,développement sans précédent en Afrique et plus par- 50% entre pays asiatiques et 80% entre pays européens.ticulièrement dans la zone Afrique francophone, l’inté- Il faut repenser la nomenclature de notre commerce afingration économique transfrontalière par le bas est l’une de générer des revenus durables. Il faut une réelle prisedes conditions sine qua non pour l’atteinte de l’émer- de conscience pour inverser la tendance grâce à un plangence. L’intégration économique transfrontalière par commun de commerce africain appuyé par des investis-le bas consiste à créer un environnement économique sements communs. De plus, la corruption sur les routespropice au développement des échanges commerciaux et la mauvaise gestion des barrières douanières freinententre les villes/cercles frontaliers dans l’optique de créer le bon fonctionnement du commerce transfrontalier.40

Par exemple, entre le Rwanda et le Congo brazaville, ritoires nationaux.il y a deux heures de route mais une absence totale deproduits qui traversent les frontières entre ces deux Face à cette situation, l’intégration économique trans-pays. Les produits locaux ne couvrent pas la totalité frontalière par le bas pourrait accélérer les échangesdes besoins. Les produits finis ne génèrent pas de va- commerciaux entre territoires afin de créer une crois-leur ajoutée. Le peu qui est transformé ne compense sance durable pour l’atteinte de l’émergence à l’horizonpas les importations, à cause des coûts de production 2035.prohibitifs. L’énergie est couteuse et pèse beaucoup surla transformation des produits. Il faut de la volonté po- Placer les territoires au coeur du processus d’intégrationlitique, c’est ce qui manque en Afrique. Néanmoins, il économique transfrontalière par le basy a de bonnes initiatives dans certains pays comme leBénin avec le projet « Songhai » qui pourrait s’étendre Depuis plusieurs années, les pays d’Afrique franco-dans d’autres pays d’Afrique francophone. L’enjeux étant phone sont engagés dans une politique d’intégrationde développer la production endogène dans l’objectif économique régionale par le haut à l’instar par exemplede consommer sur place et de multiplier les échanges de l’UEMOA ou de la CEDEAO. Cependant, malgré descommerciaux entre territoires frontaliers, qui auront efforts, l’Afrique n’arrive toujours pas à foisonner unepar la suite des effets d’entraînement sur les autres ter- véritable intégration économique tournée vers l’émer-41 OCT - NOV - DÉC. 2016

AFRIQUE ET MONDEgence. Puisque, les différentes initiatives avançant cultiver les mêmes produits que ce dernier étant spé-dans ce sens n’ont pas apporté les résultats escomptés. cialisé dans des cultures comme le sorgho, anacarde,Les politiques actuelles menées par les dirigeants afri- cajou, soja, haricots, ignames, manioc etc. Les deuxcains pour exalter l’intégration économique par le haut villes doivent définir leurs avantages comparatifs pourtardent à se consolider. En effet, elles ne tiennent pas que le commerce soit source de création de surplus decompte du développement des territoires. C’est pour- richesses. Les conditions sont donc réunies pour cesquoi il faut la mise en place de l’intégration économique deux villes pour réaliser du commerce profitable. Noustransfrontalière par le bas qui tient compte des spécifi- soulignerons également que les ethnies qui vivent danscités et avantages comparatifs des territoires. Dans ce ces deux villes frontalières sont fortement attachés auxcontexte, comment placer les territoires au coeur du valeurs ancestrales. Pour définir les avantages compara-processus d’intégration économique transfrontalière tifs des territoires, il est nécessaire de porter l’attentionpar le bas ? En créant des synergies entre villes fronta- sur trois étapes importantes. La première est relative àlières dans un contexte de décentralisation et en se foca- la définition et la mise en place des politiques écono-lisant sur leurs avantages comparatifs ? miques de spécialisation et de diversification de la pro- duction au niveau local. Dans cette optique, les EtatsL’intégration économique régionale classique par le doivent jouer un rôle important afin de rendre auto-haut a exhibé ses limites depuis plusieurs années. Il re- nome chaque région tant dans les ressources financièresvient donc aux pays d’Afrique francophone de prendre que humaines. La deuxième étape consiste à créer unconscience et d’intensifier leurs efforts pour la mise en environnement économique propice aux échanges com-place de l’intégration économique transfrontalière par merciaux. Ainsi, chaque région doit mettre en place unle bas. Il s’agit de remettre les populations au coeur marché territorial reconnu par tout le monde y comprisd’une dynamique économique transfrontalière. Au- le voisin transfrontalier. Sur ce marché, la productiontrement dit, concevoir et intensifier les coopérations locale est mise en valeur grâce au label de la région. En-économiques bilatérales entre les territoires transfron- fin, la troisième étape est relative à la mise en place de lataliers qui ont des spécificités culturelles et des valeurs Taxe Economique Régionale (TER). Il s’agit d’une taxeancestrales communes. Pour cela, chaque région doit partielle (temporaire ?) appliquée à l’intérieur d’un paysdéfinir sa politique économique en fonction de ses spé- sur la production communale/régionale (zones rurales)cificités et de ses avantages comparatifs. Par exemple, « en destination de la capitale nationale (ou les grandesKadiolo » qui est un cercle situé à 100 km au sud de Si- zones urbaines). Cette taxe permettra de financer unekasso (3ème région du Mali), fait frontière avec la Côte partie des mesures prises à l’échelle régionale et de ré-d’Ivoire et le Burkina Faso. Sa situation géographique duire les inégalités.fait de lui un village carrefour par excellence. L’économie Cette vision nouvelle de l’intégration économique trans-locale est très développée. Les femmes sont dynamiques frontalière par le bas grâce à la promotion des territoiresdans la transformation des produits agricoles locaux et des régions frontalières devrait s’inscrire dans le pro-(coton, néré, karité, etc.). Dans ce cas, pour développer cessus actuel de décentralisation/régionalisation lancéun environnement économique propice aux échanges par les pays d’Afrique francophone. Dans cette lancée,commerciaux avec le voisin ivoirien «Toumoukoro il y a une nécessité pour les pays d’Afrique francophone» à seulement 35 km, « Kadiolo » n’a aucun intérêt de de replacer le territoire au cœur de l’intégration écono-42

mique frontalière par le bas. Les pays d’Afrique franco- ressources naturelles, de la production ou de l’organi-phones connaissent de véritables dynamiques territo- sation du travail spécifique/ancestrale. Cela permettrariales portées par différents acteurs frontaliers. Ces dy- de fortifier la dynamique économique régionale. Unnamiques sont de plus en plus significatives entre villes des leviers du développement et de l’intégration est lafrontalières. Les populations transfrontalières ont très coopération. Que chaque territoire se différencie, c’estsouvent des cultures communes, des valeurs ancestrales bien, mais ils doivent aussi s’épauler mutuellement afinqui se rapprochent, des valeurs religieuses identiques d’améliorer leurs productions. Ainsi, les coopérationsetc. Cela favorise les échanges commerciaux et permet entre villes frontalières permettront d’assurer le finan-de créer un environnement économique durable. Ain- cement de nouvelles infrastructures routières, condi-si, il faut élargir les marchés temporaires ou hebdoma- tion sine qua non pour le développement du commercedaires et même de les rendre permanents. Dans les pays transfrontalier. Sur les plans nationaux, les Etats doiventd’Afrique francophone, ces marchés sont communé- consolider leur processus de décentralisation en finan-ment appelé « loumo » depuis les années 1980. Ils sont çant la construction des grands axes routiers entre ré-donc de véritables atouts pour le développement local gions frontalières. La Guinée et le Sénégal qui sont fron-et la promotion de l’intégration économique transfron- taliers pourraient partager les coûts d’infrastructurestalière par le bas. routières reliant deux zones géographiques profitables potentiellement au deux pays. Il faut donc de l’engage-Bien que la détermination des avantages comparatifs ment et de la volonté pour les pays d’Afrique franco-est importante, les territoires doivent aussi aviver leur phone. Le développement des infrastructures tels quecoopération sur les axes communs tant au niveau des les centres de santé et hôpitaux font l’objet d’une utilisa-43 OCT - NOV - DÉC. 2016

AFRIQUE ET MONDEtion transfrontalière. Les populations traversent les frontières entre pays voisins dans l’objectif de se faire soignerdans l’hôpital le moins éloigné. Cela permet de tisser des relations entre différentes communautés. Si les liens entrecommunes et villes frontalières sont forts, le social transcendera les incartades politico-économiques. De plus, Ilfaut que les maires et les préfets des villes multiplient les efforts pour chercher les financements auprès des Etats,banques. Ils doivent avoir la capacité de réfléchir et d’élaborer des stratégies afin de trouver de nouvelles sourcesde financement. Par exemple, l’octroi de microcrédits aux agriculteurs sur des échéances plausibles et sans unecontrepartie nébuleuse.En somme, il faut créer un environnement économique propice aux échanges commerciaux entre différents terri-toires transfrontaliers sur la base de la détermination des avantages comparatifs, de la diversification de la produc-tion locale et la prise en compte des valeurs ancestrales communes fondées sur des liens sociaux et culturels. Deplus, la décentralisation amorcée depuis quelques années, pourrait être une opportunité pour tisser de nouvellescoopérations bilatérales. L’intégration économique transfrontalière doit s’émerger par le bas et non par le haut. Sices mesures sont effectives, les pays d’Afrique francophone feront un grand pas vers l’émergence à l’horizon 2035. 44

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47 OCT - NOV - DÉC. 2016

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