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Magazine Intégr'Action 2

Published by LARRY AGENCY EDITION, 2016-06-16 20:16:21

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DÉCOUVREZ LAMAGIE DE L’AFRIQUE.En collaboration avec Air Canada, Brussels Airlines offre d’excellentescorrespondances du Canada via Bruxelles vers 17 destinations africaines :Abidjan, Banjul, Bujumbura, Conakry, Cotonou, Dakar, Douala, Entebbe,Freetown, Kigali, Kinshasa, Lomé, Luanda, Monrovia, Nairobi, Ouagadougouet Yaoundé.Contactez votre agence de voyages ou Brussels Airlines au 1-866-308-2230.

SOMMAIRE04 ..........................................ÉDITORIAL LAWRENCE KITOKO L.06 ....................................................PORTRAIT FATIMATA DIA08 .................................................PORTRAIT KENNET GASTON11 ..............................CHRONIQUE FINANCE TSHIBOLA KAPANGA12 .........................PROJET NATIONAL COUTURIER HELMER JOSEPH15 .............................PORTRAIT Régis DAHANI PRÉSIDENT REPAF18 ...................................................PORTRAIT SOUAD BENALI2261 ........................PORTE OUVERTE MADAME MARIAM SY DIWARA28 .............................................INTERVIEW DELPHINE FOLLIET30 .....................................................Hommage à BAMONDI33 ................................................PORTRAIT LYDIE OLGA NTAP35 ................................................PORTRAIT FATOUMATA DIOP36 ..........................................................Culture & Médias ......................................................................CONTACT



ÉDITORIALA quoi doit s’attendre un immigrant auQuébec?Les gouvernements qui se sont succédés, voyaient l’immigration comme un out-il pour atteindre certains objectifs d’ordre économique et démographique. L’onvoyait dans l’immigration un moyen de redresser la démographie et les financespubliques, de combler des pénuries de main-d’œuvre et de pérenniser le français.Avec les nouvelles orientations politiques du gouvernement Couillard en matièred’immigration et de l’inclusion, les choses semblent être différentes, l’immigrationest considérée comme une richesse, un moteur qui favorise, qui entraine et quidynamise la prospérité. Les nouvelles orientations gouvernementales visent à per-suader la population des bienfaits de l’immigration, à favoriser l’intégration desnouveaux arrivants et à faire reconnaitre les apports multiples de l’immigration.Si on considère qu’avec le vieillissement de la population, les immigrants compteront pour 80% de la populationquébécoise au cours des prochaines années.Il est donc capital de connaitre les points de vue des immigrants, comme eux, ils perçoivent l’immigration? Carchaque année, le Québec reçoit environ 50 000 immigrants et le Canada 267.716 à travers différents programmesimmigrations (immigrants qualifiés, immigrants investisseurs, regroupement familial, demandeur d’asile…). Pourune grande majorité, l’immigration à un goût amer car la promotion qui les a incités à prendre la décision ultimed’immigrer est souvent à l’antipode de la réalité sur le terrain. En effet, l’insertion socioéconomique est souventconsidérée comme le chemin du calvaire. La communauté immigrante en 2014 avait un taux de chômage de11.1% dans la province de Québec c’est-à-dire 3.4% de plus que le taux national qui est à 7.7%. Au Canada letaux de chômage était de 6.9% pour la population totale et de 7.8% pour les immigrants. Et pourtant la commu-nauté immigrante est plus diplômée que la population canadienne. Lorsque j’ai quitté la Belgique avec ma famille pour venir m’installer au Canada en septembre 2008, j’avais avecmoi deux diplômes (un Bac en kinésithérapie et une maitrise en Santé Publique) et une expérience de plus de 10ans dans le domaine de la santé. Malgré tout cela, j’ai eu à manger mon pain noir pendant 8 mois car les fameuxordres professionnels ne reconnaissaient pas mes diplômes. Le seul moyen pour moi de rester au Canada, c’étaitd’avoir une nouvelle reconnaissance académique. Pour prendre un autre exemple, J’ai un ami avocat procureur,formé en République Démocratique du Congo, aussi chevronné qu’il était au Congo, il ne peut pas exercer auQuébec. Le système judiciaire étant trop différent. Pour les immigrants venant d’arriver, la méconnaissance desinstitutions et des codes culturels, de même que le fait d’avoir un réseau professionnel beaucoup moins développéconstituent d’autres difficultés du système en place.. En guise de conclusion, j’inviterai les nouveaux immigrantslorsqu’ils arrivent au Canada à vivre leurs nouvelles réalités et à faire un deuil de leur illustre passé en vivant leprésent pour construire des lendemains meilleurs. Citation d’Éric M’Bua « Au Québec, il ne faut pas seulement trouver sa place, il faut d’abord la créer. »Lawrence Kitoko-Lubula

PORTRAIT FATIMATA DIAQuébec, le 25 mars 2015, Le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard,remettait l’insigne de chevalière de l’Ordre national du Québec à Mme FatimataDia, l’une des figures de proue du développement durable au sein de la Franco-phonie.« Mme Dia a consacré sa carrière à la promotion du développement durable. Depuis de nom-breuses années, elle est profondément engagée à soutenir les pays africains dans leurs effortsde développement et à les outiller pour lutter contre les changements climatiques. Le Québec atrouvé en elle une alliée de taille dans sa volonté de prendre part aux travaux menant à l’élabo-ration de différentes ententes internationales, telles que la Convention-cadre des Nations Uniessur les changements climatiques. C’est un véritable honneur pour nous de l’accueillir au sein del’Ordre », a déclaré le premier ministre. équipe d’experts, les missions de l’institut qui se résument à l’accompagnement des pays en développement franco- phones dans la formation et le renforcement des capacités dans les domaines de l’énergie et de l’environnement pour le développement durable.crédit : @.iisd.ca Différentes catégories d’acteurs de développement des secteurs public, privé et de la société civile ont pu bénéfici-Qui est Madame Fatimata Dia ? er des activités de formation et de renforcement de capac- ités de l’IFDD pour l’élaboration et la mise en œuvre desJe suis de nationalité sénégalaise et politiques énergétiques, environnementales et des straté-juriste environnementaliste de forma- gies nationales de développement durable. Il faut noter, àtion cet effet, la disponibilité de l’expertise québécoise dans ces domaines, qui a été mise à profit dans les pays en dévelop-Pouvez-vous nous résumer votre passage à la pement francophones d’Afrique et des Caraïbes.tête de la direction de l’Institut de la Franco-phonie pour le développement durable ? Comme vous le savez, les 80 États et gouvernements membres et observateurs de l’OIF sont majoritairement en• J’ai pris service en septembre 2007 comme Directrice de développement, d’où les valeurs et principes de solidarité, de diversité, de démocratie et d’équité qui régissent leursl’Institut de l’Énergie et de l’Environnement des Pays Fran- relations et déterminent les activités entreprises. Les princi-cophones (IEPF) devenu Institut de la Francophonie pour le paux sujets traités par l’IFDD, notamment les stratégies na-Développement Durable (IFDD) en 2013 après la tenue de tionales de développement durable, les négociations inter-la conférence de RIO+20. L’IFDD est un organe subsidiaire nationales sur les changements climatiques, la perte de lade l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). biodiversité, la désertification, les énergies renouvelables, la transition énergétique sont d’actualité. Elles feront l’ob-Durant mon mandat, j’ai coordonné et dirigé, avec une jet d’adoption, par la communauté internationale en sep- tembre à New-York, d’un programme des Nations-Unies sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour l’Après-2015 et très certainement à Paris d’un accord sur les changements climatiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, j’avais aussi commetâche d’œuvrer à rendre visiblel’IFDD dans l’espace francophoneet à développer des partenariatsdynamiques avec les ministèrestechniques, les universités et au-tres organismes et institutionsde coopération et de développe-ment. Des initiatives ont été entre-prises pour décentraliser les activ-ités de célébration de la JournéeInternationale de la Francophonie(JIF 20 mars) et organiser par-allèlement avec Québec dans lesvilles de Trois Rivières, de Montréalet de Sherbrooke. C’est ainsi que les activités de la JIF reconnaissance du travail accompli par toute une équipe às’étendent sur plusieurs jours. qui je dédie cette décoration. M. Clément Allard, photographeVous venez de recevoir la plus haute distinc- Considérez-vous ce prix comme la preuve quetion de la Province de Québec, à savoir « Che- tout le monde peut réussir dans la province devalier de l’ordre du Québec ». Quel est votre Québec ?sentiment ? • Tout à fait et dans le respect de la diversité et du mérite.• Un sentiment de satisfaction et de fierté. C’est une re- Quel message à l’endroit de tous ceux quiconnaissance du Québec pour le travail réalisé par l’en- vous liront et qui aspire à connaitre le succèssemble de l’équipe de l’IFDD, qui était aussi heureuse et comme vous ?fière que moi. • Croire en soi et s’engager dans le travail bien fait dans unPourriez-vous nous parler des circonstancesdans lesquelles vous aviez accueillies cette in- contexte de diversité socio-économique, culturelle et envi-formation et qu’aviez-vous faites à l’immédiat ? ronnementale qu’offre l’espace de la Francophonie.• Je suis à la retraite depuis le 31 mars et la décoration a © Photo, Marie-Eve Alarie.été faite le 25, circonstance ne pouvait êtremeilleure. Mais aussi, 2015 est une annéeimportante pour l’environnement et le dével-oppement durable avec l’adoption des ODD,du programme de l’Après 2015 et de l’Ac-cord Climat. Dès que j’ai appris la nouvelle, jel’ai partagé avec l’équipe de l’IFDD et les au-torités de l’OIF à Paris Mme Jean la SecrétaireGénérale et Mr Duhaime ancien Administra-teur de l’OIF.Nous savons que vous n’êtes pasà la première reconnaissance quereprésente cette dernière et à quil’a dédiez-vous?• Comme je vous l’ai dit une fierté et une

PORTRAIT KENNET GASTONPar Sophie MangadoLa détermination chevillée au corps, Kennet Gaston quitte son Haïti natale pourMontréal. Marche par marche, il se hisse alors jusqu’à une position honorable au-tant qu’enviable.Son parcours n’a pas été sans obstacle, mais l’ingénieur Son permis de membre en règle de l’Ordre des ingénieurssenior le relate avec la sérénité propre aux sages. Il immigre du Québec, Kennet Gaston a dû faire ses preuves pourau Québec en 2005, diplômé en génie civil d’une univer- l’obtenir. Parce qu’il a été formé à l’étranger, l’Ordre étudiesité haïtienne, « très enthousiaste à l’idée de poursuivre son dossier afin de savoir s’il doit passer des examens com-[sa] carrière ». L’emballement retombe après qu’il se con- plémentaires. Verdict : il a droit au maximum requis, soitfronte à une série d’entretiens d’embauche lors desquels quatre épreuves techniques ! « C’est là tout le défi dans leon lui signifie clairement que sans expérience canadienne, parcours d’un immigrant », note-t-il aujourd’hui. Pour seaucune chance de décrocher un emploi dans son domaine. préparer aux examens, il suit un programme de 30 crédits à l’École Polytechnique de l’Université de Montréal. En jan-Qu’à cela ne tienne ! L’expérience, il va s’organiser pour vier 2010, il décroche le convoité permis. Avec du recul,l’obtenir rapidement. Il intègre le programme Un emploi il convient qu’ajouter Polytechnique à son CV lui a sansà ma mesure, alors chapeauté par Emploi Québec, qui lui doute ouvert des portes en entretien d’embauche.permet de décrocher un stage à la Régie du bâtiment duQuébec. Sa stratégie est habilement pensée. Quatre se- Demandez-lui s’il est perfectionniste, Kennet Gastonmaines durant, il accompagne des ingénieurs inspecter des rétorquera qu’il n’abandonne jamais. Parti d’Haïti pourchantiers. Bâtiments résidentiels ou commerciaux, électric- pouvoir « grandir dans [sa] carrière », il entrevoit à présentité, plomberie, ascenseurs, etc. Tous les champs d’expertise son avenir professionnel comme « très prometteur ».y passent. « Je terminais chaque journée avec un résumé Homme de défis, il réfléchit à la possibilité d’enseigner unprécis des façons de faire et des attentes dans chaque do- module pratique en analyse de structures. « Les logicielsmaine. » Ingénieuse façon de joindre l’utile à l’agréable : ne font pas tout, il faut l’intelligence de l’ingénieur pourKennet Gaston parfait ses connaissances et peut couper résoudre des problèmes, et ça passe par la compréhensioncourt à l’argument selon lequel il n’est pas au fait des pra- de la structure ». Gageons qu’il donnera ce cours avanttiques locales. longtemps.Les portes s’ouvrent. Un cabinet d’architectes le recrute, Homme de défis, Kennet Gaston n’abandonnepuis il intègre la firme de génie-conseil BBA, où il restera jamais.trois ans avant de « relever de nouveaux défis » chez Cima+.Spécialisé en analyse et calcul de structure, M. Gaston ac- Ce texte fait partie d’une série initialement par le quotidien Métro decumule les responsabilités. Développement de projets, di- Montréal, en partenariat avec Alliés Montréal et Radio Canada Interna-rection d’équipe, étude de faisabilité, audit, surveillance de tional.chantiers, rien ne lui échappe. En juin dernier, il rejoint lesrangs de la firme de génie-conseil Cegertec WorleyParsons.Pour de grands projets miniers comme pour des bâtimentsrésidentiels, l’ingénieur déploie la même rigueur passion-née.





CHRONIQUE FINANCETSHIBOLA KAPANGAReprésentante autonomeConseillère en sécurité financière514 282-3243 -1 866 665-0500, 23243Le Ministère du revenu sera-t-il votre principal héritier?Qui a envie que le fisc soit son principal héritier? Bien sûr, si vous formez un couple (mariés ou conjoints de fait selon la loi del’impôt), l’impact fiscal est moindre au décès du premier conjoint. En effet, il y a possibilité de transférer les biens au conjointsurvivant sans payer d’impôt à ce moment.Cependant, au décès du deuxième conjoint, l’impact fiscal est incontournable et le fisc devient alors souvent le principalhéritier de votre succession. Qu’il s’agisse de REER (régimes enregistrés d’épargne retraite) ou de FERR (fonds enregistrés derevenus de retraite), la personne décédée est réputée avoir encaissé ses régimes juste avant son décès. Ainsi, l’impôt seraprélevé sur la valeur totale de ces comptes, avant que le solde ne soit transféré à la succession. La facture risque d’être salée;souvent près de 50 % de la valeur totale.Quelles sont les solutions pour éviter que Revenu Canada et Revenu Québec soient vos principauxhéritiers?Voici quelques options qui s’offrent à vous :1) Liquider les régimes enregistrés (REER, FERR) de votre vivantCette option permet d’éviter à la succession de payer des impôts en les réglant soi-même de son vivant. L’impôt peut paraîtremoindre de cette façon à première vue, puisque le taux d’imposition est inférieur si vos revenus de retraite sont peu élevés. Leprincipal inconvénient de cette option, c’est qu’on paye de l’impôt immédiatement pour éviter d’en payer plus tard. De plus,les sommes replacées hors REER procureront des rendements imposables à chaque année, faisant ainsi perdre l’avantageimportant de l’accumulation des intérêts à l’abri de l’impôt. C’est donc le contraire d’une stratégie fiscale gagnante, qui visehabituellement à reporter l’imposition le plus tard possible.2) Créer un fonds d’épargneCertaines personnes optent pour la création d’un fonds d’épargne hors REER en ayant pour objectif d’accumuler un certainmontant à léguer à la succession. Bien que créée à titre d’héritage futur, cette épargne offre l’avantage de pouvoir êtreutilisée de son vivant à titre de fonds d’urgence en cas d’imprévus. C’est un moyen performant d’un point de vue financiermais loin de l’être du point de vue fiscal, puisque tous les rendements sont imposables à chaque année. Par contre, la som-me accumulée est libre d’impôts pour la succession puisqu’ils auront été payés au fur et à mesure. Ça demeure un moyenintéressant si on est certain de disposer de suffisamment de temps pour atteindre son objectif. Mais comment être certain dene pas décéder avant d’avoir atteint l’objectif fixé?3) Utiliser l’assurance vieLorsqu’on veut avoir la certitude que les vrais héritiers recevront une valeur prédéterminée au décès, peu importe la datedu décès, l’acquisition d’une assurance vie représente une option intéressante. Le principal inconvénient de cette optionest qu’elle exige que votre état de santé soit tel que vous soyez assurable au moment de souscrire la police. Cette solutionoffre la possibilité de choisir le montant de capital assuré et comme celui-ci est versé libre d’impôts, ce montant sera verséintégralement à votre succession à votre décès, même s’il survient prématurément. Vous pouvez aussi l’utiliser pour couvrirla valeur des impôts à payer lors de votre dernière déclaration de revenus, après votre décès. Finalement, vous connaissez àl’avance le coût exact des primes à verser pour garantir ce patrimoine à votre succession.Pour les personnes assurables, cette dernière option, très performante d’un point de vue fiscal, mérite certainement d’êtreconsidérée.

PROJET NATIONAL COUTURIER HELMER JOSEPH Par Serge lerus [email protected] Helmer JOSEPH, né à Gonaïves en Haïti, a eu la chance avant de quitter Haïti pour la Jamaïque, de faire une formation de tailleur pour homme à l’école JB DAMIEN, ce qui a été le plus beau cadeau de sa vie.« La valorisation des métiers d’arts dans J’ai considéré déjà Port-au-Prince comme une grande cap-la caraïbe » itale de la mode puisque les femmes s’habillaient beau- coup, les gens s’habillaient en pièce unique ou encore sur mesures. Pour moi les grandes capitales, c’est par rapport au travail, Paris c’était plus l’exigence et le côté compétitif, on ne vous fait pas de cadeaux, c’est : « vous savez ou vous ne savez pas », c’est la différence entre Paris et les autres. Quand je suis arrivé à Paris, vingt sept couturiers présen- taient leur collection de haute couture, actuellement ils ont du mal à en trouver cinq je pense, c’est-à-dire que ce n’est pas la même époque, on ne peut pas parler de Paris cou- ture ou Haute Couture, ça n’a rien à voir et j’ai eu la chance d’arriver au dernier moment de la grande effusion de la haute couture, il y avait une famille, une culture et il fallait surtout être vraiment compétent que ce soit en technique ou en création, la compétence primait. On parle de référence…En Jamaïque, j’ai fait une spécialisation de robes de mariées, Quand on embauche dans ces maisons ce n’est pas la di-la Broderie machine, c’est une technique que j’utilise en- rection, c’est l’atelier qui monte son équipe. On demandecore jusqu’à maintenant sur mes robes du soir, sur mes toujours si vous connaissez quelqu’un, c’est l’une des rai-robes en verre je combine cette technique avec d’autres, sons pour lesquelles j’ai pu faire toutes ces maisons car cece qui veut dire que quand je suis arrivé à Montréal, j’étais sont mes collègues qui ont donné mon nom ou parce qu’ilsdéjà bien armé professionnellement. passaient chef d’atelier dans une autre maison. Le côté technique de la haute couture, c’est vraiment la famille, onLa grande aventure a-t-elle commencée lor- ne le dérange pas, d’ailleurs quand on rentre sous contratssque vous avez décidé de fréquenter les pendant trois jours personne ne vous adresse la parole tantgrandes capitales comme Paris ou encore aux que vous n’avez pas fini la 1ère pièce.Etats-Unis ? Le rendez vous à court terme de ce projet ? Cela a déjà démarré, pour l’instant on a commencé par la formation continue en Haïti, à ceux qui ont déjà eu trois ans dans une école de couture ou de mode et qui n’ont pas à mon avis atteint la valorisation de leur profession. Il s’agit donc dans un premier temps de regrouper, valoriser, accompagner et développer. J’espère que ce ne sera jamais

industrialisé. On a commencé avec douze corps de métier,des métiers qui n’exigent pas beaucoup d’électricité, parexemple les chapeaux, les chaussures, la broderie, la cou-ture ainsi que beaucoup d’accessoires de mode, les chosesen écailles et en bois. On travaille beaucoup les boutonsavec les coquillages, cela n’a rien à voir avec l’industrie, onn’y ai pas encore et j’espère d’ailleurs, qu’on ne sera pasmécanisé.Quels sont les formateurs ?Les professeurs, les formateurs et accompagnateurs vi-ennent de Paris. C’est une formule de vingt heures parsemaine, renouvelable trois ou quatre fois par année enfonction de la profession. Cette formation vous donnel’équivalence d’une maitrise de la mode dans la mesure oùelle s’adresse aux professionnels qui à mon avis ont plusde besoins et sont plus aptes à apprécier et comprendre cequ’on leur apprend.Ce projet a été qualifié de ‘’Projet National’’car ça répond aux besoins des artisans.Contact : HelmerGalerie Boutique2020 Saint Laurent- Montréal514 [email protected] texte et photo : Serge Lerus



PORTRAIT Régis DAHANI Président du Réseau des Entrepreneurset Professionnels Africains.Pouvez-vous vous présenter?• Je m’appelle Régis DAHANI, président du REPAF(Réseau des Entrepreneurs) depuis octobre 2013,je suis donc à mon deuxième mandat.Quel est le chemin parcouru jusqu’à cet abou-tissement?• Cela a été en fait un long chemin, mais désin- Régis présentez-nous brièvement le REPAFtéressé, à savoir que lorsque je me suis impliquéau sein du REPAF, je n’avais pas l’ambition d’être • Il est important de mentionner que le REPAFprésident un jour, je voulais juste apporter ma est un réseau d’affaires, il est vraiment différentcontribution à la communauté, croyant à l’impor-tance de créer un réseau fort et dynamique. Je de tous les regroupements àme suis donc impliqué sans arrières pensées et du caractère communautaire oumieux que je le pouvais et je pense que c’est par sociaux que l’on retrouve surmon sérieux de par ma crédibilité que les mem- toute l’île de Montréal.bres de l’administration ont vu en moi un candi-dat idéal pour assurer la présidence et aujourd’huije leur remercie de cette confiance qu’ils ont euen moi. Notre réseau d’affaire a pour ambition de créer de la val- eur, de créer de la richesse pour nos membres, que l’on soit entrepreneur, profession- nel ou étudiant nous voulons que chacune des personnes qui participent aux activi- tés du REPAF puisse trouver l’endroit idéal pour s’épa- nouir, pour avoir les outils et les compétences nécessaires pour évoluer dans sa car- rière.

Professionnels et étudiants peut-on rajouter nous pouvons aller négocier pour eux, que ceafricains exclusivement? soit au niveau des commerces ou de partenaires d’affaires. On veut vraiment mettre le membre au• Oui, il va s’en dire que de par la définition du centre et lui apporter toute la valeur ajoutée, desREPAF (réseau des professionnels et entrepreneurs services et des outils qu’il ne peut pas avoir autreafricains), notre premier marché concerne les af- qu’en venant au REPAF, et la deuxième chose dontricains mais, il ne faut pas oublier qu’on est un j’en ai fait la pierre angulaire pour mon mandat,réseau ouvert, donc peu importe l’origine d’où est d’être le réseau de référence au niveau de lanous venons, si on pense que le REPAF peut nous communauté africaine ici à Montréal.apporter une ouverture pour développer nos re-lations d’affaire ou pour nous permettre d’avoir Nous sommes là depuis une dizaine d’années,des outils pour avancer dans sa carrière profes- nous avons déjà des acquis et nous sommes trèssionnelle, alors toutes ces personnes sont les bi- bien connus au niveau de la scène politique queenvenues. Oui nous sommes africains, mais com- ce soit au niveau municipal, fédéral ou provincial.me vous le constatez aujourd’hui nous avons des Nous voulons toujours maintenir notre positionQuébécois et des membres d’origines diverses, de leader, de référence où les africains et sym-nous sommes donc ouverts à toutes les personnes pathisants n’hésiteront pas à rejoindre le momentqui partagent la mission et les objectifs du REPAF voulu.Quelle est la durée de votre mandat?• Le mandat de président est renouvelable chaqueannée, à l’issue de l’année, je fais part au con-seil d’administration de mon désir de poursuivreou de remettre mon poste en jeu. C’est pour celaqu’au mois de juin j’ai émis le désir de continuer laprésidence compte tenu de l’expérience enrichis-sante que j’ai acquise tout au long de la premièreannée, je voulais capitaliser sur un certain nombrede choses, raisons pour lesquelles j’ai décidé d’ap-pliquer pour un second mandat d’où ma réélec-tion cette année.Quels sont les objectifs que vous vous êtesfixés dès votre nomination?• Mes objectifs tiennent sur deux volets, le pre-mier mandat que je me suis donné, c’était d’ap-porter une valeur ajoutée aux membres parce quesi nous existons en fait c’est parce que les mem-bres sont là. Alors à nous d’identifier les besoinsque les membres ont et pouvoir les satisfaire aussi.Quand on dit besoins, on parle aussi en terme decontenus, d’activités que nous leur offrons maisaussi en terme d’avantages concurrentiels que



PORTRAIT SOUAD BENALIpar sophie MangadoElle ne fait jamais une seule chose à la fois et ne renonce devant rien. Son CV est remarqua-ble, son parcours inspirant. Au Québec, Souad Benali s’est forgé une place honorable à forcede travail acharné. Consciente de devoir « tout recommencer à zéro », Souad Benali fait profil bas et oublie son statut de cadre. Une fois amorcées les démarches pour obte- nir une équivalence de diplôme et intégrer l’Ordre des ingénieurs du Québec, elle décroche un emploi d’ad- jointe administrative dans une firme d’ingénierie. « Je voulais me familiariser avec le marché de l’emploi. » Rapidement, elle découvre « ce que veut dire être sur- qualifiée ! » Avide de défis à sa hauteur, elle suit à Polytechnique le programme de préparation aux examens de l’Ordre des ingénieurs. Trente crédits et une équivalence plus tard, elle devient membre de son ordre professionnel. Nous sommes en 2008. Quelques mois de bénévolat à la Régionale des in- génieurs de Montréal (RIM) lui suffisent à se faire nommer présidente du comité des femmes. Honorée de ce titre, elle se donne sans relâche. « Je voulais remercier ma profession. » C’est aussi dans sa nature de foncer tête baissée. « Je n’aime pas attendre. J’ai compris que je devais aller chercher ma réussite. »Deux jours avant de quitter l’Algérie pour Montréal, Trouver un premier emploi d’ingénieur s’avère arduen 2006, elle se marie. « Ce départ était un recom- : son manque d’expérience au Québec fait obstacle.mencement : nouveau pays, nouvelle vie, nouveau Très investie à la RIM — dont elle deviendra par lapartenaire ! » Elle laisse derrière elle un poste d’in- suite vice-présidente puis présidente —, elle s’inscritgénieur en génie électrique et le centre de formation à l’Université de Sherbrooke en maîtrise de la gestionprofessionnelle qu’elle avait créé et dirigé durant trois de l’ingénierie. « C’est la meilleure chose que j’ai faite.ans. Ça a été une bonne porte pour apprendre et trouver du travail ». En 2011, Electrolux, alors proche d’annoncer sa fer- meture, la recrute. « Le malheur des uns fait le bon- heur des autres : j’ai choisi cette entreprise parce que

je savais qu’elle allait fermer ! J’ai pensé qu’on serait Canada pour sa contribution à son ordre profession-donc moins regardant sur mon manque d’expérience nel. Celle qui vient « d’un pays où on ne dit pas “je”,ici. » Elle voit juste. Et ne se laisse aucunement abattre où se mettre de l’avant est un manque de modestie »par la fermeture annoncée. Elle est rapidement nom- s’est poussée pour casser cette barrière. C’est le mes-mée gérante de l’équipe qualité, avec une trentaine de sage qu’elle envoie aux nouveaux arrivants : « infor-personnes sous sa responsabilité. « Les gens avaient mez-vous, et vendez-vous ! »le moral à plat. J’ai apporté une nouvelle approche,motivé l’équipe. Les chiffres de la qualité ont été les « Je n’aime pas attendre. J’ai com-meilleurs de toute l’histoire d’Electrolux ! » pris que je devais aller chercher ma réussite. »Depuis mars 2013, Souad Benali est gestionnaire deprojets chez Paradox. Installée maintenant en banlieue Ce texte fait partie d’une série initialement par le quotidien Métro dede Montréal, elle a dû renoncer à ses engagements à Montréal, en partenariat avec Alliés Montréal et Radio Canada Interna-la RIM. Ça laisse un vide, mais elle voit davantage ses tional.deux filles. Nées au Québec, alors qu’elle passait lesexamens de l’Ordre des ingénieurs, étudiait, recher-chait un emploi. Alors qu’elle donnait aussi bénévole-ment des cours de mathématiques à des décrocheursdu secondaire.Le 9 avril 2015, Souad Benali se voyait honorée dutitre Fellow Ingenieurs Canada, remis par Ingénieurs



PORTE OUVERTEMadame Mariam SY DIAWARA@BIDJAN AFRICA WEB FESTIVALFière de son identité africaine et native du cœur de l’ouest afric-ain, Abidjan sa ville natale, a déroulé le tapis rouge tout au longde son parcours jusqu’au rendez-vous de l’Africa Web Festival rap-prochant le continent africain du reste du monde.Face aux intervenants de la communication munis de l’outil néces-saire aux médias, ce complément indispensable à la productionpour tablettes, Écrans et la Web télé, nous l’avons rencontré.Mme Sy Diawara, la webtélé, est-ce un tour- Quels sont les différentes étapes à venir?nant que vous souhaitez donner à l’Afrique engénéral et particulièrement à Abidjan? • Le succès du premier festival a dépassé nos attentes, il y a eu• Il est vrai qu’au début, on parlait d’un festival webtélé parce que plus de 5000 entrées et tous les visiteurs ont été très épatés par ce que leur a offert le festival. En ce qui concerne nos attentes à venir,l’ami qui m’a inspiré qui s’appelle Jean Tressan, il faisait le festival il faut savoir que l’Africa web festival est un espace de discussionwebtélé à La Rochelle, nous quand on a voulu faire un festival on pour toute l’Afrique, c’est un espace de concours et de rencontre,a pensé à la webtélé puisque toutes les télés africaines passaient be to be où des jeunes qui ont des produits, des applications ouau numérique en 2015. Tout en travaillant dessus après différentes des start-up et autres viennent pour rencontrer des investisseursrencontres avec différents pays puisqu’il s’agit du Africa web fes- qui veulent mettre de l’argent dans ce qu’ils font pour les aidertival, au vu des rencontres avec plusieurs ministres et personnalités à se développer et donc ça fait réduction de pauvreté puisque çautilisant le web et le net, il s’est avéré que l’on ne pouvait faire fait emploi. Maintenant nous avons décidé que le forum d’Africaun festival juste sur la webtélé qui constitue en fait une partie du Web Festival dure toute l’année, c’est-à-dire en tiers d’année, auxweb et qu’il fallait en fait une plate-forme de discussion autour deux tiers et en novembre il y a toujours un événement. Donc çadu numérique qui est plus large. C’est pour cela que notre slo- fait qu’il y a deux petits événements et un gros pendant l’annéegan pendant le festival a été : «Découvrez le virage numérique de et notre espoir et notre rêve aujourd’hui c’est d’avoir la maison dul’Afrique!». Dans ce virage numérique il y a tout, il y a la commu- numérique, ce rêve la, on le commence à Abidjan mais on aimeraitnication, les applications, les starts tops, il y a les contenus, les le dupliquer partout où nous allons.télécoms, toute la globalité numérique à travers ses trois pôles quisont : Les contenants, les télécoms et les applications. • La Maison de l’Afrique à aujourd’hui 6 ans ces belles années ont-Pensez-vous que c’est l’aboutissement d’un elles été au déclenchement de cette initiative?long cheminement? C’est sure que la maison de l’Afrique a été le lieu de déclenche- ment, je souhaite que ce soit aussi un lieu de déclenchement pour• Effectivement, j’ai toujours rêvé de montrer ce le meilleur de beaucoup d’autres choses belles pour l’Afrique. C’est pour cela que nous sommes à l’extérieur, car on sait que la diaspora est trèsl’Afrique, parce que pour ce qui n’est pas beau, beaucoup de gens importante pour le développement de l’Afrique. En étant à l’ex-s’en charge puisque c’est ça qui fait rêver les gens, mais dans mon térieur, on peut voir tout ce qui est beau pour l’Afrique et le ra-rêve de montrer ce que l’Afrique avait de beau, il y a l’avènement mener en Afrique. Donc six ans de ‘’Maison de l’Afrique’’ c’estdu numérique qui est comme fait pour l’Afrique, pour que l’Af- un beau challenge, six belles années (je dis bien) sans subventionrique sorte d’elle-même. Le numérique gomme les inégalités et aucune, parce que nous avons voulu que l’Afrique elle-même seles frontières, les jeunes n’ont plus à s’exiler pour aller ailleurs prenne en charge et qu’ensuite on aille vers les autres, c’est cepour vendre ce qu’ils font de beau, donc on peut dire que c’est travail qu’on est aujourd’hui. Six belles années passées bien quil’aboutissement, mais il n’y a jamais d’aboutissement en fait, c’est ont montré aux québécois et aux américains ce que c’est que l’Af-une partie du cheminement qui est là qui fait qu’aujourd’hui le rique et qui a même montré aux Africains aussi ce que c’est quenumérique est très important pour l’Afrique et qu’il faut donner l’Afrique, car nous avons des cours de langue. Et puis qui a permisune plate-forme de discussion aux africains pour rencontrer aussi aux gens de partager le meilleur de l’Afriqueles non-africains. C’est ainsi qu’est né L’Africa web festival

Comment est reçu l’Africa web Festival par lesdiffuseurs, créateurs et où encore des produc-teurs qui occupent le terrain?• On a une population très jeune en Afrique et cette popula-tion ce qu’elle veut, c’est qu’on montre ce qu’elle fait et qu’onlui permette le rêve. Donc ces jeunes-là ont été un bon soutienpour nous, d’ailleurs le festival a été fait en grande partie par cesjeunes-là. De jeunes bloggeuses, des jeunes de tous les niveaux dunumérique, il y a d’ailleurs eu des concours d’applications, de con-tenues vidéo, des start-up qui ont été gagné par des jeunes. C’estgrâce à eux le festival a été ce qu’il a été, ils étaient animateurs,intervenants et tout, puis les gens comme moi ont eu leur place.Petite anecdote, une dame de 70 ans environ est venue me dire jesuis bien contente que tu sois aussi vieille que moi, mais j’aimeraisque tu me dises comment nous les vieux, on peut aller sur l’outilinternet parce que c’est bien.Vous avez relevé un gros défi, resterez-vous enne c’est-à-dire venir là c’est aider l’émergence numérique afric-sur l’Afrique car il y a encore beaucoup à faire aine. On fait non seulement des affaires, mais on inspire et quandsur le continent, quels sont vos objectifs? on inspire on éduque quand on est sponsor sur ces événements-là. C’est ce que l’on offre aux commanditaires qui comprennent bien• Mariam Sy Diawara, son gros bébé c’est La Maison de l’Af- ce que c’est et qui étaient présents en nous accompagnant l’année dernière, on espère avoir les mêmes cette année.rique, pouvoir montrer en Amérique du Nord où on ne connaitpas l’Afrique, ce que c’est que l’Afrique, donc elle sera toujours Vous avez fondé la Maison de l’Afrique à Mon-à la Maison de l’Afrique et puis l’Africa Web Festival ce n’est pas tréal et vous posez la première pierre de l’Afri-seulement Mme Diawara, il y a beaucoup d’autres personnes, des ca Web Festival pensez-vous aujourd’hui avoirafricains, des non-africains et des gens qui ont à cœur l’intérêt de atteint vos objectifs?l’Afrique. C’est un conseil d’administration avec des gens de val-eur, un président deux comités et conseils d’administration qui est • La vie change tous les jours on s’adapte, si l’Afrique a un besoinun des journalistes émérite d’Afrique puisqu’il a été le présidentdes journalistes de la francophonie, Alfred Da Moussa, donc Mari- et qu’on se sent utile sur ce besoin-là, alors on sera sur ce créneau,am est juste sa petite façon de rèver mais il y a de gros calibres en moi et d’autres qui m’accompagnent mais qui ne sont pas aussiarrière qui eux font que le festival vit. visible que moi. On sera toujours là quand il faut travailler pour l’Afrique et pour l’humain en général parce qu’avec le web festival,Le FESPACO se tiendra bientôt, il y a un prix of- ceux qui ont l’expérience et l’expertise à l’extérieur qu’ils soientfert par la maison de l’Afrique? japonais, coréens, chinois de l’Europe où de l’Amérique, nous ac- compagnent en Afrique, viennent rencontrer les autres puisque le• Le prix AFRIKENOUS est offert par la Maison de l’Afrique, on est monde aujourd’hui est ouvert grâce au numérique. Donc on sera toujours-là tant que dieu nous prête vie et on espère que ce seraen discussion avec les dirigeants du Fespaco pour voir sous quelle une longue vie car on en a besoin pour mener à bien tout ce quiforme présenter le prix cette année va se passer.Les portes sont ouvertes aux commandites et Texte et photos :Serge Leruspartenaires, quels sont les dossiers qui leursont proposés avec la webtélé? Contact : Maison de l’Afrique-Mandingo Montréal 6256, avenue Henri-Julien• On propose d’abord aux partenaires d’être en contact avec ces Montréal (Québec) H2S 2T8 (514) 875-7710milliers de jeunes qui sont la crème de l’Afrique qui viennent aufestival, c’est soutenir une action qui est très sociale et très citoy-







INTERVIEW DELPHINE FOLLIET DIRECTRICE GÉNÉRALE D’IMMIGRANT QUEBECpar Lawrence K. CV dans lequel des conseillers en employabilité pourront passer au crible le CV des visiteurs et vérifier que leur présentation est bien adaptée au marché québécois. Les visiteurs auront également la possibilité de participer à un Recrutement express en rencontrant des recruteurs dans le domaine des TI, de l’Administration, comptabilité, finance et les Ventes, service à la clientèle.Delphine Folliet est la directrice Quels sont les objectifs que le SIIQ s’est fixégénérale d’Immigrant Québec, un or- pour cette édition?ganisme a but non lucratif qui vise àinformer les nouveaux arrivants sur Depuis la première édition en 2012, le Salon de l’immigra-l’immigration et la vie au Québec. Orig- tion et de l’intégration au Québec poursuit plusieurs ob-inaire de France, elle vit à Montréal jectifs :depuis 5 ans. • accueillir tous les nouveaux arrivants au Québec en leurPourriez-vous nous présenter cette quatrième adressant un mot de bienvenue et d’encouragement pourédition du salon de l’immigration et d’in- les premiers mois qui sont généralement des momentstégration du Québec (SIIQ) qui aura lieu le 9 remplis de joie mais également d’inquiétude,et 10 juin 2015 au palais de congrès? • leur offrir une occasion unique de rencontrer des profes-Pour cette 4e édition, les visiteurs auront l’opportunité de sionnels qui sont là exclusivement pour répondre à toutesrencontrer gratuitement près de 180 exposants dans des leurs questions et qui sont tous réunis en un même lieudomaines aussi variés que la recherche d’emploi, la forma- pendant deux jours,tion, l’entrepreneuriat, le réseautage, l’installation, le loge-ment, l’immigration, la vie quotidienne, etc. Ils auront aussi • leur permettre de repartir du Salon avec toutes les infor-la possibilité d’assister à un large programme de conférenc- mations et les contacts qui leur seront utiles pour parfairees et d’ateliers portant sur des sujets comme les techniques leur intégration sociale et professionnelle.de recherche d’emploi, le réseautage, l’utilisation des mé-dias sociaux, le démarrage d’entreprise, l’accès aux ordresprofessionnels, etc. Et le Salon a déployé des services pourfavoriser l’emploi. Il offrira plus particulièrement un Espace

En quoi est-ce que cet événement contribue visiteurs qui s’y sont rendus ces dernièresconcrètement à l’intégration des nouveaux année et qu’il continue d’être utile auxarrivants dans leur société d’accueil? nouveaux arrivants qui débarquent chaque année au Québec. Nous recevons régulière-Nous sommes persuadés qu’un immigrant bien informé ment des témoignages d’immigrants quiest une personne qui réussira plus rapidement à s’intégrer nous font part du fait que le Salon leur asocialement et professionnellement. C’est pour cela que servi de tremplin pour démarrer leur nou-nous tenons à offrir, une fois par an, le seul événement velle tranche de vie. Et notre public se re-entièrement gratuit qui permet aux visiteurs de rencontrer nouvelle d’année en année puisque près deaussi bien des institutions gouvernementales, des organis- 100 000 personnes arrivent chaque annéemes d’accueil, que des recruteurs, des établissements d’en- au Québec, si l’on compte les résidents per-seignements, des entreprises de service à la personne, etc. manents, les travailleurs temporaires et lesNous sommes toujours heureux des nombreux témoignag- étudiants internationaux. Et pour chaquees qui nous parviennent chaque année et qui confirment édition du Salon, nous tentons de bonifierque le Salon a fait la différence dans la vie des gens. Pour les services offerts aux visiteurs. Nous som-l’un, ce sera d’avoir découvert qu’un cégep offrait une for- mes très à l’écoute de leurs demandes et demation adaptée à ses besoins, pour un autre, ce sera d’avoir leurs besoins. Le Salon est fait pour eux alorstrouvé un emploi en ayant rencontré un recruteur, pour un nous réfléchissons toujours à comment mieux les servir.autre encore, ce sera d’avoir découvert toutes les possibil-ités offertes à Montréal pour faire des loisirs en famille, etc. Si vous aviez un conseil à donner aux nou-Selon ses propres besoins, son parcours et son chemine- veaux arrivants, que serait-il?ment, le visiteur a l’opportunité de rencontrer au Salon leprofessionnel à même de lui donner la bonne réponse. Notre premier conseil serait : venez au Salon de l’immigra- tion et de l’intégration au Québec les mardi 9 et mercrediQuel bilan faites-vous après 4 ans d’existence? 10 juin au Palais des congrès de Montréal! C’est gratuit et c’est une opportunité unique de rencontrer 200 profes-Je ferais deux constats : que le Salon a été utile aux 24 500 sionnels. Sinon, je dirais qu’il est important de prendre le temps de bien se renseigner sur la vie au Québec et de se poser les bonnes questions : la profession que j’exerce est-elle en demande de main-d’oeuvre? Est-elle régie par un ordre professionnel? Suis-je prêt à retourner au études? Ai-je mis assez d’argent de côté pour passer les premiers mois? Ai- je bien préparé mon projet avec ma famille qui m’accom- pagne, etc. L’immigration n’est pas une chose facile, mais le Québec offre de belles opportunités de vie : il faut faire preuve de persévérance et d’humilité. Immigrant Québec, l’organisateur du Salon, met d’ailleurs à disposition gratu- itement sur son son site Internet, une collection de guides destinée aux nouveaux arrivants : Immigrer au Québec, Travailler au Québec, Étudier au Québec, Entreprendre au Québec, Vivre à Montréal. Pour plus de renseignements : www.salonimmigration.com et www.immigrantquebec.com

Le TempsElle fut notre miss de cœur, Y mettait aussi son cœur Pour y paraitre discrètement Le temps d’un regard furtivement Le temps passe Fuyant les honneursComme pour effacer ces pleurs Elle a été notre élueTous jugements confondus Comme le temps passe Tel un monument Refusant le piédestal Sur un podium Y trouverait une place A-t-on manqué de temps Pour donner ou recevoir En se plaçant dans ce cœurOu il y avait tant d’espaceSerge Lerus A demain chaque jour Adieu pour toujours



Le Musée de la Femme s’agranditLydie Olga NTAP Texte et photos : Serge Lerus [email protected] Femme mariée, femme maman, femme avant tout, Lydie continue de croire en ses rêves et à sa détermination, nous l’avons rencontré. «Lauréate du Mois de l’histoire des Noirs pour cette année 2015, être reconnue par ses frères, me rappelle une de mes tantes qui avait créé le premier musée de la femme au Sénégal.»On ne change pas es de moyens négatifs tel : «ça ne marchera jamais, il n’yune équipe qui aura personne, pourquoi un musée, ce sont des vielles af-gagne, n’est-ce pas ? faires!», ou bien côté financier, mais je travaille beaucoup dans le collaboratif, avec des bénévoles mais aussi avec desC’est exact, c’est une équipe professionnels qui donnent du temps. Actuellement, lesqui croit, qui est très près du universités m’envoient des étudiants qui viennent faire unprojet et qui rêve avec moi. travail sur les lieux et qui enrichit le concept.Donc, c’est bien une ÉQUIPEQUI GAGNE. Nouvelle adresse, vous êtes mainte- nant sur Rolland Terrien, à quoi doiventUn regard sur votre s’attendre les visiteurs ?parcours. Oui, c’est une nouvelle adresse, la beauté de la chose, c’estJe suis venue de Dakar à vingt que ça nous appartient, avec 11500 pieds carré de terrainans, Ce fut alors la faculté de alors on est heureux, on peut développer, on peut rêver.droit, puis la pratique du droit C’est important pour moi de faire cet exercice-là parce queet l’implication sociale qui m’aemmené à travailler avec desgroupes de femmes et la prisede conscience de l’importancede pouvoir transmettre l’his-toire des femmes, de faire lapromotion de la condition féminine qui m’a emmené àmettre en place et fonder un Musée de la femme et aprèsça, la pertinence de pouvoir vraiment s’impliquer dansun milieu institutionnel, et surtout pouvoir faire avancerla recherche sur la condition féminine et la muséologie.Donc, comment partager l’histoire des femmes, partagerce qu’on appelle le matrimoine féminin, m’a amené à allerfaire une maîtrise en muséologie qui fait que maintenant,je suis conservatrice.Etes-vous sensible aux regards des au-tres et à leur jugement.Alors là non ! (rire) C’est sure que tout entrepreneur, toutepersonne qui émet un rêve trouve souvent sur son chemindes gens qui essaient de noyer son rêve par toutes sort-

c’est nécessaire de sécuriser autant les collections, mais proche plus axées sur la famille, la contribution des femmesaussi les gens avec qui je travaille. Dans cet espace, on pro- à la guerre du Viêtnam. Mais comme on le dit toujours, lepose une expérience de visite, pas juste une visite de l’ex- but c’est de célébrer les femmes et leurs réalisations, ainsiposition permanente. que leur apport dans l’édification d’une société.Le Musée donne-t-il encore priorité à Lauréate aujourd’hui de la sélection dul’histoire de la femme Québécoise ? Mois de l’histoire des Noirs, est-ce une reconnaissance ?C’est sure qu’au départ, c’est l’histoire des femmes québé-coises, mais nous on en fait partie, en fondant le Musée de Je suis vraiment honorée, je suis touchée, comme vousla femme, moi une sénégalaise, on rentre pareil dans l’his- savez on ne me voit jamais… (rire)… alors je ne sais pas quitoire. Je trouve que dans l’histoire des femmes du Québec, a donné mon nom… (rire)… je trouve cela importantce n’est pas seulement les femmes québécoises blanches, il Ca me touche beaucoup, parce que c’est bien beau d’avoiry a aussi les femmes amérindiennes, nous avons des noires des pages pleines dans le Devoir, dans la presse, de faire(telle Marie-Josèphe Angélique), c’est ça qu’on met en val- des entrevues à radio Canada, mais j’ai l’impression queeur. c’est la famille et quand la famille te prend la main, je sens que mon 2015, commence en force parce que je constateComment êtes-vous inspiré dans le que la famille m’ouvre les bras et je ne veux pas la décevoir.choix d’une nouvelle exposition ? J’ai fait des rencontres extraordinaires et cela renforce ma conviction que j’ai une responsabilité de parler des femmesC’est l’actualité, mais c’est aussi nos objectifs. Il y a des en- de nos communautés, de les mettre en valeur dans lejeux qui nous obligent à parler d’une réalité. On a une ex- musée. Mon rêve c’est d’avoir un musée à la hauteur deposition historique permanente qui ramène à aujourd’hui, la contribution des femmes, le terrain qui est là, il y auramais dans les expositions temporaires on travaille avec l’in- une construction, je travaille pour cela. Il y aura des espacesstant présent. Et aujourd’hui, qu’est-ce qu’on veut laisser d’exposition dédiée que l’on peut découvrir et qui me per-à la postérité, c’est quoi les problématiques qu’il faut dis- mettra de développer des expositions qui va parler de noscuter, c’est quoi les enjeux qui sont à débattre, à défendre, réalités à nous comme femmes immigrantes, de nos com-à réfléchir, c’est vraiment ça je pense qui est le nerf de la munautés culturelles et pouvoir faire des activités. C’est unguerre. pas à la fois, mais aujourd’hui c’est un grand pas, c’est comme si j’avais des bottes de cent lieux.Quels sont vos projets à court terme ? CoordonnéesDans le cadre du Mois de l’Histoire des Noirs, on a Ma- Adresse : 2380 Boulevard Roland-Therrien, Longueuil, QC J4L 1V9, Canadarie-Josèphe Angélique, l’esclave noire qui va être personni- Téléphone :+1 450-748-1600fiée comme dans une scène de théâtre, avec visite et dis- Horaires d’ouverture : 10:00 – 17:00cussions, mais aussi le rêve au pied 2 qui se tiendra le 3 FatoumaFAmars prochain après on a au mois de juin une expositionextérieure intitulée : ‘’ La Banlieue des Femmes’’.Vous rentrez d’une tournée au Viêt-Nam peut-on préciser vos ambitions ?Je suis allée au Viêtnam dans le cadre d’une conférencedans le secteur professionnel de l’association internationaldes musées (International Association of Museum), monintervention portait sur ‘’ la démarche muséographie dumusée et l’approche du musée’’, c’est une conférenceque j’ai faite au musée des vietnamiennes à Hanoï, j’aipu rencontrer des femmes qui travaillaient dans un muséede femmes, qui m’ont expliqué leur démarche et leur ap-



PORTRAIT FATOUMATA DIOP 1er Symposium de Genève 2014 contre les GMF Témoignage de Fatoumata Diop (Excisée) Fatoumata, jeune témoin de première ligne, car excisée à 6 ans et mariée à 16 ans, j’ai vu l’angoisse à travers son regard. Mariée très jeune, elle s’est réfugiée dans la fuite pour trouver la force de crier au monde, le vécu de ces petites filles, de ses sœurs nées dans ces villages et qui subissent, à l’abri des regards, ces agressions liées à des pseudos coutumes, religieuses, ethniques et autres, justifiant un égoïsme démesuré sur l’agression et la prise en otage des femmes.Texte et photos : Serge Lerus l’excision et tout ce qui s’y rattache. Mon père ne [email protected] pas que j’étudie car chez nous on dit que les femmes ne doivent pas aller à l’école, mais rester à la maison car nousParlez-nous de vous Fatoumata sommes des femmes de foyer. J’ai donc forcé un peu les portes pour étudier, il est vrai que je n’ai pas beaucoup• Je m’appelle Fatoumata Binta Diop, je suis née le 25 mars étudié car à l’âge de 16 ans, ils m’ont imposé un mari et1990 à Conakry, je suis de nationalité guinéenne. J’ai été j’ai eu des enfants.excisée à l’âge de 6ans, j’ai sais donc ce que c’est que Où c’est passé votre enfance? • J’ai vécu mon enfance en Guinée, plus précisément en Basse-Guinée, avec mes frères et sœurs, douze du côté de ma mère et 6 du coté de mon père. Quel a été le premier déplacement qui vous a fait quitter la Guinée? • En 2012, j’ai quitté la Guinée pour la France suite à des problèmes de famille, j’ai demandé l’asile et heureusement en décembre 2013 j’ai obtenu le statut de réfugiée, ce qui fait que je commence une formation le 17 février. Vous êtes aujourd’hui à Genève dans le 1er Symposium contre les MGF (mu- tilations génitales faites aux femmes), qu’est-ce que ça vous apporte? • Je dis d’abord Merci à L’alliance Globale, qui est mon partenaire, d’avoir organisé ce Symposium car j’ai une as- sociation à Paris qui s’appelle : ‘’SOS Africaine en Danger’’. On lutte contre les mutilations génitales et le mariage forcé. Beaucoup d’associations en France lutte contre ce Fléau notamment ‘’L’ex- cision parlons-en!’’ , êtes-vous en con- tact? • J’en ai entendu parler, mais je n’ai malheureusement pas eu la chance de les rencontrer, c’est d’ailleurs dans mes projets de les contacter. Nous sommes partenaires avec

L’alliance Globale qui était venu nous rencontrer à Paris et ment, et surtout d’accoucher, elle vient d’où? D’où maà qui j’ai expliqué mon parcours, ils m’ont donc invité à lutte et mon Combat, je vais dire non à mes proches etassister et porter ma collaboration à ce symposium. à mes propres parents pour arrêter aussi cette pression, parce que c’est devenu une valeur, s’ils ne le font pas, ilsPensez-vous qu’il y a une avancée aujo- ne se sentent pas bien dans leur honneur et ils s’en fichenturd’hui face ce fléau? de ce que peut ressentir la jeune fille excisée. On te coupe un morceau de toi, imaginez qu’on vous coupe un bras, un• Oui, les choses ont progressé, moi, étant une femme œil et c’est pire car c’est dans votre intimité, quelque choseexcisée et victime de l’excision, je ne connaissais pas les dont on ne devrait pas en parler.dangers de l’excision et heureusement que je suis arrivéeen France, car aujourd’hui je me sens protégée et je peux D’où l’ignorance du monde extérieurparler de l’excision parce que j’ai été réparée de l’excision cela se passe dans un champ, au fondpar la chirurgie réparatrice. Aujourd’hui je me fais un de- d’une chambre où d’une cour à l’abrivoir d’en parler car demain, je n’aimerais pas que mes en- des regards.fants ou mes sœurs subissent le même sort. • Aujourd’hui, je fais un appel et je passe un message auQu’attendez-vous de ce voyage? monde entier, je demande qu’il nous vienne en aide et ait pitié de nous car on souffre et on est fatigué• Je suis venue ici pour témoigner de ce que j’ai vécu etj’espère qu’on arrivera à arrêter cette pratique. Il est temps C’est un début si on considère le nom-que cesse ce crime de l’égoïsme, car je ne vois pas la raison bre de représentants Politiques etpour laquelle on fait l’excision des filles, c’est inhumain. d’ambassadeurs présents aujourd’hui.Quand tu poses la question du pourquoi à celui qui faitl’acte où à celle qui emmène sa fille à l’excision, il n’y a • Je pense qu’ils sont à l’écoute, Comme disait M. Olga,pas de réponse. C’est la tradition! Mais cette tradition qui on a aussi besoin des Hommes, car ce sont nos pères, nostue, qui empêche les femmes d’avoir leur règles normale- maris on n’y arrivera pas sans eux, leur soutien est import- ant. Il y a beaucoup de rencontres et d’événements à venir, mais en tant que jeune et en tant que mère, je lance un message et un cri : « Il faut qu’on nous aide! Il faut que cela cesses!» Contact : SOS Africaine en Danger Fatoumata Binta DIOP [email protected]

CULTURE ET MÉDIASSUGGESTIONS DE LECTUREAuteur: Boucar Diouf Alors que l’on croyait le religieux dorénavant confiné à l’espace# pages: 174 privé dans nos sociétés occidentales du XXIe siècle, voici qu’ilPrix: 14,95 $ ressurgit sur la place publique sous la forme d’une quête de re-Genre: essai connaissance de la différence identitaire portée par des individus.Format: 5,125”x7,25” À la faveur d’une mondialisation cultu¬relle, la diversité ethniqueParution: 05/03/2008 et religieuse agit souvent comme un catalyseur qui bouleverse lesISBN: 978-2-89549-320-4 représentations identitaires.Du 10 septembre 2007 au 3 février 2008, la Commis- Voilà le thème central de cet ouvrage. Il propose pour la premièresion de consultation sur les pratiques d’accommodement fois une plongée au cœur de la vie religieuse de quatre com-reliées aux différences culturelles, plus connue sous le nom munautés ethnoconfessionnelles d’arrivée récente au Québec :de Commission Bouchard Taylor, a sillonné le Québec pour des bouddhistes cambodgiens, des hindous d’origine tamoule sriprendre son pouls au sujet de thèmes aussi vastes et com- lankaise, des musulmans maghrébins et des pentecôtistes origi-plexes que l’identité nationale, l’immigration ou encore naires d’Afrique subsaharienne. Des spécialistes des religions etl’intégration.En attendant le 31 mars 2008, date de rem- de l’ethnicité se sont réunis pour comprendre le processus deise du rapport et des recommandations résultant de cette recomposition identitaire en cours chez ces nouveaux citoyens.consultation publique, Boucar Diouf a décidé de créer sa L’observation porte autant sur le contenu des formes religieusespropre commission : « la Commission Boucar pour un rac- qui servent à la construction d’une identité singulière que surcommodement raisonnable ». Cette « courtepointe », com- les fonctions plurielles attribuées par chacun à son appartenanceme l’auteur se plaît à nommer ce plaidoyer contre le repli religieuse et, plus largement, sur les rapports avec la société d’ac-identitaire, combine savamment données scientifiques, ré- cueil. Ce travail sur soi utilisant la différence religieuse rejaillit enflexions humoristiques et anecdotes du quotidien, et ravira retour sur la société d’accueil elle-même, sollicitant de nouveauxtous les adeptes de la tolérance. rapports, souvent problématiques, à la dimension religieuse de sa propre histoire.« Un jour où je marchais sur la montagne, j’ai vu une bête.Je m’en suis approché et j’ai vu un homme. En m’en ap- Cet ouvrage éclaire les débats publics mettant en scène le facteurprochant encore, j’ai vu mon frère. Qu’il vienne chez nous religieux et l’ethnicité. Il fournit une connaissance assez rare surpour s’installer Ou qu’il ne fasse que s’arrêter, S’il travaille un aspect central de la vie de beaucoup de Québécois d’arrivéeà s’intégrer, Traitons-le comme un invité Car il a beaucoup récente. Plusieurs d’entre eux se reconnaîtront sans doute dansà donner, Toute une richesse à partager. Si tu veux bien le portrait tracé, pendant que d’autres y puiseront les élémentsen profiter, Laisse-toi aimer et être aimé. Ouvre ton cœur nécessaires à la réussite d’un accueil et d’interventions adéquatesau monde entier, Aux immigrés, aux réfugiés, Qu’ils soient dans les milieux sociaux et éducatifs.plus ou moins colorés. » 2012, 414 pages, D3176, ISBN 978-2-7605-3176-5

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