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Rapport-annuel-Gret-2014

Published by mike, 2015-09-09 05:35:12

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RAPPORT ANNUEL 2014

SOMMAIRE 18 Santé : nutrition et protection sociale 3 Éditorial 19 Villes pour tous et 4 GRET, PROFESSIONNELS décentralisation DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE 20 ACTIVITÉS 4 Présentation 20 Panorama des activités en 2014 5 Stratégie 2014-2016 22 Zoom sur une sélection 6 Panorama du Gret en 2014 de projets 8 Gouvernance Approches sous-régionales| 9 Une équipe internationale Brésil|Burkina Faso|Cambodge|10 Budget Congo | France | Guinée | Haïti | Laos | Madagascar | Mauritanie |12 SEPT THÉMATIQUES Myanmar | Niger | République D’EXPERTISE démocratique du Congo| Sénégal | Vietnam | Portails13 Agriculture : filières et d’information francophones politiques agricoles 40 DÉBATS14 Citoyennetés et démocratie15 Eau potable, assainissement, 40 Les grands débats du développement en 2014 déchets16 Gestion des ressources 42 Capitaliser 44 Réseaux et alliances naturelles et énergie 45 Plaidoyer et communication17 Microfinance et insertion d’influence professionnelle Annexes : 47 Synthèse des activités 2014 52 Liste des siglesVISITE D’ÉCHANGE, PROJET APICI AU CAMBODGE © Gret

Coordination : Marie Bessières (Gret)Conception graphique et réalisation : Hélène Gay (Gret)Impression : Imprimerie Chirat, août 2015.Imprimé sur papier recyclé.Photos de couverture : UNE : © Sara Melki (Laos), Arries Dake (Congo) - DOS : © enhaut.org (Mauritanie)

Pierre Olivier Jacquemot Bruyeron président du Gret directeur du Gret ÉDITORIAL d’agir aux pauvres, aux oubliés et aux voirs publics, aide des petites entre- exclus. La tâche est rude, parce que prises à se développer, appuie desL es attentats contre des sym- l’ambition est grande, mais aussi parce dynamiques de développement so- boles fondamentaux de la li- que pour y parvenir il faut mobiliser lidaire. Avec certains succès comme berté, les guerres et l’insécurité une expertise, établir de vrais dialo- peuvent en témoigner 32 000 Cam-accrue dans diverses régions du globe, gues avec les bénéficiaires et mettre bodgiens bénéficiant toujours d’uneles mises en cause de l’efficacité de en œuvre des solutions innovantes. protection sociale santé suite auxl’aide au développement, mais aus- transferts des projets Hip et Sky,si les rendez-vous successifs de 2015 En ces temps troublés, l’équipe du 18 000 usagers des services d’eau po-à Addis Abeba, New York et Paris qui Gret, forte de ces 747 salariés, riche de table de Saint-Louis au Sénégal ou en-ouvrent l’espoir d’un accord interna- ses 20 nationalités, œuvrant dans une core les milliers de familles malgachestional autour de nouvelles priorités trentaine de pays, forme un pont es- ayant acheté pour 4,7 millions de re-partagées pour le développement du- sentiel entre des peuples, des cultures, pas de complément Nutri’zaza pourrable et inclusif et pour lutter contre des histoires, des réalités quotidiennes bien nourrir leurs enfants. 2,3 millionsle dérèglement climatique… différentes. Avec des milliers d’autres de personnes ont été concernées professionnels au service des moins cette année par les actions du Gret.Ces bouleversements comme ces at- favorisés, elle tisse des liens essen-tentes nous incitent à examiner l’ac- tiels de solidarité, de respect, de L’environnement est en permanentetion du Gret non seulement par les tolérance, indispensables pour évolution. Il faut être vigilant sur lesrésultats, action par action, mais aus- construire ensemble. Il consolide ses changements de procédures des bail-si sous un angle politique plus global, représentations dans ses pays d’inter- leurs, être en alerte sur les préoccupa-à l’aube de son 40e anniversaire. vention, élargit la gamme de ses com- tions des donneurs d’ordre, diversifier pétences techniques, innove, s’insère les partenaires, s’ouvrir aux nouvellesCar au-delà de l’opérateur qui met dans les débats et les plaidoyers. modalités de travail, notamment suren œuvre des projets, le Gret, c’est les perspectives qu’ouvrent les « coali-d’abord un projet politique. Celui de En 2014, grâce au travail de ses tions d’acteurs ». Sans oublier de réflé-croire possible un monde meilleur, équipes, le rétablissement des chir sur la pertinence de nos pratiques,avec moins de pauvreté et moins comptes du Gret s’est poursuivi. Si le en interne et avec nos pairs membresd’inégalités. Celui de considérer que profit n’est pas la finalité de l’associa- de collectifs comme le Groupe initia-cela n’adviendra pas spontanément, tion, il n’en demeure pas moins que tives ou Coordination Sud.sans la mobilisation des sociétés son équilibre financier est le signeciviles, sans l’existence d’organisations d’une bonne santé et le gage de Sans jamais renoncer au combatet de professionnels qui se battent sa pérennité. Par ses actions, il s’at- contre la fatalité, finalité première depour agir et donner les moyens de taque quotidiennement à la pauvreté toutes les interventions du Gret de- et aux inégalités alors même qu’elles puis bientôt 40 ans. ❚❚ se creusent. Il soutient des initiatives locales, renforce les capacités des pou- Août 2015 3Gret Rapport d’activités 2014

GRET PROFESSIONNELSDU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE PRÉSENTATION Le Gret en 2014, c’est 747 professionnels, 160 projets et ex- pertises au bénéfice d’au moins 2,3 millions de personnes dans une trentaine de pays. Fondé en 1976, le Gret est une ONG internationale de développement, de droit français, qui agit du terrain au politique, pour apporter des réponses durables et inno- vantes aux défis de la pauvreté et des inégalités. Le Gret est une ONG professionnelle, dans sa vision du secteur du développement qu’il souhaite doter de savoirs et de solutions innovantes, dans l’implication des populations du Sud qu’il considère actrices de développement, et dans ses pratiques. Considérant qu’agir pour le développement nécessite une approche globale et pluridisciplinaire, le Gret intervient :  sur sept thématiques : Agriculture : filières et politiques agricoles ; Citoyennetés et démocratie ; Eau potable, as- sainissement, déchets ; Gestion des ressources naturelles et énergie ; Microfinance et insertion professionnelle ; Santé : nutrition et protection sociale ; Villes pour tous et décentralisation. LABELS ET CERTIFICATIONS Le Gret a depuis 2008 un statut d’entreprise solidaire. Son caractère non lucratif, l’affectation à 100 % en réserve de ses résultats et le fait que l’écart entre le salaire le moins élevé et le plus élevé soit inférieur à un coefficient de 4 lui ont permis de se voir délivrer ce statut. Le Gret a également depuis 2010 le statut d’association d’intérêt général. 4 Rapport d’activités 2014 Gret

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIREFind, le fonds de dotation  avec une diversité de métiers : la ma- actions, la consolidation et la diver-dédié à l’innovation pour jorité des actions du Gret concerne sification de ses sources de finance-le développement des projets de terrain. À travers la ment et la préparation des réformes conduite d’expertises, l’animation structurelles en lien avec son inter-Depuis 2011, Find soutient, en parte- de réseaux et la production de ré- nationalisation ;nariat avec des entreprises, des proces- férences issues de sa pratique, il dif-sus d’innovation sociale, technique et fuse des connaissances et influence  le renforcement de ses valeurs etinstitutionnelle dans les pays du Sud les pratiques et politiques pour un de sa cohésion, à travers le renfor-afin de construire des solutions in- développement plus solidaire ; cement des compétences des res-novantes pour le développement. En sources humaines dans les pays2014, Find a soutenu cinq nouvelles  du local au global et du terrain au d’intervention, l’amélioration desinitiatives, dont trois en partenariat : politique, à l’échelle de villages pratiques de responsabilité sociale jusqu’aux instances internationales. et environnementale (RSE), l’encou-- tester des modèles d’entreprenariat ragement des débats internes, et le féminin pour lutter contre la mal- Pour mener ses actions, le Gret éta- renouvellement de la politique de nutrition en Afrique et en Asie, avec blit des alliances et bâtit des parte- qualité des opérations ; la Cartier Charitable Foundation ; nariats diversifiés et de long terme, dans tous ses pays d’intervention,  l’amélioration de sa production de- renforcer les opérateurs de la pro- avec des acteurs du monde associa- références et de sa capacité d’in- tection sociale santé au Cambodge, tif, économique, public ou de la re- fluence en renforçant ses capaci- avec la Fondation Sanofi Espoir ; cherche. Il est fortement inséré dans tés d’adaptation à son environne- les réseaux d’ONG français (Coordina- ment et d’innovation, en améliorant- promouvoir des techniques d’irriga- tion Sud, Groupe initiatives, CFSI, F3E, la gestion de ses connaissances, sa tion innovantes auprès des familles AD2M, France Volontaires), sectoriels communication d’influence et no- paysannes vulnérables au Myanmar (Coalition Eau, PS-Eau, Cerise) et dans tamment son plaidoyer. et au Cambodge, avec la Fondation de nombreux pays (Congad au Séné- d’Entreprise Louis Dreyfus ; gal, Ingo Network au Laos, Spong au En 2014, pour mettre en œuvre ces Burkina Faso, Plate-forme des ONG à orientations stratégiques, le Gret a en-- accompagner la création d’une fran- Madagascar, etc.). gagé plusieurs réformes structurelles : chise sociale de magasins de ventes de latrines (sanimarchés) pour fa- STRATÉGIE 20142016  refonte de son système de procé- voriser l’accès à l’assainissement à dures internes sous la forme d’un Madagascar ; Depuis 1976, le Gret se déploie tout Guide de procédures pays unifié en restant fidèle aux fondamentaux visant à accroître la qualité de la- tester un dispositif de téléphonie qui constituent son identité. gestion et la bonne coordination mobile pour l’inser- des actions ; tion professionnelle Sa vision : une organisation interna- en Mauritanie. tionale, décentralisée, solide, plurielle  ouverture de deux nouvelles re- et influente où pays d’intervention et présentations permanentes dansPlus d’information : siège forment durablement une com- des pays d’intervention régulière :www.gret.org/find munauté de sens, de valeurs et de la Guinée et le Niger ; règles. Cette ambition s’inscrit dansSENSIBILISATION AUX PRATIQUES un contexte économique de raréfac-  renforcement du pilotage de ses D’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET tion des ressources pour le dévelop- activités d’influence, avec la créa- DU JEUNE ENFANT, PROJET NUTRIFASO pement. Sa stratégie 2014-2016 vise tion d’une nouvelle direction en AU BURKINA FASO © Mirrdyn Denizeau à la fois à répondre aux contraintes de charge de la prospective, la re- son environnement à court terme et fonte d’une cellule d’animationDIONTOLOLO D’AMBOHIBARY à engager des dynamiques porteuses scientifique pour la gestion et la À MADAGASCAR © Marie Bessières d’effets à plus long terme. Elle se dé- production de connaissances et le cline en trois axes stratégiques : renforcement de la cellule commu- nication pour accroître la commu-  l’efficience, qui passe par la sécu- nication d’influence et coordonner risation de sa gestion, le renfor- le plaidoyer ; cement de la coordination de ses  mobilisation d’une personne dé- diée au Fonds d’innovation pour le développement pour encourager les partenariats Find-entreprises. ❚❚ 5Gret Rapport d’activités 2014

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIREPanorama du Gret en 2014747 professionnels ���1���4de 20 nationalités dans 15 pays AMÉRIQUE LATINE, CARAÏBESOuverture de deux nouvelles représentationsen Guinée et au Niger 160 Des actions en partenariat avec :interventions dont : une quinzaine d’institutions scientifiques 62 % 190 101 projets de terrain partenaires opérationnels 21 % 140 33 expertises et missions courtes partenaires financiers 17 % 2,3 millions 26 études, recherche de personnes concernées et capitalisation dans le monde6 Rapport d’activités 2014 Gret

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE ������9 7 thématiques d’expertise 30 pays d’interventionEUROPE ���9���3 ������Nombre AFRIQUE dont : ���6���0 d’interventions menées AFRIQUE DE L’OUEST dans la région ���4���4 ASIE DU SUDEST  5 nouvelles initiatives soutenues par Find 8 dont 3 en partenariats entreprises publications DÉBATS  INTERNATIONAUX Gacsa 190 2014 retombées aide publique au développement médiatiques financement de la biodiversité  agriculture familiale Ebola 141 000 ODD partenariatvisiteurs sur gret.org directives volontaires sur le foncier réhabilitation de quartiers précaires RSE 7Gret Rapport d’activités 2014

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIREGouvernanceGOUVERNANCE Conseil stratégique. En Haïti par Composition du DU GRET exemple, le conseil stratégique est  composé d’anciens représentants et Conseil d’administrationPartie prenante de l’économie sociale responsables du Gret, d’universitaires,et solidaire, le Gret se donne des exi- de partenaires et de conseillers avec Sous la présidence de Pierre Jacque-gences de transparence et de démo- lesquels il a tissé des liens étroits au mot, ancien Ambassadeur de Francecratie interne. Ses orientations sont fil des ans. dans trois pays africains, les membresdéfinies par l’Assemblée générale, du Conseil d’administration sont :qui se réunit deux fois par an. Chaque PARTICIPATIONannée, le Gret compte plus en plus À LA GOUVERNANCE Administrateurs externes :de membres issus de ses pays d’inter- DE STRUCTURES Thierry Matthieussent (trésoriervention ou de représentation perma- PARTENAIRES du Gret, retraité, ancien chargénente. En 2014, 146 personnes étaient de mission à l’AFD), Xavier Benoistmembres du Gret de 10 nationalités : Les équipes du Gret contribuent éga- (directeur général adjoint deBurkina Faso, Cambodge, Congo, lement à la gouvernance de structures la Fédération Pact-Arim), FrançoisFrance, Haïti, Madagascar, Maurita- partenaires : Doligez (ingénieur agronome ànie, Myanmar, Sénégal, Vietnam. l’Iram, professeur associé à  Administrateur de collectifs ou ré- l’Université de Rennes), JacquesLe Conseil d’administration, dont le seaux d’ONG, où il exerce des fonc- Lejeune (retraité, ancien dirigeant de(ou la) président(e) est élu(e) pour trois tions d’administrateur : PS-Eau, sociétés de tourisme et d’hôtellerie),ans renouvelables, est composé de re- Groupe initiatives, A2DM, Coali- Cécile Sportis (directrice de CSprésentants des salariés et de person- tion Eau, Cerise, CFSI. Conseil) et Serge Michailofnalités spécialistes des questions de (chercheur associé à l’Iris).développement. Le Gret est sous la  Sociétaire ou actionnaire dans desresponsabilité opérationnelle d’un(e) entreprises de l’économie sociale Administrateurs représentants élusdirecteur(rice) élu(e) pour trois ans et et solidaire dont il partage les va- du personnel : Damien Lagandré etpour deux mandats au maximum. En leurs et dont il veut soutenir le Julien Cerqueira.2014, le directeur général est Olivier développement : Altermondes enBruyeron. France, Nutri’zaza à Madagascar, Observateurs : Anne Bauer, Pierre Amret au Cambodge. ❚❚ Fabre, Benoît de Juvigny, Virginie Ra-Dans certains pays de représenta- chmuhl, Henri Rouillé d’Orfeuil.tion, le Gret bénéficie de l’appui d’un TÉMOIGNAGE ministration d’une grande ONG dont je suis le travail depuis les D’UNE ADMINISTRATRICE années 1980 sur les questions d’accès à l’eau en Haïti m’a rendue à la fois fière et démunie. Que pourrais-je apporter ? Cécile Sportis, administratrice du Gret depuis 2014, directrice de CS Conseil Je suis arrivée à la première assemblée générale en janvier 2014 avec plus de questions que de réponses, sorte de poisson hors de❯❯ « J’ai travaillé une grande partie de ma vie avec pour parte- l’eau, de Hurone en terre étrangère. Au Gret, j’ai découvert une forme de démocratie participative qui est loin d’être formelle, estnaires principales, des ONG, plus ou moins grandes, plus ou moins inconnue de toute structure étatique. De cela, transpire, un dyna-professionnelles, avec des objectifs très variables mais souvent, un misme palpable, profond et communicatif. Je sais que des diver-dévouement et une honnêteté intellectuelle rares, une créativité gences doivent exister mais ces modes de fonctionnement sont ré-enviable pour la bureaucrate que je fus. J’ai accompagné plusieurs vélateurs d’une intelligence collective. »d’entre elles en ’compagnon de route’ mais entrer au conseil d’ad-8 Rapport d’activités 2014 Gret

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE 2U25ne équipe internationaleMYANMAREffectifs par pays111L’année 2014 a été une année compétences en conduite de projet, 78 de croissance des équipes du animation et gestion. MADAGASCAR71 Gret au siège et dans ses pays MAURITANIE70 d’intervention (+ 9 %). Ces professionnels se répartissaient ainsi :BURKINAFASO 43 Fin 2014, 747 professionnels du déve- FRANCE siège43 loppement déployaient leurs savoir-  dans le monde : 70 salariés au siège HAÏTI31 faire en conjuguant expertise tech- et 677 dans les pays d’intervention ; CAMBODGE nique (agronomie, urbanisme, eau, SÉNÉGAL27 agroalimentaire, économie, anthro-  dans les pays d’intervention : 42 RDC pologie, nutrition, sociologie, etc.) et expatriés dont 31 salariés et 11 LAOS 16 volontaires de solidarité internatio- CONGO nale, 635 salariés nationaux. ❚❚ 13NIGER ASSEMBLÉE GÉNÉRALEGUINÉE 8 VIETNAM 7  3 CONSEIL D’ADMINISTRATION Président : Pierre Jacquemot Cellule animation    Cellule DIRECTEUR GÉNÉRAL BURUNDI 1 scientifique communication Olivier Bruyeron François Enten Marie Bessières     Direction administrative Direction des ressources Direction de la Direction des et financière humaines prospective opérations Marie-Odile Cardera Jean-Christophe Lallau Marc Lévy Damien Thibault   14 BUREAUX DE REPRÉSENTATION 3 DÉPARTEMENTS coordonnent les équipes et activités animent et gèrent les activités -Brésil Philippe Sablayrolles -Madagascar Luc Arnaud -Burkina Faso Claire Kaboré -Mauritanie Nalla Samassa -Alimentation et économie rurale -Cambodge Chanty Meas -Myanmar Murielle Morisson Dominique Violas -Congo Reiye Gandzounou Matombou -Niger Moussa Hainikoye Issa -Guinée Floriane Thouillot -RDC Emmanuel Buovolo -Politiques sociales et citoyennetés -Haïti Ledu Annacacis -Sénégal Guillaume Bastard Émilie Barrau -Laos Arnaud Vontobel -Vietnam Ninh Huu Nguyen -Services essentiels et ressources naturelles Patricia Toelen 9Gret Rapport d’activités 2014

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE RÉPARTITION DES BUDGETS 2014 2% BRÉSIL 2% GUINÉE14% PAR PAYS MAURITANIE 9RDC % BURKINA FASO 10% CONGO 1% 1% HAÏTI FRANCE 1% MADAGASCAR 10%10% 7 % SÉNÉGAL NIGERMYANMAR 11% 0,5% VIETNAM 5CAMBODGE %Budget 3% LAOS 13,5AUTRES PAYS %E n 2014, la production du Gret est à nouveau en BUDGET 2014 24,5 millions d’euros croissance par rapport à l’année précédente. Elle s’élève à 24,5 millions d’euros. Outre la réalisation RÉPARTITION DES BUDGETS 2014d’un nombre important d’études et de missions d’exper- PAR ACTIVITÉtise, on constate le démarrage de différents projets, dontsept nouveaux projets d’un montant supérieur à un mil- 85 % projets de terrainlion d’euros. Au bilan, le volume global des encours deproduction augmente significativement. études, recherche 7% et capitalisationLa poursuite de la réorganisation interne pour améliorerles capacités de gestion et de réaction du Gret continue 6% expertises età porter ses fruits : le résultat d’exploitation est positif, missions courtescomme les indicateurs d’activité. La croissance de l’acti-vité, accompagnée d’efforts continus pour la maîtrise des animation, 2%charges, a permis de dégager un résultat bénéficiaire de communication165 636 euros. et formationsLe bilan montre une amélioration de la situation de la tré-sorerie. Les fonds propres progressent du même niveauque le bénéfice, passant à près de 1,5 million d’euros.La part des projets de terrain dans l’activité du Gret resteprépondérante mais stable entre 2013 et 2014. L’analysegéographique de l’activité du Gret en 2014 met en évidenceune réduction de l’activité au Vietnam et au Congo et unecroissance importante au Burkina Faso, en République dé-mocratique du Congo et en Mauritanie notamment. ❚❚ ORIGINE DES 73 30 ❯❯ Union européenne 30 % FINANCEMENTS 8 ❯❯ Fonds privés 19 % ❯❯ AFD 17 % sur le total du portefeuille 16 ❯❯ Fonds bilatéraux et multilatéraux Nord 16 % actif en 2014 ❯❯ Coopération décentralisée ❯❯ Autres fonds publics français 8% 17 19 ❯❯ Fonds publics Sud 7% 3%10 Rapport d’activités 2014 Gret

GRET, PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRECompte de résultat Ventes de livres 2014 % 2013 % Production de biens et de services 24 5EN MILLIERS Production scientifique 96 % 95 % D’EUROS Autres produits 23 370 3% 19 568 4% Total production 736 1% 750 1% Charges directes sur activités 327 263 Coût personnel direct sur activités 100 % 100 % Coût personnel de support sur activités 24 457 - 74 % 20 586 - 73 % Total consommation - 18 051 - 15 % - 14 929 - 18 % Marge brute sur activité Coût personnel indirect - 3 718 -3 % - 3 776 -3 % Frais généraux siège - 733 - 92 % - 564 - 94 % Total coût de structure Excédent brut d’exploitation - 22 502 8% - 19 269 6% Reprise sur risques et charges 1 955 -3 % 1 317 -3 % Provisions pour risques et charges - 785 -3 % - 564 -3 % Autres charges - 743 - 6,2 % - 691 - 6,1 % Résultat d’exploitation - 1 528 1,7 % - 1 255 0,3 % Résultat financier 427 61 Résultat exceptionnel 369 1,1 % 234 0,1 % Impôt sur bénéfice - 490 - 250 Résultat net avant affectation - 33 0,7 % - 24 0,3 % Fonds dédiés 273 22 RÉSULTAT NET 30 0,7 % - 11 0,3 % - 137 57 0 0 166 68 0 166 68Bilan ACTIF 2014 2013 Immobilisations corporelles et incorporelles 35 46EN MILLIERS Immobilisations financières 227 224 D’EUROS Total immobilisations Encours de production 262 270 Clients et autres créances 41 920 30 845 Avances versées sur projets Actif circulant 6 033 5 084 Disponibilités 1 379 1 442 Charges constatées d’avance 49 332 37 372 Écart de conversion actif 3 105 2 435 TOTAL ACTIF 107 24 PASSIF 0 0 Fonds associatifs et réserves Résultat 52 806 40 101 Fonds dédiés Total fonds propres 2014 2013 Provisions 1 291 1 224 Dettes à long terme Capitaux permanents 166 68 Fournisseurs et autres dettes 0 0 Dettes fiscales et sociales Passif circulant 1 457 1 291 Produits constatés d’avance 550 496 Écart de conversion passif 0 0 TOTAL PASSIF 2 007 1 787 1 181 650 658 832 2 013 1 308 48 786 37 006 0 0 52 806 40 101 11Gret Rapport d’activités 2014

SEPT THÉMATIQUESD’EXPERTISE En 2014 : AGRICULTURE : FILIÈRES ET POLITIQUES AGRICOLES 54 interventions dont 30 projets de terrain dans 21 pays au bénéfice de 410 000 personnes CITOYENNETÉS ET DÉMOCRATIE 9 projets dans 11 pays au bénéfice de 19 700 personnes et 19 associations EAU POTABLE, ASSAINISSEMENT, DÉCHETS 30 interventions dans 10 pays au bénéfice de 300 000 usagers GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET ÉNERGIE 24 projets et expertises dans 12 pays au bénéfice de 153 000 usagers MICROFINANCE ET INSERTION PROFESSIONNELLE 15 projets et expertises dans 6 pays au bénéfice de 20 600 personnes SANTÉ : NUTRITION ET PROTECTION SOCIALE 17 projets dans 9 pays au bénéfice de 1,2 million de personnes VILLES POUR TOUS ET DÉCENTRALISATION 15 interventions dans 7 pays au bénéfice de 253 000 personnes ÉLEVAGE D’OVINS DANS LA DRY ZONE AU MYANMAR © Dominique Violas

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISEAgriculture : filières etpolitiques agricoles TRI DE SEMENCES DE MIL, PROJET RESOPP AU SÉNÉGAL © Gret21 PAYS D´INTERVENTION Burkina Faso|Burundi|Cambodge|Côte d’Ivoire|France|Guinée|Kenya|Laos|Madagascar|Malawi|Mali|Mauritanie|Myanmar|Niger|Ouganda|République démocratique du Congo|Rwanda|Sénégal|Tanzanie|Tchad |TogoEXEMPLES DE PARTENAIRES Apess au Sahel|Cird au Cambodge|Corad au Myanmar|CTAS à Madagascar|Esaff en Tanzanie|Fongs au Sénégal 54 interventions dont 30 projets de terrain touchant 410 000 personnes en 2014D epuis sa création en 1976, Gret travaille en particulier sur les pra- la création d’opportunités d’emplois le Gret promeut le dévelop- tiques agroécologiques, les approches pour les jeunes et les femmes. pement économique et so- permettant d’améliorer la résiliencecial de l’agriculture familiale et des fi- face aux impacts du changement cli-  Renforcement des capacités deslières agroalimentaires. Cela implique matique et la sécurité alimentaire et organisations de producteurs et ded’améliorer l’accès des agriculteurs au nutritionnelle des populations. celles de la société civile à offrir de nou-foncier, aux ressources naturelles et veaux services à leurs membres, à s’insé-aux moyens de production, la produc-  Structuration des filières et appro- rer dans les espaces de décision au seintivité et la durabilité écologique des visionnement alimentaire des villes des filières et des territoires, et àsystèmes de production. Il s’agit éga- et des marchés nationaux et régio- prendre part aux politiques agricoleslement de favoriser l’accès des agricul- naux. Le Gret s’intéresse en particu- et commerciales, aux niveaux national,teurs au marché et la valorisation des lier aux petites entreprises de transfor- régional et international. ❚❚produits, et de renforcer les capacités mation, à la valorisation des produitsdes organisations de producteurs à au travers de signes de qualité et à www.gret.org/themes/agriculturepeser dans l’organisation des filièreset sur les politiques publiques. 2014, ANNÉE INTERNATIONALE POUR L’AGRICULTURE FAMILIALELe Gret intervient à travers des projetsde terrain, l’appui à des partenaires et ❯❯ L’Année internationale a été l’occasion pour le Gret de rappeler l’importance dedes travaux d’expertise. L’approche duGret se fonde sur une intégration des soutenir les agricultures familiales. Lors d’une audition par le Conseil économique,dimensions foncière, productive, com- social et environnemental le 23 septembre 2014, Laurent Levard, expert agriculturemerciale et institutionnelle. au Gret a souligné que « les agricultures familiales ont apporté la preuve dans diverses ré- gions du monde de leur capacité à contribuer à la génération de richesses, à la sécurité ali- Appui à des politiques foncières mentaire et nutritionnelle, à la création d’emplois et de revenus en milieu rural et à l’uti-concertées et décentralisées visant lisation durable des écosystèmes cultivés. Cependant, elles ne bénéficient pas du mêmela sécurisation foncière des agricul- soutien que la grande agriculture et sont confrontées à de multiples défis pour accéder auxteurs familiaux. ressources naturelles, au capital et aux marchés dans des conditions favorables, ou encore pour s’adapter au changement climatique. C’est pourquoi il importe qu’elles soient priori- Amélioration des méthodes de pro- tairement appuyées dans le cadre des politiques de coopération. » www.gret.org/aiafduction agricole et d’élevage et de lagestion des exploitations agricoles. Le 13Gret Rapport d’activités 2014

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISECitoyennetéset démocratie CONDITIONS DE LOGEMENT DES FEMMES MIGRANTES AU VIETNAM, PROJET PHU NU © Gret11 PAYS D´INTERVENTION Burkina Faso|Burundi|Cambodge|Cameroun|Congo|Mauritanie|Népal|République démocratique du Congo|Rwanda|Tchad|VietnamEXEMPLES DE PARTENAIRES Batik International|CDI|Health Development Initiative (HDI)|Humure 9 projets touchant 19 700 personnes et 19 associations en 2014P ouvoir, au quotidien, décider, (logement, accès à la couverture san- APPUI À LA MAÎTRISE D’OUVRAGE faire des choix en connais- té, services sociaux, droit du travail); DU PROGRAMME CONCERTÉ PLURIACTEURS sance de cause et en fonction AU CONGO © Anne-Françoise Taisne / CFSIdes opportunités qui sont offertes,  le renforcement d’acteurs associa-participer aux processus de décision, tifs, communautaires, sociaux, insti- www.gret.org/themes/ou contribuer au débat public sur des tutionnels pour une meilleure prise citoyenneteschoix de société, sont autant de façons en compte des populations vulné-d’exercer une citoyenneté active, indi- rables ;viduellement ou collectivement, au-delà de l’exercice du droit de vote. Agir  l’accès à l’information et aux connais-en tant que citoyen contribue à ré- sances par une meilleure maîtriseduire les inégalités dans l’accès aux des technologies de l’informationressources, aux opportunités, aux et de la communication d’influence;services essentiels, aux processusde décision. Cela passe par :  la promotion d’un dialogue pluri- acteurs publics et privés, formels et la prise de conscience des droits et informels, pour la fourniture de ser- des responsabilités de chacun et vices publics essentiels et la défense l’accès à l’information sur les droits des droits pour tous, pour des po- litiques sociales plus inclusives. ❚❚ AGIR EN PARTENARIATS POUR tions locales au Vietnam au mode de fonctionnement et aux tra- LA CITOYENNETÉ jectoires différents, l’Union des femmes de Vinh Phuc qui est une organisation de masse et le syndicat de la province de Hai Duong. Témoignage de Pauline de la Cruz, La première année a permis de créer une synergie d’équipe, d’ap- directrice de Batik International prentissage mutuel, dans ce projet qui est novateur tant par le pu- blic visé (femmes travaillant dans des emplois formels et infor-❯❯ « Le Gret est partenaire de Batik International sur un projet mels dans des zones industrielles à la périphérie de Hanoï), que par sa démarche qui vise à l’amélioration de leurs conditions depilote d’amélioration des conditions de vie de 1 000 femmes ou- vie et leur insertion sociale à travers l’accès au leadership, à l’in-vrières dans deux zones industrielles du Nord-Vietnam. Le projet formation et aux droits. »rassemble des partenaires de nature différente : une ONG localevietnamienne, deux ONG internationales avec des représenta-14 Rapport d’activités 2014 Gret

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISEEau potable,assainissement, déchets BORNEFONTAINE, PROJET AICHA EN MAURITANIE © enhaut.org10 PAYS D´INTERVENTION Burkina Faso|Cambodge|Congo|France|Haïti|Laos|Madagascar|Mauritanie|Sénégal|République démocratique du CongoEXEMPLES DE PARTENAIRES AESN|Aquassistance|Coalition Eau| Isea|Lereps|Sedif 30 interventions touchant 300 000 personnes en 2014L’ approvisionnement en eau FAIRE FACE À L’AUGMENTATION potable, l’assainissement et MONDIALE DE DÉCHETS la gestion des déchets sontdes piliers du développement du- ❯❯ « La gestion des déchets n’est pas une préoccupation nouvelle du Gret, qui aborderable. Pourtant, 2,5 milliards de per-sonnes dans le monde ne disposent cette problématique depuis 15 ans pour répondre aux enjeux sanitaires et environne-pas de toilettes hygiéniques, 1,8 mil- mentaux, rappelle Frédéric Naulet, expert eau et assainissement au Gret. La pro-liard consomment une eau contami- duction mondiale de déchets solides ne cesse d’augmenter. Si on se limite aux déchetsnée et deux milliards ne bénéficient municipaux, elle a doublé au cours de la dernière décennie, et elle devrait encore dou-d’aucun système de collecte et de trai- bler dans les quinze prochaines années. À l’instar de l’assainissement, la gestion destement des déchets. Depuis 25 ans, le déchets est appréhendée au Gret comme une filière intégrant la collecte, le transport,Gret contribue à améliorer l’accès des le stockage intermédiaire, l’évacuation, la valorisation et/ou le traitement éventuel.plus démunis à ces services dans les Chaque maillon pose des problèmes spécifiques qui rendent l’organisation globale com-pays du Sud, en accordant une impor- plexe. » En 2014, le Gret a poursuivi ses activités de gestion des déchets en zonestance particulière à l’innovation et à urbaines et rurales, dans trois pays (Congo, Mauritanie, Haïti) et mené l’évalua-la durabilité des dispositifs. tion à mi-parcours du programme de valorisation des déchets « Africompost » mené par GoodPlanet et Gevalor, avec la collaboration d’ETC Terra à Madagas-La colonne vertébrale est la construc- car, au Togo et au Cameroun.tion de services essentiels. Parce queces biens publics sont stratégiques Le Gret appuie des organisations de Il a développé des savoir-faire en in-pour les sociétés et qu’ils contribuent diverses natures dans l’exercice de génierie hydraulique, en intermédia-à la cohésion sociale, le Gret agit pour leurs responsabilités de planification tion sociale, en animation de proces-garantir un accès équitable, de qua- stratégique, de maîtrise d’ouvrage, sus de contractualisation, en analyseslité et durable de tous à ces services. de financement, de gestion, de dé- institutionnelles, en appui aux entre-Son approche s’articule autour de trois fense des usagers, de régulation des prises de services, en économie desobjectifs interdépendants : renforcer services, etc. services publics. ❚❚les capacités des acteurs à jouer unrôle dans la production, la fourniture www.gret.org/themes/eau-assainissementet l’utilisation des services, organiserdes modes de gouvernance inclusifs deces services et développer des disposi-tifs techniques adaptés aux demandeset contraintes locales. 15Gret Rapport d’activités 2014

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISE Gestion des ressources naturelles et énergie PROJET FIAVOTANA À MADAGASCAR © A. Brenier / WCS12 PAYS D´INTERVENTION Bénin|Brésil|Burkina Faso|Cambodge|Haïti|Laos|Madagascar|Mauritanie |Myanmar| République démocratique du Congo|Tanzanie|VietnamEXEMPLES DE PARTENAIRES Afaudeb au Burkina Faso|Centre de gestion participative del’irrigation (CPIM)|État de l’Amapa|Iset de Rosso|Parc national du Diawling|WCS InternationalD epuis 20 ans, le Gret intervient Gestion des ressources mentaire, encourage un libre accès dans le secteur de l’énergie et naturelles aux ressources qui déresponsabilise la gestion des ressources na- les usagers, et conduit à leur appau-turelles au bénéfice des populations 9 projets de terrain et 9 expertises vrissement voire à leur disparition. Lelocales. Il travaille sur des systèmes au bénéfice de 18 000 usagers en 2014 Gret agit pour une gouvernance localed’exploitation durables, pérennes, des ressources assurant leur durabili-adaptés, contribuant à préserver la Dans les pays du Sud, l’érosion de la té et une plus grande équité entre lesbiodiversité et à lutter contre le chan- biodiversité trouve notamment son usagers. Le Gret intervient autour desgement climatique, à la mise en place origine dans les dysfonctionnements aires protégées, de l’eau agricole, desd’une bonne gouvernance des res- du droit foncier et l’aliénation des res- forêts, et des instruments de gestionsources naturelles et de l’énergie et sources naturelles par les populations et de financement de l’environnementau partage d’information via la forma- rurales. Un système foncier où l’État (paiements pour services environne-tion et l’animation de réseaux. est l’unique propriétaire de la terre et mentaux, Redd+, compensation). de la faune sauvage, sans outil régle- REDD+ POUR PROTÉGER LES FORÊTS ET LE CLIMAT ? Énergie ❯❯ Le Gret pilote le sous-groupe de la commission Climat et dé- 6 projets au bénéfice de 135 000 usagers veloppement de Coordination Sud sur l’efficacité et les risques des mécanismes 1,6 milliard de personnes sont sans internationaux pour les populations et l’environnement des pays en développe- accès à l’électricité et 3 milliards utili- ment. Il a travaillé avec le Cirad et les Amis de la Terre sur le mécanisme Redd+ sent le charbon et la biomasse pour la (réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts). cuisine. Le Gret intervient pour l’accès « Les projets labellisés Redd+ doivent être considérés comme des outils d’expérimentation à l’électricité et la production de bio- de dispositifs incitatifs pour alimenter les politiques nationales plus que comme des pro- énergies alternatives, par le dévelop- ducteurs de crédits carbone, explique Aurélie Vogel, experte en gestion des ressources pement de solutions innovantes adap- naturelles au Gret. Si la référence au carbone comme grammaire commune a du sens dans tées (charbon de Typha, plates-formes les négociations internationales, les financements ne devraient pas être liés à une mesure multifonctionnelles solaires, mini- de performance basée sur des tonnes de carbone qui est invérifiable. La cohérence des réseaux hydroélectriques ruraux), en politiques est un critère important. Redd+ est le vecteur de l’inclusion des forêts dans le favorisant les énergies renouvelables, futur régime climatique qui se dessinera à la Conférence climat de Paris en 2015 (Cop 21). un service public équilibré et le déve- Les négociateurs ne doivent pas oublier les populations dépendant des forêts : l’adaptation loppement d’activités économiques. ❚❚ au changement climatique est la priorité. » www.gret.org/themes/16 Rapport d’activités 2014 Gret ressources-energie

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISEMicrofinance etinsertion professionnelle CHIN MFI DANS L’ÉTAT DU CHIN AU MYANMAR © Gret6 PAYS D´INTERVENTION Bénin|Cambodge|France|Mauritanie|Myanmar|SénégalEXEMPLES DE PARTENAIRES Ada|Amret|Bureau d’appui aux artisans au Bénin|Cerise|CFSI|CGAP|Communauté urbaine de Nouakchott|Coopec|Direction de la Promotion de la microfinanceet de l’Insertion professionnelle en Mauritanie|Enda Graf Sahel|Inap-FTP en Mauritanie Microfinance soutien de plates-formes d’échanges stratégiques (gestion, appui-conseil, et de réflexion sur les pratiques res- information, formation), sur l’organi-5 projets de finance inclusive en 2014 ponsables et transparentes et la ca- sation de filières et d’organisationsimpliquant 12 000 personnes pitalisation de l’expérience, notam- professionnelles. Dans le domaine de ment à travers la gestion du Portail la formation professionnelle, le GretLa microfinance s’attache à fournir des francophone de la microfinance. Le met en place des dispositifs de for-services financiers aux populations ex- Gret est administrateur de l’IMF Amret mation par apprentissage, adaptésclues du système bancaire traditionnel. au Cambodge. au marché du travail local et en parti-À l’origine liée au microcrédit, la micro- culier au secteur informel, et articulésfinance a évolué avec la diversification Appui aux entreprises, avec l’enseignement formel existant.des produits et l’évolution des formes formation et insertionde fournisseurs de services de microfi- professionnelles Depuis 2008, il travaille sur l’insertionnance pour répondre à l’enjeu global socioprofessionnelle et teste un dis-d’inclusion financière. Le Gret œuvre En 2014, 6 projets de terrain touchant positif d’accompagnement des jeunesen faveur de l’inclusion financière de- 8 600 personnes et 4 expertises dans leur parcours d’insertion. Il animepuis 25 ans, par la création et le dé- le portail de diffusion de connais-veloppement d’institutions de micro- Depuis 30 ans, le Gret fournit des ser- sances www.entreprendreausud.org. ❚❚finance - IMF (société commerciale et vices d’appui aux petits opérateursmutuelle d’épargne crédit). Il inter- économiques du secteur informel, de www.gret.org/themes/vient sur la diversification et la com- l’artisanat et de l’agroalimentaire. Il in- microfinance-insertionmercialisation de services financiers, le tervient sur des aspects techniques et FINANCER LA FORMATION ditée par l’AFD sur ces fonds en Afrique et en Amérique latine. PROFESSIONNELLE POUR LUTTER « Ces fonds sont chargés de soutenir la formation continue des sala- CONTRE LE CHÔMAGE DES JEUNES riés des entreprises formelles, mais aussi de promouvoir le dévelop- pement des compétences dans le secteur informel, et d’accompagner❯❯ Pour répondre aux enjeux de chômage des jeunes et de be- la structuration de dispositifs pérennes de formation par appren- tissage, explique Christine Uhder, experte en formation pro-soin de main-d’œuvre qualifiée dans les secteurs en croissance, fessionnelle au Gret. L’étude a donné lieu à 12 recommandationsde nombreux pays se sont dotés de fonds de financement dédiés comme la priorisation des ressources visant à structurer les disposi-à la formation professionnelle. Le Gret a réalisé, en partenariat tifs de formation continue et d’apprentissage stables, généralisables,avec l’Adea et avec la contribution de l’Iram, une étude comman- ayant un impact sur les politiques. » Voir l’étude sur www.gret.org. 17Gret Rapport d’activités 2014

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISESanté : nutrition etprotection sociale SENSIBILISATION AUX BONNES PRATIQUES DE NUTRITION EN MAURITANIE © Gret9 PAYS D´INTERVENTION Burkina Faso|Cambodge|France|Guinée|Haïti |Madagascar|Mauritanie |Myanmar| NigerEXEMPLES DE PARTENAIRES Cambodian National Social Security qualité des services de santé et le dé-Fund|IRD|Médecins du monde|Misola|Nutri’zaza veloppement de dispositifs de protec- tion sociale santé. 17 projets touchant 1,2 million de personnes en 2014 Le Gret intervient depuis 20 ans dans100 millions de personnes bas- Afin de briser ce cercle vicieux malnu- le domaine de la santé, particuliè- culent chaque année sous le trition-maladie-pauvreté, le Gret agit rement en santé materno-infantile. seuil de pauvreté pour cause pour améliorer la santé des popula- Avec le programme Nutridev, déve-de maladie. Selon l’OMS, la malnu- tions vulnérables sur quatre piliers : loppé avec l’IRD depuis 1994, il s’agittrition est une maladie responsable la mise à disposition d’aliments forti- de prévenir durablement la malnutri-de la moitié de la mortalité infantile fiés adaptés produits localement avec tion en améliorant les pratiques d’ali-et laisse des séquelles à l’âge adulte le secteur privé local, la sensibilisation mentation, d’hygiène et de soins, no-pour un enfant sur deux. Elle est à la aux pratiques adaptées d’alimenta- tamment chez les femmes en âge defois cause et conséquence de la pau- tion, de soins materno-infantiles et de procréer et les enfants de moins devreté et du sous-développement. planning familial, l’amélioration de la deux ans. Depuis 1997, il déploie également des dispositifs de micro- MOBILISER L’ENTREPRENARIAT LOCAL assurance santé pour protéger les POUR LUTTER CONTRE LA MALNUTRITION personnes à faibles revenus contre le risque de dépenses de santé, véritable❯❯ Dans les pays du Sud, les familles ont des difficultés à offrir une alimenta- trappe à pauvreté. L’idée est de favori- ser et d’étendre la protection socialetion adéquate à leur enfant de six mois à deux ans, en l’absence sur le marché aux populations non couvertes par lesd’aliments de complément au lait maternel accessibles, répondant aux recom- dispositifs classiques et aux popula-mandations internationales de qualité nutritionnelles et sanitaires. « Appuyer tions vulnérables du secteur formel.le secteur privé à produire localement ces aliments de qualité et à les commercialiserà un prix abordable permettrait une consommation accrue par le plus grand nombre Le Gret appuie les politiques pu-d’enfants de manière durable, avec un impact majeur en termes de santé publique, ex- bliques aux niveaux national et décen-plique Mirrdyn Denizeau, responsable du programme nutrition au Gret. Le Gret tralisé pour la définition de stratégiespromeut des stratégies basées sur les coalitions d’acteurs du public et du privé combi- de santé, de nutrition et de protectionnant sensibilisation des populations aux pratiques d’allaitement et d’alimentation de sociale santé, et de normes de quali-complément adéquates, une législation nationale adaptée intégrant des normes qua- té d’aliments de complément au laitlité et la mobilisation du secteur privé local. » maternel. Il mène des actions de ter- rain favorisant le lien entre les com- munautés et les structures de santé de base. ❚❚ www.gret.org/themes/ sante-nutrition18 Rapport d’activités 2014 Gret

SEPT THÉMATIQUES D’EXPERTISEVilles pour touset décentralisation7 PAYS D´INTERVENTION Bénin|Burkina Faso|Congo| POSE D’ADOQUINS SUR LA ROUTE TI SAVANNFrance - Guyane|Haïti |Madagascar|Maroc À PORTAUPRINCE, FONDS DE MICRO RÉALISATIONS URBAINES POUR HAÏTI FILUEXEMPLES DE PARTENAIRES Laboratoire Citoyennetés © Fanatis Saint-Sauveur / James Beltisau Burkina Faso|Ville de Dolisie et Association pour l’Appuiaux initiatives de santé communautaire (AAISC) au Congo| QUELLES POLITIQUESAdema et Unité de construction de logements et de bâtiments POUR RÉPONDRE AU DÉFIpublics (UCLBP) en Haïti DE LA PRÉCARITÉ URBAINE?15 interventions touchant 253 000 personnes en 2014 Extrait de l’intervention de Virginie Rachmuhl à la conférence ID4D organisée le 18 novembreT rois milliards de personnes vi- Dans les grandes villes des pays émer- vent aujourd’hui en ville. 80 % gents, on assiste à une exacerbation 2014, par l’AFD en partenariat avec le Gret de la croissance urbaine en des exclusions des catégories les plusplein essor provient des pays en dé- démunies. L’enjeu est de reconnaître ❯❯ « La ville durable sauraveloppement. En 2010, un milliard la place des habitants pauvres dansde personnes habitait dans des la ville, les dynamiques et initiatives intégrer les quartiers pré-« bidonvilles » d’après Onu-Habitat populaires et d’inciter à une redis- caires et renouveler le mo-et 2 milliards y vivront d’ici 2030. tribution des investissements pu- blics vers les quartiers défavorisés dèle de référence de la villeConvaincu du rôle majeur des villes pour réduire les inégalités. Dans les souhaitable. Pour tendredans le développement et des besoins pays les moins avancés, notamment vers cet objectif, le Gret metd’appui liés à l’urbanisation, le Gret en Afrique subsaharienne, la priori- l’accent sur trois éléments :agit depuis sa création dans la coo- té est la maîtrise de la croissance ur-  l’intermédiation afin d’inciter les pou-pération au développement urbain baine, de l’exode rural et l’accès aux voirs publics à reconnaître et inves-(150 projets, 100 études et 50 publi- services pour tous. tir dans les quartiers précaires et àcations). Il soutient les mécanismes de construire avec les habitants des com-décentralisation qui redessinent les Le Gret agit pour la mise en place de promis acceptables pour tous ;équilibres territoriaux au plus près des démarches de planification urbaine,  l’accompagnement social et la parti-réalités socio-spatiales et des acteurs l’amélioration de l’habitat, l’accès aux cipation car il est naturel de s’adresserde terrain. Il travaille dans les quartiers services et le développement de l’em- à ceux qui, pour l’essentiel, construisentpopulaires centraux ou périurbains, ploi. Il combine solutions techniques la ville et l’habitent. Il s’agit d’optimiserdans des villes capitales moyennes (un adaptées, mécanismes de finance- l’impact positif des actions et de réduiremillion d’habitants) ou dans des villes ment originaux et dispositifs institu- les inégalités urbaines et sociales ;secondaires aux côtés des acteurs lo- tionnels de gestion pluri-acteurs, afin  la planification : classiquement la villecaux et nationaux. Le Gret est guidé d’inscrire les biens et services créés se planifie, puis se construit. Les villespar une finalité : lutter contre la re- dans la durée. ❚❚ du Sud se construisent et la planificationlégation urbaine et assurer un droit se fait par rattrapage. La planificationà la ville pour le plus grand nombre. www.gret.org/themes/villes inscrit l’action dans le temps et l’espace, prend en compte les dynamiques urbaines. Elle permet le travail sur l’urbanité. » 19Gret Rapport d’activités 2014

ACTIVITÉS Panorama des activités en 2014 ❯❯ Les données statistiques concernent uniquement les pays dans lesquels le Gret a des équipes. Une activité peut concerner plusieurs pays. AMÉRIQUE LATINE, CARAÏBES BRÉSIL depuis 1988 1 projet en cours en 2014 au bénéfice de 500 personnes HAÏTI depuis 1995 43 salariés 10 projets en 2014 au bénéfice de 200 000 personnes© Dominique Violas

EUROPE ASIE DU SUDESTFRANCE depuis 2012 CAMBODGE depuis 198870 salariés, 10 projets en 2014, 43 salariés, 18 projets en 2014dont 3 en Guyane au bénéfice de 300 000 personnes LAOS depuis 2004 16 salariés, 6 projets en 2014 au bénéfice de 103 000 personnes et 50 organisations MYANMAR depuis 1995 225 salariés, 13 projets en 2014 au bénéfice de 40 000 familles VIETNAM depuis 1988 3 salariés, 7 projets en 2014 au bénéfice de 5 ONG locales et 900 ouvrières migrantesAFRIQUE, OCÉAN INDIEN MADAGASCAR depuis 1988 111 salariés, 20 projets en 2014BURKINA FASO depuis 2003 au bénéfice de 980 000 personnes71 salariés, 18 projets en 2014au bénéfice de 160 000 personnes MAURITANIE depuis 1991 79 salariés, 15 projets en 2014BURUNDI depuis 2009 au bénéfice de 330 000 personnes1 salarié, 1 projet et 1 étudeen cours en 2014, au bénéfice de 900 personnes NIGER depuis 2006 8 salariés, 4 projets en 2014CONGO depuis 2002 au bénéfice de 65 000 ménages13 salariés, 5 projets en 2014au bénéfice de 825 000 personnes RDC depuis 1998 27 salariés, 4 projets en 2014GUINÉE depuis 1995 au bénéfice de 1 700 actifs agricoles et 150 familles7 salariés, 4 projets en 2014au bénéfice de 20 400 personnes SÉNÉGAL depuis 1989 31 salariés, 11 projets et 5 études en 2014, au bénéfice de 50 000 personnes 21Gret Rapport d’activités 2014

Zoom sur unesélection de projetsAPPROCHES çant leur participation à la définition Le Gret a mené deux études, finaliséesSOUS-RÉGIONALES des politiques au Burkina, au Mali et en 2014, sur les politiques agricoles et au Sénégal. de sécurité alimentaire dans la région, Afrique de l’Ouest : et sur les impacts des marchés de grosGalo / Gouvernance En 2014, des concertations entre les mis en place par Mviwata en Tanzanieassociative et leadership des acteurs du foncier et de la gestion des et la pertinence et les conditions deorganisations d’éleveurs ressources naturelles ont été organi- succès de ce type d’initiative dans les sées, ainsi que la délimitation des es- autres pays. « Nous avons discuté des2013-2016 | Budget : 1,8 M€ | Finance- paces pastoraux dans sept communes résultats des études avec les représen-ment : UE, DDC, Coraf, SOS Faim, CFSI | afin de favoriser l’accès des troupeaux tants des organisations paysannes de laPartenaire : Apess. aux pâturages et aux points d’abreu- région, témoigne Laurent Levard, ex- vement. Le Gret et l’Apess ont accom- pert agriculture au Gret. Maintenant,« L’élevage au Sahel est confronté aux pagné des plates-formes d’innovation ils doivent s’en saisir pour préciser leurschangements climatiques, à l’instabi- sur les chaînes de valeur lait et em- priorités et leurs stratégies de plaidoyerlité des prix et à l’augmentation de la bouche ovine (formation, stock d’ali- pour les années à venir. »pression foncière. Cela entraîne une in- ments du bétail, distribution de se-sécurité alimentaire croissante des éle- mences). Ils ont formé 25 personnesveurs » explique Nemaoua Banaon, aux textes législatifs régissant la ges-chef du projet au Gret. Depuis 25 tion des ressources naturelles.ans, l’Apess accompagne ses 30 000membres pour une transformation Afrique de l’Est : Involve /maîtrisée des systèmes d’élevage. Le Soutien des organisationsprojet Galo vise à améliorer la sécuri- paysannes pour le plaidoyerté alimentaire des éleveurs en renfor- 2012-2016 | Budget : 1,8 M€ | Finan- cement : UE, Oxfam, Brot für die Welt | Partenaires : Esaff (chef de file), Mviwata. Dans les cinq pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est (Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie et Ouganda), le Gret renforce les capacités d’Esaff et de ses organisations paysannes membres à contribuer aux politiques agricoles et de sécurité alimentaire, et à renforcer les échanges de produits agricoles au sein de la région.22 Rapport d’activités 2014 Gret

ACTIVITÉS Afrique des Grands lacs : juridique et psychologiques des per- BRÉSILRenforcement des sonnes et dans la prévention des MSTassociations de défense et du VIH/Sida. Des actions de sensibi- Geflo / Gestion des forêtsdes droits des minorités lisation sont menées à l’occasion des de l’Amapásexuelles journées contre l’homophobie, contre le sida et pour les Droits de l’homme. 2012-2015 | Budget : 4,7 M€ | Finan-2012-2015 | Budget : 734 k€ | Finance- cement : FFEM | Partenaires : Conser-ment : UE, Ville de Paris | Partenaires : « Aujourd’hui, HDI et Humure animent vation International (CI), État de l’Amapá.Humure, HDI. chacune une plate-forme nationale d’associations LGBTI au Rwanda et en L’État de l’Amapá au nord du Brésil estLa situation des populations LGBTI RDC et quatre au Burundi pour échan- recouvert à 70 % par des unités de(lesbiennes, gay, bi, trans et inter- ger et piloter des initiatives de sensibi- conservation. En 2006, une forêt d’Étatsexes) dans la région des Grands Lacs lisation à l’orientation sexuelle comme appelée Flota a été créée et l’État veutest alarmante : des pays durcissent droit fondamental de la personne », en faire un exemple de gestion durable.leur arsenal juridique et stigmatisent explique Annonciata Mukayitete, Le Gret et CI accompagnent l’État dansles minorités sexuelles. L’homosexua- cheffe du projet au Gret. sa politique de conservation et de ges-lité est passible de prison au Burun- tion de la biodiversité et l’aménage-di depuis 2009, et les risques de lois Asie du Sud-Est : ment de la Flota. « Nous croyons beau-similaires sont réels en RDC et au Gouvernance de la terre coup dans le partenariat entre ONG deRwanda. Dans ces trois pays, les as- dans la région du Mekong développement et ONG d’environnementsociations de défense des droits LGB- pour atteindre des résultats durables,TI restent fragiles. Le Gret soutient 19 2014-2018 | Budget : 9 M€ | Finance- bénéficiant tant aux populations qu’àassociations locales rassemblant 1 500 ment : SDC | Partenaire : Land Equity la protection des ressources naturelles »,membres, en matière de renforcement International. témoigne Patricia Toelen, responsableinstitutionnel, leurs capacités de sen- de ce projet au Gret.sibilisation et d’accompagnement Les pays du Mekong font face à de En 2014, le Programme des forêts nombreux défis et ont engagé des ré- publiques de l’Amapá et le plan deBURKINA FASO / MADAGASCAR / RDC formes économiques qui menacent gestion de la Flota ont été finalisés. © Mirrdyn Denizeau / Aurélie Vogel / Cédrick Luyéyé l’accès à la terre des populations les L’appel d’offres sur les concessions plus vulnérables. Pour améliorer la forestières a été présenté à la socié-RIZIÈRES DU NORD À sécurité foncière des agriculteurs fa- té civile et le manuel pour le suivi des LUANG NAMTHA AU LAOS miliaux et rendre plus équitable l’ac- concessions est en discussion avec les © Adrian Gnägi / www.adriansphotos.net cès à la terre au Laos, au Myanmar et instituts de recherche. Les conclusions au Vietnam, Land Equity Internatio- des études sur la Redd+ ont été for- nal et le Gret appuient les acteurs des mulées. Les entreprises forestières de politiques foncières (échanges d’ex- l’Amapá et les écoles familiales ont été périences, connaissances, alliances formées pour être capables de discu- stratégiques) avec le concours finan- ter de la politique forestière. ❚❚ cier de la Coopération suisse. « Trois fonds souples permettront de financer www.gret.org/les-pays/ des activités de renforcement de capa- representations/bresil cités, des initiatives ponctuelles pour peser sur les processus de réformes en cours, et des actions de terrain de moyen terme » explique Aurore Mansion, co-cheffe du projet au Gret. En 2014, un état des lieux des acteurs et des processus de réforme a été réa- lisé dans les quatre pays ciblés. Une stratégie d’actions et d’alliances a été établie et des premières actions de terrain ont été financées au Cam- bodge et au Laos. ❚❚ 23Gret Rapport d’activités 2014

ACTIVITÉSBURKINA FASO Tahirou Traoré, responsable du projet au Gret. Elle s’intègre à la politique na- tionale pour l’alimentation du nourris- son et du jeune enfant, c’est une grande avancée contre la malnutrition au Burkina. » Pape / Gouvernance et valorisation des ressources naturelles des périphéries des parcs nationaux d’Arly et de la Pendjari Nutrifaso / Lutte contre 2013-2016 | Budget : 1,16 M€ | Finance-la malnutrition infantile ment : UE, Afaudeb | Partenaires : Afau- deb, Conseil régional de l’Est.2005-2017 | Budget : 7,9 M€ | Finance-ment : UE, ministère français de l’Intérieur, Les pressions négatives sur les airesAFD, Pam, Unicef, PADS, USAid, Cartier protégées des Parcs de l’EntenteCharitable Foundation, Find, Sida, Ofda | (Bénin, Burkina et Niger) s’accroissent.Partenaires : ACF, CRS, SOS Sahel, TDH, Afin de contribuer à la conservation deMisola, Région Est, Fandima, Apac, Aseff, la biodiversité, le Gret et Afaudeb ap-IcoDev, Fiimba, IRD. puient les communautés villageoises riveraines des parcs à mettre en place,Au Burkina Faso, 31 % des enfants de aménager et gérer des zones villa-moins de cinq ans souffrent de malnu- geoises d’intérêt cynégétique (ges-trition chronique, liée principalement tion de la faune sauvage), les Zovic,à une alimentation inadaptée et aux et à développer des filières durablesmaladies. Le Gret sensibilise 120 000 issues des produits forestiers nonfamilles aux pratiques adaptées d’ali- ligneux (beurre de karité, huile de ba-mentation, d’hygiène et de soins, et lanites, huile de neem, etc.).appuie la mise au point, la commer-cialisation et la promotion de farines « En 2014, nous avons engagé une ré-infantiles fortifiées auprès de 20 uni- flexion sur la gouvernance partagéetés de production et via un dispositif des aires protégées à travers un voyagede vente de bouillies prêtes à consom- d’échange au Ghana et la négociationmer dans les quartiers vulnérables de d’un accord entre acteurs de la gestionOuagadougou. Il met en œuvre des de la faune dans une commune », ex-filets nutritionnels lors de crises chro- plique Alexis Traoré, secrétaire exé-niques et en évalue l’impact. cutif d’Afaudeb. Deux unions provin- ciales de groupements villageois deEn 2014, le Gret a appuyé le ministère gestion de la faune et six nouvellesdu Commerce à mettre au point une Zovic ont été mises en place, en susnorme de qualité sur les farines in- de l’aménagement de trois anciennes.fantiles. « Cette norme définit des stan- 55 groupements de produits fores-dards de référence garantissant la qua- tiers non ligneux ont été appuyés etlité nutritionnelle et sanitaire des farines une étude prospective pour le déve-infantiles au Burkina Faso. Elle va per- loppement d’activités d’écotourismemettre de protéger le consommateur a été menée. ❚❚et de valoriser les entreprises localesqui respectent cette qualité, témoigne www.gret.org/les-pays/ representations/burkina-faso24 Rapport d’activités 2014 Gret

ACTIVITÉS CAMBODGE Accès aux financements pour sociale santé sont clés pour lutter les petites entreprises de l’eau contre cette trappe à pauvreté. Le projetRIZIÈRE, PROJET APICI AU CAMBODGE potable et de l’électricité I-Hop vise à appuyer la professionna-© Gret lisation des opérateurs locaux à qui le 2014-2019 | Budget : 2 M€ | Finance- Gret a transféré 10 ans d’activités de ment : AFD, UE | Partenaires : Artelia, Isea, micro-assurance du secteur informel See/Saw, ministères de tutelle, CWA, REA. (projet Sky) en accord avec le minis- tère de la Santé. « Un grand nombre d’entrepreneurs pri- vés locaux cambodgiens investit dans Le Gret travaille avec l’association des services d’eau et d’électricité dans SHPA qui réunit huit opérateurs. « L’ac- les petites villes. Ils ont pourtant des dif- cès à des soins de qualité pour les fa- ficultés à obtenir des prêts auprès des milles pauvres et les travailleurs du sec- banques, en raison de leurs faibles ca- teur informel requiert un partenariat pacités de gestion techniques et finan- stratégique fort entre le Gouvernement cières et parce que les produits finan- et les organisations de la société civile. ciers sont inadaptés », constate Sokkol C’est dans ce cadre que le Gret, FHD et Yi, directeur d’Isea, centre de services le SHPA sont engagés pour mettre en créé par le Gret avec le soutien de Find place des schémas de protection sociale et du Fonds Suez environnement ini- santé et renforcer les opérateurs » se tiatives. En réponse, le programme félicite Chhorn Sao, directeur exécu- d’accès aux financements dédié de tif du SHPA. Le Gret appuie en parti- l’AFD et l’UE comprend une ligne de culier l’opérateur FHD, actif dans les prêt concessionnel non souverain à quartiers précaires de Phnom Penh, la banque FTB. dans sa stratégie de pérennisation financière et ses activités d’éducation Le Gret mène une assistance technique en santé maternelle et infantile auprès à FTP avec trois bureaux d’études dont de 80 000 personnes. Isea, pour étendre l’accès à l’eau et l’électricité dans les petites villes et les WASP / Renforcer les acteurs zones rurales grâce à des prêts four- locaux de l’eau agricole nis par la FTB. Il s’agit d’aider la FTB à développer des produits financiers 2014-2018 | Budget : 650 k€ | Finan- attractifs et son portefeuille d’investis- cement : AFD | Partenaires : Ministères sement dans le domaine de l’eau et de cambodgiens des Ressources en eau et de la l’électricité et d’appuyer, à terme, 40 Météorologie et de l’Agriculture, des Forêts entreprises dans leur développement. et de la Pêche, services provinciaux des Res- sources en eau et de l’Agriculture, Egis Eau, I-Hop / Soutien aux ISC, Farmer Water User Communities, Far- opérateurs de la mers and Water Net, Cirad. protection sociale santé Le Gouvernement cambodgien sou- 2014-2016 | Budget : 303 k€ | Finan- haite augmenter la production agri- cement : Find, Fondation Sanofi Espoir | cole et améliorer les revenus des fa- Partenaires : Social Health Protection milles rurales. Dans ce contexte, le Association (SHPA), Family Health Deve- projet WASP vise à réhabiliter 11 pé- lopment (FHD). rimètres irrigués (11 000 hectares de rizières), 30 preks (5 000 hectares de Au Cambodge, 60 % des dépenses de maraîchage) et à assister les associa- santé reposent sur les épaules des mé- tions d’irrigants pour une gestion du- nages, avec parfois des conséquences rable de ces zones irriguées. dramatiques sur les économies fami- liales. Les dispositifs de protection « Dans le cadre du projet Asirri de 2009 à 2012, le Gret avait permis l’émergence 25Gret Rapport d’activités 2014

ACTIVITÉSd’acteurs locaux soutenant les associa- déposant dans des dépotoirs au cœurtions d’irrigants : une fédération (FWN) de la ville. « Mais les services proposéset un centre de services (ISC). Dans le ne sont pas régulés par les autorités lo-cadre de ce nouveau projet, le Gret mène cales, explique Marie Guillaume, chef-une assistance technique au ministère fe du projet au Gret, ce qui entraîne unecambodgien des Ressources en Eau et de hétérogénéité de tarifs. Les taux de cou-la Météorologie », précise Frédéric Lar- verture restent faibles notamment dansbaigt, chef du projet au Gret. Le Gret la périphérie de la ville et des zones enassistera l’ISC pour former les associa- sont totalement dépourvues ! »tions d’irrigants et développer des ser-vices d’appui agricole, favorisera son Dans le cadre de la mise en place parexpansion géographique, et renforce- la Mairie d’une filière de gestion desra la FWN pour faciliter les échanges déchets, le Gret accompagne la ré-entre associations et ministère. ❚❚ gulation et l’encadrement du service de pré-collecte dans cinq arrondis- www.gret.org/les-pays/ sements, pour augmenter le taux de representations/cambodge couverture. En 2014, 360 opérateurs ont été recensés (79 % individuels,CONGO 12 % entreprises) proposant un tarif variant entre 200 et 3 100 FCFA par passage, et permettant de desservir 14 à 53 usagers par jour selon le mode de transport utilisé (brouette à moto- tricycle avec une benne. Ces acteurs seront accompagnés et formés. Promaiss / Gestion des services de base à Dolisie 2011-2015 | Budget : 472 k€ | Finance- ment : UE, Mairie de Dolisie. Filipa / Appui à la filière À Dolisie, troisième ville du Congoprivée et associative avec 100 000 habitants, la questionde la pré-collecte des déchets des déchets est préoccupante : 40à Brazzaville dépotoirs anarchiques, obstruction des canaux d’eaux, incinérations, ac-2014-2017 | Budget : 650 k€ | Finan- croissement du paludisme et de la ty-cement : Ministère de l’Aménagement du phoïde. Les précédentes initiatives ex-Territoire et de la Délégation aux Grands périmentées par la Mairie de Dolisie etTravaux (C2D) | Partenaires : Mairies de des organisations de la société civileBrazzaville et des arrondissements. n’ont pas abouti. Aujourd’hui, une poi- gnée de collecteurs individuels des-L’augmentation de la population à sert un nombre limité de ménages.Brazzaville (1,5 millions d’habitants) Il n’y a pas d’autre alternative pours’accompagne d’un accroissement des les habitants que de brûler leurs dé-déchets. Des opérateurs fournissent chets ou de les abandonner dans lesun service de pré-collecte en ramas- décharges sauvages.sant les déchets chez les usagers et les Le Gret et la Mairie de Dolisie met- tent en place un service de pré-col- lecte des déchets pour 25 000 habi- tants dans cinq quartiers de Dolisie. « Nous avons réalisé un plan d’action à26 Rapport d’activités 2014 Gret

ACTIVITÉS horizon 2017 et un dispositif test avec FRANCE l’ensemble des acteurs concernés. Nous mettons en œuvre un premier test sur un quartier, explique Florian Marcha- dour, assistant technique du Gret au- près de la Mairie. Nous formons actuel- lement les acteurs et sensibilisons les usagers en prévision du lancement du service courant 2015. » Micab II / Microprojets communaux et associatifs à Brazzaville PASSERELLE ÉNERGIE À BRAZZAVILLE, QUARTIER 2012-2015 | Budget : 1,3 M€ | Finance- Aménagements alternatifsPROJEMT AJAKNÉLGÉJKUÉBLÉT,EPKRKOI JAEUT SMÉINCÉAGBAIILAU CONGO ment : UE, AFD | Partenaires : AAISC, à l’urbanisation spontanée© Pape©ChAerirkiehsFDaallke Commune de Brazzaville, mairies d’arron- à Saint-Laurent du Maroni dissement de Makélékélé, Bacongo, Talan- gaï et Mfilou. 2013-2014 | Budget : 350 k€ | Comman- ditaire : Deal de Guyane | Partenaires : « Au Congo, 15 ans après les conflits, cer- Pact de Guyane, Agir. taines populations sont encore margi- nalisées et ont un accès limité aux ser- En Guyane et à Saint-Laurent du vices de base. Les organisations de la Maroni, la croissance démographique société civile (OSC) sont encore peu ex- génère une demande de logements, périmentées et professionnalisées et les notamment sociaux, non satisfaite par mairies d’arrondissement ont des diffi- l’offre existante. Cela induit le déve- cultés à réduire ces inégalités faute de loppement rapide de quartiers pré- ressources » explique Reiye Gandzou- caires. Le Gret a été missionné par nou, chef du projet et représentant la Deal pour proposer des solutions du Gret au Congo. Le Gret soutient alternatives afin de prévenir et traiter les OSC et les services techniques des ce phénomène. arrondissements de Makélékélé, Ba- congo, Talangaï et Mfilou – Ngama- Le travail a consisté à conduire un dia- ba à Brazzaville pour contribuer à un gnostic approfondi de l’urbanisation meilleur accès des habitants, en parti- spontanée, à le mettre en perspec- culier des jeunes, aux services urbains. tive par rapport aux enjeux à moyen terme, à monter une opération test En 2014, suite à des réunions de de relogement de 100 ménages et à concertation impliquant plus de 500 la décliner pour deux opérations de acteurs, neuf plans d’actions secto- régularisation/réhabilitation de quar- riels concertées (Pasco) ont été éla- tiers. « Le succès de la démarche repose borés pour l’encadrement et l’édu- sur la construction de nouveaux com- cation des jeunes et l’aménagement promis avec les élus, l’acceptabilité des des quartiers. Un fonds d’appui a été propositions par les habitants concer- mis en place et 93 OSC, services tech- nés, des solutions techniques et juri- niques ou comités des quartiers ont diques originales », conclut Renaud déposé un projet fin 2014. 40 porteurs Colombier, expert urbain au Gret. La d’initiatives seront soutenus en 2015 prochaine étape consiste à mettre en pour la réalisation de microprojets. ❚❚ œuvre les opérations, ce qui dépen- dra de la volonté politique de la com- www.gret.org/les-pays/ mune et de l’État. representations/congo 27Gret Rapport d’activités 2014

ACTIVITÉS Pratiques nutritionnelles « Ce diagnostic a permis d’identifier GUINÉEdes femmes enceintes et des des pratiques de santé et d’alimenta-enfants à Nevers tion inadéquates, de grandes difficul- Acorh / Soutien des organi- tés dans la relation mère-enfant, et un sations des filières riz et huile2013-2014 | Budget : 32 k€ | Finance- très fort isolement des femmes au sein de palme en Guinée forestièrement : Fondation Daniel et Nina Caras- de leur environnement identifié commeso | Partenaires : Asem, CNLRQ, Fonda- un déterminant majeur des mauvaises 2013-2015 | Budget : 873 k€ | Finance-tion Vinci. pratiques de nutrition », témoigne ment : UE, AFD, CFSI - FdF | Partenaires : Mirrdyn Denizeau, experte nutrition MGE, Bureau stratégie et développementIl existe encore très peu de données au Gret. Des recommandations ont du ministère de l’Agriculture, ministère deen France sur la situation nutrition- été émises pour aider les acteurs lo- la Santé.nelle des femmes enceintes et des caux existants à intervenir efficace-enfants de moins de trois ans en mi- ment sur ces questions de nutritionlieu précaire. Fort de 20 ans de sa- et un projet d’intervention est en dis-voir-faire en matière de lutte contre cussion avec les partenaires. ❚❚la malnutrition dans des contextestrès divers, le Gret a mené un diagnos- www.gret.org/les-pays/tic dans deux quartiers précaires de representations/franceNevers (Nièvre).PROJET ACORH EN GUINÉE FORESTIÈRE © Gret Les filières riz et huile de palme contri- buent fortement à l’alimentation des Guinéens et sont importantes en termes de création de valeur ajoutée et d’emploi. Or, la demande est encore non satisfaite (25 % du riz et 18 % de l’huile de palme sont importés). Les objectifs du projet dans les pré- fectures de N’zérékoré, Lola et Bey- la sont d’accroître la production et la compétitivité de ces produits locaux, pour améliorer les revenus des mé- nages ruraux et l’approvisionnement des centres urbains. Des appuis ont été consacrés à la professionnalisa- tion et au renforcement des capacités des acteurs, la structuration des diffé- rents maillons des filières, et la concer- tation d’acteurs. « Nous avons particu- lièrement œuvré pour l’identification et la validation des bonnes pratiques et le développement d’outils et d’activités favorisant leur adoption pour amélio- rer la qualité des produits, témoigne Jacques Koundouno, coordinateur technique du projet en Guinée fores- tière. Un volet du projet vise aussi l’amé- lioration des connaissances et de l’état nutritionnel des ménages ».28 Rapport d’activités 2014 Gret

ACTIVITÉS Bora Malé / Valorisationdu riz de mangrove dequalité en Basse Guinée2013-2015 | Budget : 50 k€ | Finance-ment : Find | Partenaires : MGE, BSD/MA, Fédération des organisations pay-sannes de Basse Guinée.Le riz étuvé de mangrove (Bora Malé CONSTRUCTION D’UNE VENELLE PIÉTONNIÈRE À PORTAUPRINCE HAÏTI, PROJET PARADen langue sousou) a une forte renom- © Anjelo Maindelson Josephmée auprès des Guinéens. Il se vendplus cher que les autres riz locaux situation nutritionnelle dans les pré- HAÏTI(+ 25 %) et que le riz importé. Sa filière fectures de Gaoual, Koundara et Mali.en Basse Guinée apporte des revenus Parad / Appui à laà de nombreux ménages impliqués Dans le cadre de ce projet, la FPFD bé- reconstruction etdans la production, la transformation néficie d’apports techniques du Gret l’aménagement de Desprezet la commercialisation. pour une expertise agronomique (dia- gnostic agraire, essais sur la fertilité 2014-2016 | Budget : 6,2 M€ | Finan-Les interventions du Gret et de la MGE des sols, agroécologie), l’animation cement : UE, Oxfam GB | Partenaires :en synergie avec d’autres projets (Riz de la composante sécurité alimentaire Oxfam GB, CIAT, UCLBP, MTPTC, MairieBasse Guinée et FOP BG) ont permis et nutritionnelle (diagnostic des pra- de Port-au-Prince, organisations de base.la mise en place d’une marque collec- tiques des ménages et activités de Les quartiers précaires de Port-au-tive interprofessionnelle pour proté- sensibilisation) et la mise en œuvre Prince, où réside la majorité des ha-ger le nom et promouvoir le produit. des activités de transformation et bitants de la capitale, ont particulière-Après la mise en place du Réseau mul- commercialisation des produits agri-ti-acteurs Bora Malé en 2014, 2015 sera coles. L’assistance vise également lal’année de l’enregistrement officiel de planification des activités, les passa-la marque. Mamadama Camara, prési- tions de marchés, le suivi-évaluation,dente du Réseau Bora Malé en Guinée, la communication et visibilité, l’orga-témoigne : « C’est un honneur d’avoir été nisation de voyages d’études. « Nouschoisie comme présidente d’une telle or- faisons appel à l’expertise internatio-ganisation innovante pour notre pays. Il nale pour accompagner la maîtriseme revient, avec les autres élus, de veiller d’ouvrage, explique Mamadou Kou-à la qualité du riz que nous allons mettre rahoye Diallo, de la Fédération dessur le marché. Si cette expérience porte paysans du Fouta Djallo. C’est dans ceses fruits, elle contribuera au dévelop- cadre que le Gret nous accompagne de-pement de la Guinée. » puis six ans. » ❚❚ Resa Nord II / Renforcement www.gret.org/les-pays/de la sécurité alimentaire representations/guineeau Nord de la Guinée2013-2016 | Budget : 2 M€ | Finance-ment : UE | Partenaires : CCFD - Terre so-lidaire (chef de file), Fédération des paysansdu Fouta Djallon (FPFD).Le projet consiste à appuyer la structu-ration de quatre filières agricoles (riz,maïs, pomme de terre et oignon) envue de renforcer la sécurité alimentaire,générer de la richesse et améliorer la 29Gret Rapport d’activités 2014

ACTIVITÉSment souffert du séisme du 12 janvier sé 106 OSC pour suivre un premier cycle2010 du fait de la faible qualité des de formation autour des enjeux sur leconstructions et d’un manque de pla- développement local dans chaque zone,nification urbaine. témoigne Fanatis Saint-Sauveur, chef du projet au Gret. À Port-au-Prince, leLe Gret et Oxfam GB mettent en Gret conduit des actions de renforce-œuvre une démarche intégrée et ment de capacités avec la Faculté desparticipative d’aménagement et de Sciences humaines ». La mise en œuvrereconstruction dans un secteur de des projets financés par le fonds d’ap-10 000 habitants. Le projet a démar- pui démarre en 2015.ré en juin 2014 pour une durée trèscourte de 30 mois. « Le défi consiste Areba / Aménagementà mener de front la production d’un et reconstruction deschéma d’aménagement apportant Baillergeauun cadre de développement du quar-tier à 10 ans et le lancement immédiat 2012-2016 | Budget : 4 M€ | Finance-de premières actions », indique Jean- ment : UE, AFD, FdF | Partenaire : UCLBP.Marie Duval, coordinateur du projetau Gret. En 2014, un diagnostic initial Baillergeau est un quartier précaire dea été mené et un premier programme Port-au-Prince, dont les habitationsd’actions prioritaires lancé. Le projet ont été détruites à 58 % lors du séismeprévoit d’améliorer les infrastructures du 12 janvier 2010. Depuis 2013, unet de sécuriser ce quartier, de renfor- Centre d’appui à la reconstruction as-cer les dynamiques économiques et siste les habitants pour la reconstruc-communautaires, d’appuyer la recons- tion ou le renforcement de leur mai-truction et l’amélioration de l’habitat. son, y compris avec un appui financier. En 2014, 100 chantiers ont été lancés Colibri / Concertations et 20 terminés. 90 maçons, 20 ingé-locales pour des initiatives de nieurs et 30 producteurs de parpaingsbase renforcées et intégrées ont été formés. Le Gret a fait connaître le schéma d’aménagement afin qu’il2014-2016 | Budget : 1,33 M€ | Finan- soit mieux respecté par les habitants.cement : UE, Fondation de France, AFD | Huit espaces publics ont été aména-Partenaires : Adema, ID. gés par des associations ou des entre- prises locales afin d’améliorer l’acces-Depuis 20 ans, les organisations de sibilité et valoriser l’image du quartier.la société civile (OSC) se sont mul-tipliées en Haïti, en particulier dans « L’Unité de construction de logementsles zones défavorisées. Elles tentent et de bâtiments publics a tiré du projetde fournir des réponses en l’absence une première application concrète dede politiques adaptées et d’actions sa nouvelle politique nationale du loge-des pouvoirs publics. Alors que la dé- ment et de l’habitat, et publié une direc-centralisation progresse lentement, tive invitant les bailleurs de fonds à s’ap-le projet Colibri vise à encourager la puyer sur la méthodologie utilisée par leconcertation entre OSC et autorités Gret pour les projets de reconstructionlocales, autour des enjeux prioritaires qu’ils financent », témoigne Antoinedes territoires. Il prévoit de renforcer Ciguene, chef du projet au Gret. ❚❚ces acteurs et d’appuyer leurs initia-tives grâce à un fonds d’appui. Le Gret, DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR Adema et ID travaillent chacun sur un BAMBOU DANS LA PROVINCE DEdes trois territoires : Port-au-Prince,Bas-Nord Ouest et Haut-Nord Ouest. HOUAPHANH, LAOS © Sara Melki« En 2014, les trois partenaires ont recen- www.gret.org/les-pays/ representations/haiti30 Rapport d’activités 2014 Gret

ACTIVITÉSLAOS de services provincial sera la priorité bouri, où le taux d’accès à l’eau po- des années à venir pour consolider et table est l’un des plus faibles du Laos : Développement du secteur étendre le secteur bambou. 67 %. Le Gret agit avec ses partenairesbambou dans la province pour développer les services d’eau po-de Houaphanh Mirep et Washoba / table et améliorer les conditions d’hy- Accès à l’eau dans les petites giène des foyers. Le projet associe un villes du Laos dispositif d’aide basée sur les résul- tats (OBA), le modèle de partenariat Mirep : 2005-2016 | Budget : 4,3 M€ | public-privé (PPP) mis au point dans Financement : Sedif, AESN, Aquassis- le cadre du projet Mirep, et un méca- tance, AFD, Ville de Paris, UN-Habitat, nisme de financement pour inciter Gouvernement lao, entrepreneurs locaux. l’investissement local. Une campagne d’hygiène est menée en parallèle dans Washoba : 2014-2017 | Budget : 832 k€ | les écoles et les centres de santé. En Financement : Coopération australienne, 2014, les activités se sont concentrées Gouvernement lao, entrepreneurs locaux | sur les études préalables et la mise en Partenaires : East Meets West, autorités place des comités d’usagers des ser- publiques laotiennes. vices d’eau. 16 000 personnes béné- ficieront du projet. ❚❚2010-2015 | Budget : 1 750 k€ | Le Gret accompagne les autorités pu- www.gret.org/les-pays/Financement : AFD, UE SNV, Fondation bliques laotiennes dans leurs efforts representations/laosEnsemble | Partenaires : SNV, départe- pour atteindre l’objectif de fournirments techniques de la Province. de l’eau potable à 80 % de la popu- MADAGASCAR lation nationale urbaine d’ici 2020.Alors que 80 % de la population dé- « Le modèle de gestion des services d’eau Meddea II / Développementpendent de produits forestiers pour reposant sur des partenariats public-pri- de l’accès à l’eau et à l’assainis-vivre et se nourrir, les forêts ne cou- vé locaux, développé par le Gret et le mi- sement en zones ruralesvrent plus que 40 % du territoire lao nistère laotiens des travaux publics etcontre 70 % en 1940. En cause : le dé- des transports, est aujourd’hui recon- 2013-2016 | Budget : 3,5 M€ | Finance-veloppement des concessions et des nu comme une solution efficace pour ment : UE, Fonds Suez environnement initia-plantations agro-industrielles et l’agri- l’extension de l’accès à l’eau potable tives, Find, communes et délégataires privés.culture sur défriche-brûlis. dans les villes émergentes du pays », « 41 % des Malgaches ont accès à l’eau témoigne Chanhsouk Simai, chef du potable et 51 % à un assainissementLe Gret appuie le développement du projet adjoint au Gret. de base : on est loin des Objectifs dusecteur bambou de la Province de Millénaire pour le développementHouaphanh. Il s’agit d’accompagner Initié en 2004, le projet Mirep est en-la planification territoriale villageoise, tré dans sa troisième phase en 2012.la gestion durable des forêts naturelles Huit services d’eau sont aujourd’huiet des plantations de bambou, la struc- opérationnels et sept nouveaux ré-turation de filières et les politiques pu- seaux sont en cours de réalisation.bliques. « Nous nous positionnons en fa- 12 500 foyers représentant 70 000cilitateur d’un processus multi-acteurs personnes bénéficieront d’un accèsd’apprentissage entre villages, pou- à l’eau potable à l’issue du projet. Envoirs publics et secteur privé, pour dé- 2015, les activités d’assainissementvelopper des filières commerciales du- démarrent avec notamment la miserables de produits bambou », explique en place d’une filière d’approvisionne-Jean-François Kibler, chef du projet au ment de produits et de services d’as-Gret. Quatre filières sont développées : sainissement et d’hygiène à l’échelleartisanat, production de baguettes, d’un district rural reposant sur des pe-pousses de bambou fraîches ou sé- tits opérateurs privés.chées. En 2014, 2 400 familles de 70villages ont généré un revenu total Le projet Washoba démarré en 2014de 370 k$. La création d’un centre concerne quatre petites villes supplé- mentaires dans la province de Saya- 31Gret Rapport d’activités 2014

ACTIVITÉSdans le domaine de l’eau et de l’assainis- gascar chez WCS. En 2014, sept nou-sement ! », constate Mamisoa Andria- velles aires de pêche gérées loca-mihaja, chef de projet au Gret. lement ont été mises en place, 800 producteurs ont été formés à desLe Gret appuie la mise en place de innovations techniques, trois péri-16 réseaux d’eau construits avec mètres irrigués sont en cours de ré-des opérateurs privés (investisseurs- habilitation et trois associations degestionnaires) avec un fort enjeu de gestion environnementales ont étérenforcement de la maîtrise d’ouvrage appuyées.communale et d’accompagnement àla gestion du service. Côté assainisse- Soa / Structuration desment, le projet met en place un réseau orientations agricoles dans lesprivé de sites de production-exposi- régions Androy et Anosytion-vente d’équipements sanitaires,les Diotontolo. 19 étaient en place en 2012-2015 | Budget : 1 M€ | Finance-2014 avec 1 050 toilettes installées. ment : UE, ministère de l’Agriculture |Il est prévu d’atteindre un réseau de Partenaire : FAO.20 Diontontolo pour installer plus de6 000 toilettes d’ici mi-2016. Avec le Les régions Androy et Anosy, au sudsoutien du Fonds de dotation du Gret, de Madagascar, font partie des régionsFind, un modèle de franchise sociale les plus défavorisées du pays, où l’in-pour ce réseau est à l’étude. sécurité alimentaire est la plus répan- due. En partenariat avec la FAO, le Gret Fiavotana / Amélioration a créé une ONG locale, le Centre tech-des conditions de vie dans le nique agroécologique du Sud (CTAS)Parc national Mananara Nord pour piloter une filière locale de se- mences adaptées, diffuser les tech-2012-2015 | Budget : 400 k€ | Finan- niques d’agroécologie et accompa-cement : UE, FFEM, MacArthurFoun- gner la recherche en collaborationdation, WCS | Partenaires : WCS, Plate- avec un réseau de paysans relais.forme pour le développement durable de la « Le CTAS va capitaliser l’expérience duBaie d’Antogil. Gret en agro-écologie pour la région du grand Sud malgache, touchée parL’environnement terrestre et marin des sécheresses récurrentes », expliquede la biosphère du Parc de Manana- Anjarasoa Manirifara, responsable dera sur la côte est de Madagascar est l’antenne du Gret dans l’Androy.mis en danger par des pratiques nondurables d’exploitation des ressources Le projet a permis de diffuser desforestières et halieutiques. techniques d’agroforesterie, la diver- sification par la diffusion de culturesLe projet Fiavotana vise en étroite col- pluriannuelles (pois de Lima) ou trèslaboration avec les populations de 22 résistantes à la sécheresse (mils). Encommunautés (5 000 personnes), à 2014, 200 tonnes de semences ont étéproposer des solutions conciliant pré- produites et 10 000 paysans ont adop-servation de l’environnement et déve- té de nouvelles techniques d’agroéco-loppement. Le Gret mène ce projet en logie. Le Gret et le CTAS insisteront parpartenariat avec une ONG de conser- la suite sur la composante élevage. ❚❚vation, WCS. « Ce partenariat permetd’améliorer la gouvernance locale des POSE D’UNE TOILETTE MICROFOSSE aires marines protégées, en contribuant SEPTIQUE À MAHAMBO, MADAGASCAR,à la fois à la protection de la biodiver- PROJET MEDDEA II © Joelson Rajaomiafarasité et à la réduction de la pauvreté »,explique Ambroise Brenier, direc- www.gret.org/les-pays/teur du Programme marin de Mada- representations/madagascar32 Rapport d’activités 2014 Gret

ACTIVITÉSMAURITANIE aliment de complément a été réalisée pagner ce transfert et pérenniser cette et une formule de biscuit fortifié est en action », témoigne Hamady Ould El cours de développement avec l’IRD. Bekaye, directeur de la Promotion de la Microfinance et de l’Insertion pro- Cap insertion / Insertion fessionnelle. La troisième antenne a sociale et professionnelle été transférée à la Communauté ur- des jeunes Mauritaniens baine de Nouakchott (Cun). 2013-2016 | Budget : 819 k€ | Finance- En 2014, le Gret a accompagné le mi- ment : Cities Alliance / Banque mondiale, nistère et la Cun (projet Recunij) pour AFD (C2D3), UE, Région Ile-de-France, avancer vers un dispositif cadré par le Pam | Partenaires : MEFPTIC, Cun. ministère et fondé sur la délégation de services. Nutririm / Lutte contre En Mauritanie, les moins de 25 ans re- Érudi / Électrificationla malnutrition infantile présentent 62 % de la population et rurale décentraliséedans le Brakna sont les plus touchés par le chômage. interrégionale Les trois antennes du Centre d’appui2013-2016 | Budget : 1,3 M€ | Finan- à l’insertion – Cap insertion – visent 2011-2015 | Budget : 3,5 M€ | Finan-cement : UE, Unicef | Partenaire : IRD. à faciliter l’insertion sociale et profes- cement : UE, Apaus | Partenaires : Ten- sionnelle des jeunes en les accompa- miya, Ecodev.En 2014, 16 % des enfants mauritaniens gnant vers la formation et l’emploi.souffrent de malnutrition chronique Le très faible accès à l’électricité enet 10 % de malnutrition aigüe. Afin de En 2013-2014, ce dispositif expéri- milieu rural constitue un frein au dé-lutter contre la malnutrition infantile menté par le Gret depuis 2008 a été veloppement économique. Pour y re-dans le Brakna au sud de la Maurita- transféré. Le ministère de l’Emploi, de médier, le Gret met en place 79 plates-nie, le Gret met en place une stratégie la Formation professionnelle et des TIC formes multifonctionnelles solairescouplant transferts monétaires, sensi- assure le développement de deux an- dans 21 communes rurales des ré-bilisation, mise à disposition d’un ali- tennes. « Nous avons opté pour le trans- gions du Brakna, de l’Assaba, du Gor-ment de complément au lait maternel fert d’une expérience pilote menée par gol et du Tagant. Elles permettront àet renforcement des services de santé. une ONG internationale à un service 77 000 personnes de développer des public. Nous avons demandé au Gret activités économiques.« Depuis 2011, nous testons un dispo- une assistance technique pour accom-sitif de transfert monétaire pour per-mettre les dépenses spécifiques pour JEUNE UTILISATEUR DU FONDS COUP DE POUCE, CAP INSERTION EN MAURITANIE © Marie Bessièresles femmes enceintes et les jeunes en-fants pendant la période de soudure :650 femmes enceintes ou allaitantes ontreçu l’équivalent de 40 € par mois entremars et juin pour acheter des alimentsà haute valeur nutritive et se rendrefréquemment dans les structures desanté », explique Chamekh OuldMeidane, chef du projet. 226 relais denutrition communautaire ont été for-més et 8 000 personnes sensibilisées.Deux campagnes de dépistage de lamalnutrition aigüe ont été réaliséesauprès de 20 000 enfants de moinsde cinq ans. 3,9 tonnes de farines en-richies Misola ont été vendues, soit100 000 repas. Une étude sur la fai-sabilité d’une production locale d’un 33Gret Rapport d’activités 2014

ACTIVITÉS« En 2014, la construction de 70 plates- d’usuriers. « Fort du succès du projet deformes a été achevée. Les comités d’usa- microfinance que nous menons dansgers assurant le suivi local des services l’Etat du Chin depuis 19 ans, le Gret aont été formés et une partie des équi- démarré fin 2013 un nouveau projet depements électriques des plates-formes microfinance dans les zones rurales dea été livrée », explique Nalla Samassa, Monywa, Yinmabin et Budalin où nouschef du projet et représentant du Gret travaillons depuis 2011 (projet Myfire) »,en Mauritanie. Le processus de sélec- témoigne Baptiste Larnaudie, chef dution des délégataires privés qui auront projet au Gret.à gérer ces plates-formes a débuté :chaque zone de délégation regroupe- Ce projet s’appuie sur le modèle dera 20 à 30 plates-formes. L’année 2015 l’IMF Chin MFI en proposant à 6 000verra le démarrage de ce nouveau mo- ménages des prêts destinés à financerdèle d’électrification des zones rurales. des activités génératrices de revenus.L’État mauritanien souhaite prolonger Au cours de la première année, 1 300cette action dans un programme na- personnes ont déjà été soutenues àtional de plates-formes. ❚❚ Monywa et les activités seront éten- dues à Yinmabin et Budalin en 2015. www.gret.org/les-pays/ Paslam / Améliorationrepresentations/mauritanie des services locaux d’appui au monde ruralMYANMAR 2013-2015 | Budget : 1,6 M€ | Finan- cement : AFD, Lift, Danida, UE | Parte- naires : Corad, MSN, Welthungerhilfe. Création d’une institution Au Myanmar, 70 % de la popula-de microfinance dans la tion est rurale et concentre 85 % deDry Zone la pauvreté. Les services fournis au monde rural sont peu développés ou2013-2016 | Budget : 2,5 M US$ | Finan- mal adaptés, qu’ils viennent de l’Étatcement : Lift. ou d’ONG locales dont les moyens sont très limités. Le projet consiste20 % de la population birmane béné- à appuyer, renforcer et structurerficie d’un accès aux services financiers les ménages ruraux, mais aussi lesformels en 2014 d’après Finscope. En organisations communautaires del’absence d’offre formelle de crédit, base et acteurs locaux de dévelop-de nombreux ménages empruntent pement qui les accompagnent. Unà des taux d’intérêt très élevés auprès Conseil à l’exploitation familiale (CEF) est mis en place, qui compte déjà 45 conseillers formés, 200 membres in- vestis dans la démarche et 73 pay- sans relais appuyés. « Grâce à ce projet, deux partenaires historiques du Gret, le Corad et le Man- grove Service Network, ont déjà pro- fessionnalisé leurs services et amé- lioré leur mise en réseau, explique Mariana Odru, assistante technique au Gret. Des groupes de paysans se sont structurés autour de services34 Rapport d’activités 2014 Gret

ACTIVITÉSruraux ou d’enjeux relatifs à une même NIGERfilière, par exemple le crédit-stockage etles magasins d’intrants dans le Delta,la vente collective de tomates dans laDry Zone, ou la production de vin dansl’État du Chin ». Amélioration des conditionsde vie et de gestiondes ressources naturellesdans le Nord du Chin2010-2015 | Budget : 3,5 M US$ | Finan-cement : Lift | Partenaire : Corad.Les systèmes de production agricole Nutriniger / Préventionet économique du Nord de l’État Chin de la malnutrition des femmesévoluent d’une agriculture de sub- et des enfantssistance impliquant une exploitationnon durable des ressources naturelles 2013-2015 | Budget : 761 k€ | Finance-(déforestation) vers des systèmes agri- ment : Pam, Fida, Usaid | Partenaires :coles plus commerciaux, diversifiés et CRS, Misola, municipalités, directions dé-permanents. partementales du Génie rural, Gage.Afin de soutenir les villages engagés Depuis 2008, le taux de la malnutri-dans cette transformation, le Gret tion aigüe au Niger se situe au-dessusappuie le Corad (organisation locale du seuil d’alerte. Un enfant de moinscréée par le Gret) dans l’introduction de cinq ans sur deux subit un retardd’innovations techniques permettant de croissance.l’augmentation et la diversification dela production (intensification de la ri- Le Gret accompagne la direction na-ziculture, fertilisation organique, ges- tionale de la Nutrition et les parte-tion de l’eau, aménagement foncier, naires techniques dans la formulation,agroforesterie). « Nous avons propo- la production, la commercialisationsé une stratégie collective de mise en et la promotion de farines infantilesœuvre de projets permettant aux fa- adaptées aux besoins nutritionnelsmilles vulnérables d’augmenter leurs des enfants de 6 à 23 mois, en com-ressources productives (terrasses, zone plément du lait maternel. À Maradiirriguée, élevage), explique Kil Tu, di- et Zinder, il appuie l’installation derecteur opérationnel de Corad. Nous deux unités de production de la fa-avons ainsi renforcé les capacités tech- rine Gaarin Yara fortifiée et vendue àniques et organisationnelles de plus de moindre coût, forme le groupement3 500 familles, membres de 105 groupes féminin en charge de son fonction-de producteurs, et financé plus de 160 nement et de la commercialisationprojets collectifs. » ❚❚ des aliments. Des messages de sen- sibilisation aux pratiques recomman-CONSERVATION DE L’EAU ET DES SOLS dées en termes de nutrition sont éga- DANS LA DRY ZONE AU MYANMAR lement diffusés. © Dominique Violas « Nous avons également mené une ac- www.gret.org/les-pays/ tion de lutte contre l’anémie, notam- representations/myanmar ment chez les adolescentes via la sup- plémentation en fer et micronutriments 35Gret Rapport d’activités 2014

ACTIVITÉSet une action en milieu scolaire dans le En 2014, la délimitation du périmètredépartement de Mirriah. En deux ans, a été achevée et sept nouveaux fo-le taux d’anémie est passé de 63,2 % à rages réalisés, pour compléter les40,5 % », illustre Moussa Haïnikoye, 11 sites d’installation. 85 nouvelleschef du projet et représentant du Gret familles ont été sélectionnées et 100au Niger. ❚❚ nouveaux hectares de plantations agroforestières réalisés. Entre 2015 www.gret.org/les-pays/ et 2016, le projet prévoit la construc- representations/niger tion de 100 maisons et de 10 maga- sins de stockage en blocs de terre moulée, technique d’écoconstruc- tion limitant l’empreinte écologique (briques non cuites, 30 % de ciment en moins).RÉPUBLIQUE Étude pour l’extensionDÉMOCRATIQUE des mini-réseaux etDU CONGO des bornes-fontaines 2013-2014 | Budget : 716 k€ | Finan- cement : programme Eau et Assainisse- ment de la Banque mondiale | Partenaires : Adir, See/Saw. Afodek / Agroforêts pour Ces dernières décennies, en RDC,le développement de Kipushi les bourgs ruraux et les zones péri- urbaines ont vu se multiplier les ré-2012-2017|Budget : 3,05 M€|Finance- seaux d’eau autonomes, qui desser-ment : UE, CPP|Partenaires : CPP, Nature+. vent jusqu’à des dizaines de milliers de personnes, et les bornes-fon-Le projet Afodek vise à améliorer la sé- taines de la Régideso, l’opérateur na-curité alimentaire et les revenus des tional. Construits par une multiplici-populations du Haut-Katanga, tout té d’acteurs, ces équipements sonten limitant la déforestation. mal connus et peu suivis, bien qu’ali- mentant six millions de personnes.« Un périmètre agroforestier de 2 000hectares à proximité de Lubumbashi est Le Gret a mené une enquête nationaledestiné à valoriser des savanes arborées sur smartphones pour inventorier etdégradées. Cet aménagement va per- caractériser 423 réseaux dans 11 pro-mettre à 150 familles de sédentariser vinces, et géolocaliser 8 500 bornes-leurs pratiques agricoles dans des lots fontaines dont 1 800 de la Régideso.individuels de 12 hectares, qui seront L’étude a permis d’évaluer les modesconvertis en agroforêts avec la planta- d’accès à l’eau et les modèles de ges-tion d’arbres à croissance rapide en al- tion, et de proposer des outils pourternance avec les cultures vivrières. Les les promouvoir, de leur financementarbres sont destinés au bout de 10 ans à leur régulation.à la production de charbon de bois »,résume Emmanuel Buovolo, chef du « Nous avons mené cette étude avecprojet et représentant du Gret en RDC. l’Adir, ONG congolaise spécialisée dans les réseaux d’adduction d’eau potable, et See/Saw, entreprise sud-africaine spé- cialisée dans l’usage des Tic pour l’eau et l’assainissement : un trio de compé- tences complémentaires », témoigne36 Rapport d’activités 2014 Gret

ACTIVITÉSMathieu Le Corre, responsable de SÉNÉGALl’étude au Gret. Voir l’étude : www.rdc-eau.org. Défiv-Dafoma /Développement des filièresagricoles vivrières etforestières de Mayanda2010-2015 | Budget : 3,12 M€ | Finan-cement : UE, AFD, Unicef, FSD (Ambas-sade de France).Le Gret agit pour améliorer la sécu- Asstel Dagana / Accèsrité alimentaire des populations du aux services et structurationBas-Congo et l’approvisionnement des éleveurs laitiersdurable en bois de feu de la ville deBoma. « Depuis 2010, la zone péri- 2012-2015 | Budget : 1,8 M€ | Finance-urbaine de Mayanda a été désencla- ment : AFD, CFSI, FdF, Ifpri, DCI Monaco,vée grâce à des infrastructures routières Région Midi-Pyrénées | Partenaires : Lai-en 2011 et 2012, et l’impulsion donnée terie du Berger, Asodia, GIC Dagana, Ré-aux filières vivrières a permis de passer gion Saint-Louis.de 250 à 1 000 hectares de cultures enquatre ans », témoigne Damien Lagan- Seconde denrée importée au Sénégal,dré, responsable du projet au Gret. le lait constitue l’un des aliments les plus prisés par les Sénégalais. Le pro-Des pratiques agroforestières et agro- jet vise à accompagner les producteursécologiques et des innovations en ma- laitiers dans le département de Daga-tière de foncier ont été développées na pour encourager la production lo-pour maintenir la fertilité des sols, sé- cale. La Laiterie du Berger, installée endentariser les pratiques des paysans, 2007, collecte chaque jour le lait pro-produire du bois énergie, et contenir duit par 600 familles, assurant un reve-la pression sur les terres et les espaces nu à cette population pastorale pauvre.boisés résiduels. En 2014, un service fourrager a été misUn travail a été entrepris avec les com- en place pour favoriser l’alimentationmunautés pour initier une gestion du- du bétail, obligeant souvent les éle-rable de leur espace. Vingt associa- veurs à transhumer à la recherche detions paysannes actives ont donné pâturages : 500 tonnes de paille parnaissance à une faîtière, Graboma, as- an sont disponibles dans 17 dépôts.surant des services aux producteurs. 20 familles ont testé le conseil spé- cialisé en production laitière et 100En 2014, deux marchés ont été seront accompagnées en 2015. Septconstruits et seront gérés par l’asso- familles ont obtenu des crédits pourciation Gasofaco, représentative des l’élevage pour un montant de 20 k€.acteurs privés organisés actifs dans En deux ans, 1 200 personnes ont par-les marchés. ❚❚ ticipé à des sessions de formation. Le volume collecté par la LDB a augmen-APPROVISIONNEMENT EN EAU té de 30 % par rapport à 2010-2012. À UNE BORNEFONTAINE EN RDC « Un cadre de concertation des acteurs © Gwenael Prié de la filière a été créé pour organiser les www.gret.org/les-pays/ representations/rdc 37Gret Rapport d’activités 2014

ACTIVITÉSéleveurs et les appuyer à défendre dura- l’océan et le fleuve Sénégal. La situationblement les intérêts de la filière », ajoute sanitaire des populations y est très pré-Babacar Thiaw, en charge de ce volet caire, avec un fort risque de maladies.du projet au Gret, à Dagana. Depuis 2012, la Ville de Saint-Louis, l’Office national d’assainissement du Aicha Saint-Louis / Appui aux Sénégal, l’Agence de développementinitiatives des collectivités en communal et le Gret travaillent à l’amé-hydraulique et assainissement lioration de cette situation. « Le projet prévoit un réseau collectif2012-2015 | Budget : 1,8 M€ | Finance- et semi-collectif avec une offre de ges-ment : Région Midi-Pyrénées, Agence de tion de boues de vidanges pour les per-l’eau Adour-Garonne, AESN, Sedif, collec- sonnes non raccordables, présentetivités | Partenaires : Conseil régional de Ousmane Ndiaye, chef du projet auSaint-Louis, Agence régionale de dévelop- Gret. Des actions d’accompagnementpement (ARD), Le partenariat. garantiront l’implication des différents acteurs locaux de l’assainissement : ins-« Saint-Louis est une région d’eau où les titutions, vidangeurs, habitants ». CeObjectifs du Millénaire pour le dévelop- projet verra en 2015 les premières ou-pement ont du mal à être atteints. Per- vertures de tranchées au grand sou-sonne ne s’imagine que dans une région lagement des habitants en demandecomme Saint-Louis, plus de 100 000 ha- depuis longtemps. ❚❚bitants n’ont pas accès à une ressourceaussi vitale ! », témoigne Ousmane www.gret.org/les-pays/Sow, directeur de l’ARD Saint-Louis. representations/senegalEn effet, seuls 53 % de la populationrurale a accès à l’eau. VIETNAMDans le cadre du projet Aicha Saint-Louis, le Gret et ses partenaires ont déjàpermis l’accès à l’eau potable à 18 000personnes via 12 infrastructures, l’ac-cès à l’assainissement dans huit écoles,la mise en place d’unions locales d’as-sociations des usagers de l’eau et lacréation du premier suivi technique etfinancier (Stefi) du service d’eau po-table au Sénégal. Une seconde phasedu projet permettra de renforcer lesunions et déployer le dispositif Stefi. Acting / Assainissement Synergies / Intégration des ARTISAN SOUDEUR À MADAGASCAR,concerté, total et intégré du questions environnementales PORTAIL ENTREPRENDRE AU SUD © Magali Renaultquartier Guet Ndar, Saint-Louis dans le développement social2013-2017 | Budget : 1,7 M€ | Finan- 2011-2014 | Budget : 636 k€ | Finance-cement : UE, CG27, AESN, Maedi, Ville ment : UE, CFSI|Partenaire : Réseau Nerad.de Saint-Louis. Le Vietnam est l’un des cinq pays lesÀ Saint-Louis, le quartier de Guet Ndar plus touchés par les conséquences duest l’un des plus denses d’Afrique de changement climatique. Malgré unel’Ouest, avec plus de 25 000 habitantslogés sur une bande de sable entre38 Rapport d’activités 2014 Gret

ACTIVITÉSPORTAILS D’INFORMATION Le portailFRANCOPHONES de la microfinance Entreprendre au Sud www.microfinancegateway. org/frwww.entreprendreausud.org La finance inclusive est un« Le Gret a officiellement lancé le nouveau portail secteur en plein essor, quiwww.entreprendreausud.org à l’occasion d’un séminaire évolue rapidement, avec deorganisé par l’AFD le 2 décembre 2014 sur la jeunesse afri- multiples acteurs. La gestioncaine. C’est un service d’information dédié à l’appui à la des connaissances permet d’évoluer et d’innover pourpetite entreprise, la formation professionnelle et l’emploi mieux répondre aux demandes des populations pauvres.des jeunes dans les pays du Sud », présente Christine Le Gret nourrit et anime le Portail francophone de laUdher, animatrice du portail au Gret. Microfinance depuis 2005, en partenariat avec l’ONG Ada et le CGAP. Ce site est la référence documentaireLe portail prend le relais de la revue L’Actualité des francophone en matière de finance inclusive.services aux entreprises, soutenue depuis 2001 par laCoopération française puis par la Coopération suisse. « En 2014, le site a été entièrement refondu avec une nou-Entreprendreausud.org s’adresse aux professionnels du velle architecture, permettant une meilleure navigation etdéveloppement du secteur privé intervenant dans les des fonctionnalités nouvelles », annonce Élodie Gouillat,pays francophones. Il compte 2 700 abonnés dans 500 éditrice du portail au Gret. Aujourd’hui, le Portail deorganisations et 90 pays, principalement en Afrique la Microfinance c’est plus de 10 000 articles, études(60 %). Il propose 250 articles en accès libre et une de cas, boîtes à outils sur 38 thèmes, des informationsveille internationale sur diverses thématiques parmi sur les pays et les régions, des opportunités d’emplois,lesquelles la dynamisation de l’environnement des un calendrier des événements et formations, des ré-affaires et des filières, l’appui aux micro et petites en- ponses aux questions fréquentes… au service de plustreprises et l’entrepreneuriat, et l’accompagnement à d’un million de visiteurs par an.l’insertion des jeunes. www.gret.org/animer-des-reseaux/préoccupation importante du gou- minaire national et deux publications ment des services et infrastructures lo-vernement, les autorités locales et les sur les leçons tirées de l’expérience caux affecte les conditions de vie despopulations rurales ont peu entendu ont conclu le projet. migrants, dont 54 % sont des femmes.parler de ces questions. Il est donc im-portant d’améliorer les connaissances Phu Nu / Conditions de vie « Ce projet piloté par Batik vise à amélio-de la communauté, des autorités et as- des femmes migrantes rer les conditions de vie et l’insertion so-sociations locales, de créer un espace ciale des femmes migrantes travaillantde dialogue entre ces acteurs afin de 2014-2017 | Budget : 493 k€ | Finance- dans les zones urbaines de Hai Duong etmobiliser les ressources et moyens né- ment : AFD, Oxfam Belgique, CCFD - Terre de Vinh Phuc », présente Nicolas Hou-cessaires. « Il s’agit d’un processus pour solidaire | Partenaires : Batik internatio- dry, chef du projet de Batik. En 2014,lequel les ONG locales jouent un rôle très nal, CDI. l’étude diagnostic initiale a été réaliséeimportant et le projet Synergies du Gret dans deux provinces et trois modulescontribue directement au renforcement La croissance économique du Vietnam de formation ont été développés sur ledes capacités des ONG locales et de leur s’est accompagnée par le développe- code du travail, la santé reproductiveréseau pour répondre à ces enjeux », ex- ment rapide de zones industrielles en et le savoir-vivre. Trois groupes de tra-plique Ninh Nguyen Huu, chef du pro- zone périurbaine et un fort exode ru- vail et de dialogue multi-acteurs (pro-jet et représentant du Gret au Vietnam. ral. L’inégalité entre l’augmentation des priétaires, entreprises et autorités lo- populations et des activités des zones cales) ont été mis en place. ❚❚En 2014, le projet se termine avec 17 industrielles, et le faible développe-plans d’action d’environnement va- www.gret.org/les-pays/lidés par les autorités locales. Un sé- representations/vietnam 39Gret Rapport d’activités 2014

DÉBATSLe Gret contribue aux débats sur les politiques et pratiques dedéveloppement de différentes manières : expertises pour les États,capitalisations dans une optique de recherche-action pour ledéveloppement, animation et contribution à des réseaux d’acteurs,plaidoyer et communication d’influence, renforcement des sociétésciviles dans leur contribution aux politiques.Les grands débats Prospectivedu développementen 2014 UNE ARTICULATION STRATÉGIQUE EXPERTISES POUR CONTRIBUER Communication, Animation AUX POSITIONS FRANÇAISES plaidoyer scientifique, capitalisationLe Gret mène des études et expertises pour le comptedu ministère français des Affaires étrangères et du ments économiques (principes de pollueur-payeur ouDéveloppement international (Maedi). Quelques de bénéficiaire-payeur).exemples en 2014 : Dans le cadre d’une convention avec le Maedi, le GretLe Gret a réalisé une étude sur les initiatives inno- contribue à la réflexion stratégique sur l’intégration devantes de financement de la biodiversité avec le la Responsabilité sociale et environnementale des en-Cirad et la CDC Biodiversité, dans la perspective de la treprises (RSE) et de l’approche entreprenariat socialconférence des parties de la Convention sur la diversi- dans la diplomatie économique. Le Gret s’est concentrété biologique 2014. Il a présenté les enseignements en sur le cas du Myanmar qui, dans le cadre de sa politiquejuin au Groupe pilote sur les financements innovants d’ouverture, souhaite promouvoir les règles de la RSEdans le développement durable et le changement cli- pour les entreprises désireuses d’investir dans le pays.matique, réunissant 64 pays. Soulignant la dimensionde bien public de la biodiversité, l’étude met en avantla nécessité d’équilibrer changement des pratiques etrecherche de financements dans le recours aux instru-LES GRANDS ÉVÉNEMENTS MARS AVRIL SEPTEMBRE Loi sur la politique Forum urbain Sommet 2014 française de mondial de New York Année Développement et de de Medellin sur le climat internationale Solidarité internationale de l’agriculture familiale40 Rapport d’activités 2014 Gret

DÉBATS SYMPOSIUM SUR L’AGROÉCOLOGIE DE LA FAO © Xavier Remongin / Min.agri.frZOOM SUR L’ANNÉE INTERNATIONALE DE L’AGRICULTURE FAMILIALEÀ l’occasion de l’Année internationale de l’agriculture fa-miliale, le Gret s’est fortement mobilisé dans le mondepour promouvoir l’agriculture familiale pour nourrir lemonde et répondre aux défis du XXIe siècle grâce auxopportunités offertes par cette actualité dans l’agendapolitico-médiatique.Il a défendu auprès des pouvoirs publics français une Il a sensibilisé les médias au sujet des agricultures fa-approche des agricultures familiales basée sur les miliales avec une soixantaine d’articles, interviews oufilières, notamment dans le cadre de la commission reportages, et en particulier un documentaire d’ArteAgriculture et Alimentation de Coordination Sud. Il a sur l’agriculture au Myanmar et un webdocumentaireété auditionné par le Conseil économique social et envi- de RFI sur l’agroécologie au Cambodge. Le Gret a favori-ronnemental dans le cadre de la mission sur l’agricultu- sé la voix de ses partenaires de la société civile du Sudre familiale demandée par le Premier Ministre. Le Gret à travers des interviews et la facilitation de leur parti-a défendu auprès des institutions internationales des cipation à des colloques et séminaires internationaux.modèles fondés sur l’agroécologie, notamment lors dusymposium sur l’agroécologie de la FAO à Rome, pour Le Gret a mené une évaluation externe de 15 ans d’ac-promouvoir le commerce intra-régional africain, et a tions soutenues par l’AFD et le FFEM en matière d’agro-pris position contre les Accords de partenariat écono- écologie, en particulier de semis sous couvert végétalmique entre l’Union européenne et l’Afrique de l’Ouest. (SCV). Il a tiré des enseignements de l’analyse des pro- jets et des situations pour améliorer les interventions Gacsa en matière de diffusion et d’appropriation des tech- aide publique au développement niques de SCV et des pratiques agroécologiques.financement de la biodiversitéagriculture familiale EbolaODD partenariat directives volontaires sur le foncierréhabilitation de quartiers LES PRINCIPAUX SUJETS EN 2014 précaires RSEOCTOBRE OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRESymposium Conférence des Congrès Conférenceagroécologie de parties sur la mondial des parties sur lela FAO à Rome diversité biologique de l’UICN changement en Corée du Sud à Sydney climatique à Lima 41Gret Rapport d’activités 2014

DÉBATSCapitaliserL e Gret agit en « laboratoire du développement » Vers une planification et régulation avec des projets mettant en synergie recherche et des services d’assainissement développement. Ses experts capitalisent sur leurspratiques et diffusent ces enseignements à travers des re- La question de l’assainissement ne se limite pas à l’accèsvues et ouvrages spécialisés, des colloques ou séminaires à à des toilettes hygiéniques : l’évacuation et le traitementcaractère scientifique. Le Gret a accumulé un catalogue de des eaux usées représentent des enjeux sanitaires et en-240 références, vendu par la librairie Lavoisier ou consul- vironnementaux. Le Gret a organisé avec l’AFD le débattable sur www.gret.org. Contr’eauverses en septembre 2014 sur les relations entre dynamiques de marché et assainissement. Ces débatsCOLLABORATIONS ont démontré que les services de proximité apportés parAVEC LA RECHERCHE les opérateurs privés doivent s’inscrire dans une planifica- tion régulée par les autorités publiques. En Asie du Sud-Le Gret participe à des projets de recherche, impliquant Est, le Gret a animé des échanges sur des questions simi-souvent plusieurs pays. Par exemple : laires lors d’un séminaire sur la réalisation d’outils pour au Bénin, au Burkina Faso et au Mali, le Gret a travaillé avec des projets durables de gestion des boues de vidange organisé par l’AIT et la Fondation Gates en juin. Cité unies France et le Laboratoire Citoyennetés sur une ap- proche couplant recherche et expérimentation pour amé- QUELQUES PUBLICATIONS EN 2014 : liorer la délivrance des services publics (projet Agora); dans le cadre d’un projet de l’Agence nationale de la Eau potable et assainissement dans recherche (ANR) au Bénin, Niger et Burkina Faso sur les villes du Sud. La difficile intégration l’Action publique et institutionnalisation des politiques des quartiers défavorisés aux publiques dans les secteurs de l’eau et du foncier (Appi), politiques urbaines le Gret a organisé un atelier de dialogue avec l’IRD et le Débats & Controverses no 8, Lereps entre chercheurs et praticiens fin 2014 autour Naulet F., Gilquin C., Leyronas S. d’un Guide de repères pour l’action publique ; l’Institut Pasteur Paris et le Réseau international des Insti- Un mémento technique sur tuts Pasteur étudient les liens entre malnutrition et mo- l’assainissement est en chantier pour une publication début 2016 dification du microbiome intestinal, en particulier l’im- pact de stratégies de prise en charge de la malnutrition Pour des agricultures familiales vectrices de sur la santé et l’état nutritionnel des enfants à Madagas- développement : innovations, lait, eau agricole car, au Niger, au Sénégal et en République Centrafricaine. L’Année internationale de l’agriculture familiale a fortementLe Gret soutient également deux thèses menées par ses mobilisé les acteurs de la recherche-action en 2014. Le 16experts en 2014, sur les entrepreneurs de l’eau au Cam- octobre 2014, une journée sur l’innovation locale et pay-bodge et le dialogue entre experts, chercheurs et décideurs sanne a été organisée par la Fondation de France, le CFSI,au sein du Comité technique « Foncier & développement ». Inter-réseaux et le Groupe initiatives. Le Gret a fait part des expériences de finance inclusive au Myanmar. À l’oc-ÉVOLUTIONS DES CONNAISSANCES casion des premières rencontres internationales sur « Le lait, vecteur de développement » en mai 2014 à Rennes parET PRATIQUES POUR LE DÉVELOPPEMENT Agreenium, l’Inra, le Cirad et Agrocampus Ouest, le Gret a présenté une communication sur les mini-laiteries enEn 2014, le Gret a publié huit ouvrages et participé à des Afrique de l’Ouest. Le Gret a organisé en 2014 un sémi-colloques ou séminaires pour contribuer à la connais- naire avec Coordination Sud et Costea, espace de concer-sance sur le développement et à l’évolution des pratiques. tation sur l’eau agricole piloté par l’AFD. Garantir l’accès à l’eau des paysanneries du Sud et investir dans l’eau agri-Zoom sur trois sujets en 2014.42 Rapport d’activités 2014 Gret

DÉBATS QUELQUES PUBLICATIONS EN 2014 : la Fondation de France et l’Institut Veolia en septembre, a permis de dégager plusieurs pistes pour prolonger les dy- Filières laitières et développement namiques d’innovation portées par la recherche-action et de l’élevage en Afrique de l’Ouest : leur changement d’échelle, parmi lesquelles la dimension l’essor des mini-laiteries expérimentale des projets, le dialogue entre savoirs scien- Corniaux C., Duteurtre G. et Broutin C., tifiques et traditionnels, l’émergence d’entrepreneurs so- Éditions Karthala ciaux porteurs d’innovation, etc. Le Gret a fait part de son expérience sur la gestion de l’eau potable dans les quar- Comment améliorer l’accès au tiers précaires de Port-au-Prince et l’espace public au cœur marché pour les exploitations de la reconstruction à travers l’exemple du quartier de familiales ? Retour sur l’expérience Martissant. Le Gret a également présenté son expérience Gret en Afrique en matière de gestion des déchets dans les quartiers pré- Broutin C., Hermelin B. et Levard L., caires de Port-au-Prince lors d’un colloque sur « Pour une Études & Travaux en ligne no 41 reconstruction durable » organisé par l’ANR, la Fondation de France et l’Institut Veolia en décembre 2014. Développer des services pour les associations d’usagers de l’eau AUTRES PUBLICATIONS EN 2014 : Analyse d’un processus d’innovation, Le partenariat appliqué aux politiques le projet Asirri au Cambodge publiques, confronté à l’outil projet Huyghebaert P. et Lemare-Boly S., Deligne A., Études & Travaux en ligne no 43 Études & Travaux en ligne no 40 La gestion de l’eau est l’affaire de tous ! Politiques de coopération internationale : Stung Chinit : la difficile coordination de quel rôle dans la construction l’ingénierie sociale et technique sur un grand de l’action publique au Sud ? périmètre irrigué au Cambodge Ribier V., Castellanet C., Gabas J.-J. et Vernières M. , Débats & Controverses no 10 Rousseau P., Balmisse S., Toelen P., Castellanet C., Fontenelle J.-P., René Dumont revisité et les politiques Études & Travaux en ligne no 42 agricoles africaines Bichat H., Dierickx P., Dufumier M.,cole pour les agricultures familiales est clé pour la sécuri- Hazelin E., Levy M. et al.,té alimentaire. À Madagascar, le Gret a témoigné en no- Débats & Controverses no 9vembre lors de la conférence internationale « Agroécologiepour l’Afrique » organisée par l’IRD, LRI, le Cirad, le Fofifia etl’Université d’Antananarivo pour présenter son travail surle dispositif « paysans à paysans » au sud de Madagascar. Haïti : entre reconstruction et développement FORMER LES PROFESSIONNELS DU DÉVELOPPEMENT DE DEMAINQuatre ans après le séisme, le milieu du développementa fortement capitalisé sur la reconstruction en Haïti. La Les experts du Gret interviennent pour former les profes-journée « Mémoire du développement », organisée par sionnels de demain. Quelques exemples :  Développement urbain : Bordeaux III, Institut français QUELQUES PUBLICATIONS EN 2014 : d’urbanisme, École des mines. Une innovation dans la gestion  Eau potable et assainissement : AgroParistech-Engref. de l’eau potable dans les quartiers  Plaidoyer et communication : Paris XII, UVSQ. précaires de Port-au-Prince  Foncier : Bordeaux III, École d’urbanisme de Paris.  Évaluations systématiques : Istom. Expérimentation, tentatives d’institution-  Agriculture et relations internationales, politiques agri- nalisation et d’adaptation aux crises coles : Iedes, Paris XI, IRC Montpellier Supagro, Iris Sup. Barrau E. et Levy M.  Économie politique de l’Afrique : Sciences Po Paris. ❚❚ L’espace public au cœur de lareconstruction : l’exemple de Martissant, Port-au PrinceCouet L. et Grandidier E., Facts Report « Haïti : Innovations locales,clés pour un développement durable et inclusif », numéro spécial 9 43Gret Rapport d’activités 2014

Réseaux et allianceDans tous ses pays d’intervention, en sus des partenariats qu’ildéveloppe, le Gret agit au sein de collectifs d’organisations de la sociétécivile (OSC), contribue à des réseaux sectoriels et à des espaces deconcertation animés par les pouvoirs publics. Collectifs d’ONG Espaces Réseaux sectoriels ou d’OSC de concertation multi-acteursFrance : Coordination Sud, France : CNDSI, Comité technique France : GTD Désertification,CFSI, Groupe initiatives, Coali- « Foncier & développement », Plate-forme énergie et déve-tion Eau. Abong au Brésil, Costea, Gisa, Groupe national loppement, Riaed, Cerise. PepaComité de liaison inter-ONG sur les forêts tropicales, PFVT. en Haïti, Land Issue Workingen Haïti, Plate-forme des ONG Groupe des partenaires tech- Group au Laos, Nerad auà Madagascar, Congad au niques et financiers sur la nutri- Vietnam, etc.Sénégal, Repaoc, Spong au tion au Burkina Faso, Groupe deBurkina Faso, etc. concertation sur les violences faites aux femmes en Haïti, etc.EXEMPLES D’ACTION EN RÉSEAU di. En 2014, le Comité a travaillé sur les principes qui guide- ront l’action de la France et de ses opérateurs sur les projets Contribution aux réflexions du Groupe initiatives d’investissements agricoles et sur les politiques de formalisa- tion des droits fonciers.Le Groupe initiatives (GI) rassemble 10 ONG françaises prochesdu Gret dans leur vision professionnelle du développement. En Sous la responsabilité du Gret, ces travaux ont donné lieu à2014, le Gret a contribué à plusieurs débats du GI, en particu- deux documents : un guide opérationnel d’analyse ex-ante deslier lors d’une journée d’étude sur l’action des ONG face au défi projets d’investissement agricole à emprise foncière visant àdu changement d’échelle, où il a présenté le cas d’Amret, pas- s’assurer que les projets appuyés par la France respectent biensé de projet expérimental en 1990 à l’une des principales ins- les directives volontaires pour une gouvernance responsabletitutions de microfinance du Cambodge. Cette journée a per- du foncier, et un document qui tire les leçons de 30 ans d’ex-mis de questionner les modalités d’intervention et d’alliance périence de formalisation des droits fonciers.des ONG pour que les innovations mises en place contribuentà des transformations sociales, économiques et politiques de Groupe des partenaires techniques etgrande envergure. financiers sur la nutrition au Burkina FasoVoir la dernière publication du GI : « Les partenariats au cœur des enjeux Le Gret participe au groupe de travail des partenaires tech-de territoire. Actes des journées d’étude organisées par le Groupe initiatives niques et financiers (PTF) sur la nutrition au Burkina Faso,les 22 et 23 octobre 2013 à Ouagadougou », sous la coordination d’O. Le sous l’égide de la direction de la Nutrition du ministère burki-Masson et J. Casteuble (GRDR), Traverses no 42. nabé de la Santé, piloté par l’Unicef et Echo. Secrétariat technique et scientifique du Comité Au sein de cet espace de concertation, il fait remonter les en- « Foncier & développement » en France seignements issus de son expérience de terrain pour alimenter la politique nationale et les stratégies d’intervention du paysLe Gret assure le secrétariat technique et scientifique du Co- pour lutter contre la malnutrition des jeunes enfants. Il a enmité « Foncier & développement » piloté par l’AFD et le Mae- particulier fortement œuvré pour l’inclusion des aliments de complément adaptés et accessibles aux populations pauvres parmi les moyens nécessaires à mobiliser.44 Rapport d’activités 2014 Gret

DÉBATSPlaidoyer et communicationd’influence22 prises de position Une rubrique dédiée :190 retombées médiatiques www.gret.org/prises-de-position/141 000 visites sur www.gret.org 4 600 abonnés à la newsletter En lienL’Année internationale de l’agriculture familiale Climat et agriculture : Gacsa versus agroécologiea fortement mobilisé le Gret en 2014 (voir p. 41).Le Gret s’est investi dans plusieurs campagnes de L’impact des changements climatiques sur l’agricultu-communication et de plaidoyer pour faire évoluer re et la sécurité alimentaire est reconnu de tous. Une Al-les politiques en France et dans ses pays d’inter- liance mondiale pour l’agriculture intelligente face au cli-vention. Focus sur quatre campagnes. mat (Acsa) a été lancée officiellement en septembre 2014, dans le cadre du Sommet sur le Climat organisé par le se- Suivi de la politique française crétaire général des Nations unies. Le Gret, avec Coordi-de développement et du financement nation Sud, a plaidé contre cette alliance qui risquait dede ses objectifs créer un espace politique concurrentiel aux négociations dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies2014 a été une année charnière pour le développement sur les changements climatiques (Cop). Il a signé plusieursavec le vote de la première Loi d’orientation sur la politique lettres ouvertes avec la société civile internationale etfrançaise de développement en 2014. Le Gret, avec le GI et contribué à la position des ONG pour la Conférence desCoordination Sud, s’est mobilisé pour que cette loi prenne parties sur le changement climatique à Lima, notammenten compte la recherche et l’innovation pour le développe- sur cette question. Pour répondre aux défis agriculture etment et assurer les moyens de sa mise en œuvre. Le prési- changement climatique, le Gret promeut l’agroécologie.dent du Gret a été nommé au CNDSI, espace de concerta- Alors que la Gacsa pourrait représenter les solutions cli-tion de suivi de la loi, où il représente également le GI. Le mat et agriculture lors de la Cop 21 à Paris, le Gret plaideGret a rencontré le Président Hollande en amont du som- pour que l’agriculture intelligente face au climat intègremet des Nations unies de New York en septembre 2014, les principes de l’agroécologie.et la secrétaire d’État au Développement et à la Franco-phonie, Annick Girardin, ainsi que leurs conseillers. Il s’est « Le concept d’agriculture intelligente face au cli-investi sur le sujet du financement du développement, à mat et l’Alliance qui porte son nom constituentla veille de la redéfinition des Objectifs du Millénaire pour un danger, car la définition est tellement généralele développement. qu’elle permettra à n’importe qui de s’en récla- « Nous nous félicitons des signaux forts en fa- mer, y compris sur des technologies qui consti- veur du développement. Toutefois, la France ne tuent une impasse (OGM, engrais chimiques). L’urgence se donne pas les moyens de ses ambitions. La climatique ne doit en aucun cas ouvrir la porte à de fausses solu- tions climat qui menaceraient les droits fondamentaux des po- baisse de l’aide publique au développement pulations et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des plus n’est pas inéluctable, l’efficacité des institu- pauvres » plaide Pierre Ferrand, expert agriculture au Gret. tions multilatérales est à mieux évaluer et l’engagement du secteur privé dans le développement, qui reste à préciser, ne En savoir plus : Note de Coordination Sud : « Acsa : un jeu de saurait remplacer des moyens publics pour les ONG dont la so- dupes ? », 2014. lidarité internationale est le métier » explique Pierre Jacque- mot, Président du Gret. Pauvreté et faim : les autres victimes d’Ebola en Guinée En savoir plus : « L’avenir de l’aide publique au développement », Politiques et pratiques de développement no 15, 2014. L’épidémie Ebola qui frappe la Guinée depuis début 2014 sévit dans un contexte de grande fragilité. Alors que la communauté internationale se mobilise pour lutter contre 45Gret Rapport d’activités 2014

DÉBATS Le Gret sociétaire d’Altermondes et les conséquences sanitaires, le Gret a interpellé les déci- membre du deurs et bailleurs de fonds sur les effets de l’épidémie sur comité de rédaction la pauvreté et la sécurité alimentaire, sur la base des infor- mations collectées dans les zones où il travaille : Moyenne En mars 2014, l’asso- Guinée et Guinée forestière. ciation qui édite de- puis huit ans le journal « Les prix du riz net baissent de jour en jour, ça ne couvre même Altermondes est devenue pas toutes les dépenses. Si la situation ne change pas, nous ris- la première Scic de presse (société coo- pérative d’intérêt collectif). Elle réu- quons de vivre dans la précarité », s’inquiète Agnès nit 100 sociétaires (ONG, médias, jour- Boniface Loua, étuveuse de riz à Gouécké. nalistes, abonnés, etc.) pour répondre « Nous avons peur des autres et les autres ont à de nouvelles ambitions : un site peur de nous. L’épidémie doit être éradiquée pour internet, une revue diffusée en kiosque, que les affaires reprennent. Il faut plus de sen- avec toujours une même ligne édito- sibilisation », raconte Aminata Dioubate, riale : une vision de la solidarité inter- autre étuveuse à Gouécké. nationale du point de vue des sociétés civiles, qui n’est pas relayée dans les En savoir plus : « Pauvreté et faim : les autres victimes d’Ebola médias « traditionnels ». en Guinée », Politiques et pratiques de développement no 16, 2014. « Pour le Gret, partenaire Défendre la réhabilitation de quartiers d’Altermondes depuis précaires in situ sa création, il était natu- Un milliard de personnes vit dans des quartiers précaires rel de rejoindre l’aven- dans le monde. Le Gret défend la réhabilitation in situ de ture en tant que socié- ces quartiers comme l’approche à privilégier dans les opé- taire. Notre investissement va rations urbaines pour des raisons politiques (droit à la ville au-delà puisque nous avons été élu au pour tous), et pratiques (disponibilité des terrains sans comité de rédaction, où nous nous atta- réduire les espaces agricoles). Il a défendu cette position au chons à faire remonter la voix de ceux que Forum urbain mondial de Medellín début 2014. Nommé pour nous côtoyons sur le terrain », témoigne représenter la France à la réunion des experts mondiaux sur Marie Bessières, responsable de la com- l’élaboration du document à Medellín, il a exprimé sa vision munication et de la coordination du des enjeux territoriaux, sociaux, économiques et environ- plaidoyer au Gret, et membre du comi- nementaux des villes du Sud. Il a participé à un atelier orga- té de rédaction. nisé par le PFVT, le Maedi et CGLU sur la maîtrise d’ouvrage urbaine publique. Le Gret a défendu sa position lors d’une MEDELLĺN EN COLOMBIE : FORUM URBAIN MONDIAL 2014 conférence avec l’AFD fin 2014 et dans plusieurs émissions © Virginie Rachmuhl (RFI, France culture). À l’occasion de la Journée mondiale de l’habitat le 6 octobre, il s’est mobilisé en Haïti auprès de l’Uni- té de construction de logement et de bâtiments publics, sur l’intégration des quartiers informels à la ville. « La plupart des bailleurs de fonds s’accorde sur l’intérêt de la réhabilitation in situ et condamne les évictions massives forcées dues à des grands projets d’aménagement. Mais sur le terrain, les améliorations sont lentes et ponctuelles. Les arbitrages politiques et financiers des collectivités locales en faveur des quartiers informels sont insuffisants au re- gard des investissements consacrés aux grandes infrastructures et aux projets économiques soutenus par les bailleurs de fonds. Tirer les enseignements des actions menées, les mettre en débat et les diffuser y compris au niveau international contribue à faire avancer la cause de ces quartiers et de leurs habitants », témoigne Virginie Rachmuhl, experte développement urbain au Gret. Retrouvez la vidéo de la conférence ID4D du Gret et de l’AFD sur : http://ideas4development.org46 Rapport d’activités 2014 Gret

PAYS ANNÉES NOM DU PROJET THÈMES FINANCEMENT PARTENAIRES BUDGET en k€ALBANIEBRÉSIL 2013-14 Développement durable dans les Balkans Ⓔ Mountain Areas Development Agency 2BURKINA FASO 2013-14 Évaluation à mi-parcours « dons basés sur la performance de SFI » Ⓔ IFC Cerise, Iram 15CAMBODGE 2012-15 Gestion des forêts de l’Amapá (Geflo) Ⓟ FFEM CI, Gouvernement de l’Amapá 4 700CAMEROUNCONGO 2012-14 Appui à l’attribution des terres Ⓟ MCA Sher 314 2014-15 Capitalisation du processus d’attribution des terres sur le périmètre irrigué de Di ⓔ E-sud Laboratoire Citoyennetés 15 2013-15 Karité Ⓟ Yves Rocher 40 2011-14 Capitalisation d’expériences de valorisation des produits locaux pour les consommateurs urbains ⓔ CFSI - FdF Inter-réseaux 13 2013-17 Résilience et sécurité alimentaire dans le Mouhoun (Repam) Ⓟ CFSI - FdF, UE Fepab 1 972 2014-17 Marketing social et initiatives locales en assainissement familial Ⓟ UE IDE, Eau Vive 551 2011-14 Associations d’usagers de l’eau, opération et maintenance dans la Vallée du Sourou Ⓔ MCA Burkina Faso Sher 228 2013-15 Gestion durable des terres et adaptation au changement climatique (PACI/GDT) ⓔ Cilss, FFEM Région des Hauts Bassins 14 2014-17 Gestion intégrée et gouvernance partagée du complexe écologique Pô-Nazinga-Sissili (Ponasi) Ⓟ UE Afaudeb, Naturama 202 2013-16 Gouvernance et valorisation des ressources naturelles dans deux parcs nationaux (Pape) Ⓟ UE, Afaudeb Afaudeb, Région Est 1 160 2010-16 Lutte contre la malnutrition infantile (Nutrifaso) Ⓟ UE, ministère français de l’Intérieur, Région Est, ACF, CRS, APAC, Fandima, 7 800 AFD, Pam, Unicef, USAID, Cartier Aseff, TDH, SOS Sahel, AB Misola, IRD Charitable Foundation, Find, Ofda, Sida 2014 Promotion de la santé communautaire Ⓟ PADS (programme national Burkina) Icodev, Fiimba, ABF, Apac Fandima 137 2013-14 Développement agricole à Siem Reap (Apici) Ⓟ CG 92 Cird, ministère cambodgien de l’Agriculture 658 2012-14 Improving rice quality and productivity ⓔ Entreprises locales, IFC 22 2013-15 Appui et financement des opérateurs d’eau potable au Cambodge Ⓔ Banque mondiale Isea, EMC 15 2013-16 Eau, assainissement, hygiène - Aide basée sur les résultats Ⓟ DFAT, Unicef EMW, Isea 435 2013-15 Étude WSP Access to finance (A2F) Ⓔ Banque mondiale Isea, EMC 323 2013-15 Formations aux opérateurs privés Ⓔ Banque mondiale Isea 530 2013-16 Maîtrise et développement de l’accès à l’eau à Kampot (Madeau) Ⓟ Ville de Paris, Régie des eaux de Kampot Régie des eaux de Kampot 194 2014-19 Accès aux financements pour les petites entreprises de l’eau potable et de l’électricité AFD, UE Artelia, Isea, See Saw, ministères, CWA, REA 2 000 Synthèse des activités 20142014-18 Renforcer les acteurs locaux de l’eau agricole (WASP) ⒺGret Rapport d’activités 472014 AFD Ministères cambodgiens et services provinciaux 649 des Ressources en Eau et de l’Agriculture, Egis Eau, ISC, FWUC, FWN, Cirad 2011-14 Amret Ⓔ Amret Advans, FMO, Proparco, Botta 46 2013-14 Assistance technique à National Social Security Fund (NSSF) et Family Health Development (FHD) Ⓟ Ministère cambodgien de la Santé - AFD NSSF, FHD, ministère cambodgien de la Santé 207 2014 Assistance technique au NSSF pour préparer l’assurance santé du secteur formel Ⓟ NSSF, AFD NSSF 33 2013-14 Nutrikhmer : projet d’amélioration de l’alimentation infantile Ⓟ Sight and Life IRD, PPM, ministère cambodgien de la Santé 70 2014-16 Soutenir les opérateurs de la protection sociale santé (I-Hop) Ⓟ Fondation Sanofi Espoir, Find FHD, Social Health Protection Association (SHPA) 303 2014 Appui à l’opérationnalisation et au suivi-évaluation du plan d’action de la Socapalm Ⓔ Groupe Bolloré 39 2012-14 Élections 2012 au Cameroun : informer et observer Ⓟ SCAC, UE Eris, Espace Lumière 244 2013-14 Appui à la maîtrise d’ouvrage du programme concerté pluri-acteurs ⓔ CFSI, AFD 10 2014-17 Appui aux filières associatives et privées de pré-collecte des déchets à Brazzaville (Filipa) Ⓟ MAT, DGGT (C2D) Mairie de Brazzaville et des arrondissements 650 2011-15 Gestion des services de base à Dolisie (Promaiss) Ⓟ Mairie de Dolisie, UE 472 2012-15 Microprojets communaux et associatifs à Brazzaville (Micab II) Ⓟ AFD, UE AAISC, Mairie de Brazzaville et arrondissements 1 300 Ⓟ Projet de terrain Ⓔ Expertises et missions courtes ⓔ Études, recherche et capitalisation Agriculture : filières et politiques agricoles Citoyennetés et démocratie Eau potable, assainissement, déchets Gestion des ressources naturelles et énergie Microfinance et insertion professionnelle Santé : nutrition et protection sociale Villes pour tous et décentralisation

PAYS SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS 2014ANNÉES NOM DU PROJETTHÈMES FINANCEMENTPARTENAIRESBUDGET en k€FRANCE48 Rapport d’activités 2014 GretGUINÉE 2012-15 Circuits courts en Europe (Codia) ⓔ Région Ile-de-France, MAAF ESA INC Civam 49, Afipar, Bergerie nationale, 349HAÏTI Crara, Supagro, Inra 2014-15 Mémento de l’assainissement ⓔ AFD, AESN, Fonds Suez environnement 148LAOS initiatives, SIAAP Cirad, Amis de la TerreMADAGASCAR 2011-14 Payer pour l’environnement ? REDD et PSE Repère (Repère) ⓔ MEDD 47 2013-14 Actualité des services aux entreprises ⓔ AFD Adea, Iram 30 2014-15 Étude Fonds de financement de la formation professionnelle ⓔ Adea 13 2014-15 Portail Entreprendreausud ⓔ AFD Asem, CNLRQ, Fondation Vinci 30 2013-14 Pratiques nutritionnelles des femmes enceintes et des enfants à Nevers ⓔ Fondation Daniel et Nina Carasso Pact de Guyane, Agir 32 2013-14 Aménagements alternatifs à l’urbanisation spontanée à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) Ⓔ DEAL de Guyane 350 2014-15 Appui phase pré-opérationnelle d’une opération de RHI pour Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) Ⓔ Mairie de Saint-Laurent-du-Maroni FPFD 7 2013-14 Étude de prospective urbaine à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) Ⓔ AFD CCFD -TS, FPFD 45 2014-15 Améliorer l’approvisionnement de la ville de TimbiMadina en productions maraîchères locales Ⓟ CFSI - FdF, FPFD MGE, BSD/MA, FOPBG 43 2013-16 Renforcement de la sécurité alimentaire au Nord de la Guinée (Resa Nord II) Ⓟ UE MGE, BSD/MA, ministère de la Santé 2 000 2013-15 Valorisation du riz de mangrove de qualité en Basse Guinée (Bora Malé) Ⓟ Find 50 2011-15 Renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et amélioration des capacités des AFD, CFSI - FdF, Find, UE 1 328 organisations des filières riz et huile de palme (Acorh-Parsan) Ⓟ 2013-16 Aménagements innovants des bassins versants Ⓟ AFD SOS Enfants sans frontières 665 2012-14 Dispositif intégré de gestion des ordures ménagères à Port-au-Prince (Jefakaf) Ⓟ 2013-14 Étude de faisabilité et formulation d’un projet de formation et insertion professionnelles ⓔ AFD, FdF, UE Snelak, Mairie de Port-au-Prince 1 064 2012-14 Développement local Saint-Louis du Sud (PDL-SLS) Ⓟ AFD 685 Pnud, AESN, CG92 MARNDR, MSPP, Oerpa, PMCE, Mairie de 850 Saint-Louis du Sud, Padass, Caepa 2014-15 Développement local Saint-Louis du Sud Ⓟ Kellogg Fondation 47 2014-16 Concertations locales pour des initiatives de base renforcées et intégrées (Colibri) Ⓟ 2012-14 Fonds de microréalisations urbaines pour Haïti (Filu II) Ⓟ UE, FdF, AFD Initiatives Développement, Adema 1 333 2012-16 Aménagement et reconstruction de Baillergeau (Areba) Ⓟ 2014-15 Reconstruction, aménagement urbain et développement économique de Christ Roi Ⓟ FdF, UE 4 186 FdF, AFD, UE UCLBP (maîtrise d’ouvrage) 4 000 UE Solidarités International, Entrepreneurs 46 du Monde, Build Change 2014-16 Appui à la reconstruction et à l’aménagement de Desprez (Parad) Ⓟ UE, Oxfam GB Oxfam GB 6 200 2005-16 Accès à l’eau potable et l’assainissement dans les petites villes laotiennes (Mirep) Ⓟ AFD, AESN, Aquassistance, Sedif, 4 300 Ville de Paris, UN-Habitat, gouvernement lao, entrepreneurs 2014-16 Water, sanitation and hygiene output-based aid project (Washoba) ⓔ AusAid, gouvernement lao, entrepreneurs East Meets West, Autorités publiques laotiennes 832 2014 Gestion des boues de vidange à Vientiane ⓔ 2010-15 Développement du secteur bambou dans la Province de Houaphanh Ⓟ Siaap, AESN, AIMF WTA, Commune de Vientiane 37 2013-14 Évaluation ex-post du projet d’assistance technique dans le secteur de l’irrigation Ⓔ 2014-17 Sécurité alimentaire et augmentation des revenus agricoles (Asara) Ⓟ AFD, SNV, Fondation Ensemble, UE SNV, départements techniques 1 750 2012-15 Structuration des orientations agricoles (Soa) Ⓟ 2013-16 Actions intégrées en nutrition et en alimentation (Aina) Ⓟ AFD 29 2013-16 Accès à l’eau sur le plateau Mahafaly (Eau Mahafaly) Ⓟ 2012-15 Amélioration des services d’assainissement à Antananarivo (Miasa) Ⓟ UE CTAS 1 666 2012-14 Services d’eau et d’assainissement d’Ambodifotatra (Sainte-Marie II) Ⓟ UE, ministère de l’Agriculture FAO 1 018 UE CTAS 1 518 CRDI WWF 83 Grand Lyon, Veolia, UE Commune d’Antananarivo 616 Sedif, Jirama Jirama 397 Ⓟ Projet de terrain Ⓔ Expertises et missions courtes ⓔ Études, recherche et capitalisation

PAYS ANNÉES NOM DU PROJET THÈMES FINANCEMENT PARTENAIRES BUDGET en k€MADAGASCAR suite 2013-16 Mécanismes durables de développement de l’accès à l’eau et l’assainissement en zones Fonds Suez environnement initiatives, 3 500MALAWI 2012-15 rurales (Meddea II) Ⓟ UE, Find, communes, délégatairesMAROC 2013-16 UE, WCS, FFEM, Fondation Mac Arthur WCS, Plate-forme de concertation pour le 400MAURITANIE Améliorer les conditions de vie et appuyer la gestion concertée des ressources naturelles développement durable de la baie d’Antongil 1 129 marines et terrestres (Fiavotana) Ⓟ AFD, Fanamby, CG 29, WCS, Wiomsa,MYANMAR Fondation Albert II de Monaco, WCS, Fanamby Biodiversité, développement et gouvernance locale (Hafafi) Ⓟ Fondation Mac Arthur Délégataires, Energy Assistance, UE 2008-14 Réseaux hydroélectriques villageois, énergie et respect de l’environnement (Rhyviere) Ⓟ UE, FFEM Ader, Energy Assistance 230 2014-18 Hydroélectricité et environnement à Madagascar (Rhyviere II) Ⓟ Poweo, Sigeif 2012-14 Planification communale en énergie de l’OPCI Jiro Lafatra Ⓟ AFD Cite, Enea Consulting, IRD 4 499 2013-16 Amélioration de la santé maternelle et infantile (Pasmi) Ⓟ Pam Communes de Sahasinka, Fenomby, Mahabako 37 Pam MDM, ACF, Santé Sud, MFPF, HI, 640 AFD, Nutri’zaza ministère malgache de la Santé Ville du Port 2013-14 Éducation nutritionnelle dans les écoles du district de Bekily (Educnut ) Ⓟ CG 27 Pam, Office national de nutrition, 21 Concern Worldwide ministère malgache de l’Éducation Agence de développement urbain 2014-15 Étude d’accompagnement du projet d’appui à la lutte contre la malnutrition chronique (Miaro) ⓔ SCAC Mauritanie 265 2013-18 Nutri’zaza Assistance technique Ⓟ 2013-14 Étude pré-opérationnelle de requalification urbaine de quartiers à Toamasina ⓔ Nutri’zaza, TAF, ministère malgache de la Santé 550 2014-14 Programme de coopération décentralisée (Havelontika) Ⓟ 2013-15 Conseil à l’exploitation familiale Ⓔ 138 2013-15 Assistance technique auprès de l’Agence de développement social Ⓟ 2014-15 Association Havelontika 77 Appui à la conception du programme « Jeunesse et société civile » de l’ambassade de France 2011-15 en Mauritanie Ⓔ 65 Appui aux initiatives des collectivités locales pour l’hydraulique et l’assainissement (Aicha II) Ⓟ 300 14 2013-14 Assainissement total piloté par les communautés en Mauritanie (ATPC 300 villages) Ⓔ AESN, Apaus, Communes, PS-Eau, Tenmiya, Communes 2 980 2014-17 Assistance technique au ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (5 Wilayas) Ⓟ Sedif, UE, Vert-Saint-Denis, OMVS, 2014-16 Eau, assainissement de gestion des déchets dans les gros bourgs du Trarza (Pirog - Rap - Deb) Ⓟ Évry-Gregy Tenmiya 10 Burgeap, Hydroconseil 120 2011-15 Électrification rurale décentralisée interrégionale (Érudi) Ⓟ BAD SAN Sénart, Association des maires des 128 2011-15 Promotion de l’utilisation du charbon de Typha (Typha) Ⓟ Communes jumelées au SAN Sénart, 2013-16 Insertion sociale et professionnelle des jeunes (Cap Insertion) Ⓟ UE, AFD Communes 3 500 Écodev, Tenmiya 1 500 UE ; SAN Sénart ; Communes de Rosso, ISET, PND Keur, Macène, Dar El Barka, Tiguent CUN, MEFPTIC 819 et Merderdra Communauté urbaine de Nouakchott 19 Apaus, UE 173 Apaus, UE Cities Alliance / Banque mondiale, AFD, UE, Région Ile-de-France, Pam Pam UE, Région Ile-de-France SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS 2014Gret Rapport d’activités 492014 2014 Cash transfert insertion Ⓔ Find IRD 50 2014-16 UE, Unicef 1 300 Renforcement de la CUN et des communes de Nouakchott au service de l’insertion des jeunes UE Agir ; Communes d’Ajar, d’Arr et 1 666 2014-15 (ReCUNij) Ⓟ d’Ould M’Bonny 2013-16 La téléphonie mobile en appui à l’insertion professionnelle en Mauritanie (Mobim) Ⓟ AFD, Danida, Lift, UE 1 643 2014-17 Lutte contre la malnutrition infantile dans le Brakna (Nutririm) Ⓟ Corad, MSN, Welthungerhilfe Resanut Ⓟ 2013-15 Amélioration des services locaux d’appui au monde rural (Paslam) Ⓟ Agriculture : filières et politiques agricoles Citoyennetés et démocratie Eau potable, assainissement, déchets Gestion des ressources naturelles et énergie Microfinance et insertion professionnelle Santé : nutrition et protection sociale Villes pour tous et décentralisation


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