Baromètre de l’attractivitéFrance 2016La Francedistancée
04 ÉDITOSynthèse Jean-Pierre Letartre Président d'EY06 en FranceUne Europe active au cœur Marc Lhermittedes crises Associé, EY14La France joue-t-elle encoreen 1ère division ?18Le match Service-Industrie24Les nouveaux visagesde la France32Les défis de l’attractivité40Annexes
www.ey.com/attractivenessLa France distancéeEn 2015, l'attractivité de l’Europe s’est, contre vents contre secteur privé mais aussi multiculturalisme laïqueet marées géopolitiques, économiques et migratoires, contre communautarisme, conservatisme des idées contreà nouveau inscrite dans une trajectoire de croissance. solutions disruptives, peur du déclassement contre audaceMis à mal par une décennie de crises, les 42 pays de dans un monde qui change… Autant de dilemmes quil’Europe économique ont accueilli un nombre record de ont enfermé la France dans le choix de n’en faire aucun,5 083 implantations internationales, soit 217 666 emplois pensant qu’elle peut échapper aux règles du mondeportés par des investissements étrangers. multipolaire qui se redessine actuellement, et rester attractive sans être obligée de devenir compétitive. Et celaDes chiffres encourageants, à la faveur d’un alignement malgré un « mal » français parfaitement documenté et undes planètes exceptionnel — taux d’intérêt historiquement diagnostic économique limpide, connu et partagé de tous.bas, pétrole en chute libre et baisse de l’euro— mais surtout des réformes structurelles engagées Pour rester en 1ère division européenne et jouer surdans la plupart des pays pour mettre l’Europe à l’heure la scène mondiale une partition choisie dans des secteurs,de la nouvelle donne économique mondiale. Au sein des technologies et des modèles économiques qui luide la galaxie européenne, la planète France paraît plus correspondent, la France doit évidemment retrouver deque jamais — cette année et sur la décennie — flotter la confiance pour en redonner à ses investisseurs et attireren apesanteur, distancée par les fusées Royaume-Uni/ à nouveau des talents, des créateurs et des entrepreneurs.Allemagne. Alors que les projets attirés sur leurs sols ont Car ce sont eux qui, étonnamment, esquissent un nouveauplus que doublé en 10 ans, la courbe des investissements profil de son attractivité : tertiaire et digital, porté pardirects étrangers en France n’a connu que de très faibles les nouveaux héros de l’entrepreneuriat et d’une industrievariations. plus légère, forte du Grand Paris et de ses métropoles régionales, alliant compétitivité et créativité. Et ainsi,Avec un nombre de projets d’implantation en retrait la France retrouvera son magnétisme.de 2 % en 2015, la France enregistre la seule et uniquebaisse parmi le Top 15 européen. Elle ne tire pas profitd’un indéniable mouvement de sympathie et des effortsentrepris pour soutenir une attractivité plus innovanteet entrepreneuriale. Et l’apparente bonne nouvellesur le front de l’emploi (+8 %) pâlit à la comparaisonavec l’incroyable dynamisme continental (+17 %)…Ce repli confirme l’incapacité du pays à embrasserla marche du monde et sa propension aux débatsmanichéens…et donc insolubles : État-Providencecontre libéralisme, entrepreneuriat contre pressionfiscale, prudence contre croissance, service public Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 3
SynthèseSynthèseLes 10 points clés 1 Une Europe étonnamment R&Dattractive : avec 14 % de projetssupplémentaires, l’Europea accueilli un nombre record de5 083 implantations internationalesen 2015, créant 217 666 nouveauxemplois. Les causes : moindrecroissance chez les émergents, baissedes prix du pétrole, quasi parité euro-dollar, conditions macroéconomiqueset financières… 2 Le moteur anglo-allemand : 4 Handicaps réitérés : 5 Moins de « French Bashing »,le Royaume-Uni et l’Allemagne la perception de notre compétitivité- pas plus de « French Buying » :dominent le classement et creusent prix reste très dégradée et pèse 80 % des dirigeants se déclarentl’écart avec toutes les autres sur l’attractivité scientifique, créative « plutôt » ou « très satisfaits »destinations…France comprise. À ou tertiaire de la France. 72 % de la France (+12 pointsl’aube d’un référendum qui pourrait des décideurs internationaux jugent par rapport à 2014), sous l’effetinfléchir considérablement son avenir, la fiscalité française peu ou pas d’une communication moins clivante.la « destination UK », bondit de 887 à du tout attractive et son niveau En revanche, moins d’un quart des1065 projets. Et l’Allemagne poursuit de charges sociales est regretté investisseurs envisagent des projetssa dynamique avec une croissance par 73 % d’entre eux. en France en 2016 (-11 points).de 9 %. 3 La France distancée :le « site France » ne suit pas ledynamisme européen avec un nombred’investissements en diminution de2 % (598 en 2015). Si la progressiondes emplois créés par ces projets(+8 %, de 12 579 à 13 639 entre2014 et 2015) est une bonnenouvelle, elle reste à relativiser parrapport à la dynamique européenne(+17 %).4 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractiveness 8 French Tech en marche : en accueillant deux fois plus de centres R&D en 2015, la France s’affiche au 5ème rang mondial. Les dirigeants reconnaissent à la France des atouts distinctifs : qualité de l’innovation et de la recherche (37 %), capacité à former et attirer les talents (23 %), rayonnement touristique (31 %) et puissance des grands secteurs (30 %). Par ailleurs, la France des start-ups est jugée favorablement par 44 % des décideurs. 9 Paris dans le Top 5 mondial : Paris figure au 5e rang des métropoles en capacité de produire le prochain Google,derrière la Sillicon Valley, New York, Shanghai et Londres. Les grandes agglomérations françaises sont en forme notamment Lyon, Toulouse, Marseille, Nantes, Lille ou Bordeaux, reconnues pour leur compétitivité logistique, numérique ou académique. 6 La France industrielle reste 7 Les moteurs tertiaires : 10 Trois défis urgents :active, mais prudente : en 2015, les activités numériques • Proposer un modèle dela France a continué d’accueillir plus (e-commerce, conception compétitivité fiscale et socialed’implantations d’usines (212) que et intégration de logiciels, projets adapté aux investissements en « T »le Royaume-Uni (183) et l’Allemagne informatiques,…) et les services aux (technologie, talents, tertiaire,…)(142), dans l’automobile, la chimie, entreprises (relation client, ingénierie, • Construire un plan de bataillel’agro-alimentaire, l’équipement conseil, ressources humaines,..) vers les investisseurs émergents etindustriel, mais aussi l’énergie représentent plus de 20 % du total les sièges sociaux qui choisissentou l’aéronautique. En revanche, des implantations. aujourd’hui massivement nosles investissements sont plutôt concurrents européens (150 centresdes extensions (80 %) et de taille de décision au Royaume-Uni contremodeste (32 emplois en moyenne 11 en France en 2015)contre 75 au Royaume-Uni). • Concentrer les messages et incitations sur les secteurs pour lesquels la France a la reconnaissance des dirigeants internationaux : numérique, énergie, services, industrie des transports… Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 5
Une Europe active au cœur des crises Une Europe active au cœur des crises• Une résistance de la destination Europe,malgré les crises• Le moteur anglo-allemand• Services dominants, industrie résiliente• Les métropoles européennes sont-ellesen perte de vitesse ? 6 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessUne résistance de la destination Le marché automobile européen, par exemple, s’estEurope, malgré les crises montré particulièrement dynamique, en terminant l’année avec 9,3 % de croissance et 13,7 millions de voituresL’Europe en 2015 est restée sous tension : sur le volet vendues3. Ce dynamisme est révélateur de la reprisegéopolitique, avec la crise migratoire et les attentats, d’une certaine confiance des européens. Enfin, le recul desur le volet politique avec une crise de confiance envers l’euro face au dollar – 1,32 $ pour 1 euro en moyenne enles institutions européennes, et sur le volet économique 2014, contre 1,11 $ en 20154 – joue également en faveuravec des sorties de crise difficiles pour certains pays. de la destination Europe pour attirer les investissementsLa destination Europe a néanmoins connu en internationaux, en particulier nord-américains.2015 une année record en matière d’implantationsinternationales. Avec 14 % de projets supplémentaires, 1 UNCTAD, Global Investment Trends Monitor, Janvier 2016elle a accueilli 5 083 implantations internationales, créant 2 Eurostat, Février 2016217 666 nouveaux emplois. 3 Association des constructeurs automobiles européens, Janvier 2016 4 Banque de France, données BCEEn 2015, ce rebond européen s’illustre égalementpar la dynamique des fusions-acquisitions, en haussede 68 %1. Il s’explique notamment par des conditionsmacroéconomiques et financières qui s’améliorent dansl’Union européenne : une croissance de 1,5 % au seinde la zone euro2 – certes bien en-deçà des économiesémergentes proches ou lointaines, une reprise de laconsommation soutenue par un alignement des planètesfavorable marqué par le maintien des taux bas, la baissedes prix du pétrole, et des politiques budgétairesde soutien à la demande.Évolution des projets d'implantations Évolution du nombre de créationsinternationales en Europe d'emplois en Europe +17 % +14 % 5 083 217 666 4 448 170 434 186 348 158 011 166 2833 908 3 797 3 955Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 7
Une Europe active au cœur des crisesLe moteur anglo-allemand jugent en effet que l’accès au marché unique européen joue un rôle déterminant dans l’attractivité du Royaume-Le Royaume-Uni et l’Allemagne tirent largement Uni, un score en augmentation par rapport à l’année passée (+7 points). Les décideurs déjà implantés aul’attractivité de l’Europe, totalisant à eux deux près Royaume-Uni semblent les plus sensibles à l’accessibilité au marché unique européen : faut-il s’attendre à ce qu’ilsde 4 projets sur 10. À l’aube d’un référendum qui pourrait s’en détournent si l’actuelle tête de proue de l’attractivité européenne venait à tourner le dos au continent ?infléchir considérablement son avenir, la destination L’Allemagne consolide sa 2e place sur le podiumbritannique franchit le seuil symbolique des 1 000 projets. européen grâce à des secteurs industriels plus classiques (équipement, automobile, électronique, chimie), mais Sa progression est spectaculaire aussi le numérique qui arrive en tête des secteurs moteurs de son attractivité, notamment dans la région de Berlin et (+20 %), de 887 en 2014 en Bavière. La position du pays comme plateforme d’accès vers les marchés est-européens et russe, l’entraînement à 1 065 projets en 2015. Signe des ETI par les grands exportateurs dans la « chasse en meute » et les réformes récentes en matière de flexibilitéRoyaume-Uni que les incertitudes britanniques du travail continuent de séduire les investisseurs. 2014 / 2015 quant à son appartenance à l’Union Certains pays d’Europe centrale et orientale contribuent+20 % européenne n’ont pas (encore ?) également à tirer la croissance européenne, au premier d’impact sur les investisseurs rang desquels figurent la Hongrie (qui double son nombre de projets par rapport à 2014) et la Pologne (+60 %).de projets internationaux… L’Allemagne La Russie affiche une très forte croissance de ses investissements directs étrangers (+61 %) – et ce malgré poursuit sa forte dynamique un contexte géopolitique sous tension et les sanctions internationales – toutefois nuancée par une baisse de 25 % des 10 dernières années, des emplois créés.avec une croissance de 9 % des investissements directs Jean-Pierre Letartreétrangers par rapport à 2014. Ces bons résultats sont Président d’EY en Franceà mettre en lien avec les taux de croissance économique L’attractivité de la France, un enjeu de compétitivitérelativement élevés de ces pays pour la zone euro (2,2 % relative 02:08pour le Royaume-Uni et 1,7 % pour l’Allemagne en 2015).L’attractivité britannique se distingue par sadynamique pour les fonctions stratégiques ettertiaires supérieures : le Royaume-Uni accueille ainsi150 nouveaux sièges sociaux et 100 centres de R&D,notamment grâce aux secteurs du numérique, desservices aux entreprises et de la finance. La campagne depromotion « Britain is open for business » a mis en avantson profil de compétitivité, un environnement des affairesouvert et peu réglementé, un marché du travail flexibleet un régime fiscal attractif. C’est avant tout le GrandLondres qui tire cette performance, en captant 38 % desprojets d'implantations internationales au Royaume-Uni en2015. Quel meilleur symbole du rayonnement mondial dela métropole britannique que le choix du New York Timesd’y implanter son nouveau centre de décision en Europe ?Faut-il craindre que le miracle britannique ne puissesurvivre au spectre du Brexit ? Si l’impact sur lesimplantations internationales d’une sortie du Royaume-Unide l’Union européenne reste incertain, un ralentissementde son attractivité mondiale est à envisager de la partdes entreprises internationales à la recherche d’uneimplantation européenne. Les analystes d’OxfordEconomics vont même jusqu’à anticiper un « scénariodu pire » dans lequel l’attractivité du Royaume-Uni horsUnion européenne connaîtrait une baisse de 7 % en casde Brexit. Près de 80 % des décideurs internationaux8 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessTop 15 des pays attirant le plus Top 15 des pays bénéficiant du plusgrand nombre de projets d'implantations grand nombre d’emplois liés aux projetsinternationales (2015) implantations internationales (2015) 2015 2014 Évolution 2015 2014 Évolution1 Royaume-Uni 1 065 887 +20 % 1 Royaume-Uni 42 336 31 344 +35 %2 Allemagne 946 870 +9 % 2 Pologne 19 651 15 485 +27 %3 France 598 608 -2 % 3 Allemagne 17 126 11 890 +44 %4 Espagne 248 232 +7 % 4 Russie 13 672 18 248 -25 %5 Pays-Bas 219 149 +47 % 5 France 13 639 12 579 +8 %6 Belgique 211 198 +7 % 6 Roumanie 12 746 10 892 +17 %7 Pologne 211 132 +60 % 7 Hongrie 11 741 4 868 +141 %8 Russie 201 125 +61 % 8 Irlande 10 772 7 306 +47 %9 Turquie 134 109 +23 % 9 Serbie 10 631 5 104 +108 %10 Irlande 127 106 +20 % 10 Slovaquie 9 564 8 012 +19 %11 Finlande 105 98 +7 % 11 Rep. Tchèque 9 332 7 278 +28 %12 Roumanie 98 62 +58 % 12 Espagne 7 126 9 750 -27 %13 Hongrie 94 46 +104 % 13 Macédoine 5 560 5 020 +11 %14 Suisse 90 85 +6 % 14 Bulgarie 3 598 5 688 -37 %15 Rep. Tchèque 70 53 +32 % 15 Portugal 3 469 2 099 +65 %Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 9
Une Europe active au cœur des crisesRépartition des projets d'implantations Services dominants, industrieinternationales en Europe par type résiliented'activités (2015) L’Europe reste une destination dominée par le secteur 1 Activités tertiaires et commerciales tertiaire : les activités tertiaires et commerciales 2 086 projets représentent 41 % des projets d’investissement. L’Europe conserve toutefois son attractivité industrielle, puisque les 41 % sites de production restent stables avec 29 % des projets. Le maintien des activités industrielles en Europe n’est pas sans lien avec une mutation de fond de l’industrie mondiale : la tendance n’est plus (seulement) à l’implantation de grands sites visant de fortes économies d’échelle, dans des pays lointains à faibles coûts de production, mais à l’implantation de sites de taille plus modeste, plus réactifs et plus proches de leurs clients finaux. 2 Production Dans un contexte où la globalisation a atteint un nouveau1 455 projets palier de maturité, voyant les coûts salariaux augmenter dans les économies émergentes, cette lame de fond est appelée à se renforcer avec la révolution de l’impression 3D et de la robotisation notamment. De plus, on assiste à un mouvement de relocalisation d’activités industrielles, lié à la volonté des entreprises d’exercer un meilleur contrôle qualité sur la production. 29 % Le numérique et les services aux entreprises dominent la carte sectorielle de l’Europe : ils pèsent 3 Logistique près d’un quart du total des projets attirés en 2015 sur le sol européen. Tous deux en croissance – une croissance 9 % 446 projets qui atteint +27 % pour les services aux entreprises et +6 % pour le numérique - ils continuent à faire de l’Europe 4 Centres de R&D une place tertiaire de premier plan à l’échelle mondiale. 386 projets Les géants Microsoft et IBM ont choisi d’implanter de nouveaux centres de décision et de recherche en Europe, 8% respectivement à Copenhague et à Munich. 5 Centres de décision 294 projets 6% 6 Autres Services 4 % 217 projets 4 % 7 Centres d’appels et de services 199 projetsSource Global Investment Monitor, EY, 201610 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessPrincipaux secteurs d'accueil de projetsd'implantations internationales en Europe (2015)Numérique Services Équipement Automobile Agroalimentaire aux entreprises 2015 2015 2015 2015 2015 694 360 320 224 476 +6 % +15 % +11 % -2 % +27 %Chimie Services Pharmacie Plasturgie Électrique 2015 2015 2015 2015 2015218 198 160 146 143+12 % -8 % -5 % -3 % -18 %Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Retrouver toutes les données Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 11
Une Europe active au cœur des crisesL’Europe de l’Ouest continue de dominer les fluxd’investissements dans la nouvelle économie tertiaire :cette partie du continent capte 90 % des projetsd'implantations dans le secteur numérique, par exemple.L’attractivité des pays d’Europe centrale et orientale restelargement tirée par des secteurs historiques commel’automobile, l’agroalimentaire ou l’équipement industriel.Certains pays voient leur modèle d’attractivité setransformer, à l’instar de la Pologne : si le 1er secteurmoteur reste l’automobile, il est talonné par le numérique.Les dynamiques intra-européennes d’externalisationet d’automatisation de fonctions dont la valeur ajoutéeest de plus en plus forte (de la relation client à la fonctionfinancière) jouent en effet en faveur des implantationstertiaires dans les pays d’Europe centrale et orientale.La Royal Bank of Scotland a ainsi choisi d’implanteren Pologne un nouveau centre de services partagésdédié à l’informatique et aux systèmes d’information.Top 3 des secteurs d'accueil de projets Top 3 des secteurs d'accueil de projetsd'implantations internationales pour l'Europe d'implantations internationales pour l'Europede l'Ouest (2015) centrale et orientale (2015)Numérique Services aux Equipement Automobile entreprises Agroalimentaire Equipement618 263 412 132 97 97 projets projets projets projets projets projetsSource Global Investment Monitor, EY, 2016 Source Global Investment Monitor, EY, 201612 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessLes métropoles européennessont-elles en perte de vitesse ?Au classement mondial des « hot spots » comme une des villes susceptibles de « produirede l’investissement international, la suprématie le nouveau Google », contre 19 % pour la capitaledes métropoles américaines (Silicon Valley) et asiatiques britannique.(Shanghai) reste incontestée. Paris apparaît en challengerde Londres : 14 % des dirigeants interrogés la désignentPalmarès des villes mondiales susceptibles de produire le nouveau Googleselon les décideurs internationaux (2016) Dans le monde, quelles sont les villes les plus susceptibles de produire le nouveau Google ? 1 2 3 4 5 21 % 20 % 19 % 16 % 14 %San Fransisco Shanghai Londres New York ParisSilicon Valley 8% 5 10 % 10 % 9% Berlin14 % Los Angeles Tokyo BombayPékin 7% 7% 5% 4% 3%New Delhi Singapour Hong Kong Dublin SeattleSource Baromètre EY de l’attractivité du site France 2016 Retrouver toutes les données(205 répondants, question ouverte, 3 réponses possibles) Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 13
La France joue-t-elle encore en 1ère division ? La France joue-t-elle encore en 1ère division ?• En 2015, la France se laisse distancerpar l’Allemagne et le Royaume Uni• La situation de l’emploi s’améliore moinsrapidement qu’ailleurs• Le déficit de compétitivité et de lisibilité pèsedurablement sur l’attractivité du site France• Moins d’insatisfaction, mais peu de projets 14 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessEn 2015, la France se laisse La situation de l’emploi s’amélioredistancer par l’Allemagne moins rapidement qu’ailleurset le Royaume-Uni En contraste avec la relative stagnation du nombreLa « destination France » ne rebondit pas au moment de décisions d’investissements étrangers en France,même où reprend la croissance européenne, si bien les emplois créés par ces projets (13 639 en 2015)que son attractivité semble rester figée : contrairement augmentent de 8 %. Ainsi, en moyenne, un investissementau Royaume-Uni et à l’Allemagne qui connaissent direct étranger porte 23 emplois en 2015, contre 21une reprise très énergique, le nombre d’implantations en 2014. Un chiffre certes supérieur à celui de l’Allemagneinternationales se révèle cette année en retrait (-2 %), (18 emplois en moyenne par projet), mais qui reste trèsavec 598 projets annoncés en 2015. inférieur à la moyenne britannique (40 emplois en moyenne par projet).Cette perte de vitesse s’explique notamment parune croissance économique atone, une forte contraction Cependant, la progression des créations d’emploisde l’activité industrielle, une image sociale qui reste est inférieure à la dynamique européenne (+17 %dégradée et une difficulté persistante à réformer en moyenne). À l’exception de la Russie, la France estsa compétitivité. En nombre de projets, la France est dans les pays les moins dynamiques dans une conjoncturele seul pays du Top 15 européen à enregistrer un taux plus favorable aux investissements productifs.de croissance négatif par rapport à 2014. C’est dans l’industrie qu’on recense les activités les plus créatrices d’emplois : avec 6 593 emplois, elle compte pour près de 48 % du total, devant les activités de service (17 %), la logistique (11 %), puis les centres de R&D (19 %). Une entreprise telle que GE représente bien ce mix d’investissements avec un nouveau centre d’excellence pour la production de turbine à vent et des investissements dans son activité « digitale », même si l’entreprise prévoit une restructuration en parallèle de ses activités françaises.Évolution comparée du nombre de projets 1 065d'implantations internationales entre 2006 et 2015 42 336 emploisFrance Allemagne Royaume-Uni 946 17 126 emplois 68527 903 emplois 565 59820 524 emplois 13 639 emplois 2869 963 emplois2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 15
La France joue-t-elle encore en 1ère division ?Le déficit de compétitivité de mouvements de grève. D’après la fondation allemandeet de lisibilité pèse durablement Hans Böckler, la France arrive en tête du palmarèssur l’attractivité du site France européen en termes de nombre de jours de grève pour 1 000 actifs. Sur le plan réglementaire, la rétroactivitéLe baromètre d’opinion réalisé auprès de 205 décideurs de lois fiscales notamment, ne contribue pas à promouvoirinternationaux révèle, cette année encore, une perception un environnement des affaires stable et rassurant pourfortement dégradée de notre compétitivité-prix, pesant les investisseurs internationaux.lourdement sur notre attractivité. Sans surprise, 72 % desdécideurs internationaux jugent la fiscalité française peu Les handicaps du site France selonou pas du tout attractive, et 73 % déplorent son niveau les investisseurs internationaux (2016)de charges sociales. La France remporte la peu envieuse2e place sur le podium européen des prélèvements 16 % 72 % 11 % 72 %obligatoires (44,6 % en 20155), après le Danemark.En matière de coût du travail, une heure chargée coûte 12 % 17 %en moyenne 2,3 euros de plus en France qu’en Allemagne,un écart qui tend néanmoins à se réduire. Même si Niveau des Flexibilitéla main-d’œuvre française continue de se distinguer charges fiscales du droit du travailparmi les plus productives au monde, devant celle des de l’entrepriseÉtats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Allemagne, elle nesuffit pas à dynamiser son attractivité. Son défaut de 9% 73 % 19 % 49 %compétitivité continue de pénaliser son attractivité, et ce 18 %malgré le CICE, l’assouplissement relatif du régime fiscaldes impatriés ou encore la « tax4business », permettantde faciliter l’implantation avec une information fiscalemultilingue et adaptée.Le 2e motif de « dés-attractivité » reste l’inflexibilité Niveau des charges 32 %du marché du travail, avec seulement 17 % des décideurs et coûts salariauxinterrogés jugeant la France attractive sur ce point. Ce Toutes les incitationshandicap structurel est à appréhender dans un contexte 6% 51 % proposées pareuropéen où les réformes en matière de droit du travail 43 %se multiplient pour répondre aux exigences de flexibilité le gouvernementde l’économie moderne. Nos voisins ont ainsi fait évoluer Stabilité et la clartéleur droit du travail en proposant notamment des mesures de l’environnement 4 % 49 %de plus grande flexibilité : création du Jobs Act en Italie, politique, législatifréduction du coût du licenciement et création d’un 47 %nouveau CDI pour les travailleurs indépendants et et administratifles PME en Espagne, contrat « Zéro heure » au Royaume- StabilitéUni (sans garantie horaire et sans salaire minimum, du climat socialnéanmoins) en sont autant d’exemples.Enfin, les investisseurs nous rappellent que la destination Attractive Pas attractive Ne se prononce pasFrance fait face à un véritable défi en matière destabilité réglementaire et sociale. En comparaison Source Baromètre EY de l'activité du site France 2016 (205 répondants)avec l’Allemagne, la France apparaît en net retrait Retrouver toutes les donnéessur son climat social (32 points d’écart) et sur la clartéde son environnement politique, législatif et administratif 5 Loi du 29 décembre 2014 de finances pour 2015(36 points). Le pays reste « réputé » aux yeux desinvestisseurs pour son climat social tendu, marquépar d’importants conflits sociaux et un volume important16 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessMoins d’insatisfaction,mais peu de projetsLa France suscite plus d’affection que d’adhésion. L’attachement à la France ne déclenche pas l’achat,Son rayonnement touristique et créatif, et - sans doute - du moins pas autant que ses voisins britanniques etle fait qu’elle ait été visée dramatiquement par le allemands. Si le French bashing a connu une accalmie,terrorisme, peuvent constituer la grille de lecture des 80 % celle-ci n’a pourtant pas déclenché de French buying.de décideurs interrogés « plutôt » ou « très satisfaits »,en augmentation de 12 points par rapport à 2014. Jean-Pierre LiebUne hypothèse d’autant plus vraisemblable que la partdes non-implantés se déclarant satisfaits de la France fait Avocat associé, Ernst & Youngun bond de 30 points, de 45 % en 2014 à 75 % de satisfaits Société d’Avocats, Responsablecette année. Tax Policy EMEIAUn chiffre qui témoigne de l’attachement à la France, La France distancéevoire d’une certaine confiance dans sa capacité en matièreà se redresser. Mais les perspectives des projets d’attractivité fiscaled’implantations traduisent une autre réalité : seuls 24 % 1:33des décideurs envisagent d’implanter ou d’étendre desactivités en France en 2016, un chiffre en nette diminutionpar rapport à l’année passée (-11 points).L'attractivité du site France selon les décideurs internationaux (2016)? Diriez-vous que la France Votre entreprise envisage- t-elle est une localisation satisfaisante ? ? d’implanter ou d’étendre des activités en France ?80 % 24 % +12 points -11 points des répondants déclarent des répondants déclarent \" OUI \". \" NON \".Source Baromètre EY de l’attractivité du site France 2016 (205 répondants) Retrouver toutes les données Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 17
Le match Service-Industrie Le match Service-Industrie• Les services s’imposent comme de véritablesmoteurs de l’investissement étranger• Les secteurs historiques continuent d’investirla France• Performance contrastée pour la Franceindustrielle 18 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessRépartition des projets d'implantations internationalesen France par type d'activités (2015)Activités tertiaires Logistique Centres Centres de Centres d'appels Autres et commerciales R&D décision et de services services 10 % 40 % 8% 2% 2% 3% Production 35 %Source Global Investment Monitor, EY, 2016Les services s’imposent Dans les économies occidentales, le risque de décalagecomme de véritables moteurs entre le besoin et l'offre de compétences est réel :de l’investissement étranger aux États-Unis, en 2015, 60 % des nouveaux métiers demandent des compétences que seulement 20 %Conception et intégration de logiciels, services de la population possède6. La capacité de la Franceinformatiques, centres de relation clients, activités à former ses talents aux métiers de la nouvelle économied’ingénierie et de conseil, métiers des ressources tertiaire constitue une des clés pour continuer à attirerhumaines : avec 123 projets d’implantation, les secteurs les investisseurs internationaux dans ce domaine.de l’économie digitale et des services aux entreprises Notre système éducatif devra évoluer pour adapterreprésentent plus de 20 % du total d’implantations l’offre de formation — à la fois initiale et continue —internationales sur notre territoire en 2015. aux nouveaux métiers.Mais c’est au regard des activités de services que Anaplanla transition est la plus marquante : en 2015, la Franceattire avant tout des agences commerciales et des Entreprise californienne fondéebureaux de représentation, issus de tous secteurs. Ces il y a 9 ans, Anaplan a choisi d’implanterfonctions représentent 40 % du total des implantations son deuxième centre de R&D européenen 2015. Généralement de taille modeste (10 emplois à Paris, le premier étant situé auen moyenne), elles sont en revanche à 80 % des nouvelles Royaume-Uni. Anaplan a développéimplantations, qui viennent compléter ou régénérer une plateforme de partage de donnéesles quartiers d’affaires et parcs d’activités d’Ile-de-France dans le cloud qui permet aux entrepriseset des grandes agglomérations. un pilotage plus efficient de leur business.Si les services (agences commerciales, centres de services 6 Talent Acquisition Forecast 2015, Qualigence, 2014et de contacts...) tirent son attractivité avec 43 %des projets d'implantations, la France accuse toutefoisun retard par rapport au reste du continent qui a opéréplus tôt sa transition tertiaire : 47 % des implantaions enEurope s'effectuent dans des activités tertiaires, et même51 % des projets britanniques et 62 % en Allemagne. Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 19
Le match Service-IndustrieLes secteurs historiquescontinuent d’investir la FranceLa cartographie sectorielle de l’attractivitéfrançaise révèle cependant le rôle majeur joué parses industries historiques. Si les deux premiers secteursqui tirent l’attractivité du pays relèvent du tertiaire,les investissements industriels continuent à s’exprimer.Les spécialistes de la machinerie agricole (avec Le visagel’implantation de Claas notamment), les équipementiers industriel de la Francegénéralistes (Siemens, Bosch) ou encore les se transformeéquipementiers spécialisés dans l’aérospatial (Kuka avec davantageAerospace) ont ainsi fait le choix de la France en 2015. de haute valeurLe secteur français de la chimie continue d’attirer quant ajoutée, mais aussià lui de grands groupes mondiaux, aussi bien spécialisés des activités plusdans le B2C (à l’instar d’Unilever qui étend son site defabrication) que dans le B2B avec des géants commeDow Chemical, un des plus grands fabricants de plastiquesau monde. Le secteur de l’agroalimentaire continue àpeser, grâce à la confiance renouvelée de grands comptescomme Cargill. De nouveaux profils d’investisseursémergent, tel ce groupe pharmaceutique japonais quidéveloppe en France la fabrication de produits diététiques.D’autres secteurs à dominante industrielle racontent automatiséesen revanche une autre histoire : celle de la diminutiondes capacités productives en France à la faveur depays plus compétitifs. L’électronique est ainsi en pertede vitesse depuis 15 ans, son poids dans le total desimplantations ayant été divisé par 3 entre 2001 et2015 (de 9 % en 2001 à 3 % en 2015). L’automobile estégalement un secteur en recomposition, avec un poidsdans les implantations internationales en déclin depuis15 ans.Au-delà de l’aspect quantitatif, on observe une mutationintéressante dans la chaîne de valeur des emblèmesde l’histoire industrielle française : ils font de plusen plus la part belle aux fonctions à plus forte valeurajoutée (recherche, test, design), mais aussi aux activitésautomatisées et peu consommatrices de main-d’œuvre(logistique ou « logistrielle », par exemple). À l’instarde Siemens, qui a choisi en 2015 d’ajouter à ses activitésde fabrication, développement et maintenance, le siègemondial de métros automatiques clés en main de lagamme Val à Toulouse.20 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessPrincipaux secteurs d'accueil de projets d'implantationsinternationales en France (2015)Numérique Services Équipement Chimie Agroalimentaire aux entreprises Projets Projets Projets Projets Projets 73 50 36 31 50 Emplois Emplois Emplois Emplois Emplois2 138 2 068 418 579 775Métallurgie Automobile Transports Électrique Produits minéraux terrestre Projets Projets Projets (non métallurgiques) Projets 27 26 21 Projets 22 Emplois Emplois Emplois 21 Emplois 932 766 412 Emplois 664 166Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Retrouver toutes les donnéesMarc LhermitteAssocié, EYQuelles sont les surprisesdu Baromètre del’Attractivité 2016 ?03:14 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 21
Le match Service-IndustriePerformance contrastée Le tableau s’assombrit si l’on élargit la perspective :pour la France industrielle avec un nombre de projets inférieur à celui de l’année passée, une grande majorité d’extensions de sitesLa France parvient en 2015 à maintenir son leadership existants, et des emplois qui ne suivent pas, l’attractivitésur l’implantation ou l’extension de sites de fabrication. industrielle de la France reste challengée. LesAvec 212 projets, elle accueille 40 % de projets industriels implantations ou extensions de sites diminuent de 8 % parde plus que l’Allemagne (142 projets) et devance aussi rapport à l’année dernière (ce sont les extensions qui sontle Royaume-Uni (183 projets) et la Russie (153 projets). les plus touchées) et amorcent une inflexion inquiétante.Deuxième économie européenne, plateforme logistique Christophe Catoirau cœur de l’Europe, et forte de grandes filières richesde donneurs d’ordre d’envergure mondiale, la France Président du Groupe Adecco en Francecontinue à séduire les implantations industrielles. Quels défis et opportunitésTop 5 européen pour l'accueil pour les nouveaux visagesde projets industriels (2015) de l’attractivité française ? 02:01Projets EmploisCliquer sur un onglet pour activer les données 2 4 5 3 Royaume-Uni Allemagne Pologne Russie 183 142 86 153 1 France 212Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Retrouver toutes les données22 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessÉvolution du nombre de projets En effet, ce flux de projets entrants s’accompagned'investissements étrangers industriels d’un nombre de délocalisations et de suppressionsen France (2011 - 2015) de sites qui reste élevé. L’Observatoire de l’Investissement (Trendeo) a comptabilisé 46 fermetures de sites industriels d’entreprises à capitaux étrangers en 2015. Au total, il dénombre 217 fermetures de sites de production en France en 2015, un chiffre en diminution par rapport à 2014 (256 fermetures). Pour l’avenir, les dirigeants interrogés affichent leur confiance et s’accrochent à cette France industrielle, avec près de la moitié d’entre eux (49 %) qui envisage d’y développer une activité de production : un score inégalé dans les autres pays couverts par le baromètre. Au-delà d’un attachement historique, ce résultat n’est pas sans lien avec la qualité de nos infrastructures logistiques (78 % des dirigeants la plébiscitent) et le haut niveau de qualification (72 %).Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Parmi les investisseurs internationaux prêts à développer des activités dans chaque pays,À l’inverse du Royaume-Uni, la France attire la majorité part des investisseurs souhaitant implanterde ses investissements manufacturiers d’Europe, alors que des projets industriels (2016)le Royaume-Uni voit 57 % des implantations productivesprovenir d’Asie ou des États-Unis. Le Royaume-Uni 49 % 48 %tournerait-il déjà le dos à l’Europe ?S’ils sont plus nombreux, les projets industriels accueillis 30 %en France sont en revanche deux fois moins pourvoyeurs 20 % 19 %d’emplois que chez nos voisins britanniques. Malgré 15 %la création de nouvelles implantations par de grandsindustriels internationaux, comme Mecaplast ou FujiElectric, les projets sont à 81 % des extensions d’unitésexistantes. Ils créent en moyenne 31 emplois, un chiffreen augmentation par rapport à 2014 (25 emplois).Le manque de flexibilité et le coût du travail ont raison France Belgique Portugal Royaume-Uni Allemagne Pays-Basdes vrais « greenfields » industriels et poussent les Source Baromètre EY de l’attractivité dans 6 pays, 2016investisseurs à la prudence. Ceux-ci s’inscrivent davantagedans un mouvement de maintien et de restructurationde leur présence plutôt que dans un développement francet massif de la production en France. Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 23
Les nouveaux visages de la France Les nouveaux visages de la France• En accueillant deux fois plus de centres R&Den 2015, la France tente de rattraper son retardet s’affiche au 5e rang mondial• Le numérique est le 1er secteur d’investissementétranger• La France récolte les fruits de son soutienà l’entrepreneuriat• L’attractivité au-delà du périphérique 24 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessEn accueillant deux fois plus Évolution du nombre de projets et d'emploisde centres R&D en 2015, la France des implantations internationales de centrestente de rattraper son retard de R&D en France, au Royaume-Uniet s’affiche au 5e rang mondial et en Allemagne (2011-2015)La France s’affirme comme le 5e pays le plus attractif France Allemagne Royaume-Uniau monde pour les projets de centres de R&D en 2015.Avec 45 projets, la France double le nombre de projets Emplois Emplois Emploisde centres de R&D par rapport à 2014. Toutefois, Projets Projets Projetsces bons résultats doivent être nuancés : tout d'abord,parce que la contre-performance de 2014 impose une 4 500 100lecture en forme de « rattrapage ». Ensuite, parce que les 4 000performances de ses concurrents sont là aussi meilleures :la France se classe derrière le Royaume-Uni, qui attire 3 500 80deux fois plus de projets de centres de R&D (100 projets). 3 000Top 5 des pays pour l’accueil de projets 2 500 60de centres de R&D dans le monde (2015) 2 000 40 1 500 Projets1 Royaume-Uni 100 2 Inde 89 1 000 20 3 États-Unis 69 500 4 Allemagne 55 5 France 45 0 0Source Global Investment Monitor, EY, 2016 2011 2012 2013 2014 2015 Source Global Investment Monitor, EY, 2016On peut penser que la performance britannique est Cette performance est corroborée par l’opinion desen partie due à la mise en place de mesures incitatives dirigeants qui reconnaissent à la France des atoutsen faveur de l’innovation : « super-déduction » distinctifs : la capacité d’innovation et de recherchedes charges afférentes à la R&D, régime optionnel, constitue son premier atout pour renforcer son rôlemise en place de la « patent box » en 2013 (application dans l’économie mondiale. La capacité du pays à formerd’un taux d’imposition de 10 % sur les bénéfices tirés et attirer les talents est également reconnue commede l’usage des droits de propriété intellectuelle dûment un atout stratégique. Avec 3,6 % des publicationsreconnus, dont les brevets). Par ailleurs, contrairement scientifiques, la France se situe au 6e rang mondial7.à celle de nos rivaux, la politique menée par la France Elle est par ailleurs en 8e position mondiale pour le nombrereste insuffisamment ciblée et affirmée, voire pas assez de chercheurs et au 7e rang mondial pour le nombreoffensive. L’impact sur le long terme de ce décalage de chercheurs comparé au nombre d’actifs8. Les dispositifsfrançais risque d’être lourd : les centres de recherche incitatifs mis en place par les pouvoirs publics en faveurparticipent de l’influence économique mondiale du pays. de la recherche (à l’instar du CIR) jouent aussi un rôle dans l’attractivité du site France pour les centres de R&D. 7 L’état de l’enseignement supérieur et de la recherche en France, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, 2014 8 Rapport sur l’état de l’emploi scientifique du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, 2014 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 25
Les nouveaux visages de la FranceLes atouts qui permettent à la France de La capacité d’innovation de la France attire en particulierrenforcer son rôle dans l’économie mondiale les entreprises américaines qui dominent le palmarèsselon les décideurs internationaux (2016) des investisseurs innovant sur notre territoire : ils sont à l’origine de 42 % du total des projets (contre 22 %Sa capacité d'innovation et de recherche en 2014), devant l’Allemagne (11 %) et le Canada (9 %). Les projets de centres de R&D sont essentiellement 37 % dans le secteur du numérique, avec 1/3 du total des projets d'implantations, devant l’électronique (13 %),Son rayonnement touristique et la chimie (11 %). 31 % Le numérique est le 1er secteur d’investissement étranger 30 % Dans la France de 2015, le numérique arrive uneSon accessibilité internationale et ses infrastructures nouvelle fois en tête des secteurs de l’investissement 25 % international, et devance les services aux entreprises et l’équipement industriel. L’industrie digitale (conceptionSa capacité à former et attirer des talents et édition de logiciels, développement de plateformes web, 23 % e-marketing, services informatiques) confirme ainsi son rôle moteur dans l’attractivité du pays, en maintenantSon état d'avancement dans la transition son score de 2014 avec 73 projets en 2015. Avec 12 %énergétique et environnementale des implantations internationales, la filière surperforme sa part du PIB (5,5 %)9. L’économie numérique est considérée 22 % par 15 % des décideurs internationaux comme le 1er levier de croissance de la France.Ses réformes en matière de compétitivité 21 % JFrogLes éléments contribuant à la qualité de vie En 2015, l’israélo-américain JFrog, 20 % éditeur leader d’outils et technologies spécialisés dans l’optimisationLa création d'entreprise et l'entrepreneuriat de la productivité des cycles 18 % de développement logiciel, a choisi d’implanter son siège européenUne économie de service à Toulouse. 16 % Le numérique, déjà fortement pourvoyeur d’emplois enSon état d'avancement 2014, a connu une progression spectaculaire : de 1 167dans la transition numérique emplois en 2014, il a créé 2 138 emplois en 2015, soit 16 % du total tous secteurs confondus. 15 % 9 Service d'information du Gouvernement, données INSEE, mars 2015Ses grands groupes 10 %Source Baromètre EY de l'attractivité du site France 201626 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessEn dépit de ces chiffres encourageants, ce secteur L’économie numérique est multiforme : au-delàne parvient pas à changer d’échelle au niveau européen du développement de logiciels, la réflexion surcomme au niveau mondial. Si le numérique est du numérique doit aussi s’élargir aux industries culturellesle 1er secteur pourvoyeur de projets en France, et créatives, aux applications industrielles, ou encoreil en est de même chez nos concurrents européens, au e-commerce, qui touchent de très nombreux secteurs.qui se révèlent d’ailleurs plus attractifs. Le Royaume-Uni En effet, les investissements dans l’économie numériqueconfirme sa place de leader en 2015 avec 219 projets, peuvent prendre deux formes : un investissementet l’Allemagne creuse l’écart avec la France en attirant industriel, avec la recherche d’une capacité d’innovationplus de 161 projets d’implantations. Nos concurrents ou de production, ou bien un investissement de typenous dépassent également en termes d’emplois créés commercial reposant sur l’implantation de fonctions(3 405 en Allemagne et 5 292 au Royaume-Uni). marketing, dont l’objectif est de profiter du vivier français de 65 millions de consommateurs.Top 3 des pays européens pour l'attractivitéde projets d'implantations internationales Cette seconde catégorie est marquée, en 2015,dans le numérique (2015) par des implantations révélatrices de la transformation numérique en cours, à l’instar de Deliveroo et Uber. Projets Emplois Si les services qu’ils proposent restent « classiques » (transport automobile de passagers, livraison de repas),1 Royaume-Uni 219 5 292 leur disruption numérique est le fondement de leur succès commercial et de la croissance des investissements.2 Allemagne 161 3 4053 France 73 2 138Source Global Investment Monitor, EY, 2016 DeliverooAu niveau mondial, la France arrive en 4e position Arrivée en avril 2015 en France,des pays en termes d’investissements dans le domaine la start-up britannique de livraison dedu numérique, derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne repas a franchi, en mars 2016, le millionet les États-Unis, mais ne figure qu'en 11e place de commandes. Présente dans 8 villes,en matière d'emplois créés, derrière de nombreux pays Deliveroo y emploie une centaineémergents très compétitifs. de personnes. Le millier de restaurants partenaires bénéficie d’une visibilitéTop 5 des pays d'accueil de projets améliorée grâce à la plateforme en ligne,d'implantations internationales qui leur permet d’augmenter leur chiffredans le numérique dans le monde (2015) d’affaires de 15 à 30 %. 1 2 3 4 5Royaume-Uni Allemagne Etats-Unis France Inde 219 161 85 73 70Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 27
Les nouveaux visages de la FranceLa France fait partie des plus gros marchés actuels ou dans un tweet du Ministre de l’économie : « Bienvenueà conquérir pour les nouveaux champions du numérique chez les (très) grands. Et bravo ! ». Valorisée à 1,6 Md$,TUNA (Tesla, Uber, Netflix, Airbnb). Ces entreprises la start-up a rejoint le club très prisé des 147 « licornes »sont parvenues à créer de réelles places de marché du monde.– en revanche les créations d’emplois associéesfont encore débat. Si les créations d’emplois directes Par ailleurs, la France parvient de mieux en mieuxsont peu nombreuses, elles créent un nouvel écosystème à faire décoller ses jeunes pousses, comme le confirmede l’emploi basé sur des « freelancers » – marquant parfois le baromètre EY sur le capital risque en 2015 :le retour à l’activité de personnes éloignées de l’emploi, et nos start-ups ont levé deux fois plus de fonds en 2015souvent la diffusion d’une envie d’entreprendre. Flexibilité qu’en 2014 ; en revanche le ticket moyen reste 2 foisdu droit du travail, fiscalité… les faiblesses structurelles inférieur à celui du Royaume-Uni, positionnant la Francede la France aux yeux des investisseurs étrangers nuiront- à la 3e place de ce match, derrière l’Allemagne également.elles au développement de cette nouvelle économie Les start-ups s’inscrivent largement dans une économiedigitale ? internationalisée : en moyenne, le « venture capital » étranger investit à hauteur de 25 % dans nos start-ups,Le projet de GE Digital d’implanter un centre même si l’accès aux marchés publics et les liens avecde R&D constitue une réelle opportunité pour la France les grands groupes restent à renforcer.numérique… au-delà du nombre d’emplois (d’ailleurssignificatif), c’est la qualité des emplois qui L’efficacité de la politique de soutienest remarquable. Ce type de projets internationaux à la création de start-ups en Francepeut permettre à la France d’opérer plus rapidement selon les décideurs internationaux (2016)sa transition économique vers l’ère du numérique.La France récolte les fruits Ensemble 44 %de son soutien à l’entrepreneuriat 40 % 16 %La France est reconnue par les décideursinternationaux pour sa capacité à encourager 40 %la création de start-ups. Le soutien public y est jugéfavorablement par près de la moitié (44 %) des décideurs. ImplantésFait notable : le rayonnement de la France numériquedépasse donc nos frontières. La satisfaction est encore 12 %plus prononcée pour les investisseurs non-établisen France (54 % de perceptions favorables contre 40 % 48 %pour les investisseurs établis).Les start-ups françaises participent au rayonnement Non implantés 54 %international du pays : au Consumer Electronics Showde Las Vegas de janvier 2016, la France constituait la 26 %3e délégation mondiale et la 2e en nombre de start-upsderrière les États-Unis. 24 d’entre elles ont remporté 20 %32 Innovation Awards. La France possède aussi quelquespépites dont les succès, tant en termes de montants levés Efficace Pas efficace Ne se prononce pasque de visibilité, sont particulièrement prometteurs :Critéo, SigFox, Teads ou Blablacar participent au Source Baromètre EY de l'attractivité du site France 2016rayonnement de la France numérique. Blablacar, qui s’étaitdéjà distinguée l’année dernière par une levée de fondsrecord de 100 M$ (73 M€), domine à nouveau le palmarèsen 2015 avec une levée spectaculaire de 177 M€, saluée28 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessTop 3 des investissementsau sein de l’UE (2015)Source Baromètre EY du capital risque, rapport annuel 2015En 2015, la France a sorti le grand jeu pour attirer Royaume-Uni et de l’Allemagne interrogent aujourd’huiles start-ups internationales en lançant l’initiative French sur ces dispositifs : sont-ils encore adaptés ? Nous rendent-Tech Ticket. Le programme a déjà permis d’accueillir ils vraiment plus compétitifs que nos voisins ?50 entrepreneurs internationaux, en leur offrantun accompagnement privilégié : aide à l’installation, Par ailleurs, la France se place au 4e rang européen enhébergement de la start-up, Help Desk, et même matière de dépôts de brevets, avec 11 000 demandes deun prix allant jusqu’à 12 500 €. En 2017, ce sont brevets européens en 2015 et une augmentation de 15 %200 entrepreneurs qui devraient être accueillis. des délivrances (5 433 brevets accordés12), notamment dans le domaine des technologies médicales.Au-delà du soutien aux start-ups, les pouvoirs publicsdiversifient les dispositifs de soutien à l’innovation. 10 Tableau de bord de l’OCDE de la science, de la technologieLa France arrive ainsi en 1ère position des pays offrant et de l’industrie, 2013la fiscalité de la R&D la plus avantageuse pour les 11 9e baromètre européen de l’innovationentreprises10, et le Crédit d'Impôt Recherche (CIR) 12 Office Européen des Brevetsconstituait en 2013 le dispositif de financementde l’innovation le plus plébiscité par les entrepriseseuropéennes11 ainsi que par les entreprises interrogéesdans le cadre de l’étude EY sur l’efficacité des aidespubliques aux entreprises. Le CIR représente en 20155,3 Mds€ d’aide aux entreprises investissant dans la R&Det l’innovation, majoritairement des PME dans le secteurde l’industrie. Outre le CIR, le Crédit d’Impôt d’Innovation(CII) constitue un autre dispositif fiscal particulièrementincitatif. Toutefois, les performances supérieures du Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 29
Les nouveaux visages de la FranceL’attractivité au-delà du périphérique Toutes deux concentrent ainsi près d’un quart du total des projets d’implantations du pays. Tandis que la régionEn 2015, le poids de l’Ile-de-France dans l’attractivité Hauts-de-France connait une très forte croissance (+21 %),du pays se maintient : un peu plus d’1 projet la région Auvergne Rhône-Alpes connait une relatived’implantation sur 4 s’y implante. En revanche, la région diminution (-7 %) de son attractivité internationale.capitale ne pèse que 17 % des emplois créés (contre 27 %des projets) en 2015. Ce différentiel de près de 10 points Avec la région Hauts-de-France, quatre autres régionsest lié à la nature des projets : Paris accueille davantage voient leur attractivité augmenter en 2015 : Languedoc-d’activités de services (80 % des projets concernent des Roussillon Midi-Pyrénées et les régions du Grand Ouestactivités tertiaires et commerciales), moins génératrices (Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, Pays de la Loire,d’emplois. Centre Val-de-Loire). La Bretagne et l’Ile-de-France sont stables, tandis que 6 régions connaissent une diminution.Suite à la refonte de la carte régionale, les nouvellesgrandes régions telles qu’Auvergne Rhône-Alpes 3et Hauts-de-France apparaissent comme de vraischallengers de l’Ile-de-France, avec respectivement82 et 63 projets, contre 159 en Ile-de-France.Classement des régions françaises 11 Hauts-de-France 4en matière d’accueil de projetsd’implantations internationales (2015) Normandie 63 Grand EstSource Global Investment Monitor, EY, 2016 18 +21 % 59 12 -36 % -20 % Bretagne 1 10 18 Ile-de-France Bourgogne Franche-Comté +0 % 159 20 7 9 +0 % -5 % Pays Centre- 2 de la Loire Val-de-Loire 8 35 26 Provence- Alpes- +25 % +37 % Côte d’Azur Auvergne 27 6 Rhône-Alpes -32 % 13 Aquitaine 5 82 Limousin Corse Poitou-Charentes Languedoc- -7 % Roussillon 0 42 Midi-Pyrénées -100 % +5 % 49 Retrouver toutes les données +22 %30 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessLa perception des investisseurs internationaux Leviers sur lesquels les métropoles doiventdes métropoles françaises confirme Lyon comme 1ère s’appuyer pour renforcer leur attractivité,métropole challenger de Paris, loin devant les autres selon les décideurs internationaux (2016)agglomérations, avec 47 % de perceptions positives.Ce score est néanmoins en nette diminution par rapport 52 % 48 % 37 %à l’année dernière, avec des opinions positives quimontaient jusqu’à 61 %. Toulouse semble tirer son épingle Des infrastructures Des pôles Des parcs d'activitésdu jeu, en revenant pour la première fois depuis 2013 de transports et de universitaires innovantsen 2e position alors que Marseille chute en 3e position. télécommunications de renomméeLa réalité des projets d’implantations en 2015 confirme internationale et la disponibilitéla perception des décideurs internationaux : Lyon et de qualité d'immobilierToulouse s’imposent sur les 2e et 3e marches du podiumnational. d'entreprise adaptéClassement des métropoles régionaleschallengers de Paris, les plus dynamiques,qui seront les villes entreprenantes dedemain selon les décideurs internationaux(2016) Taux de citations1 Lyon 47 %2 Toulouse 21 % 30 % 15 %3 Marseille Aix-en-Provence 15 %4 Nantes 13 % Une très De grands bonne projets urbains qualité de vie et de grands équipements5 Bordeaux 12 % Source Baromètre EY de l’attractivité de la France 20166 Lille 11 %Source Baromètre EY de l’attractivité de la France 2016 La capacité de nos métropoles à devenir des territoires innovants sera déterminante dans la compétitionLa capacité de nos métropoles à rayonner au niveau internationale. Notamment, le positionnementinternational est une obligation, dans un contexte des métropoles françaises sur la carte européenneeuropéen marqué par une compétition entre villes des Smart Cities à fort rayonnement sera déterminant.de plus en plus robuste. Quels sont les leviers des En effet, la capacité des villes à mettre les technologiesmétropoles pour renforcer leur attractivité internationale ? digitales et la science des données au service d’uneL’accessibilité des territoires et la capacité à s’insérer dans meilleure gestion et d’une prise de décision plus efficace,les réseaux – logistiques, numériques ou académiques - à développer de nouveaux services performants,européens sont des critères clés pour les investisseurs et à rendre la ville sous tous ses aspects plus durable,dans leurs choix d’implantation. Aux flux de marchandises pèsera de plus en plus dans la compétition pour attireret d’informations, vient s’ajouter la problématique les investisseurs internationaux.des flux de talents. Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 31
Les défis de l’attractivité Les défis de l’attractivité• Régénérer l’attractivité et miser sur les ETIinternationales• Maintenir la confiance des investisseurseuropéens et mieux séduire ceux qui viennentd’Asie• Construire un plan d’urgence sur les siègeset centres de décision• Retrouver l'attractivité et faire rayonnerle capital immatériel• Cultiver la force du Grand Pariset de nos métropoles régionales• Dépasser nos acquis et attirer aujourd'hui les secteurs de demain 32 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractiveness1Régénérer l’attractivitéet miser sur les ETIinternationalesLes entreprises à capitaux étrangers jouent un rôle Ce poids important des ETI dans les projets accueillisclé dans l’économie de notre pays : elles contribuent par la France est à mettre en lien avec l’origine desà près de 20 % du PIB, embauchent plus d’1 salarié sur investissements : le tissu d’investisseurs allemands (nos1013, et assurent près d’1/3 des exportations françaises. seconds clients derrière les États-Unis) se caractérise parLa contribution des entreprises étrangères à l’effort une forte densité des ETI, lesquelles participent fortementd’innovation est également massive, puisqu’elles portent aux exportations : elles comptent pour près de 60 %28 % des dépenses en matière de R&D. des exportations totales des entreprises sous contrôle étranger.Si la majorité des projets d’investissement concernede nouvelles implantations (57 % de « greenfield »), parrapport à l’extension d’implantations existantes (43 %),la France reste très en-deçà de la moyenne européennede 71 % de toutes nouvelles implantations. Le siteFrance inspire davantage de prudence aux investisseursinternationaux, qui préfèrent y rénover ou étendre leursactivités existantes que d’en créer de nouvelles.Par ailleurs, il faut désormais considérer que les grands Les ETIgroupes internationaux ne sont pas les seuls à contribuer à capitaux étrangersaux investissements étrangers en France : les entreprises représententde taille intermédiaire (ETI) sont en effet à l’origine 43 % des emploisde plus d’un tiers des projets d’investissement étrangers créés en 2015et leur contribution à l’emploi a fortement progressépour atteindre 43 % des emplois créés en 2015 (contre30 % en 2014)14. Les ETI représentent également 26 %des entreprises sous contrôle étranger et emploient 52 %des salariés travaillant dans ces entreprises sous contrôleétranger.13 INSEE, Les entreprises en France, édition 201514 Business France, Rapport sur l'internationalisation de l'économie française,Bilan 2015 des investissements étrangers en France Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 33
Les défis de l’attractivité2Maintenir la confiancedes investisseurs européenset mieux séduire ceuxqui viennent d’AsieLes investisseurs qui font le choix de s’implanter en France l’aéronautique (accord en 2015 sur l’ouverture d’un centre de finition des A 330 en Chine) et du nucléaire civil. Desrestent d’abord européens : 60 % des implantations efforts sont à fournir pour coordonner et structurer, en fonction de cibles sectorielles prioritaires, les différentesinternationales en France sont d’origine européenne, actions entreprises en faveur des liens économiques avec la Chine. puis nord-américaine (28 %), Top 5 européen des pays d'accueil et asiatique (9 %). Nos voisins de projets d'implantations d'origine chinoise (2013-2015) allemands sont nos seconds 2015 2014 201314 « clients » (derrière les entreprises américaines), et jouent 1 Allemagne 74 105 68projets un rôle de premier plan dansd'origine chinoise les investissements industriels.en 2015 Un investisseur allemand sur trois faisant le choix de la France y implante ou y étend des activitésde production. Le secteur automobile bénéficie largementde cette dynamique : près d’un projet sur deux émane 2 Royaume-Uni 68 38 29d’une entreprise allemande.Au-delà de ses investisseurs historiques, la France 3 Pays-Bas 19 9 6 14 17 14attire de nouveaux clients issus des pays émergents. 12 7 4Le nombre de projets d’origine chinoise a, par exemple, 4 Franceété multiplié par 3 ces 10 dernières années, passantde 5 en 2006 à 14 en 2015. 5 RussieL’attractivité des investisseurs émergents constitue Source Global Investment Monitor, EY, 2016un défi pour la France, qui reste en retard par rapportà ses rivaux britanniques et allemands. Dans la lignéede nos précédents Baromètres, la France reste en retraitsur les projets d'implantations d’origine chinoise :avec 74 et 68 projets respectivement, l’Allemagneet le Royaume-Uni sont leurs destinations privilégiéescette année encore. Cette faiblesse est à regretter malgrédes liens économiques qui tendent à se renforcer entre laFrance et la Chine, à travers notamment des coopérationsindustrielles structurantes dans les domaines de34 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractiveness3Construire un pland’urgence sur les siègeset centres de décisionLa France ne parvient toujours pas à convaincre Top 6 européen des pays d'accueil de projetsles investisseurs internationaux pour l’implantation de de centres de décisions (2013-2015)centres de décision, alors que ses concurrents européensen attirent toujours davantage. Résultat : la France 2015 2014 2013est exclue cette année du Top 5 des pays européensaccueillant le plus de sièges sociaux, et se retrouve à la 6e 1 Royaume-Uni 150 57 29place du classement, juste derrière la Suisse. Elle accueilleen 2015, 11 projets de centres de décision, soit autant 2 Allemagne 48 23 19que l’année précédente. 3 Pays-Bas 27 15 25Les sièges et centres de décision sont pourtant le signalfort de l’adhésion d’une entreprise multinationale à un 4 Irlande 16 16 24territoire. Les questions de fiscalité ne sont pas étrangèresaux décisions d’implantations de centres de décision 5 Suisse 13 8 10– et les fluctuations fiscales françaises constituent sansnul doute un facteur répulsif à court et moyen terme. 6 France 11 11 18La France souffre de la compétition des « petits » payseuropéens qui ont mené des politiques agressives Source Global Investment Monitor, EY, 2016en matière d’attractivité des sièges sociaux, à l’instarde la Suisse ou de l’Irlande (politiques fiscales favorablesen matière de fiscalité des entreprises, des personnes,des impatriés…). L’Irlande, qui propose le taux d’impôtsur les sociétés le plus bas de la zone euro, a toutefoisrévisé en 2014 sa politique fiscale pour supprimer certainsavantages accordés à de grands groupes multinationaux.Le Royaume-Uni confirme non seulement sa positionde leader des sièges sociaux, mais connait aussi uneattractivité exponentielle : avec 150 projets accueillis en2015, il multiplie par plus de 2,5 sa performance de 2014et creuse un écart très significatif avec le 2e pays le plusattractif, l’Allemagne (48 projets). Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 35
Les défis de l’attractivité4Retrouver l’attractivité Stéphane Lissneret faire rayonner le capitalimmatériel Directeur de l’Opéra National de ParisLe rayonnement de la marque France peut être Les défis de l’attractivitéune clé de son attractivité économique, notamment culturelle et immatérielleauprès des nouveaux investisseurs qu’elle peine de la France à l’internationalaujourd’hui à convaincre pour ses mérites en matièreindustrielle ou tertiaire. Les investisseurs chinois 03:44investissent massivement dans le secteur du tourisme,dont l’illustration la plus marquante a été le passagesous pavillon chinois du Club Med en janvier 2015.Ces investissements chinois, notamment dans l’hôtelleriede luxe (rachat de l’hôtel Marriott des Champs-Elyséespar exemple) peuvent se transformer en créationsur le sol français de fonctions stratégiques, à l’instardu groupe hôtelier chinois Jin Jiang qui a choisid’implanter son QG à Paris.Au-delà du tourisme, d’autres secteurs révélateursdu rayonnement de l’art de vivre français permettentde fixer des emplois dans l’industrie ou la recherche, voiredes centres de décision. C’est le cas du secteur de la modeet du textile, mais aussi de la cosmétique : par exemple,le groupe chinois EPO Fashion a choisi d’implanterson siège social à Paris et l’entreprise Jiangsu LongliqiBioscience implante un laboratoire de recherche en régionparisienne.Avec la filière culturelle enfin, la France a une carteà jouer pour renouer avec son influence et son soft powerà l’international : ces dernières années, l’économie dela créativité s’est mieux portée que l’économie nationale,avec une augmentation de ses revenus supérieure à celledu PIB national. Avec 1,3 million d’emplois, les industriesculturelles et créatives représentent plus du doubledes emplois de la production automobile et 8 foisceux du secteur de la chimie. Dans la musique, le design,l’édition, le cinéma, le spectacle vivant, la France exporte,attire et innove tous les jours…36 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractiveness 5Cultiver la force du GrandParis et de nos métropolesrégionalesLe Grand Paris est un projet sans commune mesureen France et en Europe. Animée par l’ambition de fairede la région capitale une des métropoles de référenceà l’échelle mondiale, la dynamique de projets viseà équiper et à accompagner l’agglomération et tousses « utilisateurs » - habitants, touristes, entrepreneurs,chercheurs, salariés, commerçants, industriels, étudiants :Grand Paris Express, structuration de grands pôlesscientifiques, candidatures aux JO 2024 et à l’ExpositionUniverselle 2025 sont les emblèmes d’une transformationprofonde de la métropole parisienne.Mais le Grand Paris n’est pas notre seul atout enmatière territoriale : le réseau de métropoles régionalesdonne à voir ce que la France a de meilleur. En effet,ces agglomérations à taille critique et vivable sont« l’autre » moteur de la croissance française : les 14métropoles portent 51 % du PIB français, comptentpour 43 % de l’emploi et déposent 70 % des demandesde brevets… alors qu’elles concentrent moins de 40 %de la population15. Nos métropoles sont jeunes, actives,créatives, talentueuses, entrepreneuriales et de plusen plus « smart »… Elles dressent le portrait d’une Francerésolument tournée vers l’avenir.15 Conseil d’Analyse Stratégique Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 37
Les défis de l’attractivité6Dépasser nos acquiset attirer aujourd’huiles secteurs de demainLes investisseurs interrogés identifient le numérique, Les investisseurs distinguent un autre secteur moteurl’énergie, et les services à valeur ajoutée comme futurs de la croissance future, en lien étroit avec le défimoteurs de la croissance française. Si, au premier abord, énergétique : l’industrie des transports en généralle numérique et les services tirent en effet l’attractivité et l’automobile en particulier. L’automobile restefrançaise, notre retard par rapport à nos rivaux européens en tête des implantations internationales en Francedoit nous pousser à nous remettre en question. Quel dans le domaine de la mobilité, quand bien mêmemodèle d’attractivité proposer demain ? la France n’est qu’au 5e rang européen, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne, mais aussi l’EspagneLa France doit, de manière évidente, produire un effort et la Pologne. La France se positionne cependantd’ambition, de constance et de lisibilité des priorités. Cette uniquement sur les maillons industriels de la chaîneligne de conduite, déjà empruntée par nos concurrents, de valeur, alors que ses concurrents britanniqueest à déployer de manière urgente afin de rattraper et allemand prennent de l’avance sur les centres tertiairesnotre retard à la fois en matière de fonctions stratégiques, et en matière de R&D. Faut-il y voir un facteur de risquemais aussi de croissance numérique et tertiaire. ou plutôt le signe d’une réindustrialisation du pays ?Sur le volet industriel, l’énergie reste bien identifiée par les Muriel Pénicaudinvestisseurs comme un atout maître de notre économie.Même dans une conjoncture marquée par la baisse Ambassadrice déléguée aux investissementsdes cours du pétrole, la transition énergétique reste un internationaux, Directrice généraleimpératif de premier plan. La France semble y bénéficier de Business Franced’un rayonnement international, notamment grâce à seschampions nationaux – mais les projets d’investissement L’attractivité de la Franceinternationaux restent en retrait. Avec 6 projets, repose sur un socle solidecontre 14 en Allemagne et 36 au Royaume-Uni, la Francene s’impose pas comme la destination privilégiée des 01:43investissements énergétiques. En revanche, la tendanceest à la croissance des investissements dans le secteur,puisque la France n’attirait en 2014 que 3 implantations. TeslaEntreprise américaine célèbre pour sesvéhicules électriques haut de gamme,a choisi d’implanter son siège socialFrance à Chambourcy, en Ile-de-France.38 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessLes secteurs moteurs de l’attractivité 25 %française dans les années à venir d’après 24 %les décideurs internationaux (2016)L’économie numériqueL’énergie 21 %L’industrie des transports et de l’automobile 19 %La logistique et les circuits de distribution 12 %Les biens de grande consommation 10 %Le tourisme 10 %L’industrie pharmaceutique et les biotechnologies 10 %Le secteur aéronautique et spatial 7%La banque, assurance, gestion d’actifs et de patrimoine 7%L’industrie agroalimentaire 7%La production industrielle/Production générale/Industrie lourde / Fabrication de machines 5%L’agriculture 5%Source Baromètre EY de l'attractivité de la France 2016 Retrouver toutes les données Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 39
AnnexesAnnexesPrincipaux secteurs d'accueil de projetsd'implantations internationales en Europe (2015) p.11 Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Retourner à l'étudePalmarès des villes mondiales susceptibles de produire le nouveau Googleselon les décideurs internationaux (2016) p.13 Source Baromètre EY de l’attractivité du site France 2016 (205 répondants, question ouverte, 3 réponses possibles) Retourner à l'étude 40 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessLes handicaps du site France selonles investisseurs internationaux (2016) p.16Source Baromètre EY de l'activité du site France 2016 (205 répondants) Retourner à l'étudeL'attractivité du site France selon les décideursinternationaux (2016) p.17Du point de vue des intérêts de votre entreprise,diriez-vous que la France est une localisation… ?Source Baromètre EY de l’attractivité du site France 2016 (205 répondants) Retourner à l'étude Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 41
AnnexesL'attractivité du site France selon les décideursinternationaux (2016) p.17Votre entreprise envisage- t-elle d’implanterou d’étendre des activités en France ? Source Baromètre EY de l’attractivité du site France 2016 (205 répondants) Retourner à l'étudePrincipaux secteurs d'accueil de projets d'implantationsinternationales en France (2015) p.21 Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Retourner à l'étude 42 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessTop 5 européen pour l'accueil de projets Classement des régions françaisesindustriels (2015) p.22 en matière d’accueil de projets d’implantations internationales (2014 - 2015) p.30Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Retourner à l'étude Source Global Investment Monitor, EY, 2016 Retourner à l'étudeLes secteurs moteurs de l’attractivité française dans les annéesà venir d’après les décideurs internationaux (2016) p.39Selon vous, quels sont les secteurs d’activité qui soutiendront la croissancede la France dans les années à venir ?Source Baromètre EY de l'attractivité de la France 2016 (108 répondants, 2 réponses possibles) Retourner à l'étude Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 43
MéthodologieMéthodologieLe recensement des implantations L’enquête auprès des dirigeantsinternationales et des créations d’emplois La perception et les attentes des décideurs internationauxDepuis 1997, EY, en partenariat avec le cabinet Oxford ont été recueillis à travers une enquête conduite parIntelligence, recense le nombre d’implantations de projets l’institut CSA, qui interroge par téléphone les décideursd’investisseurs étrangers sur chaque territoire, prenant internationaux selon le système CATI – Computeren compte uniquement les annonces publiques et fermes Assisted Telephonic Interviews. Du 15 au 29 février 2016,d’investissements porteuses de créations d’emplois ce sont 205 dirigeants d’entreprises qui ont été interrogés,nouveaux. dans 26 pays et en 3 langues.D’autres méthodes peuvent être utilisées pour le recen- La structure de l’échantillon est représentativesement de ce type de projets, comme celle de Business des investissements internationaux. Les entreprisesFrance. Business France recense, en plus des emplois interrogées sont de diverses origines géographiques,créés, les emplois « maintenus » par les investisseurs mais en grande partie issues d’Europe occidentale,étrangers en France. De plus, elle présente les créations et offrent un reflet pertinent du tissu économique françaiset les sauvegardes d’emplois projetés sur 3 ans, alors et de ses grands secteurs d’activité. Les entreprisesque le Global Investment Monitor (GIM) se concentre sont de tailles variées en termes de chiffres d’affaires,sur les données au démarrage des projets et ce, dans et les interlocuteurs occupent différentes fonctions.tous les pays européens. Enfin, l’écart s’explique par lanature des projets retenus par BusinessFrance qui ne lesont pas forcément par le GIM (hôtellerie, distribution,restauration...).Globalement, les tests de qualité et les croisementsréalisés auprès des entreprises pour la constitution dela base de données GIM permettent de garantir un niveaud’exhaustivité et de comparabilité unique en Europe.44 Baromètre de l'Attractivité de la France 2016
www.ey.com/attractivenessRemerciementsCette quinzième édition du baromètre de l’attractivité de la France a étéréalisée sous la direction de Marc Lhermitte, avec la participation deJean-Pierre Letartre, Jean-Pierre Lieb, Franck Sebag, EmmanuelleRaveau, Vincent Raufast, Flora Le Bolloc’h, France de Roquemaurel,Laure Bourdon, Sophie Meynier, Elise Carrard, Bonnie Olivier,Grégoire Petit et Marine Moulin.Nous tenons à remercier particulièrement Christophe Catoir,Président du Groupe Adecco en France, Stéphane Lissner, Directeurde l’Opéra National de Paris, Muriel Pénicaud, Ambassadricedéléguée aux investissements internationaux, Directrice généralede Business France, David Cousquer, créateur et gérant de Trendeo,qui ont pris le temps de partager leur point de vue sur l’attractivitédu site France au sein de l'Europe.Pour plus d’informations sur les baromètres EY de l’attractivité : • ey.com/attractiveness Baromètre de l'Attractivité de la France 2016 45
EY | Audit | Conseil | Fiscalité & Droit | Transactions ContactsEY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la fiscalité Marc Lhermitteet du droit, des transactions. Partout dans le monde, notre expertise Associé, Ernst & Young Advisoryet la qualité de nos services contribuent à créer les conditions de Global Lead — Attractiveness and Competitivenessla confiance dans l’économie et les marchés financiers. Nous faisons Tél. : + 33 1 46 93 72 76grandir les talents afin qu’ensemble, ils accompagnent les organisations Email [email protected] une croissance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle actifdans la construction d’un monde plus juste et plus équilibré pour nos Sophie Meynieréquipes, nos clients et la société dans son ensemble. Responsable du département communication externe Tél. : +33 1 46 93 63 53EY désigne l’organisation mondiale et peut faire référence à l’un ou Email [email protected] des membres d’Ernst & Young Global Limited, dont chacunest une entité juridique distincte. Ernst & Young Global Limited, Elise Carrardsociété britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit Responsable du service relations médiaspas de prestations aux clients. Retrouvez plus d’informations sur notre Tél. : +33 1 46 93 49 73organisation sur www.ey.com. Email [email protected]© 2016 Ernst & Young Advisory Grégoire PetitTous droits réservés. Responsable marketing Programme Attractivité Tél. : +33 1 46 93 77 48SCORE France N° 2016-025 Email [email protected]édit photo : Getty ImagesDocument imprimé conformément à l’engagement d’EY de réduire son empreintesur l’environnement.Cette publication a valeur d’information générale et ne saurait se substituer à un conseilprofessionnel en matière comptable, fiscale ou autre. Pour toute question spécifique,vous devez vous adresser à vos conseillers.ey.com/fr
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