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WAGO_2021_definitivo_webLD

Published by ivan, 2021-06-17 13:49:11

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Sèn'zè necklace central disc Baule, Ivory Coast 14K D. 7,5 cm 51

Hair ornament Downward-pointing crescent moon South-eastern Region Ivory Coast 12/14K H. 7 cm 52

Hair ornament Face stylization Lagoon Region, Ivory Coast 9K H. 7,5 cm 53

Pendant Mask Baule, Ivory Coast 14K H. 5,4 cm 54

Nan kloundjo head ornament Ram face stylitzation Lagoon Region, Ivory Coast, 14/16K H. 9 cm 55

Mask Baule, Ivory Coast Wood H. 31 cm 19th century Jacques Kerchache, Paris. Cat. Afrique-Océanie-Amérique. Galerie Kerchache, Paris, 1969. Arts d'Afrique Noir nº3. France, 1972. 56

Chief ornament Baule, Ivory Coast Ivory Coast 18/22K H. 7,5 cm Early 20th century Private Collection, France. 57

Pendant Double mask Baule, Ivory Coast 14K H. 7,3 cm Asante chief, Ghana. David Serra, 2015. 58



Pendant Mask Baule, Ivory Coast 9K H. 7,5 cm 60

Pendant Chief mask Baule, Ivory Coast 14K H. 9,3 cm Early 20th century 61

Ornament Downward-pointing crescent moon Attie or Ebrie Lagoon Region, 14K W. 8,5 cm 19th century - early 20th century Private Collection, France. 62

Louégbli head ornament Face Baule, Ivory Coast 14K W. 7 cm Early 20th century 63

Head or belt ornament Mask Baule or neighboring ethnic groups Ivory Coast 16/18K H. 5,8 cm Early 20th century 64

Aïbati head ornament Face with two stylized ram's horns Lagoon Region, Ivory Coast 14K H. 7,4 cm Late 19th century - early 20th century Barthelemy Collection, France. 65



Women head ornament Ram head stylization Ebrie Lagoon Region, Ivory Coast 12K H. 6,1 cm Ebrie women, Ivory Coast. E. Elisofon, 1960. 67

Pendant Face stylization Baule, Ivory Coast 9K H. 5,5 cm 68

Ornament Face stylization Lagoon Region, Ivory Coast 9K H. 6,4 cm 69

Sculpture \"Maître des beaux seins\" Attie Lagoon Region, Ivory Coast H. 47 cm 19th century Private Collection. 70

Head ornament Face stylization Attie Lagoon Region, Ivory Coast 14K H. 13,5 cm 19th century - early 20th century Private Collection, Spain. 71



Pectoral disc/Sèn'zè necklace central disc Baule, Ivory Coast 14K D. 6,5 cm 73

Sèn'zè necklace central disc Baule, Ivory Coast 14K D. 7,3 cm Gyshels Collection 74

Sculpture Necklace of glass beads and spiral disc Baule, Ivory Coast Wood H. 40 cm 75

Anyedo sculpture Divination object Kulango/Abron Ivory Coast 20/22K H. 3,8 cm 19th century or early 20th century Dr. Pierluigi Peroni Collection, Italy. 76

Female sculpture Divination object or goldweight Kulango Ivory Coast Copper alloy H. 9,5 cm 19th or before Merton Simpson, United States. Allan Wardwell, United States. Entwistle Gallery, Paris/London. Dr. Pierluigi Peroni Collection, Italy. 77

Anyedo sculpture Divination object Kulango, Ivory Coast 20/22K H. 2,5 cm 19th century or early 20th century Private Collection, Spain. 78



Goldweight Male sculpture Baule Ivory Coast 14K H. 5,5 cm Early 20th century or before Dr. Pierluigi Peroni Collection, Italy. 80

Goldweight Female sculpture Abron, Akan group Ghana/Ivory Coast Copper Alloy H. 5,5 cm 19th century Private Collection, Spain. 81



Prestige object Glasses Akan Group Lagoon Region, Ivory Coast 20/22K W. 13,5 cm Festival, Lagoon Region, Ivory Coast.. 83

Necklace Baule, Ivory Coast 12/16K L. 140 cm 84

Necklace Baule, Ivory Coast 12/14K L. 110 cm 85

French Dans cette nouvelle exposition, nous présentons une sélection d'ornements sculpturaux en or provenant d’Afri- que occidentale. Ces pièces ont été sélectionnées pour leur qualité artistique, dans le but de montrer la créativité et l’originalité des artistes-orfèvres, qui représentent l’art de toute une région, évoquant l’imaginaire lié à leur entourage cultu- rel, social, religieux et géographique. A cette fin, nous avons choisi des œuvres provenant principalement de la collection de G. F. Scanzi (1936-2017) et de celle de M. Ester (1936-2013), P. Peroni, C. Ghysels, F. Barthelemy et d’autres collectionneurs qui ont préféré garder l’anonymat. Ce projet d’exposition n’aurait pu voir le jour sans la collaboration indispensable d’autres amoureux de la culture africaine. Nous profitons de l’occasion pour remercier la famille d’Arturo Sarro et Kim Manresa pour le prêt de photographies ainsi que les autres photographes qui ont participé au projet. Nous souhaitons également remercier tout particulièrement Wilfried Glar pour son aide dans la diffusion des connaissances sur le travail de l’or et des métaux en Afrique occidentale, à travers la publication de ses textes. Nous remercions également Klaus-Jochen Krüger pour sa collaboration dans l’écriture des textes. Toute l’équipe de la galerie David Serra- Fine Tribal Art espère que vous prendrez autant de plaisir à découvrir cette exposition que nous en avons eu à la préparer.

Les routes commerciales et les Le tracé des routes commerciales s’est modifié au fil commerçants du temps. À partir de la fin du 17e et du 18e siècle, les routes nord-sud partaient de Djenné et passaient par Wildfred Glar Bobo-Dioulasso ou Ouaga-dougou en direction de Bouna, Kong et Bondoukou, pour aller vers Begho en Routes commerciales direction des champs aurifères du sud des Akan, puis jusqu'à Koumassi. Les groupes de marchands et d'artisans de langue mandée ont joué un rôle important dans la diffusion À propos des routes commerciales, I. Wilks2 écrit : des activités artisanales spécialisées et dans la coloni- « Il semble que la demande croissante d'or au Soudan sation de la région voltaïque. à partir de la fin du 14e siècle ait provo-qué un dévelop- pement des activités économiques. Les négociants de Il est difficile de localiser ces groupes avec précision. langue mandée (Malinké-Bambara-Dioula et Soninké) En effet, les premiers voyageurs, les eth-nologues et de la région du Haut-Niger ont notamment consenti les responsables coloniaux d'antan ont presque tous des efforts énergiques pour renforcer la structure des été confrontés avec une multi-tude de termes souvent échanges commerciaux avec les pays producteurs d'or différents, qui étaient soit des ethnonymes, c'est-à-dire du sud, en particulier sur l'axe Djenné-Côte de Basse des noms dési-gnant des groupes ethniques spécifi- Guinée. L'afflux de commerçants de langue mandée ques ou utilisés par d’autres pour désigner ces grou- dans la région de Djenné faisait probablement partie pes, soit des appellations professionnelles ou linguisti- d'un mouvement plus vaste qui en a amené d'autres ques. S’y ajoutent les différents noms étrangers utilisés sur les terres haoussa du nord du Nigéria, où ils au- pour les mêmes groupes qui contribuent eux aussi à la raient été, selon la chronique de Kano, à l'origine de confusion. l'introduction de l'Islam dans la seconde moitié du 14e siècle. Les champs aurifères du sud-ouest de l'actuel Burkina Faso et de la Côte de l'Or (Ghana actuel) ont suscité Une route reliant Djenné au sud a ainsi été redessi- l'intérêt des commerçants. Ainsi, selon Förster1, il est née et élargie pour devenir un axe principal. Les com- probable que les commer-çants mandés aient établi merçants mandés (Dioula, Wangara) se sont déplacés une connexion avec les Akan au 14e siècle. Des routes vers le sud et se sont installés sous les Bobo, où ils ont commerciales ont été explorées et des relais créés et fondé Bobo-Dioulasso situé à environ deux semaines aménagés le long de la route pour protéger les voya- de voyage au sud de Djenné. Dans le pays sénoufo, geurs. Les populations se sont ensuite installées dans ils ont fondé Kong, situé à encore deux semaines de et autour des stations relais, contribuant ainsi à l'essor voyage plus au sud de Bobo-Dioulasso. Dans la zone de certains sites spécifiques. de peuplement des Nafana et d’autres peuples, ils ont 87

fondé Begho, également situé à deux semaines de vo- entre Djenné et les pays de l’or au cours de la première yage au sud-est de Kong. Il existe dif-férentes ortho- décennie du 16e siècle sont extrêmement intéres- graphes pour Begho : Bitugu, Bigu, Bitu, Bigou, Bi'u, sants. Le commerce était alors contrôlé par les Wan- Bew, Beawu, Beko, Begho, Bégo. Une route alternative gara, c'est-à-dire les Dioula de langue mandée. Pache- et vraisemblablement plus ancienne entre Begho et co Pereira parle des « Tom » du sud, producteurs d'or, Bobo-Dioulasso passait par Bouna. Ainsi, des villes te- avec lesquels les Wangara travaillaient. Les Akan sont lles que Bobo-Dioulasso, Kong et Bouna se sont déve- encore aujourd’hui connus sous ce nom dans l'ouest, lop-pées comme stations de base et de relais pour les par exemple comme « To » en mandé ou comme « To- caravanes qui faisaient la navette entre Djen-né et Be- nawa » en haoussa. gho. Les marchands et les propriétaires de chevaux de bât, d'ânes et probablement aussi de bœufs, pouvaient Au sud de Begho, les commerçants empruntaient des s’y reposer et prendre d'autres animaux. Les voyages sentiers plus étroits pour traverser les fo-rêts denses n'étaient pas sans danger. Les peuples des régions que les caravanes ne pouvaient traverser. Un axe en que traversaient les caravanes n'étaient pas soumis à direction de l'ouest ralliait Beg-ho et Dormaa (Wam) et un « État de droit », car les frontières de l’empire du passait par Ahafo pour aller à Twifo, puis vers Elmina Mali se terminaient non loin du Niger. Ils jouissaient en sur la côte. C'est probablement cet axe que l'ambas- outre d'une réputation peu flatteuse de cannibales de- sadeur du roi Jao II (1481-95), envoyé par les Portugais, puis Ibn Battuta. a emprunté pour rejoindre le Mali depuis Elmina. Une deuxième route passait par Wenchi, Tafo (plus tard Begho a probablement été colonisé par les « pro- Koumassi), Adansi, Assin et Cape Coast près de la côte. to-Dioula » vers 1400. W. Welmers3 soupçonne que Une troisième route, plus à l’est et peut-être emprun- des preuves linguistiques et autres suggèrent que tée plus tard, traversait la plaine d’Afram et passait par cette période s'applique également à la colonisation les gorges de la Volta dans la région d’Accra. de Kong par les Dioula. Aujourd'hui, Begho n'est plus qu'un tas de ruines, mais des communautés de langue C’est en empruntant ces itinéraires que les com- Dioula existent toujours encore dans de nombreux si- merçants des pays de la forêt tropicale ont ap-porté tes de la région. D'autres langues comme le hwela, le de l’or (et d’autres produits comme la kola, etc.) à Be- ligbi et le noumou y sont encore parlées. Les « pro- gho, et ces marchands itinérants mandés repartaient to-Dioula » découlent probablement d’une migration ensuite dans la forêt en portant leur marchandise sur plus ancienne des Dioula. Ils faisaient certai-nement leur tête. Ils vivaient déjà dans la région d'Elmina lors- partie du complexe commercial de Begho-Djenné. que les Portugais y sont arrivés en 1471. Leur influence sur la zone côtière était à la fois économique et cul- Même si incomplets, les rapports présentés par Valen- turelle, puisqu’on sait qu’au moins deux chefs du 15e tim Fernandes et Pacheco Pereira4 sur le commerce siècle détenaient le titre mandé « Mansa », signifiant 88

« dirigeant ». Une partie du vocabulaire mandé en twi découle sans aucun doute de cette phase précoce de contact. » Des lieux tels que Bondoukou, Begho, Bouna et Kong ont acquis une grande importance grâce au commerce, qui a sans aucun doute exercé un attrait très important en direction de ces sites. Outre les groupes de com- merçants, ces sites ont également attiré des artisans exerçant des acti-vités jusque-là inconnues ou à peine connues dans ces régions, à savoir des tisserands, des for-gerons et des artisans pratiquant la fonte du métal jaune. Les marchands de langue mandée ont pour ain- si dire ouvert la voie pour les groupes d'artisans man- dés qui ont par la suite emprunté les routes reliant le delta intérieur du Niger et le Sud, d'où l'importance de les mentionner un peu plus en détail. 1) Aperçu schématique des routes commerciales reliant Djenné aux champs aurifères de la Côte de l'Or. 89

Les commerçants lisé pour décrire les négociants en or des anciens em- pires du Mali et du G(h)ana et était assimilé au terme Les Wangara « Juula (Dyula) ». Dans le pays haoussa, les Wangara étaient des descendants de marchands autrefois as- La plus ancienne trace écrite de groupes de mar- sociés à l'empire Songhaï de la fin du 15e et du 16e chands au sein de l’empire du G(h)ana remonte pro- siècle. » bablement au 11e siècle et est le fait d’Al-Bakri5 (1014 - 1094 ap. J.C.), un géographe mu-sulman de Cordoue Résumé : (Espagne). Son « Kitab al-Masalik wa-al-Mamalik » (« Le terme « Wangara » utilisé dans les textes anglais Livre des royaumes et des chemins ») est basé sur des peut être assimilé au terme rapports d'auteurs plus anciens. Il mentionne un grou- « Dioula » couramment utilisé dans la zone voltaïque. pe de marchands appelés « Wangara » qui négociaient avec de l’or et des noix de cola. Les Dioula I. Wilks6 fait également référence à la dénomination Les anciens voyageurs et ethnologues avaient généra- « Wangara » et écrit : lement des difficultés à distinguer entre les différents « Si l'on se demande quelle est la différence entre les termes utilisés pour désigner les groupes ethniques et Malinké et les Wankara, il faut tenir compte du fait que les groupes d’artisans et leurs langues. les Wankara et Malinké ont une origine commune. Le terme Malinké est utilisé pour désigner les guerriers La même difficulté vaut également pour le terme Diou- parmi eux, tandis que « Wankara » (Wangara) désigne la (Dyula, Diula, Djula, Jula), dont les différentes signifi- ceux qui se livrent au commerce et qui naviguent d’un cations ont changé au fil du temps et qui peuvent va- horizon à l’autre. » rier d'un locuteur, d'un lieu et d'un contexte à l'autre (ceci vaut également pour les groupes d'artisans tels Les marchands de langue mandée du cœur du pays que les Lok-ho). Le terme sert non seulement pour mandé étaient également appelés « Wangara » dans désigner la langue et l'activité professionnelle, mais d'autres sources à partir du 16e et du 17e siècle. Ce ter- aussi comme ethnonyme, c'est-à-dire d'appellation/ me est resté courant dans la région anglophone (Côte nom utilisé(e) par un groupe d'appartenance eth-nique de l'Or) et est encore fréquemment utilisé dans le Gha- donné pour se nommer lui-même et pour être nommé na actuel. par les autres. P. Lovejoy7 a également examiné le rôle des Wangara B. Perinbam8 note ceci au sujet de cette double désig- et leur influence sur le développement économique nation : de l'ouest et du centre du Soudan. Il donne le résumé « Un examen des origines des Dioula a montré que les suivant à la fin de son article : Dioula sont principalement des négo-ciants non locali- « Le terme « Wangara » était le plus couramment uti- 90

sés, parlant le mandé, dont beaucoup sont d'origine so- llation ethnique (ethnonyme) et comme désignation ninkée de la région de Dia, dans la partie supérieure du pour la catégorie « commerçants » ; Niger. Ce groupe de marchands spécialisés diffère du - il s'agit de groupes multilingues originaires du haut groupe ethnique des Dioula qui a émigré vers la Côte du Niger ; d'Ivoire, le Burkina Faso, le sud du Mali, le nord du Gha- - ils ont établi des comptoirs et des relais pour le com- na et la Guinée à un moment ou à un autre après le 14e merce nord-sud dans des sites stratégiques à partir du siècle et qui parle principale-ment un dialecte dioula. 15e siècle, et les dirigeants de certains sites (Kong) ve- Il existe toutefois aussi certains chevauchements. Le naient de leurs rangs. Ils ont ainsi ouvert la voie pour commerce est la profession la plus courante au sein du les groupes d’artisans venus du Mali qui se sont insta- groupe ethnique des Dioula, et l’Islam est leur religion. llés dans l’espace voltaïque. Il est donc parfois difficile de distinguer le groupe eth- nique des Dioula des commerçants profes-sionnels. Références: Après le 14e siècle, (…) au début de la migration man- dée, les proto-Dioula ont com-mencé à se différencier 1 Till Förster, Glänzend wie Gold, 1987, p. 120 en tant que groupe de commerçants itinérants profes- 2 Ivor Wilks, A Medieval Trade-Route From The Niger To The Gulf Of sionnels ou semi-professionnels. Les Dioula modernes Guinea, In: Journal of African History, 111, 2 (1962), n'apparaissent que pendant la période coloniale. » p. 337-341. 3 William E. Welmers, African Language Structures, 1973, communi- K. Bauer21 a mené une étude approfondie sur les Diou- cations personnelles. la et a fourni de nombreuses informations intéressan- 4 Pacheco D. Pereira, Esmeraldo de Situ Orbis, ed. R. Mauny, 1956. tes. À la page 31, elle explique ceci : 5 Al-Bakri, Kitab al-Masalik wa-al-Mamalik, 1068. « À la fin du 19e siècle, le terme « Dioula » était utilisé 6 Ivor Wilks, Wangara, Akan And Portuguese In The Fifteenth And comme ethnonyme dans le vocabulaire colonial pour Sixteenth Centuries, In : Journal of African History, 23, 3 (1982), p. désigner les commerçants musulmans ». Il n'est tou- 333-349. tefois pas clair si le terme « Dioula » était déjà utilisé 7 Paul E. Lovejoy, The Role Of The Wangara In The Economic Trans- comme ethnonyme à l'époque précoloniale. formation Of The Central Sudan In The Fifteenth And Sixteenth Cen- turies, In : Journal of African History, XK, 2 (1978), p. 173-193. L. Binger10 maintient de son côté que « Dioula » était à 8 Barbara Perinbam, Notes on dyula origins and nomenclature, In: l'origine une appellation ethnique sur laquelle la sig- Bulletin de l'Institut fondamental d'Afrique noire. Série B, Sciences nification de « commerçant » a été surimposée par la humaines, 1974, p. 676-690. suite. 9 Kerstin Bauer, Kleidung und Kleidungspraktiken im Norden der Côte d’Ivoire, 2007. En résumé, on peut dire à propos des Dioula que : 10 Louis-Gustave Binger, Du Niger au golfe de Guinée par le pays de - le terme Dioula était/est utilisé à la fois comme appe- Kong et le Mossi, 1892, p. 277. 91

Les routes de l'or sans doute, la production textile, de nouvelles techni- ques de travail du cuir et la fonte du bronze. Wilfried Glar et Klaus-Jochen Krüger Certains de ces commerçants à longue distance (long distance traders), ainsi que les groupes d’artisans qui Les Dioula (long distance traders) les accompagnaient, vinrent s’installer dans des lieux stratégiques le long du réseau de routes commercia- Al-Bakri (1014 - 1094 apr. J.-C.), géographe musulman les. Ils épousèrent les femmes de leurs hôtes et adop- de Cordoue (Espagne), mentionne au XIe siècle, pour tèrent leurs langues. Ainsi, aux commerçant succé- la première fois, l’existence et l’origine des Dioula dans dèrent les artisans, qui au fil du temps furent assimilés son ouvrage Kitab al-Masalik wa-al-Mamalik (Livre des dans leur quasi totalité.1 routes et des royaumes). Il y fait référence notamment à l’existence d’une tribu musulmane appelée Wanga- 1 Wilfried, Glar; Krüger, Klaus-Jochen Krü- ra, qu’il décrit comme « ceux qui commerçaient avec ger; Serra i Ester, David. Les Lorhon, premiers l’or et les noix de kola ». Déjà à l’époque, les Dioula fondeurs de la route de l’or. David Serra- Art (sous-groupe mandé) dominaient le commerce supra- Tribal, Barcelona 2015. régional qui s’étendait du désert du Sahara jusqu’aux confins de la forêt akan. Dès la fin du Moyen-Age (vers 1400), la demande en or augmenta de façon continue en Europe et en Asie centrale notamment. La création de nouvelles mines d’or en Afrique occidentale fut ac- compagnée de l’établissement d’un réseau commer- cial qui s’étendait de la vallée de la Volta Noire à la forêt des Akan. Les routes du commerce à distance en Afrique occi- dentale s’étendaient du Sahara jusqu’à la côte mé- diterranéenne d’Afrique du Nord. Du VIIIe siècle à la découverte de l’Amérique, l’Afrique fut le principal fournisseur d’or pour l’Europe. Les relations commerciales établies avec les mar- chands musulmans du Nord, permirent non seulement de voir affluer dans la région des biens de première né- cessité comme, par exemple, le sel, mais également de lui faire bénéficier d’avancées culturelles comme, 92

Orfèvrerie d’or chez les populations akan et des festivals comme signe de beauté, de puissance et de richesse. David Serra Ces ornements originaux étaient utilisés comme orne- Suite à l’ouverture des routes commerciales, dont la ment corporel, de sabre, accrochés dans les cheveux denrée la plus importante était l’or, une industrie arti- en guise de coiffure et décoraient même parfois le ve- sanale se développa autour de l’extraction de ce ma- lours des couronnes et des coiffes. tériau tant prisé. Ces nouvelles activités entrainèrent Certains ornements se composent de la fusion stylisée un enrichissement des populations traversées par ces de plusieurs animaux, végétaux, figures, visages tirant routes commerciales et de celles installées dans les vers l’abstraction, alors que d’autres sont d’un style régions où l’or était extrait, permettant ainsi la création plus réaliste. Ces derniers étaient utilisés, et le sont en- et le développement de divers royaumes locaux. Ce core actuellement, par les différents clans de la com- contexte favorisa l’émergence d’une culture propre, munauté au cours des diverses célébrations annuelles reconnue pour sa grande maîtrise de l’orfèvrerie d’or. du peuple akan. Les populations du désert du Sahara et du Sahel, tels L’une de ces célébrations, appelée « Fête des géné- les Maures ou les Peuls entre autres, développèrent rations » ou « Grand Festival de l’or » se tient chez les des styles propres et récurrents. Cependant, cet art populations adioukrou — région de Grands-Ponts —, acquit une importance toute particulière chez les peu- au sud-est de la Côte d’Ivoire. A l’occasion des hom- ples d’origine akan, installés dans les régions proches mages rendus aux ancêtres par tous les clans de la du Golfe de Guinée. communauté, les dignitaires et leur famille se paraient et décoraient leur maison pour montrer leurs bijoux et Selon certains orfèvres, l’art de l’orfèvrerie fut intro- ornements en or. duit en Côte d’Ivoire par des migrants akan originaires du Ghana. La question reste ouverte, mais on ne peut L’or joue un rôle symbolique important chez les peu- nier que certaines œuvres en or du Ghana et de Côte ples akan de Côte d’Ivoire et du Ghana, où il est con- d’Ivoire sont très similaires. De toutes les façons, de sidéré comme un matériau sacré et vénéré. La nature nombreux peuples de Côte d’Ivoire ont développé leu- propre de ce matériau, que l’on trouve dans la terre à rs propres styles, originaux et très créatifs, que nous l’état naturel, favorise la croyance akan selon laquelle pouvons observer sous diverses formes artistiques. l’or possède sa propre vie éternelle. Les bijoux et sculptures en or, réalisés majoritairement à base d’alliages de 9 et 16 carats, que nous présen- tons dans cette exposition, appartenaient aux rois, aux dignitaires ou aux familles nobles et faisaient partie de leur patrimoine. Ils étaient portés lors des cérémonies 93

Spanish En esta exposición presentamos una selección de ornamentos escultóricos de oro procedentes de África Occi- dental. Estas piezas han sido elegidas desde una perspectiva artística con la intención de mostrar la creatividad y ori- ginalidad de los artistas-orfebres, que representan el arte de una región, evocando el imaginario de su entorno cultural, social, religioso y geográfico. Para ello hemos seleccionado obras principalmente de la colección de G. F. Scanzi (1936-2017), quien empezó a coleccionar en los años 60, y obras de las colecciones de M. Ester (1936-2013), P. Peroni, Ghysels, F. Barthelemy y otros coleccionistas que han preferido permanecer en el anonimato. Para que fuera posible esta exposición hemos contado también con la indispensable colaboración de otros amantes de la cultura africana. Aprovechamos estas líneas para agradecer a la familia de Arturo Sarro y a Kim Manresa por las fotos prestadas, así como a los otros fotógrafos que han participado en este proyecto. Especialmente agradecemos la colaboración de Wilfried Glar por su contribución a dar luz al conocimiento entorno al oro y los metales en general en África Occidental, gracias a la aportación de sus textos. Agradecer también a Klaus-Jochen Krüger por su colaboración en los textos. El equipo de la galería David Serra- Fine Tribal Art espera que disfruten de este catálogo tanto como hemos disfrutado nosotros preparándolo. 94

Las rutas comerciales y XVIII, las rutas norte-sur empezaban en Djenné, pasa- los comerciantes ban por Bobo-Dioulasso o Ouagadougou en dirección a Bouna, Kong y Bondoukou, dirigiéndose hacia Begho Wildfred Glar en dirección a los campos auríferos del sur de los Akan, y después hasta Koumassi. Rutas comerciales Al respecto de las rutas comerciales, I. Wilks2 escribe: Los grupos de comerciantes y de artesanos de lengua “Parece que la necesidad creciente de oro en Sudán mandé han jugado un papel importante en la difusión desde el final del siglo XIV haya provocado un desarro- de las actividades artesanales especializadas y en la llo de las actividades económicas. Los negociantes de colonización de la región voltaica. lengua mandé (Malinké-Bambara-Dioula y Soninké) de la región del Alto-Níger han consentido en hacer es- Es difícil localizar con precisión a estos grupos. De he- fuerzos enérgicos para reforzar la estructura de los in- cho, los primeros viajeros, etnólogos y responsables tercambios comerciales con los países productores de coloniales del pasado casi siempre han estado con- oro en el Sur, y más específicamente sobre la vía Djen- frontados con una multitud de términos a menudo di- né – Costa de Baja Guinea. La afluencia de comercian- ferentes, que eran etnónimos — es decir nombres de- tes de lengua mandé en la región de Djenné formaba signando grupos étnicos específicos o utilizados por parte seguramente de un movimiento más amplio que otros para designar estos grupos—, o bien de deno- tuvo por consecuencia traer a otros en las tierras hausa minaciones profesionales o lingüísticas. Se añaden los del norte de Nigeria, donde han sido, según la crónica distintos nombres extranjeros utilizados por los mis- de Kano, el origen de la introducción del Islam en la mos grupos y que contribuyen también a la confusión. segunda parte del siglo XIV”. Los campos auríferos del suroeste del actual Burkina Una ruta que conectaba desde Djenné hacia el Sur se Faso y de la Costa del Oro (Ghana) suscitaron el inte- dibujó y alargó para convertirse en vía principal. Los rés de los comerciantes. Así, según Förster1, es proba- comerciantes mandé (Dioula, Wangara) se desplaza- ble que los comerciantes mandé hubieran establecido ron hacia el Sur y se instala-ron por debajo de los Bobo, una conexión con los Akan en el siglo XIV. Se explora- donde fundaron Bobo-Dioulasso, situada a unas dos ron rutas comerciales y se crearon relevos equipados semanas de viaje al Sur de Djenné. En el país Senufo, e instalados a lo largo de la ruta para proteger a los fundaron Kong, situada a dos semanas más al Sur de viajeros. Los pueblos se establecieron dentro y alrede- Bobo-Dioulasso. En la zona de poblamiento de los Na- dor de estos puestos, contribuyendo en el desarrollo fana y otros pueblos, fundaron Begho, también situa- de ciertos sitios específicos. da a dos semanas de viaje al sureste de Kong. Existen diferentes ortografías para Begho: Bitugu, Bigu, Bitu, Los trazados de las rutas comerciales se modificaron a lo largo del tiempo. Desde finales del siglo XVII y del 95

Bigou, Bi'u, Bew, Beawu, Beko, Begho, Bégo. Una ruta por los Wangara, es decir los Dioula de lengua mandé. alternativa y posiblemente mas antigua entre Begho y Pacheco Pereira habla de los “Tom” del Sur, produc- Bobo-Dioulasso pasaba por Bouna. Así, ciudades co- tores de oro, con los cuales trabajaban los Wangara. mo Bobo-Dioulasso, Kong y Bouna se desarrollaron Los Akan actualmente todavía son conocidos bajo este como estaciones de base o de relevo para las carava- nombre en el Oeste, por ejemplo, se llaman “To” en nas que hacían el trayecto entre Djenné y Begho. Los mande o “Tonawa” en haoussa. mercaderes y propietarios de caballos de bastos, de burros y probablemente de bueyes, podían descansar Al sur de Begho, los comerciantes tomaban senderos y cambiar sus animales. Los viajes no eran peligrosos. más estrechos para atravesar los bosques densos por Los poblados de las regiones que atravesaban las ca- los cuales las caravanas no podían pasar. Una vía en ravanas no estaban sometidos a un “estado de dere- dirección al oeste unía Bego y Dormaa (Wam) y pasa- cho”, porque las fronteras con el imperio de Mali se ba por Ahafo para dirigirse hacia Twifo, y después ha- terminaban cerca del Níger. También habían disfruta- cia Elmina en la costa. Es probablemente esta vía que do de una reputación poco halagüeña como caníbales el embajador del rey Jao II (1481-95), mandado por los desde Ibn Battuta. portugueses, cogió para llegar a Mali desde Elmina. Una segunda vía pasaba por Wenchi, Tafo (más tarde Begho probablemente fue colonizada por los “pro- Koumassi), Adansi, Assin y Cape Coast en la costa at- to-Dioula” alrededor de 1400. W. Welmers3 sospecha lántica. Una tercera vía, mas al este y quizás mas re- que la evidencia lingüística y de otro tipo sugiere que ciente, atravesaba la llanura de Afram y pasaba por el este período también se aplica a la colonización de desfiladero del Volta en la región de Accra. Kong por los Dioula. Hoy en día, Begho se ha reducido a un cúmulo de ruinas, pero comunidades de lengua Debido a que cogieron estos itinerarios los comercian- dioula sobreviven todavía en numerosos sitios de la tes de los países del bosque tropical traje-ron el oro región. Otras lenguas, como la hwela, la ligbi y la nou- (y otros productos como la nuez de cola, etc.) hacia mou siguen hablándose. Los “proto-Dioula” deri-van Begho. Estos mercaderes mandé seguían después a posiblemente de une migración anterior de los Dioula. través del bosque, llevando sus mercancías sobre la Formaban seguramente parte del complejo comercial cabeza. Cuando llegaron los portugueses en 1471 ya de Begho-Djenné. vivían en la región de Elmina. Su influencia en la zona costera fue a la vez económica y cultural, ya que se Aunque sean incompletos, los informes presentados sabe que al menos dos jefes del siglo XV poseían el por Valentim Fernandes y Pacheco Pereira4 sobre el titulo mandé de “Mansa”, que significa “dirigente”. Par- comercio entre Djenne y el país del oro a lo largo de te del vocabulario mandé en twi proviene sin duda de la primera década del siglo XVI son extremadamente esta fase precoz de contacto. interesantes. El comercio estaba entonces controlado 96

Lugares como Bondoukou, Begho, Bouna y Kong ad- quirieron una gran importancia gracias al comercio, que sin duda ejerció une atracción importante. A par- te de los grupos de mercaderes, estos sitios atrajeron también artesanos ejerciendo actividades desconoci- das hasta entonces en estas regiones, come tejedo- res, herreros o artesanos practicando la fundición del metal amarillo. Los mercaderes de habla mandé, por así decirlo, alla- naron el camino para los grupos de artesanos mandé que posteriormente tomaron las carreteras que co- nectan el delta interior del Níger y el sur, de ahí la im- portancia de mencionarlos un poco más en detalle. 1) Visión esquemática de las rutas comerciales uniendo Djenné y los cam- pos auríferos de la Costa del Oro. 97

Los comerciantes para describir a los mercaderes del oro de los antiguos imperios de Mali y G(h)ana y era asimilado al termino Los Wangara “Juula (Dyula)”. En el país hausa, los Wangara eran los descendientes de los mercaderes anteriormente aso- La traza escrita más antigua sobre los grupos de mer- ciados con el imperio Songhaï del final del siglo XV y caderes del imperio de Ghana remonta pro-bablemen- XVI.” te al siglo XI y proviene de Al-Bakri5 (1014 - 1094 d. C.), un geógrafo musulmán de Córdoba (España). Su Kitab Resumen: al-Masalik wa-al-Mamalik (Libro de los Reinos y de los El término “Wangara” empleado en los textos ingle- Caminos) está basado sobre los informes de los au- ses puede ser asimilado al término “Dioula” que se en- tores más antiguos. Menciona a un grupo de comer- cuentra frecuentemente en la zona voltaica. ciantes llamados “Wangara” que negociaban con oro y nueces de cola. Los Dioula I. Wilks6 hace también referencia a la denominación Era difícil para los antiguos viajeros y etnólogos dife- “Wangara” y escribe: renciar los distintos términos utilizados para designar a “Si uno se pregunta cuál es la diferencia entre los Ma- los grupos étnicos, los grupos de artesanos y sus len- linké y los Wankara, hace falta tener en cuenta el hecho guas. que los Wankara y los Malinké comparten un origen común. El termino Ma-linké se utiliza par designar a los La misma dificultad se encuentra para el término Diou- guerreros entre ellos, mientras que “Wankara” (Wan- la (Dyula, Diula, Djula, Jula), cuyas distintas significa- gara) de-signa a los que hacen comercio y navegan de ciones han cambiado a lo largo del tiempo y pueden un horizonte al otro.” variar según el locutor, el lugar o el contexto (eso se aplica asimismo a los grupos de artesanos como los Los comerciantes de lengua mandé en el centro del Lokho). El término sirve no solamente para designar país mandé se llamaban “Wangara” también en otras una lengua o una actividad profesional, sino también fuentes de los siglos XVI y XVII. Este término ha queda- como etnónimo, es decir la apelación/el nombre uti- do en uso en la región anglófona (Costa del Oro) y se lizado por un grupo de la misma pertenencia étnica utiliza muy a menudo en la Ghana actual. para nombrarse. P. Lovejoy7 examinó también el papel jugado por los B. Perinbam8 anota lo siguiente al respecto de esta do- Wangara y su influencia sobre el desarro-llo económi- ble designación: co del Oeste y del Sur del Sudan. Nos da un resumen al “Un examen de los orígenes de los Dioula ha demos- final de su artículo: “El termino ‘Wangara’ se utilizaba frecuentemente 98

trado que los Dioula son principalmente comerciantes En resumen, se puede decir sobre los Dioula que: no localizados que hablan mande, muchos de los cua- -El término Dioula era/es utilizado a la vez como ape- les son descendientes de los Soninke de la región de lación étnica (etnónimo) y como designación para la Dia en la parte superior de Níger. Este grupo de co- categoría “comerciantes” merciantes especializados difiere del grupo étnico de -Se trata de grupos multilingües originarios del alto Ní- los Dioula que emigraron hacia Costa de Marfil, Burki- ger na Faso, sur del Mali, norte de Ghana y Guinea en un -Establecieron puestos de relevo para el comercio momento u otro después del siglo XIV y que hablan norte-sur en sitios estratégicos desde el siglo XV. Los principalmente el dialecto dioula. Existe sin embar- dirigentes de ciertos sitios (Kong), así pues, abrieron go otras superposiciones. El comercio es la profesión una vía para los grupos de artesanos originarios de mas corriente dentro del grupo étnico de los Dioula, y el Islam es su religión. Por eso, es a veces difícil de Mali que se establecieron en la re-gión voltaica. distinguir el grupo étnico Dioula de los comerciantes profesionales. Después del siglo XIV, (…) al inicio de la Referencias: migración mandé, los proto-Dioula empezaron a dife- renciarse como un grupo de comerciantes itinerantes 1 Till Förster, Glänzend wie Gold, 1987, p. 120 profesionales o semiprofesionales. Los Dioula actuales 2 Ivor Wilks, A Medieval Trade-Route From The Niger To The Gulf Of aparecen solamente durante la época colonial.” Guinea, In: Journal of African History, 111, 2 (1962), p. 337-341. K. Bauer9 ha llevado un estudio profundo sobre los 3 William E. Welmers, African Language Structures, 1973, communi- Dioula y ha proporcionado numerosas informaciones cations personnelles. interesantes. En la pagina 31, explica lo siguiente: 4 Pacheco D. Pereira, Esmeraldo de Situ Orbis, ed. R. Mauny, 1956. “A finales del siglo XIX, el término ‘Dioula’ era utilizado 5 Al-Bakri, Kitab al-Masalik wa-al-Mamalik, 1068. como etnónimo en el vocabulario colonial para desig- 6 Ivor Wilks, Wangara, Akan And Portuguese In The Fifteenth And nar a los comerciantes musulmanes.” Sixteenth Centuries, In : Journal of African History, 23, 3 (1982), p. 333-349. Todavía, no queda claro si el término “Dioula” se utiliza- 7 Paul E. Lovejoy, The Role Of The Wangara In The Economic Trans- ba como etnónimo en la época precolonial. formation Of The Central Sudan In The Fifteenth And Sixteenth Cen- turies, In : Journal of African History, XK, 2 (1978), p. 173-193. L. Binger10 asegura que “Dioula” fue al origen de una 8 Barbara Perinbam, Notes on dyula origins and nomenclature, In: apelación étnica sobre la cual el significado de “comer- Bulletin de l'Institut fondamental d'Afrique noire. Série B, Sciences ciante” se ha añadido después. humaines, 1974, p. 676-690. 9 Kerstin Bauer, Kleidung und Kleidungspraktiken im Norden der Côte d’Ivoire, 2007. 10 Louis-Gustave Binger, Du Niger au golfe de Guinée par le pays de Kong et le Mossi, 1892, p. 277. 99

Las rutas del oro como la fundición de bronce. Algunos de estos comerciantes de larga distancia (long Wilfried Glar y Klaus-Jochen Krüger distance trader), así como los grupos de artesanos que los acompañaban, fueron asentándose en lugares Los dioula (long distance traders) oportunos a lo largo de la red de rutas comerciales. Se casaron con las mujeres de sus anfitriones y adoptaron Al-Bakri (1014 - 1094 d. C.), geógrafo musulmán de sus respectivas lenguas. De esta manera, a los comer- Córdoba (España), menciona en el siglo XI por prime- ciantes les siguieron los artesanos, que con el paso del ra vez la existencia y procedencia de los dioula en su tiempo fueron asimilados en su práctica totalidad.1 documento Kitab al-Masalik wa-al-Mamalik. En éste, menciona la existencia de una tribu musulmana llama- 1 Wilfried, Glar; Krüger, Klaus-Jochen Krü- da wangara, a quienes describe como, “aquellos que ger; Serra i Ester, David. Les Lorhon, premiers comerciaban con oro y nueces de Kola“. Ya entonces fondeurs de la route de l’or. David Serra- Art los dioula (un subgrupo de los mandé) dominaban el Tribal, Barcelona 2015. comercio suprarregional desde el desierto del Sáhara hasta los confines del bosque de los akan. A partir de la Baja Edad Media (alrededor de 1400), la demanda de oro aumentó de forma continuada en Europa, Asia Central y otros países. La creación de nuevas minas de oro en África Occidental fue acompañada del estable- cimiento de una red comercial que se extendía desde el valle del Volta Negro hasta las minas de oro en el bosque de los akan. Las rutas de comercio a distancia de los países de Áfri- ca Occidental iban a través del Sáhara hasta la costa mediterránea norteafricana. Desde el siglo VIII hasta el descubrimiento de América, África fue el principal abastecedor de oro para Europa. Gracias al comercio con los mercaderes musulmanes del norte no sólo llegaron a la región bienes de pri- mera necesidad como por ejemplo la sal, sino también logros culturales como probablemente la producción textil, nuevas técnicas de elaboración del cuero, así 100


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