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Manuel en ligne

Published by elmeftahy.mohamedamine, 2015-05-14 15:06:45

Description: Manuel en ligne

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ASPoPuLsIClAe TtIOhèNmeWEBVolley Ball Scolaire

HITORIQUE DE VOLLEY-BALLEn 1895 le Pasteur William G. MORGAN – Directeur d’éducation phy-sique à « l’Y.M.C.A. d’Holyoke » (Young Men Christian Associa-tion), l’association chrétienne de jeunes gens, dans le MASSACHU-SETTS a créé un jeu effectué en gymnase avec un filet comme autennis, accessible à tous et qui pouvait servir de « récréation » à sesélèves. Son objectif prioritaire était de tenir en forme les étudiantsqui jouaient dans les équipes de baseball, de rugby et de footballaméricain pendant l’hiver qu’il a nommé la MINTONETTE. Un autrebut était de tenter de répondre aux besoins des hommes d’affaires dela région qui trouvaient le basket trop ardu, en particulier, pour lesplus âgés !Les premières règles autorisaient : Aire de jeu illimité. Le dribble sur soi-même (il fut interdit 15 ans plus tard). Nombre de passes illimitées dans le même camp. Un nombre de joueurs illimités. Un partenaire a modifié la trajectoire de la balle au service : deux essais pour celui-ci.Comme ce jeu nécessitait une balle, il essaya avec la vessie d’un ballon de basket (trop légère)puis avec le ballon de basket (trop lourd). Finalement, il fit faire un ballon par la société SPAL-DING : une enveloppe en cuir avec une vessie dont les dimensions étaient environ 65 cm de dia-mètre et un poids compris entre 250 et 330 g.Ce nouveau jeu devient rapidement populaire : il requérait un nombre limité de techniques debase, facilement maîtrisées en quelque séance d’entraînement par des joueurs de différentecondition physique. Les premières règles autorisaient un nombre de joueurs et des touches illimi-tés dans chaque terrain. L’objectif était de faire tomber le ballon dans le terrain adverse. Chaqueterrain était de 15x7,5 m de longueur et le filet était à 198 cm de hauteur. Le service pouvait êtreeffectué deux fois comme dans le tennis et le match durait neuf « Innings » (set). Quelques an-nées plus tard, les sets terminent à 21, il faut en gagner 2 pour battre les adversaires et le filetest à 2,13 m.En 1896, la « Mintonette » est rebaptisée VOLLEY-BALL par le Professeur Alfred T.Halsteadqui estime que ce nom convenait mieux aux caractéristiques du jeu, à savoir renvoyer le ballonde volée. Le Volley-ball commençait à se développer dans les écoles, dans les usines et sur lesplages. À partir de plus grandes villes du Massachusetts et des États-Unis, il arrivait au Canadaet ensuite dans toute l’Amérique.En 1898, Elwood Brown, un professeur du YMCA résidant à Manille dans les Philippines (à par-tir du 1898 devenues Colonie américaine) introduit le Volley-ball et par conséquent il arrivait aus-si en Orient.

HITORIQUE DE VOLLEY-BALLEn 1906, deux professeurs du Collège YMCA de Springfield, Max Exner et Ho- Les soldats américainsward Crockner, exportent le Volley-ball en Chine. Deux ans plus tard, il va jouent au Volley-ball dans lesapparaître aussi en Japon. Faisant de ce jeu un instrument pédagogique de sa périodes de trêve pendant lapropagation, le YMCA le transporte en Orient et puis en Russie. Il faudra at- 1ère Guerre Mondiale (1915).tendre le premier conflit mondial pour que le Volley-ball arrive en Europe, quandles armées américaines débarquent sur les côtes françaises et utilisent ce jeucomme moment récréatif dans les trêves accordées par la guerre.En 1912, la rotation obligatoire des joueurs en direction de la zone de serviceest introduite. Par conséquent on commence à distinguer les positions de pre-mière et de seconde ligne. Le terrain devient 10,66x18, 28 m et le filet de 2,28m.En 1918, le professeur Fischer du Collège YMCA modifie les règles : Le terrain devient : 18,30 x 10,57m. Le filet arrive à 2,44 m de hauteur. L’équipe est composée par 6 joueurs sur le terrain et on a la possibilité de changement pendant le match. Le set termine à 15 points, on ne peut pas envahir avec le contre. Le nombre de touches est illimité mais non effectués par le même joueur.En 1920, le Volley-ball est adopté comme grand jeu par l’école de Joinville.Les éducateurs qui y sont formés le propagent sur les plages et dans certainesassociations, particulièrement chez les jeunes émigrants russes réfugiés enFrance à l’Action Chrétienne des Étudiants Russes (A.C.E.R.), filiale del’Y.M.C.A.Pourtant ce n’était qu’une activité sportive secondaire estivale succédant auBasket-ball et à l’athlétisme. Dès 1921, le Projet de Règlement Général d’Édu-cation Physique inclut le Volley-ball dans les grands sports récréatifs.En 1923, le terrain devient de 18x9m, 3 touches maximum sont admises, lejoueur de deuxième ligne ne peut pas attaquer et les joueurs portent le numérosur le dos.En 1936, la Fédération Française de Volley-Ball (FFVB) se crée. La créationd’un Secrétariat d’État à l’Éducation Physique, aux Sports et aux Loisirs sous laresponsabilité de Léo Lagrange a été primordiale en France par la dynamisationque cela a provoquée dans le mouvement sportif.En 1938, les Tchécoslovaques introduisent le contre. Une variante prévoit en-core les bras croisés de façon à faire passer le ballon au milieu. Le contre nepeut pas encore envahir et ne peut pas toucher le ballon dans la zone de l’ad-versaire et compte comme une touche effective comme les autres fondamen-taux.

HITORIQUE DE VOLLEY-BALLRencontre France et Italie à Paris lors de la 1ère Championnat Européen de Volley-création de la Fédération Internationale de ball à Rome (1948).Volley-ball (1947).En 1947 entre le 18 et le 20 Avril, les représentants des 14 Fédérations Nationales (France, Belgique,Brésil, Tchécoslovaquie, Égypte, Italie, Yougoslavie, Hollande, Pologne, Portugal, Roumanie, Hongrie,Uruguay, États-Unis) se réunissent à Paris et créent la Fédération Internationale de Volley-ball, FIVBavec le Président Paul Libaud. Ils uniformisent les règles en stipulant un règlement de jeu international.Les effets les plus importants sont la mise en place en 1948 du 1er Championnat Européen à Rome etdu 1er Championnat du Monde en 1949 à Prague.En 1949, les règles subissent un grand changement : un joueur de la IIème ligne peut pénétrer en Ièreligne et passer le ballon aux 3 joueurs devant qui deviennent des attaquants. C’est une vraie révolutiontactique. En effet avant chaque joueur avait son passeur personnel, donc on jouait avec le système 3-3,ou 4-2 au maximum, avec le passeur fixe au centre prêt à attaquer en 1ère main.En 1957, le CIO (Comité Olympique International) proclame le Volley-ball sport olympique. Dans lamême année les Tchécoslovaques introduisent la « manchette ».En 1962, les Japonais présentent un jeu rapide développé surtout au centre. Ils jouent avec un passeurunique en utilisant la pénétration.En 1964, son intégration aux Jeux Olympiques de Tokyo contribue au développement rapide des cesderniers trente ans. Les Japonais introduisent des nouvelles techniques d’entraînement pour les équipesféminines : n’ayant pas des joueuses de grande hauteur, ils ont introduit un nouveau style de jeu fait pardes feintes et des actions d’attaque très rapides. Ils ont le mérite d’avoir changé le visage de ce sport, enfaisant naître le Volley-ball moderne.C’est une année signée par des grandes innovations : le contre peut envahir pour bloquer l’attaque ad-verse, le joueur qui a contré peut toucher le ballon une deuxième fois consécutive ; le service flottant ap-parait.En 1965, l’écran formé par trois ou quatre joueurs cachant le serveur est interdit.En 1972, année des Jeux Olympiques de Mexico, le jeu devient beaucoup plus rapide, riche en feinteset en fantaisie grâce à l’évolution apportée par les japonais. Ils gagnent la médaille d’or avec leur entraî-neur Matsudaira qui révolutionne la méthodologie de l’entraînement en introduisant l’agilité dans la pré-paration physique.

HITORIQUE DE VOLLEY-BALLEn 1974, la FIVB écrit des nouvelles règles à appliquer à partir du 1976 pour rendre le jeu encore plusspectaculaire et obtenir plus d’intérêt : la 1ère, on introduit l’utilisation des mires blanches et rouges à 9mde distance; la 2ème, on accepte une troisième touche après l’action du contre. En conséquence sont fa-vorisées les actions de réception et de défense avec des avantages sur la continuité du jeu. En plus lesPolonais utilisent l’attaque de la deuxième ligne.En 1976, les Jeux Olympiques ont montré une nouvelle évolution : le Volley-ball cubain avec un jeudynamique et excitant. Après Cuba arrive le Brésil avec un jeu moderne et spectaculaire et qui offredes joueurs de grand talent et de niveau international.Ensuite, la Chine arrive à occuper un rôle primordial pour les équipes féminines : Championne duMonde en 1982 à Lima, première aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984, elle a conquis laCoupe du Monde en 1985 et gagné le Championnat du Monde à Prague en 1986.En masculin, la situation est un peu plus incertaine : le boycottage du bloc soviétique aux Jeux Olym-piques de Los Angeles en 1984 a favorisé le Volley-ball américain.Bien que ce sport ait été inventé aux États-Unis, il faut attendre le milieu des années 1980 pour que lesAméricains commencent à jouer un rôle prépondérant dans son essor.En 1982, ils introduisent le service smashé, inventé par les Japonais de Matsudaira.En 1984, pour la tout première fois, les équipes américaines, masculine et féminine, remportent des mé-dailles olympiques, l’or pour les hommes face au Brésil et l’argent pour les femmes opposées à la Chine.Les Américains introduisent deux rôles nouveaux : l’attaquant- réceptionneur et le pointu qui se placeen diagonale par rapport au passeur, ne réceptionne pas mais qui attaque de la deuxième ligne. Dans lemême temps il est interdit de contrer le service. On va vers la spécialisation et sur le terrain la réceptionse fait à deux joueurs. Le mexicain Ruben Acosta remplace Paul Libaud à la Présidence de la FIVB.En 1986, les Américains gagnent le championnat du Monde à Paris avec une grande supériorité.En 1988, après les Jeux Olympiques de Séoul, est introduit le tie-break : au 5ème set chaque actioncompte un point. Les sets terminent à 17 maximums, ainsi que le tie-break. C’est une révolution utiliséepour raccourcir la durée des matchs et pour créer des nouvelles émotions pour les spectateurs.En 1992, les règles changent :1. On peut toucher le ballon du genou en haut, cela est établi pour contrecarrer le pouvoir acquis parl’attaque.2. On permet le « doublé » sur la première touche.3. Dans le tie-break on gagne avec deux points d’avance.En 1994, on assiste encore à des changements au niveau du règlement : le service peut être effectuésur toute la ligne de fond du terrain, permettant des nouvelles trajectoires, en rendant le service plus effi-cace et en créant des problèmes aux schémas en réception ; il n’y a plus de faute de « doublé » en ré-ception.

HITORIQUE DE VOLLEY-BALLEn plus la ligne de trois mètres est prolongée à l’extérieur du terrain pourmieux évaluer les attaques de la IIème ligne. En outre, si le ballon sort dehors lamire pendant l’action, un joueur peut la récupérer en allant dans le terrain ad-verse et la remettre en jeu, en passant en dehors des mires.En 1995, le monde entier célèbre les Cent ans du Volley-Ball mondial.En 1996, aux Jeux Olympiques d’Atlanta, le Comité International Olympique dé-cide d’introduire le Volley-ball de plage, le Beach-Volley, pour répondre à l’im-mense succès de ce sport chez les professionnels. Au niveau du règlement, le bal-lon est dégonflé pour diminuer la puissance avec laquelle on effectue l’attaque ;le ballon peut être récupéré dans la zone libre de l’adversaire ; en ce qui con-cerne l’invasion sous le filet, la main comme le pied peut toucher le terrain ad-versaire à condition de ne pas passer complètement la ligne centrale.La nouvelle révolution est l’introduction du « Libero », un joueur avec un rôle ex-clusivement défensif et qui joue avec un maillot différent : il peut entrer à n’importequel moment sur un poste de la deuxième ligne, mais ne peut attaquer ou servir :il ne peut pas faire de passe à 10 doigts dans la zone des 3mEn 1998, est introduit le Rally Point System : tous les points sont comptés : les 4premiers sets terminent à 25 points, avec 2 points d’écart et le 5ème à 15 avec 2points d’écart.On entre dans les années 2000 :On peut toucher le filet, au service, Jeu au pied autorisé, plus de tolérance pour le1er contact, faute de filet autorisée : en dehors de la bande blanche, dans cer-taines conditions.En 2014 tout contact avec le filet redevenu interdit, dans le but de rendre le jeu àça nature c’est que le filet est un obstacle à ne pas toucher, sauf avec la balle.« L’histoire change… tout est fait pour que le jeu soit plus spectaculaire, avecplus d’échanges !! »

Logique d’échauffement en Volley-ballGlobalement, l’échauffement général est suivi d’une partie plus spécifique permet-tant l’entrée dans l’activité. En Volley-ball, cette partie spécifique aura plusieurs ob-jectifs :L’entrée dans l’activité : les élèves doivent intégrer qu’ils vont suivre une leçon deVolley-ball avec la construction d’une motricité particulière (réactivation des pro-grammes moteurs liés au déplacement avec la tête en extension, sauts, déplace-ments courts). Une approche dynamique des déplacements : le Volley-ball nécessite des quali-tés d’activation et de réaction permettant de réagir dans un laps de temps très ré-duit. Une relation au ballon et à ses trajectoires aléatoires et variées. Une relation à l’autre (partenaire et adversaire). Une relation à l’espace : limites du terrain, filet… Un échauffement des parties du corps spécifiquement utilisées en Volley-ball :doigts, coudes, chevilles,… afin d’éviter au maximum tout risque de blessure.Tous ces objectifs se rejoignent dans une logique de stimulation de l’élève afind’éveiller et d’entretenir une motivation à la pratique du Volley-ball à l’école. Cecidans le but plus général que l’élève prenne plaisir dans la pratique de cette leçonet intègre.

Analyse didactique de l’activité Volley-ballLogique interneLe volley-ball est un jeu collectif d’opposition et de coopération à espace séparé par un obstaclehaut et vertical (le filet) visant à amener la balle en la frappant dans une cible horizontale au sol,évolutive et confondue avec la surface de jeu.Le Volley-ball est un sport collectif caractérisé par : Un jeu de renvoi avec interdiction de bloquer la balle. Un terrain de jeu qui est à la fois un terrain d’évolution (phase d’attaque) et un but à dé- fendre (phase de défense). Un filet haut séparant les deux équipes (pas de contact).Enjeux de formation Enjeux corporels : développement des coordinations inter segmentaires, de la motricité fine. Enjeux cognitifs : développement des perceptions sensorielles liées à l’équilibration, la pro- prioception, la perception de l’espace arrière, la perception des trajectoires de balle et de déplacement des joueurs, des prises de décisions rapides. Enjeux relationnels : coordonner ses actions avec celles de ses partenaires et adaptation aux actions de ses adversaires. Enjeux culturels : intégrer l’essence d’une activité des plus pratiquée dans le monde entier ; Enjeux méthodologiques : identifier ses capacités motrices et agir en conséquence.Problèmes fondamentauxEn confrontant les élèves face à l’activité, nous les plaçons dans une situation motrice complexeà résoudre, car elle exige de leur part : Défendre de son propre camp et l’attaque du camp adverse. Attaquer et défendre dans la même action de frappe sans bloquer le ballon. Créer un équilibre tête en arrière pour se déplacer sous la balle. Franchir un obstacle vertical constitué par le filet pour attaquer une cible horizontale et évo- lutive.

Analyse didactique de l’activité Volley-ball Qu’est-ce qu’un enseignement techniciste ? enseignement centré exclusivement sur l’apprentissage de gestes techniques en référence au modèle du haut niveau et par consé-quent décontextualisés par rapport au sens que l’activité peut prendre aux yeux de nos élèves. L’enseignant démontre et l’élève reproduit par-fois à vide avant de tenter de reproduire ce geste en situation de match (exemple en sixième : leçon n°1, apprentissage des passes hautes ;leçon n°2, apprentissage de la réception par répétition ; leçons n°3, 4 et 5, situations de match avec trois touches de balle obligatoires, puisdernière leçon, évaluation en situation de match en 4 contre 4). Cet exemple montre un enseignement centré sur l’apprentissage de gestestechniques qui n’ont aucun lien avec la situation de match proposée ni avec les capacités d’adaptation d’enfants de sixième, les élèves sont enéchec. Cette pédagogie du modèle est loin de faire l’unanimité aujourd’hui en EPS, l’élève apprend à reproduire un geste et non à construiresa propre technique, ses capacités cognitives sont très peu sollicitées, il n’est pas actif dans la construction de son savoir. L’important est dedéfinir ce que nous entendons réellement par apprentissage technique et la place qu’il doit occuper dans notre enseignement du volley-ball ?Tentative de définition de la technique en EPSles conceptions contemporaines de l’EPS (qu’elles privilégient une approche cognitiviste ou écologique) marquent un consensus pour s’appuyersur le précepte de base de la théorie de l’action située qui stipule grosso modo que toute action entreprise par un élève doit être réalisée enfonction d’un but précis à atteindre (Famose, 2005). Ainsi, la notion de technique se défini comme la capacité à mettre en œuvre tout ce qui estpossible pour atteindre un objectif. La technique, c’est ce qui permet d’être efficace et efficient dans une action, c’est une solution efficace à unproblème posé. On n’apprend donc pas un ensemble de gestes décontextualisés mais on apprend à devenir efficace dans une situation précise.Les acquisitions sont formulées en terme de compétences : ensemble de ressources qui permettent d’être efficace dans un domaine social d’ac-tivité (Delignières et Garsault, 1993). L’important est que l’élève comprenne ce qu’il apprend et qu’il le construise le plus consciemment possible,cette construction passe par la volonté d’atteindre un but (Famose, 2005).Quelle position par rapport au volley-ball de haut niveau ? l’analyse du jeu de volley de haut niveau peut nous être utile à plusieurs titres.  En premier lieu, il permet de faire la preuve de ce qui est techniquement et tactiquement efficace (exemple : conserver ses appuis face au filet en réception est un principe technique précis que les joueurs tentent de stabiliser sur chaque réception afin de conserver le ballon dans leur terrain ; le service smashé flottant est un élément tactique récent qui permet d’accroître l’efficacité du service en aug- mentant l’incertitude et en variant les trajectoires pour la réception adverse).  En second lieu, l’historique du volley nous apprend énormément sur l’évolution technique du jeu et surtout pourquoi une technique vient en supplanter une autre. Les évolutions apparaissent pour combler un manque d’efficacité et un déséquilibre dans le rapport attaque / défense (exemple : au début du XXe siècle, la réception était réalisée par une frappe avec le dessus des avant bras, paumes des mains dirigées vers le bas et bras fléchis, ensuite, la manchette est devenue la technique de réception adoptée par tous, et enfin, les joueurs utilisent désormais autant la réception manchette que la réception à 10 doigts pour être plus efficace en fonction de la vitesse du service adverse).  Enfin, les systèmes de jeu évoluent (cf. Revue EP.S N° 326, 2007) et nous permettent de comprendre certaines réactions spontanées de nos élèves en situation (exemple en 3 contre 3 : les élèves se placent souvent en deux devant et un derrière et non en un devant et deux derrière, ce qui parait être la solution la plus efficace à ce moment de l’apprentissage). Il est bien sûr nécessaire, en tant que professeur d’EPS, de connaître tout ou partie de ces éléments, la connaissance de l’APS (ces aspects techniques, tactiques, historiques et sociologiques) est primordiale afin de se positionner et proposer un enseignement chargé de sens pour tous les élèves. Si nous devons nous inspirer du modèle de haut niveau, nous devons également être capable de nous en détacher afin de proposer des contenus réellement adaptés à nos élèves. La référence au modèle du haut niveau est intéressante en ce qu’elle nous renseigne sur ce qui permet d’être efficace et efficient dans une situation donnée. Ainsi, si le haut niveau nous apprend les techniques, les tactiques et les systèmes de jeu les plus efficaces, il n’est pas nécessaire, voir a-didactique de proposer un enseignement basé exclusivement sur l’ap- prentissage de ses techniques. Nous proposons donc de transposer cette référence aux capacités d’adaptation des élèves afin de définir un ensemble de contenus d’ensei- gnement adaptés. Principes d’élaboration des contenus d’enseignement comme toute activité d’opposition, le volley-ball est régit par un système dialectique d’attaque / défense. L’élaboration de contenus porteurs de sens pour les élèves suivra le chemin de l’efficacité c’est-à-dire que lorsque l’attaque prend le pas sur la défense, les contenus porteront da- vantage sur la capacité à défendre son terrain ; quand la défense devient plus efficace que l’attaque (ce qui est souvent source de perte de motivation pour les élèves), ce sont les capacités d’attaque qui seront valorisées. Les contenus porteront alors, non pas sur la capacité à réali- ser parfaitement tel ou tel geste, mais sur les éléments qui permettront aux élèves d’être plus efficace dans une situation donnée : placement sur le terrain, développement et gestion des ressources (bio informationnelles en priorité), organisation collective (système de jeu), mobilité, adresse, aspects tactiques et techniques… Il semble donc nécessaire de partir de l’analyse de l’observation de l’élève en situation afin de déceler les difficultés rencontrées. Notre point de départ est l’élève, que fait-il ? pourquoi fait-il cela ? est-il efficace ?

Analyse didactique de l’activité Volley-ballLogique du comportement de l’élève :Le comportement de l’élève dans l’activité Volley-ball passe successivement par différentsétapes d’exécution : Contact explosif avec la balle : dégagement du problème. Renvoi direct : renvoyer le problème à l’adversaire. Renvoi par l’intermédiaire du partenaire (2 ou 3 touches). Organisation du jeu sur service facile ou sur retour de balle adverse simple. Mise en place du projet d’action collectif et choix d’une tactique donnéeLes difficultés rencontrées dans l’enseignement du volley-ballLes causes qui sont évoquées habituellement dans les discours enseignants et dans les publica-tions professionnelles pour expliquer ces difficultés sont les suivantes : Le faible niveau de ressources des élèves, lié à l’âge, surtout au collège, ou au déficit «d’ expérience motrice » Les difficultés spécifiques aux filles sont souvent citées. Le caractère technique du volley constitue un obstacle majeur : il faut de la technique pour jouer au Volley, elle est difficile à acquérir et prend beaucoup de temps.Ressources sollicitées Bio informationnelles : lecture de trajectoire de balle ; lecture des espaces libres, décentra- tion par rapport au ballon ; prises de décisions rapides ; sensations proprioceptives et kines- thésiques liées à l’équilibration et à la frappe (prise d’information aérienne). Se situer dans l’ espace. Bio énergétiques : gestion de son intensité de frappe, gestion des contractions musculaires. Bio mécaniques : coordination et dissociations inter segmentaires, transfert d’énergie. Affectives et relationnelles : gestion de la peur du contact avec le ballon qui peut entraîner une douleur lors des contacts, gestion de la pression exercée par le regard des autres, ges- tion de la situation collective d’opposition et de coopération). Sémiotique : intégrer la logique interne de l’activité : attaquer la cible adverse.

Analyse didactique de l’activité Volley-ballTransformation des ressources Bio informationnelles : passer d’une lecture tardive et erronée à une lecture précoce et pré- cise. Bio énergétiques : passé de l’utilisation exclusive de contractions excentriques et explosives à des contractions pliomètriques. Bio mécaniques : passé d’actions réalisées en bloc à des actions réalisées avec dissocia- tion et coordonnées. Bio affectives : passer d’actions centrées sur soi à des actions au service de l’équipe et orientées sur l’atteinte de la cible adverse. Orientation de l’apprentissage : le travail de lecture de trajectoire est fondamental et est à l’ origine de la progression générale de l’élève dans tous les types de ressources. Ex : l’ utilisation de contractions pliomètriques sera favorisé par une lecture de trajectoire permet- tant à l’élève de se placer sous le ballon le plus tôt possible afin de ne plus agir en réaction et en bloc (donc non dissocié) en utilisant des contractions concentriques favorisant les frappes explosives non contrôlées.Principes et règles d’actionEN ATTAQUE EN DEFENSEPrincipes Règles Principes RèglesConserver la balle garder le ballon dans Protéger la cible Coordonner ses actions son camp après récu- avec celles des adver- pération Orienter la saires. balle vers la zone d’at- Occuper les espaces taque Donner une libres. passe vers le haut et dans la zone du pas- seurfaire progresser la amener la deuxième Empêcher l’attaque Empêcher l’attaquant balle frappe vers la zone d’at- adverse de frapper (bloc). taque Récupérer la balle et relancer l’at- Placer le meilleur con- taque. treur au centre.Attaquer la cible ad- Marquer directement Récupérer la balle Anticiper la trajectoire verse par le service Créer la certitude chez et le lieu où la balle va tomber. soi. Coordonner ses dépla- Créer l’incertitude chez cements et des place- l’adversaire. ments par rapport aux Créer la surprise partenaires et adver- saires. Être prêt à réagir.

Analyse didactique de l’activité Volley-ballModélisation des niveaux Aspect individuelNiveaux Caractéristiques Critères de réalisation 1 Réactions explosives sur la balle Manque Intervenir sur la balle sans des réactions ex- 2 d’équilibre. Absence de déplacement dans plosives. Maintenir l’équilibre. 3 l’espace. 4 Début de dissociation entre le bas et le haut Maintenir l’équilibre en orientant les appuis et du corps. Début d’équilibre. Début d’orienta- les épaules par rapport aux trajectoires de laNiveaux tion des appuis et des épaules. Difficulté de balle. Se déplacer dans l’espace. déplacement. 1 Maintenir l’équilibre en fléchissant les jambes Équilibre plus ou moins maintenu. Orientation et en orientant les appuis et les épaules. 2 des appuis et des épaules. Favoriser un maximum de choix. Dissociations fines au niveau du dosage per- 3 met que peu de choix. Occupation des différents espaces de jeu. Favoriser un maximum de choix de direction Anticipation des déplacements préparatoires de la balle. permet un équilibre dynamique. Varier la force et la vitesse des actions. Dissociation segmentaire permet de retarder le choix de la trajectoire de la balle. Choix de direction, de force, et de vitesse dans les frappes d’attaque Aspect collectif Caractéristiques Critères de réalisation Difficulté de se mettre en route. passer d’une motivation d’exploit individuel à L’installation du matériel pose problème. une motivation à exploit collectif. exploits individuel, jeu de frappe maîtrisé pour Passer à une action désordonnée à un projet la moitié de la classe mais seul un joueur es- collectif. saie de construire et faire jouer ses parte- Évaluer un jeu de frappe avec les mains uni- naires, utilisation de la tête et les pieds. quement. Sentiment qu’il existe un potentiel intéressant à faire gérer. Passer du renvoi direct organisé avec relais en zone avant. Jeu d’envoi et de renvoi entre partenaires Passer d’un jeu statique à un jeu dynamique : sans participation d’autres qu’accidentelle. Attitude pré dynamique modulation des dépla- Réaction tardive par rapport à la balle entraî- cements tôt sur la trajectoire de la balle. nant des actions désordonnées sur celle-ci. Placement et production de trajectoire variée. Les joueurs sont centrés sur un jeu de cons- Passer d’une maîtrise de balle qui permet de truction de différencier une balle de conservation ou de l’attaque relativement bien maîtrisée mais sauvegarde d’une balle d’attaque qui cherche reste cependant la rupture. peu efficace. Passer d’une construction d’attaque organisée Ils répètent les formes de jeu sans prise de à partir uniquement de la balle et de la posi- décisions. tion initiale des joueurs à une construction Ils ne sont pas engagés sur les déplacements. d’attaque organisée à partir de déplacement L’attaquant est collé au filet avec pour consé- des joueurs et de position des joueurs ad- quence un verses choix de système de jeu à deux.

EVOLUTION DE VOLLEY-BALLL’évolution technique, tactique et parallèlement du règlement (les lois du jeu sont régies par lesCongrès Olympiques ce qui fait qu’elles ont une durée de vie minimale de 4 ans) a toujours étéguidée par le maintien de l’équilibre des rapports de force :Attaque / Défense et Service / Réception.EVOLUTION DU RAPPORT DE FORCE : ATTAQUE / DEFENSE.Quand un élément apparaissait en attaque, détruisant l’équilibre en faveur de l’attaque, une parade dé-fensive ne tardait pas à paraître pour tendre à rétablir le rapport de force attaque / défense.Ainsi dès l’apparition du smash en 1932, est né le contre individuel, puis collectif, ayant pour consé-quence une modification du système défensif. L’efficacité du contre a entraîné un changement de straté-gie et de structure de l’équipe. De 3 passeurs +3 attaquants, la structure d’équipe est passée à 4 atta-quants et 2 passeurs, puis 5attaquants et 1 passeur, afin d’augmenter le potentiel offensif au filet, en utili-sant la tactique de pénétration du passeur évoluant en ligne arrière, dans la zone d’attaque. Ceci libéraitles 3 joueurs avant pour l’attaque, la passe d’attaque étant effectuée par le passeur pénétrant. (Tactiquepratiquée à partir de 1937, date de l’apparition de la zone d’attaque).À partir de 1964 aux J.O. de TOKYO, le congrès de la F.I.V.B. modifie la règle du contre, en autorisantdésormais les contreurs à passer les mains de l’autre côté du filet. Cette possibilité de franchir le plan dufilet, au moment de l’attaque adverse, a augmenté l’efficacité de la défense haute, les contreurs neutrali-sant plus facilement les attaques smashées chez l’adversaire.Devant cette nouvelle parade défensive, deux solutions offensives ont été développées :1- Recherche par les équipes d’Allemagne de l’Est, de l’URSS, de Pologne, de grands gabarits capablesde passer au-dessus du contre, en adoptant une tactique de jeu simple : passes hautes des passeurspour les attaquants. Cette solution eut certes des résultats mais au détriment du spectacle(ralentissement du jeu) et de l’engouement populaire (rythme de jeu monotone).2- Solution présentée par les Japonais (de gabarit inférieur mais rapides et habiles) au championnat dumonde à Prague en 1966 ; ils démontrèrent qu’en adoptant un jeu rapide, basé sur des combinaisonsoffensives variées, le Volley-ball pouvait être efficace en attaque en devenant spectaculaire.L’organisation offensive garde toujours un passeur spécialisé comme directeur de jeu, effectuant despasses variées dans leur forme et leur vitesse (tendu, haute, courte…) vers les attaquants dont lescourses d’élan sont tout aussi variées dans l’espace et dans le temps. Cette solution a été reprise parbeaucoup de pays au championnat d’Europe en Turquie en 1967 (URSS, Pologne, Roumanie, Tchéco-slovaquie…).La particularité de ce jeu offensif japonais était d’utiliser toute la longueur du filet pour l’attaque et en1968, la F.I.V.B cherche une solution pour délimiter les champs d’attaque au-dessus du filet ; des miresde 1m80 placées à 10 cm à l’extérieur de la bande blanche verticale de l’extrémité du filet, sont envisa-gées.

EVOLUTION DE VOLLEY-BALLLa défense basse est facilitée par l’utilisation du geste technique introduit par les japonais pour la récep-tion de leurs services flottants : la manchette, remplaçant définitivement les roulades dorsales défensivesavec reprises à 2 mains. Cette manchette à 1 bras ou à 2 bras, modifiera les interventions défensives parl’introduction des différents plongeons que nous connaissons actuellement.Pour renforcer la défense haute, on autorise en 1970 la reprise de balle par les contreurs, après uncontre effectif (donc 2 touches effectives par un même joueur).En 1972, après le Congrès des J.O de Munich, les mires deviennent obligatoires et les joueurs ont ledroit d’empiéter la ligne centrale.En 1976, après le Congrès des J.O de Montréal, les mires sont ramenées à 9m de distance l’une del’autre. Elles sont alors placées sur la bande blanche verticale du filet, perpendiculairement aux lignes duterrain. Et, pour permettre une meilleure relance offensive, on autorise 3 touches de balles après lecontre effectif.Pour augmenter le potentiel offensif, depuis une dizaine d’année (1984 J.O. Los Angeles) les attaquesdes arrières rentrent dans les schémas offensifs ; conformément au règlement, un joueur peut attaquer àla seule condition qu’il prenne son impulsion dans la zone arrière sans mordre la ligne des 3 mètres, et,comme il peut retomber dans les 3 mètres, il en résulte que dans chaque organisation offensive il peut yavoir 5 attaquants possibles au filet. Ce qui n’est pas sans poser de problèmes à l’organisation du contre.En 1992 après le congrès des J.O. de Barcelone, le contact avec le ballon est autorisé à partir du dessusdes genoux, élargissant les possibilités d’interventions défensives du joueur.En 1994, au championnat du Monde en GRECE, le Congrès de la F.I.V.B. autorise ce contact à la jambeet aux pieds. Une plus grande tolérance technique est accordée à la première intervention défensive,En 1998, au championnat du Monde au JAPON, le Congrès de la F.I.V.B. réuni du 28 au 30 novembre1998 à Tokyo, introduit des nouvelles règles applicables au 1er janvier 1999, pour renforcer la défense.Introduction d’un joueur « libéro » : mentionné sur la feuille de match dans ce rôle, il doit porter un maillotde couleur différente. C’est un joueur défensif spécialisé, il peut remplacer n’importe quel joueur de laligne arrière, sans que cela nécessite une demande de changement de joueur et autant de fois que celaest nécessaire pendant un même set. Il ne peut être remplacé, quand il arrive sur la ligne avant, que parle joueur auquel il est substitué. Un échange doit être joué entre deux remplacements le concernant. Cesremplacements se font pendant les arrêts de jeu. Le « libéro » qui est défenseur/réceptionneur n’a pas ledroit d’attaquer aux 3 mètres au-dessus du filet, de contrer, ni de servir, (il remplacera le joueur aprèsque celui-ci ait servi). Il ne peut faire une passe à 2 mains, attaquables plus haut que le filet, que s’il sesitue dans la zone arrière ; dans les 3 mètres, il ne peut transmettre le ballon à un attaquant qu’en effec-tuant une manchette. Le « libéro » ne peut pas être capitaine.Toucher la ligne centrale redevient une faute. Il est permis de toucher le camp adverse avec une main àcondition qu’une partie de celle-ci soit en contact ou au-dessus de la ligne centrale.Ces nouvelles règles prendront effet en France au début janvier 1999, pour le Championnat de Francedivision « PRO A », et seront généralisées pour le championnat 1999-2000 dans toutes les divisions.Les règles concernant le « libéro », ont été appliquées au championnat du Monde de 1998 au Japon.

EVOLUTION DE VOLLEY-BALLEVOLUTION DU RAPPORT DE FORCE : SERVICE / RECEPTIONLe service a subi lui aussi une évolution, il cesse d’être un simple engagement pour devenir une armed’attaque ; son but tactique devient :- marquer le point direct- ou, empêcher l’organisation offensive adverse.Sont apparus successivement :- les services puissants (balanciers ou tennis) qui ont assuré une supériorité manifeste aux premièreséquipes les ayant utilisés (URSS).- Le tennis flottant apparaît au championnat du monde de 1956) Paris, dans l’équipe américaine qui rem-porta des succès inattendus, et termina 5ème.- Puis, le balancier flottant est employé par les équipes japonaises appelé longtemps « service japonais». Très au point ce service ne permettait plus les reprises de balle en passe haute sans faire de fautetechnique, le ballon se déplaçant latéralement sur sa trajectoire, avec une amplitude de 1m à 1m50.Pour obtenir cet effet, il faut frapper la balle sans lui donner d’effet, donc avoir une frappe centrée etbrève. L’autre particularité de ce service est de tomber brusquement vers le sol d’où la difficulté de seplacer sous la balle pour réceptionner ce type de service, qui a contribué également à la suprématie duvolley-ball japonais dans le monde.Les japonais ont bien sûr, introduit dans la technique du VB, le moyen de réceptionner ce type de ser-vice, c’est l’apparition d’un nouveau geste en 1960 : la manchette, qui permet avec la reprise de balle surles avant-bras en dehors de l’axe du corps, une meilleur efficacité en réception. (Cette manchette seradès lors utilisée également à 1 bras ou à 2 bras en défense basse). À cette même époque, pour per-mettre aux réceptionneurs de mieux percevoir la trajectoire du service, la F.I.V.B. supprime le cache oul’écran du serveur. (Possibilité qu‘avaient les joueurs avant de se rapprocher entre eux et près du filet enlevant les bras, dans l’alignement du serveur, pour masquer celui-ci aux réceptionneurs adverses). Puisen même temps que les attaques aux 3 mètres, sont apparus les services smashés qui, quand ils sontbien exécutés (forts et rapides), posent de gros problèmes aux réceptionneurs qui maîtrisent moins bienla réception ; et gênent ainsi l’organisation offensive (dans ce cas la réception est formée de 3 joueurs etnon plus de 2). Pour faciliter la réception, depuis 1992 le doublé est toléré lors de la manchette.En 1993, apparition du service smashé flottant dans l’équipe américaine, lors des matchs de qualificationau championnat du monde à Paris.En 1994, suite au Congrès de la FIVB au Championnat du Monde en GRECE, le service peut être effec-tué derrière la ligne de fond, sur toute la largeur du terrain. Les fautes de positions entre les arrières aumoment du service, ne sont conservées qu’entre le poste 6 et le poste 5. Les « collés » en réception nesont plus sanctionnés.En 1998, suite au congrès de la FIVB au championnat du Monde au JAPON, le serveur n’a plus le droitde relancer sa balle une deuxième fois.Fin 1999, le joueur au service doit frapper le ballon au cours les 8\" qui suivent le coup de sifflet de l’ar-bitre. Le ballon au service peut toucher le filet, le service « let » n’est plus une faute.

EVOLUTION DE VOLLEY-BALLINFLUENCE DU MATERIEL ET DES MEDIAS SUR L’EVOLUTION DU JEUIl faut noter que l’amélioration du matériel a contribué à l’évolution du jeu.À l’origine, le jeu se déroulait à l’extérieur et les contacts au sol étaient rares. La technique de défense s‘est modifiée dès que les matches se sont déroulés en salle : glissades, plongeons, roulades ont contri-bué à développer l’aspect acrobatique de la défense.D’autre part, la suppression de la valve apparente du ballon a permis l’évolution du service vers le typeflottant.Par ailleurs, depuis 1978, pour diminuer le temps de jeu, 3 ballons sont utilisés pour les rencontres inter-nationales et nationales. Il n’y a plus de perte de temps pour la récupération du ballon au service, 4 ra-masseurs et distributeurs de balles sont placés autour du terrain.En 1988, deux mesures ont été prises par le Congrès des JO de Séoul, pour réduire le temps de jeu, quipouvait être trop long pour les joueurs et les médias (reportage TV) :- Le score des sets est désormais limité à 17 points, après une égalité à 16-16, l’équipe qui marque le17ème point gagne le set avec 1 point d ‘écart.- Le set décisif est joué au tie-break. Après un échange gagné, par l’équipe au service, celle-ci marque lepoint et continu de servir, si l’échange est gagné par l’équipe en réception, celle-là gagne le service etmarque le point.Après les Championnat du monde au Brésil en 1990, la règle des 2 points d ‘écart pour le gain du set estde nouveau appliquée pour le seul tie-break.En 1998, au championnat du monde du Japon, l’introduction des nouvelles règles par le Congrès de laFIVB applicables au 1er janvier 1999, vont fondamentalement changer l’esprit et le déroulement du jeu :- Les matches se joueront en 3 sets gagnants « type tie-break », appelé « R.P.S. » (Rally Point Systemou Scoring) : chaque échange est sanctionné par un point pour l’équipe gagnante.Les 4 premiers sets se déroulent en 25 pts avec 2 points d’écart. En cas d’égalité à 2 sets partout, le5ème set décisif se déroulera en 15 pts « R.P.S. », avec 2 pts d’écart.- A chacun des 4 premiers sets, deux temps mort « technique » sont imposés aux équipes à 8 et 16points, un 3ème temps mort reste libre pour chacune des deux équipes. Tous ces temps mort ont unedurée de 60\". Dans le set décisif, il n’y a pas de temps morts techniques, seuls 2 temps morts de 30\"chacun, peuvent être demandés par chaque équipe.- Les arrêts entre les sets ont une durée de 3’, sauf entre le 2ème et le 3ème set où l’arrêt est de 10’ pourles passages publicitaires lors des retransmissions télévisées.- Le ballon doit être de couleur pour une meilleure visibilité à la télévision. La règle des temps morts tech-niques a été appliquée au championnat du Monde au Japon en 1998.En Août 2000, il est décidé qu’en plus des 2 temps morts techniques, chaque équipe aura le droit par setà 2 temps morts de 30\", en remplacement du seul temps mort de 60\" prévu antérieurement, et une plusgrande tolérance est accordée sur les fautes au filet.

EVOLUTION DE VOLLEY-BALLIl faut pouvoir, sans modifier l’esprit du jeu (à tout moment l’équipe peut espérer la victoire), limiter la durée du jeutout en augmentant la durée de l’échange, et tendre vers l’équilibre des rapports de forces, service/réception et at-taque/défense.Pour cela, l’introduction des 3 ballons en match a entraîné une diminution d’environ 20% du temps de jeu, le tie-break a limité la durée du 5ème set à 10 minutes environ, et le jeu en « R.P.S. » fait que la durée d’un match sesitue entre 1h et 2h15’.En ce qui concerne la durée des échanges, une augmentation de la tolérance de l’arbitrage sur le premier contactavec le ballon en réception et en défense rend le jeu plus spectaculaire grâce à des échanges plus longs. Statisti-quement, la défense intervient sur environ 30% des échanges : il y a 45 à 50% d’attaques gagnantes chez leshommes, 40 à 45% chez les femmes, et d’autres parts, 13% de balles sont perdues en attaque.Pour réduire le déséquilibre en faveur de la défense, il faut noter que depuis les JO de Barcelone en 1992, le con-tact du ballon qui est autorisé jusqu'à la taille, l’est alors jusqu’aux genoux, et en 1994 après le championnat duMonde en GRECE, il est étendu à la jambe et au pied. Il faut aussi ajouter la plus grande souplesse laissée à l’arbi-trage lors de la première intervention en défense, et l’autorisation de touche accidentelle du filet en dehors de l’ac-tion sur la balle.L’introduction du « libéro » en 1998, est faite encore pour renforcer le secteur défensif ; les attaquant de grands ga-barits manquant de mobilité et d’habileté défensive, pouvant quitter le terrain après avoir servis, et être remplacéspar le « libéro », bon défenseur/réceptionneur.Constante caractérisant le volley-ball d’aujourd’hui :- Sport très spectaculaire et attractif comptant environs 160 000 000 de pratiquants licenciés en salle, 50 000 000en Beach-volley et 218 fédérations affiliés à la FIVB, et attirant de plus en plus de public dans les manifestationsnationales, internationales féminines et masculines.- Sport en constante évolution sur le plan de la dynamique en attaque et en défense. Les schémas tactiques offen-sifs sont variés, complexes et basés sur une constante accélération du jeu (en réception, de la passe en suspensioncourte et tendue) et parallèlement, la défense est devenue mobile et de plus en plus acrobatique pour faire face àune incertitude grandissante de l’attaque, qui, avec les attaques des arrières aux 3 mètres, peut mettre en jeu 5 at-taquants potentiels.- Sport de plage dès son origine, il s’est surtout développé ensuite en tant que sport de salle, et, depuis les années80 il reprend une existence sur les plages de Californie à travers le beach-volley professionnel. Cette nouvelleforme de volley-ball joué en 2X2 prend un essor considérable, gagne l’Europe et notamment la France, très rapide-ment, de grands tournois sont organisés l’été sur les plages par la FFVB, avec les joueurs de l’équipe de Francepour les promouvoir.Devant un tel développement, le Congrès Olympique de Barcelone en 1992, décide que le Beach-volley sera unsport Olympique pour les prochains Jeux Olympiques organisés par ATLANTA aux USA en 1996, décision rendueofficielle par le C.I.O. lors de sa 101ème session à Monaco le 24 septembre 1993.- Sport dont l’aspect technique tend à la perfection. On note une diminution des fautes au plus haut niveau, leurnombre est caractéristique du niveau réel du joueur.- Sport qui demande de plus en plus de qualités physiques ; on note une augmentation de la détente, de la vitessed’exécution et de la résistance. La détente se situe vers 1m20 chez les hommes et, vers 1m chez les femmes. Ilfaut aussi noter une augmentation de la taille des joueurs de 2 à 3 centimètres à chaque nouvelle confrontation in-ternationale (championnat du monde ou Jeux Olympiques).La moyenne de taille actuelle est autour de 1m98 chez les hommes et de 1m80 chez les femmes, ce qui impliqueplusieurs joueurs de plus de 2m et quelques joueuses de plus de 1m85 voire 1m90, dans les équipes nationales.Il faut noter que même les libéraux masculins mesurent 1m90… !Enfin, devenu officiellement sport professionnel depuis 1987 (création de la ligne promotionnelle) il n’en reste pasmoins un sport pour tous, car il a su garder ses caractéristiques de sport de détente, l’aspect réglementaire pouvantêtre adapté aux âges et aux possibilités physiques de ses pratiquants.

SPECIFICITES DU VOLLEY-BALLCe qui différencie le volley-ball des autres sports collectifs, c'est d'abord la présence d'un filetséparant adversaires et partenaires. Il n'y a pas interpénétration des actions de jeu : attaquantset défenseurs sont physiquement séparés. Ceci entraîne souvent une représentation de l'organi-sation du jeu et de son enseignement qui ne met pas en relation de manière systématique l'at-taque et la défense, l'attaquant et le défenseur, le progrès du joueur étant conçu indépendam-ment de cette relation fondamentale.Un deuxième aspect de la spécificité du volley-ball est lié au fait que la présence d'un filet hautoriente les trajectoires de balle et la nature des interventions sur celle-ci. Le volleyeur va devoirainsi développer une motricité particulière, réorganiser un système de repères et d'équilibrationque le milieu lui impose. Cette contrainte particulière explique la maladresse du débutant en vol-ley-ball.Note : Notons ici l'importance de cette hauteur de filet dans les premières situations d'ap-prentissage : un filet trop bas ne facilite pas l'adaptation du joueur de ce point de vue.Une troisième caractéristique essentielle réside dans le fait que la balle ne peut être conservéepar le joueur, mais doit être frappée. Ceci impose la nécessité de prévoir avant d'intervenir, etceci dès le niveau débutant. C'est dans cette obligation d'anticipation minimum de l'action à pro-duire que réside sans doute une des principales difficultés de ce sport.Une autre caractéristique est la nature spécifique de la cible à attaquer et à défendre. Cette der-nière est constituée par l'ensemble de l'aire de jeu sur laquelle évoluent les joueurs. Il est inté-ressant, par exemple, du point de vue des représentations des actions défensives, d'amener dejeunes joueurs à considérer que ½ terrain adverse constitue en fait une cible horizontale défen-due par plusieurs gardiens. On doit d'ailleurs faire remarquer que l'on peut également tenter defaire commettre une faute au joueur adverse, mais qu'à l'inverse, l'action de défense peut sepoursuivre hors de l'aire de jeu, qui est donc dans ce cas illimitée. Ceci nous amène à différen-cier nécessairement, la cible à attaquer, la cible à défendre, l'aire de jeu, l'espace de jeu effectif.

LES FONDAMENTAUX DU VOLLEY BALL DOMINIQUE KRAEMERLES CONTRAINTES DU JEU avant de sauter au contre, stopper son recul en défense avant la frappe de l’attaquant, etc.). _ S’adapter au rythme du jeu en fonction des trajectoiresLes contraintes imposées par le jeu sont fortes. Elles de balle et des déplacements des élèves, partenaires etnécessitent le développement d’habiletés (ou compé- adversaires (ne pas attendre d’avoir le ballon pour s’en-tences) qui intègrent, en plus des aspects généraux aux gager, se replacer au contre quand la balle est chez l’ad-sports collectifs, des aspects spécifiques au volley-ball : versaire, aller au soutient, etc.). Possibilités de manipulation limitées aux frappes. _ Trouver un rythme dans le geste (accélérations du Jeu aérien. bras au service, anticipation du bras d’attaque lors du Précision des renvois. smash, des mains du passeur avant la fin du déplace- Peu de temps disponible. ment, du plateau en réception, etc.). Vitesse sous toutes ses formes (déplacements, Gérer ses appuis et s’orienter réaction, frappes, etc.). _ Orienter les appuis et le regard vers l’événement qui Barrière du filet et de la ligne centrale. suit et pas vers celui qui est passé (à la passe, s’orienter Matériel (terrain, ballon, lumière, vent). vers l’attaquant et pas vers le réceptionneur, ne jamaisLe fait que la balle ne puisse pas être tenue et le besoin tourner le dos au filet, …), orienter les contacts vers lade précision nécessitent le développement d’une motrici- cible et pas vers le ballon ni vers le élève qui l’envoie (leté fine qui permet le contrôle des frappes. défenseur tourne les pieds vers le passeur, pas vers l’at-EXIGENCES PRINCIPALES taquant). Cet aspect relève de la compréhension du jeu. _ Trouver des appuis «utiles» (toujours chercher à bas-Le jeu aérien et l’obligation de frapper la balle perturbent culer sur les avants pieds, écarter dans les deux plans,la motricité par une attitude où le redressement entraîne avant arrière et latéral en fonction des besoins, faire desune perte passagère des repères équilibrateurs habituels allégements et reprise d’appui en phase avec le jeu,(tête tournée vers le haut). Cette motricité spécifique est etc.).la première exigence. _ Présenter les surfaces de contact les plus larges pos-Le peu de temps disponible et l’impossibilité garder la sible pour favoriser le contrôle et les orienter, ce quiballe imposent une activité d’anticipation particulièrement passe par l’orientation générale du corps (jouer avec lesmarquée. Elle passe par la compréhension du jeu et l’ac- 10 doigts, chercher le contact sur le 1/3 inférieur destivation d’un «état de garde » qui favorisent une activité avants bras, ouvrir la main à l’attaque, etc.).d’anticipation très marquée. Ceci constitue la deuxième _ Charger un appui plus qu’un autre (le passeur joue surexigence. le pied droit), coordonner le déplacement (passer surCes deux exigences sont indissociables. Que l’une soit avant dernier pied gauche quand le passeur touche leoubliée et l’apprentissage perd son essence. La motricité balle), dissocier les bras du reste du corps (voir lespécifique du volleyeur s’exprime dans les domaines de rythme dans le geste).la vitesse et la précision dans toutes leurs dimensions. Enchaîner les actionsLES CONTENUS Au volley-ball, « il se passe toujours quelque chose avant et il se passe toujours quelque chose après ».Remarque sur l’expression «jeu sans ballon » Il s’agit de mener l'action en cours en fonction de l'actionL’élève en volley-ball n’est jamais en possession du bal- qui précède et de la gérer en intégrant les éventuelleslon mais il est toujours concerné par le caractère plus ou actions qui suivent. A titre d’exemple, plutôt que de tra-moins critique des trajectoires même si elles ne sont pas vailler la réception seule, il faut s’intéresser à la liaisondirigées vers lui. L’importance du rythme dans le jeu et réception - attaque, la passe se fait toujours aprèsdans les gestes, réglé sur les mouvements de balle quelque chose (un contre, un déplacement, un change-montre le caractère suspect de l’expression «jeu sans ment de rôle inattendu), le smash n’arrive jamais sans démarquage, replacement, ajustement ; il est suivi d’unballon ». repositionnement au contre ou en défense, etc.Jouer en rythme_ « Au volley-ball, pour être à l’heure, il faut être enavance ! »_ Arriver en même temps que le ballon, ne suffit pas. Leélève doit se donner les moyens d’avoir « le temps d’at-tendre » (s’arrêter avant de faire la passe, s’équilibrer 1

LES FONDAMENTAUX DU VOLLEY BALL DOMINIQUE KRAEMERJouer en projet Niveau de l’exécution technique_ Tenir un rôle dans un système (passeur/attaquant). Ce niveau concerne les relations élève/ballon. La tech-_ Jouer en fonction de l’adversaire (contrer ou défendre). nique s'exprime à travers les formes gestuelles utilisées_ Jouer en fonction des partenaires (il est en retard, il est et à travers les trajectoires de balles obtenues à la suitegaucher). des contacts dans les différentes actions. Les formes_ Jouer en fonction du ballon (près ou loin du filet ou des gestuelles concernent non seulement les modalités demires). contact avec la balle mais aussi les formes de déplace-_ Gérer la prise de risque (oser quand c’est possible, ment et les attitudes préparatoires. Un élève techniquequand c’est nécessaire, ne pas tenter l’impossible). est un « beau » élève ou un élève adroit (« il fait ce qu'ilL’ACTIVITE DES ÉLÈVES (LEURS RES- veut du ballon »). C'est peut-être le domaine le plus sou- vent décrit dans les ouvrages didactiques. Les informa-SOURCES) tions que le élève prend en compte sont relatives aux caractéristiques des trajectoires et à lui-mêmeComme dans tous les sports collectifs, un élève n’a (proprioception, équilibre, mouvements, calculs optico-d'existence qu'à travers les résultats qu’engendrent ses moteurs).actions, attitudes ou décisions. Parler d'un élève, c'est Ce niveau d'appréhension peut parfois s’avérer caracté-parler des autres, des effets qu'il génère dans le rapport ristique d'un niveau de pratique mais pas d'un niveau dede force. Un élève n'est que virtualité s'il ne joue pas. La performance. La connaissance des techniques est unrelation au ballon et à l'environnement physique, la tech- outil intéressant dans le bagage de l'éducateur si elle estnique ne suffisent pas à rendre compte de son activité. mise en relation directe avec les caractéristiques desLe volley-ball est aussi et peut-être surtout une activité où élèves et la réussite de leurs actions. Le choix d'uneles prises de décisions sont déterminantes dans l’élabo- technique se justifie par les résultats qu'elle permet d'ob-ration et la conduite des actions. Celles-ci se prennent tenir sur le déroulement du jeu dans la gestion du rapportdans l'action (la tactique), ou avant l'action (la stratégie). de force. C’est une solution à un problème de jeu. Elle ne se confond pas avec le but de l'activité. Le « pourquoi »Niveau de la stratégique détermine le « comment ». Chaque technique décrite ici présente 3 aspects fonda-Les choix stratégiques aboutissent à l'organisation de mentaux :l'équipe et à la circulation tactique qui ont pour but d’éta- 1- La préparation et le déplacement (le rythme des dépla-blir la domination sur l’adversaire en attaque et en dé- cements est toujours vite–lent : grand pas pour aller vitefense. Ils se concrétisent dans la distribution des rôles et loin puis petit pas d’ajustement sans jamais serrer ou(passeur, attaquant) et des tâches (qui contre le meilleur croiser les pieds).attaquant, qui vient soutenir le contre sur une attaque au 2- Le placement et le contact (par exemple : « les piedsposte 4, qui attaque au poste 2, au poste 4, etc. ?). autour du ballon »)Dans le domaine de la compétition les choix stratégiques 3- Les enchaînements possibles (par exemple : réceptiondépendent des forces et des faiblesses de sa propre -attaque)équipe. Ils dépendent également des forces et des fai-blesses supposées de l'équipe adverse. Cette connais-sance de l'adversaire permet d’élaborer des plans de jeu(choix d'un système de défense par exemple).Une formation de type scolaire devrait intégrer cette di-mension à des fins d’éducation.Niveau des choix tactiquesC’est le niveau des décisions prises dans l’urgence del’action. La tactique donne vie à ce qui n'était qu'un pro-jet, à travers des choix et des réajustements incessants,grâce aux qualités d'anticipation qui ne doivent rien auhasard mais qui sont le reflet de ce qu'il est juste d'appe-ler l'intelligence de jeu. 2

LES FONDAMENTAUX DU VOLLEY BALL DOMINIQUE KRAEMERSERVICE BAS« CUILLERE »-Préparation pied G devant, orienté vers la cible-Contact Poing fermé, 2e phalange, pouce sur la 1e de l’index ;-Les 2 bras sont tendus, le ballon est lâché (pas lancé) ;-Le bras frappeur balance dans l’axe de la cible ; il accélère régulièrement ;-Le buste reste penché vers l’avant ;-Frapper au niveau du bassin ou même un peu plus bas (pour que la balleavance).Enchaînement Bascule (possible) sur pied avant – rentré dans le terrain défendre.Problèmes courants-Redressement du buste -> le ballon monte : rester penché, le bras ne doit pas monter plus haut que lesépaules.-Le ballon part à gauche : mouvement de « couronné » du bras.-Le ballon part à droite : mouvement d’esquive (cambré) du bassin.Demander dans les 2 cas au serveur de finir dans la direction de la cible, debalancer le bras de frappe le long d’une ligne (il y en a toujours dans un gym-nase !).-Manque de contrôle du à un mauvais impact sur la balle : ne pas lancer laballe en l’air, garder le 2 bras tendus (ne pas fléchir le bras gauche), bien fixerle ballon du regard, chercher un impact juste au milieu.SERVICE « TENNIS »-Préparation Appuis décalés, stables, épaules face au filet ; 1 main pour lan-cer la balle, 1 main pour frapper préparée coude haut.-Contact Avec toute la main (qualité de toucher, bruit sourd comme indica-teur). Lancer pour frapper le ballon au point mort haut (pas trop haut), lancer àl’aplomb du pied avant, dans l’axe du corps, surtout pas trop devant.-Chercher une accélération du bras de frappe (faire siffler la main dans l’air) ; frapper le ballon au centre ;il ne doit pas tourner en l’air. Tenir la main dure, rigide.-Enchaînement Bascule sur le pied avant (transfert du poids du corps) et rentrer dans le terrain pour dé-fendre.Problèmes courants-Le ballon part sur le coté droit dans le filet : le lancer est probablement trop bas, trop devant, la frappe estpeut-être en dehors de l’axe du corps -> insister sur la qualité du lancer, donner un but de trajectoirehaute (très haute), demander au élève de « rentrer sous la balle ».-Le ballon ne franchit pas le filet (manque de puissance) : - pas d’accélération ; il y a même ralentissement à la frappe : il faut accélérer (problème de rythme lent-vite du bras), finir le geste, passer sur le pied avant. - Le bassin recule au moment de la frappe (fesses en arrière) -> rechercher la tonicité au niveau dubassin, passer sur le pied avant, « traverser » le ballon, chercher une plus grande amplitude. - Frappe « molle », sans consistance : le coude est sous l’épaule, l’armé est sur le coté, il y a rotationdes épaule (recul de l’épaule gauche), la frappe est parfois avec le poignet (bras en retard) -> la main defrappe n’est pas préparée, le lancer est trop haut, le serveur joue en reculant, il lance sa balle à 2 mains, ilfait un cercle de bras qui le met en retard pour armer. Il faut insister sur la préparation et demander deservir en avançant (passer sur l’appui avant). 3

LES FONDAMENTAUX DU VOLLEY BALL DOMINIQUE KRAEMERPASSE A 2 MAINS HAUTES-Déplacement Préparation pré - dynamique : synchroniser la reprise d’appuis avec le contact du réceptionneur ou dudéfenseur.-Vite - lent ; grands pas pour aller vite et loin, petits pas pour s’ajuster sous le ballon.-Il faut arriver « derrière » le ballon si la direction du renvoi est différente d celle du dé-placement : la course n’est pas rectiligne, elle contourne le point de chute du ballon.-Placement sous la balle (pas derrière).-Contact Avec les 10 doigts ; surtout insister sur le pouce et l’index ; le con tact est per-cuté (« amortir » la balle fait perdre en précision et en puissance).-Au dessus du front (pas devant, pas au niveau des yeux ou plus bas encore), équilibré(sur les 2 pieds), stabilisé, bascule du poids du corps de l’appui arrière sur l’appui avant.-Pour la passe d’attaque, on avance le pied du coté du filet.-La passe à l’aile s’effectue avec une poussée contrôlée de l’ensemble du corps(extension) ; les bras finissent parallèles, les paumes de mains « se tournent le dos », les index « montrent » la di-rection de la passe ; idée d’accompagner longtemps le ballon.-Pour la passe arrière, il faut bien aller sous le ballon ; après le contact, il faut garder les bras parallèles (ne pas lesécarter ni esquiver la poussée complète), il faut suivre le ballon du regard (ne pas baisser la tête ou regarder de-vant).- Enchaînements Passe avant : passer sur avant pied et continuer vers l’avant.-Passe arrière : pivoter sur le pied avant et se retourner.RECEPTION EN MANCHETTE-Déplacement Préparation appuis décalés dans 2 directions, finir sur petits appuis d’ajustement (les pieds autour duballon), derrière le ballon (pour qu’il avance), tôt (on doit pouvoir s’arrêter pour couper la trajectoire en basculant versl’avant). Le plateau est tenu pendant le déplacement (dissociation bras-jambes).-Chercher d’abord la direction puis ensuite la distance.-Contact 1/3 inférieur des avants bras face interne, sur les 2 (on parle d’un contact «long ») , image d’un plateau (bras et avant-bras) ; la ceinture scapulaire est mobile pourorienter le rebond sur le plateau (comme le tamis d’une raquette) ; il faut être actif auniveau des bras, aller à la rencontre du ballon, donner « un petit coup » dans la balle, nepas subir ; mais attention à limiter l’amplitude de cette « attaque de balle » ; les bras nedoivent pas aller plus haut que les épaules ; le contact se fait au niveau du bassin oumême un peu plus bas ; le plateau est prêt longtemps à l’avance.-Il faut « traverser » la balle, enchaîner quelque chose vers l’avant, passer sur lesavants pieds, garder le buste penché vers le filet, tourner ses appuis vers la cible, rester solide sur les cuisses.-Se placer derrière la balle : elle doit avancer pour arriver au filet.-Enchaînement Suivre son ballon, enchaîner une attaque vers le passeur (pas à l’aile car l’enchaînement ne facilitepas l’attitude recherchée : il s’agirait de jouer devant et d’enchaîner sur le coté) ; toujours demander un enchaîne-ment vers l’avant.Problèmes courants-La réception reste au milieu du terrain : frappe trop haute (niveau des épaule : les bars montent très haut, le bustese redresse ; ceci est parfois du à une flexion-extension).-La réception va sur le coté : contact « en dehors des appuis », appuis talons (blocage après déplacement avant) ;on voit souvent repartir le élève vers l’arrière sur 1 ou 2 appuis avant qu’il ne fasse l’enchaînement vers l’avant.-Réception incontrôlée : contact sur les poignets (trop bas), souvent avec bras fléchis.-La balle ne « sort » pas des avants bras : il y a flexion des genoux au contact (temps de retard, manque de coordi-nation ?). 4

LES FONDAMENTAUX DU VOLLEY BALL DOMINIQUE KRAEMERSMASH-Déplacements Se démarqué : se donner la possibilité de prendre une course d’élan de la longueur voulue, aurythme décidé, avec l’orientation correspondant au poste.-Course d’élan rythmée : accélérée qui se termine sur un gauche –- droite/gauche. Raccourcir cette course pour lesdébutants : moins d’appuis, moins de vitesse, un pré-appel moins long.-L’impulsion est équilibrée (montée des 2 bras) ; le corps est tourné vers le filet (pasvers le passeur) : axe de la grande diagonale au poste 4, axe vers le poste 6 au poste 2.-L’armé doit être précoce (plus tôt que dans un saut « normal »), coude haut (plus hautque l’épaule : voir pour le service tennis) ; il se fait de préférence en avant du visage.-Marquer un petit temps d’arrêt (même imperceptible) au moment où le passeur touchela balle pour régler l’impulsion sur la trajectoire de passe.-Contact Avec toute la main, tous les doigts ; le poignet se ferme vers le sol, le coudereste haut : ne pas baisser le coude, ne pas ouvrir le coude sur le coté.-Contact dans l’axe du corps, le plus haut possible, légèrement en avant. Avoir l’idée de frapper tôt.-Le smash est plus un problème de rythme que de puissance.-Enchaînements Prendre une position de contre, changer de poste, se démarquer de nouveau.Le smash suit toujours une autre action (réception, défense, tentative de passe, contre).Problèmes courants-Mauvaise orientation (face au passeur) qui force à jouer en tournant (perte de vitesse, de hauteur, de puissance).-Armé par un cercle de bras (met le bras en retard : souvent frappe avec le poignet ou l’avant bras).-Armé latéral (hand Ball) : perte de hauteur, attaque toujours sur la coté de l’épaule gauche.-Déséquilibre vers l’avant souvent du à un pré appel trop court : allonger le pré appel, raccourcir la dernière partie del’élan.DEFENSE BASSE (MANCHETTE)-Déplacements Du centre du terrain vers la zone choisie, puis se replacer en position avancée (attaque du passeur),puis reculer (attaque sur balle haute).-On tourne d’abord les épaules avant de se déplacer (c’est plus rapide).-Contact La préparation se fait bras relâchés, dans une attitude qui permet de vite faireune manchette ou vite faire une défense mains hautes.-Contact sur les avants bras, peut-être parfois plus sur les poignets ; ceux-ci sont fran-chement tournés vers le haut.-L’idée est en premier lieu d’aller sous la balle (en réception c’est derrière la balle) ; onpeut même « tirer » légèrement les poignets vers le haut. Si la défense est facile, latechnique se rapproche de celle de la réception.-Enchaînement Aller au soutien, se déplacer vers le filet, faire une passe, enchaîner uneattaque à l’aile (sortir du terrain).Problèmes courants-Reste statique après la défense (appuis talons), reste « bloqué » si la défense n’est pas pour lui (faire autre chose),est souvent pris à contre-pied (problème de timing dans la « reprise d’appuis ») et incapable d’envisager d’autrestrajectoires que celle dans laquelle il s’est engagé.CONTRE-Déplacement Parallèles au filet, impulsion équilibrée, élève stable, il « glisse » le long du filet.-Contact Mains dures, dans le prolongement des avants bras, toujours en avant du visage, épaules parallèles aufilet.-Enchaînement Un 2e contre, reculer et attaquer, reculer et défendre ou soutenir.Problèmes courants-Position d’attente loin du filet, contre avec de l’élan vers l’avant, saut déséquilibré, mou-vement « d’attaque » du ballon avec les mains et les bras.-Le contreur « regarde » l’attaquant : ses contres sortent du terrain ; il doit rester face aufilet.-Replacement trop tardif (quand il est concerné) : il saute loin du filet, déséquilibré,risque de traverser (danger !). 5

Intérêt de programmer l’activité Volley-ball à l’écoleL’APS Volley-ball présente plusieurs intérêts dans une programmation de projet d’EPS : Sur le plan corporel : Améliorer la coordination (dissociation train inférieur/train supérieur), Développer une motricité fine faite de régulation au niveau du tonus muscu- laire (produire des trajectoires de balle tendue ou en cloche), Augmenter le registre des prises de repères spatiaux et temporels (ex : pas- ser d’un plan vertical à un plan horizontal) Ajuster des déplacements pour une recherche de mobilité sur le terrain. Sur le plan méthodologique : Apprendre à gérer sa sécurité et celle des autres (lors de la mise en place des terrains par exemple), Apprendre à gérer des protocoles de fonctionnements moteur et intellectuel (par exemple, servir au signal d’un arbitre ou gérer le système de marque d’un match), À aider le passage de la pensée concrète à la pensée abstraite (jouer dans les espaces libres, se placer pour recevoir le ballon), À mieux se connaître en prenant conscience de ses possibilités motrices. Sur le plan des apprentissages sociaux : Se confronter à des adversaires en jouant avec des partenaires tout en se respectant les uns et les autres. Accepter les différences. Intéressant car intéresse filles et garçons.

PREPARATION D’UN MATCHAnalyse de la situationAnalyse de l’adversaire 1

PREPARATION D’UN MATCHPlan de jeu pour le matchIl est nécessaire de donner aux joueurs, pour chaque position du passeur (P1, P6,P5, P4, P3, P2), l’organisation offensive de l’équipe adverse, les trajectoires d’at-taques, l’organisation défensive, les tendances du passeur, et par rapport à celanotre stratégie.Dernière réunion avant le match La réunion doit être courte et claire. Il faut répéter les points clés du match. Il faut donner le six de départ. Le discours doit être positif et rassembleur. Il faut donner de la confiance au groupe. Il faut que les joueurs se préparent à un combat : il faut avoir un esprit gagnant sur le ter- rain, même si l’équipe adverse est plus forte. Mentalement, il faut évacuer tout problème, en dehors du volley et être très concentré (penser au plan de jeu).Avant le matchLaisser le jouer respecter son rituel : cela le met en confiance et fait diminuer le stress.Pendant le match son comportement et attitude démontrent qu'il est confiant et prêt pour le match. il doit surtout être positif. rester calme et serein.Le professeur doit être attentifLes éléments importants sont: Est ce que l'équipe respecte l'organisation offensive et défensive ? Est ce que les joueurs font ce que l’entraîneur a demandé pendant la préparation ? 2

PREPARATION D’UN MATCHL'emploi du temps mortIl faut s'en servir rationnellement au moment appropriéAu début L'adversaire démarre en trombe Quand on possède une avance et l'adversaire est en train de remonterA la fin Briser la cadence quand l'adversaire marque plusieurs points. Changer le plan tactique. Accentuer le plan tactique. Redonner confiance. Accorder un repos.L'intervention doit être précise pertinente porter sur un ou deux éléments- clés.Les remplacementsQUAND ? Le joueur de réserve observe le jeu et reçoit des indications avant de rentrer sur le terrain. Un joueur qui n'applique pas le plan est changé. Pour briser le rythme de l'adversaire. Quand les temps morts sont épuisés.Il doit savoir quand, comment, et pourquoi les points sont marqués ou perdus dans chaque rotation.Les points ont-ils été marqués à cause de: Comment et où les points Les points ont-ils été influencés par : ont-ils été marqués ?De la difficulté du service ? Des ajustements tactiques ?La faiblesse de la réception ? Par le service. Des remplacements ?Un bon contre (systèmes ou efforts individuels) ? Par le contre. Des temps morts ?Une bonne défense (collective ou individuelle) ? Sur jeu de contre-attaque. Le comportement des joueurs ?Un attaquant exceptionnel ? À cause d'erreurs. Les circonstances (arbitre, terrain, pu-La chance ? blic) ?Des erreurs non forcées ?Des tactiques particulières et non planifiées ?Dans chaque rotation, il faut mettre de la pression sur : Le système d’attaque. Les courses d'élan et les  Une zone mal couverte.  directions d’attaques favo-  Un mauvais réceptionneur.  rites.  Le passeur.  Le système du contre. 3

PREPARATION D’UN MATCHQuelques réflexions pour le professeur / entraîneurs Il faut constamment être animé par un esprit ambitieux et positif. Il faut bien comprendre que l’adversaire n’est pas chez nous. Il faut faire la part de la connaissance et la part de l’imaginaire. Pour gagner, il faut les deux. L’entraîneur ne joue pas lui même, mais il ne peut réussir que s’il connaît la partition. L’en- traîneur c’est l’auteur qui construit le scénario qui va bien aux joueurs. C’est celui qui ne fait pas mais sans qui, rien ne se fait. Dans une équipe, il y a parfois plusieurs leaders : un leader moral, un leader affectif, un leader technique. A aucun moment, l’athlète ne devrait être surpris par une décision du coach. Il y a des choses qu’ils nous imposent (les joueurs), mais s’ils nous les imposent, c’est que c’est important. Il y a une phase d’écoute, une phase d’action : il faut être soft dans la phase d’écoute, et hard dans la phase d’action mais au niveau des décisions, c’est moi ! Il faut savoir quand le groupe a besoin d’être rassuré et quand il a besoin d’être déstabili- sé. Un groupe trop serein, c’est mauvais signe. Il y a le droit, pour un entraîneur, étant le mieux placé, d’avoir son idée et de s’y tenir. L’en- traîneur qui change d’idée, à chaque défaite, est mort. Vous avez un problème, mettez vous devant une feuille de papier et écrivez ce qui vous semble bon ! Avoir assez de liberté d’esprit pour passer au crible du doute méthodique. Discuter, c’est assumer le risque de penser autrement après qu’avant. La raison supérieure de l’équipe prévaut sur la raison individuelle. La richesse d’un collectif naît des différences de chacun. Communiquer : Vous verrez comme c’est super, les émotions quand on gagne ! C’est la capacité à anticiper émotionnellement un résultat, comme si c’était gagné. Certains savent faire partager leur vision et expriment leur projet avec enthousiasme : vie au discours, force de conviction. Il faut croire en ses joueurs Il faut toujours mettre de l’espoir On progresse même dans les défaites et parfois plus que dans les victoires Il ne faut pas hésiter à casser les habitudes Il faut lutter contre la lassitude. Le sport est ingrat : même avec un travail de qualité, il n’y a pas garantie de succès. Mais s’il n’y a pas de travail de qualité, il n’y a pas de succès (on ne peut pas tricher).En conclusionLes savoirs valent moins par leur valeur de vérité que par leur pertinence dans les pra-tiques. 4

De l’hétérogénéité… à l’individualisation dans la classe, en éducation physique et sportive (EPS)La problématique de l’hétérogénéité ne laisse aucun enseignant d’EPS indifférent, du fait même de la spé-cificité des apprentissages en EPS : l’action motrice. Dans un cours d’EPS, l’hétérogénéité « saute auxyeux » du professeur parce que l’élève est « vrai », l’élève ne peut pas tricher, l’élève ne fait jamais sem-blant. Et l’enseignant, lui, doit lire en permanence « 25 copies » à la fois !Cette problématique soulève beaucoup de questions chez les enseignants tiraillés entre les exigencesd’un programme d’enseignement et la réalité des élèves en difficulté.Face à cette complexité, la façon dont l’enseignant aborde cette problématique est fortement liée à sonniveau d’expertise professionnelle. Ce constat est le résultat des analyses que nous faisons de ce que lespratiques professionnelles nous donnent à voir et à comprendre. Comment de l’hétérogénéité de la classe, arrive-t-on en EPS à une individualisation dans la classe ?Les « gestes professionnels » observés, constatés peuvent être corrélés à différentes étapes dans l’élabo-ration d’un cycle d’apprentissage.Ainsi, avant d’arriver à l’individualisation de son enseignement cela suppose avant tout qu’on ait identifiél’hétérogénéité de sa classe et qu’ensuite on la prenne en compte.Identifier l’hétérogénéité, c’est reconnaître des différencesTout cycle d’apprentissage en EPS commence par une première séance dont l’objectif est d’établir un dia-gnostic. De façon indispensable, parce que c’est le cœur de notre enseignement, l’identification de l’hété-rogénéité est faite sur le plan moteur. De nombreuses productions pédagogiques permettent à l’ensei-gnant d’EPS d’identifier les différents niveaux d’habileté motrice présents dans sa classe. Ces niveauxsont établis en référence à l’APS (activité physique et sportive) en tant que pratique sportive socialementreconnue, mais ils doivent aussi l’être à l’aune des comportements moteurs qu’induisent la compétenceattendue du programme.De façon moins approfondie et moins systématique, des différences sont identifiées :- sur le plan socio-affectif. Cela concerne : les formes de motivation, les différentes personnalités (leaders,introvertis…), les relations entre élèves (affinités, acceptation de la mixité, clans…), les représentationsqu’ont les élèves de l’activité physique et sportive support à l’enseignement… ;- sur le plan cognitif, les différences portent sur les niveaux de compréhension, de réflexion, d’abstrac-tion...Cette phase d’identification correspond à un geste professionnel que nous appelons en EPS : « établir leprofil de la classe ».Nombreux sont encore les enseignants qui en restent là. Nous les incitons donc à passer à un autre ni-veau d’expertise qui consiste à : « analyser le profil de la classe pour l’exploiter ». Il s’agit là de ré-pondre à la question suivante : quelles incidences peut avoir ce profil, ou pourraient avoir les caractéris-tiques de mes élèves sur mes démarches d’enseignement ?Cela conduit l’enseignant à élaborer des stratégies pédagogiques et didactiques, à faire des choix : choixde contenus sur lesquels il va mettre l’accent, des modes d’apprentissage, des formes de groupement,des modes d’entrée dans l’activité... 1

De l’hétérogénéité… à l’individualisation dans la classe, en éducation physique et sportive (EPS)La prise en compte l’hétérogénéité prend différentes formesQuand le profil est établi, la prise en compte de l’hétérogénéité débouche en EPS sur l’organisation de laclasse en groupes de niveau, en référence à la compétence attendue dans sa composante motrice (cesont des groupes de niveau d’habileté motrice), très rarement (voire jamais) en référence à la composanteméthodologique et sociale de la compétence attendue du programme.L’enseignement est le même pour tous. Nous sommes avant tout dans la gestion « organisationnelle » del’hétérogénéité. Les objectifs d’apprentissage, les contenus d’enseignement et les situations pédago-giques sont les mêmes pour tous.Mais cette gestion de l’hétérogénéité prend toute sa dimension pédagogique quand des régulations s’opè-rent : l’enseignant joue sur la difficulté ou la complexité de la tâche en modifiant certains paramètres appe-lés des variables didactiques. Ponctuellement, il met en place pour quelques élèves en grande difficultédes situations de remédiation.Il pratique alors une pédagogique différenciée sur la base d’objectifs d’apprentissage communs àtous les élèves.Ce qui commence à apparaître, parce que nous incitons à cela à travers les inspections ou les formations,ce sont des projets de formation (ce qu’on appelle projet de cycle) qui problématisent les transformationsvisées. Les objectifs du cycle sont formulés sous la forme : « passer de …à » (d’un état initial à un étatfinal) et se différencient selon les niveaux d’habileté présents dans la classe (pour ce qui concerne lestransformations motrices principalement ; les transformations méthodologiques et sociales sont générale-ment communes à l’ensemble de la classe). Déterminer un état final, c’est se donner des indicateurs defin d’étape sur lesquels on s’engage et qui permettront aussi d’évaluer l’efficacité de l’enseignement dis-pensé.Nous sommes toujours dans une pédagogie différenciée mais là l’enseignant différencie le parcours deformation. Cela le conduit à organiser sa classe en groupes de besoin, à proposer des tâches parfois dif-férentes ; les objectifs d’apprentissage sont ajustés.Nous sommes là davantage dans un traitement de l’hétérogénéité (ou une gestion pédagogique et didac-tique de l’hétérogénéité). Le projet de formation est différencié en fonction des niveaux d’habileté identi-fiés. Les élèves des différents groupes ne seront pas confrontés nécessairement aux mêmes contenusd’enseignement.L’enseignant accepte l’idée qu’au regard de la compétence attendue du programme, il peut ne pas exigerle même niveau de maîtrise dans cette compétence attendue pour tous les élèves car certains n’ont pasencore les ressources nécessaires pour « satisfaire à la norme ». Son souci premier est la faisabilité duprojet de formation.Est-ce de l’individualisation ? 2

De l’hétérogénéité… à l’individualisation dans la classe, en éducation physique et sportive (EPS)L’enseignant d’EPS est tenu d’individualiser son enseignementEn EPS, nous avons toujours le cas des deux ou trois élèves dans la classe qui n’ont pas les pré acquis pour êtreconfrontés aux contenus d’enseignement prévus dans le projet de formation pour la classe.Là est le problème crucial car l’enseignant sait que ces élèves sont loin de la compétence attendue et que mêmeaprès 10 séances de 2h, ils en resteront encore loin ou du moins plus loin que leurs camarades. Car ils peuvent pro-gresser, mais leurs camarades aussi, donc il restera toujours un écart et certainement le même.Prenons un exemple volontairement simpliste.Avant de pouvoir savoir faire un échange en badminton, il faut déjà que l’élève sache faire une mise en jeu (un ser-vice). Le problème est que les apprentissages moteurs prennent du temps (comme tout apprentissage du reste), quiplus est, tous les élèves n’apprennent pas à la même vitesse. Dès lors le temps que vont mettre ces deux ou troisélèves pour apprendre à servir, c’est autant de temps en moins pour leur apprendre à tenir un échange (compétencevisée dans le projet de classe).Remarque : à l’inverse on ne se pose pas la question des deux ou trois élèves qui pratiquent en club et qui n’appren-dront rien de plus que ce qu’ils ne savent déjà ! Ce sont du reste souvent ces élèves qui en classe détournent lestâches proposées par l’enseignant.Là, la question centrale qui émerge vite chez les enseignants est celle de l’évaluation. Normalement, la logique vou-drait qu’ils n’évaluent que ce qu’ils ont enseigné.Sommes-nous d’ailleurs toujours sûrs d’évaluer que ce que nous enseignons ? En EPS, la réponse est non, parceles supports à l’enseignement de l’EPS sont des activités physiques et sportives (APS) qui se pratiquent à l’extérieur,et que les élèves sont aussi confrontés en dehors de l’école à des expériences motrices.Donc si nous n’évaluons que ce que nous avons enseigné, qu’en est-il si nous n’avons pas enseigné ? Si pour cer-tains élèves (les plus en difficulté), nous n’avons pas eu le temps d’aborder certains contenus, comment faire ?Sommes-nous autorisés à évaluer autrement, à leur proposer une situation d’évaluation et des modalités complète-ment différentes ? Et qu’en est-il de la note ? Car la note, elle compare les élèves, elle les classe. Et les élèves sa-vent bien que celui qui ne sait pas servir ne gagne pas ses matches et donc qu’il ne peut pas avoir la même noteque celui qui sait, qui gagne !Mais celui qui ne savait pas servir et qui, à l’issue du temps d’apprentissage (10 séances) réussit cette action mo-trice, et à faire un échange mais qui ne sait toujours pas varier ses trajectoires - de fait puisqu’il n’a pas eu le tempsde l’apprendre -, il a tout de même progressé mais il était moins bon que les autres dès le départ et il le reste à l’arri-vée. Et pourtant il a appris ce qu’on lui a enseigné ! Est-ce que l’on peut lui mettre une bonne note ?Chez les enseignants d’EPS, il y a encore des résistances. Même dans une activité qui réglementairement conduit àdes groupes de besoin et à un programme de formation différent - c’est le cas de la natation - les enseignants accep-tent mal l’idée qu’un élève du groupe des non nageurs puisse avoir une note supérieure à celle d’un élève du groupede nageurs.Que devons-nous noter ? Le niveau de l’élève par rapport à ses potentialités et les apprentissages proposés ou leniveau scolaire de l’élève par rapport aux attendus de l’école, des programmes, aux attendus institutionnels ?Si nous considérons la performance scolaire attendue, alors il faut que l’institution mette en place des dispositifs deremise à niveau, de remédiation, de soutien en plus des cours proprement dit, en dehors de la classe. Or ceci estgénéralement réservé aux apprentissages dits fondamentaux (mathématique et français principalement).Donc si nous restons au niveau de la classe : le professeur est-il autorisé à individualiser son enseignement jusqu’àindividualiser le programme et l’évaluation ? L’institution l’y autorise-t-elle ? Le programme d’enseignement le lui per-met-t-il ?En fait l’enseignant y est tenu aussi institutionnellement. Pour en faire la preuve, sur ce thème « individualisation oupas », intéressons-nous à quelques spécificités de notre discipline d’enseignement qui soulèvent de nombreusesinterrogations chez les enseignants d’EPS. 3

De l’hétérogénéité… à l’individualisation dans la classe, en éducation physique et sportive (EPS)Le cas des élèves inaptes partiels ou handicapésDès lors qu’un élève est déclaré inapte partiel par une autorité médicale, l’enseignant d’EPS estautorisé (et même tenu) à adapter les contenus d’enseignement et l’évaluation. Ainsi en lycée, aubaccalauréat, des épreuves adaptées et un contrôle adapté doivent être proposés à ces élèves.Les enseignants ont à élaborer un référentiel adapté d’évaluation certificative qui doit être validépar une commission académique.Pour d’autres disciplines, ces élèves bénéficient aussi d’aménagement. Par exemple : l’élève dy-slexique dicte à une personne la réponse au sujet d’examen ; les temps d’épreuves sont allon-gés. Pour ces disciplines, l’épreuve est la même, ce qui n’est pas le cas en EPS !Pour ces élèves, l’individualisation ne pose aucun état d’âme aux enseignants car ils ont été dia-gnostiqués par une autorité médicale et non par lui. L’individualisation devient une obligation ins-titutionnelle.Les élèves dispensésCe sont des cas peut-être plus proches de la réalité professionnelle de tout enseignant.C’est ce qu’on appelle les absences « dûment justifiées ». La justification n’est pas médicale.C’est un mot des parents : « il sort d’une grippe, je demande à ce qu’il n’aille pas au stade et qu’ilreste au chaud », « mon enfant doit se rendre chez l’orthophoniste »…Tous les enseignants ont des absents excusés. Mais en EPS, ces dispenses peuvent parfois du-rer plusieurs semaines. C’est le cas des séances d’orthophonie chaque semaine ! L’élève revienten cours de cycle d’apprentissage, il n’a pas fait les 4 premières séances, il n’en reste plus que 4avant l’évaluation sommative. Là il n’y a pas d’autorité médicale pour justifier (en particulier auxyeux des autres élèves), que l’élève ne soit pas traité à la même enseigne. Qui l’autorise ?La réponse est dans nos nouveaux programmes à la lecture de deux notions :- les élèves à besoins éducatifs particuliers.- et la notion de compétence attendue. 4

De l’hétérogénéité… à l’individualisation dans la classe, en éducation physique et sportive (EPS)Les élèves à besoins éducatifs particuliersDans les programmes, un paragraphe leur est consacré. En voici des extraits :« Le collège se doit d’accueillir tous les élèves quels que soient leurs besoins éducatifs particu-liers. »« Ce qui suppose que la classe, les groupes d’apprentissage et l’enseignement de la discipline,soient organisés et aménagés pour le permettre. »« L’enseignant a toute latitude pour adapter son cours, les contenus, les rôles distribués ou lesoutils utilisés ainsi que les modalités d’évaluation aux possibilités et ressources réelles desélèves. »Le texte ajoute :« Si l’aménagement dans la structure classe, qui doit être prioritairement recherché n’est paspossible, une modification de l’offre de formation par intégration dans un autre groupe classepeut être envisagée. »Cela est possible en EPS parce que notre enseignement est, d’une certaine façon, déjà« modularisé » par l’organisation en cycles d’apprentissage.« Un regroupement de ces élèves de différentes classes peut aussi être organisé sur un créneauhoraire spécifique. »Des cours de soutien ou de remédiation sont donc aussi envisageables en EPS. L’idée est géné-reuse, mais dans la réalité, cette modalité d’organisation reste très marginale. Elle est ponctuelle-ment utilisée pour garantir aux élèves non nageurs l’acquisition du « savoir nager » inscrit dans lesocle commun.Le paragraphe conclut :« L’enseignant doit conduire ces collégiens à besoins particuliers à la réussite et à la maîtrise descompétences du programme. »Ce paragraphe du programme soulève plusieurs questions : Qu’entend-on par élèves à besoins éducatifs particuliers ?S’il est difficile d’en donner une définition et que cela semble relever de l’appréciation du profes-seur, en tant qu’inspecteurs, nous pouvons dire au moins ce que ce n’est pas : ce n’est pas la« petite fée du tennis », même si elle évolue à un niveau régional, qu’on dispense du coursd’EPS le mercredi matin pour lui permettre de suivre un entraînement de plus avec son club ! Qu’entend-on par la réussite et la maîtrise des compétences ?Pour cela, intéressons nous à la formulation des compétences du programme. 5

De l’hétérogénéité… à l’individualisation dans la classe, en éducation physique et sportive (EPS)ConclusionL’observation des pratiques d’enseignement existantes confrontées à l’hétérogénéité des élèves, nous apermis d’identifier et de hiérarchiser différents niveaux d’expertise pédagogique et didactique chez les en-seignants d’EPS.Le passage de l’hétérogénéité dans la classe à une individualisation de la classe appelle les « gestes pro-fessionnels » suivants : l’hétérogénéité doit d’abord être constatée, et ce dans toutes ses dimensions, pas uniquementcelle spécifique à la discipline d’enseignement : l’élève est pris dans sa globalité. L’enseignant établit leprofil de sa classe ; l’hétérogénéité constatée doit être ensuite analysée : quelles incidences sur mes démarchesd’enseignement ? Il s’agit d’identifier les caractéristiques des élèves qui constitueront soit des leviers soitdes freins aux apprentissages ; pour être ensuite gérée ou traitée. L’analyse du profil de la classe a conduit l’enseignant à fairedes choix pédagogiques et didactiques, à élaborer des stratégies pour exploiter les leviers et lever lesfreins.Où commence l’individualisation ? A partir de quand, dans la structure de la classe, peut-on parlerd’un enseignement individualisé ?Pour reprendre les propos de Nathalie Mons, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’univer-sité de Grenoble, l’enseignement individualisé a deux visages :- « soit il s’agit de respecter des objectifs pédagogiques communs à toute une cohorte mais avec des mé-thodes et des parcours pédagogiques différenciés » ;- « soit il s’agit de personnaliser à la fois les parcours et les objectifs ».Personnaliser les parcours et les objectifs est plus facile à mettre en œuvre (et gérable) dans le cadre dedispositifs (heures de soutien, de remédiation) qui réunissent un petit groupe d’élèves. Cependant dansune classe cela ne concerne que peu d’élèves, ceux qui sont en grande difficulté et donc à besoins spéci-fiques.Au sein de la structure classe, c’est le premier visage décrit pas Nathalie Mons qui doit être mis en œuvre.Cependant, pratiquer un enseignement individualisé est complexe, et demande une réelle expertise pro-fessionnelle surtout s’il s’agit en plus, comme c’est souvent le cas en EPS, de répondre aux deux facettesde l’individualisation. La formation apparaît dès lors indispensable pour construire cette expertise cheztous les enseignants, mais elle ne suffira jamais si l’enseignant ne s’inscrit pas d’abord et avant tout dansune démarche réflexive pour construire son enseignement.On reconnaît un professionnel à l’efficacité des routines qu’il a su construire au fil du temps, avecl’expérience, mais on reconnaît son expertise à sa capacité à les questionner pour en trouverd’autres encore plus efficaces. Michèle VINEL et Michel TABURET IA-IPR d’EPS Académie de Poitiers, le 18 mars 2009 6

JEUX DE LANCER EN VOLLEY BALL Lecture de trajectoire de balleTemps de trajectoireLe travail sur les temps de trajectoires est indissociable des espaces de jeu et d'interventionsur le ballon qui s'enrichiront en même tempsContenus d'enseignementLa notion de signal est fondamentale dans ce travail.Pour le débutant, le départ du ballon n’est pas un signal pertinent. Il ne se met en actionqu’avec l’irruption du ballon dans son espace proche. Or, dans les actions de défense sur ser-vice et attaque adverse, le jeu est avant tout \"une course contre le ballon !\"Les conditions à respecter sont donc : se placer à l’endroit où il faudra le moins de temps pour aller aux points de chute possibles ; être prêt à partir vite ; partir en même temps que le ballon.Cet enjeu de formation est systématiquement sous-estimé par les élèves et parfois par lesenseignants. Pourtant on peut prouver que les gains de temps sont déterminants à ce niveau.D’un point de vue pédagogiqueIl est essentiel, dès la toute première séance de volley-ball et par la suite, de : susciter des actions simples, puis plus complexes, calées sur les signaux de trajec- toires ; faire varier les temps de trajectoire ; varier les réponses attendues en fonction du signal.Les situations d’apprentissage proposées ici seront différenciées en fonction de leur difficulté.A un premier niveau, il s'agit de s'organiser sur les trajectoires que l'élève produit lui-même ouvenant d'un adversaire.Puis il faudra s'organiser sur les trajectoires venant des partenaires. A cette étape où se coor-donnent les actions de plusieurs joueurs, nous parlerons des temps d'engagements. 1

JEUX DE LANCER EN VOLLEY BALL Lecture de trajectoire de balleLancer - toucherOrganisation :1 ballon pour 2 - 3 élèves.But de la tâche :Lancer le ballon et le rattraper avant qu'il ne touche le sol et combiner des actions de plus enplus complexesConsigne : Lancer - toucher le sol. Lancer - frapper mains dans le dos - attraper. Lancer - toucher ses pieds.Tout en maîtrisant le lancer, les élèves doivent s'organiser dans le temps et être capables d'enchaîne-ments rapides et de dissociations dans la coordination (agir de façon indépendante avec différentesparties du corps). Ces exercices sont compatibles avec un suivi visuel.A un premier niveau, l'ajustement à la trajectoire en temps et en replacement est incompatible avec la descenteau sol.A un niveau ultérieur, il devient possible de se déplacer vers le point de chute du ballon, descendre au sol et serelever pendant le temps de trajectoire.Même si la situation est particulièrement facile et accessible, il est utile de mettre en place un volume importantd'activité et de rechercher des transformations précises par une exigence qualitative.Par des questions, l'observation d'un camarade, on facilite la construction des repères utilisables par l'élève lui-même : Comment avoir plus de temps ? Est-ce que tu es sous le ballon ou à côté ? Attrape-t-il la balle en montant, en descendant, en haut de son saut ? etc..Observation et analyse techniqueA un premier niveau, l'ajustement à la trajectoire en temps et en replacement est incompatible avec ladescente au sol.A un niveau ultérieur, il devient possible de se déplacer vers le point de chute du ballon, descendre ausol et se relever pendant le temps de trajectoire.Même si la situation est particulièrement facile et accessible, il est utile de mettre en place un volumeimportant d'activité et de rechercher des transformations précises par une exigence qualitative.Par des questions, l'observation d'un camarade, on facilite la construction des repères utilisables parl'élève lui-même : Comment avoir plus de temps ? Est-ce que tu es sous le ballon ou à côté ? Attrape-t-il la balle en montant, en descendant, en haut de son saut ? etc. 2

JEUX DE LANCER EN VOLLEY BALL Lecture de trajectoire de balleLancer - tournerOrganisation :1 ballon pour 2 - 3 élèvesBut de la tâche :Lancer le ballon et le rattraper avant qu'il ne touche le sol et combiner des actions de plus enplus complexesConsigne :Lancer - tourner - attraperCette tâche provoque des perturbations à la fois de l'équilibre et de la perception visuelle.Si le contrôle visuel n'est pas assuré, le ballon devient un danger. Peu a peu les actions de lancer - tourner (touten assurant un contrôle visuel) sont combinées et intégrées.Observation et analyse techniqueSi le contrôle visuel n'est pas assuré, le ballon devient un danger. Peu a peu les actions delancer - tourner (tout en assurant un contrôle visuel) sont combinées et intégrées. 3

JEUX DE LANCER EN VOLLEY BALL Lecture de trajectoire de balleLancer - se déplacerOrganisation :1 ballon pour 2 - 3 élèves.But de la tâche :Lancer le ballon et le rattraper avant qu'il ne touche le sol et combiner des actions de plus enplus complexesConsigne :Lancer- se déplacer - attraper (en avant, en arrière et latéralement)Les directions, puis les distances, sont volontairement variées pour étendre les capacités de déplacement.Chaque direction de déplacement pose des problèmes différents. Le recul est le plus exigeant.L'habileté est maîtrisée quand on peut maintenir l'orientation vers le filet, se déplacer sur de longues dis-tances (5 à 9m) et même quitter le ballon des yeux..Observation et analyse techniqueChaque direction de déplacement pose des problèmes différents. Le recul est le plus exi-geant.L'habileté est maîtrisée quand on peut maintenir l'orientation vers le filet, se déplacer sur delongues distances (5 à 9 m) et même quitter le ballon des yeux. 4

JEUX DE LANCER EN VOLLEY BALL Lecture de trajectoire de balleLancer - s'asseoirOrganisation :1 ballon pour 2 - 3 élèvesBut de la tâche :Lancer le ballon et le rattraper avant qu'il ne touche le sol et combiner des actions de plus enplus complexesConsigne :Lancer - s'asseoir au sol - rattraper le ballonL'action, au lieu d'être orientée vers le ballon, va d'abord vers le sol. C'est un détour de l'action qui nécessite unenouvelle organisation utile dans le jeu : regarder le ballon tout en s'éloignant pour ensuite l'atteindre.Les tâches permettant d'explorer la distance et la descente au sol augmentent les possibilités d'intervention surle ballon.On observe la précocité de la descente (dès le lancer sans temps mort) et la capacité à se réorganiser pour at-traper le ballon.Observation et analyse techniqueLes tâches permettant d'explorer la distance et la descente au sol augmentent les possibilitésd'intervention sur le ballon.On observe la précocité de la descente (dès le lancer sans temps mort) et la capacité à seréorganiser pour attraper le ballon. 5

JEUX DE LANCER EN VOLLEY BALL Lecture de trajectoire de balleLancer - à plat ventreOrganisation :1 ballon pour 2 - 3 élèves.But de la tâche :Lancer le ballon et le rattraper avant qu'il ne touche le sol et combiner des actions de plus enplus complexesConsigne :Lancer - descendre à plat ventre - attraperLa difficulté est augmentée par la perte du contrôle visuel. Cet exercice cumule la descente au sol, la perte derepères visuels et la contrainte de temps.L'enchaînement des trois actions (lancer, descendre à plat ventre, attraper) sans en bâcler une est un critère demaîtrise.On observe ici la capacité à se représenter la trajectoire et sa durée tout en quittant le ballon des yeux et ens'éloignant de lui dans un premier temps (descendre pendant qu'il monte).Observation et analyse techniqueL'enchaînement des trois actions (lancer, descendre à plat ventre, attraper) sans en bâclerune est un critère de maîtrise.On observe ici la capacité à se représenter la trajectoire et sa durée tout en quittant le ballondes yeux et en s'éloignant de lui dans un premier temps (descendre pendant qu'il monte). 6

JEUX DE LANCER EN VOLLEY BALL Lecture de trajectoire de balleLancer - roulerOrganisation :1 ballon pour 2 - 3 élèvesBut de la tâche :Lancer le ballon et le rattraper avant qu'il ne touche le sol et combiner des actions de plus enplus complexesConsigne :Lancer - roulade AR - attrapéOn ajoute un élément d'agilité et de désorganisation des repères spatiaux.La perte de contrôle visuel est inévitable. On observe ici la rapidité de rééquilibration et decaptage visuel. Le fait de descendre jusqu'au sol dès les premiers temps de l'apprentissageest très important pour construire \"l'espace du volley-ball\" qui, chez le débutant, tend vers lebas à se limiter au niveau de la poitrine ou, au mieux, de la taille.Observation et analyse technique 6La perte de contrôle visuel est inévitable. On observe ici la rapidité de rééquilibration et decaptage visuel. Le fait de descendre jusqu'au sol dès les premiers temps de l'apprentissageest très important pour construire \"l'espace du volley-ball\" qui, chez le débutant, tend vers lebas à se limiter au niveau de la poitrine ou, au mieux, de la taille. 7

JEUX DE LANCER EN VOLLEY BALL Lecture de trajectoire de balleRebond sur le frontOrganisation :1 ballon pour 2 - 3 élèves.But de la tâche :Lancer le ballon et le rattraper avant qu'il ne touche le sol et combiner des actions de plus enplus complexesConsigne :Lancer - se placer pour faire rebondir sur le frontCette tâche exige une grande précision dans l'appréciation du point de chute du ballon et lecontrôle du buste. Un ballon placé là peut être joué à deux mains avec un maximum d'effica-cité.Sur un lancer simple, ou en ajoutant un tour sur soi-même, on observe le contrôle de l'équilibre et de l'aligne-ment du buste sous le ballon. Équilibre + buste placé = rebond contrôlé.Observation et analyse techniqueSur un lancer simple, ou en ajoutant un tour sur soi-même, on observe le contrôle de l'équi-libre et de l'alignement du buste sous le ballon. Équilibre + buste placé = rebond contrôlé. 8

JEUX DE LANCER EN VOLLEY BALL Lecture de trajectoire de balleLancer - attraper en suspensionOrganisation :1 ballon pour 2 - 3 élèvesBut de la tâche :Lancer le ballon et le rattraper avant qu'il ne touche le sol et combiner des actions de plus enplus complexesConsigne :Lancer - attraper en suspension.Utiliser les bras pour sauter et attraper le plus haut possible.On vise une bonne organisation temporelle et la disponibilité motrice en suspension. Dans le jeu, cettehabileté permettra d'intervenir sur le ballon en hauteur, mais surtout elle permet de maîtriser le pointde rencontre avec le ballon dans l'espace et de préparer les techniques de frappe.La coordination des bras avec l'impulsion est un élément important. Dans un deuxième temps, onlance devant le filet. Cela permet de contrôle la verticalité de l'impulsion et la hauteur de la prise duballon.On observe des problèmes de \"tempo\" avec : Des impulsions trop tardives qui provoquent une prise de ballon trop basse et avec opposition des vitesses du joueur et du ballon ; Des impulsions trop précoces avec une prise de ballon en descente ; Souvent le rôle équilibrateurs des bras, et même des jambes, entre en contradiction avec le con- trôle du ballon.Observation et analyse techniqueOn observe des problèmes de \"tempo\" avec :des impulsions trop tardives qui provoquent une prise de ballon trop basse et avec oppositiondes vitesses du joueur et du ballon ;des impulsions trop précoces avec une prise de ballon en descente ;souvent le rôle équilibrateurs des bras, et même des jambes, entre en contradiction avec lecontrôle du ballon. 9

JEUX DE LANCER EN VOLLEY BALL Lecture de trajectoire de balleLancer - renvoyer en suspensionOrganisation :1 ballon pour 2 - 3 élèves.But de la tâche :Lancer le ballon et le rattraper avant qu'il ne touche le sol et combiner des actions de plus enplus complexesConsigne :Lancer - renvoyer en suspensionLa frappe du ballon en suspension est un test de dissociation et de coordination impulsion / frappe : si le corps est en phase ascendante, la frappe est souvent trop forte si le corps descend, cela contrarie la propulsion vers le haut des mains sur le ballon si le corps est au point haut de la trajectoire, l'action des mains est maîtrisable et précisOn retrouve les problèmes de tempo dans l'impulsion et de point haut de la suspension. Il faut, enplus, déclencher une poussée des bras au bon moment.On voit ici plusieurs niveaux de problèmes et de réalisation : de la projection du corps \"en bloc\" à desactions plus dissociées. L'introduction de l'obstacle du filet crée un repère dans la trajectoire.Observation et analyse techniqueOn retrouve les problèmes de tempo dans l'impulsion et de point haut de la suspension. Ilfaut, en plus, déclencher une poussée des bras au bon moment.On voit ici plusieurs niveaux de problèmes et de réalisation : de la projection du corps \"enbloc\" à des actions plus dissociées. L'introduction de l'obstacle du filet crée un repère dans latrajectoire. 10

Règles de base du Volley-ballMATERIEL DE VOLLEY-BALLLE BALON : Sa circonférence doit être comprise entre 65 et 67 cm et son poids entre 260 et280 g. La pression intérieure doit être de 0,30 à 0,325 kg/cm2. Il peut être frappé avec n’importequ’elle partie du corps.LE TERRAIN: LE FILET:Hauteurs du filet Masculin Féminin Nombres de Dimension du ter- Match 2m 2m joueurs rain Poussins 2.10 2 8x4 2 sets gagnants (- de 10 ans) 2.24 2.10 2 contre 2 de 25 pts (15 Benjamins 2.35 2.24 3 contre 3 9 x 4,5 points pour le (10-12 ans) 2.43 2.24 4 contre 4 12 x 6 3ème) Minimes 4 contre 4 (12-14 ans) 18 x 9 3 sets gagnants 6 contre 6 18 x 9 Cadets 18 x 9 de 25 points (15 (14-16 ans) 6 contre 6Juniors et seniors points pour le 5ème) (+)

Règles de base du Volley-ballDéroulement d’un match en salle- Match à 6 contre 6- L’équipe se compose au maximum de 12 joueurs- 6 changements maximum par set (à condition de suppléer son propre remplaçant). Les changements avec le libéro ne sont pascomptés.- Match en 3 sets gagnants (5 sets possibles) : rallye point système (depuis 1999, tous les points comptent) Pour les quatre pre-miers sets, tie-break de 25 pts avec 2 pts d’écarts 5ème set en tie-break (15 points secs).- 2 temps morts par équipe (30 secs) par set- 2 temps morts techniques à 8 et à 16 points (de 1’) pour les deux équipes- Droits et devoirs des avants et arrières : Seuls les avants peuvent attaquer et contrer librement Un joueur arrière peut attaquer s’il prend son impulsion avant les 3m (il peut retomber dans la zone des 3 m après sa frappe).- 3 touches de balles maxi par équipes (nb : un contre défensif ne compte pas comme une touche)- Un joueur ne peut toucher 2 fois consécutivement la balle (sauf en réception où le double contact est autorisé)- Un joueur n’est pas autorisé à prendre appui sur un partenaire pour atteindre le ballon.- Le ballon est “dehors” quand : la partie du ballon qui touche le sol est entièrement en dehors des lignes de délimitation ; il touche un objet hors du terrain, le plafond ou une personne extérieure au jeu; il touche les antennes, câbles, poteaux ou le filet lui-même à l’extérieur des bandes de côté ; il traverse le plan vertical du filet, totalement ou en partie à l’extérieur de l’espace de passage (à l’extérieur des mires); il franchit entièrement l’espace inférieur situé sous le filet.Positionnement règlementaire des joueurs en 6 contre 6, et positionnement généralement observé en 4 contre 4 et 3 contre 3 et 2 contre 2.11 2 3 31 22 4 21 36 45- Deux antennes (les mires) délimitent le passage du ballon (si touche, alors faute).- Position des joueurs : > 3 avants : postes 2-3-4 > 3arrières : postes 5-6-1- « net » autorisé- le contact avec le filet est une faute ainsi que le franchissement de la ligne centrale.Service :- service derrière la ligne de fond (le pied sur la ligne est considéré comme une faute), à une main- 1 seul service, une fois la balle lancée, il devra être exécuté.- le ballon peut toucher le filet (8s. pour lancer)- A la frappe du serveur, les joueurs sont tenus de respecter leurs placements : > Le 3 doit avoir à sa gauche le 4 et à sa droite le 2 > Le 6 doit avoir à sa gauche le 5 et à sa droite le 1 > Le 3 doit être devant le 6, le 4 devant le 5, et le 2 devant le 1.- Lorsqu’une équipe en réception gagne l’échange, elle marque le point et prend le service. La rotation s’effectue alors dans lesens des aiguilles d’une montre.


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