INDICESJanvier 2015 | Supplément mensuel du quotidien L’Agefi | N°01 | Produits financiersEntretienLe groupe SGSva multiplier lesacquisitions à unrythme accentuéChris Kirk PAGE 28CEO du groupe Le Thème Produits financiers Les scénarios d’investissement face au brusque retour de la volatilité L’environnement macro-économique et géopolitique provoque des tensions de plus en plus extrêmes sur les marchés p.8à27Andreas Höfert / Daniel Varela / Markus Fuchs / Sonja Uys / Konstantin Nikiteas / François Savary / Greg Saichin / Thomas Goossens / Joep Huntjens Philippe Schindler / Stefan Schütz / Sybille Wyss / Raphael Lüscher / Matthew Vaight / Malek Bou-Diab / Adrian Lim / Michael Levy / Christina Böck Gilles Corbel / Johan Thomyris / Andreas Blümke / Thomas van Ditzhuyzen / Christian Gast / Jacques-Etienne Doerr / Christian Soguel <wm>10CAsNsjY0MDQx0TU2NzCwMAYA35kfXQ8AAAA=</wm> IG.com <wm>10CFXKqxICQQwEwC_K1swk2RxEUueuEBR-DYXm_xUPh2jXx9E58HPZr_f91gQjzAvYvOs0R3q2NEeVmlLoE85ETHpl_H2TxMS2vscoUyzCIg1YlI_X4_kG0AorOnIAAAA=</wm>PLUS AVEC IG
PAGE . Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersÉditorial Rendez-vous en terre inconnueLe choc déclenché par la décision de la BNS l’Europe de l’impasse où elle est engluée. Peu suisse et le krach du SMI? Des phénomènesd’abolir le taux plancher du franc face à rassurant également, l’échec de la politique de déconcertants, prenant de court tous les experts,l’euro doit préparer les investisseurs à d’autres relance colossale déployée par Shinzo Abe pour carrément égarés en terrain inconnu, sans lasecousses brutales. Les marchés sont clairement enrayer une déflation chronique et un endette- moindre référence historique.entrés dans une phase d’incertitude extrême et ment massif au Japon, entré en récession au troi- La stratégie d’investissement pour 2015 ne serade grande volatilité. A l’origine de ces remous, sième trimestre 2014. De même, la volatilité des pas simple. Le contexte favorise l’aversion au ris-les problèmes géopolitiques et macro-économi- prix des matières premières et des taux de chan- que, même si la quête de rendement va se pour-ques qui vont impacter les semaines et les mois ge amplifie les incertitudes économiques sur les suivre dans l’environnement de taux extrême-à venir. Préoccupations autour de la Grèce, dont marchés émergents. La visibilité est faible sur la ment bas. Les analystes estiment généralementla situation politique s’annonce très compliquée. croissance de ces pays recouvrant au demeurant que les actions continueront à surperformer lesConflit Russie-Ukraine loin d’être terminé. des situations très différentes de l’un à l’autre. autres classes d’actifs cette année. Pour les inves-Situation explosive au Proche et Moyen-Orient. Mais le facteur majeur d’instabilité à venir reste tisseurs, il s’agit dans tous les cas de renforcerElections législatives de mai en Grande-Bretagne bien évidemment le relèvement attendu des taux drastiquement la diversification de leur porte-et de décembre en Espagne risquant de dégager d’intérêt américains à mi-2015. Un relèvement feuille. Compte tenu des fortes turbulences an-une majorité hostile à l’Europe (lire en p. 8). dont on peine à appréhender les conséquences. noncées, 2015 doit être placée sous le signe de laSur le front économique, les inquiétudes sont D’autant que les prévisionnistes, échaudés par plus grande vigilance et de la sélectivité.aujourd’hui très vives quant aux retombées de les événements récents, affichent de moins enl’envol du franc sur la conjoncture suisse. Les moins de certitudes. Qui avait prévu de nou- Danielle Hennardcraintes redoublent aussi autour de la zone euro velles baisses de taux d’intérêt? Qui avait ima- Rédactrice en chefqui se dirige tout droit vers la déflation, chute giné le plongeon de 50% des prix du pétrole oudes prix du pétrole aidant. Et l’on doute que les l’effondrement de 40% des cours du rouble? Et [email protected] de soutien de la BCE suffisent à sortir qui avait anticipé la flambée de 20% du francSommaire du 26 janvier 201504. Livres par HEG-Arc 16. Les marchés d’obligations asiatiques 22. Personnalisation des produits structurés. plus intéressants que les actions? Gilles Corbel, BCV || Pour bénéficier de la baisse06. ENtretien. Janwillem Acket, Julius Bär: du pétrole. Johan Thomyris, Credit SuisseL’impact de la hausse du franc sur Joep Huntjens, ING Investment Managementles sociétés cotées sera faible 23. Utiliser la volatilité pour réduire 16. Marchés. L’imprévisibilité des la charge fiscale de son portefeuille.07. Chronique. La face cachée des fonds marchés ne va pas s’arranger. Andreas Blümke, Banque Vontobelde placement. François-Serge Lhabitant Philippe Schindler, Blue Lakes Advisors 24. Durcissement de la réglementation08. Les grandes divergences de 2015. et responsabilité individuelle. Thomas van 17. L’importance des technologies de l’eau en Ditzhuyzen, Swiss & Global AMAndreas Höfert, UBS Wealth Management Chine. Stefan Schütz, Sybille Wyss, Tareno Waterfund 26. Les ETF boostent le marché obligataire.10. Zone euro: la bouée de sauvetage à 18. Transition vers une croissance Dr. Christian Gast, iShares Switzerland || Stratégies smartmille milliards. Daniel Varela, Banque Piguet Galland économique durable Raphael Lüscher, Swisscanto beta: les facteurs à prendre en considération.|| Fonds réglementés et non réglementés: 18 Leadership. De la difficulté à valoriserune success story pour la Suisse son potentiel. Daniel Held, PI Management Jacques-Etienne Doerr, Vanguard Investments SwitzerlandMarkus Fuchs, Directeur Swiss Funds & Asset Management 19. Sociétés émergentes: les bonnes 27. Accélération du rythme de croissanceAssociation SFAMA résolutions. Matthew Vaight, M&G Investments || des ETF. Christian Soguel, EY Suisse L’Afrique fait passer ses matières premières11. Pour investir en période d’incertitude. au second plan. Malek Bou-Diab, Bellevue AM 28. Entretien. Chris Kirk, CEO de la SGS. La SGS projette d’acquérir une vingtaineSonja Uys, Insight (BNY Mellon) 20. Korea Inc se la joue Gangnam Style. de nouvelles sociétés cette année12. L’attrait des fonds quantitatifs d’actions. Adrian Lim, Aberdeen Asset Management 30. L’importance des compétences culturelles.Konstantin Nikiteas, BHF-BANK (Switzerland) || Pourquoi tabler sur les marchés frontières. Sandrine Corbaz-Kurth et Alain Max Guénette, HEG Arc12. Opinion. La chute du pétrole est-elle Michael Levy, Baring Frontier Markets Fund 31. La communication interne ou l’art deune bonne nouvelle? François Savary, Groupe Reyl rassembler et d’exister. Sylvie Léger, GENILEM. 21. Combiner rendement social || Cronodeal.ch: la start-up séduit les14. Emprunts émergents: et rendement financier. amateurs d’enchères. Didier Planche, GENILEMle nouvel eldorado? Greg Saichin, Allianz Christina Böck, AXA Investment ManagersGlobal Investors 21. cybersécurité. Mettre en place des mesures efficaces. Solange Ghernaouti, Swiss14. En Droit. LPCC révisée:les derniers délais transitoires. Cybersecurity Advisory & Research Group, HEC LausanneThomas Goossens, Associé, BCCC Avocatsangebault.ch La performance historique ne représente pas un indicateur de performance actuelle ou future. Les parts de fonds de placements immobiliers: le complément idéal pour apporter de la performance à un portefeuille équilibré. Performance de LA FONCIÈRE au 31.12.2014 1 an + 20,07 % 3 ans + 26,87 %Il est dans notre nature 5 ans + 51,63 %de vous assurer de la régularité www.lafonciere.ch 10 ans + 119,37 %
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PAGE . Indices | | Janvier 2015 | Les livres par HEG ArcAxel Honneth: De la reconnaissance à la liberté Un monde économique radicalement différent estMark HUNYADI (Dir.) à l’œuvre. Plus social et plus efficace. Respectueux de la biosphère et favorable à l’entrepreneuriat.Éditions Le Bord de l’Eau, 2014, 130 pages, 19.80 francsISBN 978-2-3568-7352-1 Troisième révolution industrielle Les auteurs de cet ouvrage collectif Jérôme Mizeret est par essence distribuée: elle est récoltée sur un dirigé par l’universitaire belge d’origine Coordinateur Ra&D, Haute Ecole Arc large territoire par des individus, collectivités ou suisse Mark Hunyadi, s’attachent à entreprises. Le réseau de distribution centralisé éclairer le cheminement de la pensée PManager FabLab Neuchâtel et descendant aura laissé place à un réseau intel- du fameux sociologue et philosophe our Jeremy Rifkin, la Grande ligent de collecte/distribution horizontal: c’est allemand Axel Honneth dont l’intérêt Récession – la crise que nous l’internet de l’énergie. porte depuis peu sur le thème de la vivons depuis 2007 – marque le Avec l’internet de la communication que nous «liberté» après avoir longtemps pic de la deuxième révolution in- connaissons déjà, l’internet des objets et la travaillé celui de «reconnaissance». dustrielle et donc le début de son fabrication 3D, cette nouvelle matrice énergie/ information/logistique nous fait entrer dans unSacrée croissance! déclin. Son analyse s’appuie sur le monde distribué, transversal, régi par des rela-Marie-Monique ROBIN fait que les coûts de production décroissent avec tions de point à point entre producteur et consom- la taille des séries, pour finalement atteindre un mateur. Cette troisième révolution industrielleÉditions de L’Harmattan, 2014, 296 pages, 35.30 francs coût marginal proche de zéro, ce qui réduit les ne requiert pas de concentration capitalistiquePréface de Matthieu Ricard profits à néant ou presque. Parallèlement, il ob- élevée ni de verticalisation de sa chaîne deISBN 978-7071-7636-3 serve les changements d’attitude des «prosom- commandement. La nouvelle société du coût mateurs» qui préfigurent ce que pourrait être L’auteure a voyagé et enquêté dans le marginal zéro: L’internet l’organisation du secteur marchand au XXIe La voie est donc libre pour de nouvelles orga- monde pour rencontrer des pionniers des objets, l’émergence siècle, dans la troisième révolution industrielle. nisations économiques, que Jeremy Rifkin dési- de la décroissance, œuvrant pour des communaux collaboratifs gne collectivement par le terme «communaux», une société durable et plus équitable. et l’éclipse du capitalisme L’ouvrage retrace dans un premier temps ou «commons» en anglais. Les communaux exis- Rencontrant des intellectuel-le-s, elle Jeremy RIFKIN l’histoire du capitalisme. Progressivement, on tent depuis des siècles dans les Alpes suisses où décortique le dogme de la croissance Éditions Les Liens qui Libèrent voit apparaître les «enclosures» c’est-à-dire la les paysans gèrent ensemble terres et alpages basée notamment sur le consumérisme, (LLL), 2014, 510 pages, privatisation des espaces et biens communs: les communs. L’usage remplace la possession, pour inapte selon elle pour affronter la 42.90 francs terres agricoles à la fin du le bien de tous car les règles transition écologique et économique. ISBN 979-1-0209-0141-5 moyen âge, les outils de pro- Le réseau de distribution d’accès, soutenables à long duction lors de la première ré- de l’énergie centralisé terme, ménagent les ressour-Le bal des aveugles volution industrielle, puis le ces. Le carsharing, le couch-Michel TURIN savoir et jusqu’à la vie même et descendant aura surfing ou le crowdfun- avec les premiers brevets sur laissé place à un réseau ding sont des exemples desÉditions Albin Michel, 2014, 184 pages, 27.40 francs les gènes. Ces enclosures ont nouveaux communaux. IlsISBN 978-2-2263-1256-3 été rendues possibles par un intelligent de collecte et redessinent le paysage éco- système juridique de plus en distribution horizontal: nomique sans nécessiter de Les experts économistes n’ont rien plus complexe qui régit pro- c’est l’internet de capitaux concentrés. vu venir, et pourtant ils continuent de priété, échanges et travail. l’énergie. Et c’est là que Jeremy nous asséner leurs prévisions avec un Elles ont permis l’apparition Rifkin est le plus visionnaire. aplomb incroyable, déclare l’auteur de puis la concentration du capi- Il constate que les commu- cet ouvrage dont l’intérêt est de mettre tal, qui s’est investi dans des naux ont une structure qui en avant que finalement l’économie est matrices énergie/information/logistique centra- colle parfaitement à celle de la troisième révo- une drôle de science. Moult exemples lisées (pétrole/télécommunications/automobile lution industrielle: collaborative et en réseaux. d’expertises diafoiresques égrènent pour la seconde révolution industrielle). Il prédit donc une économie hybride où les com- l’ouvrage. munaux collaboratifs auront pris une bonne part Ces évolutions techniques et capitalisti- du marché capitaliste traditionnel. Et il nousLa grande crise: Comment en sortir autrement ques ont amené des gains de productivité jamais révèle le moteur profond de ce changement:James K. GALBRAITH vus dans l’histoire, une croissance forte et une l’être humain n’est pas, comme on a pu le croire, augmentation du niveau de vie de la population cet individu cynique qui poursuit uniquementÉditions Le Seuil, 2014, 302 pages, 36.30 francs sans précédent. Néanmoins, si elle est productive, son intérêt personnel quand il échange desISBN 978-2-0212-1951-7 l’organisation centralisée de l’économie est très biens sur le marché. Au contraire ses aspirations peu efficace et se heurte aujourd’hui au mur de fondamentales, empathie et désir d’interaction Il conviendrait, selon Galbraith, de la finitude des ressources. La science économique sociale, sont plus en phase avec les principes des penser une sortie de crise vers un est basée sur des concepts newtoniens nous ré- communaux. régime durable de faible croissance; vèle Jeremy Rifkin: action-réaction, achat-vente, Sur un point toutefois, Jeremy Rifkin est moins en trouvant le moyen d’assurer une équilibre des forces du marché grâce à la main convaincant. Il nous explique qu’une des voies activité et un revenu pour tous. Un invisible d’Adam Smith. Or, ce dont n’a pas tenu sans issue de la deuxième révolution industriel- régime où il est nécessaire de relever le compte le capitalisme est que la science a pro- le est qu’elle détruit de façon irréversible des salaire minimum, renforcer la protec- gressé vers un modèle thermodynamique, plus emplois salariés, et que, contrairement au passé, tion sociale, réduire le temps de travail, apte à décrire la complexité du monde. Cette les gains de productivité accélèrent cette dégra- et remplacer la finance privée par un science suit le cheminement de l’énergie et décrit dation. S’il y voit un bienfait, l’humanité moins service public. sa transformation vers sa forme la plus dégradée, dépendante du travail contraint et œuvrant à l’entropie. On a pendant des siècles dépensé sans des tâches tout aussi professionnelles mais plusLa science asservie. Santé publique: collusions compter; mais aujourd’hui, la facture d’entropie responsables, il ne nous dit pas comment seramortifères entre industriels et chercheurs est arrivée: désordre climatique, destruction des assurée la distribution des revenus lorsque leAnnie THÉBAUB-MONY écosystèmes, disparition des espèces. travail aura été réduit substantiellement. Partant de ces constatations, et de façon très Loin de toute utopie, cet ouvrage est essentielÉditions La Découverte, 2014, 304 pages, 34.90 francs convaincante, Jeremy Rifkin fait une série de à tous ceux qui veulent comprendre les chan-ISBN 978-2-7071-7369-0 projections pour le milieu du XXIe siècle. La pre- gements radicaux en cours dans l’économie, mière est que les énergies renouvelables auront l’ouverture d’une troisième voie aux côtés des L’auteure dénonce le cynisme de ceux remplacé les énergies entropiques, et que leur économies privée et publique, et nous donne les et celles qui, délibérément, ont choisi prix suit la loi de Moore (décroissance exponen- éléments fondamentaux pour y réussir. Cette la mort des autres pour leur plus grand tielle): elles seront donc quasiment gratuites. Mais économie sera à la fois plus sociale et plus effi- profit. Ses révélations dressent un réqui- l’aspect fondamental, au cœur même des chan- cace, respectueuse de la biosphère et favorable à sitoire implacable, qui invite à résister à gements en cours, est que l’énergie renouvelable l’entrepreneuriat. l’imposture scientifique et à mettre en synergie, en matière de santé publique, savoirs scientifiques et savoirs citoyens.L’humanitude au pouvoir. Comment les citoyenspeuvent décider du bien communJacques TESTARTÉditions du Seuil, 2015, 152 pages, 28.10 francsISBN 978-2-0212-1931-9 L’inventeur du «bébé éprouvette» défend l’idée qu’il n’y a rien de mieux que d’institutionnaliser des conven- tions de citoyens comme procédure ordinaire dans tous les choix publics. Il montre qu’il est souhaitable et possible d’étendre cette forme de participation citoyenne au-delà des champs écologi- ques et éthiques.Libraire conseil: Payot Neuchâtel
EDMOND DE ROTHSCHILD FUND QUAM 5 UNE BONNE GESTION DES RISQUESPERMET D’INVESTIR AVEC PLUS DE CONFIANCE Performance 2014 du compartiment CHF : 4,97 % Performance annualisée du compartiment CHF sur les 3 dernières années : 2,96 %Volatilité annuelle moyenne des 3 dernières années : 2,33 % Méthodologie éprouvée depuis plus de 16 ans CONCORDIA - INTEGRITAS - INDUSTRIADonnées de la part A en CHF au 31/12/2014. Edmond de Rothschild Fund - QuAM 5, compartiment de la SICAV de droit luxembourgeois domiciliée au 20 boulevard Emmanuel Servais, L-2535 Luxembourg, est agréé par la CSSF et approuvé par la FINMA pour ladistribution en Suisse. Les informations contenues dans ce document ne sont fournies qu’à titre indicatif et ne constituent pas une invitation à souscrire aux parts du fonds. Les performances ainsi que les volatilités passées ne présagent pas des performances et desvolatilités futures. Il appartient à chaque personne de lire les documents relatifs au produit financier concerné afin d’analyser les risques qui sont associés et de se forger sa propre opinion indépendamment de toute entité du Groupe Edmond de Rothschild. Il estrecommandé d’obtenir des conseils indépendants de professionnels spécialisés avant de conclure une éventuelle transaction basée sur des informations mentionnées dans ce document. Les statuts du fonds, les rapports annuels et semestriels, le prospectus et lesKIIDs, peuvent être obtenus gratuitement et sur simple demande au siège du Représentant suisse, ou, (à l’exception des statuts), téléchargés depuis le site www.edmond-de-rothschild.eu, onglet « NAV Centre ». Distributeur en Suisse : EDMOND DE ROTHSCHILDASSET MANAGEMENT (SUISSE) S.A. 29, route de Pré-Bois, 1217 Meyrin Régulé et autorisé par la FINMA en tant que distributeur et gestionnaire LPCC. Représentant et service de paiement en Suisse : EDMOND DE ROTHSCHILD (SUISSE) S.A. 18, rue de Hesse, 1204Genève. Régulé et autorisé par la FINMA en tant que représentant et service de paiement en Suisse de Edmond de Rothschild Fund. © Edmond de Rothschild 2015 edram.ch2015_EdR_QUAM_v2.indd 1 14.01.15 16:07
PAGE . Indices | | Janvier 2015 |Janwillem AcketL’impact de la hausse du franc devrait êtrefaible sur la plupart des sociétés cotéesA vec un pétrole au prix une croissance de 3,5% en 2015, trois fois moyen de 65 dollars en supérieure à celle de la zone euro et du 2015 contre 90,5 dollars Japon. La Chine devrait croître encore de l’année dernière, l’effet 6,9% en 2015, après les 7,3% de 2014. La de relance sur l’économie croissance va encore s’accélérer en Inde à mondiale peut être estimé 6% en 2015 après 5,5% en 2014.aux environs de 0,5%. Dans la zone Euro,une faible croissance devrait se mainte- N’y a-t-il pas des perdants, notammentnir, mais il existe un risque de déflation la Russie?estimé à 30%, avec dans cette hypothèse La croissance russe qui était encore deune baisse du PIB de 0,5 à 1%. Quant 0,5% l’année passée avec une inflation deaux effets du renforcement du franc, ils 7,5% tombera à -1% en 2015. Le Brésil quiseront relativisés par la baisse des prix du n’avait pas de croissance en 2014 avec unepétrole. De même, l’impact devrait être inflation de 6,5% affichera une croissancefaible sur la plupart des sociétés de la cote. positive de 1% en 2015. On le voit, il y aLe niveau d’équilibre face à l’euro devrait des évolutions divergentes non seulementse situer entre 1,05 et 1,10. entre les blocs géographiques mais aussi à l’intérieur de ces grandes régions, avec desLa crise européenne est-elle terminée? pays où l’inflation est élevée et la croissan-La BCE est confrontée à un dilemme car ce modeste, voire nulle ou négative.elle doit combattre le risque de déflationqui existe aussi pour la Suisse. Avec la Mais globalement, on assiste à un scénariohausse du franc suisse, on peut prévoir un d’accélération de la croissancetaux d’inflation négatif de 0,9% en 2015. La croissance du PIB mondial qui était dePour l’instant, il y a en zone euro encore 3,2% l’année passée devrait atteindre 3,5%une situation de très faible croissance avec cette année, avec des performances trèsune inflation de 0,4% en 2014. Mario Dra- contrastées selon les continents. L’Asieghi a commencé à baisser les taux d’intérêt va croître de 5,5% en moyenne, suivie deen juin, une politique d’assouplissement Janwillem Acket, Responsable de la recherche l’Afrique dont le PIB va progresser de 5%suivie peu après par la Suisse, qui aurait économique du groupe Julius Bär et de l’Amérique du Nord où la croissancecependant dû commencer au 3e trimestre 1982 Licence en économie à l’Université de Berne. Travaille comme devrait s’établir à 3%. L’Europe, on l’a vu,2013. Il y a un temps d’attente de l’ordre économiste de la ville de Thoune. atteindra à peine 1% et l’Amérique du Sudde neuf mois entre un assouplissement de 1987 Entre au service économique de la SBS, d’abord en tant que fera à peine mieux avec 1,2%.la politique monétaire et son impact sur la spécialiste de l’économie suisse. Il passe ensuite au serviceconjoncture, si bien que l’effet de relance de la banque d’affaires Warburg Dillon Read. Cette relance de l’économie mondiale n’est-sur l’économie européenne devrait se fai- 2000 Entre chez Julius Bär. elle pas attribuable à la baisse des prix desre sentir à partir d’avril 2015. Mais cela ne 2003 Responsable de la recherche économique au niveau du groupe Julius matières premières, notamment du pétrole?sera pas suffisant pour combattre le chô- Bär, il s’occupe aussi beaucoup de l’économie des pays émergents. Oui, les chiffres parlent d’eux-mêmes: lemage ni pour réduire l’endettement. 2008 Devient membre du conseil KOF, l’Institut de prévision conjoncturelle prix moyen du brut qui s’est inscrit à 90,6 de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. dollars en 2014 devrait tomber à 65 dol-Le risque de déflation est-il réel et avec lui la lars ou même moins cette année. Mais ilperspective d’une récession grave? est clair que les pays qui utilisent propor-Le risque de déflation est seulement sérieux en Europe qui, dans cette tionellement beaucoup de pétrole pour produire une unité de PIB sonthypothèse, pourrait entraîner la Suisse. Dans ce scénario, dont la probabilité favorisés par des prix moins élevés et que ceux dont l’économie est plusest d’environ 30%, le PIB de la zone euro pourrait s’inscrire en baisse de efficiente sont moins sensibles aux variations de prix. En Europe, l’Allema-0,5% à 1%. gne bénéficie de 0,1% de croissance supplémentaire pour chaque 10 dollars de baisse des prix du pétrole, un effet de relance qui atteint 0,2% aux états-Quel est le scénario principal qui comporte un effet de relance à partir d’avril? Unis. L’effet est plus marqué en Asie, par exemple en Inde où 10 dollars deLa croissance de la zone euro ne devrait atteindre en moyenne que 1% en baisse sur les prix du pétrole se traduisent par 0,3% de croissance en plus.2015. Après la hausse du franc, la Suisse ne devrait s’en sortir qu’avec une Au niveau mondial, l’effet de relance d’une baisse de 10 dollars se traduitcroissance estimée à 0,4% en 2015. La croissance suisse aurait pu atteindre par 0,2% de croissance supplémentaire. La baisse du pétrole apparaît en1,9% si le cours de 1,20 contre l’euro avait pu être maintenu. Heureuse- effet comme le facteur essentiel de l’accélération de la croissance attenduement, la Suisse bénéficie encore d’une demande intérieure considérable et cette année.de taux d’intérêt qui favorisent l’investissement. La BNS doit toutefois êtreprête à prendre de nouvelles mesures pour éviter la formation d’une bulle Quels sont les risques géopolitiques, notamment celui lié avec la confrontationimmobilière. autour de l’Ukraine? Ils sont centrés autour de la Russie dont la situation pourrait avoir desLes effets du renforcement du franc ne sont-ils pas relativisés par la baisse répercussions sur les pays voisins. Mais la Russie, dont deux-tiers des ex-des prix du pétrole? portations d’énergie vont vers l’Europe est plus dépendante de l’UE queOui, nous avions initialement établi nos prévisions sur la base d’un cours le contraire. En fait, l’Europe est déjà en mesure de diversifier ses sourcesmoyen du baril projeté à 74,5 dollars avant de le ramener à 65 dollars. d’approvisionnement en gaz: il y en a en Mer du Nord mais aussi en Médi-Cette révision à la baisse se traduit notamment par un effet positif de 0,2% terranée orientale et des importations en gaz liquide sont possibles, notam-sur la croissance suisse qui dépendra du niveau auquel le franc suisse va se ment du Qatar. La Russie a donc plus à perdre qu’à gagner d’une poursuitestabiliser. Si le franc suisse reste à parité avec l’euro, cela aura un effet de de la tension avec l’Europe, même si elle n’en est pas seule responsabledécélération plus marqué, même un risque de récession, mais nous pensons car l’Ukraine doit aussi prendre en considération les droits des minorités.que le niveau d’équilibre devrait se situer entre 1,05 et 1,10. A l’annonce de Certes, la Russie essaie de se tourner vers la Chine mais la pose de condui-la décision de la BNS, nous avons conseillé à nos clients de ne pas vendre tes pour acheminer le gaz prendra quatre ou cinq ans. Un compromis avecsur le marché suisse, car l’impact de la hausse du franc devrait être faible des concessions de part et d’autre est donc préférable à une poursuite de lasur la plupart des sociétés de la cote. confrontation.Le reste du monde se porte mieux que l’Europe? La Grèce représente-t-elle un risque pour la zone euro?Il y a le Japon qui, malgré la victoire d’Abe, est retombé à 0,1% de crois- Si la Grèce quitte la zone euro cela coûtera à l’Allemagne les quelque 70sance l’année passée et ne devrait pas dépasser 0,7% en 2015. Les analys- milliards d’euros portés en garantie pour la dette. Mais cela ne mettra pastes ont sous-estimé l’impact du relèvement de la TVA en avril. Mais la en danger la zone euro qui bénéficie désormais de mécanismes de stabi-politique monétaire japonaise est très expansive, et il y a aussi des stimu- lisation qui n’existaient pas en 2011 et permettent de faire face à toutelis fiscaux. A l’inverse, les états-Unis seraient à la tête de la reprise avec éventualité. Propos recueillis par Mohammad Farrokh
PAGE . Indices | | Janvier 2015 | La Chronique de François-Serge LhabitantLa face cachée des fonds de placementLes promoteurs ne tarissent pas d’éloges à leur égard, car en Continuons par… le problème des frais. La plupart des fonds absolue. D’autre part, les gérants eux-mêmes ne souhaitent pasthéorie, les fonds de placement offrent à leurs détenteurs des de placement dits «actifs» affichent des frais de gestion variant forcément dévier trop fortement de leur indice de référence, caravantages indéniables. En particulier, ils leur permettent d’ob- entre 1% et 2% par année. Or en réalité, plus de 90% de leur cela impliquerait de prendre un risque de carrière. Les investis-tenir en une seule transaction une exposition diversifiée à un performance provient le plus souvent de celle de leur indice de seurs ont en effet tendance à sanctionner rapidement une sousmarché, un secteur, un pays ou même une stratégie donnée, et référence, qui pourrait être répliqué à moindre coût. Seule une performance et à oublier rapidement une surperformance, alorsce avec un capital relativement réduit. Qui plus est, cette expo- infime partie de leur performance provient des choix actifs du qu’ils toléreront beaucoup plus longtemps un fonds dans lasition est gérée dynamiquement, les dividendes ou coupons sont gérant, comme par exemple sur ou sous pondérer des titres, des moyenne – même s’il est moyen.réinvestis, tout ceci d’une manière relativement transparente, marchés ou des secteurs. L’investisseur paye pourtant ses frais de Quid des fonds indiciels et autres Exchange Traded Funds (ETFs)?avec des rapports d’information régulièrement mis à disposition gestion sur la totalité de son portefeuille, et pas seulement sur la Les frais affichés sont certes plus faibles, les performancesdes investisseurs. Pourtant, malgré ces avantages, le domaine part active. Plus un fonds est corrélé avec son indice de référence, récentes sont souvent meilleures, mais le diable est dans le dé-des fonds de placement est à notre avis une jungle dangereuse et plus la gestion dite «active» devient négligeable et coûteuse. tail. Il faut se plonger dans les entrailles du produit et analyserpour l’investisseur non averti. Quid de la performance? L’immense majorité des fonds ne l’usage ou non de dérivés, la gestion du risque de contrepartie,Commençons par le problème des frais. Vestige d’une époque battent pas leur indice de référence. A titre d’exemple, en 2014, la «best execution» des ordres, l’existence de prêts de titresrévolue, la plupart des sociétés de gestion de fonds prélèvent seuls 14% des gérants actions américaines en grandes capitali- sous-jacents, etc. Un travail que la plupart des investisseurs nedes frais de souscription qui peuvent atteindre 5% du montant sations ont battu le S&P 500. Le fait n’est pas nouveau, il a été sont pas en mesure de faire. De plus, il ne faut pas oublier queinvesti. Les gros investisseurs institutionnels ont évidemment souvent documenté par des recherches académiques et prati- dans le cas d’un ETF, le prix d’achat et de vente sont déterminésle pouvoir de négocier le niveau de ces frais, mais les petits ques, et se répète année après année. Il s’explique d’ailleurs par le marché. Ils peuvent donc sensiblement s’écarter de lainvestisseurs privés les subissent de plein fouet. Avec les niveaux assez facilement. Intuitivement, le gérant moyen est moyen, valeur des actifs sous-jacents. Enfin, attention aux phénomènesde rentabilité actuels, cela signifie qu’ils laissent sur la table plu- moins ses frais. La moyenne des fonds est donc fort logique- de mode. Les promoteurs multiplient les ETFs sur des théma-sieurs mois voire plusieurs années de rendements futurs espérés. ment inférieure à celle du marché. Qui plus est, plus un fonds tiques dans l’air du temps, mais ces dernières sont souventEt ce, en échange de quoi? A l’heure de l’informatique et des est proche de son indice de référence et moins il a de chances éphémères. Les indices associés à ces ETFs sont de plus en plusbourses électroniques, les frais de souscription n’ont plus lieu de le battre. étroits, de moins en moins liquides, et souvent peu légitimesd’être. Ils ne sont qu’une sorte de droit de passage, une rente de A ce stade, on peut se demander pourquoi un gérant dit «actif» voire non documentés. La simple mention «ETF» n’est passituation dont le seul but est de déplumer l’investisseur sans rien voudrait être si proche de son indice de référence. La réponse nécessairement un gage de qualité. L’investisseur en fonds delui offrir en contrepartie. Certes, quelques-uns objecteront que est double. D’une part, la latitude de gestion laissée au gérant placement a donc un long travail de sélection à effectuer s’illes nouveaux investisseurs amènent du cash à investir, et que dans un fonds de placement est souvent extrêmement réduite et souhaite avoir une chance d’être satisfait de ses résultats.cela génère des coûts. L’argument est pour nous fallacieux, les encadrée afin d’éviter les mauvaises surprises. Un gérant talen-frais de souscription étant payés au gérant du fonds et non au tueux ne pourra donc pas prendre de grands paris, à la différen- François-Serge Lhabitant est Professeur de Finance à l’EDHEC Business School.fonds lui même, alors que c’est le fonds qui supporte ces coûts. ce d’un gérant de hedge fund qui lui raisonnera en performance L’article ne reflète que les vues personnelles de l’auteur.
PAGE . Indices | | Janvier 2015 |Le thème Produits financiersan LnaéecarouixssEantactes-vUansies poursuivre cette alors que la zoneeuro restera le maillon faible.Andreas Höfert | Chef économiste, UBS Wealth ManagementLes grandes divergences de 2015S’il ne fallait qu’un seul mot pour décrire l’environnement écono- tionnistes continueront et pourraient même donc fortement dans leurs évolutions économi- mique de 2015, ce serait celui s’accentuer suite à la chute des prix du pétrole. ques. A notre avis, cinq facteurs seront détermi- de divergence: divergence dans Du coup, nous pensons que, durant le premier nants pour analyser le contexte macroéconomi- les cycles économiques et donc trimestre, la Banque centrale européenne (BCE) que de ces marchés en 2015: la sensibilité par divergences dans les politiques sera presqu’obligée d’assouplir encore un peu rapport au renforcement du dollar, la sensibilitéqui les accompagnent. Mais aussi divergences plus sa politique monétaire. Malgré l’opposition par rapport au prix du pétrole, l’exposition vis-à-dans les velléités de réformes économiques. Ces de l’Allemagne, elle pourrait même envisager vis de la Chine et des états-Unis, l’avancée dansdivergences se manifestent autant dans les pays l’achat d’obligations souveraines. des réformes et, enfin, le risque géopolitique.développés que les marchés émergents. A l’intérieur de la zone euro, l’Allemagne aura, En 2013, cinq pays ont été particulièrementLes pays développés se divisent en deux camps. à notre avis, un taux de croissance moyen à peu affectés par le début de la hausse du dollar etD’un côté, les pays anglo-saxons emmenés par près équivalent à celui de la zone, tandis que les ont reçu à l’époque le label de fragile five (cinqles états-Unis et les pays européens hors de la pays de la périphérie (Espagne, Irlande, Portu- fragiles): le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, la Turquiezone euro. De l’autre, la zone euro et le Japon. gal ou même la Grèce, sans accident politique) et l’Afrique du Sud. Sur ces cinq, trois (Inde,En ce début d’année 2015, les états-Unis pour- devraient connaître une croissance supérieure. Indonésie et Turquie) ont réussi, en 2014, à re-suivent la normalisation qu’ils avaient entamée Ce retour de la croissance est lié à la fois aux monter la pente tant par la baisse des prix de vers la mi-2012. C’est donc réformes qui commencent à porter des fruits et matières premières qu’ils importent que par desIl ne faut plus une croissance relativement à un phénomène de rattrapage après des pertes réformes. Il en va de même du Mexique qui, de solide et bien assise sur les di- de PIB relativement importantes ces dernières plus, tout comme la Corée, profite de la bonnes’attendre qu’à 0,5% verses composantes de la de- années. En queue de peloton des pays de la zone santé de l’économie américaine. En revanche, lede croissance en Suisse mande qui devrait cette année euro, on retrouve la France et l’Italie, deux pays Brésil et l’Afrique du Sud, frileux sur les réfor-pour 2015 dans caractériser l’économie amé- très en retard sur les réformes. mes et subissant le contrecoup de la baisse desl’hypothèse d’un taux ricaine. Sa vitesse de croisière Les pays européens hors zone euro, comme la prix des matières premières qu’ils exportent,de change euro/franc sera de l’ordre de 3% et, selon Suède ou la Pologne, auront, à notre avis, des continueront à être parmi les maillons faibles derestant à parité. nous, légèrement supérieure taux de croissance bien plus élevés que ceux de l’économie mondiale en 2015. au potentiel de croissance. la zone euro. Avec l’abandon du taux plancher Parmi les grands marchés émergents, on retrouve Dans ce contexte, le marché par la Banque nationale suisse (BNS) le 15 jan- en queue de peloton la Russie dont la croissance du travail américain devrait vier, la Suisse sous-performera la zone euro pour est grevée à la fois par l’absence complète de continuer à s’améliorer avec la première fois depuis 2003. Sous l’hypothèse réformes économiques, par la chute extrême desun taux de chômage américain qui approchera d’un taux de change euro/franc qui reste peu ou prix du pétrole et, dans une moindre mesure, parles 5% vers la fin de l’année. prou à parité, il ne faut désormais plus s’attendre les sanctions de l’Occident suite au conflit avecDans un tel environnement, il deviendra de plus qu’à 0,5% de croissance pour 2015. Il est à crain- l’Ukraine.en plus difficile pour la Réserve fédérale de jus- dre qu’une telle sous-performance perdure par En 2015, les risques les plus importants pourtifier sa politique de taux zéro. Ceci malgré une rapport à une région qui va probablement en- l’économie mondiale seront, une fois de plus,inflation qui – grâce notamment à la chute des core s’avérer être, pendant des années, le maillon d’ordre politique et géopolitique. Durant lesprix du pétrole – restera en-deçà de 2%. Il faudra faible de l’économie mondiale.» fêtes de fin d’année, la Grèce s’est rappelée àdonc s’attendre à une première hausse des taux Le Japon connaîtra une nouvelle année d’ex- notre bon souvenir. Les élections qui y aurontFed funds à partir de la mi-2015. Néanmoins, périmentation économique dont personne ne lieu le 25 janvier pourraient amener au pouvoircette hausse ne signifie pas forcément la fin des sait vraiment si elle sera couronnée de suc- Syriza, parti d’extrême-gauche qui veut renégo-taux d’intérêt bas. Ailleurs, les cycles conjonctu- cès. La Banque du Japon devrait continuer cier la situation grecque au sein de la zone euro.rels demeureront en retard sur celui des états- son assouplissement quantitatif sous stéroïdes. Les élections de mai en Grande-Bretagne pour-Unis et, en conséquence, les politiques monétai- Malgré cela, si la troisième flèche des Abeno- raient marquer le premier pas vers un réfé-res resteront expansives. Ceci limite fortement mics (celles des réformes) continue à rester dans rendum sur son appartenance à l’Union euro-le potentiel de hausse généralisée des taux. le carquois, nous pensons que la croissance conti- péenne. Enfin, en décembre, les élections enLe Royaume-Uni devrait également croître de nuera à y être ténue – de l’ordre de 1%. Espagne pourraient dégager une majorité hostilemanière solide, en devançant même les états- Selon le Fonds monétaire international (FMI), à l’Europe.Unis. De la sorte, il se pose comme le candidat le la Chine est devenue, en 2014, le pays le plus Le conflit Russie-Ukraine et la situation au Pro-plus sérieux pour le podium en terme de restric- grand du monde en terme de PIB, dépassant les che et Moyen-Orient se disputeront les gros titrestion monétaire en 2015. états-Unis qui tenaient ce titre depuis 142 ans. géopolitiques en 2015. Probablement faudra-t-ilEn opposition à ces deux économies, on re- Selon nous, elle poursuivra, en 2015, sa crois- y ajouter, comme joker, la Corée du Nord. Le pé-trouve la zone euro qui restera, en 2015, le sance relativement faible, aux alentours de 7%, trole, à la fois en suroffre et souffrant d’un man-maillon faible de l’économie mondiale, et ce observée depuis trois ans. La Chine continuera que de demande, devrait continuer à enregistrerpour la sixième année consécutive depuis la aussi à remettre de l’ordre sur ses marchés im- un prix bas, tout au moins sur les six prochainscrise financière. Pour l’ensemble de la zone euro, mobiliers et de crédit. L’inflation restera conte- mois. En revanche, le dollar devrait continuer àle taux de croissance moyen stagnera autour nue aux alentours de 2%. Alors que les autorités s’apprécier. Les taux d’intérêt resteront bas etde 1%, ce qui est en soi un chiffre légèrement chinoises sont relativement sereines par rapport malgré le fait que nous ne nous attendons pasmeilleur qu’en 2014, mais bien loin de ce que à cette croissance plutôt molle, beaucoup de pays à des performances exceptionnelles, nous préfé-vont atteindre d’autres pays développés n’ayant tributaires des exportations vers la Chine reste- rons, en ce début d’année, les actions aux obliga-pas la monnaie commune. Les tensions défla- ront sous pression. Les autres marchés émergents tions. L’investisseur avisé sera une fois de plus connaîtront des fortunes diverses et divergeront bien diversifié et agile dans ses décisions.
PAGE 10. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersZone euroLa bouée de sauvetage à mille milliardsLa BCE doit se calquer sur du Japon. Inflation, chômage en baisse, effets de La Banque pon et la Corée sur ses secteurs clés, industrie etla Fed et lancer enfin son richesse, croissance: les résultats obtenus par la centrale technologie. De la même façon, l’Allemagne deprogramme de rachats massifs Fed ont bien évidemment valeur d’exemples. Il européenne Merkel a tout aussi envie de s’épargner les mena-pour secourir la zone euro. est vrai qu’elle y a mis les moyens. Entre août n’a plus guère ces déflationnistes auxquelles elle n’échappe pas.Minimum requis: mille 2008 et aujourd’hui, ses rachats massifs lui ont le choix que A ce stade, il faut bien apprécier le caractère aty-milliards d’euros. valu de porter son bilan de 900 milliards à plus de recourir pique du cycle dans lequel nous nous trouvons. de 4000 milliards de dollars. Cette envolée lais- à la manière En temps normal, le dernier creux conjoncturel Daniel Varela se les Européens rêveurs. Sur la même période, forte. remontant en 2009, nous devrions déjà être en- Chief Investment Officer le bilan de la BCE n’a progressé que de 40%. trés dans une phase inflationniste, accompagnée Depuis 2011, il a même été ramené de 3000 à de remontées des taux savamment dosées etS’Banque Piguet Galland 2000 milliards d’euros. Ce sont justement ces d’une hausse des prix de l’énergie. il fallait deviner les penchants 1000 milliards que tous espèrent voir la BCE Or, dans un environnement de taux descendus cinéphiles de Mario Draghi, on réinjecter dans le système, sous forme de rachats si bas qu’ils ont valu au marché obligataire d’ex- imaginerait volontiers son goût d’actifs et non plus de prêts aux banques. cellentes performances en 2014, l’inflation et la prononcé pour les films à suspen- Ces derniers mois, la BCE a eu tendance à se croissance patinent tandis que le pétrole dévisse. se tant le maître de la BCE sait réfugier derrière l’échéancier des TLTRO, les La diminution de la facture énergétique dans mettre son audience sous tension. opérations de refinancement ciblées à long ter- de telles proportions va forcément dynamiser laLe moment approche pourtant où il va devoir me. A leur clôture début décembre, il est vite ap- croissance mais elle va continuer aussi à nourrirconclure et boucler la séquence finale au terme paru qu’elles n’avaient pas eu le succès escomp- les tendances déflationnistes. Ces circonstancesde laquelle il roule des mécaniques et sauve une té. Des 400 milliards d’euros de prêts proposés exceptionnelles méritent des mesures exception-zone euro au bord de la rupture. En 2014, la aux banques à des taux planchers, un peu plus nelles. Le conseil des gouverneurs de la BCE encroissance et l’inflation ont encore piqué du nez de la moitié seulement ont trouvé preneurs. connaît le coût; il en sait également les bénéfi-avec des rythmes annuels de 0,8% et 0,3%. Les Cette légère déconfiture plaide aujourd’hui pour ces. La Fed lui a montré la voie. Pour s’en tenirvoyants sont au rouge et les turbulences qui ont des méthodes plus extrêmes, allant jusqu’à un aux marchés boursiers, le S&P 500 a pris +122%secoué les marchés boursiers en décembre n’ont copié-collé du QE américain. depuis janvier 2009 alors que le Stoxx 600 n’afait qu’ajouter à ce sentiment d’urgence. Les récentes difficultés que rencontre l’économie gagné que 68%.Après de longs atermoiements, la BCE n’a plus allemande pourraient d’ailleurs bien faciliter le Pour peu que la BCE s’engage enfin dans unguère le choix que de recourir à la manière forte consentement d’un Bundestag longtemps rétif à programme d’envergure, il est évident que lescomme s’y sont employées avant elle la Fed, la cette politique concertée d’assouplissement mo- actions européennes sont promises à une belleBank of England et, plus récemment, la Banque nétaire. Les parlementaires allemands doivent en appréciation, au risque de provoquer quelques être arrivés à la conclusion que des mesures non excès. Mais il ne faut pas non plus se leurrer. conventionnelles ont plus de chance en ce mo- La BCE ne se veut pas la locomotive de la zone ment d’assurer la relance de leur économie. L’Al- euro. Comme l’a rappelé Mario Draghi, il ap- lemagne a beaucoup à gagner d’un euro dévalué, partient aux États de poursuivre les réformes plus compétitif vis-à-vis du yen ou du won, qui structurelles seules capables de consolider la lui permette de rivaliser à l’export avec le Ja- reprise en Europe. Fonds réglementés et non réglementés:une success story pour la SuisseQuelque 850 milliards de francs à des coûts modestes, la délimitation actuelle Les deux la possibilité d’investir dans des produits offshoresont placés en Suisse dans des entre les fonds réglementés/non réglementés marchés ont n’est pas limitée en premier lieu par des aspectsfonds autorisés par la Finma. ou les produits onshore/offshore est pertinente sensiblement juridiques spécifiques aux fonds (enregistrement,Evolution également favorable surtout pour des raisons pratiques. progressé conditions d’autorisation): des considérationsdans le domaine non réglementé. L’encours des fonds suisses et des fonds auto- ces dernières fiscales, les exigences de fonds propres, des consi- risés à la distribution en Suisse comptabilisés années dans dérations de réputation ainsi qu’une charge de due Markus Fuchs auprès des banques suisses représentait quelque une mesure diligence non négligeable renforcent au contrai- Directeur Swiss Funds & Asset Management 850 milliards de francs vers la fin 2014. La ma- quelque peu re la tendance à choisir des produits onshore. Le jeure partie de la différence avec les placements semblable. discours international sur la transparence fiscaleQAssociation SFAMA collectifs comptabilisés en tout dans notre pays, ainsi qu’un niveau de régulation adéquat dans le ue signifient en fait ces deux à hauteur de plus de 1600 milliards de francs, est domaine de la protection du client favoriseront termes: réglementés et non représentée par des fonds custody à ce seul titre, encore cette évolution. De plus, outre la question réglementés? Il serait forte- donc de l’argent en possession de clients privés de la réglementation de produits déterminés, le ment réducteur d’assimiler le comptabilisés en Suisse, détenant les fonds en statut de surveillance des prestataires financiers terme réglementé à «autorisé partie depuis plusieurs années. La multiplicité impliqués joue un rôle important et croissant. à la distribution en Suisse». La des produits devrait être extrêmement élevée Nous constatons dans ce domaine qu’il devientdirective de l’UE sur les gestionnaires de fonds ici: en effet, la statistique recense les placements toujours plus difficile pour un prestataire finan-d’investissement alternatifs et sa mise en œuvre collectifs en tant qu’entité globale et ne fait pas cier non soumis à la surveillance de demeurerdans la loi suisse sur les placements collectifs de de distinction entre les différentes catégories de sur le marché.capitaux mettent en effet l’accent de la régle- hedge funds ou de placements individuels du Ces dernières années, les deux marchés ontmentation sur l’Asset Management et non plus marché privé. fortement progressé dans une mesure quelquesur le domicile d’un fonds. En ce qui concerne la clientèle privée, dans les peu semblable en Suisse. La barre des 400 mil-Malgré cela, les fonds émis à des domiciles mandats de gestion de fortune, il est également liards a été atteinte en novembre 1998 dans leoffshore connus ne peuvent pas être enregistrés fait de plus en plus appel à des produits régle- domaine réglementé. La limite des 800 milliardsen Suisse, ce qui ne signifie toutefois pas qu’un mentés, leurs valeurs fiscales étant calculées et a été franchie en juin 2014, ceci dans des situa-fonds de droit Cayman d’une banque suisse ne fournies pour les pays de distribution les plus tions boursières à peu près identiques. L’évolutionsoit pas réglementé. En effet, un tel fonds a le importants. Dans certains pays, les produits du marché devrait être l’un des moteurs princi-plus souvent des prestataires de services régle- offshore sont soumis sur le plan fiscal et admi- pal pour la réalisation de nouveaux records, alorsmentés et soumis à la surveillance. Tant que de nistratif à des conditions prohibitives n’allant que la force innovatrice est toujours parvenue àtels fonds «non autorisés à la distribution» sont fréquemment pas dans l’intérêt de l’investisseur. surcompenser les désinvestissements enregistrésrendus accessibles à des investisseurs qualifiés En respectant des conditions définies, les compa- dans certaines catégories de fonds, par exemple gnies d’assurance-vie, les caisses de pension et les dans les domaines des hedge funds, des ETF ou gestionnaires de fortune peuvent investir dans de l’immobilier. Ces chiffres démontrent que les des produits non réglementés. placements collectifs réglementés sont aussi une Pour les investisseurs institutionnels également, success story pour la Suisse.
PAGE 11. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersPour investir en période d’incertitudeLes stratégies de rendement solde de liquidités élevé – par exemple celles qui essayer de ou les titres individuels permet à un gestionnaireabsolu visant à générer des préfèrent les dérivés à l’achat de titres concrets se projeter de rendement absolu de tirer son épingle du jeu,rendements positifs quelles que – et profiteraient typiquement d’une hausse des dans un avenir que le marché soit haussier ou baissier.soient les conditions du marché taux de liquidités (ou pâtiraient d’une chute de imprévisible L’économie est souvent qualifiée de «sciencesont un instrument efficace ces derniers). s’avèrera lugubre». La prévision du marché est son cou-dans la période actuelle. Certaines stratégies investissent par le biais encore plus sin divinatoire. Essayer de déceler les tendances d’opérations de valeur relative. Un gestionnaire délicat qu’à du marché n’est jamais simple, même lorsque Sonja Uys de rendement absolu pourrait par exemple être l’accoutumée. les tendances de l’économie et du marché sont d’avis que les actions à forte capitalisation auront évidentes. Les peurs grandissantes concernantEGérante de portefeuille, Insight (BNY Mellon) de meilleures performances que les actions à fai- la croissance et la menace de déflation dans ssayer d’anticiper les rendements ble capitalisation, ou que les obligations italien- certaines économies majeures, la probabilité futurs du marché sera toujours, au nes seront plus intéressantes que les allemandes. d’une hausse du taux directeur américain et les mieux, une science inexacte. Il faut Les rendements seront donc déterminés par les rendements impressionnants observés dans tou- dire que le paysage actuel des in- performances d’un actif par rapport à un autre, et tes les catégories d’actifs depuis 2009 tendent vestissements est particulièrement non par la tendance générale du marché. à rendre les perspectives actuelles inhabituel- flou. Les obligations et autres actifs Disposer de liquidités et d’investissements lement floues. Les stratégies de rendementsensibles aux taux d’intérêt semblent des plus hautement flexibles signifie qu’un gestionnaire absolu orientées sur les résultats sont conçues pourvulnérables. En cette période où les rendements de rendement absolu peut partir d’une feuille limiter le poids de la tendance du marché dans lefrôlent leurs niveaux planchers, le risque est dé- blanche – et attendre la bonne occasion pour profil de rendement général. Elles représententsormais clairement asymétrique: selon toute vrai- investir. La capacité à se positionner sur les inves- un outil efficace pour les investisseurs en cettesemblance, les bénéfices dégagés par une baisse tissements à long et court terme sur les marchés période d’incertitude. continue des taux ne suffiront pas à éponger lespertes occasionnées par leur hausse. Vous souhaitez une solution deCôté actions, l’horizon n’est pas plus dégagé. La placement tout-en-un?Réserve fédérale américaine fixe véritablementle coût global du capital. La fin de l’assouplisse- Juste parfait.ment quantitatif aux états-Unis et le nouveauton adopté par la Fed sur la question des mar- Faites confiance à notre gestion dechés du travail, suite à sa réunion d’octobre, ont fortune simple et professionnelle avecrepoussé la hausse des taux directeurs américains son lot d'avantages. Investissez dansà courant 2015. Les marchés actions ont été les un Swisscanto Portfolio Fund.premiers à profiter de la période de l’assouplis- www.swisscanto.ch/portfolio-fundssement quantitatif. Mais un coût croissant ducapital fera augmenter le coût de l’emprunt, aussiLes rendements résultentdes performances d’un actifpar rapport à un autre etnon de la tendance généraledu marché.bien pour les individus que pour les entreprises,avec de graves répercussions sur la consomma-tion et l’investissement.Le pic de volatilité qui a secoué les marchés enoctobre n’était peut-être qu’une manifestationde l’incertitude prédominante des investisseurs.Dans ce contexte, essayer de se projeter dans unimprévisible avenir s’avèrera sans doute encoreplus délicat qu’à l’accoutumée. Les stratégiesd’investissements «buy and hold» à long termeseulement, qui présupposent une tendance à lahausse du marché, ne semblent pas particulière-ment adaptées dans la conjoncture actuelle.A l’inverse, les stratégies de rendement ab- Ces indications ont un caractère purement publicitaire et ne constituent ni un conseil en placement, ni une offre. Les seules sources d'information faisant foi pour l'acquisition de parts desolu se concentrent sur le résultat. Elles visent à fonds Swisscanto sont les documents réglementaires respectifs (contrat de fonds, conditions contractuelles, prospectus et/ou les informations clés pour l'investisseur ainsi que les rapportsgénérer des rendements positifs par le biais des de gestion). Ces documents peuvent être obtenus gratuitement sur le site www.swisscanto.ch et sur support papier auprès de Swisscanto Asset Management SA, Nordring 4, Caseliquidités, indépendamment des conditions et postale 730, 3000 Berne 25, qui représente les fonds luxembourgeois, ainsi que dans toutes les agences des Banques Cantonales de Suisse et de Banque Coop SA, Bâle. Les fondstendances du marché. Un gestionnaire de rende- désignés par (LU) ainsi que les fonds de la famille Swisscanto SmartCore sont des fonds de droit luxembourgeois pour lesquels l'office de paiement est la Banque Cantonale de Bâle,ment absolu peut choisir différentes approches: Spiegelgasse 2, 4002 Bâle.l’orientation d’un portefeuille vers des actionssusceptibles de bénéficier d’une hausse des taux;l’exploitation des opérations de valeur relative, etl’utilisation de la liberté octroyée par des direc-tives d’investissement relativement souples, parun recours aux liquidités notamment.Dans un environnement de hausse des taux d’in-térêt, les investisseurs seraient bien avisés d’opterpour des stratégies insensibles aux fluctuationsdes taux d’intérêt ou qui bénéficieront des tauxcroissants. Les dérivés peuvent être utilisés pourcouvrir le risque de taux d’intérêt, mettant ainsile portefeuille à l’abri des changements de tauxd’intérêt. La décision de se soumettre ou non aurisque du taux d’intérêt devient ainsi active, etdétermine s’il faut oui ou non couvrir l’exposi-tion. D’autres stratégies pourraient connaître un
PAGE 12. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersFonds quantitatifs d’actionsApproche systématique à long termeOn estime souvent que les L’avantage complexes? L’ordinateur rend-il le gestionnaire chaque cas, la décision d’investissement s’avèregestionnaires de fonds actifs de l’ordinateur du fonds inactif ? conséquente, compréhensible et reproductible.ne peuvent surperformer est uniquement Non, bien sûr que non. Les gérants quantita- Naturellement, un tel modèle ne peut pas tou-le marché. Les modèles de pouvoir tifs, tout comme les gestionnaires de fonds non jours voir juste avec tous les titres ainsi sélection-quantitatifs permettent pourtant exploiter quantitatifs, s’orientent suivant des indicateurs nés. L’essentiel reste toutefois que le portefeuillede battre les indices à long de grandes fondamentaux et techniques tels que le rende- offre globalement une performance fiable pourterme avec un risque limité. quantités ment sur dividende, la croissance et la révision un risque limité. Et c’est ce que le modèle men- de données. des bénéfices, le momentum des prix ou la volati- tionné est parvenu à faire au cours des dix der- Konstantin Nikiteas lité. L’avantage de l’ordinateur, en fin de compte, nières années par rapport à l’indice de référence, Member of Executive Board, BHF-BANK est uniquement de pouvoir exploiter de grandes pour chaque période de trois ou cinq ans. quantités de données. Les directives relatives aux Malheureusement personne à ce jour, pas mêmeM(Switzerland) Limited données qui doivent être analysées et aux opé- un analyste quantitatif, n’a encore découvert la algré quelques réserves, l’or- rations de calcul, ainsi que l’interprétation des pierre philosophale, la formule capable d’indi- dinateur est devenu incon- résultats sont de la responsabilité du gérant quan- quer dans quelles actions il convient d’investir tournable dans la gestion titatif. Afin de réaliser une performance active, pour être toujours plus performant que le mar- moderne des actifs orientée il convient donc, en plus d’une bonne compré- sur le long terme. La ges- hension mathématique et d’une certaine affinité Cette méthodologie tion quantitative des porte- pour les nombres, de disposer de compétences permet aux investisseursfeuilles d’actions a gagné en importance au cours économiques et d’une bonne connaissance des d’obtenir des résultatsdes dernières années, spécialement pour les inves- marchés boursiers. supérieurs au marchétisseurs institutionnels. En effet, les investisseurs La différence essentielle entre la gestion à moyen et long terme.tels que les caisses de pension ou les assurances quantitative et une approche traditionnelle résides’intéressent moins aux résultats à court terme, plutôt dans l’amplitude, l’approche systématique ché. Mais les modèles quantitatifs de sélectionmais pensent plutôt en termes de décennies. C’est et la rigueur avec lesquelles les indicateurs dispo- des titres, grâce à leur approche systématique,vrai également pour les investisseurs privés, par nibles sont exploités. Un modèle quantitatif de permettent d’identifier des opportunités promet-exemple, lorsqu’ils épargnent pour la prévoyance sélection de titres développé par Frankfurt-trust, teuses de placement, d’adopter un positionnementvieillesse. C’est pourquoi les modèles d’investisse- une filiale de BHF-Bank, analyse par exemple actif et de prendre ainsi à l’avenir des décisionsment quantitatifs prennent aussi de plus en plus le Stoxx 600 Europe Index qui comprend 600 de placement en suivant exactement les mêmesd’importance dans la gestion de fortune. Mais titres, de manière globale, ainsi que le MSCI Welt- règles. Cette méthodologie donne aux investis-les quants ont-ils trouvé la pierre philosophale et Index qui comprend près de 1600 titres. De cette seurs la possibilité d’obtenir systématiquementexaminent-ils des indicateurs cryptiques, encore manière des «hidden champions» de deuxième des résultats supérieurs au marché à moyen etinconnus du marché, qu’ils analysent ensuite à rang, qui auraient bien pu passer inaperçu avec long terme, en termes d’indices comme d’ETF, etl’aide de modèles d’évaluation extrêmement une méthode de sélection traditionnelle axée sur pour un risque contrôlé. La méthode de sélection la recherche, peuvent également être identifiés constante, appliquée de manière conséquente, est et sélectionnés. L’historique des entreprises et la meilleure façon de s’assurer que cette tendance l’opinion personnelle du gérant de portefeuille se poursuivra à l’avenir. sont délibérément écartées, de manière à exclure l’intuition et l’irrationalité, de sorte que, dansFrançois Savary OpinionDirecteur des Investissements, Groupe ReylLa chute du pétrole est-elle une bonne nouvelle?La chute libre du prix de l’or noir n’en finit plus, avec un PIB sur deux ans. Voilà une nouvelle qui a de quoi réjouir et des cours de l’or noir vers ces niveaux au cours des prochai-repli supérieur à 50% au cours du dernier semestre. Les renforcer les perspectives d’une accélération de la conjonc- nes années ne serait pas sans conséquences négatives sur laphénomènes de baisse d’une telle ampleur sont rares dans ture internationale. conjoncture mondiale d’une part et l’inflation d’autre part.l’histoire récente. Dans le cas d’espèce, c’est l’Arabie Saou- Les esprits chagrins pourront arguer du fait que le risque Rappelons-nous le milieu des années 80 quand un contre-dite qui est le catalyseur du mouvement d’ajustement, parce de déflation s’en trouve accru. Une très mauvaise nouvelle, choc pétrolier avait induit un recul de 70% des cours de l’orque Ryad a refusé de réduire sa production afin de stabiliser particulièrement pour l’Europe. Nous restons dubitatifs sur noir en 8 mois et un effondrement de la production, large-les cours. En d’autres termes, le principal producteur de cet argument, car la baisse des cours de l’énergie est avant ment supporté par l’Arabie Saoudite. Et alors me direz-vous?barils a convaincu les autres membres de l’OPEP de conduire tout le résultat d’un excédent d’offre et non l’expression Le problème advint ensuite, une fois la production ajustée:une politique de moyen terme, visant à défendre les parts d’une demande insuffisante. Le risque de déflation européen le cours du baril doubla ou cours des deux années suivantes.de marché plutôt qu’une stratégie qui aurait consisté à est à rechercher ailleurs (hausse des taux totalement erro- En conclusion, à un moment où la croissance économiqueréduire l’offre pour défendre les prix. Face au défi posé par née en 2011, incapacité de conduire des politiques macroé- mondiale est sous-optimale et largement dépendante d’unles nouveaux producteurs de pétrole, USA en tête, l’OPEP a conomiques adéquates depuis la crise de 2008). Ce n’est pas cycle américain qui a retrouvé son leadership, la baisse dufait un choix audacieux dont le but ultime est l’exclusion de le cours du baril qui pourra induire ou éviter à l’Europe de baril est à n’en pas douter un bienfait. Il pourrait néanmoinsces nouveaux offreurs d’or noir à moyen terme, partant du sombrer dans la déflation. s’agir d’une arme à double tranchant, de nature à créer unprincipe que la chute abrupte des cours rendra ceux-ci Est-ce à dire que nous devons nous réjouir sans réserve de faux sentiment de retour à la normale pour l’économienon-compétitifs. Devenus «price taker» dans un marché la baisse des prix de l’or noir? Ce n’est pas si sûr! D’abord mondiale avant un retour à la réalité qu’un choc identiquepétrolier chamboulé par les nouveaux gisements, les pays parce que les investissements dans le secteur s’en trou- à celui de 1986-1987 sur les cours du pétrole ne manqueraitdu cartel pétrolier entendent retrouver la place de «price veront réduits, ce qui n’est jamais une bonne chose dans de provoquer. Si l’on doit se réjouir de la chute du cours dumaker» qui fut longtemps la leur. le contexte d’une exploitation efficace des ressources. baril dans la perspective d’une croissance plus soutenue àCette guerre du pétrole devrait avoir des effets positifs pour N’oublions pas que l’excès d’offre sur le marché n’est pas douze mois, il ne faut pas pour autant oublier que l’ajuste-la croissance mondiale, principalement par le support qu’elle énorme, aux alentours de 2%. La courbe du marché du ment abrupt en cours pourrait rapidement rééquilibrer leapporte aux consommateurs, dans les pays développés en pétrole corrobore ce fait avec des prix à court terme très lar- marché pétrolier. De quoi nourrir des développements néfas-particulier. Qui dit énergie moins chère, dit renforcement gement inférieurs à ceux prévus dans trois ans par exemple tes pour l’expansion mondiale sur le moyen terme. La baissedu pouvoir d’achat du consommateur lambda. Ainsi, le FMI (aux alentours de 65 dollars le baril). Ce dernier phénomène du cours du brut est donc une bonne nouvelle à court termeestime que l’effet direct de la chute du pétrole pour la crois- est en soit une source d’inquiétude potentielle non négligea- mais attention à ne pas ignorer les conséquences potentiel-sance mondiale devrait conduire à un surplus de 0,8-1% de ble pour la conjoncture internationale, car un réajustement lement négatives à plus long terme.
Fidelity Funds – China RMB Bond FundLe «China RMB Bond Fund» fournit l‘accès au marché renminbi, permettant Investir dansd’investir en obligations et instruments du marché monétaire chinois. la devise chinoiseLe gérant du fonds sélectionne des émetteurs chinois bénéficiant d’unenote de crédit élevée (rating minimal BBB), assurant ainsi une protection Avec le «Chinaoptimale contre d‘éventuelles pertes sur prêts. Les titres sont sélectionnés Renminbi Bond Fund»par une analyse fondamentale approfondie, basée sur le principe de de Fidelityrecherche «bottom-up». Pour en savoir plus, consultezwww.fidelity.chFidelity Funds - China RMB Bond Fund (ISIN LU0715234463) est un compartiment de Fidelity Funds («FF»), une société d’investissement à capital variable de droit luxembourgeois (SICAV). Nous vous recommandons de vous informer soigneusement avant toute décisiond’investissement. Les revenus dérivés de vos investissements et dividendes peuvent chuter et ne sont pas garantis. Tout investissement doit se faire sur la base du prospectus, du document d’informations clés pour l’investisseur et des rapports annuel et semi-annuel actuelle-ment en vigueur, disponibles sur simple demande auprès de nos Distributeurs, de notre Centre de Service Européen à Luxembourg et de notre Représentant en Suisse: BNP Paribas Securities Services, Paris, succursale de Zurich, Selnaustrasse 16, 8002 Zurich. Agent pour leservice des paiements en Suisse est BNP Paribas Securities Services, Paris, succursale de Zurich, Selnaustrasse 16, 8002 Zurich. Fidelity fournit uniquement des informations sur ses produits et n’émet pas de recommandations d’investissement fondées sur des circonstancesspécifiques. Pour les compartiments qui investissent dans certains marchés étrangers, la valeur des investissements est susceptible de varier en fonction des fluctuations des taux de change. Fidelity, Fidelity World-wide Investment, le logo Fidelity Worldwide Investment et lesymbole F sont des marques déposées de FIL Limited. Publié par: FIL Investment Switzerland AG, autorisée et supervisée par l‘Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA. 12CH081952_Fidelity_Inseratschaltungen_2013_RMB_INS_281x396_L_Agefi_FR_RZ.indd 1 23.01.14 14:45
PAGE 14. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersEmprunts émergents: le nouvel eldorado?Les investisseurs prennent vendre leurs produits à la population locale, qui Le marché ces n’ayant aucune connaissance approfondiede plus en plus conscience du voit également ses revenus augmenter. D’après de la dette des du marché. L’expérience joue un rôle essentielpotentiel de rendement des les calculs, 60% des entreprises cotées dans l’in- pays émergents dans cette catégorie d’actifs… car chaque paysemprunts des pays émergents. dice boursier américain S&P 500 génèrent au est passé de émergent est différent. Par conséquent, notreEn raison de l’impact de moins un tiers de leurs revenus opérationnels 300 milliards de processus de placement repose sur une doublela répression financière. dans les pays émergents. A l’inverse, les sociétés dollars en 2001 approche. Spécialisés dans les emprunts d’état qui y sont installées deviennent des entreprises à 2850 milliards et les obligations d’entreprises, nous combinons axées sur l’international, profitant ainsi des avan- en 2014. une analyse des pays top-down avec une recher- tages structurels de leur marché domestique. che de crédit bottom-up, construisant ainsi des portefeuilles qui couvrent tout l’éventail de ris- Greg Saichin La croissance alimente une évolution que des emprunts émergents. Autre facteur qu’il CIO Global Emerging Markets Fixed Income dynamique des actions ainsi qu’une hausse de la convient de signaler: le recours à des stratégies solvabilité: désormais, 77 pays émergents présen- de couverture tenant compte des risques systémi-AAllianz Global Investors tent une notation Investment Grade. Ils se répar- ques et individuels. ujourd’hui, près de 83% de la tissent entre les trois grandes régions Amérique La répression financière, et donc la déva- population mondiale vit dans latine, CEEMEA (Europe centrale et orientale, luation rampante des actifs, continuera de ponc- les pays émergents, qui comp- Moyen-Orient et Afrique) et Asie. L’implication tuer notre quotidien pendant des années. Aussi tent également 75% des terres de petits pays en essor rapide peut contribuer à sera-t-il toujours plus difficile d’obtenir des ren- et 72% des réserves de devises diversifier davantage le risque. dements appropriés avec les emprunts d’émet- mondiales. En bref, les pays Le marché des emprunts émergents n’est pasémergents sont à deux doigts de réaliser la moi- en reste, ayant également connu une évolution Seuls 4% d’empruntstié de la performance économique mondiale. Et spectaculaire ces dernières années. En 2001, l’en- émergents en moyenneil y a de grandes chances que cette valeur soit semble du marché pesait 300 milliards de dollars reviennent aux portefeuillesdépassée au cours de la prochaine décennie. Le US et était essentiellement composé d’emprunts institutionnels.moteur de cette évolution est la croissance struc- d’état émis en dollars. Jusqu’en 2014, le volumeturelle de nombreux pays émergents par rapport du marché s’est multiplié, atteignant 2850 mil- teurs du monde développé. En revanche, les em-aux pays développés. En Chine par exemple, liards de dollars US; il comprend des emprunts prunts émergents affichent pour la plupart un20 à 25 millions de personnes quittent chaque d’état, des titres en monnaies locales et des obli- rendement positif (hors inflation). Evidemment,année la campagne pour s’installer dans les villes, gations d’entreprises. Le volume d’emprunts on ne peut ignorer les risques de liquidité liés àce qui nécessite des investissements importants quasi-souverains émis par des entreprises et des une éventuelle hausse imminente des taux auxdans les infrastructures. Qui plus est, le monde banques détenues par l’état suit la même ten- états-Unis ainsi que des tensions politiques dansémergent bénéficie d’une pyramide des âges dance. Cependant, en moyenne seuls 4% d’em- certains pays. Cela dit, les bonnes perspectivesactuellement favorable. prunts émergents reviennent aux portefeuilles de croissance des pays émergents et leur évo-Dans le sillage de la mondialisation, la plupart institutionnels. D’où un futur potentiel de hausse lution démographique favorable sont propicesdes entreprises axées sur l’international ont équivalent pour cette catégorie de placements. à une bonne performance de cette catégoriefondé des filiales dans les pays émergents – tant Malgré tous les progrès, les emprunts émergents d’actifs sur le long terme. pour bénéficier de coûts du travail plus bas et de demeurent un type de placement encore jeune.produits préliminaires meilleur marché que pour Ainsi, le marché présente des inefficacités consi- dérables liées au déséquilibre des informations entre les investisseurs spécialisés et les novi-Thomas Goossens En droitAssocié, BCCC Avocats SàrlLPCC révisée: les derniers délais transitoiresQuelques délais L’entrée en vigueur au 1er mars 2013 de la LPCC et d’assurer une garde appropriée. Les distributeurs, d’instrument échappait à toute réglementationtransitoires pour la de l’OPCC révisées a entraîné des changements radi- les gestionnaires et les représentants de placements sous l’égide de l’ancienne LPCC du fait de l’absencemise en œuvre de caux pour l’industrie suisse des fonds. Vu l’ampleur collectifs étrangers qui, sans être formellement d’appel au public (concept abandonné depuisla LPCC révisée du chantier qui leur était imposé, les acteurs du assujettis à la surveillance de la FINMA, exerçaient l’entrée en vigueur de la LPCC révisée au profit deparviendront bientôt à marché ont bénéficié de dispositions transitoires déjà cette activité avant l’entrée en vigueur de la celui de distribution). Or, si de tels fonds sont tou-échéance. Etat des lieux. permettant un échelonnement dans la mise en LPCC révisée, disposaient d’un délai au 31 août jours exempts d’autorisation par la FINMA, ils ont œuvre de certaines nouvelles exigences réglemen- 2013 pour s’annoncer à la FINMA. Ceux qui ont l’obligation de désigner un représentant autorisé taires. Or, si de nombreux délais transitoires fait usage de ce droit et qui entendent désormais en Suisse d’ici au 28 février 2015 et de signer avec instaurés par cette nouvelle réglementation sont poursuivre cette activité bénéficient, sous réserve lui un contrat de distribution conforme au contrat- déjà échus, il en demeure quelques-uns – et pas d’une prolongation octroyée par la FINMA dans des modèle de la SFAMA. des moindres – qui parviendront prochainement cas particuliers, d’un délai au 28 février 2015 pour Quant aux intermédiaires financiers distribuant de à échéance, sous réserve d’une prolongation éven- déposer leur requête en autorisation et satisfaire tels placements collectifs, ils doivent disposer, dans tuelle par la FINMA dans certains cas particuliers. aux nouvelles exigences réglementaires. À défaut, le même délai, d’une autorisation de la FINMA, Un petit récapitulatif s’impose. ils devront impérativement cesser leurs activités le respectivement de l’autorité de surveillance de leur Les directions de fonds, les SICAV et les SCPC de 28 février 2015 au plus tard. pays de domicile, leur permettant de distribuer des droit suisse doivent, d’ici au 28 février 2015, sou- Toute autre personne désireuse d’entamer une placements collectifs et être parties au contrat de mettre pour approbation à la FINMA les documents activité de distribution, de gestion et/ou de repré- distribution signé par le fonds et le représentant. de fonds modifiés, à savoir, respectivement, les sentation d’un placement collectif étranger doit au Pour mémoire, s’agissant des placements collectifs contrats de fonds de placement, les règlements de préalable y être autorisée. Quant aux gestionnaires étrangers, tels que les OPCVM, distribués à des placement et les contrats de société. La délégation de placements collectifs qui étaient au bénéfice investisseurs non-qualifiés, le délai transitoire pour des décisions à des gestionnaires de placements d’une autorisation avant même la révision de la loi, mettre en œuvre les nouveautés réglementaires collectifs non soumis à une surveillance reconnue rappelons qu’ils disposaient d’un délai au 28 février est déjà échu depuis le 1er mars 2014. doit répondre aux exigences légales d’ici au 28 2014 pour satisfaire aux nouvelles exigences légales Enfin, s’agissant de l’obligation d’opting-in (res- février 2015. Doit intervenir dans le même délai, régissant cette activité. Ce même délai s’appliquait pectivement d’opting out, si l’on s’en tient à la l’adaptation des contrats de société des SCPC aux banques, négociants et autres gestionnaires terminologie employée par la FINMA) faite aux devant permettre, cas échéant, à des particuliers assujettis désireux de poursuivre une activité de re- particuliers fortunés, qui, hors mandat de gestion fortunés qui en auraient fait la déclaration écrite, présentant de placements collectifs étrangers ayant discrétionnaire, seraient néanmoins désireux d’être d’y participer comme commanditaire. débuté avant le 1er mars 2013 et pour laquelle ils considérés comme des investisseurs qualifiés Les banques dépositaires doivent confirmer à la bénéficiaient, sous l’ancien droit, d’une exemption au sens de la LPCC révisée, elle ne leur sera FINMA, toujours dans le délai au 28 février 2015, d’autorisation du fait de leurs autres activités pru- véritablement opposable qu’au 1er juin 2015. que la garde de la fortune collective provenant dentielles. Dans l’intervalle, ils peuvent continuer à investir de placements collectifs suisses a été confiée Une nouveauté très attendue concerne les place- dans des placements collectifs réservés à des uniquement à un tiers ou à un dépositaire central ments collectifs étrangers distribués exclusivement investisseurs qualifiés, ce même sans déclaration autorisé au sens de la loi révisée et dans le but à des investisseurs qualifiés. Pour mémoire, ce type écrite en ce sens.
Au cœur del’actualité économique et financière avec Nina dos Santos Du lundi au vendredi dans The Business View à 12h sur CNN International
PAGE 16. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersCette classe d’actifs va être très attrayante cette année grâce à desrendements élevés et à une faible volatilité.Les marchés d’obligations asiatiquesplus intéressants que les actions? Joep Huntjens d’autant plus attrayantes. Les marchés qui consti- La volatilité sous un angle fiscal, notamment en abaissant le Head of Asian Fixed Income & Lead Portfolio tuent le centre de l’univers obligataire émergent des devises prix minimal garanti des produits agricoles. Le Manager, Asian Debt Hard Currency libellé en devises locales, offrent un vaste éven- asiatiques est budget doit en outre être consolidé et le grand tail de possibilités d’investissement et de moteurs plus faible que programme de réformes mis en œuvre.L ING Investment Management de rendement. Dans les économies ouvertes de celle des autres En juillet 2014, l’Indonésie a aussi connu des es obligations asiatiques devraient plus petites tailles, comme celle de Singapour, pays émergents élections présidentielles, remportées par un can- continuer en 2015 à réaliser des les paramètres mondiaux exercent une influence et de certaines didat favorable aux réformes, Joko Widodo. Il ne résultats positifs, portées par plus marquée. La «Suisse de l’Asie» est réputée nations devrait pas y avoir de changements économiques une croissance solide, de bonnes pour son gouvernement solide et génère donc industrialisées. majeurs dans le pays à moyen terme. valorisations, un environnement des rendements inférieurs à ceux de l’Indonésie, En Thaïlande, les troubles politiques freinent politique favorable et un recul par exemple. Pour les investisseurs, cette variété la croissance, mais les investisseurs locaux sontdes risques économiques extrêmes. Dans un a pour avantage de permettre une large diversi- assez importants pour soutenir les marchéscontexte où prévalent les taux bas, les rendements fication au sein même de la classe d’actifs: par obligataire et monétaire du pays. La prise de pou-attrayants sont rares. Les investisseurs sont donc pays, courbes des taux, devises, secteurs, solvabi- voir des militaires est certes gage de stabilité àtoujours plus nombreux à se tourner vers l’Asie. lités ou instruments. moyen terme. Mais au vu des risques de tensions Les emprunts asiatiques en devises locales affi- Les investisseurs doivent être attentifs sociales qui planent à mesure que le gouverne-chent une surperformance moyenne d’environ aux évolutions politiques, notamment en Inde, ment s’éloigne d’une constitution démocratique,3% par rapport aux obligations des marchés Indonésie et Thaïlande. En Inde, Narendra Modi le pays est à long terme vulnérable.développés (voir le graphique ci-contre). Leur a remporté en mai 2014 une victoire éclatante.résultat global est même plus intéressant que Mais les attentes élevées à l’égard du nouveau La demande obligataire locale devrait conti-celui des actions, alors même que la volatilité est Premier ministre pourraient se muer en décep- nuer d’augmenter pour des raisons fondamen-relativement faible. tion. Il est essentiel que l’Inde traite l’inflation tales: la croissance économique entraîne une création de richesse rapide dans toute la région.Les devises asiatiques sont moins volatiles RENDEMENTS ASIATIQUES ATTRACTIFS Preuve en est, non seulement la croissance deque celles des autres pays émergents et de certai- la performance économique par habitant, maisnes nations industrialisées. La majorité des devi- 6% aussi la progression de la fortune détenue par lesses asiatiques sont supervisées par les états, et les compagnies d’assurance, banques, institutionsbanques centrales de la région ont tiré les leçons Rendements moyens des indices (%) 5% de prévoyance, banques centrales et fonds éta-de la crise financière asiatique de 1997-1998. tiques. En particulier, la demande obligataire enElles ont, et de loin, constitué les plus impor- 4% provenance des institutions d’assurance retraitetantes réserves monétaires du monde émergent devrait croître, l’Asie souffrant toujours d’uneet les utilisent régulièrement pour atténuer les 3% sous-couverture en matière de prévoyance mal-fluctuations de change. Ainsi, depuis 2009, la gré la hausse rapide de la fortune des fonds devolatilité implicite des devises asiatiques est 2% pension. Toutefois, la demande grandissante ennettement inférieure, non seulement à celle des faveur des obligations asiatiques n’est pas uni-monnaies des autres pays émergents, mais éga- Indice HSBC Asian Local Bond 1% quement portée par les investisseurs domesti-lement à celle des pays industrialisés. Tous ces Indice Citi World Gov't Bond 0% ques. Les investisseurs du monde entier ne peu-éléments rendent les obligations asiatiques vent désormais plus ignorer les atouts de cette 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 classe d’actifs. Source: ING Investment Management MarchésPhilippe SchindlerCIO, Blue Lakes AdvisorsL’imprévisibilité des marchés ne va pas s’arrangerLa reflation des actifs Les décideurs ont finalement opté depuis fin 2013 tés en devises étrangères et les sociétés hors Etats- produites très exactement dans ce type de contextedevenue pourtant au Japon, puis plus récemment dans la zone euro, Unis, devront faire face à une pression croissante. sur les marchés des devises... Le manque prévisi-consensuelle montre pour la répression financière pure et simple à La sortie du QE de la Fed, couplée à la normalisa- ble de liquidités en dollars alimentera davantageclairement ses limites. l’anglo-saxonne. Ils cherchent désespérément à tion du cycle des affaires aux Etats-Unis et au la renaissance de la volatilité, dans la plupart des nourrir la croissance nominale, via la reflation des «débasement» actif du yen et de l’euro, alimentent classes d’actifs. Les classes d’actifs traditionnelles prix de leurs actifs domestiques. un assèchement de la liquidité du dollar américain. et liquides ne manquent toutefois pas d’un certain Pourtant, l’effet richesse n’a certainement pas Ces conditions vont se maintenir durant les mois à attrait. On gardera une part de liquidités destinée à résolu les problèmes économiques fondamentaux. venir, en dépit de l’extrême prudence de Mme Yellen profiter d’opportunités de court terme. On préférera L’activisme monétaire en vigueur aux Etats-Unis, concernant l’éventuelle hausse des taux directeurs les actions (avec de forts biais régionaux et secto- au Royaume-Uni et autres, n’a pas empêché a) une US. En effet, les décideurs américains veulent faire riels) aux obligations et aux produits de base. croissance nominale largement inférieure aux baisser le levier financier et se donner des muni- La grande fermeté du dollar américain ajoute une précédents cycles économiques, essentiellement à tions pour la fin inévitable du cycle d’activité pression mécanique sur les actifs corrélés (énergie, cause de l’évaporation de l’inflation, b) leur dette (dans plusieurs trimestres). Une restauration métaux précieux, pays émergents ayant un niveau totale d’atteindre de nouveaux sommets (dans partielle des taux d’intérêt réels positifs est en élevé de la dette en monnaie forte, etc.). La baisse l’OCDE, la dette totale, privée et publique, rappor- cours dans la zone dollar. de l’or (essentiellement en dollars) et l’effondre- tée au PIB dépasse aujourd’hui 210% contre 180% Au niveau des marchés financiers, les injections ment du WTI sont d’ailleurs largement dues au en 2008). Pire, c) les risques de provoquer une dramatiques d’euros et de yen à venir en 2015 ne bulldozer dollar (et à la géopolitique). Les fonds dé-synchronisation majeure des cycles monétaires remplaceront pas les liquidités en dollars manquan- d’investissement liés à l’énergie, qui représentaient sont en forte hausse. tes. Les canaux de transmission ne sont en effet environ 4 milliards de dollars à fin 2014, connaî- Le recours supplémentaire aux instruments moné- pas comparables. La hausse trop rapide du dollar tront des entrées de capitaux beaucoup plus faibles, taires non-traditionnels ne sera pas bénin. La guerre est déstabilisante pour les opérations de portage sinon des sorties dans les trimestres à venir. Cela des devises continuera. Néanmoins, tant que les (carry trades) financées en billets verts et pour les modifiera certainement leur approche de l’investis- banques centrales de premier plan continueront à actifs risqués (cf. Q4-2014). Les célèbres paniques sement, réduisant l’horizon temporel de leurs futurs activer la planche à billets, la question de la bombe liées aux dénouements des grandes opérations de achats. Les actifs non-liquides (infrastructure, immo- à retardement de la dette ne hantera les marchés portage en 97/98 (crise financière asiatique due à la bilier, private equity, actifs prestigieux) souffriront que sporadiquement. Pourtant, les pays sur-endet- remontée du dollar) et 2008 (rebond du yen) se sont le plus dans une première étape.
PAGE 17. Indices | | Janvier 2015 |L’importance swissquote.com/tradingdes technologiesde l’eau en Chine MA VISION DU TRADING Stefan Schütz, Sybille Wyss N’être qu’à un seul clic des principales C’Gérants du fonds Tareno Waterfund places boursières. est le principal défi de la Chine au 21e siècle: avec plus de 1,3 milliard d’habitants les NOUS NOUS RÉJOUISSONS Chinois représentent 20% de la population globale, mais leurs réserves d’eau ne dépassent DE VOTRE VISITE SUR LE guère les 5% mondiales. Les pénuries d’eau potable ne se comptent plus et la pollution STAND V07 aquatique a atteint des niveaux inquiétants. Il y a donc urgen- ce. Vers mi-juin 2014 China Business News suscitait l’émoi en annonçant que Pékin serait sur le point de décider d’investir près de 320 milliards de dollars dans la protection des eaux. En- tretemps, la National Development and Reform Commission (NDRC) a accordé son feu vert pour plus de vingt projets repré- sentant un volume de 4,4 millions de tonnes d’eaux usées. Phé- nomène relativement nouveau, les entreprises chinoises ont su rattraper leur retard dans les années 2000 et proposent des solu- tions concurrentes aux entreprises étrangères, à des coûts réduits (entre 10 et 15%) sur le traitement de l’eau. Nombre d’entre elles sont désormais cotées en bourse. Exemple, dans le domaine du traitement des eaux en territoi- res agricoles, Sound Global (SGL), grande entreprise privée, do- mine le marché. Ce dernier n’est pas aussi compétitif que celui en milieu urbain. Il en résulte que les rendements attendus y sont plus élevés. Vu la multitude de projets, le risque d’une exécution déficiente est également plus élevé. Et le potentiel de croissance organique est important: alors que 87% des eaux usées sont traitées dans les grandes villes chinoises, ce chiffre tombe à 28% dans les petites agglomérations et même à 8% seulement dans les villages. Reste à savoir si les petites communes ont les moyens de s’offrir un traitement des eaux. Ces dernières années, SGL est passé d’un fournisseur de services classique (planification, construc- tion, conseil) à un opérateur de stations d’épuration. En ciblant les régions rurales, SGL a l’énorme avantage de pouvoir esquiver la forte concurrence, souvent contrôlée par l’Etat, du traitement des eaux usées dans les villes. Dans les mégalopoles chinoises, le trai- tement des eaux est depuis longtemps un sujet important. Malgré les apparences, Pékin est pleinement consciente de la problémati- que. Ainsi, 82% des eaux usées sont désormais recyclées depuis le onzième plan quinquennal (2006 à 2011), contre 57% auparavant. Les 90% ont même été atteints à fin 2013. Mais le marché est très fragmenté. Il est contrôlé à 25% par les dix plus grands acteurs sur un total de mille fournisseurs. Les investisseurs peuvent pleinement surfer sur la vague de consolidation de ce secteur. D’une part, les petites entreprises peinent de plus en plus à gérer les volumes croissants continus ou à financer les aménagements nécessaires. D’autre part, par manque de budget, plusieurs communes risquent d’escamoter la privatisation du traitement des eaux. Quant aux grands fournis- seurs locaux, ils vont sans doute se renforcer encore. Or, depuis quelques années, les grandes entreprises étrangères, telles Suez ou Veolia, tendent à se retirer du marché chinois. Entretemps, les en- treprises nationales ont comblé leur retard technologique sur les multinationales étrangères se sont imposées sur le marché. Les autorités locales privilégient clairement les opérateurs locaux. Il en résulte que sur ce segment les grandes entreprises, en par- tie sous contrôle étatique, seront les grandes gagnantes, marquées par une croissance supérieure à la moyenne. Deux valeurs sont à citer, Beijing Enterprises et China Everbright. La première pour- rait accroître ses capacités de 30% l’an grâce aux investissements de Pékin, en tant que plus grand opérateur de traitement des eaux usées du pays. Son accès au marché des capitaux est garanti dans de bonnes conditions de par la participation de l’Etat chinois. La seconde est spécialisée dans la gestion des déchets et leur recyclage énergétique, un marché avec potentiel gigantesque dans l’Empire du Milieu. Enfin, dans le domaine du traitement des eaux desti- nées à l’industrie, tout reste à faire depuis l’adoption par le gou- vernement de la politique de tolérance zéro. Les usines polluantes se voient immédiatement dans l’obligation de fermer leurs portes. Pour jouer ce segment, il faut miser sur CT Environment, qui s’est fait une réputation sans faille dans le traitement des eaux indus- trielles, plus spécifiquement dans le secteur du textile. La Chine offre donc des opportunités à la fois alléchantes, très prometteuses et innovantes pour les investisseurs en ce début 2015.
PAGE 18. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersMarchés émergents: transition versune croissance économique durableLes mesures visant à améliorer Huit secteurs sance économique et consommation des ressour- Comment procède-t-on pour définir l’univers dela durabilité de l’économie jouent le rôle de ces. D’autre part, il faut également promouvoir placement durable? La première étape du proces-offrent d’intéressantes possibilités catalyseurs dans l’égalité des chances pour l’ensemble de la po- sus est l’analyse de durabilité. Chez Swisscanto,d’investissements. le passage à un pulation afin de garantir la paix sociale dans ces elle est réalisée par les propres spécialistes de la développement pays. Pour ce faire, des réformes structurelles et société, en collaboration avec un partenaire ex- Raphael Lüscher durable. une optimisation des conditions-cadres légales terne et un conseil en développement durable par la politique sont nécessaires. Mais le secteur (représentants issus des domaines économiquesESenior Portfolio Manager, Swisscanto privé doit également apporter sa contribution et scientifiques). n raison de la structure démogra- pour améliorer la qualité et l’efficacité de la crois- Le processus de sélection repose essentiellement phique, de l’urbanisation et du sance économique. Nous nous concentrons sur sur trois piliers: des analyses des produits et du retard à rattraper en matière de huit secteurs clés qui jouent le rôle de catalyseurs cycle de vie; une sélection «best in class» avec consommation, il faut s’attendre à dans la transition vers une croissance économi- des exigences minimales; des critères d’exclu- ce que les pays émergents affichent que plus durable. sion sévères. L’application de ces critères permet une croissance moyenne supérieu- L’exemple suivant lié à la réduction de la pol- d’éviter les secteurs en contradiction avec le dé-re à celle des pays industrialisés. Cette situation lution atmosphérique en Chine montre que les veloppement durable, tels que l’armement ouest fondamentalement attrayante pour les inves- mesures destinées à améliorer la durabilité de l’industrie pétrolière. La méthode «best in Class»tisseurs. Les retombées négatives sur la société et l’économie offrent également des opportunités garantit que nous investissons uniquement dansl’économie sont cependant énormes dans les pays aux investisseurs. des entreprises à la pointe de leur secteur en ceémergents. Citons à titre d’exemple la pollution, La pollution atmosphérique dans les grandes qui concerne la durabilité. Les analyses des pro-les infrastructures d’eau potable et les soins de villes chinoises a atteint un niveau devenu dif- duits et du cycle de vie permettent d’évaluer si lessanté insuffisants, ou encore les institutions so- ficilement supportable. La concentration de par- produits ou les services des entreprises apportentciales surchargées. Ces problèmes sont en partie ticules fines en Chine est en moyenne trois fois une contribution positive dans les secteurs clésle revers d’une évolution positive en soi, à savoir plus élevée que la valeur limite de l’Organisation correspondants.la forte croissance économique. Les problèmes mondiale de la santé. Sont notamment en cause Dans un second temps, il s’agit de rechercher lesvont s’aggraver, ce qui implique des risques im- la circulation automobile en hausse constante, les meilleures entreprises de l’univers restant pourportants pour les investisseurs. Les secteurs aux centrales thermiques au charbon qui travaillent les inclure dans le portefeuille. La contributionrépercussions négatives sur l’environnement et sans filtres ou avec des filtres vétustes, ainsi que des produits et prestations de services au déve-la société feront partie des perdants. les millions de chauffages au charbon privés. Le loppement durable représente un facteur clé dansPour nous, cela ne fait aucun doute: la clé du gouvernement central chinois a reconnu le pro- l’évaluation des modèles d’affaires. Enfin, lors dedilemme entre la croissance économique et ses blème et cherche des solutions pour dissocier l’analyse financière, des entreprises attrayanteseffets négatifs actuels consiste à dissocier crois- croissance économique et pollution atmosphé- sont systématiquement recherchées. Outre l’ac- rique. Dans les prochaines années, ces mesures cent mis sur les moteurs de création de valeur devraient se répercuter positivement sur la crois- tels que la rentabilité, la croissance ou la qualité sance des investissements dans les technologies du management, il convient d’appliquer des bar- respectueuses de l’environnement, comme les rières d’entrée élevées et, par conséquent, d’atta- placements dans les énergies renouvelables ou cher une grande importance au caractère durable l’extension des systèmes de transport public. des rendements à réaliser. Daniel Held LeadershipDirecteur, PI Management, Lutry*De la difficulté à valoriser son potentielPlus le potentiel Nous connaissons tous dans notre entourage des d’impuissance et de l’échec. La difficulté du haut bonheur. Elle passe bien davantage par la décisionqu’on a reçu est grand gens doués qui n’ont pas su valoriser le potentiel potentiel peut aussi résider dans un sentiment prise d’apporter quelque chose à ceux qui en ontet plus il est difficile qu’ils avaient reçu. C’est ce qu’on appelle couram- exagéré de facilité, qui peut conduire à ce que rien besoin, qui peuvent en profiter, qui tireront unede le valoriser. C’est ment du gâchis. Ce qu’il faut savoir, c’est que plus ne vaille vraiment la peine pour s’engager: on a valeur de l’action. Ceux-ci sont généralement trèspourtant essentiel pour le potentiel qu’on a reçu est grand, plus il est tout essayé, on eu du plaisir un moment, et on s’est proches de nous, dans nos entreprises, dans nosson épanouissement difficile de le valoriser. Un fort potentiel peut faire lassé tout aussi vite. Il suffit pour s’en convaincre écoles, dans les associations ou communautés queet sa contribution peur ou déranger. Parce qu’il apporte de l’innova- de voir combien d’étudiants ou de sportifs vraiment nous fréquentons, dans notre famille aussi.à la société. tion, du changement. Parce qu’il insuffle beaucoup doués ont finalement moins bien réussi que certains L’état d’esprit qui est sous-jacent à cette démarche d’énergie, de mouvement, d’ambition. Parce qu’il qui l’étaient bien moins, mais qui ont concentré est d’abord celui d’un regard positif sur soi et sur peut se révéler dominant, supérieur voire arrogant. toute leur passion et leur énergie à la réalisation son talent, sur ce qu’on a reçu, pas sur celui qu’on Parce qu’il comprend vite, décide vite, va vite. Parce de leur objectif. aurait aimé avoir. Il s’agit aussi d’avoir une réelle qu’il est différent. Le haut potentiel contient donc Ce qui va permettre à un vrai potentiel de donner envie de le valoriser, de capitaliser sur lui pour souvent en lui les germes de sa propre destruction. la pleine mesure de ses talents, c’est d’abord de les apporter de la valeur autour de soi. Personne n’a En effet, il est souvent dans l’excès de force, d’éner- accepter. D’accepter qu’on a reçu beaucoup et qu’il de responsabilité envers nous. Nous en avons une gie, d’activité, d’impatience, de supériorité intel- s’agit d’être reconnaissant pour cela. D’accepter essentielle: celle de transformer le potentiel reçu lectuelle, de vitesse. Ceci revient à dire que le haut aussi qu’on n’a pas tous les talents, et que ceci nous en valeur pour autrui. Et cette transformation potentiel, en réalité, est pour lui-même son princi- oblige à faire des choix. D’accepter surtout que ces apportera de la valeur pour nous, matérielle peut- pal ennemi, alors qu’on a tendance à considérer talents impliquent une responsabilité majeure: celle être, reconnaissance probablement, satisfaction et que ce sont les autres (on dit souvent qu’on «coupe de mettre ces talents au service d’une cause qui en sentiment d’accomplissement personnel en tout cas. la tête de tout ce qui dépasse»). vaut la peine, qui stimule, motive, fait du sens et Chacun a du potentiel. Pas forcément pour deve- Le haut potentiel, plus que les autres, voit se peut apporter de la valeur, du bonheur et de l’exem- nir sportif d’élite, acteur ou chanteur célèbre, Prix confronter les forces de la création et de la des- plarité à d’autres. Un sportif d’élite a évidemment Nobel ou dirigeant d’entreprise. Mais pour pouvoir truction, comme Eros et Thanatos, les dieux de vie une énorme envie d’être le meilleur, de gagner, de donner du sens à son action, y trouver du plaisir et et de mort. La bonne nouvelle, c’est que ceci n’est réussir. Mais s’il n’a que cela, cela ne lui permettra chercher avant tout à illuminer la vie d’autrui en pas déterministe et qu’il y a de la place pour le libre pas de réussir une grande carrière et de marquer leur apportant un petit plus qui fera la différence. arbitre, même s’il faut parfois se faire aider un peu son temps. Ce qui fera la différence, c’est si cette En donnant sans attendre en retour, ce qui est le pour cela. Il est en effet dans son propre pouvoir de envie de réussir devient pour le public une source moyen le plus sûr pour recevoir. chercher à canaliser ses excès, à dépasser ses freins de plaisir, d’enthousiasme, de stimulation, pour les et ses pulsions négatives, à faire le choix de la vie, jeunes un exemple à suivre. * Directeur du cabinet PI Management, Empowering for change du plaisir et de la valeur ajoutée, à faire quelque La valorisation de son potentiel ne passe pas for- (www.piman.ch). Enseignant dans plusieurs hautes écoles. chose de positif du potentiel reçu plutôt que de res- cément par la médiatisation de son action. Celle-ci Partenaire Savilleconsulting, Career4Life et Crossknowledge ter dans une posture de looser, celle de la rancœur, est au mieux la conséquence du succès et facilite pour le développement du leadership, des talents et du de la frustration, de l’ambition déçue, du sentiment l’accession à la richesse, mais pas forcément au bien-être au travail.
PAGE 19. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersSociétés émergentes: les bonnes résolutionsDe plus en plus d’entreprises rantes. Par manque de rigueur stratégique, elles Les conseils moindres, les entreprises en phase de réorienta-émergentes donnent aujourd’hui ont généralement vu leur rentabilité s’effriter. d’administration tion ont été fortement sous-évaluées par rapportla priorité au rendement des Au cours des trois dernières années, on a en effet s’appliquent à au marché. En tant que gérants contrarian, nouscapitaux plutôt qu’à la seule pu observer une baisse globale du rendement des faire coïncider sommes naturellement attirés par ce type de pro-croissance. capitaux propres (ROE) parmi les sociétés des les objectifs fil et ces sociétés entrant dans la catégorie «chan- pays émergents. des équipes gement interne» présentent encore des valorisa- Matthew Vaight Toutefois, plusieurs signaux indiquent que ces de direction tions relatives attrayantes. Gestionnaire du fonds M&G Global entreprises prennent aujourd’hui les mesures avec les intérêts Un autre facteur qui plaide en leur faveur tient nécessaires à la résolution de ces problèmes. des actionnaires à l’amélioration générale de la gouvernance dansDEmerging Markets, M&G Investments Dans une dynamique forcément encourageante, minoritaires. les entreprises émergentes. Il en va ainsi des ans tous les pays émergents, de nombreuses équipes de direction ont accep- politiques de rémunération. Les conseils d’admi- de plus en plus d’entreprises se té de revoir leurs principaux objectifs et de se nistration s’appliquent à mettre plus en adéqua- restructurent ou adoptent de concentrer davantage sur le produit de la crois- tion les objectifs des équipes de direction avec les nouvelles stratégies afin d’amé- sance plutôt que sur la croissance en elle-même. intérêts des actionnaires minoritaires. Plutôt que liorer le rendement des capi- De nouvelles priorités sont apparues à la lecture de s’en tenir à la seule croissance des actifs, ils taux. Il s’agit là d’une tendance des comptes de résultat et les bénéfices priment lient davantage la rémunération à des paramè-très intéressante dans la mesure où les sociétés maintenant sur le chiffre d’affaires. tres tels que l’évolution des bénéfices ou le coursqui procèdent à ce «changement interne», à cette Les entreprises engagées dans ce proces- de l’action sur le long terme.réorientation, peuvent se révéler à terme d’ex- sus de réalignement ont le plus souvent affronté Les entreprises en voie de changement for-cellents investissements. différentes sortes de difficultés: expansion dé- ment ainsi un segment attrayant de notre uni-La croissance ne vaut en effet que lors- mesurée, mauvaise gestion ou montage stratégi- vers d’investissement. Leur nombre ne cessequ’elle rime avec profitabilité, ce que beaucoup que bancal. Etrangement, les investisseurs font d’augmenter dans la mesure où les sociétésd’entreprises émergentes ont malheureusement trop peu de cas des efforts entrepris et des effets s’efforcent de rester prospères dans un monde dechoisi d’ignorer. Récemment, beaucoup d’entre positifs qui surviennent dans le cadre d’une plus en plus concurrentiel.elles n’ont que trop privilégié la croissance, au restructuration. Or, il peut être particulièrement L’attractivité des marchés émergents nedétriment des bénéfices. Elles se sont lancées ain- avantageux de se positionner sur des sociétés réside pas dans la croissance économique maissi dans des activités trop éloignées de leur cœur qui ont traversé des turbulences mais qui ont dans l’accès à des entreprises qui créent de la va-de métier, de leur champ de compétences, ou de su modifier leur plan de vol pour s’assurer une leur actionnariale. L’amélioration des pratiquesleurs marchés de référence, s’aventurant dans route plus sûre. de gouvernance et les refontes stratégiques axéesdes zones où elles n’ont pu se montrer conqué- Au cours des trois dernières années, sur les mar- sur l’importance accordée aux bénéfices ouvrent chés émergents, le style de gestion growth a pour les marchés émergents de nouvelles pers- surperformé le style value. Les investisseurs ont pectives. Quant aux investisseurs qui savent se préféré porter leur attention sur des entreprises montrer patients et trouver des vertus à des en- ayant démontré leur capacité à générer des bé- treprises «en travaux», ils ont aujourd’hui de bel- néfices réguliers. Pénalisées par des rendements les opportunités à exploiter. L’Afrique réussit à faire passer sesmatières premières au second planDe nombreuses économies africain aux matières premières. La diversité de Les réformes prunts plus avantageux sur les marchés obliga-africaines sont de moins l’Afrique et les réformes structurelles entreprises structurelles taires internationaux offrent une opportunité deen moins tributaires de leurs sur le continent ont substantiellement et dura- entreprises réduire le choc lié à l’ajustement.matières premières. Et profitent blement modifié la relation entre les économies ont accru la Les réformes structurelles entreprises ontaujourd’hui de la chute africaines et les secteurs pétroliers et miniers. diversification accru la diversification économique. Elle peutdes cours du pétrole. Les économies exportatrices de matières économique. paraître insuffisante face à la violence de la chute premières devront indéniablement passer par des prix des matières premières, mais la dynami- Malek Bou-Diab une phase d’ajustements économiques. Les pre- que est en place et des appels s’élèvent pour ac- Gérant du fonds Bellevue African miers signes de tension se sont manifestés sur les célérer ces réformes. Avec une stratégie adéquate marchés de change, les plus liquides qui soient et un peu de patience ces marchés peuvent viteL’Opportunities, Bellevue Asset Management sur les marchés financiers. En 2014, le cedi gha- offrir des perspectives d’investissement très inté- amélioration notable des condi- néen a perdu 27% de sa valeur par rapport au ressantes, malgré les risques à court terme. tions économiques sur le continent dollar à la suite de la correction du prix de l’or, la D’autre part, il s’agit de ne pas oublier l’existence africain depuis plus d’une dizaine chute du prix du cuivre a provoqué une baisse de des pays importateurs de matières premières en d’années a été accompagnée par 15% de la kwacha zambienne face au billet vert Afrique – en particulier de pétrole. Pour eux, la un cycle à la hausse des prix des et, dernièrement, le pétrole a entraîné la naira baisse actuelle offre un ballon d’oxygène bien- matières premières, en particulier nigériane dans sa chute malgré les tentatives du venu. Ces dernières années, des pays tels quedes métaux et des combustibles fossiles dont gouvernement de défendre le taux de change à l’Egypte, la Tunisie, le Maroc et le Kenya ontl’Afrique est grande exportatrice. La perception l’aube d’élections présidentielles. subi de plein fouet la hausse des prix du pétrole.de dépendance de l’Afrique aux matières pre- La hausse attendue des déficits budgétaires Ils ont été poussés dans une voie de réformesmières, héritée de son histoire économique, s’est a engendré une augmentation de la courbe des politiquement difficile à mener, obligés deretrouvée ainsi validée dans l’esprit de nombreux taux, mais celle-ci reste relativement modeste – réduire les subventions en faveur des investisse-investisseurs. Due à la contraction de la deman- surtout dans le cas des eurobonds – étant donné la ments dans les infrastructures – une réallocationde chinoise, la baisse des prix des principaux mé- course au rendement sur les marchés obligataires des dépenses bien plus favorable à la croissancetaux, entamée voilà un peu plus d’un an, a donné internationaux. Les marchés des actions sont les économique.les premiers signaux de la fin du cycle haussier plus passifs vu le manque de liquidité qui pous- Cette dynamique économique positivesur les marchés des matières premières. sent les investisseurs à faire le pont sur les phases se reflète sur le marché des actions. Après avoirLa correction brutale des prix du pétrole de difficultés économiques. Pour ces économies, enregistré des performances globalement excel-ces derniers mois confirme ce scénario. Une ré- il s’agit clairement de réduire le niveau de lentes en 2014, plusieurs titres devraient encorevision des perspectives économiques africaines consommation bien trop élevé par rapport aux bénéficier de la baisse des matières premièress’impose dès lors mais il s’agit pour les investis- revenus actuels et de créer de nouveaux canaux en 2015. Comme toujours, pour dénicher enseurs de ne pas tomber dans des raccourcis de rai- de croissance, économique et fiscale. Afrique les opportunités d’investissement lessonnements et de réduire le boom économique Néanmoins, vu d’une perspective historique, ces plus attrayantes, il vaut mieux éviter les a priori économies abordent la phase baissière des matiè- et les jugements trop simplistes. L’Afrique en a res premières dans des conditions macro-écono- trop longtemps été victime. c’est à force de vain- miques bien plus favorables que par le passé. Les cre ces clichés qu’elle continuera à offrir des niveaux de dette sont beaucoup plus bas, les ré- opportunités d’investissements toujours plus serves de changes plus élevées, et les taux d’em- engageantes.
PAGE 20. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersKorea Inc se la joue Gangnam StyleLes small & mid caps sud- La Corée se livre cherchent à imiter les dernières tendances vesti- Cela étant, les nouvelles ne sont pas toutes sicoréennes modernisent leurs à un commerce mentaires coréennes et le pays est désormais une mauvaises. Même les plus grands groupes telspratiques de gouvernance international destination de vacances très courue. De façon que Samsung Electronics s’efforcent d’amélioreret de relations actionnaires. florissant de assez improbable, la Corée est devenue «cool» et leurs règles de gouvernance. Et de plus en plusMontrant la voie aux grands films, de séries l’image qu’elle renvoie au monde est celle d’un de small & mid caps satisfont à nos contrôles degroupes industriels. télévisées et de pays prospère, moderne et ouvert aux affaires. qualité. Soutenues par des bilans équilibrés, ces musique pop. Déjà décrit comme un «tigre asiatique» dans les entreprises sont souvent dirigées par leur fonda- Adrian Lim années 90, les Coréens donnent l’impression de teur et possèdent des réseaux technologiques ou Senior Investment Manager réussir un sans-faute. Et pourtant, si son écono- des circuits de distribution qui ne sont pas faciles mie jouit d’une réputation flatteuse à l’interna- à répliquer.I Aberdeen Asset Management tional, la Corée doit encore accomplir de gros C’est ainsi le cas de Halla Visteon qui fabrique l y a quelques années, le «Gangnam progrès en matière de gouvernance d’entreprise. des capteurs de température innovants pour l’in- Style», hit coréen à mi-chemin entre la Dans ce domaine, une étude récente la classe dustrie automobile. Halla Visteon compte parmi Macarena et le Lone Ranger, a propul- seulement huitième des onze marchés régio- ses clients des constructeurs comme Kia et Ford sé la culture populaire coréenne sur la naux, derrière l’Inde et juste devant la Chine. et s’impose progressivement comme un acteur scène internationale, générant plus de Les explications de ce classement médiocre sont mondial avec une clientèle de mieux en mieux 2 milliards de vues sur YouTube. Gan- d’ordre historique. Le modèle coréen de dévelop- diversifiée.gnam Style est probablement le succès le plus pement économique financé par l’État n’a pas Autre exemple: Naver, qui propose un serviceimportant à ce jour du Hallyu, terme qui se tra- été capable d’instaurer au sein des grands grou- de messagerie instantanée dénommé LINE etduit littéralement par «vague coréenne» mais qui pes un grand sens des responsabilité envers les recense plus de 500 millions d’utilisateurs. Sessert surtout à décrire les exportations culturelles actionnaires. opérations englobent Naver, le portail webdu pays. Car, en plus des smartphones, des écrans La domination des chaebols (grandes entreprises essentiellement local, et le service de message-plats et des voitures, la Corée se livre aussi à un industrielles), avec leurs participations croisées rie instantanée LINE, basé principalement aucommerce international florissant de films, de souvent complexes, représente un défi majeur Japon, avec un fort potentiel de développement àséries télévisées et de musique pop. pour les investisseurs soucieux de gouvernance, l’international. Naver a surtout le mérite d’avoirLe Hallyu joue donc un rôle important dans de transparence et de création de valeur action- su céder la partie de ses activités qui ne s’inscri-le développement des activités de Korea Inc. nariale. Ces groupes affichent une faible perfor- vait pas nécessairement dans son «core business»Voilà peu, les produits coréens étaient souvent mance historique en matière de redistribution et elle affiche désormais une structure bien plusconsidérés comme indésirables. Aujourd’hui, les des liquidités excédentaires sous forme de divi- claire, qui a l’heur de satisfaire davantage lesfemmes qui souhaitent être à la mode en Asie dendes. Le fait que les investisseurs internatio- exigences des investisseurs étrangers. naux exigent une décote sur les titres coréens n’a Ce sont des entreprises comme Halla Visteon, d’ailleurs rien de surprenant. Les grands patrons Naver, E-Mart, le détaillant discount, ou en- coréens entretiennent des liens ambigus avec le core LG Household & Healthcare qui donnent pouvoir politique et les décisions prises par les aujourd’hui à la Corée, quatrième économie chaebols sont parfois difficilement défendables d’Asie, un nouvel élan, perpétuant à leur façon la du point de vue stratégique. ferveur initiée en 2012 par le Gangnam Style. Pourquoi tabler sur les marchés frontièresLeur jeune population, leurs Les effets dique, aux infrastructures, à la capitalisation des lui aussi, car ce pays est tributaire des importa-richesses naturelles et une positifs de la marchés et aussi souvent à la liquidité des mar- tions de produits raffinés en dépit de ses richessescroissance attendue supérieure baisse du pétrole chés. Nous considérons tout simplement comme pétrolières. Les cours du pétrole en baisse ontà la moyenne plaident pour sont visibles «marché frontière» un marché ne figurant pas donc des répercussions positives sur le secteurinvestir davantage dans ces pays. sur les revenus parmi les marchés émergents du MSCI. Présents industriel, ce à quoi s’ajoutent des notes attrayan- privés et les sur toute la planète, les marchés frontières se ca- tes dans le secteur bancaire. Michael Levy bénéfices des ractérisent certes par des situations très diverses, Le Nigeria illustre bien pourquoi les marchés Gestionnaire du fonds Baring marchés entreprises. mais ils n’en présentent pas moins des similitu- frontières méritent une attention toute particu- des rendant les investissements sur ces marchés lière: de tels marchés entrant moins souvent dansAfrontières, Baring Frontier Markets Fund particulièrement intéressants. le champ d’analyse des experts, ils présentent de u vu des prévisions de croissan- Il convient de mentionner en premier lieu la pré- meilleures opportunités en termes d’inefficiences ce moroses pour les économies sence de populations jeunes ainsi qu’un dévelop- et de perspectives d’investissement sous-estimées. développées et d’une croissance pement urbain en plein essor. Nombre de mar- En outre, les marchés frontières permettent une ralentie dans les principaux pays chés frontières se trouvent aujourd’hui dans la bonne diversification en tant qu’investissement émergents, nombre d’investis- situation dans laquelle étaient les BRICs il y a 20 en complément d’un dépôt, car leur évolution seurs se demandent quels sont ans environ. Ils sont au début d’une phase de dé- dépend en grande partie de facteurs régionaux etles marchés de titres encore porteurs. Ce faisant, veloppement qui va s’autoalimenter et au cours elle est peu corrélée à celle des marchés d’actionsleur regard devrait logiquement se porter sur de laquelle la population active en augmentation des pays industriels ou des pays émergents.les marchés frontières. Une étude de Citigroup fera constamment croître la demande de biens de De notre point de vue, les bonnes perspectivesportant sur les perspectives de croissance consommation. de croissance combinées à des notations actuel-jusqu’en 2050 prévoit une croissance moyenne Deuxièmement, l’environnement macroécono- lement favorables des marchés frontières font dede 2,1% pour les pays industrialisés sur cette mique actuel, marqué par des matières premiè- ceux-ci un investissement de base pour des por-période, de 4,4% pour les pays émergents et de res bon marché et de faibles taux d’intérêt à tefeuilles en actions bien diversifiés. Afin de faire5,8% pour les marchés frontières. En dépit de l’échelle mondiale, offre des conditions favora- les bons choix, il s’agit de s’en tenir à des règlesla phase de repli observée à l’heure actuelle, les bles à la baisse de l’inflation justement dans les fondamentales claires:marchés frontières ont connu une évolution économies peu développées et à l’utilisation de N’entrent en ligne de compte que des titrespositive ces dernières années; les marchés fron- marges de manœuvre en termes de politique spécifiques présentant une capitalisation bour-tières du MSCI offrent d’ailleurs des rendements fiscale et financière pour mener à bien des pro- sière et une liquidité suffisantes;sur dividendes plus élevés que ceux des marchés jets de réformes. Ne pas investir sans avoir préalablement entre-émergents ou de pays développés. En outre, les cours modérés du pétrole ont pris des recherches sur place et notamment unAussi des pays tels le Nigeria, le Kenya, le Bangla- actuellement des répercussions directes sur nom- contrôle poussé de due dilligence;desh, le Sri Lanka, le Vietnam ou l’Arabie saoudi- bre de marchés frontières. Des pays importateurs Porter une attention toute particulière à late méritent-ils vraiment une attention toute par- de pétrole, tels le Kenya, le Sri Lanka, le Vietnam qualité du management, au track record du ma-ticulière. Toutefois, les «marchés frontières» ne ou le Bangladesh profitent de coûts énergéti- nagement et tenir compte de l’intérêt des petitssont pas toujours définis de manière identique. Il ques en baisse; les effets positifs sur les revenus porteurs;s’agit généralement de marchés sur le point d’ob- privés et les profits des entreprises sont déjà visibles. Se concentrer particulièrement sur les titres detenir le statut de marchés de pays émergent, mais Les pays producteurs de pétrole tels le Koweït ou croissance avec une bonne notation.présentant des lacunes touchant au système juri- l’Arabie saoudite pâtissent certes des faibles prix A condition d’observer ces règles, les marchés du pétrole, mais continuent d’offrir des opportu- frontières offrent actuellement des opportunités nités dans certains secteurs, comme par exemple intéressantes pour les stock-pickers ainsi que la – pour l’Arabie saoudite – dans les secteurs de la possibilité de profiter d’une croissance à long santé, de la formation ou de la consommation. terme bien plus importante que sur d’autres A y regarder de près, le Nigeria est intéressant marchés.
PAGE 21. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersComment combiner rendement socialet rendement d’ordre financierDes modèles économiquesinnovants permettent de La croissance besoins. En pratique, le monde développé repré- tifs utilisaient les revenus d’un capital pour leslibérer du capital pour résoudre soutenue du sente environ la moitié des investissements. Mais investir dans des projets dont ils espéraient unedes problèmes humains. domaine durant comme la valeur absolue des investissements est amélioration sociétale. Avec les taux proches de les dernières généralement plus élevée dans le monde déve- zéro, il n’y a presque plus de rendement – c’est Christina Böck années a créé loppé, on estime autour de 70/30 la relation du donc le capital même qui doit être utilisé «pour Head Solution Strategists Central Europe, une multitude nombre de projets entre le monde émergent et faire du bien» tout en dégageant un rendement de possibilités le monde développé. Même si le concept a vu le pour maintenir le capital de l’organisme. EnL’CIO Switzerland,AXA Investment Managers de placements. jour dans les années 70 avec la microfinance, une effet, il n’y a pas nécessairement un arbitrage à investissement d’impact fait partie croissance soutenue a depuis et surtout durant les faire entre le bien social et l’objectif d’un rende- du champ plus large de l’investis- dernières années créé une multitude de thèmes et ment financier si on conçoit le modèle économi- sement responsable. Historique- de secteurs. La finance dans un sens large (micro- que intelligemment. ment, celui-ci visait à filtrer les finance et autres services financiers) ne constitue Prenons l’exemple des «obligations de prison», un investissements pour des risques guère plus de 40% en 2014 alors que d’autres sec- instrument de partenariat public-privé. Ces obli- environnementaux, sociaux et de teurs comme la santé, l’éducation, le logement, gations paient un coupon conditionnel améliorégouvernance. L’investissement d’impact va bien l’agriculture et l’énergie se sont fortement déve- à l’investisseur si une réduction mesurable de laau-delà en cherchant à investir activement dans loppés récemment. récidive a été observée sur une certaine période.des perspectives positives. La différence essen- Le double bénéfice d’un rendement financier La société professionnelle privée gérant le projettielle avec l’investissement traditionnel réside couplé avec des bienfaits sociaux est évidemment de rééducation et de réinsertion est égalementdans le double objectif: obtenir en même temps attractif pour tout investisseur, mais ce sont des rémunérée en fonction de cet indicateur. L’étatun rendement financier et un rendement social évolutions structurelles qui expliquent la crois- est prêt à payer davantage ces deux éléments carpositif. Ainsi, il vise à libérer la force positive de sance de la demande ces derniers temps. Tout de leur côté, les divers coûts associés à la récidivel’esprit d’entreprise et à canaliser du capital pour d’abord, les générations X et Millenial vont héri- et au crime sont fortement diminués.résoudre des problèmes humains. ter autour de 41 billions de dollars sur les décen- Sur un plan pratique, l’implémentation poseL’investissement d’impact est une ap- nies à venir1. Et ces générations ont des priorités encore quelques défis, en raison notamment deproche et non pas une classe d’actifs. Tout type différentes des précédentes: on fait du business l’éloignement géographique et des modèles éco-d’instrument financier peut être utilisé – des obli- d’abord pour améliorer la société et ensuite pour nomiques très innovants intégrant des critèresgations, des actions aussi bien que des produits générer des profits2. Cette génération constitue nouveaux. L’industrie se trouve aujourd’hui à unstructurés, tous avec des profils de paiements également la clientèle des investisseurs insti- moment clé de son développement. Nous avonsdifférents. Ce ne sont pas seulement les marchés tutionnels (assureurs, fonds de pension) qui s’y choisi de nous y exposer très rapidement pourémergents qui accueillent ce type d’investisse- adaptent logiquement. Deuxièmement, les gou- pouvoir participer à sa standardisation et à sonment, même si naturellement, c’est là que rési- vernements, sous pression pour réaliser des éco- institutionnalisation. Pour l’investisseur, le prin-dent le plus grand nombre d’opportunités et de nomies, cherchent à financer leurs projets par des cipal impératif est la diversification: multi-région, partenariats public-privé qui permettent d’intro- multi-manager, multi-projet, multi-secteur. duire une gestion professionnelle dans nombre de projets qui améliorent le rendement social. (1) World Economic Forum Industry Agenda – Impact Investing Enfin, les faibles taux d’intérêt jouent un rôle from the Margins to the Mainstream, 2013. important. Par le passé, les organismes carita- (2) World Economic Forum Industry Agenda, Impact Investing (09/13) – Deloitte Survey.Solange Ghernaouti CybersécuritéProfesseure, directrice du Swiss Cybersecurity Advisory& Research Group, HEC − Unil (www.scarg.org)L’urgence de mettre en place des mesures efficacesLa souveraineté Du 17 au 21 novembre 2014 s’est tenu, sous liés à sa capacité à maîtriser les cyberrisques et compris dans le contexte professionnel, est consi-et le développement l’égide de l’OTAN, un exercice de simulation de à mettre en œuvre une cybersécurité efficace. Il dérable. Dépouillées de plusieurs milliers de francséconomique d’un pays guerre électronique auquel ont participé 28 pays en est de même pour les entreprises et, dans une voire de dizaine de milliers de francs pour certai-sont aujourd’hui liés à dont la Suisse. Il s’agissait du plus grand événe- certaine mesure, également pour les individus. nes, souvent honteuses, complètement démuniessa capacité à maîtriser ment de cette nature jamais déroulé, avec des Bien que nous soyons tous convaincus de la et convaincue de l’inutilité de la démarche, ellesles cyberrisques. scénarii basé sur des cyberattaques, jouant sur les nécessité de le faire, nous sommes pour autant n’osent pour la plupart porter plainte. nombreuses dépendances des forces armées avec encore fortement désemparés par la complexité N’y aurait-il pas urgence à mettre en place des me- le monde civil ainsi qu’avec celui de l’informati- du problème et réticents à dégager les ressources sures efficaces de prévention, d’accompagnement que et des télécoms. Intitulé Cyber Coalition 2014 nécessaires. Il s’agit toujours aujourd’hui de savoir des victimes et de répression du cybercrime? Les (CC14), l’objet consistait essentiellement à tester qui va payer et comment collaborer entre les moyens à disposition sont insuffisants, faute de les capacités de réactions des entités nationales différents acteurs fédéraux, cantonaux et privés. ressources, de compétences et d’organisation ad en charge de la défense et celles de coordination Cette question en suspens reste un frein à la mise hoc des services de police et justice aux niveaux internationale. Mêlant acteurs et infrastructures en œuvre d’une véritable stratégie nationale de cantonal et fédéral, seule une poignée de cas civiles et militaires avec des scénarii inspirés cyber sécurité qui serait également au service des dénoncés fait l’objet d’une investigation. d’évènements réels et fictifs, cet exercice de habituels laissés pour compte de la cybersécurité, Ne pourrions-nous pas profiter des retombées de préparation à de nouvelles formes de guerre, a c’est à dire les citoyens et les petites et moyennes l’exercice de cyber coalition de l’Otan qui a éga- confirmé ce que nous savions déjà. Les cybermena- entreprises, en fait de la population au sens large. lement mis en évidence que dans le monde cyber, ces sont à prendre très au sérieux et les techno- Il reste à espérer que le message de Madame la ce sont les mêmes outils qui sont utilisés à des logies de l’information sont devenues des atouts conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf déli- fins criminelles ou militaires. La cybercriminalité pour ceux qui les maîtrisent. vré aux quelques 150 représentants de la Confé- peut contribuer à orchestrer la malchance et est Pour un pays, avoir une force militaire compétente, dération, des cantons et des milieux économiques, à considérer comme facteur amplificateur des ris- dédiée aux questions «cyber» est devenu impératif lors de la Conférence «Les cyberrisques en Suisse ques à prendre en considération lors d’opérations comme l’est sa préparation à pouvoir gérer des 2014» au Kulturcasino de Berne le 20 novembre, militaires. Optimisons les synergies, assurons le crises majeures et de grande ampleur, dû à sa dé- les invitant «à assumer leur responsabilité afin continuum cybersécurité-cyberdéfense et agissons pendance à l’informatique et aux réseaux de télé- de réduire les cyberrisques» soit non seulement concrètement pour renforcer la protection des communication ainsi qu’à son approvisionnement entendu, mais transformé en actions concrètes et infrastructures, de l’économie, de la population et énergétique. La stabilité d’un pays, sa souveraineté efficaces. En attendant, le nombre de personnes contribuons à assurer la souveraineté numérique et son développement économique sont désormais victimes en Suisse d’escroqueries via Internet, y du pays.
PAGE 22. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersPersonnalisation des produits structurésL’essor des plateformes de les n’offrent pas un service individualisé et ne les particuliers les grands émetteurs, loin de rompre la relationtrading ouvre de nouvelles répondent pas aux besoins de certains acteurs pourront un personnelle, la mise à disposition d’une plate-perspectives aux investisseurs de niche ou de leurs clients. Pour ces derniers, jour composer forme de trading s’avérait une opportunité pouren produits structurés. l’important ne réside pas dans l’efficacité d’une eux-mêmes renforcer la loyauté des clients et en atteindre machine industrielle, mais dans l’apport d’une leur propres de nouveaux à travers internet. Gilles Corbel valeur ajoutée, par exemple via une analyse, une produits Cependant, mettre en place une telle plateforme Responsable du Développement compréhension du besoin et l’optimisation de la structurés. n’est pas aisé; une baisse suffisante des coûts de construction du structuré. un peu comme production nécessite un processus aussi efficientCet du Trading des produits structurés, BCV Les plateformes de trading de produits consti- ils achètent et automatisé que possible. Il ne s’agit pas sim- es dernières années ont vu la tuent l’une des réponses de l’industrie des struc- aujourd’hui des plement d’automatiser la fixation du prix d’une multiplication en Suisse de turés à la crise financière et au besoin de réduire meubles en kit. émission, mais de connecter tous les systèmes à plateformes qui permettent de les coûts. Elles ont pris leur essor après la faillite l’intérieur d’une banque, les différents trading composer de plus en plus sim- de Lehman Brothers et la chute des volumes qui books, l’émission de composantes du produit et plement des produits structurés. a suivi. Rien qu’en Suisse, la part des structurés leur inscription au bilan de l’émetteur ainsi que D’essence business-to-business, dans les portefeuilles est passée de 6% à 3% (soit l’ensemble de la chaîne de règlement.elles s’adressent avant tout aux professionnels 150 milliards de francs d’actifs en moins). Après une première phase d’émergence, le mon-de l’investissement, en raison notamment du Le modèle commercial traditionnel de l’épo- de des plateformes est entré dans une nouvellemontant encore relativement élevé que doit re- que passait par des émissions à grande échelle ère, celle qui voit apparaître des plateformesprésenter une émission pour être rentable. Ce- de produits standard, accompagnées de brochu- permettant de choisir parmi plusieurs émet-pendant, ce montant ne cesse de baisser et il est res de vente et de campagnes de publicité dans teurs, permettant de diversifier le risque de cré-possible d’imaginer qu’un jour les particuliers la presse, ou par des demandes ciblées pour le dit et de rechercher le meilleur prix. L’une despourront composer eux-mêmes leurs propres compte d’une clientèle sophistiquée. Le volume principales plateformes en Suisse, Deritrade deproduits structurés, un peu comme ils achètent assurait des marges suffisantes, mais la faiblesse la banque Vontobel, est d’ailleurs devenuedes meubles en kit qu’ils assemblent. La compa- de ce modèle tenait au côté très «manuel» de la multi-émetteurs.raison s’arrête là. Dans le cas du meuble, c’est le détermination du prix d’une émission. Les de- Les fonctionnalités vont continuer de s’enrichir.fabricant qui choisit les pièces et le client qui les mandes arrivaient aux vendeurs par e-mail ou Et si, à ce stade, de nombreux émetteurs restentassemble. Avec un structuré, le client choisirait par téléphone, elles étaient ensuite transmises à à l’écart de ces plateformes, il est vraisembla-les composantes et la plateforme assurerait le un trader, celui-ci formulait un prix et le vendeur ble que, à terme, l’évolution des fonctionnalités«montage» et l’émission. le relayait au client pour décision. La durée d’un aidant, une majorité des émetteurs rejoindrontRetour à aujourd’hui. Près d’une dizaine de ces cycle variait selon la complexité de la demande et une plateforme ou une autre. Cela peut encoreplateformes de trading de produits sont actuel- le risque était grand qu’un paramètre mal trans- prendre quelques années, mais le train est lan-lement accessibles aux professionnels de l’in- mis conduise à une erreur de pricing. Dans un cé. Cependant, au vu de l’évolution législativevestissement en Suisse, certaines étant même contexte d’après-crise, la chute des volumes (en visant à protéger les investisseurs, il n’est pasmulti-émetteurs. Hautement automatisées, elles nombre et en taille moyenne des opérations) et certain que toutes les banques voient d’un bons’adressent à un public averti et sont utilisées une inflation des demandes de prix rendait ce tra- œil tout un chacun construire son propre pro-pour des émissions relativement standardisées vail «manuel» d’autant plus difficile que les équi- duit en pianotant sur son ordinateur. En tout– mais avec une certaine capacité de personna- pes avaient souvent été fortement réduites… cas, le libre accès direct à une plateforme par unlisation – pour un nominal minimal de quelques Pour lutter contre l’érosion des marges et élargir investisseur individuel nécessitera un encadre-dizaines de milliers de francs. En revanche, el- la base des clients, il fallait faire des économies ment et une formation. Une chose reste toutefois d’échelle et s’inspirer du succès du commerce en certaine: un produit structuré ne peut apporter ligne, en appliquant la même recette: renverser la une vraie plus-value dans un portefeuille qu’à la relation et donner du pouvoir au client pour qu’il condition d’avoir été parfaitement compris par puisse davantage comparer avant d’investir. Pour son détenteur. Comment bénéficier de la baisse du pétroleLes investisseurs hésitententre tabler dès maintenant fois quelque peu amoindri par la baisse de l’euro La hausse En effet, vendre des options et donc de la vola-sur la baisse des prix du pétrole par rapport au dollar sur la même période, de de la volatilité tilité en dehors de la monnaie ou avec une pro-ou attendre un point d’entrée l’ordre de 13%. A cela s’ajoutent les risques liés permet d’offrir tection conditionnelle du capital peut s’avérerencore plus avantageux. aux récents déboires électoraux en Grèce et ceux des solutions être une stratégie payante sur le court ou moyen qui pèsent sur l’approvisionnement énergétique adaptées à terme. Il s’agit de choisir avec soin les sous- Johan Thomyris de l’Allemagne, étroitement lié à l’instabilité des la recherche jacents qui feront l’objet de ces ventes d’options Credit Suisse, Sales Produits Structurés relations avec la Russie. La prudence reste donc de rendement et de privilégier les entreprises de consommation de mise même si des opportunités existent. via les produits susceptibles d’engranger davantage de revenusDpour la Suisse Romande En revanche, les états-Unis représentent une structurés. du fait de l’évolution des cours de l’or noir. epuis l’été dernier, le baril de pé- alternative solide dont la croissance vigoureu- Prenons par exemple une reverse convertible sur trole américain «WTI» a perdu se ne cesse de surprendre et va de pair avec la Nike, PepsiCo & Starbucks en dollars et d’une 50% de sa valeur et ce mouve- reprise des investissements. durée de 1 an, avec remboursement anticipé ment s’est accentué au cours des Quels secteurs deviennent attractifs à la suite de conditionnel. En achetant ce produit, le client deux derniers mois avec la dé- ce repli des cours du pétrole? S’il est vrai que les vend implicitement de la volatilité par le biais cision de l’OPEP de ne pas ré- cours des compagnies pétrolières ont déjà subi d’une vente d’option «Worst of» en dehors de laduire sa production et de laisser le marché s’ajus- de fortes baisses depuis le début de l’été 2014, monnaie. La prime perçue en échange de ce ris-ter par le jeu de l’offre de et la demande. Cette la pression encore forte exercée sur le prix du que sera payée trimestriellement sous la formedécision, menée par l’Arabie Saoudite, intervient pétrole constitue une menace qui tend à dissua- d’un coupon garanti. Ce produit structuré per-dans un contexte d’augmentation de la produc- der les investisseurs. En revanche, le secteur des met de booster le rendement obtenu par rapporttion de pétrole de schiste aux états-Unis alors que biens de consommations «non essentiels» (par op- à un simple dépôt fiduciaire. En effet, le couponla demande mondiale s’affaiblit (notamment en position aux produits de base) devrait en profiter payé par une telle structure serait de 6% par an-Europe, au Japon et en Chine). Elle démontre la grâce à des coûts de production plus faibles dus à née, soit bien au-delà des taux monétaires sur ladétermination de plusieurs membres de l’OPEP la réduction des prix de l’énergie mais également même période.à défendre leurs parts de marchés, maintenant de du fait de l’augmentation du pouvoir d’achat des Si à la fin d’une des périodes trimestrielles, cha-ce fait une pression sur le prix du baril qui de- ménages qui y est liée. cun des sous-jacents est au-dessus de son niveauvrait persister au cours des prochains mois. Quelle stratégie adopter pour capter les op- initial, le produit est remboursé par anticipation,Pour les marchés actions ce scénario pourrait portunités de ce contexte de marché? Depuis le client récupère l’intégralité de son capital ets’avérer positif, particulièrement pour les éco- plusieurs années, nous évoluons dans un envi- conserve les coupons déjà acquis. Toutefois, si ànomies nettes importatrices de pétrole que sont ronnement de taux bas liés aux politiques pas- la date finale d’observation un des sous-jacents seles états-Unis ou l’Europe. Mais, s’il est vrai que sées ou en cours d’expansion monétaire, aigui- trouve en-dessous du prix d’exercice fixé à 80%l’Europe devrait à ce titre bénéficier de la baisse sant par conséquent l’intérêt des investisseurs des niveaux initiaux, le client reçoit les titres dedu pétrole, l’impact réel sur l’économie est toute- pour les produits capables de dégager des ren- l’action la moins performante à un niveau plus dements élevés. L’augmentation récente de la intéressant que le cours initial. volatilité au-dessus de son niveau moyen des Les Autocallable Reverse Convertible sur les deux dernières années permet, via les produits entreprises de biens de consommation semblent structurés, d’offrir des solutions adaptées à la donc être adaptés pour bénéficier de la baisse des recherche de rendement tout en pariant sur le cours du pétrole en percevant un coupon inté- scénario de baisse des prix du pétrole. ressant dans l’univers actuel de taux bas.
PAGE 23. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersL’analyse de la volatilité et son implémentation par le biais de produitsstructurés permet d’extraire des plus-values du marché et d’optimisersa charge fiscale.L’art d’utiliser la volatilité pour réduirela charge fiscale de son portefeuille Andreas Blümke1 Les faibles certificat Bonus sur l’action, par exemple avec erroné, il n’y a pas de protection et le dividende Responsable Produits Structurés Private taux d’intérêt une échéance à six mois. L’investisseur obtient transformé en levier à la hausse restera inutilisé. demeurent ainsi une protection conditionnelle jusqu’à 20% Le traitement fiscal en Suisse de ce certificat estL Banking, Banque Vontobel une contrainte de baisse de l’action, un bonus de l’ordre de 5% similaire au certificat bonus, à savoir libre d’im- a force des produits structurés ré- majeure pour et une participation de 100% à la hausse au-delà pôt sur le revenu. Dans six mois, si l’action a pris side principalement dans leur flexi- les investisseurs du bonus. En achetant l’action en direct, l’inves- 10%, l’investisseur aura gagné 20%, ce qui corres- bilité. Ils peuvent tirer profit d’un peu enclins tisseur devrait payer 35% d’impôt anticipé sur le pond à une belle surperformance. Pour juger si marché haussier, sans tendance, au risque et dividende, contrairement au certificat Bonus, qui la création d’un certificat est judicieux, l’intensité voire même baissier. Pour trouver disposant lui n’est pas imposé. Il y a bien sûr un risque: d’une éventuelle hausse du titre doit être estimée. la solution idéale en tenant compte de liquidités. celui de voir l’action chuter de plus de 20% sur Si les perspectives du titre sont résolument haus-de l’impact fiscal, mieux vaut s’appuyer sur l’avis les six prochains mois. sières, il est alors recommandé d’investir dansd’experts. Comme démontré ci-après, il est néces- CERTIFICAT BONUS Knock-in 130% Le deuxième cas de figure concerne les titres à le certificat outperformance. À contrario, avecsaire de considérer l’aspect risque pour mettre en 120% rendement élevé et à volatilité basse. Imaginons une perspective de hausse moyenne, mieux vautplace la stratégie adaptée. Marché Certificat Bonus 110% une vue haussière sur les actions du secteur des opter pour l’action. L’utilisation à bon escient deLes faibles taux d’intérêt demeurent une Valeur de remboursement 100% assurances. Baloise et Helvetia, pour n’en nommer produits structurés amplifie les bénéfices (certifi-contrainte majeure pour les investisseurs peu 90% que deux, paient un dividende classique, soumis cat outperformance), réduit les pertes (certificatenclins au risque et qui disposent de liquidités. 80% à l’impôt anticipé. Puisque la volatilité est basse bonus) ou transforme les risques d’un marchéUne variante pour ces derniers consiste à recher- 70% et la vue haussière, un certificat outperformance (capital garanti sur SMI). Des outils performantscher des véhicules de placement à capital garanti, 60% est recommandé. Avec cette solution, le dividen- sont toutefois nécessaires pour juger et quanti-capables de générer un rendement positif, sans de est transformé en surperformance, de sorte fier les facteurs comme la volatilité et découvrirtoutefois changer la stratégie. Aujourd’hui, l’in- 120% que l’on participe à 200% à la hausse et 100% à la les opportunités de marché. dice SMI nous offre un environnement propice à baisse. En effet, si le pronostic sur l’action s’avèrela structuration de ce type de véhicule. En effet, (1) Auteur du livre «How to Invest in Structured Products»la volatilité de l’indice SMI à long terme est his-toriquement faible et les options d’achat sont bon Prix du marchémarché, de sorte qu’il est possible de construireun produit à capital garanti à 95%. Le produit 60% 80% 100%participe à la performance positive de l’indiceSMI jusqu’à 125% et cela sur cinq ans. Oui, il CERTIFICAT OUTPERFORMANCE Qui penseraitfaut risquer 5% de son capital, ce n’est pas tout à que pipelinefait comparable à une obligation de la Confédé- Valeur de remboursement Marché Certificat Outperformance 120%ration, mais la possibilité d’un rendement positifentre 2% et 3% par année existe, ce qui est le but 115%recherché. Pour y parvenir, il suffit que le mar-ché soit haussier. Sur les dix dernières années, le 110%SMI a progressé de 5,7% par année en moyenne,dividendes exclus. Au pire, si le marché décline 105%sur les cinq prochaines années, le rendementde l’investisseur sera de -1% par année, ce qui 100%– convenons-le – reste supportable. Que l’on nese méprenne pas: le produit à capital garanti cité Source: XXXXX Prix du marché 95%ne vise pas à répliquer le marché des actions. Il 90%vise à transformer la distribution des rendementsdu marché action en distribution des rendements 90% 95% 100% 105% 110% 115% 120%quasi-obligataire. À la différence près qu’en lieudu coupon habituel, il y a une participation limi- rime avec Biotechtée aux rendements positifs du SMI.D’autres investisseurs ont un appétit plus pro- Source: XXXXXnoncé pour le risque et se constituent des porte-feuilles d’actions. Compte tenu du niveau de la Un pipeline ne sert pas uniquement au transport du gaz et duvolatilité d’un titre et de son dividende ainsi que pétrole. Avant de conquérir le marché, les nouveaux médicamentsde ses perspectives d’évolution de cours, la struc- traversent un processus de recherche et d’autorisation complexe.turation du véhicule de placement sera différente Le pipeline d’une entreprise montre les substances actives enet impactera notamment le rendement après im- cours de développement. Aujourd’hui, il regorge surtout de médi-pôts. Dans cette optique, prenons deux exemples: caments hautement efficaces de la biotechnologie. Ils visent lespremièrement un titre avec un dividende élevé et causes des défauts physiques et ouvrent de nouveaux horizonsune haute volatilité, ainsi qu’un rebond éventuel à la lutte contre les maladies mortelles. Les grands groupesdu cours attendu; deuxièmement un titre avec pharmaceutiques en sont désormais également convaincus. Ilsdividende élevé, une volatilité basse et une per- cherchent à se positionner et à racheter les entreprises de biotech-formance positive attendue. nologie prometteuses. Certains des candidats les plus promet-Pour le premier cas de figure, nous prenons à teurs sont réunis dans le portefeuille de BB Biotech. Investisseztitre d’exemple Transocean, titre à haut dividen- maintenant sur le marché de l’avenir et dans le progrès médical.de et volatilité élevée. Peu d’investisseurs aiment ISIN: CH0038389992ce titre (actif dans le secteur énergie/servicespétroliers) dont la performance en 2014 a été www.bbbiotech.comla moins bonne de l’indice SMI. Supposons quel’action a suffisamment corrigé et qu’un rebondest imminent; pourquoi ne pas transformer le di-vidende en protection? Sachant que l’investisseurqui détient l’action sera taxé à hauteur de 35%du dividende sous forme d’impôt anticipé, il peuts’avérer judicieux de réduire cette charge fiscale.Pour y parvenir, il est nécessaire de structurer un
PAGE 24. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersDurcissement de la réglementationet responsabilité individuelleLa multiplication des nouvel- Le conseiller fortune suisses supervisés par la FINMA, l’auto- répercutées sur les investisseurs), tout en pré-les mesures réglementaires a à la clientèle rité de contrôle financière, se sont engagés dans sentant le risque que l’innovation en termesréduit la marge de manœuvre et l’investisseur de nombreux domaines à respecter et à mettre de produits et de solutions soit tuée dans l’œufdes gestionnaires. Mais la régle- doivent avoir en œuvre des lignes directrices et de standards et que de nouveaux acteurs soient dissuadés un objectif de façon individuelle et responsable au regard de d’entrer sur le marché. commun fondé l’investisseur. Les exigences posées aux nouveaux promoteurs sur un système de fonds et gestionnaires de fortune sont tellesmentation ne doit en aucun cas de valeurs La base de cette relation est mise en place par qu’il leur est devenu quasi impossible de s’im-les empêcher d’assumer leurs communes. les établissements financiers, qui ont intérêt à poser face aux entreprises établies. Inversement,reponsabilités. établir des relations durables avec leurs clients, un cadre réglementaire strict a pour effet de pro- ainsi que par les conseillers en gestion de fortune téger toutes les grandes entreprises existantes et et les conseillers à la clientèle, qui s’informent limite la diversité, ce qui n’est certainement pas et recherchent activement les solutions les plus l’intention première de la réglementation. adaptées pour leurs clients, vis-à-vis desquels leur Des effets positifs peuvent également être obser- responsabilité est engagée. Malheureusement, vés en parallèle. La pression accrue exercée par Thomas van Ditzhuyzen depuis quelques temps, la tendance s’inverse. les autorités réglementaires incite à une spéciali- Head of Private Labelling Europe En effet, de nombreuses nouvelles mesures ré- sation plus poussée, qui a longtemps fait défaut glementaires ont été prises ces dernières années dans l’industrie financière. Peu d’autres bran-L Swiss & Global Asset Management - comme en témoigne cette vague d’acronymes ches présentent une intégration verticale aussi es libertés individuelles sont une se répandant dans les médias: AIFMD, EMIR, forte: comptabilité de fonds, tâches juridiques, tradition bien ancrée en Suisse. CRD IV et autres MIFID II. Toutes ces mesu- gestion de portefeuille et distribution – autant En effet, aucun autre pays dans res visent à réglementer plus strictement certai- d’activités généralement prises en charge par le monde n’implique autant ses nes branches de l’industrie financière, en raison une seule et même entité. Cette situation pour- citoyens dans le processus de dé- notamment de la crise de 2008, pour éviter les rait désormais changer. En cas de hausse descision démocratique. De fait, cette conflits d’intérêts et assurer une meilleure pro-conception englobe aussi l’idée du citoyen res- tection des investisseurs. Posséder des connaissancesponsable, qui s’informe, participe activement et de base en matière deprend les responsabilités qui lui incombent. Ain- Un cadre clair dans lequel doivent évoluer placements est la conditionsi, la responsabilité individuelle résulte donc, elle les acteurs de la place financière est évidemment sine qua non pour pouvoiraussi, d’une longue tradition sur la place finan- requis. La protection des investisseurs n’est pas évaluer un conseil.cière suisse. Les banques et les gestionnaires de un vain mot: il s’agit de les accompagner profes- sionnellement dans les activités de pla- coûts d’activités (juridiques ou administratives cement à l’aide de produits répondant par exemple) ne relevant pas des compétences à leurs exigences individuelles et de clés d’un gestionnaire de fortune, leur déléga- leur donner la certitude que le conseil tion à un spécialiste externe peut constituer uneL’univers Agefi qu’ils reçoivent est axé sur leurs inté- alternative sensée. Ceci vaut pour tous les pres- rêts et non sur ceux des conseillers. Il tataires quelle que soit leur taille, mais surtoutoù vous voulez... quand vous voulez faut donc savoir où s’arrête la régle- pour les petits et moyens gestionnaires de for- mentation et où débute la responsa- tune, qui ne disposent tout simplement pas des bilité individuelle. Cette question, à ressources nécessaires pour constituer en interne laquelle les autorités réglementaires le savoir-faire requis. ne peuvent pas répondre seules, exige Les domaines faisant traditionnellement de toutes les parties prenantes qu’elles partie des compétences clés d’un gestionnaire prennent position afin d’aboutir à une d’actifs demeurent de sa responsabilité indivi- répartition juste et équitable de la res- duelle: il définit la politique de placement, gère le ponsabilité. La tendance est claire: un portefeuille, détient aussi le droit de distribution nombre croissant de détails est soumis exclusif et entretient la relation clientèle. Toutes à réglementation. Cela se manifeste les tâches réglementaires et administratives sont Quotidien 10 parutions 6 parutions 2 parutions par exemple dans les obligations de externalisées. Une telle spécialisation le long deKiosque / Abonnement Encarté dans L’Agefi Kiosque / Abonnement Abonnement la chaîne de valeur n’a rien de nouveau: la ma- jorité des produits que nous utilisons au quoti- procès-verbal et les listes de contrôle, dien sont fabriqués de cette manière et cette pro- qui doivent être remises et traitées lors duction spécialisée permet au final au client de de l’entretien clientèle et doivent per- bénéficier d’une meilleure qualité. L’intégration mettre d’éviter les possibles abus et les d’un tiers indépendant, à savoir une direction de conséquences négatives. Des sanctions fonds indépendante, qui assume la responsabilité sont prévues en cas de non-respect des des tâches juridiques et réglementaires vis-à-vis directives prescrites. Mais l’approche de l’investisseur, présente en outre comme avan- consistant à mettre en place des me- tage de pouvoir faire intervenir des mécanismes 6 parutions 7 parutions 11 parutions 4 parutions sures d’incitation positives serait tout de contrôle automatiques. Or, ces adaptationsKiosque / Abonnement Kiosque / Abonnement Kiosque / Abonnement Kiosque / Abonnement auraient déjà pu être mises en place sans que la pression réglementaire ne les y conduise. aussi envisageable et mérite d’être dis- La crise financière de 2008 a ainsi été à l’ori- cutée. Le conseiller à la clientèle et l’in- gine d’une évolution importante dans la branche vestisseur doivent atteindre ensemble de la finance, en mettant en évidence les lacunesRetrouvez l’ensemble de nos publications le plus efficacement possible un objec- du système qu’il nous faut combler. La manière en version e-paper tif commun fondé sur un système de dont nous entendons y remédier ne devrait pas être laissée à la seule appréciation des autorités valeurs communes. réglementaires. Nous sommes tous concernés Il est important de comprendre que et devrions considérer les effets immédiats et des mesures réglementaires aussi ex- secondaires afin de parvenir à un consensus sur haustives soient-elles ne peuvent ja- les modalités selon lesquelles nous fournirons mais se substituer à la responsabilité à l’avenir des services financiers, dans l’intérêt individuelle de l’investisseur. Posséder individuel et collectif. En tant qu’acteurs (four- des connaissances de base en matière nisseurs de services financiers et également les de placements est la condition sine qua demandeurs de ces services) nous sommes appe- non pour pouvoir évaluer de manière lés à prendre nos responsabilités et à les assumer critique un conseil, avoir des attentes individuellement. raisonnables en termes de rendement et de risque et ne pas se laisser séduire par de fausses promesses. Recherchez: agefi-geneve Une réglementation très rigide présente un autre effet se-Plus d’informations sur www.agefi.com/publications condaire, qui ne sert pas obligatoi- rement les intérêts d’une société et d’une place économique: elle se tra- duit souvent par des augmentations des coûts (qui sont généralement
Plus de 1,000gérants analysésTous les gérants dont les fonds sont distribués dans undes 39 pays que nous couvrons sont groupés dans uneseule et unique catégorie et comparés à leurs pairs.Seuls les gérants qui battent leurs indices sur unepériode de trois années seront notés par Citywire.Les logos , , etvous aident à identifier les gérants les plus performants.Consultez www.citywire.DI pour dénicher ceuxdisponibles en 3UISSE. Top 10% Les 20% suivants Les 30% suivants Les 40% suivants La notation Citywire+ Nous récompensons maintenant tous les gérants qui battent leurs indices.
PAGE 26. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersLes ETF boostent le marché obligataireIls rendent les marchés Les actifs forme d’ETF s’élèvent à quelque 400 milliards de produise un surcroît de liquidité paraît évidentobligataires plus stables et obligataires dollars à l’échelle mondiale. Et la tendance mon- pour les marchés d’actions traditionnels et lesperformants dans des conditions sous forme tre une courbe croissante. emprunts d’Etat. Ces marchés affichent trèsnormales mais aussi durant d’ETF s’élèvent De nombreux opérateurs surveillent le volume régulièrement des volumes de négoce tels qu’unedes périodes de grande volatilité. à quelque de négoce des ETF en Bourse et misent sur une grande partie des opérations peut être assurée parCar les ETF offrent une garantie 400 milliards conversion directe dans le marché OTC (Over- la Bourse même en cas de ventes massives. Maisde liquidité et de transparence de dollars the-Counter). Mais dans les faits, beaucoup qu’en est-il des titres illiquides tels que les «highdes prix aux investisseurs. à l’échelle d’achats et de ventes passent par le négoce de yield bonds», qui ne présentent que de faibles mondiale. parts d’ETF sur le marché secondaire. Seule une volumes de négoce et ne font l’objet que de tran- petite partie du négoce retourne sur le marché sactions irrégulières? Dr. Christian Gast primaire, à savoir l’achat ou la vente OTC d’obli- Les investisseurs peuvent également vendre des gations. Si un ETF enregistre des apports ou des ETF illiquides en toute situation, puisque les fai-DHead iShares Switzerland retraits massifs, une grande partie des opérations seurs de marché ont l’obligation de toujours pro- epuis la crise financière, la de négoce est souvent absorbée via la Bourse. Le poser un prix sur le marché secondaire. La possi- liquidité a baissé sur les marchés graphique montre l’évolution du négoce sur le bilité de vendre des parts à tout moment est donc d’emprunts, alors que le volume marché primaire par rapport au marché secon- garantie. En cas de ventes massives, l’investisseur des emprunts en circulation a daire dans le cas de l’iShares Core U.S. Aggregate tout autant que le faiseur de marché doivent augmenté. La raison principale Bond (AGG). revoir le prix à la baisse. Dans le cas de titres très de cette évolution est que les De manière générale, la liquidité d’un ETF s’ac- illiquides, il faut aussi tabler sur des écarts courscourtiers et les banques ont réduit leur activité croît avec le temps car les acheteurs trouvent de acheteurs-cours vendeur plus élevés, étant donnéde négoce en raison de nouvelles restrictions im- plus en plus de vendeurs sans avoir à recourir au que le faiseur de marché vend les parts d’ETFposées au capital, de limites imposées au propre marché primaire. Ainsi, peu après l’introduction rachetées sur le marché secondaire ou les échan-négoce et de leur évaluation globale des risques. de l’AGG, pour deux dollars négociés sur le mar- ge contre du cash.Vu le manque de liquidité, les investisseurs obli- ché secondaire, un seul se négociait sur le marché Le marché des ETF fonctionne également engataires se tournent davantage vers les ETF. Ils primaire. Jusqu’en 2008, le rapport est monté à période de volatilité. Mais ce n’est pas tout. Lesaccèdent ainsi à un portefeuille diversifié à tra- sept dollars négociés sur le marché secondaire ETF sont aussi davantage demandés durant cesvers un seul et unique produit garantissant à tous pour un dollar négocié sur le marché primaire. phases de marché. Ils génèrent un surcroît deles investisseurs une transparence totale en ter- Aujourd’hui, le rapport est de 4:1. Environ 80% liquidité sur le marché obligataire et amortis-mes de composition, de coûts et de performance. du négoce continue donc de passer par la Bourse sent les volumes de négoce élevés. Le négoce enAujourd’hui, les actifs obligataires gérés sous la et non par le marché OTC, plus cher. Bourse garantit la transparence des prix recher- Le rapport entre marché secondaire et marché chée. Par ailleurs, les émetteurs d’ETF comme primaire dans le domaine des OTC est un indi- iShares veillent à n’intégrer que des titres illiqui- cateur important du surcroît de liquidité que les des au lancement de leurs ETF. ETF apportent au marché. Les ETF pourraient Les ETF continueront donc de jouer un rôle donc agir comme un tampon pour la demande central dans l’évolution future des marchés obli- des obligations sous-jacentes. gataires en tant qu’instrument d’accès au marché Le fait que le négoce sur le marché secondaire plus transparent et plus fiable. Stratégies smart betaLes facteurs à prendre en considérationCes nouvelles approches en Toutes ces de risque et de performance d’une classe d’actifs Plusieurs recherches, dont les nôtres, montrentmatière de gestion indicielle stratégies ou d’une stratégie d’investissement en particulier que les stratégies smart beta confèrent aux porte-reposent sur des indices doivent être au sein d’une classe d’actifs. Pour qu’un indice feuilles qui les emploient des biais systématiques,construits non pas sur la base considérées reflète les caractéristiques d’un marché, ou son généralement en faveur des actions dites value etde la capitalisation boursière comme de la bêta, il doit contenir tous les titres disponibles sur des petites capitalisations. Cela signifie que lors-mais sur d’autres critères. gestion active. ce marché et les pondérer en conséquence. C’est que les petites sociétés et les actions value sur- là qu’entre en scène la capitalisation boursière: le performent respectivement les grandes capitali- Jacques-Etienne Doerr nombre d’actions en circulation multiplié par le sations et les valeurs de croissance, les stratégies Managing Officer, Vanguard Investments cours de l’action pour obtenir la taille de la so- smart beta doivent battre les indices capi-pondé- ciété émettrice, et par conséquent sa pondération rés grâce à leur méthode de pondération alterna-L Switzerland GmbH au sein de l’indice. Par exemple, l’indice Swiss tive. Or, une fois corrigés ces biais systématiques, es stratégies smart beta accordent Market Index (SMI) est pondéré selon les capita- bon nombre de stratégies smart beta voient leur la même pondération à tous les ti- lisations boursières (ou capi-pondéré). surperformance diminuer, voire disparaître. tres ou définissent leur poids en fonction de critères tels que les di- Le fait de retenir le prix comme principal critè- Certains investisseurs peuvent chercher à videndes, les fondamentaux des re dans la méthodologie de pondération fait de la s’exposer à ces facteurs de style, et dans ce cas, entreprises ou d’autres statistiques capitalisation un outil très puissant. Le prix d’une le choix de stratégies non capi-pondérées est unehistoriques. Cette approche systématique suscite action reflète les anticipations de performance des possibilités qui s’offrent à eux. Le problème,l’intérêt dans la communauté des investisseurs, que la société inspire aux investisseurs. Sur le c’est que l’exposition à ces facteurs n’est pas sta-car elle constitue une stratégie innovante en marché, au gré des échanges, les prix intègrent tique: il est possible à tout moment que l’inves-matière de gestion indicielle. Il serait cependant en continu de nouvelles informations. Autrement tisseur soit plus ou moins exposé que prévu auxfaux de croire que le smart beta s’apparente à de dit, la capitalisation boursière traduit une opinion actions value ou aux petites capitalisations.la gestion passive. d’ensemble sur la valeur de chaque entreprise à Ceux qui s’intéressent aux stratégies smart betaChoisir de s’affranchir du critère des capitali- tout moment, sur la base de tous les facteurs pris doivent donc être conscients du fait que la sur-sations boursières pour privilégier le smart beta en compte par les différents investisseurs pour performance n’est ni régulière ni importante surest une décision active: c’est pourquoi selon nous, prendre une décision d’investissement. le plan statistique et que l’exposition aux facteurstoutes les stratégies de smart beta relèvent finale- Si l’on s’écarte de cette méthodologie de pondé- de risque est volatile. Pour toutes ces raisons, nousment de la gestion active. Pour les investisseurs ration, on suppose qu’il existe des facteurs plus pensons que ces méthodes de pondération alter-qui veulent s’exposer au bêta du marché, les indi- efficaces que le jugement collectif exprimé par native ne peuvent pas raisonnablement rempla-ces capi-pondérés restent à nos yeux l’approche la la valorisation d’un titre. Pour nous, ce raisonne- cer un cœur de portefeuille à faible coût basé surplus efficace. Qui dit «bêta» dit marché. C’est un ment est la base de la gestion active. Une straté- les capitalisations boursières. Nous ne pensonsraccourci d’initié pour désigner les caractéristiques gie d’investissement qui choisit délibérément de pas non plus que le smart beta soit indiqué pour s’éloigner du «portefeuille» du marché est une obtenir une exposition systématique directe à des stratégie active. C’est pourquoi le smart beta doit facteurs de risque spécifiques au fil du temps. Il être considéré comme tel. La surperformance par nous semble que le smart beta doit être considéré rapport à l’indice de marché correspond-elle pu- comme une approche de gestion active, et qu’en rement à un surcroît de performance ajusté des matière de gestion passive, l’approche basée sur risques (alpha) ou provient-elle de l’exposition à les capitalisations boursières reste la manière la des facteurs de risque communs (bêta)? plus efficace d’accéder au bêta.
PAGE 27. Indices | | Janvier 2015 | Produits financiersLa stabilité des marchés et la bonne performance des actions ontsoutenu l’essor des ETF en 2014. Le secteur devrait atteindrede nouveaux sommets cette année en raison des coûts peu élevéset de la transparence de ces produits.Exchange Traded FundsAccélération du rythme de croissance Christian Soguel 8% en 2013), mais cela est lié en grande partie le secteur est tre la performance d’un ETF et son indice de ré- à l’essor rapide du secteur en Asie-Pacifique. en définitive férence – est généralement faible pour les grandsSHead of Asset Management chez EY Suisse Il est indéniable que la taille globale des fonds pénalisé par fonds indiciels sur actions, mais il peut tout de elon l’enquête mondiale réalisée par cibles augmentant, notamment aux états-Unis et L’image de même avoir un coût important pour les inves- Ernst and Young, le secteur des ETF en Europe, certains (18%) expriment maintenant produit bon tisseurs à court terme. Les résultats de l’enquête (Exchange Traded Funds) a progres- la taille idéale en centaines de millions de dollars. marché dont montrent que les promoteurs sous-estiment l’im- sé en 2014 encore plus rapidement Les teneurs de marchés sont sceptiques face aux bénéficient portance accordée par les investisseurs à l’écart de que durant l’année précédente, grâce fonds de taille inférieure à 50 millions de dol- les ETF. suivi. Les promoteurs pensent que l’innovation, à la hausse des allocations des inves- lars en raison de l’illiquidité perçue. Quant aux la marque et la réputation sont les principauxtisseurs institutionnels et à l’augmentation de la investisseurs institutionnels, les exigences qu’ils facteurs qui incitent les investisseurs à sélection-taille des fonds cibles et des parts de marché que imposent en matière de taille excèdent souvent ner un produit plutôt qu’un autre (25% et 20%les promoteurs d’ETF continuent de gagner sur celles des promoteurs; par peur d’enfreindre les des voix respectivement), 15% considérant queles autres gérants d’actifs, passifs comme actifs. limites de concentration, de nombreux établisse- les commissions de gestion jouent un rôle im-L’enquête a été menée auprès de plus de 60 ments préfèrent investir dans des fonds de plus portant et seuls 10% des promoteurs attribuantacteurs leaders du marché: promoteurs, investis- de 100 millions de dollars. ce rôle à un écart de suivi plus faible. Or, pourseurs, teneurs de marché et prestataires de ser- La plupart des promoteurs visent un capital les investisseurs, les motifs de choix d’un ETFvices aux états-Unis, en Europe et en Asie-Pa- d’amorçage inférieur ou égal à 30 millions de sont d’abord l’écart de suivi (50% des réponses)cifique. Les émetteurs interrogés représentaient dollars, le chiffre le plus couramment cité va- et ensuite la taille du fonds (12%), l’innovation84% des actifs mondiaux du secteur. Sauf grave riant entre 10 millions et 20 millions de dollars. (12%) et les commissions de gestion (5%).perturbation du marché, Ernst and Young pré- Le capital d’amorçage n’est pas un problème aux Bien qu’essentielle à leur succès, l’image de pro-voit une croissance de 10% à 15% aux états-Unis, états-Unis, où de nombreuses sociétés disposent duit bon marché dont bénéficient les ETF est ausside 20% à 25% en Europe et de 25% à 30% en de sources de financement qui ont fait leurs devenue un challenge pour le secteur. L’analyseAsie-Pacifique pour l’année 2015. L’enquête ré- preuves, et où 83 % des sondés considèrent qu’un du ratio des coûts doit prendre en compte l’écartvèle un net potentiel de hausse des souscriptions capital d’amorçage de 10 millions de dollars est de suivi, tout comme les commissions et l’effetd’ETF par les fonds de pension et les assureurs; suffisant pour un fonds habituel. En revanche, des écarts achat-vente (spreads). A nos yeux, lesla moitié des investisseurs institutionnels sondés en Europe, où le niveau de liquidités est plus fai- promoteurs devraient consacrer la même éner-prévoient en effet d’augmenter leurs allocations ble, un tiers des sondés considèrent que le capital gie à expliquer les coûts totaux associés aux ETFdurant l’année à venir. d’amorçage minimum doit être de 40 millions à qu’à en démontrer les avantages. Si les gérantsLa stabilité des marchés financiers et la bon- 50 millions de dollars par fonds. pensent que les coûts totaux de détention d’ETFne performance des actions ont dopé l’essor des Les grandes entreprises n’ont habituellement pas sont généralement inférieurs à ceux de fondsETF en 2014; selon nos prévisions, le niveau des de difficultés à apporter les fonds d’amorçage, de placement comparables, ils ne devraient rienactifs devrait atteindre de nouveaux sommets en elles font souvent appel au capital propre; elles at- avoir à craindre de la transparence.2015, sous l’effet conjugué des coûts peu élevés, tendent en revanche une autonomie et une viabi- La fragmentation du marché européende la flexibilité, de la simplicité et de la transpa- lité rapides des fonds. Plus patientes sur ce point, des ETF continue de poser des défis au développe-rence des ETF. les entreprises de plus petite taille trouvent sou- ment du secteur: la taille moyenne des fonds étantLes investisseurs institutionnels vont alimenter vent difficile de constituer le capital d’amorçage. inférieure, les gains d’efficacité sont plus difficilesla croissance des fonds actifs et à «bêta amélioré» En Europe, de nombreux promoteurs ont du mal à réaliser. Préoccupation spécifique à l’Europe, la(enhanced beta) et les ETF actifs devraient aussi à lever les capitaux requis auprès de banques lo- liquidité est considérée comme un obstacle ma-connaître un fort engouement auprès des inves- cales dont les liquidités sont limitées; la situation jeur à la croissance. Les cotations croisées consti-tisseurs privés. Mais certains obstacles persis- est la même en Asie, où les émetteurs bancaires tuent aussi un problème important pour les te-tent. Le maintien des taux de croissance actuels ont vu leurs sources internes de financement de neurs de marché qui sont obligés d’acheter et dedépend de l’aptitude du secteur à poursuivre plus en plus restreintes par la règle «Volcker». vendre le même produit sur plusieurs marchésl’amélioration de ses services aux investisseurs, y Les participants à l’enquête se sont montrés différents. Signe positif, 86% des promoteurs re-compris sur le plan de la transparence des tarifs. encore plus baissiers que l’an dernier sur les connaissent le potentiel de développement d’uneHors des états-Unis, le secteur doit aussi trouver tarifs. En 2013, moins de 10% des sondés s’at- véritable Bourse paneuropéenne, tout en consi-la clé du marché de l’investissement privé. tendaient à une augmentation des commissions. dérant que ce n’est pas pour demain.Par rapport à 2013, davantage de sondés considè- En 2014, cette anticipation a complètement Le défi que pose le marché privé est le plus mar-rent les fonds de moins de 50 millions de dollars disparu et la majorité prévoit un recul de 2 qué en Europe, où les fonds de détail ne repré-comme économiquement viables (23% contre points de base (pb) des commissions tandis qu’un sentent que 15% de la totalité des fonds (contre cinquième des sondés anticipent des réductions 45% aux états-Unis). Si un nombre croissant de importantes de 5 pb ou plus. promoteurs européens (en pourcentage) espè- L’écart de suivi (tracking error) – différence en- rent que les réformes apportées à la réglementa- tion de la vente au détail leur viendront en aide,338 milliards de nouveaux actifs nous ne pensons pas qu’elles soient une solution miracle. Le fait que la plupart des plateformesLe secteur mondial des fonds négociés en bourse Les trois principaux acteurs du marché mondial et des supermarchés n’autorisent pas les transac-(ETF, «exchange traded fund») a poursuivi sa de produits ETF/ETP – iShares, State Street et tions «intraday» constitue une importante bar-croissance remarquable en 2014. A la fin du qua- Vanguard – ont vu leur part de marché passer rière, tout comme le fait qu’ils fournissent bientrième trimestre, les 239 fournisseurs du secteur de 69,9% à 70,5%. En 2014, EY a réalisé sa moins d’informations qu’aux états-Unis, où lesdes ETF/ETP (produits indiciels cotés) géraient des troisième enquête ETF annuelle et sa seconde investisseurs privés peuvent comparer tout uneactifs d’une valeur de 2,79 trilliards de dollars via enquête annuelle mondiale du secteur. Une fois gamme d’ETF, analyser les coûts et recevoir des5’580 ETF/ETP cotés sur 62 bourses. Durant l’année encore, EY a interrogé plus de 60 des plus impor- recommandations.2014 cette industrie a amassé pas moins de 338,3 tants promoteurs, investisseurs, teneurs de marché Malgré ces défis, le marché européen demeuremilliards de dollars de nouveaux actifs («net new et prestataires de services aux états-Unis, en Europe attrayant, notamment en raison des différencesmoney»), ce qui démontre une fois de plus si néces- et en Asie-Pacifique. Les émetteurs ayant participé fiscales entre fonds américains et européens. Lessaire que cette catégorie de produits est devenue à cette enquête représentent 84% des actifs promoteurs d’ETF américains continuent de dé-essentielle pour beaucoup d’investisseurs dans mondiaux du secteur. L’article ci-dessus résume velopper leurs gammes de produits européens etl’implémentation de leurs stratégies de gestion. les conclusions majeures de l’enquête. l’on s’attend à de nouvelles acquisitions ciblées d’établissements européens par des acteurs amé- ricains, voire asiatiques.
PAGE 28. Indices | | Janvier 2015 | EntretienChris Kirk (SGS)La SGS projette d’acquérir une vingtainede nouvelles sociétés cette annéeEn mars prochain, le sante dans de nouveaux domaines. britannique Chris Il peut surtout déployer tout nou- Kirk, CEO de la veau service à travers le monde. SGS, fêtera ses 34 Le meilleur exemple concerne ans de maison. Au l’industrie du gaz. Jusqu’il y a terme d’études de peu, la SGS testait les produits àzoologie, il se destinait à une car- la sortie de la raffinerie. Cette ac-rière d’enseignant pour enfants tivité générait près d’un milliarddélinquants. C’est à la faveur de francs par an. Il y trois ou qua-d’un job de vacances durant six tre ans, cette industrie a décidé desemaines en Nouvelle Zélande, procéder à des tests également encomme inspecteur pour la pêche, aval avant le raffinage. Cela a étéqu’il entre à la Société Générale un grand succès pour ce départe-de Surveillance, qui, un an plus ment. Au cours des deux prochai-tard, lui offre de rejoindre son nes années, ce nouveau segmentprogramme de trainee en mana- peut représenter un demi-milliardgement international. Happé par de revenus supplémentaires pourla SGS, Chris Kirk reprend 5 ans la SGS.plus tard la direction générale en Ceci dit, le choc pétrolier actuelNouvelle-Zélande. Puis, il suit un pourrait nous amener à revoir cesparcours d’expatrié et séjourne projections. Notre force résidelonguement en Asie, Océanie et aussi dans la diversité de notreen Afrique – Australie, Thaïlande, portefeuille et son potentiel deGhana, Singapour – avant d’atter- diversification. En fait nous esti-rir au quartier général à Genève, mons que chacun de nos dix sec-en 2003, comme vice-président du teurs d’activité pourrait réalisersecteur minier, puis d’être nommé une croissance de ce type. Les acti-en 2006 CEO d’une multinatio- vités minières ont vécu un change-nale comptant à ce jour 84.000 ment d’approche semblable. Nousemployés dans 151 pays. pouvons exploiter de nouveauxA 58 ans, Chris Kirk ne compte gisements de croissance dans touspas se contenter de gérer l’acquis. les domaines. Malgré la hausseL’an dernier, la SGS a procédé à des dividendes, nous disposons dedix acquisitions. En 2015, elle met cash suffisant pour investir et dé-le turbo. La SGS projette d’acqué- velopper de nouvelles activités.rir près de 20 nouvelles sociétés.Elle vise une croissance interne Comment encouragez-vous l’innova-via l’encouragement à l’innovation tion interne à la SGS?et externe à travers des rachats et Chacune de nos dix régions peutdes intégrations. Avec des revenus solliciter auprès du siège centralannuels de 6 milliards de francs, des financements dans le but dele leader mondial de l’inspection développer de nouveaux marchés.conserve une forte marge de pro- Nous refusons rarement de nou-gression sur un marché mondial velles idées, de nouveaux projetsde l’inspection très fragmenté et d’expansion. Depuis trois ans, nosqui est estimé à 200.000 milliards Chris Kirk, CEO SGS. «Le groupe conserve une forte marge de progression avec trois équipes consacrées à l’inno-de dollars. des revenus annuels de 6 milliards de francs sur un marché mondial de l’inspection vation examinent attentivement très fragmenté et estimé à 200.000 milliards de dollars.» toute proposition en provenancePour quelles raisons lancez-vous un du groupe. Tous les 84.000 em-nouveau plan de développement ployés de la SGS, même le pluspour la SGS? jeune, peuvent soumettre des idées au siège de Genève et obtenir un fi-Notre nouveau plan qui démarre en 2015 prévoit une croissance organi- nancement après l’approbation du conseil des opérations. Si une idée estque de 6 à 9% dans les diverses régions. Nous visons également une aug- retenue, le collaborateur sera récompensé pour son initiative avec le ver-mentation incrémentielle des marges de 0.5% à l’interne et une croissance sement d’une somme de 10.000 francs pour chaque proposition testée etinorganique de 2 à 3% à travers des acquisitions. Et nous travaillerons aussi implémentée dans le groupe. La prochaine étape consistera à rémunérer lesà l’amélioration de la capacité bénéficiaire du groupe. employés innovants dans la durée, éventuellement par un revenu continu versé à l’initiateur pendant deux ou trois ans. L’objectif est d’améliorerCes investissements réduiront-ils le versement des dividendes? l’efficacité de ce processus de découverte d’innovations interne au groupeNon. Ce ne sera pas le cas. Pour les trois prochaines années, nous avons dans le monde entier.fixé le dividende à 65 francs comme plateau minimum. Si nous disposonsde davantage de cash, la redistribution sera évidemment plus élevée. C’est Comment testez-vous les nouvelles idées de services?réellement un minimum. Si nous avons de très bonnes années, nous pour- Après la réussite d’une expérience pilote dans un pays, un manager se-rons augmenter encore le dividende. Nous avons l’habitude de distribuer nior du groupe devient le mentor de l’idée, obtient le financement globalun dividende normal, de 30 francs et ensuite, comme nous avons généré et suit le projet jusqu’à son implémentation internationale. Nous prenonsun cash important, nous avons versé en plus un dividende spécial de 30 l’innovation interne très au sérieux, car il s’agit d’un gisement de croissancefrancs environ. Soit un total de 60 francs. Pourtant, on nous a reproché de important. Pour citer un exemple de ces nouvelles activités qui ont émergén’être contraints d’honorer à l’avenir que le dividende normal à 30 francs. grâce à l’équipe d’innovation, prenons le domaine de l’art. Les œuvres d’artNous avons donc décidé de garantir un dividende de 65 francs par action. prêtées par un musée, des collectionneurs privés ou des galeries, peuventCela permet aux actionnaires d’avoir davantage de certitudes sur leurs subir des dommages durant leur transport. Nous sommes en train de plani-revenus futurs. fier un nouveau service qui sera chargé des conditions de transport des œu- vres d’art avant leur déplacement et après leur arrivée à destination ainsiAllez-vous financer cette redistribution par une croissance interne importante? que pour leur retour à leur lieu de départ. Nous disposerons d’une base deQuel est son potentiel réel? données de l’évolution des conditions de transport dans le temps. Un Rem-Nos possibilités de diversification sont très larges. Le groupe est capable brandt peut être endommagé par accident d’un simple coup de crayon surde se diversifier rapidement et d’investir durablement et de manière puis- la toile. La SGS est la première société à proposer ce service. Nous allons
PAGE 29. Indices | | Janvier 2015 | Chris Kirkdémarrer cette nouvelle activité dans deux ou trois pays simultanément, recherchons une activité qui est unique et répliquable afin d’obtenir un effetet ensuite, répliquer ce service dans le monde entier. Ce marché présente de levier grâce à notre réseau international de filiales. Du point de vue deun potentiel énorme. l’investisseur, c’est une magnifique opportunité. Cette stratégie fonctionne. Il faut souligner aussi que dès le jour où nous versons le chèque, d’un pointVotre croissance par acquisition est particulière, les sociétés acquises sont de vue du marché, la société acquise double de valeur. Il y a une création desouvent des nains. Pourquoi cette stratégie des petits pas? valeur par la simple intégration dans un groupe international.En 2014, nous avons procédé à dix acquisitions. Souvent en effet, des socié-tés de petite taille. Nous n’achetons pas du chiffre d’affaires. Nous faisons Que représente le marché global de l’inspection?l’acquisition de nouveaux services et de nouveaux savoir-faire. Il s’agit leplus souvent d’intégrer des activités absentes de notre portefeuille. Notre Ce marché est énorme. La majeure partie est contrôlée par les gouverne-objectif est de répliquer ces idées au niveau mondial, grâce à la puissance ments et les organisations publiques qui testent les produits et font de l’ins-financière du groupe et à son étendue, avec une présence dans plus de 150 pection. En Chine, CIQ, China Inspection and Quarantine, affiche 300.000pays. Pratiquement, après l’adoption d’une nouvelle activité, nous formons collaborateurs. Dans ce pays, la SGS a 15000 employés. Au plan mondial,les employés d’autres pays pour maîtriser ces nouvelles compétences et les on recense sept ou huit sociétés importantes, cotées ou en mains privées,diffuser globalement. Nous pouvons organiser l’expansion d’une acquisi- comme Bureau Veritas, Intertek ou encore Dekra en Allemagne, ALStion relativement modeste à un niveau très important dans plusieurs dizai- présent dans l’industrie minière et l’environnement en Australie, ou aussines de pays et ceci à un rythme très rapide. En effet, la preuve du concept Eurofins pour le biotech et l’alimentation, sans oublier Exova ou Applus.est déjà faite, puisque les sociétés que nous achetons sont rentables et bien Viennent ensuite, une multitude de petites sociétés. Selon les analystes, lepositionnées dans leurs marchés respectifs. marché mondial de la certification représente 100 milliards de dollars. AvecSi une activité est profitable pour la société nouvellement acquise, cela peut un revenu annuel de près de 7 milliards, la SGS dispose donc d’une margeêtre rapidement opérationnel ailleurs. C’est l’avantage de disposer d’un ré- de progression importante. A côté du secteur public, le secteur privé atteintseau de filiales très étendu. Nous transformons ainsi une activité locale également selon les estimations, un marché supplémentaire de 100 mil-en un service global. En 2004, nous avions acheté une activité destinée à liards, car toutes les grandes sociétés ont leurs propres laboratoires de tests.l’industrie minière au Canada. Nous ne l’avions pas payée très cher, mais La SGS tente de les convaincre de lui confier ces services.nous l’avons déployée rapidement dans une dizaine d’autres pays. Ce qui nous a permis de décupler son chif- Avec quels arguments les approchez-vous?La Chine est notre fre d’affaires en dix ans. En Louisiane, une petite société acquise il y a dix Nous sommes les spécialistes des tests. C’est ce que nous faisons pourmarché à la croissance ans est également dix fois plus grande gagner notre vie. BP, par exemple, explore pour découvrir des gisements dela plus rapide. Nous y aujourd’hui, car elle a étendu ses acti- gaz et de pétrole. Pourquoi devraient-ils posséder leurs propres laboratoi-recrutons plus de 1000 vités au Canada et en Chine. res? Nous pouvons leur offrir les services de plus de 800 laboratoires dansnouveaux collaborateurs Cette stratégie est-elle commune aux le monde. C’est notre savoir-faire. Nous offrons une qualité, un manage-par an en dépit du multinationales ou est-elle originale ment et surtout l’indépendance des tests réalisés, ce qui peut être crucial,recul de la croissance pour la SGS? et cela à un prix concurrentiel.de l’économie.Ceci parce que nous Nous évoluons dans une industrie très La Chine est-elle encore un marché d’avenir pour la SGS?nous diversifions. fragmentée. Ce qui nous permet, avec une vision globale, de tirer avantage C’est notre marché à la croissance la plus rapide où nous recrutons plus de de cette situation. Notre grande taille 1000 nouveaux collaborateurs par an, en dépit du recul de la croissance nous est utile. Il y a de très nombreu- de l’économie chinoise. Ceci parce que nous nous diversifions. Il y a deux ses sociétés que nous pouvons acqué- ans, nous ne procédions pas à des tests dans le secteur automobile en Chine rir. Il existe des centaines de milliers où aujourd’hui nous avons ouvert quatre centres dédiés à cette industrie.de laboratoires de tests dans le monde. Nous pouvons devenir propriétaires Dans le secteur des jouets, nous constatons un ralentissement en raison dud’une technologie locale et la copier pour la diffuser dans le monde entier succès des iPads et des gadgets électroniques pour les enfants de plus deet profiter de notre force de frappe et de notre réseau global. Ces acquisi- 4 ans en remplacement des trains électriques. Sur place, nous avons montétions jouent le rôle d’incubateurs internes. L’autre avantage de cette straté- une équipe très dynamique dirigée par des managers chinois. Ils recrutentgie de croissance externe, c’est que ces petites sociétés sont toutes détenues plus de 5 personnes par jour, avec une implantation dans plus de 50 villespar des entrepreneurs. Nous les absorbons et leur fournissons les moyens de plus de 3 millions d’habitants. C’est phénoménal. Leader du secteurde grandir rapidement à un niveau international. et bien intégrée grâce à un joint-venture avec un partenaire chinois, laHabituellement, nous conservons en place leurs équipes de management. SGS est la première société étrangère à avoir reçu l’accréditation pour laCertains de ces patrons souhaitent se retirer, mais la plupart choisissent de certification CCC, la marque de conformité chinoise. A la fois considéréerester aux commandes. Ils considèrent leur société comme leur enfant. Ils comme une société suisse et en même temps chinoise, la SGS est perçuen’ont pas les moyens de financer une expansion mondiale. Avec la SGS, comme faisant partie de l’infrastructure locale, parce qu’elle travaille surils saisissent l’opportunité de faire grandir leur bébé pour le porter à un place depuis 21 ans.niveau international. Nous leur offrons une grande exposition face auxanalystes, c’est une situation gagnant-gagnant. Certains de ces patrons en- Dans 5 ans, la Chine et Hong Kong représenteront-ils toujours 14%trent d’ailleurs dans notre conseil exécutif. de vos activités?Combien d’acquisitions projetez-vous en 2015? J’espère qu’ils représenteront 14% d’un gâteau beaucoup plus important. En réalité, ce marché va probablement continuer de croître plus rapide-Nous projetons une vingtaine de nouvelles acquisitions en 2015, soit plus ment que le reste de la SGS, qui, en Europe, particulièrement, croît plusd’une par mois. Chacune de nos dix régions et chacun de nos dix sec- faiblement.teurs d’activité a désigné des collaborateurs qui cherchent activement denouvelles acquisitions. Ce travail d’exploration devrait porter ses fruits et Aux Etats-Unis, la SGS déclare pouvoir tripler ses revenus. Pourquoi votre filialepermettre une croissance externe de 2 à 3% par an. Nous allons aussi éten- américaine est-elle encore si modeste?dre nos activités en renforçant notre équipe M&A à Genève afin de recher-cher activement et dynamiquement d’autres opportunités, même au-delà Nous ne sommes pas petits. Aux USA et au Canada, nous facturons près dedu cadre traditionnel de nos activités. Nous espérons donc ainsi réaliser 1 milliard de francs par an, soit 12% de nos revenus. Les Etats-Unis offrentpotentiellement davantage d’acquisitions. un marché si vaste que nous pouvons grandir encore. Nous avons la possi- bilité de nous diversifier, de saisir des opportunités d’acquérir des sociétés etComment réagissent vos concurrents face à votre boulimie d’acquisitions? de croître organiquement. Nous devons faire plus. Le potentiel représente en effet deux ou trois fois notre position actuelle. Nous pouvons acquérirNos compétiteurs semblent rechercher de plus grandes sociétés à acquérir des marchés. Nos équipes recherchent activement des opportunités sur leparce qu’ils ne disposent pas de la même diversité d’activités que la SGS, marché américain.présente dans dix secteurs spécifiques. Nous sommes les plus grands dusecteur de la certification au niveau international. Pour entrer dans l’un de Quel est le plus grand danger pour vos activités?nos dix secteurs, nos concurrents doivent parfois faire l’acquisition d’uneou plusieurs sociétés importantes. Nous pouvons acheter des sociétés qu’ils Le plus grand danger, c‘est le risque de réputation. Ce qui pourrait endom-ne peuvent pas acquérir parce qu’ils manquent d’une base suffisamment mager la marque SGS, synonyme d’intégrité, d’honnêteté et de confiance.large pour les exploiter. Néanmoins, nous pourrions procéder à des acqui- De multiples procédures nous permettent de conserver et de protégersitions plus importantes dans des secteurs où nous ne sommes pas encore notre réputation comme l’audit interne, la revue par les pairs, des rapportsreprésentés. croisés pays par pays également. Un service de sécurité interne dirigé parMais la SGS, je le répète, n’achète pas du chiffre d’affaires supplémentai- un vice-président s’assure du respect de la qualité, des prix, des procédures.re, seulement les compétences et le savoir-faire qui lui manquent. Nous Un comité professionnel procède au monitoring au plus haut niveau et vérifie nos résultats mois par mois. Nous dispensons également une formation à l’intégrité pour chacun des 84.000 employés de la société. Chacun doit signer une déclaration d’intégrité chaque année. Une hotline interne pour les lanceurs d’alertes internes répond aux appels en 19 langues
PAGE 30. Indices | | Janvier 2015 | différentes. Si un employé décèle un dysfonctionnement, nous attendons de lui Kong. Cette composition doit représenter le monde et sa diversité. Nous cultivons qu’il appelle immédiatement le siège. Pour cela, il demeure anonyme et ne court réellement une dynamique multiculturelle. Nos bureaux en Suisse sont également aucun risque pour son emploi. S’il voit quelque chose de suspect ou un compor- réduits et ne comptent que 275 collaborateurs. Ce chiffre n’a pas pratiquement pas tement avec lequel il n’est pas d’accord, ou qui peut porter atteinte à l’image de bougé ces dernières années. la SGS, tout employé doit appeler notre hotline. Les collaborateurs appellent régulièrement ce numéro. Parfois, c’est parce qu’ils sont jaloux d’un collègue qui Vous perdez des marchés parce que vous refusez la corruption. Est-ce exact? a eu une promotion. Un filtre permet de distinguer ce type d’appel. Les mesures sont immédiates, nous dénonçons les cas suspects aux autorités. Nous ne pouvons Nous nous refusons à toute pratique incitative. Parfois, nous avons à ce sujet des pas nous permettre d’être gentils. Pour la SGS, l’éthique et la réputation ne sont conversations brèves avec certains partenaires, mais nous n’entrons tout simple- pas négociables. C’est crucial pour nos affaires. C’est pourquoi nous déployons ment pas en matière. Ce n’est pas négociable. Nous préférons perdre un marché, de multiples canaux et niveaux de contrôle. Aujourd’hui, de nombreuses sociétés car le risque de réputation pour l’ensemble de la compagnie est trop important. internationales ont mis en place ce type de procédure. Certains collaborateurs m’écrivent directement pour signaler un dysfonctionne- ment et nous réglons le problème rapidement sans compromis. Nous réalisons Dans les divers pays, la SGS est-elle connue comme une société locale plusieurs centaines d’enquêtes internes par an. ou une entreprise suisse? Quel est le second risque le plus important pour votre profession? Nous sommes reconnus comme une société suisse mais nous agissons de maniè- re très locale et il n’y a pas de confusion possible. Nous affichons notre identité Attirer des talents. Il y a deux aspects. Nous vivons dans un environnement concur- suisse et insistons particulièrement sur ce point. Nous affichons le drapeau suisse, rentiel. Nos concurrents recherchent les mêmes profils que nous au même moment. le drapeau de la SGS. Partout, la SGS entretient d’étroits contacts avec l’Ambas- De plus, nos propres clients recrutent également les mêmes talents. Dans certains sade de Suisse et son personnel diplomatique. En réalité, nous sommes fiers d’être secteurs, il est extrêmement difficile de trouver des collaborateurs hautement quali- suisses. La «Suissitude» est un atout commercial non négligeable pour la SGS. C’est fiés. Lorsque vous êtes le leader, vous espérez engager les numéros un, deux et trois une carte de visite importante, particulièrement lorsque vous rencontrez les repré- de votre secteur. Nous devons donc recruter du personnel extrêmement qualifié. sentants des gouvernements. En Chine, par exemple, de la base au sommet de la Il devient de plus en plus difficile de le trouver. Dans certaines industries, par pyramide sociale, chacun connait la Suisse et la réputation d’intégrité des Suisses. exemple les géologues en Afrique, très peu de professionnels entrent dans le secteur, Les Chinois savent que les Suisses ne feront rien d’illégal. C’est une carte de visite ils préfèrent travailler dans la banque. fantastique. Etre une société suisse constitue un réel avantage pour nos activités internationales. Comment voyez-vous l’avenir de la SGS et de l’inspection? Avez-vous de nombreux collaborateurs suisses dans vos bureaux à l’étranger? Plusieurs centaines de nouveaux standards apparaissent chaque année. Parmi les plus importants, le CPSIA créé il y a 4 ou 5 ans, a pour but d’améliorer la sécurité Cette question est intéressante, car ce n’est pas le cas. Au fil des ans, nous avons déli- des produits de consommation aux états-Unis. Les autorités ont reconnu, particu- bérément favorisé le recrutement de collaborateurs locaux au niveau de la direction lièrement pour les jouets, qu’elles avaient des standards insuffisamment élevés. En pour la majorité de nos filiales. Nous ne pouvons pas le faire partout. Parfois, nous Europe aussi. Toutes ces réglementations exigent de tester les produits. La com- ne trouvons pas le personnel doté d’un niveau de formation et de compétences plexité des produits aussi joue en notre faveur. La Corée du Sud prévoit de rappeler suffisant. Hors de Genève, la SGS ne compte qu’une quinzaine d’expatriés de natio- pour les tester tous les objets qui permettent de prendre un selfie à distance avec le nalité suisse. Nous employons des Américains, des Canadiens, des Britanniques, des téléphone mobile et qui sont équipés d’une connexion Bluetooth, un protocole de Asiatiques, des Indiens, etc. De même, au siège à Genève, la majorité de nos collabo- radio-transmission extrêmement complexe. L’amende en cas de vente de tels équi- rateurs n’est pas de nationalité suisse. L’Operations Council, la plus haute instance pements non testés est de 17.000 dollars. De nouveaux standards sont en prépara- de la SGS, ne compte que trois Suisses sur 25 membres. Nous avons entre autres des tion dans tous les domaines d’activités. Cette évolution est positive pour nous. Plus personnes d’Azerbaïdjan, du Royaume-Uni, d’Australie, de Slovaquie et de Hong il y a de régulations, plus la SGS a du travail. Propos recueillis par Giuseppe MelilloL’importance des compétences culturellesLes études sur les compétences filiales à l’étranger, les déplacements estudiantins la plupart d’organisations de toute taille et de tout secteur.et la dynamique des équipes et, plus largement, de tous ceux qui, marqués par des études Les connaissances relatives aux compétencesde travail multiculturelles l’empreinte de l’oppression ou de la discrimina- portant sur culturelles collectives et à leur dynamique, pa-sont embryonnaires alors que tion, luttent pour avoir davantage de droits. La la compétence raissent encore incomplètes aujourd’hui, ce, mal-le management interculturel diversité culturelle est une notion qui se réfère culturelle gré l’importance des publications sur la questionest essentiel.* non seulement à la nationalité, mais également appréhendent de l’interculturel, nombreuses ces dernières an- aux notions de genre, générations, religions, mé- ce concept nées. C’est la raison pour laquelle nous avons tiers, disciplines et de langue. à un niveau décidé d’entreprendre une recherche relative au Ces phénomènes doivent conduire les managers individuel, management et à la dynamique des équipes mul- et les organisations qui les emploient à davanta- ticulturelles de travail ainsi qu’à l’influence queSandrine Corbaz-Kurth et Alain Max Guénette ge prendre en compte la variable culturelle dans peut avoir la compétence culturelle sur le fonc-SHEGArc leurs pratiques de gestion, afin de favoriser un tionnement des équipes interculturelles, i.e. sur i le management interculturel est horizon économique, social et politique d’unité leur performance. Les variables suivantes sont de plus en plus important dans un dans le respect et la valorisation des différences. notamment prises en compte dans l’étude: iden- monde du travail globalisé, les étu- Au niveau de l’entreprise, mais aussi de la socié- des sur les compétences culturelles, té, il devient de plus en plus essentiel de montrer Les entreprises doivent au niveau collectif, restent embryon- que la diversité culturelle dans les équipes, lors- prendre plus en compte naires. En effet, nous sommes, de qu’elle est bien gérée, est un atout plutôt qu’un la variable culturelle dansplus en plus, conduits à travailler avec des per- obstacle à la performance, à la collaboration et à leurs pratiques de gestion.sonnes dont nous étions, autrefois, séparés par la créativité.des disjonctions géographiques et historiques. Dans le monde actuel qui favorise la rencontre tité de l’équipe, degré de confiance dans l’équipe,Dorénavant, nos trajectoires s’entrecoupent et il de cultures différentes, où tout un chacun, est partage des connaissances, sécurité psychologi-semble difficile, pour nos contemporains, de ne amené à croiser des personnes ayant des repré- que, intelligence culturelle et leadership transfor-pas faire l’expérience des autres et de leurs spé- sentations différentes et à entretenir avec elles mationnel.cificités culturelles, en particulier dans le champ des relations en milieu de travail notamment, nul L’objet de la présente recherche va alors être dedu travail. L’illustrent le franchissement des dis- ne peut échapper aux défis posés par l’interaction comprendre comment la compétence culturelle, àtances spatiales par des moyens techniques nu- interculturelle. Les milieux de travail mondiali- un niveau collectif, est en mesure de contribuer àmérisés, l’extension planétaire des flux physiques sés nécessitent des compétences qui supplémen- la performance de l’équipe et à travers quels mé-de mobilité de cadres mais aussi de techniciens tent l’expertise technique du professionnel. Ces canismes elle peut être favorisée et favoriser uneet d’ouvriers spécialisés, les situations de rappro- compétences sont de nature à permettre aux tra- bonne communication, un partage de connais-chements d’entreprises par acquisitions, fusions vailleurs de saisir le sens implicite, souvent caché, sances effectif, et un niveau élevé de confianceou alliances, les créations et développements de des situations culturelles nouvelles, de réagir de dans l’équipe. manière adéquate et de faire face au stress et aux émotions négatives pouvant être provoquées par * Nous recherchons des équipes multiculturelles (composées des conflits de normes, de valeurs et par le senti- de 3 à 20 personnes) qui accepteraient de participer à notre ment d’incertitude qui les engendrent. recherche. Contact: [email protected] Elles sont devenues aujourd’hui indispensa- bles, non seulement aux dirigeants d’entreprises multinationales, mais aussi à chaque travailleurIndices est un supplément de L’AGEFI, quotidien de l’Agence économique et financière à Genève | Président Alain Duménil | Administrateur délégué-Rédacteur en chef François Schaller | CEO Agefi SA Olivier Bloch | Directeur adjoint, développements Lionel Rouge | Rédactrice en chefIndices Danielle Hennard | Responsable IT Guy-Marc Aprin | Graphisme Sigrid Van Hove | Journalistes Mohammad Farrokh, Giuseppe Melillo | Contributeurs réguliers Solange Ghernaouti, Alain-Max Guénette, Daniel Held, François-Serge Lhabitant, François Savary, Philippe Schindler | AdministrationPatricia Chevalley, Carole Bommottet | Marketing Khadija Hemma (021) 331 41 09 | Abonnements (021) 331 41 01 – [email protected] | Publicité Suisse romande Norbert Fouchault (021) 331 41 25 – [email protected] – Suisse alémanique Béatrice Leuenberger (044) 254 39 21 [email protected] |Imprimerie Kliemo Printing, Eupen | Les textes des journalistes hors de la rédaction ne peuvent engager la responsabilité de la publication. Copyright © Toute reproduction, même partielle, des articles et illustrations publiés est interdite, sauf autorisation écrite de la rédaction | Direction et administrationRue de Genève 17, Case postale 5031, CH-1002 Lausanne, tél. (021) 331 41 41, fax (021) 331 41 55, www.agefi.com
PAGE 31. Indices | | Janvier 2015 |La communication interne ou l’artde rassembler et d’existerElle est non seulement unvecteur de la stratégie de L’image que le fonction des événements), variable selon les lieux chaque information doit dépendre un messagecommunication globale mais collaborateur et les contextes (tous les services/départements approprié sur un support adapté tout en conti-surtout un outil de cohérence a de son n’ont pas les mêmes besoins) et différentes selon nuant à se poser la question de l’objectif et de laqui permet de réunir tous les entreprise les populations (les attentes d’un employé ne sont cible. Les moyens écrits constituent la grande ma-acteurs d’une entreprise autour conditionne pas les mêmes que celles d’un cadre). Face à cela, jorité des outils utilisés (mail, intranet, réseauxdu même totem: son image. en grande partie l’offre doit être régulière et surtout adaptée. sociaux, journal d’entreprise, note de service, la motivation La communication interne exige fréquence et tableau d’information, etc.), mais sont-ils tou- Sylvie Léger et l’implication régularité, elle doit éviter les coupures et les jours adaptés au message à diffuser? Bien sûr, il de chacun. silences. Les messages qu’elle produit doivent existe également les séances, les comités, les réu-EResponsable Communication GENILEM être reçus et compris, ils doivent «passer». La n entreprise plus qu’ailleurs, l’infor- forme est un aspect important qui, en tenant La multiplication des mation, qui est la matière première compte des a priori des mécanismes de récep- supports forme un puzzle de la décision, n’est pas donnée tion, permet une bonne réception des messages. qu’il faut apprendre à mais elle est construite. La com- Dans un contexte économique marqué par une reconnaître et à unifier. munication interne ne peut être incertitude croissante et par une exacerbation de ni conçue, ni pratiquée de manière la concurrence, cette stratégie doit être formu- nions, les présentations, les visio-conférences, oùindépendante. Elle accompagne la stratégie de lée et comprise par tous les collaborateurs qui l’information, souvent mal exprimée, se dissipel’entreprise, c’est-à-dire la mission économique, en sont aussi les acteurs. au milieu d’un tourbillon de paroles. Il y a aussisociale et financière et a pour fonction l’émission, La communication interne formalise les choix de les bruits de couloir, la machine à café, le trottoir-l’écoute et l’échange de messages. l’entreprise et, par des supports adaptés, les ex- cigarette… et le fameux team-building!L’objectif global de la communication interne plique aux collaborateurs tout en éveillant leur Vous vous en doutez, il n’y a pas de recetteconsiste à gérer de manière optimale le couple intérêt. Une de ses grandes propriétés est de miracle. La multiplication des supports (formelsdemande/offre d’informations dans l’organi- mettre en commun un langage, une culture, ou non) forme un puzzle qu’il faut apprendre àsation. Les caractéristiques de la demande sont un ensemble de valeurs afin de développer une reconnaître et à unifier. Chaque pièce a son rôleintégrées: demande évolutive dans le temps (en appartenance à l’entreprise. Elle participe à la et son importance et permet, selon la fonction de construction d’une image unifiée et positive. chacun, de vivifier le sentiment d’appartenance L’image que le collaborateur a de son entreprise, à l’entreprise… A chacun ses méthodes, pourvu des qualités requises pour y réussir et de son fonc- qu’elles puissent fédérer tous les collaborateurs tionnement global, conditionne en grande partie autour d’un même sentiment: l’appartenance à la motivation et l’implication de chacun. l’entreprise avec un grand E! Les moyens utilisés pour communiquer à l’interne constituent un des éléments centraux de la réussite de la communication interne. PourCronodeal.chLa start-up séduit les amateurs d’enchèresLe site lausannois créé au Les participants une marmotte au fort capital de sympathie, se ca- administratives et de logistique. Ils espèrent doncdébut 2013 séduit les amateurs peuvent acheter ractérise par son caractère ludique. Elle permet embaucher rapidement du personnel pour lesd’enchères. Un flux régulier le produit au en plus à tous les internautes d’acquérir le pro- seconder, afin de pouvoir se consacrer pleinementde 1500 internautes misent prix le plus bas. duit convoité, afin d’éviter des frustrations», font aux perfectionnements du site, à l’acquisition dequotidiennement sur les Soit un concept remarquer les deux jeunes associés de Cronodeal, clientèle, à sa fidélisation et au marketing. Pourproduits vendus. inversé par le Tessinois Alessandro Soldati et le Français ce faire, ils prospectent des investisseurs privés et rapport aux Théo Favre, tous deux bénéficiaires d’un Bache- institutionnels, afin de lever de 500.000 à un mil-Didier Planche sites d’enchères lor en Management obtenu à HEC-Lausanne. lion de francs; autrement dit, ils affrontent plei- traditionnels. Le concept du site, qui existe aussi en italien nement le parcours du combattant, surtout queCJournaliste économique pour GENILEM pour le Tessin, semble séduire les amateurs d’en- leur activité évolue dans un segment fortement ontrairement aux autres sites chères, puisqu’un flux régulier de 1500 inter- concurrentiel et que les investisseurs préfèrent se d’enchères, cinq à six en Suisse, nautes sur les 6000 inscrits sur sa page Facebook positionner dans la biotechnologie, les sciences celui de la jeune start-up lausan- misent quotidiennement sur les 300 produits du vivant, les systèmes d’information, etc. noise Cronodeal SA, créée en vendus depuis janvier 2014, date de la fonction- «Les investissements nécessaires doivent nous janvier 2013 avec du capital de nalité du site. Les critères de choix des articles permettre de renforcer et dynamiser l’e-marke- proximité, est le premier à trai- relèvent de la tendance du marché, des disponi- ting de notre site, notamment par des annoncester des enchères en affichant un prix baissier, et bilités dans les catalogues des fournisseurs et de sur les réseaux sociaux et les sites d’informations,non haussier, pour l’acquisition d’un produit. Si l’appréciation personnelle des deux associés. Le mais également dans la presse écrite, sans négli-les sites traditionnels privilégient les ventes aux potentiel de la plate-forme cronodeal.ch s’avère ger l’édition de flyers promotionnels. Pour l’heu-premiers internautes en ligne en les servant en énorme, puisque le nombre d’internautes rom- re, nous déployons notre communication viapriorité jusqu’à l’épuisement d’un stock souvent pus aux achats en ligne en Suisse s’élève à quel- les réseaux sociaux, des articles dans la presse,limité (généralement après quelques minutes), la que trois millions, le marché actuel de la start-up l’envoi de nouvelles aux internautes inscrits,plateforme cronodeal.ch, qui assure la cotation de Bussigny. Avec ses 250.000 francs de recettes, de gadgets et bien sûr le bouche-à-oreille»,d’un seul produit durant 24 heures (de 17h à 17h Cronodeal a encore une belle progression devant commente Alessandro Soldati.le lendemain), a pour sa part inversé le mode de elle! En manière de rémunération, la start-up, Les fonds levés serviront encore à créerfonctionnement. accompagnée par GENILEM depuis la fin mars une variante du site en langue allemande pourTous les internautes participant aux enchères 2014, prend une première marge sur le prix mi- le marché alémanique au fort potentiel et à lepeuvent en effet acheter le produit vendu en nimum affiché du produit (le spread entre le prix développer pour qu’il intègre plusieurs catégoriesgrande quantité au prix le plus bas fixé en fin de d’achat et de vente) et une deuxième si le produit de produits mis en vente à travers des sectionsséance, lequel ne doit toutefois pas descendre en- est acheté au-delà du prix de vente minimum. différenciées. «Nous restons confiants, mais il estdessous de celui affiché par le site. Concrètement, Le lancement de la plateforme à la marmot- vrai que le temps consacré à la recherche d’inves-les internautes fixent un montant pour acquérir te n’a pas été sans peine, puisqu’il a fallu environ tisseurs ne joue pas en notre faveur, car un siteun produit et l’obtiennent dès que le prix baisse une année pour mettre en forme, tester et finali- comme le nôtre doit évoluer très rapidement etjusqu’au leur; quant au prix final, il est déter- ser son application prototype. Certes, des «bugs» être toujours plus performant et créatif. Néan-miné par la cotation du dernier produit vendu existent encore si le nombre d’internautes actifs moins, nous sommes persuadés que nos effortsen stock. Tous les acquéreurs paient ainsi le prix sur la plateforme est trop important, mais des seront récompensés et que les atouts de notre site,le plus bas, même si le leur était supérieur. «No- solutions techniques permettent de les amoindrir. à savoir son innovation, son originalité et sontre plateforme cronodeal.ch, dont la mascotte est Aujourd’hui, la difficulté principale des deux attractivité, seront appréciés à leur juste valeur», associés provient surtout de l’ampleur des tâches à confient les deux associés. Les organisateurs du effectuer, en particulier liées à toutes les questions Prix Start Lausanne, eux, l’ont bien compris en le leur décernant, en 2013.
Deutsche Asset& Wealth ManagementNos stratégies de dividendes progressent.Deutsche Asset & Wealth Management :Numéro 1 Européen des stratégies actions globalesà haut dividende.¹Les actions à haut dividende ont le vent en poupe. Les produits attractifs proposés parDeutsche Asset & Wealth Management ont fait de notre société un leader sur le marchéeuropéen des stratégies globales à haut dividende. S’il existe de nombreux fonds actionsà haut dividende sur le marché, DWS Top Dividende et Deutsche Invest I Top Dividendexcellent dans cette catégorie, en mettant l’accent sur les sociétés qui, en plus d‘unrendement en dividende au-dessus de la moyenne, aɨchent une croissance durable desdividendes et un taux de distribution raisonnable.Ceci est une communication marketing et non une recommandation d’analyse, une analyse nancière, un conseil en placement, une recommandation de placement ou une oɥre d’achat. Deutsche Asset & Wealth Management regroupe les activités de gestiond’actifs et de fortune eɥectuées par la Deutsche Bank ou par l’une de ses liales. Les fonds mentionnés dans le présent document sont des fonds de droits allemand et luxembourgeois bénéciant d’une autorisation de distribution en Suisse. Les personnesintéressées par les placements en question peuvent obtenir gratuitement le prospectus de vente actuel, comprenant les conditions contractuelles, les informations clés destinées aux investisseurs ainsi que les derniers rapports annuel et semestriel, auprès deDeutsche Bank (Suisse) S.A., implantée à Genève, Zurich et Lugano, ainsi que sur le site www.DeutscheFunds.ch. Les fonds sont enregistrés conformément à la loi fédérale suisse sur les placements collectifs de capitaux du 23 juin 2006 (« LPCC ») auprès del’Autorité fédérale de surveillance des marchés nanciers (FINMA) en tant que placements collectifs de capitaux étrangers à des ns de distribution à des investisseurs non qualiés en Suisse. Frais courants annuels. (au 30.09.2014) : 1.45% majorés de 0.028% decommission de performance découlant d’opérations de prêts de titres. ¹ Source : Morningstar ; plus grand gestionnaire d’actifs spécialisé dans des stratégies de revenu et celles de dividendes selon le portefeuille sous gestion dans la catégorie (OE) Global LargeCap Value, Equity, données au 31/12/2014. En raison de leur composition et des techniques employées pour leur gestion, lesfonds DWS Top Dividende et Deutsche Invest I Top Dividend présentent une volatilité élevée, ce qui signie que les prix des parts peuventconnaître de fortes uctuations à la hausse ou à la baisse sur une courte période. Les performances passées ne constituent pas une indication able des résultats futurs.1501_3345_DeAWM_ANZ_TopDiv_PanEuropa_Agefi_281x396.indd 1 19.01.15 16:04
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