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Manteau DIOR / Robe HUGO BOSS / Chemisier en soie BALLY /Cuissardes en veau velours camel GIUSEPPE ZANOTTI / Sac en cuir TOD’S

Manteau à poil court Max Marapull col roulé en grosse maille Michael Kors Bague Poiray Boots en veau velours Burberry

Veste et pull en laine PAUL SMITH / Robe en soie sauvage GRETACONSTANTINE / Escarpins en python CHRISTIAN LOUBOUTIN



Sac le clayton 70’s GÉRARD DAREL, CHF 325 Sac Happy mini Pop LANVIN, CHF 1’079 Sac jo TOUTencuirgrainé MESTATCRE ÀLANCEL,CHF400 Par Edith Jean Indéniablement pratique, la besace se module en accessoire chic à porter à l’épaule ou s’affiche en bandoulière pour un look casual. Et pour ajouter une touche supplémentaire d’élégance à cet indispensable qui transporte souvent des vies entières, les lanières osent ici la facétie rebelle d’une chaîne ou là, la fantaisie de quelques franges.© DR Besace Hudson en veau velours CHLOÉ, prix sur demande Sac en cuir Shadow Crossbody COACH, CHF 370 MODE 58 Profil 139

Bottines Bottines stretchen daim gris ciment, talon translucide, DIOR, prix sur demande FENDI, CHF 890 © DR Bottines TBROOTTTTIINCNAEEESN winter show dorées, STELLA MCCARTNEY Parées de plexi, de cuir irisé, de tartan chic, toutes les petites folies sont permises cette saison lorsque CHF 635 l’on chausse une paire de boots. Les bottines sortent de leur rang et se légitiment alors avec tous les styles. Bottines Bobsleigh,CHRISTIAN LOUBOUTIN, CHF 683 Bottines Dee en daim et cuir, Bottines à bout ouvert JIMMY CHOO, CHF 895 bi-matière, ELIE SAAB 59 prix sur demande MODE Profil 139

LE RÉVEIL EDNEDSOBREMLLIEESS Par Julie De Los Rios Grâce à l’aura d’un fondateur visionnaire ou l’arrivée d’un styliste prodige, certaines maisons connaissent un nouvel essor après des années de sommeil. Décryptage d’un phénomène qui se répète.© DR A l’heureoùlesjeunesgriffes Oser une mode se lancent sur internet, les visionnaire maisons historiques, par- fois léthargiques depuis Autre visionnaire, Elsa Schiaparelli. Née des décennies, continuent en 1890 à Rome, cette créatrice ouvre de fasciner. Pourquoi cet sa boutique « Pour le Sport », à Paris en engouement ? «Ces maisons anciennes 1927. Ses pulls avec de grands nœuds en assument une grande modernité grâce trompe-l’œil affolent les élégantes. Ins- au talent visionnaire de leur créateur» tallée place Vendôme, cette fantaisiste explique Françoise Sternbach, de Chom- s’entoure des surréalistes, Salvador Dali bert & Sternbach, cabinet d’expertise, spé- ou Jean Cocteau, qui imaginent pour elle cialiste dans la mode. des motifs, des objets, des décors et des accessoires. A l’origine du Rose Shocking, La filiation de l’avant- elle cesse pourtant ses activités de Haute garde Couture en 1954. Après 60 ans de silence, la maison, rachetée par le groupe Tod’s, Parmi elles, Madeleine Vionnet est consi- renaît en 2012 dans le cadre d’une exposi- dérée comme l’une des couturières les tion au Met à New York. « Une robe d’Elsa plus influentes du XXème siècle. Fasci- Schiaparelli est une part de patrimoine. née par la danseuse Isadora Duncan, elle C’est un bel objet d’art sur lequel on peut explore l’art du drapé. Dès 1912, le Tout-Pa- spéculer comme une toile de maitre » ris s’empresse pour s’offrir une pièce de précise Françoise Sternbach. De retour l’inventrice de la coupe en biais. Révo- au 21 de la place Vendôme (son adresse lutionnaires, ses robes du soir moulent historique), portée par l’égérie Farida le corps et mettent en valeur les formes. Khelfa, ex-muse de Jean Paul Gaultier et Au sommet de sa gloire, elle prend sa re- le créateur Marco Zanini, la maison défile traite et en 1940, la maison Vionnet est en tant que membre invité de la chambre mise en liquidation. Rachetée en 1988, elle syndicale de la Haute Couture fin 2013. fait son retour dans le calendrier de la Aujourd’hui, la direction artistique est couture, en 2006, sous la direction artis- vacante suite au départ de celui-ci. « Pour tique de Sophia Kokosalaki, succédée par faire revivre l’atelier Schiaparelli, il faut Marc Audibet puis Rodolfo Paglialunga. un designer assez ludique pour pou- Depuis 2014, l’avant-gardiste britannique voir reprendre son nom. » A l’heure où Hussein Chalayan est en charge de la col- nous bouclons, se murmure le nom de lection Demi-Couture, en étroite collabo- Bertrand Guyon, ex Givenchy, actuelle- ration avec Goga Ashkenazi, présidente et ment chez Valentino… directrice artistique de la maison. «L’idée Une autre maison historique, après avoir n’est pas de copier Madame Vionnet mais atteint des records dans les salles de sortir quelque chose de ses tripes. La ventes aux enchères, va également se ré- mode s’ancre dans une époque. Dans les veiller. Après 80 ans d’absence, les droits 50’s, quand Bohan est arrivé chez Dior, il de la marque Paul Poiret, « The King of a suivi le cours de la mode. A l’ère du mini Fashion », ne sont, depuis peu, plus en de Courrèges, il a raccourci les jupes. Un vente car rachetés par des Coréens. L’es- bon D.A.* sait humer les tendances» pré- prit de celui qui libéra la femme du cor- cise l’experte. Lors de la dernière Fashion set se réincarnera-t-il sous les traits d’un week de Paris, le duo de Vionnet a pré- jeune créateur ? senté la collection automne-hiver 2015-16. Mots-clés? Déconstruction, pastels, cuir, * DA : directeur artistique d’une maison noir et blanc, capes, transparences, bon- de couture dage, fourrure et bien sûr, drapé. MODE 60 Profil 139

Coller à l’air du temps Alors que les jeux de transparences dominent la collection automne-hiverLe phénomène n’est pas nouveau. A de Schiaparelli, La Maison Vionnetl’aube des années 2000 déjà, une maison persiste dans sa spécialité que sontpoussiéreuse connaît un nouveau souffle les drapés coupés en biais.sous l’impulsion de son jeune directeurartistique, Marc Jacobs. Pendant 16 ans,il va réinventer le style du maroquinierLouis Vuitton en invitant des artistes àposer leur griffe sur les célèbres sacs eten s’entourant de brillants créateurs,Julie de Libran aujourd’hui chez SoniaRykiel, Peter Copping et Katie Grand. Sesdéfilés, véritables shows spectaculaires,sont des rendez-vous incontournables. Lamaison poursuit désormais sa conquêtedes fashionistas, avec l’arrivée de NicolasGhesquière, en 2013. Ce dernier est d’ail-leurs lui aussi à l’origine du réveil d’unebelle endormie : dès 2001, il ressuscite Ba-lenciaga, essoufflée depuis le départ deson fondateur en 1968. Pendant 12 ans, ilrenouvelle la marque en esquissant dessilhouettes futuristes mais fidèles auxcodes du fondateur. De même, en 2009,un jeune prodige, Guillaume Henry - au-jourd’hui chez Nina Ricci-, s’illustre enréveillant la maison Carven, fondée parCarmen de Tommaso en 1945 et sous l’ap-pellation de Haute Couture jusqu’en 1996.En 5 ans, il va en faire une des griffes lesplus en vogue. « Que des robes, plus decouture ! », explique Guillaume Henry.Car elle est bien là la force d’un stylistepour ranimer une marque moribonde.« Il a su se détacher du passé. Ces maisonsne renaissent pas de leurs cendres, ellesdemeurent présentes. Mais leur réveiltient du génie de leur nouveau stylistequi sait coller aux tendances actuelles »,conclut Françoise Sternbach. MODE 61 Profil 139

© VALENTINA SUTER & MYRIAM ZIEHLILaure © PHOTO ELLIN ANDEREGG, STYLING SUSI BAUER, HAIR & MAKE-UP MELANIE VOLKART,Paschoud HATS SILVIO HAUKE, MODEL TALY FISCH, ROYAL BLUSH BY JANA KELLERLAAUATRNTTSNILDOTOEUUWDVVIEEVL,RE Collection automne-hiver de la griffe suisse Royal BlushInterview de Barbara Steudler, fondatrice de l’association Nice FutureSlow Food, Slow Design, Slow Fashion, Slow Money, Slow Tourisme…Ces différents mouvements convergents proposent une nouvelle approche de notre quotidien.Le principe est simple : la recherche d’un état de bien-être individuel combinée à un mode de vie enharmonie avec nos semblables et notre belle planète. Si le grand public connaît le Slow Food,le Slow Design et le Slow Fashion sont encore des approches peu médiatisées. Pourtant, ces mouvementssont promis à un fort développement. Questions-réponses sur un mouvement en plein essor.Qu’est-ce que le Slow Design et le Slow Fashion ? Et ce n’est pas un cas isolé vu que C&A, Levi’s et du côté de la suisse, Switcher, s’engagent également. La marque de maroquinerieLes termes de Slow Design et Slow Fashion renvoient à la Lancel avait lancé, en 2010 le sac BB, en hommage à Brigittenotion de Slow Food (née en 1980 en Italie pour contrer la toute- Bardot. Le premier sac de la maison française réalisé en matièrepuissance du fast-food). Le Slow Design en reprend les codes, biologique. Aujourd’hui, la plupart des griffes ont suivi le pastout en y introduisant la notion de durabilité, de gestion des res- en créant des modèles en cuir végétal. Dans le luxe, Stella Mcsources, d’artisanat, de fonctionnalité et de récupération. Le Slow Cartney était l’un des précurseurs avec sa marque éthique etFashion – ou Slow Wear – désigne quant à lui des collections de engagée. Aujourd’hui, s’investir permet de se moderniser et devêtements conçues pour allier beauté, qualité et intemporalité conquérir une nouvelle clientèle.dans l’optique d’une conservation d’une saison à l’autre. Au cœurdes valeurs du Slow Fashion se trouve une production à petite Concrètement, y a-t-il des réels engagements des marques ?ou moyenne échelle. Celle-ci allie le savoir-faire traditionnel, laproximité de la fabrication et la conscience des impacts sociaux Oui, car le mouvement Slow Fashion se développe et se démo-et environnementaux du produit. cratise. De plus en plus de créateurs inventent des collections alliant respect de l’environnement et de l’humain, créativité etLentement, cette vague « slow » se développe dans la mode. Mais beauté. En Suisse, Bruno Pieters, ancien directeur artistiquepeut-on consommer mieux tout en restant « stylée » ? d’Hugo Boss, a lancé sa plateforme Honest By se basant sur le principe de transparence et de qualité. On y trouve des vête-Il y a dix ans, mode éthique faisait surtout penser à mode hippie. ments made in Europe ou en matières bio, vegan, recyclées. UnAujourd’hui, de plus en plus de marques sont conscientes des autre exemple nous est donné par Jana Keller avec sa marqueconditions de travail à respecter et ont redoublé d’efforts pour Royal Blush. Aujourd’hui reconnue au niveau international, elleréaliser des vêtements à la fois éthiques et mode. On pense no- vend ses superbes sacs en cuir de saumon aux quatre coins de latamment à H&M et sa ligne Conscious. Souvent portée par des planète. Sa réussite incarne ce mouvement important de créa-stars, la collection se veut en accord avec la nature en recyclant, teurs qui changent la donne, redonnant toute leur dimensionnotamment, certaines matières pour leur donner une seconde aux propos de Coco Chanel : « Je ne peux accepter que quelqu’unvie. En magasin, il existe également une action visant à offrir un jette ses vêtements, juste parce que c’est le printemps. »bon à toute personne rapportant ses vieux vêtements.MODE 62Profil 139

L’actrice Olivia Wilde Rencontre avec la créatrice bâloise Jana Keller, est l’image de la nouvelle fondatrice de Royal Blush, qui sera présente campagne de publicité lors du rendez-vous Slow Design et Fashion Days. Conscious Exclusive d’H&M pour l’automne-hiver. PROFIL  : Comment vous êtes-vous engagée dans la mode éthique ?Etoile montante de la modeéthique, la créatrice Elsien a lancé Jana Keller : Avant de suivre ma formation de Fashion Designsa marque Elsien Gringhuis à Berlin, j’ai travaillé comme acheteuse pour les Magasins du monde en Suisse. J’ai été choquée par l’impact de la production de masse se résumant à une équation terrible : offrir le prix le plus bas au consommateur en générant le maximum de profit sur le dos de l’environnement et des travailleurs des filières touchées. Il y a dix ans, la collection réalisée pour mon diplôme a reçu un accueil incroyable avec des prix, des articles dans les médias et une exposition de mon travail dans toute l’Europe. Personne ne connaissait à l’époque le tannage végétal et cette expérience m’a encouragée à lancer mon label. Les gens ne croyaient pas à l’association beauté, qualité et écologie. Aujourd’hui, on connaît un peu mieux le tannage végétal, mais ce n’est pas courant. Cuir de saumon, tannage végétal, pouvez-vous nous expliquer en quoi c’est écologique ? Dans mes articles, les peaux de saumons viennent de piscicul- tures bio en Europe. Je n’utilise que les peaux de poissons qui sont mangés. Je me sers aussi de peaux de veaux européens également exploités pour leur viande. Le tannage est végétal, réalisé dans le respect de l’environnement. A titre personnel, cela me paraît une évidence de revaloriser des « déchets » de grande valeur qui seraient jetés autrement. Si les populations européennes décidaient de ne plus manger de viandes et poissons, j’arrêterais immédiatement ces collections. Qu’est-ce qui vous touche et vous motive dans votre travail ? J’ai l’impression de redonner du sens en créant de vrais objets de luxe. Le luxe pour moi veut dire un objet détenteur de valeurs réelles, proposant une qualité qui dure, un travail créatif et de design important ainsi qu’une grande durabilité écologique. Aujourd’hui, j’ai beaucoup d’espoir en l’avenir car les clientes ont conscience que ce que l’on fabrique à présent crée notre futur. A vos agendas ! De multiples créateurs européens et suisses seront à découvrir à l’occasion de l’événement Slow Design & Fashion Days à Genève du 23 au 25 octobre. Toutes les infos sur www.sdfd.ch. Profil y sera, avec des cadeaux… et vous ?© H&M © H&M MODE 63 Profil 139

CMOORLTTOEDOEL’XINPTREERSVSIDEWE...Par Lucie Notari© CORTO MALTEDO © SHUTTERSTOCKInsolents, rocks et avant-gardistes, les sacs de Corto Moltedo affolent le gotha de la mode depuis plus de dix ans. Corto Moltedo,la marque éponyme d’un homme au regard aiguisé qui a su imposer sa signature avec un style reconnaissable. Aujourd’hui, la griffeitalienne s’apprête à faire des adeptes aussi du côté de Genève puisqu’un corner vient de voir le jour au sein du Bon Génie. Rencontre.Profil : Si vous ne deviez garder qu’un Dans votre téléphone, qui est le contact Un sac réussi est un sac...souvenir des onze ans d’existence de mode que vous appelez le plus souvent ?votre marque, lequel serait-ce ? Umit Benan, il s’agit d’un designer pour … est un sac sold-out (rires) non, c’est un hommes. Nous traversons les mêmes peu trop commercial ! Un sac réussi estCorto Moltedo : Le dîner d’ouverture de choses et sommes de ce fait proches. un sac que les femmes veulent, spéciale-ma première boutique qui a vu le jour Tous deux nous possédons une marque ment les jeunes femmes autour de moi,à Paris. Je réalisais enfin, concrètement jeune, nous sommes indépendants… Nos très au fait des nouvelles tendances.le travail accompli jusqu’alors. Tous mes échanges m’apportent beaucoup.proches étaient présents, ce fut réellement Vous organisez un repas, vous devez invi-un moment émouvant. Quelle femme aimeriez-vous voir porter ter des amis vivants ou morts du milieu vos sacs ? de la mode, qui invitez-vous ?Que représente pour vous un sac, en trois J’aime Rihanna car elle est totalementadjectifs ? dans l’air du temps, elle a énormément Charlotte Stockdale, la rédactrice mode de styles différents, elle est très moderne. du magazine I-D, la styliste Susan Bender,Un compagnon et... un compagnon, that’s Je la verrais bien porter Corto Moltedo ! le photographe Phil Polynter, le designerit* ! Pour moi c’est la page finale d’un Terminez ma phrase : Une forme, un sac, Mazdack Rassi et l’actrice Jessica Chas-long processus de production, c’est la cet hiver le must-have sera... tain.naissance « d’un bébé ». … le sac à dos ! Où serez vous dans dix ans ?Quel styliste vous inspire ? Je serai à Florence, avec ma famille etJ’en trouve deux. Pour le côté classique nous aurons des enfants. J’aimerais déve-intemporel, je pense à Giorgio Armani. La lopper des projets personnels que je metssimplicité des formes qu’il imagine, la fa- souvent en stand-by comme la poésie et laçon de les valoriser, le développement des peinture. Côté travail, je désire laisser unematières... Il arrive à se renouveler avec ligne de vêtements Corto Moltedo aussides pièces à la fois originales et modernes. au niveau des vêtements.Le second fait partie de la jeune généra-tion de créateurs, il s’agit de Jacquemus. *That’s it : traduction littérale, « c’est ça ».J’aime sa façon d’utiliser les rayures, lescouleurs mais aussi l’abstraction des vê-tements sur le corps.Quel est votre premier souvenir avec lamode ?Je suis né dedans. Pour moi, c’est toujoursun travail, le quotidien. Mais je me sou-viens de repas organisés par mes parentsavec Diane von Fürstenberg et Andy Wa-rhol, des moments mémorables.MODE 64Profil 139

MONTRES p . 7 0 ET JOYAUX Joyeux joyaux Le shopping brillant de la rentrée MODE 65 Profil 139

BTERNILDLAANNCTEESSPar Lucie NotariÉgérie sur mesure, anniversaires joailliers, nouvelles collections iconiques,retour sur les inédits étincelants de la rentrée horlogère-joaillière. Blue Moon © DINH VAN© DINH VAN Icône Il est l’ambassadeur du style made in Italy et a signé il y a quelques mois, un partenariat avec la marque Hublot. Lapo Elkann, socialiste Le joaillier reconnaissable entre tous pour ses formes pures fête ses 50 ans. et co-fondateur de Italia Independent, société de vente d’accessoires Connu pour avoir bousculé les codes, l’avant-gardiste Jean Dinh Van a très vite et de vêtements made in Italy met son goût avant-gardiste au service imaginé des pièces aux courbes efficaces et inattendues. Plusieurs icônes font de la marque suisse. L’héritier de l’empire Fiat a dévoilé sa vision désormais partie de l’histoire de la griffe française telles que le maillon carré roi de la montre Big Unico, c’est-à-dire toute de bleu vêtue. Un modèle ou encore les menottes. Afin de célèbrer dignement ce demi-siècle de création, la qui joue sur des variations de bleu avec élégance, force et pertinence. marque réédite son premier succès, sorti en 1967 avec Pierre Cardin : la bague Un modèle pour Monsieur qu’on va lui piquer, sans plus tarder. deux perles. Imaginée en or jaune, celle-ci emprisonne dans une silhouette carrée Hublot, Big Bang Unico Italia Independent conçu dans le matériel deux perles de couleurs différentes. Un bijou d’une incroyable intemporalité qui exclusif Texalium. Prix des lunettes réalisées dans les mêmes se porte aujourd’hui avec autant de style et de modernité qu’hier. matériaux ainsi que de la montre : CHF 24’900, disponible dès Bague deux perles, en or jaune, disponible dès le mois d’octobre auprès de la septembre, www.hublot.ch boutique Junod, 8, place Saint François, Lausanne. Le prix de la gamme anniversaire de la marque débute à € 550.-. © FRED Splash Vos vacances ne vous semblent n’être qu’un lointain souvenir ? Peut-être plus pour longtemps avec la nouvelle ligne du joaillier Fred, élégamment nommée « Une île d’Or ». Imaginée par le créateur argentin Marcial Berro, la collection se décline en or blanc ou jaune avec ou sans diamants. Une évocation de la lumière, de ses reflets, des écailles de poissons et de formes graphiques sont les points d’ancrage d’île D’Or. Notre coup de coeur va vers le bracelet-manchette composé de cinq rangées d’écailles, histoire de se prendre pour une sirène, le temps d’une escapade lointaine. Fred, collection « Une île d’Or », manchette CHF 35’990.- (existe avec trois rangées), prix de l’entrée de gamme de la collection, dès CHF 830.-, www.fred.comMONTRES ET JOYAUX 66Profil 139

BULGARI Giardini Italiani, collier en or rose agrémenté de perles, rubellites, améthystes, aigues-ma- rines, spessartines et diamants.VAN CLEEF & ARPELScollection Seven Seas, Bague Ancône, PIAGETor blanc, platine, diamants, saphirs, collection Secrets and Lights, A Mythical Journey by Piaget, JOJOYYAEUUXXturquoise,émeraude. Par Alexander Friedman, co-fondateur de watchonista.com Manchette en or rose rubis, spinelles, grenats, béryls et diamants. Montres vintage & montres contemporaines, Alexander Friedman les connaît toutes sur le bout du cadran. Co-fondateur du site participatifCHOPARD qui connecte tous les acteurs de l’horlogerie, Watchonista.com, il réunitcollection Fleurs d’Opales, notamment, via sa plateforme, les connaisseurs et collectionneurs aubague en or blanc, opale noire, travers d’articles de fond, de débats et de démonstrations. Pour Profil,tsavorites, saphirs, diamants il nous parle des tendances qui font l’actualité de ce secteur.bruns et blancs, lazulites. « L’âme du diamant est la lumière » dixit l’essayiste français Joseph Joubert. Mais l’âme du diamant se VAN CLEEF & ARPELS révèle aussi sur la peau de celle qui le porte. Avec collection Seven Seas, collier délicatesse, élégance et amour. Pour cette rentrée, Lagune Précieuse, or blanc, diamants, aigues-marines, octogonales, ovales, or blanc. les joailliers et horlogers font étinceler de mille feux laSPEAKE-MARIN beauté de leurs détentrices en proposant des collec-Shenandoah, mouvement tions hautes en couleurs et en prouesses techniques.quartz, boîte en or rouge, Des objets merveilleux qui feront rêver et que l’onet serti de diamants garde comme de précieux cadeaux. TIFFANY & CO, CT60® 3-Hand, or rose et diamants, mouvement mécanique PARMIGIANI, BLANCPAIN, HARRY WINSTON, Tonda 1950 tourbillon, Women Jour/Nuit, bague secret wonder, mouvement automatique, mouvement composé finitions nacre polie de deux rétrogrades. diamant réversible, bague en saphirs 67 et diamants MONTRES ET JOYAUX Profil 139

CARTIER DE LA MODE Par Lucie Notari Etourdissante est le nom de la nouvelle ligne de haute joaillerie présentée par la marque cet été. Une collection qui puise notamment son inspiration dans la mode, l’une des thématiques chères au joaillier. © NILS HERMANN« J’imagine une femme vêtue d’une longue robe noire décolletée dans de vie se rapproche de ces femmes des années vingt. A l’époque,le dos avec, pour seul accessoire, le sautoir de Violine.» C’est avec elles bougaient, dansaient et se sentaient libres d’être des femmes! »,un regard à la fois rêveur et complice que Jacqueline Karachi, s’enthousiasme Jacqueline Karachi. Mode de vie ou mode toutdirectrice de la création Cartier Prestige nous décrit l’une des court, les deux visions se rapprochent puisque le but du bijoupièces phares de la nouvelle collection « Etourdissante ». Le fa- est de compléter avec élégance une tenue.meux sautoir Violine fait de calcédoine, amétyste, diamants etplatine semble tout droit sorti d’une illustration de mode de la Des bijoux en mutationpériode Belle Epoque… Tout comme le bandeau Hyderabad. Unbijou en rubis, saphirs, émeraudes et diamants à porter sur le Une femme moderne qui ne veut plus se contenter d’une seulefront, au poignet ou autour du cou. Des références à des années façon de porter les choses. Désormais, le bijou mute, change deriches en style, Cartier y est habitué, et ce, depuis les prémices de forme pour apporter mille et une options à sa détentrice. « La1930, période durant laquelle une icône, passionnée de joaillerie femme 2015 est multiple : elle est séductrice, sensuelle, hyperactiveet de mode intégra la maison, Jeanne Toussaint. L’audacieuse et ses tenues varient au gré de ses envies. Nous avons pensé notrecréatrice de la fameuse panthère a une idée toute simple : celle collection comme ça. Le but était de pouvoir porter une pièce dede réussir un mariage parfait entre les époques et les femmes qui différentes façons. C’est la manière la plus moderne d’appréhenderles traversent. Curieuse de tout, elle n’avait pas peur de mélanger la joaillerie et de nous adapter ainsi à nos modes de vie. », développeles styles et trouvait, avec son œil avisé, les détails qui faisaient la directrice de création de la maison. Fini donc les pièces figées,d’une pièce de joaillerie, un indispensable de la garde-robe. Un aujourd’hui, la haute joaillerie se renouvelle en proposant desprécepte encore suivi aujourd’hui par la marque. « Cartier habille modèles facilement adaptables selon les envies de la femme dules femmes qui sont en mouvement, les parures sont faites pour 21ème siècle.vivre avec les habitudes de ces dernières. Aujourd’hui notre modeMONTRES ET JOYAUX 68Profil 139

Le modèle sautoir/collier de dos Des modes et des femmes Violine fait de platine, calcédoine, améthyste pourrait avoir été porté Mais là où nous identifions des robes à certaines pièces d’excep- sur l’image représentant Jeanne tions comme le collier Arabica, fait de grenat, rubis et diamants Toussaint en 1920. que nous imaginons aisément porté avec une robe façon New Look signée Christian Dior, Jacqueline Karachi y voit en plus, des© JULIA NONI femmes, des couleurs et des carnations : « Souvent, lorsque nos clientes viennent dans nos salons, elles semblent transformées dès que l’on glisse une parrure à leur cou. La pierre l’egaye et lorsque je vois un joyau, j’imagine la carnation qui s’adapterait le plus avec ce dernier. Asiatique, europééene, américaine, moyenne-orientale, chaque femme est faite pour un assemblage de pierres différentes. C’est là toute la beauté des pièces. Deux femmes ne porteront pas un bijou de la même manière puisque la base de la couleur de la peau de chacune exprime différentes nuances, explique-t-elle avant de poursuivre : évidemment, certaines pièces m’évoquent des muses. Romy Schneider avec le sautoir Violine ou encore l’actrice Rai Aishwarya avec le collier Arabica. Une chose est sûre, tout se mêle, que se soit une inspiration d’époque, de femmes, de mouvements architecturaux. L’univers créatif est un concentré d’idées venus de tous les différents domaines », conclut-elle. Ainsi, lorsque l’on ad- mire une pièce signée Cartier, en 2015, il n’est pas rare de voir des liens entres la mode, le design et l’architecture également : jeux de transparence, ombres et lumières, contrastes et camaïeux… le bijou devient un assemblage de pierres comme une veste peut- être un mélange de matières ou bien encore un bâtiment aux reflets changeants. Une collection savamment pensée pour les femmes d’aujourd’hui qui veulent affronter demain. L’amour pour la mode est une histoire étroitement liée à la marque puisque le fils du fondateur de Cartier, Alfred Cartier épousera, le 30 mars 1898 Andrée-Caroline Worth qui n’est autre que l’héritière de la marque de mode très courue de l’époque, Worth. © JULIA NONI Jeanne Toussaint © CARTIER photographiée par le Le bandeau Hyderabad de la collection baron Adolph de Meyer Etourdissant de Cartier se porte en bandeau, vers 1920. bracelet ou encore collier. MONTRES ET JOYAUX 69 Profil 139

Francesca Amfitheatrof, directrice artistique de la marque CLSDTEIAULFLEFSOAFUNNCYCÈS La fameuse collection Tiffany Keys qui se décline dans toutes les tailles et dans tous les sertissages, selon les envies.© TIFFANY & CO Par Lucie Notari Le rêve américain Tiffany et la Suisse ? Une histoire d’amour qui vient de 1000 dollars et pas un billet de plus. C’est ce qui a permis à Charles renaître après cent quarante ans d’absence puisque la marque Lewis Tiffany et John Young, en 1837, d’ouvrir les portes de leur vient d’ouvrir rue du Rhône 21 à Genève, un écrin prêt à séduire. première boutique spécialisée dans la papeterie de luxe, située Retour sur le parcours mythique d’une marque qui n’a jamais au 259 Broadway, à New York. Un commerce qui ne fut pas im- cessé de faire parler d’elle. médiatement une mine d’or puisqu’à l’heure de la clôture de la caisse, le premier jour de l’ouverture, le montant des ventes La boutique Tiffany & Co s’élevaient à… 4.98 dollars ! Un détail qui ne découragea pas les de Genève mêle un style deux entrepreneurs qui commencèrent à transformer leur Art déco et Art nouveau boutique en cabinet de curiosités où l’on pouvait dénicher des produits exotiques réalisés en argent. Le tournant d’envergure de la carrière de Charles Lewis Tiffany s’effectua lors de la chute du régime Louis Philippe, dans les années 1840. A cette époque, les aristocrates français fuyaient le tumulte et échangeaient des diamants contre de l’argent. Le coup de génie de Charles Tiffany fut d’acheter – malgré ses faibles revenus - une poignée de dia- mants. Ce fut le début d’une longue aventure comme l’explique Mr King, Executive vice-président chez Tiffany & Co : « En 1877, a été découvert l’un des plus grands et beaux diamants jaunes du monde en Afrique du Sud. Charles Tiffany a pu acquérir cette pierre de 287,42 carats pour 18’000 dollars. Il a ensuite été coupé en brillant forme coussin. La pierre semblait brûler d’une intense flamme tellement sa teinte était flamboyante. Depuis, la fameuse taille obtenue pour cette pierre ainsi que sa couleur sont devenues des emblèmes de la marque.» Aucun étonnement donc qu’après ces choix judicieux, Charles Tiffany ait été sur- nommé « le roi du diamant ». MONTRES ET JOYAUX 70 Profil 139

Une boutique et des stars Une pièce d’une grande rareté, © ARCHIVES DE LA CINÉMATHÈQUE SUISSE le collier avec le diamant jauneElles sont nombreuses à avoir arpenté le parterre de la fameuse Tiffany, l’une des pierres les plusboutique Tiffany, installée sur la 5ème avenue à New York depuis rares au monde.1940, comme le raconte Jon King. « Vanderbilt, Astor, Whitney etHavemeyer arboraient leurs bijoux emblématiques signés Tif- La collection T de Tiffany & Cofany dans les soirées. Ils mandataient la marque pour produire a été imaginée par Francesca Amfitheatrof,des services de table en or ou argent. Parmi les histoires gravées nouvelle directrice du design.dans le patrimoine du joaillier on pense au Président Lincoln quiétait venu acheter une rivière de perles pour son épouse Mary MONTRES ET JOYAUXTodd Lincoln en 1862. Quant au jeune Franklin Roosevelt, il s’yest procuré sa bague de fiançailles en 1904.» Quelques icones de Profil 139style telles qu’Elisabeth Taylor ou encore la rédactrice en chefdu magazine Vogue de l’époque, Diana Vreeland, ont poussé lesportes de la boutique. Mais l’événement qui renforcera encoreplus la notoriété de la marque aux yeux du grand public fut lasortie du film Breakfast At Tiffany’s, adaptation cinématogra-phique du roman éponyme de Truman Capote datant de 1958.Audrey Hepburn y interpréta le rôle de Holly Golightly, unejeune femme en quête d’un riche époux et qui flâne, rêveuse,devant les vitrines de Tiffany & Co, vêtue d’une robe sur-mesuresignée Givenchy. Cette séquence du film assoira la notoriété dela star devenue icône et, s’agissant de la marque Tiffany & Co, laboutique deviendra le point de pèlerinage immanquable pourtous les touristes adorateurs de glamour. Aujourd’hui, la marquecontinue de séduire les stars : « Récemment Anna Hathaway,Kate Hudson, Cate Blanchett ou encore Reese Whiterspoon ontporté nos créations », conclut Jon King.Les emblèmes de la marqueAvant même de parler des pièces emblématiques de la maison,parlons de la boutique new-yorkaise qui, à elle seule est un em-blème pour le joaillier. Inscrite au National Register of HistoricPlaces, la bâtisse qui renferme Tiffany & Co impressionne parsa beauté. Une fois entré dans l’écrin, plutôt que de gravir lesmarches, c’est via l’ascenseur de style Art déco qu’il faut vivrel’expérience « liftman ». Ce Monsieur, dont la profession estd’indiquer les étages aux visiteurs d’une manière raffinée estl’un des derniers à exercer cette profession. Une manière deperpétuer plus amplement le mythe Tiffany. L’état d’esprit de lamaison n’a pas changé depuis la première pierre posée à l’édificepar Charles Tiffany puisque chez la marque, il est possible dedénicher un bijou dès CHF 100.-, la fourchette tarifaire est largeétant donné que les premières pièces à s’offrir sont en argent. Ducôté des icônes de la marque, on retrouve la fameuse collectionTiffany Keys, signature du joaillier qui s’inspire des modèlesservant à ouvrir des châteaux anciens ou des boîtes à bijoux.Argent, or blanc, entièrement serties, il en existe pour tous lesgoûts. Un autre mythe est la collection réalisée en collaborationavec des artistes ; on pense notamment à Elsa Peretti ou PalomaPicasso qui conçoivent des lignes pour le joaillier. Mises à partles bagues de fiançailles, un must, c’est sous l’impulsion de lanouvelle directrice artistique, Francesca Amfitheatrof, nomméeen 2013, qu’une ligne à la fois épurée et contemporaine a vu lejour, la collection T de Tiffany & Co. « Francesca a un goût sûre,elle réussit avec finesse à faire vivre l’esprit de la marque touten innovant avec des lignes très modernes », s’enthousiameJon King. Une marque inspirée et inspirante qui continuera àperpétuer, pour les années à venir, le mythe Tiffany.Tiffany & Co, Rue du Rhône 21, 1204 Genève, www.tiffany.com Scène emblématique de Breakfast at Tiffany avec Audrey Hepburn. Une exposition permanente sur Audrey Hepburn est à visiter au sein de la Fondation Bolle à Morges dès le 10 octobre du mercredi au dimanche, www.fondationbolle.ch 71

Billet HDBFLOEOASRNIRLICSOOGLEARSS© PATRICK SWIRC POUR VAN CLEEF & ARPELS © VAN CLEEF & ARPELSSous l’impulsion de Nicolas Bos, la maison Van Cleef & Arpelshorlogères actuelles. Nous avons fait de nombreux essais depoursuit son essor en mêlant innovation, tradition mais aussi développement pour faciliter la lecture de l’heure, grâce à unélégance. A la tête de la marque de luxe depuis 2013, Nicolas cadran élargi et à des index aux 12 heures, ainsi que pour ren-Bos rejoint le groupe Richemont en 1992 avant de gravir forcer le fermoir grâce à des billes de céramique très résistantes.progressivement les échelons. Au fur et à mesure du temps, Nous avons également voulu retravailler la forme de la boîte,ce passionné s’imprègne des codes pour communiquer au mais à chaque fois, nous finissions par revenir au dessin des an-public toute la poésie de cette maison légendaire. nées 1930. Nous sommes donc restés fidèles à cette esthétique, à travers des versions uniquement précieuses, comme à l’origine. Cette expérience n’a fait que confirmer ma première impression sur la montre Cadenas. Ses lignes sont restées inchangées car elles ont une justesse qui crée l’équilibre parfait. Comme un objet de design…Lorsque j’ai rejoint Van Cleef & Arpels il y a quinze ans, je venaisde la Fondation Cartier pour l’art contemporain et j’abordais cemonde de la Haute Joaillerie et de l’Horlogerie avec une grandecuriosité, mêlée de fascination. L’une des premières pièces quim’a alors frappée est la montre Cadenas, créée en 1935. C’estune pièce féminine emblématique de la Maison, qui permetde lire l’heure avec beaucoup d’élégance. J’ai tout de suite étéséduit par la pureté de sa ligne, par ses formes toujours aussicontemporaines.En tant qu’amateur d’art et de design, je suis très sensible à laforce et à l’esthétique des objets. À la façon dont ils traversentle temps… J’aime cette présence de l’œuvre d’art qui nous inter-pelle et fait naître une émotion. De la même manière, je suisconvaincu que les créations Van Cleef & Arpels ne sont pas justedes ornements ou des accessoires qui donnent l’heure. Lorsqueje regarde la montre Cadenas, je devine que chaque ligne, chaquecourbe a été pensée. Le bracelet en chaîne serpent embrasse avecune grande fluidité l’attache en forme de cadenas qui fait le lienavec la boîte, plus géométrique. Son cadran incliné, qui dévoilel’heure discrètement, rend la pièce presque troublante. Est-ceune montre, est-ce un bijou ? C’est sûrement une des raisonspour lesquelles la Duchesse de Windsor l’appréciait tant. Elleen possédait deux, dont une en platine et diamants offerte parle roi Edouard VIII avant même leur mariage, en gage d’amour.Aujourd’hui, lorsque que je vois cette montre portée par unefemme, il est évident qu’elle n’a rien perdu de sa modernité. Ellereflète ce goût de l’avant-garde qui a caractérisé Van Cleef & Ar-pels dans les années 1930-40 et qui a suscité des créations plusabstraites, comme le bracelet Ludo. Cette facette de la Maison estmoins connue que sa dimension figurative et poétique, mais elleraconte aussi des histoires. Des histoires d’audace, d’inventivité,de convergences avec les mouvements artistiques du début duXXe siècle : l’Art déco, le Cubisme, le Modernisme.Personnellement, je suis très attaché à cette tradition d’avant-garde que nous remettons en lumière aujourd’hui. Elle se tra-duit par une recherche constante d’innovation, par une créa-tivité esthétique autant que technique. En ce qui concerne lamontre Cadenas, nous avons relancé la collection cette annéeen perfectionnant certains détails à l’aune de nos compétencesMONTRES ET JOYAUX 72Profil 139

BEAUTÉ p.76© YSL La tentation 73 BEAUTÉ Profil 139

EBNEARUATFÉALE Des nouveaux produits à tester aux QG qui font le buzz en passant par les concepts en vogue, Beauté en rafale vous apporte unPar Gaëlle Sinnassamy condensé du meilleur de la beauté à ne pas rater.LE SOIN DONT ON PARLEExit le bistouri ! Pour afficher la mine pimpantede ses vingt ans, c’est au spa Mont-Blanc que l’onfilera cet automne. On y testera les soins visageSwissperfection, label montreusien considéré comme lemust de la cosmétique helvète. A base de cellules d’irisexclusivement récoltés en Suisse, les produits anti-âge ultra-techniques de la marque y sont boostés parl’utilisation de la fameuse machine ATS-1 du spécialistede la peau Philippe Simonin. Le top du top.Spa Mont-Blanc, Four Seasons Hotel des Bergues,33, Quai des Bergues, 1201 Genève. Tél. 022 908 70 00.www.fourseasons.com/fr/geneva/spa/ © DRL’INTERVIEWDU PARFUMEURe designer parisien, Hervé © DR Gambs, ex-pygmalion de la fleur artificielle, s’illustre désormais dans la haute par-L fumerie et signe des jus aussi Quelles sont les spécificités des fragrances NEW IN Hervé Gambs ? TOWN Je cherche à proposer des senteurs inédites avec pour inspiration première la matière. Plus besoin de s’envoler direction Los Il s’agit de jus sans genre prédéfini, ni fé- Angeles pour dégoter les soins capillaires délicats que pointus. Il vient minin, ni masculin, avec une identité très R+CO des stylistes Howard Mc Laren, Garren et Thom Priano, stars de la coiffure.tout juste de lancer une nouvelle collection, marquée et des accords audacieux, comme Coqueluche des people les plus en vue,les Eaux de Parfum Noir. Rencontre à l’oc- par exemple le Domaine du Cap et ses notes de Madonna à Lady Gaga en passant parcasion de l’inauguration du corner de la de basilic, thym et fenouil ou Cœur Cou- Naomi Campbell ou Charlize Theron, le label yankee à l’esthétique glam-marque chez Globus à Genève. ronné rehaussé par la vanille malgache et rock débarque en Suisse. LA bonne le caramel. nouvelle de la rentrée.Profil : Comment bifurque-t-on du monde www.randco.comdes fleurs artificielles à celui du parfum ? Quid de la collection Noir qui vient de sor-Hervé Gambs : Parallèlement au design vé- tir ?gétal, je concevais déjà des fragrances pour Elle se compose de trois eaux de parfumla maison sous forme de bougies ou à distil- – Ombre Sauvage, Bois Dahman et Infusionler via mes fleurs à parfumer. A un certain Noire- inspirées par la nature animale. Sen-stade de ma vie, j’ai ressenti le besoin de me suelles à souhait, elles ont pour bases desrenouveler et comme j’aime créer et que je notes de cuir et de bois.suis particulièrement sensible à l’olfactif, le www.hervegambs.frpassage d’un univers à l’autre allait de soi.BEAUTÉ 74Profil 139

Billet CFLLDEROUESAUGTPSRSEEADNNRECSGEEIl est l’homme aux multiples talents : photographe, poète, Un roman de pierres circoncises, de chaux refroidie et de boiscinéaste… Mais surtout, c’est l’homme qui sait magnifier tourmenté, ou, pareil au roi de Bavière, ordonnant qu’après feula femme avec quelques gouttes de l’une de ses précieuses Ludwig, on incendie ses châteaux mais, si un miroir escamotefragrances. Serge Lutens, crée depuis plus de trente ans sa le revenant qui s’y regarde en arrière- plan, le monarque voyaitmarque éponyme qui se distingue de par la provenance de son château regarder le mort ! Les métaphores s’enchainent etses jus d’un luxe extrême, mais aussi au travers de la poésie accélèrent l’imagination. Ainsi, comme Jeanne d’Arc, devrais-racontée par chaque nouveau parfum. Aujourd’hui il nous je renier ma foi et, devant le bûcher, retrouver mes voix ? Laparle de la femme. réponse est en flammes. Me comparant au plasticien Jean Pierre Raynaud, claustré volontaire, refermant sa maison sur sa peurJ usqu’à ce jour, ma colère, c’est une femme. A venger – Pardonnez-lui, elle ne sait pas ce qu’elle fait ! – je divorcerais peut-être. Elle est, puisque je m’y assimile, moi-même de la vie pour me rendre compte que l’ennemi était en moi. mis au jour dans un monde sans issue, ouvrant toutes Ainsi soit-elle !© FRANCESCO BRIGIDAles portes et, entre autres, celle de la liberté permettant © SERGE LUTENSde faire des enfants, travailler, réussir… sans omettre l’amour. A point nommé, cet asservi n’a pas encore rejoint son apogée ! Ecrit à l’encre sympathique sur le vade- mecum de l’inconscient, il résiste. Si ce n’était qu’il ne dévoile plus son message sous la vapeur, mais se démontre dans un jeu, où les partenaires apparaissent, afin seulement que nous ne le soyons plus. Pour un oui, pour un non, il faut se prononcer, alors, quand le Bien devient ennuyeux, le Mal baille. Au point mort donc ! Toutefois, sortie de ma réserve, qu’est une femme en moi- même ? J’en parlerais comme de ma maison, celle qui m’habite, au Maroc. Leurs histoires se ressemblent ; dans les deux cas, c’est par une ruine que tout a commencé. La restaurer voire la reconstruire me semblait obligé. Lorsque cela fut accompli, pour qu’à mes yeux retrouver ce qui la rendait entière, je l’ai remembrée et, autour d’elle, élevé un rempart occultant toute attirance, susceptible d’éveiller un intérêt différent. Je l’ai embellie et, jusqu’à me ruiner, ornée. Point dans le but d’un quelconque apparat mais, uniquement pour la diviniser, en faire ma religion qu’en idolâtre je servirais. Cependant, quand je fus sur le point de l’achever, ce fut pour m’apercevoir que c’était la ruine mon aimée. Ce constat établi permettrait-il de revenir sur mes pas, de chausser mes empreintes et d’écraser le chemin parcouru jusque-là ? Quel amour faudra-t-il pour ériger en moi, le moyen de le détruire ? A moins d’un renoncement à mesure de l’orgueil, réduisant à néant l’image de l’élue – elle était celle grandie d’un enfant de dix ans – comment pourrais-je rendre à la poussière ce qui lui appartient, et, dans ce sablier sans verre qui ne se retourne pas, jouer un tour au temps qui s’en apercevrait ? Je n’en reviendrais pas. Que ferais-je de ces restes ?La Vierge de Fer, Serge Lutens, BEAUTÉ eau de parfum 50 ML. CHF 157.- Profil 139 75

© DRMMLADQAOUU PDRILAÊELVR AEEGTTE, Par Marie-France Rigataux-LongerstayQuestionnez les filles autour de vous : pour nombre d’entre elles, s’offrir une nouvellepalette Dior ou la dernière création limitée signée Chanel n’a que peu à voir avec l’achatd’une marque de cosmétique classique, aussi sélecte ou inventive soit-elle. En achetant lefard, c’est un peu de la maison qu’elles s’approprient. Quand Coco Chanel crée, en 1924,le premier rouge à lèvres couture, elle n’imagine pas encore la relation, étroite, qui va senouer entre la mode et la cosmétique. A l’époque, elle désire tout simplement mettre envaleur sa chevelure brune par un fard du plus bel écarlate. Il faudra attendre des dizainesd’années pour que les maisons de couture et de style songent à tisser des liens étroitsentre les fards et le vestiaire qu’elles proposent à chaque saison. Pour un maximumde cohérence, et ainsi séduire une clientèle aspirant à trouver du sens au moindreaccessoire, tout en s’octroyant, à prix très raisonnable, un accessoire luxueux et griffé.BEAUTÉ Les silhouettes texturées Giorgio Armani ont inspiré lesProfil 139 textures de la ligne de maquillage. 76

Signes de reconnaissance Retrouver les racinesDirecteur Artistique Maquillage et Couleurs chez Givenchy, Ni- Allant jusqu’à reproduire le motif d’une robe, Couture Palettecolas Degennes est l’un des acteurs de cette nouvelle expression lancé l’an dernier par Yves Saint Laurent, renvoie, en cinqgraphique et esthétique. Appartenir à une maison de couture nuances de fards à paupières, aux célèbres robes Mondriancrée des obligations. Il détaille : « Quand je suis entré chez Given- présentées, en 1965, lors de la Haute Couture automne-hiver.chy en 1999, j’ai consulté les archives de la maison pour mieux Un vestiaire chromatique directement emprunté au patrimoineen comprendre l’esprit, l’essence. Alexander MCQueen était déjà Couture, avec des associations de couleurs audacieuses commesur le point de partir quand nous avons changé la totalité du Yves Saint Laurent les inventait. D’un seul coup naissent onzemaquillage. Je me suis dit qu’au lieu de regarder tout le temps boîtiers pour autant d’harmonies dans des textures mates, na-en arrière, il fallait imaginer Givenchy au 21è siècle. Comme crées, satinées ou métallisées. Dès la création de sa ligne en 2000,Riccardo Tisci (ndlr : directeur artistique, couture, prêt-à-porter Giorgio Armani choisit quant à lui d’adopter des technologiesdepuis 2005) l’a fait avec le vêtement, j’ai tenté d’imposer mes venues du fil. Ainsi Micro-Fil, consistant à broyer tous les in-codes, sans jamais trahir l’esprit de la maison. » Pour retrouver grédients au maximum avant de les mélanger pour obtenir desles touchers des étoffes - voiles, soies, velours, et autre organza formules d’une finesse jamais atteinte, permet d’obtenir des tex--, il s’attache à utiliser des matières premières qui les évoquent, tures aisément comparables à de très fines étoffes. La méthodeconsacrant beaucoup de temps à ses fournisseurs, en sélection- Color-Fil permet de « capturer » dans un réseau de polymèresnant lui-même le moindre ingrédient ; au Japon, où il dit avoir souples, pigments et agents émollients. Les rapprochementstrouvé les meilleurs flouteurs et des encres uniques pour les s’étendent aussi aux packagings. Quand la maison Dior habilleliners, en Italie, les poudres les plus fines. Sa volonté de vouloir de pied-de-poule ses étuis, c’est par fidélité à ce motif adoré par« nettoyer » les logos, de recentrer les packagings sur le noir, Christian Dior qui, dès les années 40, le trouve élégantissime.n’est pas sans rappeler le travail de Riccardo Tisci, ce styliste Exactement comme le cannage qui habille les rouges à lèvresde génie qui porte haut les couleurs de Givenchy. ou se trace dans les poudres, renvoyant aux chaises cannées des défilés des années 50 dont le couturier prétend, à l’époque,Chez Chanel, plus qu’ailleurs, tout fait référence au travail de la qu’elles sont « un nouveau code identitaire. » Le gris Trianon,couturière. Avant-gardisme, recherche des matériaux les plus préféré du couturier, se traduit par des poudres somptueuses,raffinés, délicatesse des palettes... la fidélité à l’ADN maison tout comme ce nœud omniprésent en couture, apparu, dès 1947,est exemplaire et participe au succès planétaire de la marque, dans une publicité signée Gruau pour le parfum Miss Dior.même si cette relation à la mode n’est pas toujours explicite.Quand sort, en 2009, la collection de maquillage « BohemianFantasy » il n’est pas sûr que les femmes fassent le rapproche-ment entre ces palettes et la collection Couture créée en 1939en hommage aux Gitanes. « L’idée m’est venue en observantles croquis de Mademoiselle Chanel, explique-t-il à l’époque.La gitane a le regard aussi ténébreux que les lèvres incandes-centes, elle a le goût du voyage dans les veines, de la danse, maissurtout celui de l’obscurité et du mystère. » S’en suit une collec-tion permettant de charbonner les yeux, d’habiller les lèvres depourpre. Beaucoup plus explicites les allusions à la plume, augrain du galuchat, au satin quand le maquillage se fait tour àtour impalpable, patiné, chatoyant, ou quand tous les boîtiersse parent de laque noire, ce noir tant aimé par la créatrice del’éternelle « petite robe noire ». En 2012 le célèbre motif matelassédu sac 2.55 se retrouve gravé dans la poudre d’une palette regard ;en 2014 voient le jour des poudres vaporeuses, l’une au motifde dentelle, l’autre frappée d’un motif de plumes formant unefleur de camélia, tandis que « les automnales » de cette annéefont la part belle aux entrelacs d’un vitrail cistercien, l’un deceux de l’Abbaye d’Aubazine, en Corrèze, où la jeune Gabriellefut placée, par son père, à l’âge de 12 ans. BEAUTÉ 77 Profil 139

© YSLTENTLAATION Par Lucie Notari Et le vêtement se fit… fragrance !Intelligemment pensé pour nous par la fameuse marque Yves Saint Laurent, un essentiel que l’on garde jalousement, tel un petit trésor.E lles représentent les figures de proue de la mode dans l’armée que Monsieur Saint Laurent aimait faire porter sur des du 21ème siècle, celles qui ont scellé à jamais la robes somptueuses. Amandine Clerc-Marie a donc choisi une ma- femme à une nouvelle manière de se vêtir, libérée tière très noble avec l’Iris, une fleur sophistiquée, puis elle l’a habillée et moderne à la fois. Le trench, le caftan, le caban, de notes olfactives plus simples telles que des agrumes ou de la ber- la saharienne ou encore le tuxedo* font partie gamote. » Chaque senteur se tourne donc vers une atmosphère des pièces mythiques imaginées par Yves Saint qui lui est propre, comme Caban, qui se penche sur la matièreLaurent et qui sont, aujourd’hui, des indispensables du vestiaire du vêtement, à la fois enrobante, chaude, brute et brillante. Pourféminin. Un vestiaire qui se déplace désormais dans la salle de ce faire, le choix de Carlos Benaim a été de privilégier le bois debain avec une ligne de parfums. La marque éponyme s’est en santal qui lui rappelait cet univers. Résultat, 5 fragrances auxeffet lancée le pari fou de transposer ses vêtements en flacons. notes olfactives bien distinctes et dont le dénominateur com-5 senteurs imaginées par 5 parfumeurs qui se sont imprégnés mun est la formule « courte, épurée, concentrée sur la beautédes matières et des coupes pour réaliser les précieux jus. « Quand et la qualité des ingrédients », conclut Eva Erdmann. Commeles parfumeurs (Juliette Karagueuzoglou, Carlos Benaim, Alber- l’indispensable adopté dans la garde-robe de chacune, l’un desto Morillas, Amandine Clerc-Marie et Calice Becker) ont tra- parfums deviendra peut-être, pour sa détentrice, l’inévitablevaillé sur le projet ils se sont tournés vers les grandes familles senteur qui l’habillera.olfactives afin de retranscrire la coupe de ces vêtements », nousexplique Eva Erdmann, directrice marketing international Ma- * Le tuxedo est un habit du soir qui s’enfilait par-dessus le costume masculinquillage et Parfums YSL Beauté. Elle poursuit : « Pour Trench, ilfallait un côté décalé pour retranscrire ce vêtement autrefois utilisé au XIXème siècle. Yves Saint Laurent le réinterprétera afin de l’intégrer au vestiaire féminin.BEAUTÉ 78Profil 139

LESSOURCILSPar Eliane Boom – Illustrations Veronica Dall’AntoniaIls confèrent de l’harmonie au visage etse portent aujourd’hui fournis, à la Brooke Shields.Petit explicatif sur l’art et l’histoire des sourcils.Impossible d’être passé à côté du phénomène. Depuis que le man-nequin Cara Delevingne squatte les podiums, nos sourcils sontl’objet de toute notre attention. Mais si l’on semble découvrir au-jourd’hui son importance, celui dont on dit joliment qu’il est lecadre du visage, a toujours été à lui seul un marqueur d’époque.Dans l’Antiquité déjà, les Sumériens aimaient les souligner etles arquer. Si chez les Romaines, le monosourcil était signe debeauté et d’intelligence, au Moyen-Age, les sourcils et la base descheveux étaient entièrement épilés pour agrandir le front. Dansles années 20, il se fait fin, droit et long pour un regard mélan-colique. On le fait briller à la vaseline et on l’arrondit dans lesannées 30. Le sourcil années 40 est assez proche de la tendanceactuelle. Très présent, assez épais mais naturel, il est très arquéet donne du caractère au regard. Excepté pendant les années 80où l’on portera le poil carrément sauvage à la Brooke Shields,la pince à épiler règnera en maître absolu des années 60 à 90.Cette tendance actuelle au sourcil épais fait donc le désespoir des © DRbeautistas victimes des 90’s autant que le bonheur des marquesqui rivalisent d’ingéniosité pour nous proposer de combler les 1. 2.trous. Gel, crayon, fard, feutre, vous trouverez forcément l’outilidéal pour créer un cadre adéquat à votre joli minois ! Vous sou-haitez un résultat naturel et permanent ? Optez pour la greffe desourcils ! Il vous faudra cependant vous armer de patience car lesrésultats s’avèrent optimaux après 12 mois en moyenne. Moinsradicale mais plus rapide pour un résultat « poils », l’extensionde sourcils, inspirée de l’extension de cils débarque dans lessalons esthétiques. A chaque poil, sa solution !Comment bien faire son dessin Notre sélection : 3.Pour des sourcils en parfaite harmonie avec votre visage, me- 1. Perfectly Defined Long-Wear Brow Pencil,surez la longueur idéale à l’aide d’un pinceau ou d’un crayon.Alignez-le à la verticale entre le coin interne de l’œil et l’extérieur Bobbi Brown CHF. 53.- Résistant à l’eau et à lade votre narine : le pinceau vous indique le point de départ idéalde votre sourcil. Recommencez l’opération du coin externe de transpiration, ce crayon ne vous trahira pas !l’œil jusqu’à l’extérieur de votre narine et vous obtenez la lon-gueur. L’arc parfait se trouve quant à lui dans l’alignement de 2. Le Double Fix’Mascara, film imperméabilisantl’aile de votre nez et de votre pupille. Attention à ne jamais épilerla partie supérieure de vos sourcils au risque de les dénaturer. Cils & sourcils, Clarins CHF 31.- Allié parfait de vosEn revanche, taillez les quelques poils qui dépasseraient sur ledessus. déplacements, il fixe durablement le mascara etEssayez l’épilation au fil ! structure les sourcils.The Brow Bar à Genève offre 3 soins «Indian Dreams » (valeur 3. Brow Artist Genius Kit La Palette Sourcils L’Oréal34.90.- CHF) aux lectrices de PROFIL qui seront les plus rapides,écrivez-nous vite sous [email protected] CHF 16.90.-. Une poudre, une cire pigmentée et des accessoires, le kit complet pour des sourcils impeccables en toutes circonstances ! BEAUTÉ 79 Profil 139

MOHUMSTY ! Par Matthieu Solal© JESÚS ALONSO | FOLIO-ID.COM S’il fallait n’en emporter que quelques-uns… voici le mantra de cette nouvelle rubrique ! Nous ne parlons pas d’île déserte et de livres mais de votre trousse de beauté. Celle qui vous accompagne tout au long de la journée. A chaque situation de votre vie sa réponse beauté. Le Zeitgeist est un retour à l’essentiel : less is more. Pour cette édition, nous nous intéressons aux soirées cocktail. R.S.V.P en beauté. L e mois de septembre marque la re- contour de l’œil pour effacer la fatigue de pour se démarquer. Comme disait Ma- prise des activités sociales et mon- la journée qui ressurgit après une nuit demoiselle « pour être irremplaçable, il daines. Fini le farniente estival, il trop courte. Sans l’oublier en touche fi- faut être différente… ». Chanel propose le est l’heure de repartir courir cocktails et nale sur les lèvres pour que le rouge à format vaporisateur de sac dans un écrin vernissages arty. Après une journée de lèvres tienne parfaitement… Le couteau sobre et design à l’image de la Maison. A dur labeur, quels sont les secrets beauté suisse du maquillage en somme ! glisser dans son sac… 2.55 et à vaporiser à avoir sur soi pour une retouche express généreusement juste avant de descendre et faire impression dans un style effort- KissKiss Rose Lip de Guerlain apporte du taxi. La soirée est à vous ! less chic ? soin et couleur en un seul geste. Un baume couleur hydratant qui chouchoute vos Et si la soirée se prolonge jusqu’au bout Pour commencer, on dégaine le nouveau lèvres et les pare d’un subtil éclat tendre de la nuit, sachez qu’il existe une formule New Dimension Expert Liquid Tape d’Es- et joyeux. Idéal pour faire tourner la tête magique pour cacher les excès de la veille. tée Lauder. La texture miracle boostée aux de votre homme au vernissage ou pour Son nom ? Le soin spécial nuits brèves polymères à l’efficacité express forme une repartir au bras du bel inconnu croisé Midnight Secret de Guerlain à appliquer matrice sur la peau et la raffermit en un devant la photographie grand tirage qui (après démaquillage !) avant de se cou- clin d’œil. A appliquer en petites touches vous a fait craquer. Just a kiss ? Or two… cher. Votre visage ne vous trahira pas le sur les zones qui trahissent votre journée lendemain. C’est déjà ça de gagné sur la de travail. Un mini-lifting express ni vu Restent les yeux. Le nouveau Hypnôse journée. ni connu qui fera croire à vos amies que Volume-à-Porter de Lancôme est idéal vous avez passé la journée dans un spa. pour ajouter un soupçon de volume Le geste qui sauve Mais au-delà de l’aspect cosmétique, le tout en discrétion. La texture fluide et la Si on se repoudre avec un fond de teint compact, tenseur agit aussi sur le long terme pour brosse de grande précision permettent stimuler la production de collagène et une modulation selon vos envies et sans il faut faire attention à bien matifier d’acide hyaluronique de votre peau. aucun risque de faux pas. Pour un volume la peau avant. Rajouter une couche de fond de intense cil à cil, un regard qui fait toute teint sur une peau avec un excès de sébum en fin de Une fois votre peau préparée, voici le la différence. secret (semi-inavouable) des femmes journée favorise le risque de comédons. toujours en mouvement pour une mul- En touche finale, le parfum est tou- L’idéal est d’utiliser des lingettes matifiantes ti-retouche immédiate dans le taxi. Dior jours ce qui signe l’allure d’une femme. comme celles de la gamme Pureness de Fix It : un stick magique piqué aux make- Pourquoi ne pas essayer N°19 de Chanel. up artists des défilés. On l’applique de L’autre grand numéro de Chanel… Un Shiseido. Une seule suffit amplement. manière ciblée pour gommer toutes les hommage à sa date de naissance, le 19 petites imperfections, on estompe sur le août. Un sillage fleuri-boisé-vert idéal BEAUTÉ 80 Profil 139

© DR BEAUTÉ 81 Profil 139

Pour les 30 ans FACE À L’AUTRE,du Musée de l’Elysée, FACE À SOIle magazine ELSE faitpeau neuve.Enrichi d’une nouvelleligne graphique etd’un nouveau comitééditorial, le magazineentend faire la part belleà l’inédit et défendrela pluralité de lascène photographiquecontemporaine.Publié par le Musée de l’Elysée Couverture ELSE #9 © Musée de l’Elysée SIMON McBURNEYRéalisé par Marie Lusa StudioPublication biannuelle La Rencontre23.5 x 32.5 cm, couture au fil « singer »Trilingue français, anglais, allemand du 8 au 12.0996 pages intérieures12 pages de couverture KARIM BEL KACEMCHF 18.– / € 18.– B.L.A.S.T.E.DDistribution suisse : OLFwww.olf.ch du 10 au 26.09Distribution monde : Ideabookswww.ideabooks.nl GULLIVERMusée de l’Elysée du 11 au 26.0918, avenue de l’ElyséeCH-1006 Lausanne MAGALI TOSATOOuvert Ma-Di 11h-18hwww.elysee.ch Home-Made DESIGN du 22.09 au 4.10 Profil 139 MILO RAU The Dark Ages les 24 et 25.09 PASCAL RAMBERT Clôture de l’amour du 30.09 au 4.10 Répétition du 6 au 9.10 82

DESIGN© H&M p.84 Quand les marques de vêtements DESIGN se mettent au design Profil 139 83

Journaliste et rédacteur en chef de la radio Lausanne FM, Rodolph de Marco se passionne de design etARCHI d’architecturedepuissonplusjeuneâge.Lesformes, textures et innovations sont pour lui une source constante d’inspiration et d’évasion. Pour Profil, ilDESIGN partagelesmultiplescuriositésqu’ildécouvreaufildu temps, en Suisse et à l’étranger.Par Rodolph de Marco SAVOIRLa Giète-Délé en Valais : voici un mayen au-dessus de Dorénaz VIVREconstruit vers 1882 et qui servait de logement durant la périodede pâture. Après l’ajout d’un étage en 1980, le bâtiment devientalors une habitation de vacances. En 2011, Monya et Laurent Saviozréinterprètent l’architecture traditionnelle en dévoilant l’histoiredu lieu : pierres d’origine, briques ajoutées, béton couvert d’unepeinture foncée. A l’intérieur, le contraste est saisissant avec delarges fenêtres ouvertes sur la nature comme un tableau animépar le silence enchanteur des prés et de la forêt. Ce lieu serait lethéâtre idéal pour une fête étrange et poétique. Cette transforma-tion a reçu de nombreuses distinctions, on comprend aisémentpourquoi. L’œuvre quant à elle, a été imaginée sous l’impulsion dubureau d’architectes « Savioz Fabrizzi » basé à Sion. www.sf-ar.ch/COMPAS DIRECTION, JEAN PROUVÉ © VITRA © THOMAS JANTSCHER P u péiltérementaire Jean Prouvé n’a jamais fait d’études d’architecture. Pourtant, ce futDESIGN l’un des plus grands. Né en France en 1901, il était membre fondateur en 1930 de l’Union des Artistes Modernes qui entendait lier art etProfil 139 production industrielle. Ami de Le Corbusier et d’Oscar Niemeyer, il fut président du jury pour le concours du Centre national d’art et de culture devenu le fameux Centre Georges Pompidou. Sur les 700 projets déposés, il désigna celui de Renzo Piano et Richard Ro- gers. Jean Prouvé est une pépite longtemps oubliée. Aujourd’hui, il redevient furieusement à la mode. Depuis 2002, VITRA édite une série de chaises, tables et lampes. Ce bureau « Compas » témoigne de la dynamique particulière du constructeur. Comment résister au charme des matières ? www.vitra.com 84

Billet LDGDEEEESSOCICRGŒOGNUUADRCP’ASOALPREOTXUEISLTOS© ECAL Diplômé de l’ECAL, Alexis Georgacopoulos en devient © EXPOSTION POUR LA GALERIE DES GALERIES / PARIS GALERIES LAFAYETTE /2014 le directeur en juillet 2011. Il n’en continue pas moins d’enseigner et de pratiquer le design. Entre plusieurs partenariats et collaborations, il a initié «Delirious Home», un projet récompensé au Salon du meuble de Milan en avril 2014. Le magazine Wallpaper* l’a cité parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde du design. « Photographier une robe sur dix personnes plutôt que dix robes En 2008, on le retrouve à Hyères parmi les finalistes du Festival sur une personne ». Pour Dorade, sa revue dite « galante » lancée International de Mode et de Photographie, où il rencontre de en 2009, Philippe Jarrigeon a toujours privilégié le contrepied, nombreux directeurs artistiques, lui permettant de réaliser ses préférant s’affranchir des diktats de la mode. Un homme libre, premiers clichés pour Libération, Jalouse et d’exposer au Foto- sans casquette, ni étiquette! A 33 ans, il n’a pas l’âge d’un triste, museum de Winterthour. C’est l’adieu définitif au graphisme et puisqu’il a installé son nom parmi les photographes de renom, l’avènement d’un formidable faiseur d’images, à l’approche à la travaillant pour des marques aussi prestigieuses que Chanel, fois éditoriale et commerciale. Capable de travailler aussi bien Hermès ou Kenzo et pour des stars telles que Pharrell Williams pour Le Monde, Vogue et The New York Times Magazine que pour ou Snoop Dogg. Baccarat, Louis Vuitton ou Roger Vivier. En 2009, sur un coup de tête, il crée Dorade en compagnie de Sylvain Menétrey, un ami Il aurait pu en être autrement! Après sa sortie de l’ECAL en 2006 journaliste, avec pour objectif de bouleverser les conventions, en avec un Bachelor en Photographie en poche, le jeune Français donnant la parole dans les interviews aux robes plutôt qu’aux se laisse deux ans pour vivre de son art avec comme perspective créateurs. Consécration pour cette revue à la périodicité souple en cas d’échec, un Master en Management. Grâce à sa polyva- avec l’obtention en 2012 d’un Swiss Design Award et du Prix du lence, il est rapidement engagé comme graphiste junior pour meilleur magazine culturel décerné par le Club des Directeurs le magazine Intersection à Paris. Là, il partage un bureau avec Artistiques. Eric Dahan (journaliste à Libération) et s’amuse avec une copine à récupérer dans la poubelle les invitations aux fêtes et vernis- sages abandonnées par le chroniqueur mondain. Son réseau s’enrichit ainsi singulièrement! © BUSH ARTWORK FOR SNOOP DOGG ALBUM / 2015 « Pharrell et Snoop travaillaient ensemble sur un album. Le pre- mier se souvient d’un jeune photographe qui avait fait son por- trait six mois auparavant pour le magazine Obsession, et ils font appel à moi », explique modestement Philippe Jarrigeon dans un entretien à paraître dans le premier numéro de Offline, le nouveau magazine de l’ECAL (disponible fin septembre). Après une exposition pour clore 2014 tenue aux Galeries Lafayettes et qui célébrait les 25 ans de l’ANDAM (Association Nationale de Développement des Arts de la Mode) présidée par Pierre Berger, 2015 avait débuté entre effluves de blunts et paillettes avec la création de cette pochette de disque pour Snoop Dogg. L’année s’est poursuivie activement avec des mandats pour Chanel et le chausseur André entre autres, ainsi qu’avec des interventions en tant qu’enseignant à l’ECAL. Résolument versé dans l’esthétique artificielle et construite des studios, il aime partir de la page blanche pour finalement créer des images originales. Se réinventant sans cesse, il se faufile avec grâce comme un poisson dans les eaux parfois troubles de la mode et de l’édition. A la manière d’une dorade… galante et élégante, bien sûr! DESIGN 85 Profil 139

MVSAQAEÊUUTRMADEQENMEUTDSEETILNESGENTNDSSTE Par Sylvie Ulmann 5. Du point de vue de la matière, il n’est pas long le chemin qui va de la robe au rideau. Pas étonnant donc que les maisons de mode soient de plus en plus nombreuses à décliner leur savoir-faire sur le terrain de l’habitat. Mais si, pour une marque devêtements, se lancer dans le design est avant tout un choix commercial, il signale sans doute aussi l’amorce d’un changement dans notre manière d’acheter.DESIGN Les marques de vêtements se lancent les unes après les autres dans le design, créant des passerelles entre ces deux mondes, finalement très proches : « Missoni a une longueProfil 139 histoire dans le tissu, ses motifs sont emblématiques. En imaginer pour habiller une baignoire s’inscrit dans la logique du savoir-faire de la maison », constate Jeff Gaudi- net, graphiste et directeur artistique, intervenant à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève (HEAD). Chez Hennes & Mauritz, qui a ouvert ses premiers magasins H&M Home, dédiés à la décoration d’intérieur en 2009, la transition entre ces deux univers semblait naturelle: « Depuis plus de soixante ans, nous développons des produits textiles, proposer des articles permettant à notre clientèle de décorer son intérieur à un prix raisonnable nous paraissait évident », explique-t-on au service de presse du géant suédois. Le groupe, qui possède aujourd’hui 5 boutiques H&M Home en Suisse et 149 dans 38 pays à travers le monde, avait effectivement réalisé ses premiers pas dans le design en lançant une collection textile. L’assortiment s’est depuis élargi à d’autres accessoires, du plat au chandelier en passant par la corbeille en métal. Hennes & Mauritz ne communique pas de chiffres, mais le groupe prévoyant d’ouvrir une dizaine de nouveaux magasins spécialisés cette année, on en déduit que le chiffre d’affaires est sur une pente ascendante. « Certains de ces points de vente combinent les offres, rassemblant les collections Home et Enfants. C’est très bien vu, et l’objectif est double, dans ce cas : d’une part, il s’agit d’augmenter le prix du panier moyen, d’autre part, d’attirer de nouveaux clients », détaille Jeff Gaudinet. Elargir sa clientèle, voilà un atout qui intéresse beaucoup ces marques de luxe qui se mettent au design. « Une bougie parfumée signée Armani Casa est à portée de plus de gens qu’une robe du même créateur », rappelle-t-il. Et d’ajouter qu’il est intéressant de relever que le mouvement ne fonctionne pas dans les deux sens: « Si les fabricants de vêtements, d’H&M à Armani, sont parfaitement crédibles lorsqu’ils se lancent dans 3. la décoration, j’ai plus de doute sur l’inverse. Imaginez que Vitra ou Knoll fassent des habits, la marque y perdrait toute crédibilité. » Kartell est ainsi l’une des rares à s’être risquée dans le prêt-à-porter avec des chaussures, qu’elle réalise en plastique, sa ma- tière fétiche. Mais cette collection reste assez anecdotique... et inconfortable! Pour autant, notre spécialiste estime que la perméabilité entre ces deux domaines ne va pas s’arrêter là. « L’avenir est probablement du côté de ces boutiques où tout est à vendre, du mobilier aux articles présentés. C’est très tendance aux Etats-Unis », précise-t-il. Demain, lorsque l’on ira acheter un pull, on risquera donc bien de rentrer avec le buffet où il était exposé, un joli coussin et une paire de chaussures en plus! C’est notre banquier qui va être content. 86

5.1.MODE & DESIGN... NOTRE SÉLECTION 4. 2.Diesel Living with Seletti ( 1 ) La plus punk des marques de jeans a lancé une colla-boration avec Seletti, une maison italienne spécialisée notamment dans les arts dela table. Dans sa série « Cosmic Diner », qui a reçu un Wallpaper design award cetteannée, on retrouve son esthétique un peu grinçante. Et pour que l’on ait vraiment latête dans les étoiles à table, elle s’est enrichie de fusées - un moulin à sel et à poivre! - etd’un vase- cosmonaute. Dé-ca-lé, on vous dit.« In-Ei» par Issey Miyake pour Artemide ( 2 ) Quand Issey Miyake, le maître japonaisdu pli (les vêtements « Pleats please », c’est lui), imagine des lampes, cela donne lasérie « In-Ei », des objets à mi-chemin entre l’origami et l’œuvre d’art qui s’aplatissentou se déploient selon les besoins de l’utilisateur, histoire d’économiser de la place. Eten parlant d’économies, ces lampes sont fabriquées dans une fibre recyclée, dérivéedes bouteilles en PET.Madame Milano world of Emilio Pucci Edition ( 3 ) Philippe Starck a imaginé ceschaises en plastique, of course, et Pucci les habille de ses fameux imprimés, dontles motifs représentant les rues, places ou skylines mythiques des villes accueillantune boutique Emilio Pucci. Après l’avenue Montaigne à Paris ou la Piazza di Spagnaà Rome, l’édition (limitée!) de cette année, lancée à la foire de Milan, met en scène lacité lombarde sous ses plus beaux atours : le Dôme et les superbes galeries VittorioEmanuele II.Aquamass x Missoni ( 4 ) Les baignoires qui donnent envie de se noyer d’ennui, c’est fini,en tout cas chez Aquamass qui a rhabillé quelques-uns de ses modèles, dessinés par leBelge Yvan Berthels, de l’un des motifs jacquard typiques du fameux couturier italien.L’imprimé coloré vient chahuter juste ce qu’il faut cette pièce un peu sage.H&M ( 5 ) En adaptant sa philosophie mode au design, le géant suédois propose toujoursdes produits ultra tendance bon marché et ne perd pas de vue que quelques détailssuffisent à changer l’esprit d’un lieu. Au programme du rayon maison à la rentrée, del’or et l’argent ainsi que les matières et ambiances naturelles. Quelques photophores,coussins, linges et plats plus tard, on fait passer son sweet-home à l’heure d’hiversans se ruiner. 87 DESIGN Profil 139

1 2 3 SOLLEEIL LA GARVIASNAITLLE Par Nicolas Brunner La société romande Batiplus est une entreprise faite de passionnés de l’univers du design. Depuis près de 25 ans, la firme cherche et repère des talents de par le monde. À travers son showroom de plusieurs étages situé à Puidoux, l’équipe fait partager sa passion aux particuliers comme aux entreprises. Pour Profil, son spécialiste nous parle des nouvelles tendances à ne pas manquer. 4 6 5DESIGNProfil 139

87 10 9 Aucune autre couleur n’est plus joyeuse que le jaune. Par essence c’est la couleur du soleil, de la fête et de la joie, elle permet d’égayer11 un univers et de le faire rayonner. Tout comme le soleil qui diffuse ses rassurants rayons porteurs de vie sur terre, le jaune est la couleur de la vie et du mouvement. Voici donc de bonnes raisons de l’insérer dans son intérieur pour pallier aux journées maussades de l’automne. 12 131. Plisse, range document, HAY, Prix public : 35 CHF | 2. Master, KARTELL, Prix public : 338 CHF | 3. Ori, Poivrier, HAY, Prix public : 35 CHF | 4. Raw, MUUTO, Prix public : 994 CHF |5. About a Chair 12, HAY, Prix public : 206 CHF | 6. Pop Worm, KARTELL, Prix public : 434 CHF | 7. Natural Tatami, NANIMARQUINA, Prix public : 1’182 CHF | 8. Mhy, MUUTO, Prixpublic : 162 CHF | 9. Around, Coffee table, MUUTO, Prix public : 336 CHF | 10. Lizz Mat, KARTELL, Prix public : 256 CHF | 11. Spun, MAGIS, Prix public : 402 CHF | 12. One Banc, HAY,Prix public : 2379 CHF | 13. Dot, HAY, Prix public : 95 CHF DESIGN 89 Profil 139

BUREAU / SHOWROOM / BOUTIQUE Rue des Bercles 3 / CH - 2000 Neuchâtel T. +41 (0)32 721 18 [email protected] / www.vieinterieur.ch

ART DE VIVREp.92 Variation autour de la soupe 91 ART DE VIVRE Profil 139

© BEAU RIVAGE PALACE Thibaut Panas, élu sommelier de l’année 2014 par le guide Billet Gault & Millau, aime partager son amour du vin. Au sein du restaurant d’Anne-Sophie Pic, niché au cœur du Beau-Rivage LPTEAHNINBAEASZUTDE Palace à Lausanne, ce Français d’origine, sélectionne, sert et propose ses crus pour le grand plaisir des épicuriens. Dans « Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse », écrivait Al- ce nouveau numéro, il nous parle de la valeur d’une bouteille fred de Musset. Objection, Monsieur Alfred de Musset ! Dans ce qui renferme un grand cru. numéro spécial Mode, je souhaite faire une analogie entre une robe bien coupée qui sublime le corps féminin et un magnum© LVMH - imposant et volumineux - qui améliore la qualité d’un vin. Je vais vous expliquer pourquoi, dans les univers de la mode et du vin, le contenant compte bel et bien ! Le magnum contient 1.5 l de vin, soit deux bouteilles classiques de 7.5 cl. Posé sur une table, il provoque indéniablement une cu- riosité auprès des convives, pressés de goûter ce breuvage si bien gardé. Bien plus qu’une question d’esthétisme, les connaisseurs s’accordent à dire que les dimensions importantes de la bou- teille permettent au vin d’évoluer dans les meilleures conditions. Comme le contenant est grand, le vin prendra plus de temps à se développer. Le fruit se révélera plus explosif, d’excellente qualité. Le magnum est une taille idéale pour les vieux millésimes. A l’inverse, un bon vin en demi-bouteille aura une évolution très rapide et devra être consommé rapidement. Faites l’expérience de prendre un même millésime dans trois contenants différents : demi-bouteille, bouteille et magnum. Vous constaterez que les trois vins sembleront différents et vous aurez certainement une préférence pour la qualité du magnum, qui révélera un fruit plus épanoui. Un magnum est toujours représentatif d’un vin de bonne qua- lité. Ils sont ma foi encore rares et mériteraient une meilleure exposition de la part des sommeliers, notamment lorsque les clients peuvent être conseillés dans les grands restaurants. Comment le conserver ? Comme tous les vins, quel que soit le contenant, allongé et à une température stable tout au long de l’année, entre 12 et 14°. Anecdote Le canton de Vaud a son propre magnum, appelé « pot vaudois », de 1.4 l, soit l’équivalent de deux bouteilles de vin aux anciennes mesures (70 cl). Le pot vaudois est moulé d’après un moule historique, retrouvé il y a une vingtaine d’années et précieusement gardé au musée du vin du Château d’Aigle. Toutes les bouteilles sont marquées d’un blason identifiable et font – à juste titre – la fierté des vignerons de la région, qui l’utilisent pour embouteiller leurs meilleurs crus. ART DE VIVRE 92 Profil 139

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DLEESBREENCOEÎTTTES © LENAKA PHOTOGRAPHY Photos : Lenaka Photography Pour chaque édition du magazine Profil, Benoît Violier réalise une recette pensée pour nos lecteurs. Pour cette édition de la rentrée, le chef vous suggère une variation autour des soupes. 4ème génération de chefs cuisiniers officiant au sein du Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier, Benoît Violier a su laisser son empreinte par l’audace de ses assemblages ainsi que par l’esthétisme de ses plats. Reconnu par ses pairs mais aussi par le grand public pour son talent, le chef aligne 19 points au Gault et Millau et 3 étoiles au Guide Michelin.aPduuotxjaadgreedrpinnaieyrssapnr«im taeiullrés »INGRÉDIENTS POUR 4PERSONNES :• 4 oignons nouveaux ciselés (garder le vert des tiges • Cuire à feu doux environ 30 min. pour la finition) • Retirer le lard, le couper en petits dés et le remettre dans• 50 g carotte taillée en paysanne le potage.• 50 g poireau taillé en paysanne • Retirer le bouquet d’herbes aromatiques et rectifier• 50 g céleri rave taillé en paysanne• 50 g navet taillé en paysanne l’assaisonnement.• 50 g de courgette taillée en paysanne• 50 g chou vert taillé en paysanne Finition :• 80 g lard fumé• Q.S.P. huile d’olive, sel, poivre • Couper les courgettes en deux dans le sens de la longueur• 1,5 l bouillon de légumes puis les émincer en biseaux de 1mm d’épaisseur.• 1 bouquet d’herbes aromatiques composé de persil, • Émincer finement la tige de céleri branche. thym, marjolaine et basilic • Couper les tomates en petits dés. • Disposer harmonieusement les courgettes, le céleri,Finition : les tomates, les croûtons dans 4 assiettes creuses.• 4 mini courgettes • Chauffer au four 3 minutes puis ajouter le persil et le• 2 tomates mondées et épépinées• 1 tige de céleri branche basilic concassés ainsi que les tiges d’oignons émincées.• 80 g croûtons réalisés au préalable avec du pain au levain • Servir aussitôt avec le potage bien chaud en soupière servi• 12 feuilles de persil plat concassées• 8 feuilles de basilic concassées à l’anglaise au milieu de la table au dernier moment. De cette manière les garnitures dans les assiettes restentPROGRESSION : bien croquantes.Potage :• Dans une casserole haute, faire suer les oignons, les paysannes de carotte, poireau, navet, courgette, céleri et chou avec un filet d’huile d’olive. Saler et poivrer.• Mouiller avec le bouillon, ajouter le morceau de lard fumé et le bouquet d’herbes aromatiques.ART DE VIVRE 94Profil 139