très doux. Le gros tas d'arbres avait l'air d'un tombeau où ma maison étaitensevelie. J'ouvris ma barrière et je pénétrai dans la longue allée de sycomores,qui s'en allait vers le logis, arquée en voûte comme un haut tunnel, traversant desmassifs opaques et contournant des gazons où les corbeilles de fleurs plaquaient,sous les ténèbres pâlies, des taches ovales aux couleurs indistinctes. En approchant de la maison, un trouble bizarre me saisit. Je m'arrêtai.On n'entendait rien. Il n'y avait pas dans les feuilles un souffle d'air. « Qu'est-ceque j'ai donc ? », pensai-je. Depuis dix ans, je rentrais ainsi sans que jamais lamoindre inquiétude m'eût effleuré. Je n'avais pas peur. Je n'ai jamais eu peur, lanuit. La vue d'un homme, d'un maraudeur, d'un voleur m'aurait jeté une rage dansle corps, et j'aurais sauté dessus sans hésiter. J'étais armé, d'ailleurs. J'avais monrevolver. Mais je n'y touchai point, car je voulais résister à cette influence decrainte qui germait en moi. Qu'était-ce ? Un pressentiment ? Le pressentiment mystérieux quis'empare des sens des hommes quand ils vont voir de l’inexplicable ? Peut-être !Qui sait ! A mesure que j'avançais, j'avais dans la peau des tressaillements, etquand je fus devant le mur, aux auvents clos , de ma vaste demeure, je sentis qu'ilme faudrait attendre quelques minutes avant d'ouvrir la porte et d'entrer dedans.Alors, je m'assis sur un banc, sous les fenêtres de mon salon. Je restai là, un peuvibrant, la tête appuyée contre la muraille, les yeux ouverts sur l'ombre desfeuillages. Pendant ces premiers instants, je ne remarquai rien d'insolite autour demoi. J'avais dans les oreilles quelques ronflements ; mais cela m'arrive souvent. Ilme semble parfois que j'entends passer des trains, que j'entends sonner descloches, que j'entends marcher une foule. Puis bientôt, ces ronflements devinrent plus distincts, plus précis, plusreconnaissables. Je m'étais trompé. Ce n'était pas le bourdonnement ordinaire demes artères qui mettait dans mes oreilles ces rumeurs, mais un bruit trèsparticulier, très confus cependant, qui venait, à n'en point douter, de l’intérieur dema maison Je le distinguais à travers le mur, ce bruit continu, plutôt une agitationqu'un bruit, un remuement vague d'un tas de choses, comme si on eût secoué,déplacé, traîné doucement tous mes meubles. Oh ! Je doutai, pendant un temps assez long encore, de la sûreté demon oreille. Mais l'ayant collée contre un auvent pour mieux percevoir ce troubleétrange de mon logis, je demeurai convaincu, certain, qu'il se passait chez moiquelque chose d'anormal et d'incompréhensible. Je n'avais pas peur, mais j'étais...comment exprimer cela... effaré d'étonnement. Je n'armai pas mon revolver -devinant fort bien que je n'en avais nul besoin. J'attendis. J'attendis longtemps, ne pouvant me décider à rien, l'esprit lucide,
mais follement anxieux. J'attendis, debout, écoutant toujours le bruit quigrandissait, qui prenait, par moments, une intensité violente, qui semblait devenirun grondement d'impatience, de colère, d'émeute mystérieuse Qui sait ?, nouvelle fantastique (1980), Guy de Maupassant, écrivain français (1850-1893). Guy de MaupassantQuestions :I – Observe le texte :Quelles hypothèses de sens peux-tu émettre d’après le para texte ?II – Analyse :Lis les paragraphes 1, 2 et 3.1. Qui est le narrateur de l’histoire ? Un témoin ? Le personnage principal ? Unnarrateur extérieur à l’histoire ?Justifie ta réponse à l’aide d’éléments du texte.2. Quels signes de ponctuation sont employés dans le 1er paragraphe ? Quelssentiments traduisent-ils ?
3. Quels mots et expressions indiquent que ce qui est arrivé au personnage est« fantastique, incroyable et indescriptible » ?4. Dans quel but le narrateur va-t-il écrire son histoire ? Justifie ta réponse.5. Quelles conséquences cette histoire a-t-elle eu sur le personnage ?6. Quel est le rôle des paragraphes 1,2 et 3 dans la nouvelle ?Lis la suite de la nouvelle.7. La voici : que désigne cette expression ? Qu’annonce-t-elle ?Quelle relation unit le personnage aux autres hommes ? Aux objets ?8. Lis le portrait du personnage.a) Quel est son trait de caractère dominant ?b) Quelle phrase du texte indique que la présence des hommes peut lui portermalheur ?9. a) Quelle relation unit le personnage aux objets ? b) A qui sont-ils comparés ?10. « Ce jour là » : a) De quel jour s’agit-il ? b) Qu’annonce cet indicateur de temps ?11. Repère dans cette dernière partie les éléments du décor qui posent un cadreordinaire (qui ressemble au monde réel).12. Relève dans le tableau suivant les indices qui suggèrent l’apparition dephénomènes mystérieux, étranges et inquiétants. Le personnage voit Le personnage entend13. Un pressentiment avertit le personnage qu’il ne doit pas entrer chez lui. a) Relève trois phrases qui le montrent b)Le personnage tient-il compte des avertissements ?14. A quels temps sont les verbes des paragraphes 1, 2 et 3 ? A quels temps sont les verbes dans la suite de la nouvelle ?15. Quels sont, d’après le début de cette nouvelle, les actants qui vont avoir unrôle important dans la suite de l’histoire ? Les personnes ou les objets ? Que va-t-il leur arriver ?
Retiens Un récit fantastique est un récit où l’auteur présente des personnages et des événements qui sortent de l’ordinaire. 1. Le fantastique situe dans le monde quotidien un phénoméne inexplicable, mystérieux, qui provoque l’inquiétude du lecteur. 2. L’ouverture narrative d’un récit fantastique évoque un univers où tout semble normal et conforme au monde naturel : décor, personnages. 3. L’avertissement : L’intrusion du surnaturel dans le monde ordinaire se fait progressivement . Elle correspond à un «premier avertissement ». Des indices discrets signalent que le réel est en lui- même inquiétant et avertissent le héros qu’il ne doit pas faire ce qu’il projette de faire. Progressivement, les signes se multiplient et renforcent l’idée que les perturbations observées ne sont pas le résultat du hasard, mais déterminées par une force surnaturelle (fantôme, objet qui s’anime…).
Séance 2 : Compréhension orale L’Enfant (Jules Vallès, 833 – 1885)Objectifs de la séance : - Développer l’écoute. - Sélectionner des informations. - Prendre des notes. - Dégager le genre narratif. - Dégager la visée de la narration.Durée de la séance : une heure Plan de la séance :- Lecture des questions.
Questions :Lis les questions, écoute l’enregistrement puis réponds1. Qui sont les personnages ?2. L’événement raconté est : - surnaturel ; - merveilleux ; - réel.3. L’histoire se passe : - en été ; - en hiver ; - au printemps.Donne une justification.4. Le père : - répare un chariot ; - prépare le sapin de Noël ; - fabrique un jouet.5. L’événement qui a marqué l’enfant est: - le jouet fabriqué par son père ; - la blessure ; - la réaction de sa mère.6. Le but de ce texte est de : - raconter des souvenirs d’enfance ; - donner l’image exacte d’une réalité sociale ; - dénoncer la maltraitance des enfants.
Portrait de Jules VALLES par COURBET
Séance 3 : Syntaxe La modalisation : la certitude et l’incertitudeObjectifs de la séance : - identifier les moyens d’exprimer la certitude ; - identifier les moyens d’exprimer l’incertitude ; - déterminer le degré de certitude d’une information ; -dégager le rôle de la modalisation dans la communication ;- employer des modalisateurs pour exprimer le degré de certitudequ’on accorde à une informationDurée de la séance : une heureDocuments à consulter : - dictionnaire, grammaire, envoi 1 du manuel de 2ème A.S. Plan de la séanceActivité 1Activité 2Activité 3Retiens
Déroulement de la séance :Activité 1 :1) Je vais donc écrire ce qui m’est arrivé ! Mais le pourrai-je ? L’oserai-je ? Celaest bizarre.2) Si je n’étais sûr de ce que j’avais vu, je me croirai un simple halluciné.3) Il me semble parfois que j’entends passer des trains4) Je doutai, pendant un temps assez long encore, de la sûreté de mon oreille.5) Je demeurai convaincu, certain, qu’il se passait chez moi quelque chosed’anormal et d’incompréhensible6) L’homme de Rouen pourrait oser, par vengeance, me poursuivre ici.Classe les expressions soulignées ci-dessus dans le tableau suivant.Les expressions qui montrent que le Les expressions qui montrent que lenarrateur est certain de ce qu’il dit narrateur n’est pas certain de ce qu’il ditActivité 2 :« Si je devais entendre longtemps les conversations des gens, il m’arriverait sansdoute un accident. Le quel ? Ah ! Qui sait ? Peut-être une simple syncope ? Oui !Probablement ! »1- Relève les expressions qui indiquent l’incertitude et celles qui indiquent lacertitude.2- Réécris ce passage de manière à présenter l’information comme étant certaine.
Activité 3 :1) Quels mots sont utilisés pour présenter les informations ci-dessous commeincertaines ?2) Réécris-les pour les présenter comme certaines. a) Les rues semblèrent sinistres, troublantes, hantées. b) Ce qui me paraît incompréhensible, c’est que toutes les places occupées parnos meubles sont maintenant remplies par d’autres.c) L’homme de Rouen pourrait oser, par vengeance, me poursuivre ici.Retiensx L’énonciateur peut présenter une information comme plus oumoins douteuse, plus ou moins certaine.x On signale à son destinataire une certitude, une conviction, enemployant : je suis sûr, persuadé, convaincu, c’est sûr, assurément,sans aucun doute.x On donne à son destinataire une information tout en précisantqu’elle n’est pas certaine en employant : peut être, il se peut, il sembleque, penser, croire, supposer, douter ou bien le mode conditionnel.x Dans un récit fantastique, l’emploi du conditionnel, desinterrogations et du vocabulaire de l’incertitude provoquent l’inquiétudechez le lecteur par l’effet de doute et de mystère qu’ils produisent.
Séance 4 : Lexique Les genres narratifsObjectifs de la séance : - trouver des définitions ; - distinguer différents genres narratifs ; - associer un type de lexique à un genre ; - déterminer un genre à partir du lexique utilisé ; - utiliser le dictionnaire.Durée de la séance : une heureDocuments à consulter : dictionnaire Plan de la séanceActivité 1Activité 2
Déroulement de la séanceActivité 1Classe les mots suivants selon le domaine auquel ils appartiennent (réel / science-fiction / fantastique). Utilise le dictionnaire si nécessaire : commun/ inaccoutumé/ rationnel / exceptionnel / logique / courant / insolite / étrange / ordinaire /scientifique / extraordinaire / quotidien / futuriste / technologique.Activité 2Fais correspondre chaque définition au genre littéraire qu’elle explicite : a) conte merveilleux b) récit de science fiction c) récit fantastique d) roman1) - récit se caractérisant par l’irruption progressive de phénomènesinexplicables qui provoquent le mystère et l’épouvante.2) - récit court, racontant des histoires divertissantes dont le but est detransmettre une réflexion morale3) - récit d’imagination, assez long, qui présente et fait vivre, dans un milieuprécis, des personnages donnés comme réels, dont il nous fait connaître lesaventures.4) - récit qui présente un univers situé dans un futur plus ou moins lointain etsoumis à des lois scientifiques et des innovations technologiques.
Séance 5 : Lecture d’élargissement Le veston ensorcelé (1ère partie)texteI – HypothèsesII – Analyse
texteBien que j’apprécie l’élégance vestimentaire, je ne fais guère attention,habituellement, à la perfection plus ou moins grande avec laquelle sont coupésles complets de mes semblables. Un soir pourtant, lors d’une réception dans une maison de Milan, je fisla connaissance d’un homme qui paraissait avoir la quarantaine et quiresplendissait littéralement à cause de la beauté linéaire, pure, absolue de sonvêtement. Je ne savais pas qui c’était, je le rencontrais pour la première fois et,pendant la présentation, comme cela arrive toujours, il m’avait été impossibled’en comprendre le nom. Mais à un certain moment de la soirée, je me trouvaiprès de lui et nous commençâmes à bavarder. Il semblait être un homme poli etfort civil, avec toutefois un soupçon de tristesse. Avec une familiarité peut-êtreexagérée – si seulement Dieu m’en avait préservé ! – je lui fis compliment pourson élégance ; et j’osai même lui demander qui était son tailleur. L’homme eut un curieux petit sourire, comme s’il s’était attendu àcette question. - Presque personne ne le connaît, dit-il, et pourtant c’est un grandmaître. Mais il ne travaille que lorsque ça lui chante. Pour quelques clientsseulement. - De sorte que moi... ? - Oh ! Vous pouvez essayer, vous pouvez toujours. Il s’appelleCorticella, Alfonso Corticella, rue Ferrara au 17. - Il doit être très cher, j’imagine. - Je le pense, oui, mais à vrai dire je n’en sais rien. Ce costume, il mel’a fait il y a trois ans et il ne m’a pas encore envoyé sa note. - Corticella ? rue Ferrara, au 17, vous avez dit ? - Exactement », répondit l’inconnu. Et il me planta là pour se mêler à un autre groupe. Au 17 de la rue Ferrara, je trouvai une maison comme tant d’autres, etle logis d’Alfonso Corticella ressemblait à celui des autres tailleurs. Il vint enpersonne m’ouvrir la porte. C’était un petit vieillard aux cheveux noirs qui étaientsûrement teints. A ma grande surprise, il ne fit aucune difficulté. Au contraire, ilparaissait désireux de me voir devenir son client. Je lui expliquai commentj’avais eu son adresse, je louai sa coupe et lui demandai de me faire un complet.
Nous choisîmes un peigné gris puis il prit mes mesures et s’offrit de venir pourl’essayage chez moi. Je lui demandai son prix. Cela ne pressait pas, me répondit-il, nous nous mettrions toujoursd’accord. Quel homme sympathique ! pensai-je tout d’abord. Et pourtant plustard, comme je rentrai chez moi, je m’aperçus que le petit vieux m’avait produitun malaise (peut-être à cause de ses sourires trop insistants et trop doucereux). Ensomme, je n’avais aucune envie de le revoir. Mais désormais le complet étaitcommandé. Et quelque vingt jours plus tard, il était prêt. Quand on me le livra, je l’essayai, pour quelques secondes, devantmon miroir. C’était un chef-d’œuvre. Mais je ne sais trop pourquoi, peut-être àcause du souvenir du déplaisant petit vieux, je n’avais aucune envie de le porter.Et des semaines passèrent avant que je me décide. Dino BUZZATII – HypothèsesQuel genre de récit annonce ce titre ?- un conte merveilleux ?- un récit fantastique ?- un récit d’anticipation ?II – Analyse1. Relève le champ lexical de l’habillement. Vérifie le sens des mots que tu neconnais pas.2.a) – Quels sont les actants (personnages) présentés dans cette première partiede la nouvelle ?b) – Qui est l’actant principal ?c) – Sur quel actant l’histoire est elle centrée ?3. Quels sont les indicateurs de temps et de lieu ? Quel est leur rôle dans letexte ?
Indicateurs de temps Indicateurs de lieu4. Quelle expression du 3ème paragraphe traduit le regret du personnage ?5. Le personnage ressent d’étranges pressentiments. Relève les deux phrasesqui les expriment.6. Quelle est la fonction de cette partie dans la nouvelle ?7. Quel titre proposes-tu à cette partie ?L’écrivain Dino BUZZATI
Séance 6 : Expression écrite Ecrire un récit fantastiqueObjectifs de la séance : - choisir un phénomène étrange. moment de - choisir des personnages. - distinguer le moment de l’écriture du l’histoire. - rédiger l’introduction et la situation initiale. - donner son avis .Durée de la séance : deux heures Plan de la séanceSujet 1Sujet 2
Déroulement de la séanceSujet 1 : Aimes-tu les films d’épouvante ? Donne ton avis en le justifiant à l’aide de trois arguments illustrés d’exemples.Sujet 2 : Un journal pour jeunes organise un concours littéraire à l’occasion de la journée du savoir. Tu y participes avec un récit fantastique dont tu seras la malheureuse victime.Suis les étapes suivantes pour rédiger la première partie de ton récit :1. Choisis les indices spatio-temporels qui permettent de situer ton histoire dansun cadre réel.2. Choisis tes personnages : un personnage principal qui sera le narrateur et despersonnages secondaires qui vont l’aider ou lui nuire et qui feront avancerl’action3. Choisis un phénomène surnaturel inexplicable et inexpliqué (fantôme, diable,sorcier, force mystérieuse, créature monstrueuse, objets transformés…).4. Au moment où tu écris, ta mésaventure est terminée depuis longtemps et tu asété profondément marqué par cette expérience.Rédige maintenant ton récit :- Commence par une introduction ou tu expliques pourquoi tu es amené àraconter ton aventure fantastique.- Annonce ton histoire par une expression qui indique clairement lecommencement de l’histoire.
- Rédige la situation initiale où tu présentes un cadre réaliste et un personnageéquilibré et où tu introduis déjà quelques indices étranges qui annoncentl’apparition ultérieure de phénomènes surnaturels.
Annexe Transcription de l’enregistrement de la séance 2C’est au coin d’un feu de fagots, sous le manteau d’une vieille cheminée ; mamère tricote dans un coin, une cousine à moi, qui sert de bonne dans la maisonpauvre, range sur des planches rongées quelques assiettes de grosse faïence avecdes coqs à crête rouge et à queue bleue. Mon père a un couteau à la main et taille un morceau de sapin ; lescopeaux tombent jaunes et soyeux comme des brins de rubans. Il me fait unchariot avec des languettes de bois frais. Les roues sont déjà taillées ; ce sont desronds de pommes de terre avec leur cercle de peau brune qui imite le fer… Lechariot va être fini ; j’attends tout ému et les yeux grands ouverts, quand monpère pousse un cri et lève sa main pleine de sang. Il s’est enfoncé le couteau dansle doigt. Je deviens tout pâle et je m’avance vers lui ; un coup violent m’arrête ;c’est ma mère qui me l’a donné, l’écume aux lèvres, les poings crispés. « C’est ta faute si ton père s’est fait mal ! » Et elle me chasse sur l’escalier noir, en me cognant encore le frontcontre la porte. Je puis avoir cinq ans et je me crois un parricide Jules Vallès, L’Enfant
CORRIGES1. Compréhension de l’écrit2. Compréhension orale3. Syntaxe4. Lexique5. Lecture d’élargissement
1. Compréhension de l’écritObserve le texteLe titre exprime une incertitude. L’absence de réponse à une question posée.Analyse1. Le narrateur est le personnage principal. Il raconte l’histoire à la 1èrepersonne : « Je vais écrire ce qui est arrivé ».2. Quatre exclamations et deux interrogations. Les phrases exclamatives etinterrogatives expriment le doute, le trouble et les angoisses du narrateur quin’arrive pas à décrire ce qui lui est arrivé et qui a peur des réactions du lecteur.3. Cela est si bizarre, inexplicable, si incompréhensible, si fouSi je n'étais sûr de ce que j'ai vu, je me croirais un simple halluciné, le jouet d'uneétrange vision.Un intolérable cauchemar.4. « Pour m'en débarrasser, car je la sens en moi comme un intolérablecauchemar »5. Je suis aujourd'hui dans une maison de santé.6. Ils présentent le personnage et l’histoire qu’il va raconter.7. La voici désigne « mon histoire »Le narrateur va raconter ce qui lui est arrivé.8. a) Trait de caractère dominant : la solitude b) Phrase du texte qui indique que la présence des hommes peut lui portermalheur : « Si la présence des gens avec qui je me trouve continuait, si je devais,non pas écouter, mais entendre longtemps encore leurs conversations, ilm'arriverait, sans aucun doute, un accident. »9. a) – La relation qui unit le personnage : je m’étais attaché aux objets b) – Les objets sont personnalisés. « Les objets sympathiques à mes yeuxcomme des visages. Je me sentais, dedans, content, satisfait, bien heureuxcomme entre les bras d'une femme aimable ».10. Ce jour là : a) – Il s’agit du jour où s’est produit « l’intolérable cauchemar ».
b) – Ce jour annonce une rupture, un changement, des perturbations dans lavie paisible et traverse du personnage.11. Les éléments du décor qui posent un cadre ordinaire :« Ce jour-là, on avait joué Sigurd au théâtre de la ville et j'y avais pris un vifplaisir.« Je revenais à pied, d'un pas allègre... Il faisait noir, noir, …je distinguais àpeine la grande route et je faillis, plusieurs fois, culbuter dans le fossé. Del'octroi chez moi, il y a un kilomètre environ… soit vingt minutes de marchelente. Il était une heure du matin, une heure ou une heure et demie; le ciels'éclaircit un peu devant moi et le croissant parut»12. Les indices mystérieux qui suggèrent l’apparition de phénomènes étranges etinquiétants sont :Le personnage voit - Il faisait noir, noir - et le croissant parut, le triste croissant du dernier quartier de la lune - celui qui se lève après minuit est rougeâtre, morne, inquiétant - Le gros tas d'arbres avait l'air d'un tombeau où ma maison était ensevelie. - un bruit très particulier, très confus cependant, qui venait, à n'en point douter, de l'intérieur de ma maison. - un remuement vague d'un tas de choses, comme si on eût secoué, déplacé, traîné doucement tous mes meubles.Le personnage entend - le bruit qui grandissait, qui prenait, par moments, une intensité violente, qui semblait devenir un grondement d'impatience, de colère, d'émeute mystérieuse13.- J'aperçus au loin la masse sombre de mon jardin, et je ne sais d'où me vint unesorte de malaise à l'idée d'entrer là-dedans. Je ralentis le pas.- En approchant de la maison, un trouble bizarre me saisit. Je m'arrêtai.
- A mesure que j'avançais, j'avais dans la peau des tressaillements, et quand jefus devant le mur, … je sentis qu'il me faudrait attendre quelques minutesavant d'ouvrir la porte et d'entrer dedans… J’attendis longtemps.14. Anticipation libre.2. Compréhension orale1. L’événement est réel.2. Cela se passe en hiver.La justification : « C’est au coin d’un feu de fagots ».3. Le père fabrique un jouet.4. L’événement qui le marque est la réaction de sa mère.5. Le but de ce texte est de : - raconter des souvenirs d’enfance - donner l’image exacte d’une réalité sociale3. SyntaxeActivité 1 :Les expressions qui montrent que Les expressions qui montrent que lele narrateur est certain de ce qu’il narrateur est incertain de ce qu’il ditditJe demeurai convaincu, certain Il me semble queJe vais donc écrire Je doutai de la sûreté pourrait oser Le pourrai-je ? L’oserai-je ? Qui sait ? jJ me croiraisActivité 2 :1) - Les expressions qui indiquent l’incertitude sont : lequel ? – Peut-être unesimple syncope – Probablement !Les expressions qui indiquent la certitude sont : sans aucun doute
2) – Chaque fois que j’entends les conversations des gens, il m’arriveinévitablement un accident.Activité 3 :a) – Les rues sont sinistrées, troublantes…b) – Ce qui est incompréhensible, c’est que toutes les places occupées par nosmeubles sont maintenant remplies par d’autresc) – L’homme de Rouen me poursuivra certainement ici par vengeance.Le mode indicatif exprime la certitude.4. LexiqueActivité 1 Science-fiction Fantastique Logique Exceptionnel Réel Scientifique Insolite Commun Rationnel Inaccoutumé Ordinaire Futuriste Extraordinaire Quotidien Technologique étrange CourantActivité 2Définition des genres narratifs :a – 2 / b – 4 / c – 1/ d – 35. Lecture d’élargissementI – Hypothèses- Un récit fantastique .II – Analyse1. Veston, élégance vestimentaire, complet, tailleur, vêtement, tailleur, costume,pantalon, gilet, veston
2. a) – Je, un homme, le tailleur (Alfonso Corticella), le complet. b) – Le narrateur est le personnage principal (je). c) – L’histoire est centrée sur « le complet »3. Indicateurs de temps Indicateurs de lieuUn soir Dans une maison de milanLors d’une réception Au 17 de la rue FerreraA un certain moment de la soirée Chez moiPlus tardQuelque vingt jours plus tardQuelques secondesDes semaines passèrentCes indicateurs spéciaux temporels situent le récit dans un cadre réaliste4. « Si seulement Dieu m’en avait préservé »5. « Pourtant, plus tard, comme je rentrai chez moi, je m’aperçus que le petitvieux m’avait produit un malaise (peut-être à cause de ses sourires tropinsolants et trop douceureux )».« Mais, je ne sais trop pourquoi, peut être à cause du souvenir du déplaisantpetit vieux, je n’avais aucune envie de le porter ».6. C’est l’introduction (situation initiale).Le narrateur présente le personnage et le cadre de l’histoire.7. L’achat d’un costume élégant.6. Activités d’écriture Réponses libres.
Séquence 2 : REDIGER UNE SCENE FANTASTIQUESéance 1 : compréhension de l’écrit Qui sait, 2ème partieSéance 2 : compréhension orale Vos passeports, messieurs, Jacques SternbergSéance 3 : syntaxe Les figures de style : comparaison, métaphore, personnificationSéance 4 : lexique Lexique de la peurSéance 5 : Lecture d’élargissement Le veston ensorcelé, 2ème partieSéance 6 : activités d’écriture Rédiger un récit fantastique ..Annexe :Corrigés :
Séance 1 : Compréhension de l’écrit Qui sait, 2ème partieObjectifs de la séance : - Repérer les indicateurs temporels qui structurent la partie. - Repérer les différentes étapes de l’affrontement avec les forces surnaturelles. - Analyser la description du phénomène surnaturel. - Analyser l’évolution du personnage. - Dégager la double interprétation des faitsDurée de la séance : deux heuresDocuments à consulter : dictionnaire Plan de la séance - Qui sait ? – 2ème partie - Questions - Retiens
Déroulement de la séance :Qui sait ? – 2ème partie Puis soudain, honteux de ma lâcheté, je saisis mon trousseau declefs, je choisis celle qu'il me fallait, je l'enfonçai dans la serrure, je la fis tournerdeux fois et, poussant la porte de toute ma force, j’envoyai le battant heurter lacloison. Le coup sonna comme une détonation de fusil, et voilà qu'à ce bruitd'explosion répondit, du haut en bas de ma demeure, un formidable tumulte. Cefut si subit, si terrible, si assourdissant que je reculai de quelques pas et que, bienque le sentant toujours inutile, je tirai de sa gaine mon révolver. J'attendis encore, oh ! peu de temps. Je distinguais, à présent, unextraordinaire piétinement sur les marches de mon escalier, sur les parquets, surles tapis, un piétinement non pas de chaussures, de souliers humains, mais debéquilles, de béquilles de bois et de béquilles de fer qui vibraient comme descymbales. Et voilà que j'aperçus tout à coup, sur le seuil de ma porte, un fauteuil,mon grand fauteuil de lecture, qui sortait en se dandinant. Il s'en alla par le jardin.D'autres le suivaient, ceux de mon salon, puis les canapés bas et se traînantcomme des crocodiles sur leurs courtes pattes, puis toutes mes chaises, avec desbonds de chèvres, et les petits tabourets qui trottaient comme des lapins. Oh ! Quelle émotion! Je me glissai dans un massif où je demeuraiaccroupi, contemplant toujours ce défilé de mes meubles, car ils s'en allaient tous,l'un derrière l'autre, vite ou lentement, selon leur taille et leur poids. Mon piano,mon grand piano à queue, passa avec un galop de cheval emporté et un murmurede musique dans le flanc, les moindres objets glissaient sur le sable comme desfourmis, les brosses, les cristaux, les coupes, où le clair de lune accrochait desphosphorescences de vers luisants. Les étoffes rampaient, s'étalaient en flaques àla façon des pieuvres de la mer. Je vis paraître mon bureau, un rare bibelot dudernier siècle, et qui contenait toutes les lettres que j'ai reçues, toute l'histoire demon cœur, une vieille histoire dont j'ai tant souffert ! Et dedans étaient aussi desphotographies Soudain, je n'eus plus peur, je m'élançai sur lui et je le saisis commeon saisit un voleur, comme on saisit une femme qui fuit ; mais il allait d'unecourse irrésistible, et malgré mes efforts, et malgré ma colère, jene pus même ralentir sa marche. Comme je résistais en désespéré à cette forceépouvantable, je m'abattis par terre en luttant contre lui. Alors, il me roula, metraîna sur le sable, et déjà les meubles, qui le suivaient, commençaient à marchersur moi, piétinant mes jambes et les meurtrissant ; puis, quand je l'eus lâché, les
autres passèrent sur mon corps ainsi qu'une charge de cavalerie sur un soldatdémonté. Fou d'épouvante enfin, je pus me traîner hors de la grande allée et mecacher de nouveau dans les arbres, pour regarder disparaître les plus infimesobjets, les plus petits, les plus modestes, les plus ignorés de moi, qui m’avaientappartenu. Puis j'entendis, au loin, dans mon logis sonore à présent comme lesmaisons vides, un formidable bruit de portes refermées. Elles claquèrent du hauten bas de la demeure, jusqu'à ce que celle du vestibule que j'avais ouverte moi-même, insensé, pour ce départ, se fût close, enfin, la dernière. Je m'enfuis aussi, courant vers la ville, et je ne repris mon sang-froidque dans les rues, en rencontrant des gens attardés. J'allai sonner à la porte d'unhôtel où j'étais connu. J'avais battu, avec mes mains, mes vêtements pour endétacher la poussière et je racontai que j'avais perdu mon trousseau de clefs, quicontenait aussi celle du potager, où couchaient mes domestiques en une maisonisolée, derrière le mur de clôture qui préservait mes fruits et mes légumes de lavisite des maraudeurs. Je m'enfonçai jusqu'aux yeux dans le lit qu'on me donna. Mais je nepus dormir, et j'attendis le jour en écoutant bondir mon coeur. J'avais ordonnéqu'on prévînt mes gens dès l'aurore, et mon valet de chambre heurta ma porte àsept heures du matin. Son visage semblait bouleversé. - Il est arrivé cette nuit un grand malheur, monsieur, dit-il. - Quoi donc ? - On a volé tout le mobilier de monsieur, tout, tout, jusqu'aux pluspetits objets. Cette nouvelle me fit plaisir. Pourquoi ? Qui sait ? J'étais fort maîtrede moi, sûr de dissimuler, de ne rien dire à personne de ce que j'avais vu, de lecacher, de l'enterrer dans ma conscience comme un effroyable secret. Je répondis: - Alors, ce sont les mêmes personnes qui m'ont volé mes clefs. Il fautprévenir tout de suite la police. Je me lève et je vous y rejoindrai dans quelquesinstants. L'enquête dura cinq mois. On ne découvrit rien, on ne trouva plus leplus petit de mes bibelots, ni la plus légère trace des voleurs. Parbleu ! Si j'avaisdit ce que je savais... Si je l'avais dit... On m'aurait enfermé, moi, pas les voleurs,mais l'homme qui avait pu voir une pareille chose. Oh ! je sus me taire. Mais je ne remeublai pas ma maison. C'était bieninutile. Cela aurait recommencé toujours. Je n'y voulais plus rentrer. Jen’y rentrai pas. Je ne la revis point.
Je vins à Paris, à l'hôtel, et je consultai des médecins sur mon étatnerveux qui m'inquiétait beaucoup depuis cette nuit déplorable. Ils m’engagèrent à voyager. Je suivis leur conseil. Guy de MAUPASSANT, Qui sait ?Questions1. Observe les débuts de paragraphes puis relève les indicateurs de temps quisignalent les différentes étapes de l’aventure.2. Pourquoi le personnage ne tient-il plus compte de l’avertissement ?3. Relève le champ lexical du bruit. Quel effet a-t-il sur le personnage ?4. Les objets se transforment. A qui sont ils comparés ? a) Relève la phrase qui montre qu’ils deviennent des ennemis. b) Quel est l’effet produit sur le lecteur ?5. Quels sentiments le combat du personnage avec le bureau provoque-t-il ? 6.Le combat avec les objets conduit le personnage à un malheureux échec. Montre-le en complétant le tableau ci-dessous. Articulateurs temporels et logiques ActionsSoudainCommePuisEnfin7. « Je racontais que j’avais perdu mes clefs ». a) Pourquoi le personnage ne raconte-t-il pas la scène qu’il vient de vivre ? b) Pourquoi l’explication du valet de chambre lui fit-elle plaisir ?8. Quelles sont les conséquences de cette aventure surnaturelle sur lepersonnage ?9. Quelle est dans cette péripétie le passage qui correspond à la situation finale ?10. Quel est le rôle du dernier passage ? Qu’annonce-t-il ?
Retiens : x L’aventure fantastique : l’épisode central d’un récit fantastique est constitué par la rencontre nécessairement inquiétante du personnage principal avec le phénomène fantastique et inexplicable qui avait déjà été annoncé par divers signes. x A partir de ce moment, des événements de plus en plus inquiétants se succèdent sans que le héros puisse expliquer logiquement ce qui est arrivé.
Séance 2 : Compréhension orale Vos passeports, messieurs, Jacques SternbergObjectifs de la séance : - Développer l’écoute. - Sélectionner des informations. - Prendre des notes. - Dégager le genre narratif. - Dégager la visée de la narrationDurée de la séance : une heureDocuments à consulter : un dictionnaire Plan de la séance - Lecture des questions.
QuestionsI - Ecoute une première fois l’enregistrement puis note les articulateurstemporels.II - Ecoute une deuxième fois : 1– Quelles sont les deux planètes citées dans le texte ? 2– Réponds par vrai ou faux : – Le texte raconte un voyage interplanétaire. – Les Martiens ont occupé la terre. – L’exploration de la lune a été très bénéfique pour les Terriens. – Tes terriens ignoraient l’existence des Martiens. – Les Martiens sont organisés. – Les Terriens ont informé les Martiens de leur voyage. – Le narrateur est ironique. – Le narrateur dénonce la prétention, la vanité des Terriens. – Ce texte est un récit de science-fiction. – Ce texte est un récit fantastique.
Séance 3 :Syntaxe Les figures de style : comparaison, métaphore, personnificationObjectifs de la séance : - Distinguer différentes figures de style. - Distinguer le comparé du comparant.- Déduire une atmosphère à partir des figures employéesDurée de la séance : une heure.Documents à consulter : manuel de 2ème A.S Plan de la séance - Rappel - Activité 1 - Activité 2
Déroulement de la leçon :Rappel x La comparaison, la métaphore et la personnification sont des figures de style qui suggèrent des images. x Dans un récit, les figures de style : - créent un univers particulier ; - apportent des informations sur l’état des personnages ; - aident à construire un genre (policier, fantastique…).Activité 1 :Détermine la figure de style utilisée dans les expressions soulignées en lesclassant dans le tableau ci-dessous :x Des bibelots sympathiques à mes yeux comme des visages.x Un fauteuil qui sortait en se dandinant.x Ce monstre à crâne de lune.x Les objets se glissaient sur le sable comme des fourmis.x Mon piano passa avec un galop de cheval emporté.Comparaison Métaphore Personnification
Activité 2 :a) Décompose les comparaisons en te servant du tableau ci-dessous.1. Le gros tas d’arbres avait l’air d’un tombeau où ma maison était ensevelie.2. Les canapés se traînaient comme crocodiles sur leurs courtes pattes.3. Les étoffes rampaient, s’étalaient en flaques à la façon des pieuvres de lamer.4. Les autres meubles passèrent sur mon corps ainsi qu’une charge de cavaleriesur un soldat démonté.Comparé Comparant Mot de Elément commun comparaisonb) A partir de ces comparaisons, quelles déductions peux tu faire sur :- l’état d’esprit du personnage ?- l’univers décrit ?
Séance 4 :Lexique Le champ lexical de la peurObjectifs de la séance : - Constituer le champ lexical de la peur. - Classer des mots en fonction du degré de peur qu’ils expriment. - Associer un sentiment à une situation. - Utiliser le dictionnaire.Durée de la séance : une heureDocuments à consulter : dictionnaire Plan de la séanceActivité 1Activité 2Activité 3Activité 4Activité 5
Déroulement de la leçon :Activité 1Nul ne marche seul la nuit dans la forêt sans tremblement. Ombres et arbres,deux épaisseurs redoutables […]. On a peur et envie de regarder derrière soi[…]. Sans se rendre compte de ce qu’elle éprouvait, Cosette se sentait saisie parcette énormité noire de la nature. Ce n’était plus seulement de la terreur. Ellefrissonnait. Les expressions manquent pour dire ce qu’avait d’étrange ce frissonqui la glaçait jusqu’au fond du cœur. Son œil était devenu farouche.d’après V.Hugo, Les MisérablesComplète le tableau en classant les mots soulignés dans la colonne qui convient.Mots qui désignent la peur Mots qui désignent la réaction physiqueActivité 2Trouve le sentiment de peur que l’on éprouve dans chacune des situations ci-dessous (utilise le dictionnaire si nécessaire) : anxiété / épouvante / trac /affolement / peur / horreur / crainte / terreur / angoisse / panique.1) – Une famille regarde la télévision ; soudain la terre tremble.2) – Un enfant entend un cri soudain et inattendu.3) – Un lycéen présente un exposé.4) – Un conducteur ne respecte pas le stop et voit les gendarmes arriver.5) – Un malade doit subir une intervention chirurgicale.6) – Une téléspectatrice regarde un film d’épouvante.7) – Une population vit une situation de guerre.
Activité 3Classe les mots suivants dans la colonne qui convient ; utilise le dictionnaire sinécessaire : panique / frayeur / peur / inquiétude / épouvante / terreur / anxiété /effroi / angoisse / horreur.Crainte Peur Peur extrêmeActivité 4Classe les expressions suivantes selon le degré de peur qu’elles expriment ( dumoins fort au plus fort).1) – avoir des sueurs froides ;2) – sursauter de peur ;3) – claquer des dents ;4) – être paralysé par la peur ;5) – trembler comme une feuille ;6) – avoir la chair de poule.Activité 5Complète la comparaison suivante à l’aide d’expressions choisies dans l’activité4. Tu classeras ces expressions dans un ordre croissant (du plus faible au plusfort).La peur, c’est comme le froid : cela vous ………………, vous fait………..…….et …………………… puis vous ……………………
Séance 5 :Lecture d’élargissementLe veston ensorcelé (2ème partie)Questions
Le veston ensorcelé (2ème partie)Ce jour-là, je m’en souviendrai toujours. C’était un mardi d’avril et il pleuvait.Quand j’eus passé mon complet – pantalon, gilet et veston –, je constatai avecplaisir qu’il ne me tiraillait pas et ne me gênait pas aux entournures comme lefont toujours les vêtements neufs. Et pourtant, il tombait à la perfection.Par habitude, je ne mets rien dans la poche droite de mon veston, mes papiers, jeles place dans la poche gauche. Ce qui explique pourquoi ce n’est que deuxheures plus tard, au bureau, en glissant par hasard ma main dans la poche droite,que je m’aperçus qu’il y avait un papier dedans. Peut-être la note au tailleur ?Non. C’était un billet de dix mille lires.Je restai interdit. Ce n’était certes pas moi qui l’y avais mis. D’autre part, il étaitabsurde de penser à une plaisanterie du tailleur Corticella. Encore moins à uncadeau de ma femme de ménage, la seule personne qui avait eu l’occasion des’approcher du complet après le tailleur. Est-ce que ce serait un billet de laSainte-Farce ? Je le regardai à contre-jour, je le comparai à d’autres. Plusauthentique que lui, c’était impossible.L’unique explication, une distraction de Corticella. Peut-être qu’un client étaitvenu lui verser un acompte, à ce moment-là il n’avait pas son portefeuille et, pourne pas laisser traîner le billet, il l’avait glissé dans mon veston pendu à un cintre.Ce sont des choses qui peuvent arriver.
J’écrasai la sonnette pour appeler ma secrétaire. J’allais écrire un mot à Corticellaet lui restituer cet argent qui n’était pas à moi. Mais, à ce moment, et je ne sauraisen expliquer la raison, je glissai de nouveau ma main dans ma poche.« Qu’avez-vous, monsieur ? Vous ne vous sentez pas bien ? », me demanda lasecrétaire qui entrait alors.J’avais dû pâlir comme la mort. Dans la poche, mes doigts avaient rencontré lesbords d’un morceau de papier qui n’y était pas quelques instants avant.« Non, non, ce n’est rien, dis-je, un léger vertige. Ça m’arrive parfois depuisquelque temps. Sans doute un peu de fatigue. Vous pouvez aller, mon petit,j’avais à vous dicter une lettre mais nous le ferons plus tard. »Ce n’est qu’une fois la secrétaire sortie que j’osai extirper la feuille de ma poche.C’était un autre billet de dix mille lires. Alors, je fis une troisièmetentative. Et un troisième billet sortit.Mon cœur se mit à battre la chamade. J’eus la sensation de me trouver entraîné,pour des raisons mystérieuses, dans la ronde d’un conte de fées comme ceux quel’on raconte aux enfants et que personne ne croit vrais.Sous le prétexte que je ne me sentais pas bien, je quittai mon bureau et rentrai à lamaison. J’avais besoin de rester seul. Heureusement lafemme qui faisait mon ménage était déjà partie. Je fermai les portes, baissai lesstores et commençai à extraire les billets l’un après l’autre aussi vite que je lepouvais, de la poche qui semblait inépuisable.
Je travaillai avec une tension spasmodique des nerfs dans la crainte de voir cesserd’un moment à l’autre le miracle. J’aurais voulu continuer toute la soirée, toute lanuit jusqu’à accumuler des milliards. Mais à un certain moment, les forces memanquèrent.Devant moi, il y avait un tas impressionnant de billets de banque. L’importantmaintenant était de les dissimuler, pour que personne n’en ait connaissance. Jevidai une vieille malle pleine de tapis et, dans le fond, je déposai par liasses lesbillets que je comptai au fur et à mesure. Il y en avait largement pour cinquantemillions.Quand je me réveillai le lendemain matin, la femme de ménage était là, stupéfaitede me trouver tout habillé sur mon lit. Je m’efforçai de rire, en lui expliquant quela veille au soir j’avais bu un verre de trop et que le sommeil m’avait surpris àl’improviste.Une nouvelle angoisse : la femme se proposait pour m’aider à enlever monveston afin de lui donner au moins un coup de brosse.Je répondis que je devais sortir tout de suite et que je n’avais pas le temps de mechanger. Et puis je me hâtai vers un magasin de confection pour acheter unvêtement semblable au mien en tous points ; je laisserai le nouveau aux mains dema femme de ménage ; le mien, celui qui ferait de moi en quelques jours un deshommes les plus puissants du monde, je le cacherai en lieu sûr.
Je ne comprenais pas si je vivais un rêve, si j’étais heureux ou si au contraire jesuffoquais sous le poids d’une trop grande fatalité. En chemin, à travers monimperméable, je palpais continuellement l’endroit de la poche magique.Chaque fois, je soupirais de soulagement. Sous l’étoffe, le réconfortantfroissement du papier-monnaie me répondait. Dino BUZZATI, Le veston ensorceléQuestionsAvertissement, transgression, aventure fantastique, sanctionI – Ce jour-là.1. De quel jour s’agit-il ?2. Quels mots de la première phrase indiquent que « ce jour » est inoubliable ?3. Quel phénomène inexplicable se produit-il ?4. Quel rôle « ce phénomène » joue-t-il dans la nouvelle ?5. Quelles expressions traduisent le doute du personnage ? Quels procédésgrammaticaux sont utilisés ?6. Relève les champs lexicaux de l’argent, du surnaturel et de la peur.Argent Surnaturel Peur7. Le lecteur peut-il donner une explication logique à ce qui arrive aupersonnage ?8. Combien de temps a duré cette 1ère étape de l’aventure ? Justifie ta réponse.9. Résume le texte en complétant cette phrase à l’aide de mots du texte : « Grâceau ………et pour des raisons que je ……., je suis devenu, en une ……unhomme …..…et ……….10. Que va-t-il arriver au personnage ?
Séance 6 : Expression écriteObjectifs de la séance : - Rédiger une phase de perturbation. - Rédiger les étapes du récit fantastique. - Décrire « l’incroyable ».Durée de la séance : deux heuresDéroulement de la séance :Sujet :Un journal pour jeunes organise un concours littéraire à l’occasion de lajournée du savoir.Tu y participes en rédigeant un récit fantastique dont tu seras lamalheureuse victime.Tu as déjà commencé à rédiger ton récit dans la séquence 1.Continue et suis les étapes suivantes pour rédiger la deuxième partie de ton récit.1. Trouve des signes de perturbations qui mettent le personnage mal à l’aise.2. Un phénomène fantastique se produit. Caractérise-le en utilisant des procédéspour frapper l’imagination du lecteur (figures de styles, expressions del’incertitude, ponctuation).3. Raconte maintenant les étapes de l’aventure fantastique :- utilise un articulateur temporel pour annoncer la perturbation ;- raconte les différents événements dans un ordre chronologique (utilise desarticulateurs temporels) ;- emploie des indéfinis pour désigner le phénomène ;- varie les moyens d’expression de la peur.
AnnexeTranscription de l’enregistrement de la séance 2. Le satellite artificielD’abord, on lança le premier satellite artificiel.Puis on en lança d’autres.Après dix ans de tentatives avortées, enfin les hommes réussirent à atteindre laLune. Mais l’intérêt que l’on retira de cette investigation était très maigre.Vingt ans plus tard, une patrouille de choc enfermée dans une fusée d’essai arrivaà destination de Mars. Alors que l’engin fonçait dans l’atmosphère de cetteplanète, un premier message parvint de Mars aux navigateurs.Par ce message, les Martiens indiquèrent le point précis où l’astronef devait seposer puis, sans marquer aucune transition, la voix, traversant les ondes avec unefroideur exemplaire, affirma :« Vous allez pénétrer en territoire martien. Messieurs, veuillez préparer vospasseports. Contrôle de la douane. »Stupéfaits, les voyageurs avaient à peine le temps de comprendre qu’ilsn’avaient pas pensé à ce détail.« Etes vous vaccinés ? », demanda déjà la voix.Les hommes, pris au dépourvu, répondirent que oui.« Parfait ! reprit la voix. Dans ce cas, préparez également vos certificats devaccination ».Et l’astronef se posa sur la planète Mars. Jacques Sternberg, Vos passeports, messieurs.
CORRIGES1. Compréhension de l’écrit2. Compréhension orale3. Syntaxe4. Lexique5. Lecture d’élargissement6. Activités d’écriture
1. Compréhension de l’écrit1. Puis soudain Paragraphe 4 : soudain, je n’ai plus peur Paragraphe 6 : puis j’entendais au loin2. Le personnage ne tient plus compte de l’avertissement parce qu’il ne peutplus supporter cette situation.3. Champ lexical du bruit : bruit d’explosion / le coup sonna comme unedétonation de fusil / un formidable tumulte, si terrible, si assourdissant /extraordinaire piétinement / béquilles de bois, béquilles de fer qui vibraientcomme des cymbales / Ce bruit assourdissant frappe les oreilles du personnage et traduit unmoment de tension violente.4. a) Les meubles sont comparés à des animaux.- Mon fauteuil de lecture, qui sortait en se dandinant,- canapés bas et se traînant comme des crocodiles sur leurs courtes pattes,- mes chaises, avec des bonds de chèvres,- les petits tabourets qui trottaient comme des lapins,- mon piano, mon grand piano à queue, passa avec un galop de cheval,- les étoffes rampaient à la façon des pieuvres de la mer. b) L’effet produit est un effet d’irréalité, d’étrangeté, de mystère etd’épouvante.5. Les sentiments que provoque le combat du personnage avec le bureau sont :le courage (je n’eus plus peur), la colère, la révolte.6. Articulateurs temporels Actions et logiques Soudain je m’élançais sur lui et le saisit. Comme je résistais en désespéré à cette force épouvantable, je m'abattis par terre en luttant. Puis quand je l'eus lâché, les autres passèrent sur mon corps. Enfin je pus me traîner et me cacher de nouveau.7.
a) Le personnage ne le croyait pas. Ce qui s’est passé est incroyable. La versionde son domestique est possible, naturelle. C’est un fait qui se produit tout letemps.8. Les conséquences de cette aventure surnaturelle sur le personnage sont : - Je sus me taire ; - Je ne remeublai pas ma maison ; - Je n'y voulais plus rentrer - Je consultai des médecins sur mon état nerveux qui m'inquiétait beaucoup depuis cette nuit déplorable.Sa vie est complètement transformée sur le plan matériel et psychologique.9. - L’enquête dura cinq mois. - Je ne le revis point.10. Il relance l’histoire.Le personnage va peut être raconter son voyage.2. Compréhension oraleI - Les articulateurs temporels : d’abord, après deux ans, vingt ans plus tard.II - Les deux planètes citées dans le texte sont la Lune et Mars.Vrai ou faux :– Le texte raconte un voyage interplanétaire : vrai.– Les Martiens ont occupé la terre : faux.– L’exploration de la Lune a été très bénéfique pour les Terriens : faux.– Les Terriens ignoraient l’existence des Martiens : faux.– Les Martiens sont organisés: vrai.– Les terriens ont informé les Martiens de leur voyage : faux.– Le narrateur est ironique : vrai.– Le narrateur dénonce la prétention, la vanité des Terriens : vrai.– Ce texte est un récit de science-fiction : vrai.– Ce texte est un récit fantastique : faux.
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