THE HARVESTERS DIE STROPERS 25 LES MOISSONNEURS ETIENNE KALLOS | AFRIQUE DU SUD | 2018 | 103 MIN | V.O. AFRIKAANS | S.-T.A. Adolescent obéissant, sensible et renfermé, Janno vit avec sa famille dans les plaines arides du centre de l’Afrique du Sud. Très religieux et travaillant sans relâche, ses parents recueillent Peter, un jeune écorché, blessé et combatif, qui survivait d’expédients dans les rues de la capitale. D’abord méfiants l’un envers l’autre, ces Abel et Cain vont tenter de se rapprocher. Au fil de cette valse-hésitation entre envie, découverte, jalousie et rébellion, Janno va être obligé d’affronter une part de lui-même qu’il aurait préféré ignorer. Au risque de se perdre… La précision et l’assurance des cadrages, la lumière crépusculaire qui baigne ces paysages bibliques, où les grands espaces étouffent plus qu’ils ne libèrent, l’enchaînement implacable du récit, l’équilibre entre chaque scène, la justesse des personnages, la finesse et la puissance du jeu des acteurs: The Harvesters est un premier long métrage qui impressionne par sa maîtrise cinématographique. The perpetual labour in modern day South Africa’s Free State region looks much like the exhausting 16th-century Belgian rural life depicted in Pieter Bruegel’s The Harvesters painting, which the name of the city-roughened orphan who joins the dwindling Afrikaners’ ranks underscores. Pieter (Alex Van Dyk) represents an existential threat for his new “brother,” Janno (Brent Vermeulen), a young farmhand struggling with his sexuality and spot in the pecking order of a highly religious household. Pieter is scrappy and world-weary, aware of himself as “white meat” and willing to sell himself to men as such, while Janno’s thoughtful interior tumult is at odds with his work-hardened body. Pieter is scornful of responsibility, while Janno is dutiful, yet has to watch Pieter earn all of their mother’s affection. This Cain and Abel-sized struggle develops on a grand canvas, the sublime landscape as awe-inducing as it is formidable. The stillness of misted plains gives way to rattling cornhusks and a swim in the crashing surf, as fraternal bonding transforms into wrestling match. As the film nears its white-hot climax, entirely unexpected secrets emerge, leading to a reckoning of Biblical proportions. IMAGE+NATION X X XII REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD 51
HRON: A COUNTRY OF GHOSTS 20 DANI TARDIF | CANADA | 2018 | 63 MIN | V.O.F. & A. Hron : A Country of Ghosts est un long métrage de science-fiction hétérotopique, qui se déroule dans un univers queer. C’est une histoire d’amitié, à travers laquelle des communautés s’unissent croyant qu’une autre forme d’organisation est possible, mais qu’il faut se battre pour la préserver. Dydo Horacki, journaliste trans non-binaire de l’empire Borolien, arrive dans la région montagneuse des Cerracs pour rapporter des nouvelles du Front. Alors que l’Empire s’attend à pouvoir étendre tranquillement ses frontières, il va être surpris par la résistance d’un territoire présumé vierge. Hron: A Country of Ghosts is a queer heterotopian science-fiction movie about war, but more so a story about love. It starts when Dimos Horacki, a non-binary trans reporter from the Borolian empire, arrives in the mountain regions of Cerracs to write news of the forfronts of the war. Though the Empire presumes they will be able to expand their borders, they will be confronted by resistance on land that was assumed to be uninhabited. It is the story of love that unites people who believe that living together and organizing differently is possible, but that they must fight together to preserve their way of life. TRANSMISSION / EMILY MKRTICHIAN & ANAHID YAHJIAN | ÉTATS-UNIS/CANADA | 2019 | 14 MIN | V.O.A. Dans un avenir rapproché, K et L défendent une culture qu’on tente systématiquement de détruire. Après un accident de voiture, le temps se sépare en réalités parallèles entre lesquelles elles tentent de se retrouver. K and L are cultural conservationists working in a not-so-distant future. After a deadly car accident, time splinters into parallel realities and they embark on a search between worlds to find each other again. QUEERING DI TEKNOLOJIK / TIMOTHY SMITH | ROYAUME-UNI | 2019 | 8 MIN | V.O.A. Un message du futur exprimé par la voix numérique collective d’un groupe d’artistes et de militants queer. Ce projet collaboratif spécule sur les possibilités d’une temporalité à venir. A message from the future, spoken by the collective digital voice of a group of queer artists and activists, this collaborative project speculates about the possibilities of a temporality yet to come. 52 REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD IMAGE+NATION X X XII
04 JOSÉ LI CHENG | GUATEMALA/ÉTATS-UNIS | 2018 | 85 MIN | V.O. ESPAGNOLE | S.-T.A. À 19 ans, José vit avec sa mère dans un quartier populaire de Guatemala City et travaille comme rabatteur de clients pour un petit resto. La nuit, il baise à la va-vite avec des gars contactés sur le net. À défaut d’autre vie possible, la sienne, monotone et secrète, lui convient. Jusqu’à ce qu’il tombe amoureux de Luis, un jeune ouvrier de la construction. Les deux garçons s’aiment et se voit de plus en plus souvent, jusqu’à ce que la mère de José découvre leur liaison. Pourront-ils continuer à s’aimer, au Guatemala ou ailleurs? Pendant deux ans, le cinéaste américain d’origine chinoise a fait des entrevues avec des jeunes d’Amérique latine (pas obligatoirement LGBT), désireux de les montrer sous un jour plus complexe que la caricature qu’en faisait Trump. Sans raccourci et sans pudeur, Li Cheng signe une belle histoire d’amour et un film de facture néoréaliste, avec de beaux moments lyriques. Difficile de croire que tous les acteurs sont des non-professionnels tant ils habitent leurs personnages. Un film touchant et révélateur d’une réalité peu filmée. As 19-year-old José (Enrique Salanic) flags down restaurant customers in the turbulent Guatemala City streets, his mother (Ana Cecilia Mota) tries to sell meat sandwiches illegally in a marketplace across town. Their earnings will barely cover their electricity bill and, with his small pittance, José rents a room by the hour with his lover Luis (Manolo Herrera). Self-described “world nomad” Li Cheng’s film is about a mother and son, a city simultaneously in decline and on the rise, a relationship in the shadows. A film immersed in Guatemalan culture – from the barbershop to the religious festival, to the crumbling Bauhaus exterior where José and Luis meet before they retreat to their hideaway, searching one another’s scars. When José and Luis escape on a motorbike trip the film trades its chiaroscuro moodiness for the clear light of the open road, but this openness is tenuous. Luis wants a “better life… anywhere but Guatemala” and José is torn, not wanting to abandon his mother. Timely and naturalistic, José captures the shakiness of the current moment and the torture of disappearing men, asking whether we can ever trust the ground beneath our feet. TOM SPEERS | IRLANDE | 2018 | 7 MIN | V.O.A. / BOY SAINT Un somptueux court-métrage jetant la lumière sur l’amitié et l’adoration entre garçons, basé sur un poème de Peter LaBerge. A sumptuous short film of friendship and adoration between boys, based on a poem by Peter LaBerge. IMAGE+NATION X X XII REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD 53
LABEL ME 36 KAI KREUSER | ALLEMAGNE | 2019 | 60 MIN | V.O. ALLEMANDE & A. | S.-T.A. Dans la nuit de Cologne, deux hommes se rencontrent, Waseem et Lars. L’un est Syrien, l’autre est Allemand. Le premier est pauvre, seul et se fait payer. Le second est riche, seul et il paye. Il paye pour se faire baiser par l’autre mais aussi, à 20 euros la question, pour le connaître un peu. Petit à petit, une certaine intimité se tisse entre l’immigrant prostitué et le client curieux. Jusqu’où ces deux mondes peuvent-ils se rencontrer vraiment? Sans jamais sombrer dans un symbolisme lourd, Kai Kreuser explore les rapports de forces et les rapports de classe entre deux hommes que tout sépare, la tension et la fine ligne entre attirance et répulsion, de l’autre et de soi-même. Des thèmes souvent exploités dans le théâtre de Koltes, par exemple. Ici, l’approche est plus réaliste et le film est sans temps morts, baigné d’une atmosphère mélancolique et tendue qui lui donne des airs de thriller psychologique. De plus, la chimie, physique, viscérale, entre les deux acteurs est palpable. A subway grates out of the station as two men meet for a paid hook-up and, over the course of an emotionally honest and sexually frank character study, they will careen in and out of each other’s lives, taking sledgehammers to one another’s defenses and preconceptions. Filmed with nervy assurance and intensity by debut director Kai Kreuser, Label Me is Pretty Woman if Pretty Woman were a layered, explicit slice of social realism. Blond-haired, blue-eyed Lars (Nikolaus Benda) is the most frequent customer of Waseem (Renato Schuch), a Syrian hustler recently arrived in Cologne. Spending his days objectified and fearful of the violence permeating his communal refugee shelter, Waseem is filled with a gnawing rage, leaving him resentful and hollow-eyed, unable to sleep. Though Waseem is loath to admit it, Lars may be the only one more interested in his intrinsic value than the body he offers, despite the transactional relationship they maintain. When a series of soul-crushing or – defining events forces him to confront their connection, Waseem is given a choice between letting his despair devour him alive or recognizing his essential worth. LESSON #8 / ALBERTO FERERRAS | ÉTATS-UNIS | 2019 | 5 MIN | V.O.A. Une rencontre par l’entremise d’une application gaie prend une tournure inattendue, prouvant ainsi que les meilleurs plans ne se concrétisent pas toujours en plans cul. A gay app hookup takes an unexpected turn, proving that the best laid plans won’t get you laid as you planned. MORT-BOIS, A YOUNG JEAN GENET / FRÉDÉRIC LABONDE | FRANCE | 2019 | 28 MIN | V.O.F. | S.-T.A. Mort-bois se déroule à l’été 1924 et se base sur des récits historiques et des lettres entre la mère de Jean Genet et les services sociaux. Set in the summer of 1924, Mort-bois is a loose adaptation of writer Jean Genet’s adolescence, the young man’s influences and temptations. 54 REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD IMAGE+NATION X X XII
LES CREVETTES PAILLETÉES 23 THE SHINY SHRIMPS CÉDRIC LE GALLO & MAXIME GOVARE | FRANCE | 2019 | 103 MIN | V.O.F. | S.-T.A. Parce qu’il a lancé un terme homophobe lors d’une entrevue en ondes, Matthias, champion de natation bien hétéro, est contraint par sa fédération d’être l’entraîneur des Crevettes pailletées, une équipe de water-polo gaie, pour que celle-ci se rende aux Gay Games, en Croatie. Un transsexuel, un cœur brisé, un ancien militant d’Act Up, un papa débordé, et un jeune Candide : le groupe est hétérogène et bordélique mais soudé par une amitié et une passion qui les aidera à surmonter les obstacles. Et il y en aura! Inspiré du vrai parcours des Crevettes, équipe parisienne fondée il y a 20 ans et dont Cédric Le Gallo fait partie, ce premier long métrage nous est présenté comme un croisement entre Priscilla, Queen of the Desert et Le Grand Bain. On y retrouve, en effet, un joyeux cocktail de délire festif et d’éloge de la différence, de répliques qui tuent et une célébration de la résilience. Une comédie qui assume ses excès autant que son message. Swimming champ Matthias (Nicolas Gob) has been publicly shamed, his chance of participating in the next World Championships imperiled. And for good reason. His homophobic tirade against a nosy reporter exemplifies his egotism. It isn’t until he is forced to coach the eponymous water polo team led by an affable, though secretly ill Jean (Alban Lenoir) that he expands his mindset. This motley LGBT crew of various shapes, colours, and ages is as raucously fun-loving as it is unmotivated. Since Matthias lives for winning, this pairing leads to clashes, but also to Matthias learning that under their shiny surface these party-loving athletes have problems of their own. Co-director Cedric Le Gallo’s film, partly inspired by his own gay water polo team experience and sure to give new meaning to the term ‘pool party,’ is a feel-good crowd-pleaser in the vein of 2000’s hit Bring It On. It manages to both avoid and winkingly embrace clichés, touching upon antiquated mindsets in and out of the gay community, while offering up plenty of speedo- dropping, Celine Dion-karaokeing shenanigans. As one character sums it up perfectly: “Like the Olympics, less boring, with hot guys.” IMAGE+NATION X X XII REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD 55
LUPE 09 CHARLES VUOLO & ANDRÉ PHILLIPS | RÉPUBLIQUE DOMINICAINE/É-U | 2018 | 77 MIN | V.O. EPAGNOLE & A. | S.-T.A. Installé depuis six mois à New York, Rafael est à la recherche de sa sœur qui, après s’être enfuie de Cuba, est devenue prostituée. Avec Lana pour seule amie, une transgenre en transition, le jeune Cubain rêve de devenir femme et gagne sa vie en étant entraîneur d’un jeune boxeur hétéro, de qui il est amoureux. Il retrouve par hasard une amie d’enfance de sa sœur, elle aussi prostituée, et il l’héberge. Les deux sympathisent et essaient de s’épauler dans leurs solitudes respectives… Sur papier, l’intrigue et les personnages de Lupe peuvent sembler aussi déprimants qu’un petit matin d’hiver new-yorkais. Pourtant, sans rien gommer de la violence et de la dureté de la vie d’un immigrant transgenre, les deux cinéastes insufflent à leur film un espoir lucide, entre autres à travers le personnage de Lana, joué par la transgenre Celia Harrison. Et, dans le rôle principal, Rafael Albarrán joue de façon vibrante un être courageux qui a décidé que la femme qu’il est sera l’avenir de l’homme qu’il était. Intersectionality made visceral and altogether affecting, Lupe follows Cuban émigré Rafael (a stunning Rafael Albarrán) as she brawls her way towards liberating her sister, Isabel (Lucerys Medina), while learning to accept her own complex femininity as a trans woman. Knuckles scraped, with a muscular physique seemingly chiselled from marble, Rafael’s body reads male. This complicates her desires to fully embrace womanhood, despite the warm teachings of her transgender best friend, Lana (Celia Harrison, in unscripted scenes all the more revelatory for their spontaneous candour). Holding Rafael back is her excuse that the sister she has trailed to NYC, believing her to have been trafficked from Cuba, won’t recognize her when Rafael manages rescue. In her fierce quest for Isabel, choreographed with superb fight coordination by Michael G. Chin, Rafael instead comes across Elsa (Christine Rosario Lawrence), a figure from her past caught up in the underground sex trade. With Lana and Elsa’s acceptance and perspectives on female roles in a world antagonistic to women, Rafael is pushed to overcome the sting of rejection – from those she courts and, ultimately, from herself – and embrace the badass woman she’s meant to be. PONYBOI / RIVER GALLO | ÉTATS-UNIS | 2019 | 19 MIN | V.O.A. IMAGE+NATION X X XII Le jour de la Saint-Valentin, Ponyboi, un travailleur du sexe intersexe cherche l’amour et un moyen de quitter de sa vie minable dans le New Jersey. C’est grâce à une rencontre magique avec l’homme de ses rêves que Ponyboi découvre enfin sa valeur. On Valentine’s Day, Ponyboi, an Intersex sex worker, looks for love and a way out of his seedy life in New Jersey. Through a magical encounter with the man of his dreams, Ponyboi discovers his worth. 56 REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD
28 MAMMA+MAMMA KAROLE DI TOMMASO | ITALIE | 2018 | 80 MIN | V.O. ITALIENNE | S.-T.A. Jeunes femmes amoureuses et bien dans leur peau, Karole et Ali veulent absolument avoir un enfant. Malgré la présence d’Andrea, l’ex de l’une d’elles, très présent dans leur vie et qui pourrait être un géniteur potentiel, les filles veulent faire un bébé «toutes seules». Puisqu’en Italie, l’insémination artificielle est interdite aux couples de femmes, elles s’en vont à Barcelone, où c’est permis. Essais ratés, crise de couple, peur de l’avenir, familles contre leur projet, sauf un grand-père paysan aimant et terre-à-terre : la route sera longue pour les futures mamans. Sur un sujet grave et complexe, Karole di Tommaso signe un film lumineux qui, sans ignorer ses aspects plus douloureux, s’assume comme franche comédie. Le poids de la religion, dans un pays encore très marqué par le catholicisme, les tensions familiales, les doutes existentiels sont traités avec légèreté et finesse. Les personnages secondaires sont tous consistants et le charme naturel des deux comédiennes illumine ce film solaire. In her sun-kissed, intensely personal film, writer-director Karole di Tommaso lends her first name to her protagonist (played with chocolate-eyed earnestness by Linda Caridi), a woman who desperately wants the insemination of her partner, Ali (Maria Roveran), to prove fruitful. A desire so outsized that reality begins to fray, clever fantasy sequences and echoing voice overs capturing the underlying psychological tolls of so much hope. Their openhearted but impractical approach to life thrusts the loving couple into a series of crises, forcing them to rent out parts of their home as a B&B for increasingly odd guests and to rely on Ali’s messy and melodramatic ex-boyfriend, Andrea (Andrea Tagliaferri), as they bounce around Europe from Barcelona to the Italian countryside in search of solutions. Brimming with romance, visual jokes, and an abiding affection for even its most seemingly deplorable characters, the film’s freewheeling delights buoy Karole and Ali’s heartbreaking quest for a child. Mamma + Mamma tests the limits of radical kindness, charting the innumerable sacrifices one makes for completion. TARA HEGARTY | IRLANDE | 2017 | 9 MIN | V.O.A. / MUIRGHEILT Un pêcheur se retrouve avec une grosse prise qui lui vaudra toute une surprise. When a fisherman gets a bigger catch than usual, he gets another surprise from the sexy selky he’s landed. IMAGE+NATION X X XII REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD 57
SAME BUT DIFFERENT: 30 A TRUE NEW ZEALAND LOVE STORY NIKKI SI’ULEPA | NOUVELLE-ZÉLANDE | 2019 | 95 MIN | V.O.A. Pas plus débordée que toute mère de deux enfants sur le marché du travail, Rachel s’offre un jeune amateur de MILF néo-zélandaise blonde mais n’attend pas le prince charmant pour autant. Elle sera la première surprise de tomber follement amoureuse d’une cinéaste de Samoa, lesbienne assumée, rencontrée lors d’un festival de film maori. Mais que faire de ce coup de foudre aussi inéluctable qu’inattendu? Sous-titré «A true New Zealand love story», Same But Different est inspiré de l’histoire d’amour entre les deux cinéastes. Plutôt que d’en faire un film militant ou une chronique intimiste, elles ont choisi d’en faire une vraie comédie romantique dans la veine des When Harry Met Sally de ce monde. Une farce moderne et sans complexes, avec les quiproquos, les malaises et les gaffes de mise et deux actrices qui forment un couple aussi fort que sexy. Attendez la fin du générique : il y a une surprise tendre et drôle, tout à fait dans le ton du film. Same But Different is based on the producer and writer/director’s true story of falling madly – in every sense of the word – in love (highlighted in a post-credits sequence that’s well worth sticking around for). However, its characters are larger than life. In addition to a supporting cast of endearing oddballs, there’s Pakeha protagonist Rachel (Robyn Paterson), a dyslexic “MILF” who suffers one colossal embarrassment after another at work and in her personal affairs, including being chased after by a much younger, much hornier man (the easy-on-the-eyes Simon Mead). Then there’s her “love and light” best friend Sam (Luci Hare) who encourages her to jump all in with a female love interest, Samoan filmmaker Nikki (Hannah Martin), even though Rachel has never swung that way. As Rachel accepts that life can throw you curveballs and settles into her dizzying attraction for Nikki, it’s Nikki’s turn to let her nerves get the best of her, in this crossed-wires romantic comedy, which blends the uproarious cringeworthiness of The Office with the harried sweetness of Workin’ Moms. 58 REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD IMAGE+NATION X X XII
SECOND STAR ON THE RIGHT 05 SEGUNDA ESTRELLA A LA DERECHA RUTH CAUDELI | COLOMBIE | 2019 | 83 MIN | V.O. ESPAGNOLE | S.-T.A Venue présenter Eva + Candela, l’an dernier, Ruth Caudeli est de retour avec un second long-métrage. Débutant avec des images de 2006, lors d’un coloré party de piscine entre amies, Second Star on the Right, plonge rapidement dans le présent, en noir et blanc, où ce même groupe d’amies désormais trentenaire, exhibe ses réussites. Emilia, une actrice bisexuelle, qui peine à garder son job et sa copine, tente si bien que mal de se fondre dans ce monde (en apparences) parfait. Si des similitudes persistent, notamment au niveau des thématiques et de la distribution (Silvia Varón et Alejandra Lara), Second Star on the Right se concentre, cette fois, sur un groupe d’amies et l’impact du regard des autres, alors qu’Eva + Candela abordait la longévité d’un couple, dans la sphère privée. Il n’en demeure pas moins que les deux films questionnent le passage du temps et ce qu’on attend d’une femme, socialement. À n’en point douter, la cinéaste (qui fait un caméo) a une signature et un filon bien à elle. Espérons qu’elle continuera de l’explorer, comme elle le fait, à vitesse grand V. Emilia (Silvia Varón) is used to partying hard, straight on ‘til morning, but for her lover and three long-time friends, the Peter Pan act is wearing thin. Living with her mother and staging painfully un-ironic performance art, Emilia is adrift, in need of grounding. An incremental process of self-discovery captured in silky black and white, spotlighting a bracelet glowing neon or a pool’s glassy stillness, the camera sliding in and out of clarity, as is Emilia’s vision of herself and her tight-knit group of best friends. Endlessly supportive of Emilia, they are still as likely to pick her apart as pick one another’s teeth. Holding onto each other’s secrets, they keep some to themselves, and one fateful night of hard drinking may sour this dynamic. Audiences will grin at the early-2000s nostalgia for Britney and Dawson Crying, but be hooked by the film’s investment in Emilia’s unravelling and depiction of bodily reality: the bad breath and boogers, the no holds barred sex scenes. This is a forthright portrait of what real friendship entails during those mid-30s years when “reason defeat(s) the heart” and we all might need some colour. JUSTINE STEVENS | CANADA | 2019 | 12 MIN | V.O.A. / SOFT SPOT Kris, aux prises avec la mort subite d’un ex-amoureux, contourne les avances au goût de gin et tonique de sa petite amie et en révèle un peu trop. Kris, struggling with the surprise death of an ex-lover, sidesteps her girlfriend’s post-gin and tonic advances and inadvertently reveals too much. IMAGE+NATION X X XII REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD 59
TELL IT TO THE BEES 18 ANNABEL JANKEL | ROYAUME-UNI | 2019 | 108 MIN | V.O.A. L’Écosse des années 50 n’était pas tendre pour les lesbiennes. Jean l’a appris très jeune. Quand elle retourne dans son village natal pour y être médecin, elle tombe amoureuse de Lydia, une belle ouvrière que son mari vient d’abandonner. Bientôt sans travail, Lydia et son fils sont hébergés chez Jean. Le garçon se passionne pour les abeilles qui bourdonnent dans les ruches du jardin et Lydia se découvre un autre genre de passion. Quand le mari découvre la liaison des deux femmes, la violence de l’époque envers les amours illicites se déchaîne… Après avoir créé le personnage de Max Headroom, tourné des dizaines de spots publicitaires et de vidéoclips et réalisé Super Mario Bros, Annabel Jankel signe un joli film d’époque, adapté du best-seller de Fiona Shaw. Avec les abeilles comme métaphore de la résilience, la cinéaste déroule son histoire d’amour sans se presser, attentive aux frémissements du désir naissant. Raconté par la voix du fils de Lydia, maintenant adulte, ce film de facture classique est une ode à la force de l’amour entre femmes. Humming and dancing, “wild” and honeyful, Lydia (Holliday Grainger) has much in common with the bees to which her son Charlie (Gregor Selkirk) confesses his secrets. The attentive insects belong to Dr. Jean Markham (Anna Paquin of True Blood fame), who Charlie befriends, drawing her into his mother’s orbit. When Lydia is evicted from the house she once shared with her estranged husband and sacked from her factory job, the doctor welcomes her and Charlie into her spacious home and they cohabitate with bee-like harmony. Though Lydia begins as Jean’s housekeeper, after the two world-weary women give in to their undeniable chemistry, she becomes much more. Their bond, though defined by compassion and mirth, represents a perilous anomaly in their cloistered Scottish town “too small for secrets”, especially those that Charlie has to tell when the bees prove insufficient. Captured in alternatingly cool, rain-soaked tones and warm, hazy light, Annabel Jankel’s adaptation of the novel by Fiona Shaw sways to a jazzy tune even as it agitates towards a harrowing ending unique to the film version, which compels recognition of the cruelties we inflict and the kindnesses that counterbalance them. 60 REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD IMAGE+NATION X X XII
02 THIS IS NOT BERLIN HARI SAMA | MEXIQUE | 2019 | 115 MIN | V.O. ESPAGNOLE | S.-T.A. Mexico, 1986. La contre-culture queer-punk s’éclate dans les bars semi-légaux et les lieux clandestins, en parallèle du conservatisme d’une ville obsédée par la tenue du Mondial de soccer. Fils de bonne famille, élevée par une mère dépressive, Carlos, 17 ans, explore un monde où fleurissent l’androgynie, la fête, la musique, les drogues douces et dures, l’ambivalence sexuelle, la rébellion artistique et l’activisme poétique. Il multiplie les expériences de toutes sortes tandis que son meilleur ami découvre qu’il n’est peut-être pas celui qu’il pensait être. Ce quatrième long métrage de Hari Sama, qui tient le rôle de l’oncle cool de Carlos, exprime parfaitement la sensation d’être là, à cette époque, dans ce lieu précis, à cet âge-là où tout semble arriver pour la première fois, pour le meilleur et pour le pire. Si la dimension mexicaine et la couleur eighties sont primordiales, This Is Not Berlin est un film énergisant qui transcende les cultures et les époques. Hari Sama’s semi-autobiographical epic of adolescence has the punk potency of Patti Smith’s Just Kids. It’s a work of art with art at its centre. Specifically, the avant-garde climate of experimentation and in-your-face interventions that accompanied the seismic mid-80s shifts of post-quake Mexico City, within which Carlos (Xabiani Ponce De León) goes from bystander to participant. The artists swept up in this movement are accused of “copying the Europeans,” but they are equally swayed by American influences. Rita (Ximena Romo) sports a Patti Smith shag and mixes poeticism into her band’s New Wave tunes. Carlos, who nurses a crush on Rita, has a camera trained on him at a Factory-like gathering, part of a Warholesque “never-ending piece.” Even Carlos himself, as he is steadily influenced by the trippy underground arts scene around him, becomes a multi-talented provocateur, like a Mexican Mapplethorpe. Relied on by his best friend – the possibly gay, Gera (José Antonio Toledano) – and navigating the storms of his own sexual awakening and the surrounding sea of drugs and alcohol, Carlos must decide for himself what’s important: the comforting inclusiveness of popularity or the revolutionary thrust of artistry. IMAGE+NATION X X XII REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD 61
UN RUBIO 27 LE COLOCATAIRE MARCO BERGER | ARGENTINE/ALLEMAGNE/BRÉSIL/ESPAGNE | 2019 | 108 MIN | V.O. ESPAGNOLE | S.-T.F. Juan, le brun, et Gabriel, le blond, travaillent dans la même usine. Le premier – copains machos, matchs de foot et blonde à mi-temps – loue une chambre chez lui au second, timide et discret, père d’une petite fille qu’il voit deux fois par semaine. Au fil des jours, les deux hommes se jaugent, se toisent et se tournent autour. Lequel des deux fera le premier pas et jusqu’où cette danse risquée les mènera-t-elle? Maître dans l’art de filmer la tension sexuelle, les silences lourds de sens, le désir qui prend toute la place parce qu’inassouvi, Marco Berger joue dans le même registre que dans Plan B et Ausente, présentés tous deux à I+N. Ici, le ton est plus âpre et les enjeux, plus graves. Les codes masculins, l’homoparentalité cachée, le machisme argentin : l’amour entre hommes n’est pas une affaire gagnée… Les deux acteurs sont excellents : Alfonso Barón – regard de braise, sensibilité à fleur de peau, charge érotique palpable – et Gaston Re qui, dans un rôle quasi-muet, donne chair et vie à ce personnage attachant. Juan (Alfonso Barón) is mercurial and aloof, used to getting what and who he wants. Gabriel (Gastón Re), the titular “blonde one,” is shyer in his stoicism, his perpetual cowlicks and worried eyes underscoring his boyish demeanour. When the two co-workers become roommates, covert looks and mixed signals abound, the two engaging in a delicate dance, neither wanting to exhibit vulnerability first. Juan may flaunt his nakedness and deliberate touches, but it’s otherwise innocuous scenes like the two standing next to one another on crowded trains that truly drip with stealthy sensuality. Complicating the heated situation are girlfriends, a social stew of homophobic beliefs and tacitly accepted promiscuity, and Gabriel’s daughter, a talkative second grader, who he visits twice a week at his mother’s. Despite these hurdles, the two men find themselves, inch by inch, drawing closer to one another. And closer. With the slow burn of Un rubio, writer-director Marco Berger proves himself a master of tension, unwinding with precision Gabriel’s mutual attraction with Juan and his awakening to his own self-worth. Forcing Gabriel to ask himself: what do I deserve? NEXT LEVEL SHIT / GARY JAFFE | ÉTATS-UNIS | 2019 | 11 MIN | V.O.A. Taylor se prépare de manière obsessionnelle pour un troisième rendez-vous galant qui devra être parfait avec Chris, mais ses efforts se retournent contre lui et la relation prend une tournure intime inespérée. Taylor prepares obsessively for the perfect third date with dreamboat Chris, but his efforts backfire, sending the relationship spiraling to a whole new level of intimacy. 62 REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD IMAGE+NATION X X XII
42 VITA & VIRGINIA CHANYA BUTTON | ROYAUME-UNI/IRLANDE | 2018 | 110 MIN | V.O.A. Virginia Woolf et Vita Sackville-West sont deux figures majeures de la littérature britannique. Quand elles se rencontrent, au début des années 20, elles sont toutes deux mariées, Vita avec un diplomate qui couche avec des hommes mais qui aime son épouse bisexuelle et Virginia avec un auteur-éditeur qui la soutient inconditionnellement. Les deux femmes sont dissemblables au possible, l’une bipolaire et génie littéraire, l’autre, romancière encensée et croqueuse de femmes. Pourtant, elles vivront une passion dévorante, Vita inspirant le personnage d’Orlando, le livre par lequel l’auteure de Mrs Dalloway connaitra le succès. Images chatoyantes, décors d’époque et costumes éblouissants, Vita & Virginia fait revivre cet âge d’or du début du siècle où fleurissait l’esprit avant-gardiste du Bloomsbury Group, mouvement libertaire aux marges duquel évoluaient les deux femmes et qui prônait toutes les libertés. Les amantes s’y adonnèrent avec fougue et s’y brûlèrent les ailes. Avec le charisme d’une Vanessa Redgrave des années folles, Elizabeth Debicki incarne superbement la passion créatrice et amoureuse de Virginia, sa force et son émouvante fragilité. Replete with crackling dialogue, Vita & Virginia trades the ticking-off-boxes stuffiness of some biopics for a vigorous, contemporary take on this illustrious love story. These towering figures become as alive to us now as they were to themselves then, revelling in “bodies, bodies, bodies” and the explosive potential of “the present moment.” The film finds Vita Sackville-West (Gemma Arterton), all well-bred petulance and fawning admiration when she isn’t being unendingly charming, in hot pursuit of the inner sanctum of Virginia Woolf’s Bloomsbury coterie. That hotbed of artistic and moral modernism, wives pursuing trysts and husbands with other men in their bed, much like Vita’s own husband, Harold (Rupert Penry-Jones), whose same-sex pursuits don’t stop him from trying to keep Vita close. Meeting Woolf (Elizabeth Debicki, in a star-making turn of uncanny, robotic fluidity), Vita becomes enamoured with the prospect of penetrating her “dazzling,” “infuriating” mind. Thus begins a game of emotional chicken, these formidable women caught up in an attraction both hot-blooded and intellectual. All captured in fleet-footed fashion by Chanya Button’s direction, which conveys the insatiable need to claim one’s equal, or melt into madness doing so. IMAGE+NATION X X XII REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD 63
YO IMPOSIBLE 16 BEING IMPOSSIBLE PATRICIA ORTEGA | VENEZUELA/COLOMBIE | 2018 | 97 MIN | V.O. ESPAGNOLE | S.-.T.A. Après avoir tenté de faire l’amour avec un homme pour la première fois, Ariel saigne et souffre anormalement. «Pourquoi?», se demande la jeune femme. Sa mère, qui se meurt du cancer, refuse de lui répondre. Et pour cause, puisque sa fille, née intersexuée, a été opérée à la naissance pour «devenir» une femme. Ariel réalisera peu à peu ce qu’on lui a toujours caché dans ce milieu conservateur et religieux. Elle trouvera un peu de douceur et de réconfort auprès d’une femme avec qui elle travaille mais comment aimer et vivre quand on ne sait pas très bien qui on est? Ponctué de témoignages de personnes intersexuées, Yo imposible décrit sans détours mais avec beaucoup de délicatesse l’incroyable chemin de croix que doivent emprunter les humains nés à cheval entre le féminin et le masculin. Baigné de clairs-obscurs qui évoquent la part d’ombre et de lumière d’Ariel, Yo imposible est porté par la grâce et l’intensité de Lucia Bedoya, jeune actrice vénézuélienne révélée dans ce rôle marquant. As Yo imposible opens, we are disoriented, seeming to witness scenes of violation and confession. But appearances can be deceptive. We come to realize these are distinct incidents: one a painful sexual encounter between Ariel (Colombian actress Lucía Bedoya) and her boyfriend in the present, the other an example of future testimonials braided into the narrative. The pain, Ariel is told by the only doctor her dying mother (Maria Elena Duque) will allow her to see, is related to a “very common” condition. Then why won’t she stop bleeding? Day after day, suffering through her work at a dressmaking factory. The only interruption in the monotony is when Ana arrives to takeover Ariel’s mother’s position at the factory. As Ariel’s focus begins to shift, isolated close-ups of Ariel’s pain, of sunlight inferring the searing pain inside, are interspersed with the pulsing of Ana’s neck, her attentive eyes. Ana’s defiance of boundaries inspires Ariel’s own, and she finally seeks the truth about her “condition” and, ultimately, herself, which will put her on a collision course with her mother and societal expectations of what it means to inhabit a body. 64 REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD IMAGE+NATION X X XII
ZEN IN THE ICE RIFT 11 ZEN SUL GHIACCIO SOTTILE MARGHERITA FERRI | ITALIE | 2018 | 87 MIN | V.O. ITALIENNE | S.-T.A. Androgyne et solitaire, Maia a 16 ans et vit avec sa mère dans un village des montagnes du nord de l’Italie. Seule fille de l’équipe scolaire de hockey, elle se fait traiter de «demi-femme», de «lesbienne» et de «salope» et réplique par une fausse indifférence parfois agressive, alors qu’elle est présélectionnée pour l’équipe nationale de hockey féminin. La blonde de son bourreau-en-chef fugue et se réfugie chez elle, pressentant que cette marginale farouchement indépendante comprendra sa détresse. D’abord méfiantes, les deux filles se rapprochent, sans savoir jusqu’où ça les mènera… Qu’il soit hollywoodien ou européen, le film d’apprentissage est un passage quasi-obligé pour les cinéastes LGBTQ. Pour cette histoire assez classique d’une adolescente qui se cherche, Margherita Ferri a choisi un décor – un village encaissé dans les montagnes – et un milieu, celui du hockey, qui reflètent bien les tourments de Maia. Premier long métrage de la cinéaste italienne, Zen in the Ice Rift affiche une superbe élégance visuelle et une atmosphère prenante, porté par l’excellente performance de la jeune Eleonora Conti. Vanessa (Susanna Acchiardi) can’t say, “No”. “No” seems to be the sole word in Maia’s vocabulary. Maia (Eleonora Conti) – who prefers “Zen” – feels exiled to a “different world,” estranged from vicious peers in their deceptively idyllic Apennine village, while Vanessa is ensconced in the cool-kid echelon, the girlfriend of the hockey team’s swaggering captain. There is the promise of escape for Zen, having been shortlisted for the women’s national hockey team, but Zen’s own antics and the strictures of a body that doesn’t feel representative, jeopardizes an easy exit. For Vanessa, hiding out at the lodge owned by Zen’s mother is less an escape than a refusal to confront the obligations of the conservative life she’s established. As stunning glacial imagery cracks and pops, symbolizing Zen’s inner turmoil, Zen and Vanessa share a brief respite from reality, and Vanessa inches closer to try and thaw Zen’s frigidness. However, these fractured individuals must take ownership of their own separate identities to find real liberation, Vanessa admitting her sapphic attractions, and Zen realizing that it might be the acceptance of a non-binary truth that can settle the cracking up of their soul. CHRI SDAINTY | CANADA | 2019 | 15 MIN | V.O.A. / SHANNON AMEN Les expressions frénétiques, passionnées et douloureuses d’une jeune femme qui s’efforce de réconcilier son identité sexuelle avec sa foi religieuse. The frantic, passionate, and pained expressions of a young woman as she struggles to reconcile her sexual identity with her faith. IMAGE+NATION X X XII REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD 65
COURTS MÉTRAGES SHORTS
COURTS MÉTRAGES / SHORTS QUEERMENT QUÉBEC 22 Queerment Québec célèbre les producteurs d’images de Montréal et présente un mélange éclectique et divertissant de talents émergents et établis. C’est bien connu, notre ville est une pépinière de créativité queer, et nos remarquables cinéastes locaux livrent la marchandise en nous offrant de merveilleuses histoires qui expriment différents points de vue typiquement québécois. Celebrating Montreal image-makers, Queerment Québec features an eclectic and entertaining mix of emerging and established talents. Proving our city is a hotbed of queer creativity, these local filmmakers do not disappoint, offering up dazzling stories that speak of and to uniquely Québécois cultural perspectives. METAL HEART / FRIGID UNE MÊLÉE À TROIS A THREE PLAYER SCRUM / DANIKA VERMETTE CANADA | 2019 | 3 MIN | SANS DIALOGUE Une autre création géniale du DJ montréalais Frigid. CANADA | 2019 | 7 MIN | V.O.F. | S.-T.A. Another spectacular output from Montreal’s DJ Frigid. Olivia et Aude jouent au rugby depuis des années. Arrive alors une nouvelle joueuse dans l’équipe qui saura accrocher l’œil d’Olivia. Olivia and Aude have played rugby sevens together for years. After the new girl’s first game, Oli only has eyes for her WHAT DOES IT MEAN TO BE HAPPY TROIS MOIS THREE MONTHS / SASHA ALCOLOUMBRE JESSE GOTFRIT | CANADA | 2019 | 11 MIN | V.O.A. CANADA | 2019 | 17 MIN | V.O.F. | S.-T.A. Après avoir fui son domicile, Chris rencontre Austin avec qui il emménage dans un entrepôt décrépi. Bien qu’amoureux, il devra Une histoire d’amour est ébranlée lorsqu’un jeune homme révèle décider s’il poursuit ou non sa relation avec cet homme au com- son statut séropositif à son amoureux. portement malsain. A romance is shaken when a young man belatedly reveals his After running away from home, Chris meets Austin and they HIV status to his lover. move into a run down warehouse. Although he loves Austin, Chris realizes he needs to make a decision about whether or not to leave him and his unhealthy behaviour behind. 68 COURTS MÉTRAGES / SHORTS IMAGE+NATION X X XII
QUEERMENT QUÉBEC COURTS MÉTRAGES / SHORTS 22 MON PÈRE TRAVAILLE DE NUITS DORMIR DÉSIR MY DAD WORKS THE NIGHT SHIFT SLEEPING LONGING / VIRGINIE NOLIN ZACHARY AYOTTE | CANADA | 2018 | 15 MIN CANADA | 2019 | 13 MIN | V.O.F. | S.-T.A. V.O.F. | S.-T.A. «C’est les funérailles de mon père. Je veux dévorer un steak-frites. Félix, 14 ans, commence une relation avec un garçon plus âgé, Je veux sauter dans la piscine. Je veux baiser. Je veux dormir. Je dans l’espoir que son père conservateur leur prenne sur les faits ne veux pas dormir.» pour que s’ensuive une discussion. “It’s my father’s funeral. I want steak and fries. I want to jump 14-year-old Felix starts a relationship with an older boy, hoping to into the pool. I want to fuck. I want to sleep. I don’t want to sleep.” get caught by his conservative father so he can finally confront him. CANICULE DELPHINE / CHLOÉ ROBICHAUD HEAT WAVE / FANNY PERREAULT CANADA | 2019 | 14 MIN | V.O.F. | S.-T.A. CANADA | 2019 | 15 MIN | V.O.F. | S.-T.A. Récipiendaire du prix du meilleur court-métrage canadien au TIFF En pleine canicule de juillet 1997, Léa, dont une jambe est cassée de 2019, Delphine, inspirée de la pièce de Nathalie Doummar, et le moral tout aussi abîmé, découvre un tout nouveau monde en raconte l’histoire d’une adolescente libanaise qui tente de sur- explorant la chambre de sa sœur aînée. monter les embûches sociales et culturelles qui parsèment sa vie dans une petite ville tranquille du Québec. Set during the heatwave of July, 1997, Lea, saddled with a broken leg and general preteen malaise, finds a whole new world Winner of the Best Canadian Short Award at this year’s TIFF, emerge when as she rifles through her older sister’s room. Delphine, based on the short play by Nathalie Doummar tells the story of a Lebanese teen navigating the tricky social and cultural minefields in a quiet Quebec town. IMAGE+NATION X X XII COURTS MÉTRAGES / SHORTS 69
COURTS MÉTRAGES / SHORTS LES AVANT-GARDISTES VANGUARDS 39 Hommage à nos prédécesseurs·e·s queer, nos pionnier·e·s et nos militant·e·s, ce quatuor de courts-métrages explore de nombreux sujets : des personnalités locales comme John Banks (organisateur de la première marche de la fierté à Montréal) et Chloé Viau, une éducatrice trans; à une créatrice de salons d’art canadiens et, enfin et surtout, à une femme trans nommée simplement Agnes, qui, dans les années 50, a été une pionnière en matière de chirurgie de conversion sexuelle. Paying homage to our queer foremothers and fathers, our trailblazers and rabble rousers, this quartet of short docs covers a lot of ground: from local luminaries John Banks (organizer of Montreal’s first pride march) and trans educator Chloé Viau; to a creator of Canadian art salons and last but not least, a trans woman simply named Agnes, who, in the 50s was a pioneer in seeking sex reassignment surgery. THE LAST SALONNIER / PAUL SAM JOHNSON JOHN BANKS - A LIFE OF ENGAGEMENT CANADA | 2019 | 13 MIN | V.O.A. SIMONE BEAUDRY-PILOTTE CANADA | 2019 | 18 MIN | V.O.A. En plus de collaborer avec le Musée des beaux-arts de Montréal, Bruce Bailey crée des salons d’art, soutient des artistes et partage Le militant chevronné John Banks nous raconte les débuts du défilé de la avec le public art comme outil de guérison fierté à Montréal et son implication auprès des Archives gaies du Québec. Often collaborating with MMFA, Bruce Bailey creates salons; Seasoned activist John Banks shares his story, from the first Montreal supporting artists and sharing the healing power of art. pride parade to his involvement with the Québec Gay Archives. CHLOÉ VIAU - MILITANTE TRANSGENRE JE NE SUIS PAS CE QUE TU VOIS I AM NOT WHAT YOU SEE / HIPPOLYTE VENDRA SIMONE BEAUDRY-PILOTTE | CANADA | 2019 | 18 MIN V.O.F. | S.-T.A. CANADA | 2019 | 12 MIN | V.O.F. | S.-T.A. Depuis avoir fait son coming out trans à 65 ans, Chloé Viau a pour mis- Animé par ses réflexions identitaires, 2Fik combat les préjugés et sion de démystifier l’identité trans et de lutter contre la transphobie. les stéréotypes en mettant en images son apparence transformée de multiples façons. Since coming out as a trans woman at 65, Viau has worked tirelessly with various local organizations to demystify trans Montreal artist, 2Fik fights prejudice and stereotyping by identity and combat transphobia. portraying his transformed appearance in multiple ways. FRAMING AGNES / CHASE JOYNT CANADA | 2019 | 15 MIN | V.O.A. Découvrez une pionnière de la culture trans qui a insufflé une nouvelle vie à celleux qui ont redéfini le genre dans les années 50. Framing Agnes features preeminent trans culture-makers breathing new life into those who redefined gender in the mid-century. 70 COURTS MÉTRAGES / SHORTS IMAGE+NATION X X XII
COURTS MÉTRAGES / SHORTS INTERGÉNÉRATION Q 31 L’amour lie les courts-métrages internationaux primés qui forment cette exceptionnelle collection. Les relations à long terme avec toute leur complexité; l’amour perdu et retrouvé (beaucoup plus tard); l’amour non partagé; et l’amour le plus puissant d’entre tous : l’amour de soi. Avec des représentations émouvantes et éclairantes à propos du vieillissement des personnes LGBTQ et des expressions audacieuses de la jeunesse queer, c’est un programme à ne pas manquer! Love infuses this stellar collection of international, award-winning shorts. Long term love with all its complexities; lost and (much later) found love; unrequited love, and the most powerful of all - self love. With moving and illuminating representations of LGBTQ aging as well as bold expressions of queer youth, this programme is a must see! HOW I GOT TO THE MOON BY SUBWAY TIME & AGAIN / RACHEL DAX TYLER RABINOWITZ | ÉTATS-UNIS | 2019 | 13 MIN | V.O.A. ROYAUME-UNI | 2019 | 28 MIN | V.O.A. Après avoir reçu un diagnostic de SLA, un homme âgé enregistre Les retrouvailles d'Eleanor et d'Isabelle, 60 ans après leur ruptures, sa voix avant de perdre la capacité de parler. seront-elles douces ou amères? After an ALS diagnosis, an older man goes to the hospital with Eleanor and Isabelle meet again, 60 years after their break up. his partner to record his voice bank before he loses the ability Will anger and bitterness doom the future or will love win out to speak. in the end? ZERO ONE / NICK NEON MONSIEUR / THOMAS DUCASTEL ÉTATS-UNIS | 2019 | 24 MIN | V.O.A. FRANCE | 2019 | 23 MIN | V.O.F. | S.-T.A. Le 1er janvier 2014, Jim admettre que la première étape pour Une histoire musicale et dansante entre deux amis vivant dans une retrouver son chemin est d’amettre qu’on soit perdu. petite ville française. On New Year’s Day 2014, Jim will learn that the first step to A tale of two friends living in a small French town, complete with finding your path is admitting you’re lost. song, dance and a dose of awkward first love. GIRLSAM / JOHN E. KILBERG ÉTATS-UNIS | 2019 | 12 MIN | V.O.A. Pendant Hanukkah, Sam garde le chat de sa petite amie, mais il disparaît. C’est en cherchant le chat qu’elle finit par se trouver. During Hanukkah Sam is left to watch her girlfriend’s cat who goes missing. While trying to find the cat, Sam ends up finding herself. IMAGE+NATION X X XII COURTS MÉTRAGES / SHORTS 71
COURTS MÉTRAGES / SHORTS MADE AU CANADA 41 Il est difficile de dire exactement ce qu’est une histoire queer canadienne; des cinéastes des quatre coins du pays nous offrent une foule de perspectives et d’expériences nous aidant à extraire les distinctions et nuances de l’identité queer canadienne. It’s hard to put a finger on what is exactly a “Canadian” queer story; from coast to coast queer storytellers are offering up a myriad of perspectives and experiences to help us tease out the distinctions and nuances of being a Canadian queer. BEAUTIFUL ALCHEMY / TEAGAN LANCE WOMEN NOT PERMITTED / BRAD MCDERMOTT CANADA | 2019 | 16 MIN | V.O.A. CANADA | 2019 | 13 MIN | V.O.A. Renée Yoxon, un·é auteur·e-compositeur·trice-interprètenon binaire Dans des bains réservés aux hommes gais, trois inconnus - chacun et signe Beautiful Alchemy, un court-métrage par et pour des nourrissant son propre mépris latent pour les femmes – reçoivent personnes queer et trans. C’est à travers de la musique, des per- la visite d’une inconnue surnommée «la femme». À travers des formances et des moments ''tranche de vie'' que nous découvrons rêves et des souvenirs surréalistes, elle s’engage dans une bataille un·e brillant·e artiste. d’esprit avec chacun des hommes, révélant la misogynie qui se cache sous la vapeur. A “film made by queer and trans people for queer and trans people”, Beautiful Alchemy is a portrait of Renée Yoxon, a queer, While at a gay men’s bathhouse, three men - each harbouring non-binary, and disabled singer songwriter. Through music, their own latent contempt for women - are visited by a mysterious performances and “day in the life” moments, a shining portrait stranger known only as “The Woman.” Through surreal dreams of an artist emerges. and memories, she engages in a battle of wits with each man, exposing the misogyny that lurks just behind the steam. WALK WITH MY SPIRITS / TYLER JACOBS THE IDEAL / GEORGIANNA LUTTRELL CANADA | 2018 | 5 MIN | V.O.A. CANADA | 2019 | 9 MIN | V.O.A. Danseur·euse et designer de mode, Tyler Jacob nous tend la main Le monde de Phoenix Grey nous permet d’explorer les concepts pour que nous le·la suivions sur le chemin de la redécouverte des traditionnels de la masculinité, les stéréotypes existant au sein de la legs et des savoirs bispirituels. communauté LGBTQ ainsi que la manière dont les médias sociaux sont utilisés pour représenter un certain type d ‘«idéal». Dancer and fashion designer Tyler Jacobs asks us to tag along on his journey to reclaiming his two-spirit heritage and knowledge. Through the world of Phoenix Grey, we explore traditional concepts of masculinity and the relating stereotypes that exist within the LGBTQ community and how social media is used to present a certain type of “ideal”. 72 COURTS MÉTRAGES / SHORTS IMAGE+NATION X X XII
MADE AU CANADA COURTS MÉTRAGES / SHORTS 41 LOVE WILL SET YOU FREE / QUANAH STYLE SWIMMERS / CHRIS ROSS CANADA | 2017 | 4 MIN | V.O.A. CANADA | 2019 | 9 MIN | V.O..A. Le tout nouveau vidéoclip de Quanah Style de Vancouver nous Gloria rencontre Sarah lorsque celle-ci saute dans sa piscine. entraîne de Sunset Beach à Davie Street dans une ode à l’amour. Défaite par la mort de son mari, Gloria trouve du réconfort auprès de Sarah, une jeune millénaire débordante de vie et d’honnêteté The newest music video from Vancouver’s Styles, Love Will Set face à ses peurs et à ses idées sur le monde. You Free follows her from Sunset Beach to Davie Street – where love is in the air. Gloria and Sarah meet as strangers one summer evening when Sarah pool hops in Gloria’s backyard. Reeling from the loss of her husband, Gloria takes comfort in Sarah, a young millennial brimming with life and honesty about her fears and ideas about the world. DOMINANT CHORD / JEREMY LEROUX DAYS OF RAGE / ELI JEAN TAHCHI CANADA | 2019 | 9 MIN | V.O.A. CANADA | 2019 | 20 MIN | V.O. ARABE & A. & F. | S.-T.A. Adam Charles, une star de la musique country, doit faire un choix Décembre 2017: alors que Trump reconnaît officiellement déchirant: garder son partenaire ou poursuivre sa carrière montante Jérusalem comme la capitale d’Israël, Walid, un Palestinien de dans le monde étroit d’esprit de la musique country. 27 ans, découvre que l’oncle qui l’a élevé est aux portes de la mort. En plus de devoir digérer cette nouvelle inquiétante, il voit sa Country Music Star, Adam Charles must make the impossible relation avec sa petite amie devenir tendue suite à une rencontre and unfair choice between his partner and his career in music as déterminante avec un homme. he struggles with coming out in closed-minded world of country music. December 2017: as Trump officially recognizes Jerusalem the capital of Israel, Walid, a 27 year old Palestinian finds out that his uncle who raised him, is terminally ill. Adding to this disturbing news, his relationship with his girlfriend becomes strained after a provocative encounter with a man. IMAGE+NATION X X XII COURTS MÉTRAGES / SHORTS 73
COURTS MÉTRAGES / SHORTS ANIMATION DRAWN TO YOU 06 Garantie d’amuser et de ravir, cette collection étonnante d’histoires queer animées explore de nombreuses techniques et thématiques. D’un stop-motion hypnotisant basé sur un poème anishinaabe à un western queer en passant par des histoires hilarantes et espiègles, ce programme vous fera rire et réfléchir. Guaranteed to amuse and delight, this stunning collection of animated queer stories covers a lot of bases, both technically and thematically. From a mesmerizing stop-motion based on an Anishinaabe poem to a campy queer western with some rib-tickling naugtiness thrown in, this programme will make you laugh and make you think. DRAWN TO YOU / ELEANOR DAVITT LES LÈVRES GERCÉES / FABIEN CORRE CANADA | 2019 | 5 MIN | SANS DIALOGUE FRANCE | 2018 | 5 MIN | V.O.F. | S.-T.A. Une mère et une fille tentent de dialoguer dans la cuisine. Un petit bijou d’animation qui fait chaud au cœur et qui raconte les In a kitchen, a mother and a child struggle to establish a dialogue. difficultés et les petits bonheurs liés à la poursuite de ses idéaux. A heart-warming animated gem that shows the struggles and joys that come with being true to your heart. BIIDAABAN THE DAWN COMES / AMANDA STRONG CANADA | 2018 | 20 MIN | V.O.A. Biidaaban, accompagné d’un métamorphe de 10 000 ans, se lance dans une mission visant à récupérer la récolte rituelle de sève d’érable. Guidée par les paroles de l’écrivaine anishinaabe Leanne Betasamosake Simpson, cette animation en stop motion hypnotisante associe de manière complexe plusieurs mondes dans l’espace-temps et est un appel à la rébellion. Accompanied by a 10,000-year-old shapeshifter, Biidaaban sets out on a mission to reclaim the ceremonial harvesting of sap from maple trees. Driven by the words of Anishinaabe writer Leanne Betasamosake Simpson, this mesmerizing stop-motion animation intricately weaves together multiple worlds through time and space, calling for a rebellion. 74 COURTS MÉTRAGES / SHORTS IMAGE+NATION X X XII
COURTS MÉTRAGES / SHORTS ANIMATION DRAWN TO YOU 06 A DOUBLE LIFE / STUDIO JOB, JORIS & MARIEKE BACCHUS / RIKKE A. K. PLANETA PAYS-BAS | 2019 | 3 MIN | SANS DIALOGUE DANEMARK | 2019 | 6 MIN | SANS DIALOGUE Une comédie délectablement noire mettant en scène un mari et sa Alex, une jeune femme que la vie moderne ennuie, est attirée par femme dont les idées relatives à la conformité de genre diffèrent et Bacchus dans un monde coloré et mystérieux pour explorer ses mènent à une confrontation inattendue. désirs les plus profonds. A deliciously dark comedy about a husband and wife whose Alex, a young woman bored with modern life, is lured by Bacchus different ideas of gender conformity lead to an unexpected into a colorful and mysterious world to explore her deepest confrontation. desires. TANGLE / MALIHE GHLOAMZADEH STINKHORN / HILARY HARP & SUZIE SILVER IRAN | 2019 | 8 MIN | SANS DIALOGUE ÉTATS-UNIS | 2019 | 13 MIN | V.O.A. Ce film d’animation exceptionnel tourné en noir et blanc raconte Stinkhorn se déroule dans une ville minière digne d’un western et l’histoire d’une jeune fille en temps de guerre. raconte l’histoire d’une forgeronne nommée Dusty et du filou Blaze. Un voyage psychédélique au cœur d’un western queer déjanté. Hauntingly told in black and white, this exceptional animated short tells the tale of a girl in wartime. Set in a campy western mining town, Stinkhorn tells the tale of a lady blacksmith named Dusty and her naughty trickster paramour, Blaze. A psychedelic trip wrapped in a queer western, Stinkhorn is a magical who-rides-who tale with a twist. IMAGE+NATION X X XII COURTS MÉTRAGES / SHORTS 75
COURTS MÉTRAGES / SHORTS 06 ANIMATION DRAWN TO YOU TOM HAS A PLANT / THINH NGUYEN DOCKING / TREVOR ANDERSON DANEMARK | 2019 | 6 MIN | SANS DIALOGUE CANADA | 2019 | 5 MIN | V.O.A. Tom a une plante qu’il souhaite donner à la personne qu’il aime. Tom has a plant. He just wants to give away to the one he loves. Trevor réfléchit à sa peur de faire des rencontres amoureuses dans ce court-métrage de science-fiction. Trevor reflects on his fear of dating in this sci-fi send up. KIKO’S SAINTS / MANUEL MARMIER FRANCE | 2019 | 25 MIN | V.O.F. | S.-.TA. Une irrésistible inspiration envahit Kiko, une illustratrice japonaise en mission en France, lorsqu’elle épie un couple d’hommes faisant l’amour dans les dunes, non loin de la chapelle où elle travaille. Cette vision va l’obséder au point de bouleverser ses dessins, son travail et le carcan social qui la conformait au monde. Kiko, a Japanese illustrator on assignment in France, finds an inspiring obsession with a gay couple on the beach. Secretly drawing them, these two bears provide just the push she needs to change her life and break the rules. 76 COURTS MÉTRAGES / SHORTS IMAGE+NATION X X XII
COURTS MÉTRAGES / SHORTS VOIX ÉMERGENTES FIRST VOICES 07 Une sélection d’histoires provenant des quatre coins du monde aux thématiques joyeuses ou déchirantes traitant de la création d’une famille choisie en Slovénie; de la dissolution d’une relation amoureuse en Roumanie; de la recherche de soi au cœur d’une famille violente en Inde ou du pouvoir d’une communauté namibienne rurale menacée par une tragédie innommable. A selection of stories from the four corners of the globe, these tales - some of joy and some of pain - tell of creating a chosen family in Slovenia; the disintegration of a relationship in Romania; finding your true self amidst family violence in India and the power of community in the face of an unspeakable tragedy in rural Namibia. EXARCH / NADIA PARFAN TOGETHER / DAVID BENEDEK UKRAINE | 2014 | 9 MIN | V.O. UKRAINIENNE | S.-T.A. SLOVÉNIE | 2018 | 18 MIN | V.O. SLOVÈNE | S.-T.A Exaspéré par l’intolérance et l’hypocrisie de l’Église orthodoxe Michal, Simon et Robo vivent à Bratislava et s’aperçoivent, après ukrainienne, un jeune prêtre se trouve une congrégation queer. une série d’événements malencontreux qu’ils forment désormais une famille. Fed up with intolerance and hypocrisy, a young Ukranian Orthodox priest leaves his service and finds a new queer flock. Living together in Bratislava, Michal, Simon and Robo find themselves forming a chosen family after a series of unpleasant events. THE WIND ON YOUR SKIN MISS MAN / TATHAGATA GHOSH JANA VON HASE, NAOMI BEUKES & BIRGIT STAUBER INDE | 2018 | 24 MIN | V.O. BENGALI | S.-T.A. NAMIBIA | 2018 | 18 MIN | V.O. OSHIWAMBO & A. | S.-T.A. Miss Man suit, de manière touchante, un jeune homme en quête de sa sexualité. Une petite ville est ébranlée par l’assassinat d’une femme qui en aimait une autre. A quietly moving short, Miss Man follows one young man’s discovery of his own sexuality against all odds. A small town community is shaken when a young woman is killed because of who she loves. IONUT AND CALIN / SORIN POAMA ROUMANIE | 2018 | 18 MIN | V.O. ROUMAINE | S.-T.A. Ionut and Calin viennent de se séparer. Mais les sentiments peuvent vite se transformer et l’amour, reprendre le dessus. Ionut and Calin have recently broken up. Feelings change quickly. Love becomes loss only to become love again. IMAGE+NATION X X XII COURTS MÉTRAGES / SHORTS 77
INDEX DES FILMS / FILM INDEX TITRE PGM PAGE TITRE PGM PAGE TITRE PGM PAGE A DOUBLE LIFE 6 73 IONUT AND CALIN 7 75 SECOND STAR ON ITALY & (THIS IS) WATER 33 32 THE RIGHT (SEGUNDA AND THEN WE DANCED 1 13,40 JE NE SUIS PAS CE QUE ESTRELLA A LA DERECHA) 5 57 TU VOIS (I AM NOT WHAT 39 68 SEE FOR YOURSELF 33 32 ANIMATION DRAWN TO YOU 6 72-74 YOU SEE) SHANNON AMEN 11 63 ANNE+ 8 41 BACCHUS 6 73 JOHN BANKS - SID & JUDY 38 37 A LIFE OF ENGAGEMENT SOFT SPOT 5 57 BEAUTIFUL ALCHEMY 41 70 39 68 STINKHORN 6 73 SWEATER 34 47 BIIDAABAN JOSÉ 4 51 SWIMMERS 41 71 (THE DAWN COMES) TANGLE 6 73 BOY SAINT 6 72 KIKO'S SAINTS 6 74 TELL IT TO THE BEES 18 58 CANICULE (HEAT WAVE) 4 51 THE GROUND BENEATH CARMEN Y LOLA 22 67 LA FABRIQUE DU 33 32 MY FEET 35 48 (CARMEN & LOLA) CONSENTEMENT: THE HARVESTERS CHLOÉ VIAU - 37 42 REGARDS LESBO-QUEER (DIE STROPERS) 25 49 MILITANTE TRANSGENRE (LES MOISSONNEURS) 41 70 CONFESSIONAL 39 68 LABEL ME 36 52 THE IDEAL 39 68 8 41 THE LAST SALONNIER 7 75 LES AVANT GARDISTES 39 68 THE WIND ON YOUR SKIN 2 59 VANGUARDS THIS IS NOT BERLIN 31 69 TIME & AGAIN 7 75 LES CREVETTES PAILLETÉES TOGETHER 6 74 (THE SHINY SHRIMPS) 23 53 TOM HAS A PLANT 20 50 TRANSMISSION DANY TURCOTTE, 19 30 LES LÈVRES GERCÉES 6 72 TROIS MOIS 22 66 L’URGENCE DE VIVRE (THREE MONTHS) UN RUBIO 27 60 DARK HEARTS 8 41 LESSON #8 36 52 (LE COLOCATAIRE) DAYS OF RAGE 41 71 UNE MÊLÉE À TROIS 22 66 LOVE WILL SET YOU FREE 41 71 (A THREE PLAYER SCRUM) 42 13,61 VITA & VIRGINIA DELPHINE 22 67 LUPE 9 54 VOIX ÉMERGENTES 7 17,75 DEUX (TWO OF US) 3 43 FIRST VOICES 41 70 MADAME 13 33 WALK WITH MY SPIRITS WHAT DOES IT MEAN 22 66 DOCKING 6 74 MADE AU CANADA 41 13,70-71 TO BE HAPPY 41 70 DOMINANT CHORD 41 71 WOMEN NOT PERMITTED MAMMA + MAMMA 28 55 DORMIR DÉSIR METAL HEART 22 66 (SLEEPING LONGING) 22 67 MISS MAN 7 75 DRAWN TO YOU 6 72 MON PÈRE TRAVAILLE 44 DE NUITS (MY DAD WORKS EL PRÍNCIPE (THE PRINCE) 21 THE NIGHT SHIFT) 22 67 EXARCH 7 75 MONSIEUR 31 69 FIN DE SIGLO 10,17 45 MORT-BOIS, 36 52 (END OF THE CENTURY) A YOUNG JEAN GENET (FIN DE SIÈCLE) FIVE MINUTES A DAY MR LEATHER 29 34 (CINCO MINUTOS PAR DIA) 10,17 45 MUIRGHEILT 28 55 FLAWLESS 40 46 NEXT LEVEL SHIT 27 60 FRAMING AGNES 39 68 PONYBOI 9 54 FRANCHIR LA LIGNE 32 31 QUEERING DI TEKNOLOJIK 20 50 FROM ZERO TO I LOVE YOU 34 47 QUEERING THE SCRIPT 12 35 GIRLSAM 31 69 QUEERMENT QUÉBEC 22 19,66-67 YO IMPOSIBLE SAME BUT DIFFERENT: 30 56 (BEING IMPOSSIBLE) HAVE WE MET BEFORE? 29 34 A TRUE NEW ZEALAND 26 36 YOU DON'T NOMI 16 62 LOVE STORY ZEN IN THE ICE RIFT 24 38 HOW I GOT TO THE MOON SCREAM, QUEEN! ZERO ONE 11 63 BY SUBWAY 31 69 MY NIGHTMARE ON 31 69 ELM STREET HRON: A COUNTRY 20 50 OF GHOSTS INTERGÉNÉRATION Q 31 69 78 INDEX DES FILMS / FILM INDEX IMAGE+NATION X X XII
2 I M AG E+ N AT I O N X XRXEI IG A R D S U R L E MR EOGNADRED/ SEUY ER OL EN MT HOEN DWEO/REL DY E O N T H E WO RI ML DA G E+ N AT I O N X X X I I 7 9
80 REGARD SUR LE MONDE / EYE ON THE WORLD IMAGE+NATION X X XII
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