2014 10 22

L’Action1$UN JOURNAL QUI NOUS RESSEMBLE; UN JOURNAL QUI NOUS RASSEMBLE!SEMAINE DU 22 AU 28 OCTOBRE 2014 VOL. 12 NO 33 C’était jour de fête le 18 octobre dernier pour la grande famille fran- cophone de la région alors que le Centre communautaire régional de London (CCRL) célébrait son 20e anniversaire de fondation. Pour commémorer dignement cette étape importante du développement de leur communauté, les employés du CCRL n’ont pas ménagé leurs efforts à prendre contact avec les membres, partenaires communau- taires, bénévoles et fondateurs de la première heure dans le but de les convier à une journée au cours de laquelle la fierté du chemin parcouru au cours des deux dernières décen- nies était mise à l’avant-plan. Suite à la page 3 Sarnia accueille le Défi mondial de hockey des moins de 17 ans page 2Le CCRL fête sone Desimmigrantessontfinprêtespourexceller dans le secteur communautaire20 anniversaire page4 De nouveaux lauréats au Temple de laRita Giroux-Patience, directrice générale du CCRL, a rendu hommage renommée médicale canadienne page5à Angèle Tremblay, une des pionnières de l’organisme.Le journal des francophones de la région de London-Sarnia-Woodstock-Owen Sound

SEMAINE DU 22 AU 28 OCTOBRE 2014 – L’ACTION 3Les francophones La Fédération nationale des conseilsde London fêtent le scolaires francophones tient son congrès20e anniversaire du CCRL à Niagara FallsRICHARD CAUMARTIN Michel Ruest ALTOMÉDIA Le Conseil scolaire catholique Providence était bien réprésenté. (Suite de la page 1) Et cette tard, le Centre Desloges ouvrait ses Du 16 au 18 octobre der- fonds pour la Fondation Éduquer remarquable d’un conseillerjournée émotive de célébrations portes à la communauté. Plus de niers, Niagara Falls accueillait en français. Le point central de scolaire à l’essor de l’éducationa débuté tôt avec un déjeuner 150 000 heures de bénévolat ont des représentants de conseils cet après-midi du 17 octobre fut en français. C’est la Manitobainegratuit préparé par le Café Aroma, permis la réussite de ce projet. » scolaires de langue française en sans nul doute la table ronde sur Yolande Dupuis qui en fut lal’un des commanditaires de l’évé- milieu minoritaire de partout au la justice en français, animée par récipiendaire cette année : « Jenement. Ce matin-là, l’émission Rita Giroux-Patience a invité Canada. La Fédération nationale Denis Labelle, président de l’As- continue à être passionnée. Mer-Grands Lacs Café, animée par plusieurs personnes à monter sur des conseils scolaires franco- sociation des conseils scolaires ci à tous et continuez ce beauÉric Robitaille, était diffusée en la scène pour leur rendre hom- phones (FNCSF), qui représente des écoles publiques de l’Ontario travail », dit-elle, émue. Considé-direct du CCRL à l’antenne de mage, au nom du CCRL, pour le environ 150 000 élèves répartis (ACÉPO). Deux juristes influents rée comme une « championne deRadio-Canada. Le populaire ani- rôle distinct qu’elles ont joué dans dans plus de 640 écoles, y tenait y siégeaient : Me Roger Lepage l’éducation en langue françaisemateur a eu beaucoup de plaisir le développement de l’organisme en effet son congrès annuel sous et l’énergique Me Power, ainsi au Canada et dans le monde »,avec la majorité de ses invités et et de la communauté. Il s’agit le thème du démarchage. Ce que Geneviève Boudreau, du le milieu lui est particulièrementcollaborateurs pour cette émission bien sûr de Michel Ruest et Diane type de rencontre d’envergure Programme d’appui aux droits reconnaissant de son travailspéciale. Des mini-questionnaires Dubois, mais aussi de Renée Bou- permet aux leaders du secteur linguistiques (PADL). Tous trois dans l’augmentation du budgetportant sur la région de London ont chard, première coordonnatrice de l’éducation de mieux se pré- ont tour à tour partagé leurs scolaire et de sa dévotion sanspermis aux auditeurs, avec beau- de L’Escale. Puis Angèle Tremblay parer à parler d’une seule voix expériences sur les difficultés faille. La chanteuse Susannahcoup d’humour, de la découvrir qui faisait partie d’un groupe de afin de défendre les intérêts des pour tenir un procès en français, Taylor, de la région du Niagara,davantage. Plusieurs intervenants femmes bénévoles qui, à l’époque, francophones. dont l’affectation des juges ou est venue mettre cet évènementde la communauté ont participé à a porté le flambeau pour l’épa- encore l’équivalence des in- en musique en enchaînant aveccette émission, entre autres Aurélie nouissement de la culture et de la Dès la première journée, frastructures pour francophones deux titres bien connus : L’envieLegros (vice-présidente du CCRL), langue françaises à London. Et fi- les congressistes ont eu un et anglophones. « Nous n’avons d’aimer et Évangéline.Bernard Goure (un des membres nalement Violette Poirier-Beckhoff, avant-goût de ce qui les atten- pas d’excuse à donner pourfondateurs), Rita Giroux-Patience absente lors de cette soirée, mais dait en termes de formations et utiliser le français au Canada », Les bourses Paul-Charbon-(directrice générale du CCRL), pour qui la foule a tout de même d’ateliers. Puisque, pour le mi- martèle Me Power, non sans neau ont ensuite été attribuéesKeiry Membreno (adjointe admi- réservé de chaleureux applaudis- lieu scolaire, le démarchage se humour, avant de céder la place à trois finissants du secondairenistrative au CCRL), Marc Forrat sements. focalise surtout sur les autorités à une présentation vidéo du qui se sont démarqués par leur(chocolatier de London) et Gaston politiques, c’est par une table PADL. Suite à leur prestation, engagement et leurs résultatsMabaya (directeur général de l’AC- Dans la salle, il y avait de ronde regroupant des parlemen- plusieurs appels à la solidarité scolaires. Ce sont ainsi, JulieFO London-Sarnia). nombreux visages connus qui ont taires d’hier et d’aujourd’hui que entre conseils de la part du public Bérubé pour la région Ouest et tous, à un moment ou un autre la FNCSF a débuté son congrès. se sont fait entendre. Nord, Olivier Smith pour la région Tout ce beau monde s’est en- dans la petite histoire du CCRL, Yvon Godin, député fédéral de Ontario, et Marie-Ève Dufoursuite retrouvé en fin d’après-midi joué un rôle important à la réussite Bathurst (Nouveau-Brunswick), Le banquet, en soirée, était pour la région Atlantique, qui ontau Delta London Armouries pour de l’organisme. Maria Chaput, sénatrice fran- le moment le plus attendu de chacun reçu 1000 $.le gala anniversaire de l’organisme. co-manitobaine, et Jean-Marc cette journée. Ce fut Marc-AndréPlus de 200 personnes ont participé La soirée s’est terminée en Lalonde, ancien député de Glen- Ouellette, membre du conseil Ce 25e congrès s’est terminéau banquet qui a fait salle comble. chansons et musique par la pré- garry-Prescott-Russell en On- d’administration de la FNCSF le samedi 18 octobre au matin,Éric Robitaille a animé cette soirée sentation du dernier spectacle du tario et maire de Rockland de et conseiller scolaire en Colom- par l’assemblée générale an-riche en émotion pour plusieurs qui trio chic et rétro Les Chiclettes. 1976 à 1991, ont soupesé les bie-Britannique, qui était res- nuelle de la FNCSF suivie d’uneont retrouvé des amis de l’époque Nathalie Nadon, Julie-Kim et Ge- pour et les contre du démar- ponsable de l’animation. Avant réunion des membres du conseiloù le CCRL et le Centre Desloges neviève Cholette ont offert un chage et des mécanismes plus la remise des prix, les grands d’administration. Robert Maddixn’étaient qu’un rêve. Des gens tels mélange de chansons originales officiels de représentation. Une gagnants de l’encan silencieux fut de fait réélu par acclamationque Michel Ruest et Diane Dubois, et de standards américains qu’elles seconde table ronde se tenait furent dévoilés. Au total, ce sont à la tête de l’organisme pour uneprésentés par l’animateur comme ont adaptés et intégrés dans leurs en après-midi sur les politiques 1700 $ qui ont été récoltés pour autre année.le papa et la maman du CCRL. saynètes inspirées du théâtre de d’aménagement linguistique et la fondation.M. Ruest, qui habite la région variétés. Et le nouveau numéro au culturel au Canada. Des excursions touris-d’Ottawa aujourd’hui, a raconté cours duquel Mme Cholette danse Robert Maddix, président tiques étaient organisées enles premiers balbutiements du simultanément avec Gene Kelly Parmi les panélistes, deux de la FNCSF, a annoncé le après-midi comme une ré-centre communautaire. Une étude sur Singing in the Rain (projeté étaient originaires de l’Ontario : nom du grand gagnant du Prix compense après trois jours in-avait été commandée pour la sur écran géant) était très réussi. Denis Vaillancourt, président de Jean-Robert-Gauthier, qui vient tenses et productifs sur le futurmise en place d’un partenariat qui Les spectateurs lui ont d’ailleurs l’Assemblée de la francophonie récompenser la contribution de l’éducation en français aupermettrait l’ouverture d’un centre réservé leurs meilleurs applaudis- de l’Ontario, et Janine Griffore, pays.scolaire-communautaire. sements. Bref, une journée bien sous-ministre adjointe au mi- remplie pour les 20 ans du CCRL nistère de l’Éducation. D’autres « Il fallait démontrer l’appui de qui feront l’objet d’une section spé- activités s’adressaient aux élèvesla communauté pour faire accepter ciale dans l’édition du 29 octobre conseillers ou touchaient à l’im-ce projet des bailleurs de fonds du journal L’Action. plication de la jeunesse dans laet de nombreux comités et sous- gouvernance scolaire.La jour-comités issus de la francophonie née suivante, celle désignéelocale ont facilité les étapes de ce comme regroupant les princi-projet, indique Michel Ruest.Fondé paux évènements du congrès, aen 1994 et incorporé en 1995 en offert quatre ateliers permettanttant qu’organisme de bienfaisance, d’explorer plus en profondeurle CCRL a connu des débuts les thèmes abordés la veille.modestes par manque de pied-à- Plusieurs kiosques faisaientterre pour y offrir des activités. Des également la promotion de ser-collectes de fonds dans la commu- vices pouvant être utiles auxnauté et des demandes de finance- différents acteurs de l’éducationment auprès de divers bailleurs de canadienne, tandis qu’un encanfonds ont mené à la construction silencieux se tenait non loin dedu centre scolaire-communautaire là, avec pour but de récolter desqui a débuté en 1998. Un an plus

SEMAINE DU 22 AU 28 OCTOBRE 2014 – L’ACTION 5De nouveaux lauréats au Temple de la renommée médicale canadiennePHILIPPE THIVIERGE Le Temple de la renommée médicale canadienne est situé à London. avoir été à la tête du département de pédiatrie de l’Université de Tout le monde connaît ces breuses commémorations entou- faire honorer de la sorte par cette pionnier dans la chirurgie du sys- Colombie-Britannique et du Britishcoquelicots qui sont portés à la rant le centième anniversaire du institution ouverte au public, située tème hépatobiliaire et du pancréas Columbia Children’s Hospital.Julioboutonnière en novembre, à l’occa- début de la Grande Guerre. C’est à deux pas de la bibliothèque cen- qui s’illustra également en tant que Montaner se voit aussi honoré poursion du jour du Souvenir. Certains l’an prochain, un siècle après la trale de London. Alan Bernstein, chef du département de chirurgie s’être consacré au traitement dusavent qu’on doit cette tradition à la publication de son célèbre poème, président et chef de la direction de à l’Hôpital général de Toronto. sida avec tant de succès que lapopularité d’un poème, In Flanders que le portrait de John McCrae l’Institut canadien de recherches Seule femme du lot, Judith Hall thérapie qu’il a mise au point a étéFields, dans lequel est honorée ira rejoindre celui de ses illustres avancées, chercheur spécialisé est une généticienne et pédiatre adoptée comme référence par l’Or-la mémoire des soldats tombés confrères et consoeurs de toutes dans les cellules souches et le can- qui, pendant quatre décennies, fut ganisation mondiale de la santé etau combat pendant la Première les époques. cer, sera lui aussi intronisé. À ses une référence dans son domaine. l’Organisation des Nations Unies.Guerre mondiale. Qui, cependant, côtés figure Bernard Langer, un Elle est également connue pour Le dernier mais non le moindre,pourrait se souvenir, de mémoire, Il ne sera pas le seul à se Duncan Sinclair, est le seul parmidu nom de de l’auteur de ce ces récipiendaires à ne pas êtrepoème? un médecin : ce sont ses qualités d’administrateur du système de Au Temple de la renommée santé qui lui a valu cet honneur.médicale canadienne, on entend Il fut notamment président de labien s’en souvenir, car si John Commission ontarienne de res-McCrae était poète à ses heures, il tructuration des services de santé.était surtout médecin dans les tran-chées. Natif de Guelph, McCrae Le Temple de la renomméeest aujourd’hui surtout connu pour médicale canadienne introniseces quelques strophes composées chaque année de nouveaux réci-en 1915 mais il fut à l’époque un piendaires sur son mur de portraitsmédecin estimé pour sa contribu- de professionnels de la santé. Sition à la recherche sur plusieurs certains d’entre eux sont décédésmaladies, notamment la tuber- depuis longtemps, d’autres sontculose et la scarlatine. L’annonce encore parmi nous et il n’est ja-de son entrée au Temple de la mais trop tard pour les remercierrenommée médicale canadienne de leur inestimable contribution às’inscrit dans la foulée des nom- la société.Vox pop 20e anniversaire du CCRLLe Centre communautaire régional de London célèbre ses 20 ans. Après deux décennies à dynamiser le vécu de la communauté de langue française à grand renfort d’ac-tivités de toutes sortes, il serait aujourd’hui difficile de s’imaginer ce qu’il en serait si cet organisme n’existerait pas. Mais comment et pourquoi le CCRL est-il devenu unehistoire à succès? Qu’est-ce qui explique qu’il soit aujourd’hui un pilier de la francophonie locale? C’est ce que L’Action a demandé à quelques-uns de ceux qui fréquententcet organisme indispensable. Dorielle Ames Patrick Brault Sylvie Rodrigue Svetlana Galynskaya Yvette Nadeau « Selon moi, les gens qui ont « Ça s’explique probable- « La communauté franco- « C’est un organisme qui fait « Je pense que ça aidefondé le CCRL avaient quelque ment par un désir de cohésion phone est assez petite à Lon- la promotion de la francophonie beaucoup à promouvoir le fran-chose à donner. Ils savaient de la communauté francophone. don. Les gens aiment donc se dans la région et c’est une très çais. Je participe à leurs activitésque ce serait rassembleur et ils Le fait qu’ils ont su créer des retrouver dans un milieu franco- bonne chose. C’est probable- autant que possible pour les en-avaient raison : ça a toujours partenariats avec la grande phone où ils peuvent continuer ment pourquoi les gens aiment courager. Ça répond à un besoincontinué. C’est un endroit où on majorité des organismes fran- à s’épanouir sur le plan culturel ça. Les francophones se sont pour ceux qui parlent français etse sent chez nous. Ça donne cophones locaux et le leadership par le biais de diverses activités réunis autour de cet organisme ça nous aide à conserver notreaux francophones de London la positif qui caractérise l’équipe du offertes en français. Pour ma part, pour ses services et ses activités. langue. Leur programmationchance de se retrouver en tant CCRL ont aussi contribué à son je participe aux 5 à 7, à la fête de À mon avis, ce sera encore mieux permet aux familles de s’amuserque minorité culturelle. » succès. » la Saint-Jean et aux spectacles. » dans le futur! » ensemble. »