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2009 02 13

Published by Altomedia, 2018-04-12 22:35:04

Description: BonjourOntario du ven., févr. 13, 2009

Keywords: BonjourOntario,Ontario French Newspape

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Obnontjoaurrio.caVol. 3 No 2 Février 2009 2$ cette édition Les voyages forment... les enseignants page 2 Si tu veux faire une différence, l’enseignement est pour toi Augmenter l’attrait et la qualité étude indique que malgré le fait que tion des programmes de construction page 3de nos écoles de langue française le personnel enseignant de langue identitaire.n’est pas facile dans un contexte française est en moyenne plus jeune La construction identitaire,marqué par une pénurie d’ensei- que celui de langue anglaise, le nom- Bien que le taux de rétention des un outil pour contrergnants qualifiés et un manque de bre d’entre eux qui atteindront l’âge enseignants soit à la hausse, il n’en l’assimilationressources pédagogiques de qualité. de la retraite d’ici dix ans est très demeure pas moins que les défis desEn particulier, le manque de profes- inquiétant, voire même alarmant. Le divers conseils scolaires francopho- page 7seurs qualifiés est en voie de poser nombre de nouveaux candidats qui nes sont importants pour les annéesun sérieux problème pour l’avenir ont reçu la formation requise est loin à venir.de l’éducation dans la langue de la d’être suffisant.minorité. Cette édition de Bonjour Ontario Puis, il y a les élèves à qui les traite des défis de la profession en- Selon l’Ordre des enseignants enseignants doivent, étonnamment, seignante en Ontario français, desde l’Ontario, la province cherche inculquer une fierté d’étudier en enseignants qui préfèrent voyagerdes enseignants francophones dans français, ce qui n’est pas naturel pour à l’extérieur du pays pour pratiquertoutes les matières, tant au palier une majorité de jeunes en situation leur profession, et des autres qui ar-élémentaire que secondaire. Une minoritaire en Ontario, d’où la créa- rivent dans la province pour y rester et faire carrière.

2 bonjour ONTARIO – Février 2009 Les voyages forment... les enseignants Jean-V. Tassé-Themens sance à transmettre à leurs Des enseignants de la ville d’Amiens et leurs collègues de Toronto collègues. En mai 2008, des en- Un nouveau registrateurseignants de l’école Pierre- Dans cette optique, il y a et chef de la direction à l’OrdreElliott-Trudeau (Toronto) et de eu des discussions sur l’utili- des enseignantes et des enseignantsl’école Renaissance (Aurora) sation du Smart Board. Il s’agitont reçu de la grande visite. En d’un tableau blanc intelligent de l’Ontarioeffet, des collègues de la ville qui fournit à l’enseignant lesd’Amiens (France) sont venus outils virtuels pour donner les Le conseil de l’Ordre des du London Catholic District gues soit uniforme, en faisantdans la métropole canadienne explications aux élèves avec ses enseignantes et des ensei- School Board. Il y a aussi la promotion des normes de ladans le cadre d’un programme mains. De plus, les professeurs gnants de l’Ontario (OEEO) été enseignant aux paliers profession et en se prononçantd’échange hors du commun. Canadiens ont enseigné dans a annoncé le 29 janvier der- élémentaire et secondaire. sur les questions de discipline.Ceux du Canada s’étaient ren- une salle de classe pour mieux nier que Michael Salvatori Parmi les matières qu’il a C’est à la fois un défi et undus en France en novembre comprendre la dynamique sera le prochain registra- enseignées, notons le français privilège d’être le prochain2007. dans une école à Amiens. teur et chef de la direction de cadre, l’immersion française registrateur. » l’organisme d’autoréglemen- et l’allemand. En outre, il est Plusieurs mois plus tard, la Lors du prochain dépla- tation de la profession ensei- auteur et co-auteur de nom- M. Salvatori est âgé depoussière retombée, il est plus cement à l’étranger, qui n’est gnante. breux manuels scolaires de 42 ans et possède un doctoratfacile d’analyser les répercus- pas encore déterminé, l’équipe français et de ressources à en développement de pro-sions. Selon Michel Laverdière, de M. Laverdière a un projet De 2005 à 2008, l’ensei- l’intention des pédagogues. Il a grammes, en enseignementdirecteur de l’école Pierre- ambitieux : réunir deux classes gnant natif de North Bay a aussi enseigné en France et en et en apprentissage, de l’Ins-Elliott-Trudeau, le projet est (une ici et là-bas) pour un cours occupé le poste de directeur Italie. titut d’études pédagogiquesloin d’être mort et, petit à petit, conjoint, une belle occasion des Services aux membres de de l’Ontario de l’Universitéil se révèle être un bijou pédago- selon cet éducateur chevronné l’Ordre. Il entrera en fonction à À l’Ordre, il a supervisé de Toronto. Présentement, ilgique. « Nous avons un plan de de créer une communauté titre de registrateur à compter la tenue du tableau public enseigne au collège univer-développement sur quatre ans, globale. du 1er juin prochain. des membres, l’évaluation des sitaire Glendon de l’Universitéa-t-il mentionné. Le but est de acquis et des qualifications York et est membre de la facultétoujours monter des méthodes Compte tenu des réper- « Le professionnalisme des professionnelles des postulan- d’éducation et du départementbénéfiques pour le personnel et cussions à long terme et sous pédagogues en Ontario sera tes et postulants, ainsi que le d’études françaises.les élèves. » réserve de l’octroi des fonds entre de très bonnes mains, fonctionnement des services nécessaires, il pourrait y avoir de déclarer Don Cattani, pré- offerts. Il a aussi acquis de l’ex- Le registrateur actuel de Plusieurs sujets ont été des discussions avec d’autres sident du conseil. La réputa- périence en matière d’agrément l’Ordre, Brian McGowan, partdiscutés durant ces premiers pays francophones tels que la tion que Michael Salvatori a des programmes de formation à la retraite le 27 mars pro-échanges. Cependant, c’est Belgique et la Suisse pour pro- acquise à l’Ordre au chapitre à l’enseignement. chain. « Je suis fier de monla technologie dont il a été mouvoir d’autres volets. « C’est de la communication avec les engagement au sein de l’Ordre,question le plus. « Amiens a une expérience qui valorise partenaires en éducation et « L’Ordre a la réputation ainsi que des réalisations deété choisie comme l’une des énormément les employés et ils de son engagement pour un d’être une pierre angulaire en12 régions dans le monde pour disent avec fierté qu’ils voya- accès équitable à la profession matière d’excellence dans le l’Ordre, de son personnel ettester les nouvelles technologies gent par affaires », a conclu pose un fondement solide d’ex- domaine de l’éducation publi- des membres de son conseil,de Microsoft », a ajouté M. La- M. Laverdière tout en recon- cellence, de leadership et de que en Ontario, affirme M. Sal- qui ont tous bien assuméverdière. Ainsi, les Français naissant que les enfants sont responsabilité pour l’autoré- vatori. Son intérêt premier est leurs responsabilités, affir-avaient beaucoup de connais- aussi gagnants dans l’aven- glementation de la profession. de protéger l’intérêt du public me-t-il. Nous avons travaillé ture. Il travaillera avec le conseil en éducation en agréant des ardemment pour rendre cet afin de veiller à ce que l’Ordre professionnels de l’enseigne- organisme de réglementationObnonjtoaurrio.ca continue de défendre l’intérêt ment hors pair qui offrent des pertinent et transparent, tant Éditeur du public dans le domaine de expériences d’apprentissage pour le public qu’il sert que Denis Poirier l’éducation. » de qualité aux élèves de l’On- pour les professionnels qu’ilRédactrice en chef tario. agrée. Je sais que le leadershipChristiane Beaupré Avant de commencer sa carrière à l’Ordre, Michael « Mais il protège aussi l’in- de l’Ordre est entre bonnes Collaborateurs Salvatori a été directeur d’école térêt du public en veillant à ce mains avec la nomination de Camille Beaulieu, Richard Caumartin, et directeur adjoint au sein que la formation des pédago- Michael Salvatori au poste de Martin Moisan, Soofian Mosafeer, Daniel Richard, registrateur. » Jean-Virgile Tassé-Themens et Caroline Verner Production, rédaction et administration Tél. : 1 800 525-6752 Fax : 905 790-9127 [email protected] Tirage : 35 000 exemplairesD’envergure provinciale, le journal Bonjour Ontarioest publié par Alto Inc. et vise à rester indépendantde toute affiliation. Les opinions exprimées dans lesarticles demeurent la responsabilité du signataire etn’engagent que ce dernier. Il est interdit d’utiliser lesarticles et photographies paraissant dans ce journal sansl’autorisation de l’éditeur.

bonjour ONTARIO – Février 2009 3Si tu veux faire une différence, l’enseignement est pour toi Gabrielle Barkany cise Lise Roy-Kolbusz registra- ques. Les enseignants doivent CINQ ÉTAPES VERS UNE CARRIÈRE Tu as sûrement en tête un teure adjointe de l’Ordre. faire preuve de souplesse et EN ENSEIGNEMENTenseignant ou une enseignante être prêts à enseigner là où desdont tu aimes te souvenir, qui À l’opposé des nouveaux besoins existent. 1re étapet’a donné le goût d’apprendre diplômés des programmeset t’a permis de reconnaître de formation en anglais qui Un cours de psychologie, Fais des études secondaires équilibrées pour acquérir deston vrai potentiel. Un jour, ça entrent dans la profession, de développement de l’enfant connaissances générales solides, et obtiens d’excellentespourrait être toi qui influences ceux qui peuvent enseigner ou de sociologie de la famille notes en mathématiques et en sciences.la vie des jeunes. en français ont encore accès à te sera également utile. Que ce soit en éveillant un marché de l’emploi vigou- 2e étapel’esprit d’un enfant qui lit reux. La plupart continuent de Enseigner au secondaireune phrase pour la première décrocher des postes perma- Il faut avoir des compéten- Travaille avec les enfants pour acquérir de l’expérience.fois, en renforçant le talent nents tôt dans leur carrière.particulier d’un jeune artiste Selon le sondage de l’Ordre ces dans au moins deux matiè- 3e étapeou en nourrissant les espoirs auprès des diplômés de 2007, res. Obtiens un baccalauréatdes élèves qui travaillent vi- 97 % avaient un emploi en spécialisé si tu penses deve- Choisis le niveau et la matière que tu veux enseigner, etgoureusement pour réussir, enseignement durant l’année nir un jour spécialiste, chef consulte les programmes des universités et des facultésles enseignants font preuve scolaire 2007-2008. de section ou membre d’une pour trouver ceux qui te conviennent le mieux.de compassion pour tirer le équipe de direction d’école.meilleur des élèves. Dans le système de langue 4e étape Par leur empathie, leur française, l’Ontario cherche Enseigner les matièrescompassion et leur perspica- des enseignants francophones technologiques au secon- Obtiens un diplôme universitaire (B.A.) et un B. Éd. oucité, les pédagogues aident les dans toutes les matières, tant l’équivalent. Tu dois te spécialiser dans une matière pourélèves à exploiter leur poten- au palier élémentaire que se- daire enseigner de la 7e à la 10e année, et dans une deuxièmetiel, les encouragent à viser condaire. Dans le système de Il n’est pas nécessaire matière pour la 11e et la 12e année.haut dans leur projet, les invi- langue anglaise, nous avons d’avoir fait des études postse-tent au questionnement et leur besoin de personnel pour condaires pour enseigner les 5e étapetransmettent la joie de relever enseigner le français langue matières technologiques, maisun défi plutôt que de se laisser seconde (FLS). il faut prouver son expérience Fais les démarches nécessaires pour devenir membre dedépasser. Ils savent créer un et ses compétences. l’Ordre. Ton adhésion à l’Ordre te donne le droit d’enseignermilieu empathique qui permet Ce dont tu as besoin Pour enseigner la coiffure dans les écoles financées par la province.aux jeunes d’apprendre plus Pour enseigner à l’élémen- et l’esthétique, le design tech-facilement. taire et au secondaire, tu dois nologique, les soins de santé, Visite les sites web des fa- Autorisation d’enseigner avoir un diplôme universitaire la technologie de la construc- cultés pour obtenir plus de Tu dois être membre en Si tu veux donner aux représentant au moins trois tion ou le tourisme et l’hôtel- détails.jeunes le goût d’apprendre, ans d’études à temps plein et lerie, en plus d’avoir accumulé règle de l’Ordre des ensei-si tu veux faire une diffé- avoir suivi un programme de cinq ans d’expérience profes- Entrer dans une faculté gnantes et des enseignants derence dans leur vie, si tu veux formation à l’enseignement sionnelle , tu dois détenir un De bonnes notes ne suffi- l’Ontario.t’installer dans une commu- représentant au moins une diplôme d’études secondairesnauté ou voyager et enrichir année d’études à temps plein. et avoir suivi le programme sent pas à garantir une place L’Ordre régit la profes-ton expérience culturelle, Pour enseigner les études de formation à l’enseignement dans une faculté d’éducation. sion enseignante en Ontariol’enseignement est pour toi. technologiques, il suffit d’avoir d’un an. Une combinaison Certaines universités te con- dans l’intérêt du public. IlC’est le moment idéal pour cinq années d’expérience ou d’expérience et d’études uni- voqueront à une entrevue, élabore les normes d’exercice se lancer en enseignement une combinaison d’expérience versitaires ou collégiales au car l’expérience personnelle et de déontologie, agrée les et d’études postsecondaires. sein d’un programme postse- compte aussi. programmes de formation L’étude de l’Ordre des en- condaire d’arts appliqués et de à l’enseignement et tient desseignants de l’Ontario sur la Enseigner à l’élémentaire technologie donne aussi accès Il est possible de s’ins- audiences disciplinaires.transition à l’enseignement Le personnel enseignant au programme de formation à crire en ligne à la plupart desrévèle que la demande pour l’enseignement programmes consécutifs de Pour en apprendre davan-du personnel enseignant fran- de l’élémentaire enseigne formation à l’enseignement tage sur l’Ordre, visite son sitecophone est très forte. plusieurs matières. Durant Ton expérience compte par l’entremise du site web du web, communique avec leur tes études secondaires, une Du bénévolat auprès des Centre de réception des de- service à la clientèle au 416- « Les personnes nouvelle- formation générale solide et mandes d’admission aux uni- 961-8800, ou sans frais enment diplômées des program- d’excellentes notes en mathé- enfants dans une école, une versités de l’Ontario à www. Ontario au 1-888-534-2222,mes de formation à l’enseigne- matiques et en sciences te communauté, un camp de ouac.on.ca. Le formulaire ou écris à [email protected] qui peuvent enseigner en donneront une bonne base et plein air ou un programme est disponible chaque annéefrançais ont bien plus de chan- te prépareront à l’université. de religion témoigne de ton à la mi-septembre et doit être Tu as suivi ta formation àces d’obtenir un premier poste Là, tu pourras te spécialiser intérêt et de ta prédisposition soumis à l’OUAC avant la l’enseignement à l’extérieurrégulier que tout autre nouvel dans une ou deux des matières pour l’enseignement. Nombre date limite, soit habituelle-enseignant en Ontario », pré- du curriculum élémentaire de facultés demandent, avant ment au début de décembre. de l’Ontario? comme le français, l’histoire, l’inscription, de remplir un Pour plus de renseignements, L’Ordre évalue les qua- les sciences ou les mathémati- profil détaillant l’expérience consulte les sites web des lifications des enseignants de travail auprès des enfants. facultés. La liste complète des formés à l’extérieur de la pro- programmes de formation à vince. Visite www.oeeo.ca - En- l’enseignement se trouve dans seignants formés à l’étranger notre site à w w w.oeeo.ca - pour en apprendre davantage Carrière en enseignement sur le processus d’inscription - Facultés d’éducation de l’On- et pour consulter les guides tario. d’inscription. Pour en savoir plus sur les Les programmes à temps possibilités d’emplois en en- partiel permettent aux profes- seignement, visite www.oeeo. sionnels qui font de l’enseigne- ca - Publications - Transition ment leur deuxième carrière à l’enseignement. d’obtenir la qualification tout en continuant à travailler. En plus d’être membre de l’Ordre des enseignantes et Les écoles de la province et des enseignants de l’Ontario, du monde entier cherchent des Gabrielle Barkany est aussi diplômés en éducation (B. Éd.) agente de communications de l’Ontario. bilingue à l’Ordre.

4 bonjour ONTARIO – Février 2009 Une rétention sans pareille au Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud Jean-V. Tassé-Themens ment qui l’inquiète au plus Rhéal Demers de Welland, maintenant retraité, a travaillé les dix dernières années au Conseil. Le décrochage scolaire haut point. 89 % et il se chiffrait à 92 % à nous avons un programme de effet, au fil de ses expériences,n’est pas juste une affaire Selon elle, cette préoccu- l’automne 2008. Un bond de mentorat », dit-elle. De plus, elle a évalué que jusqu’à 20 %d’élèves. C’est ce qu’a constaté pation s’explique de plusieurs deux points. un nouvel enseignant peut des enseignants quittent leurla chercheuse et professeure manières. La raison qui revient être jumelé avec un collègue emploi. Dans plusieurs cas,en pédagogie de l’Université de le plus est l’importante charge Selon Nicole Bradley, su- expérimenté. Cet appui assure ce n’est pas nécessairement leSherbrooke, Joséphine Muka- de travail que le personnel doit rintendante à l’éducation au une transition en douceur et salaire qui est en cause, maismurera, dans le cadre d’une supporter année après année. CSDCCS et responsable du permet à celui qui arrive de se plutôt la précarité et l’insta-vaste étude menée il y a quel- De plus, Mme Mukamurera a dossier des ressources humai- bâtir un réseau social. bilité.ques années dans plusieurs découvert que les jeunes en- nes, il n’y a rien de surprenantrégions du Québec. Parmi ses seignants n’ont pas toujours à cette excellente constatation. La chercheuse Mukamure- Ainsi, des administrationsprincipaux résultats, elle a ob- les outils nécessaires pour Cette administration scolaire ra était agréablement surprise scolaires telles que le CSDCCSservé qu’il y avait un malaise faire face à la réalité quand ils a développé différents mé- par les chiffres de l’Ontario. démontrent que tout en res-dans le milieu de l’enseigne- entrent pour la première fois canismes pour assurer un « C’est la preuve que les enga- pectant leur première mission sur le marché du travail. environnement favorable aux gements locaux et que des con- et leurs budgets, elles peuvent Nicole Bradley employés. « Nous payons une ditions favorables sont bénéfi- aussi contribuer à assurer la Bien qu’il demeure difficile partie du déménagement et ques », a-t-elle mentionné. En rétention de leur personnel. d’évaluer la situation chez le personnel franco-ontarien, la situation semble plus posi- tive. Dans une étude interne du Conseil scolaire de dis- trict catholique Centre-Sud (CSDCCS) dont Bonjour On- tario a obtenu copie, le pour- centage de la rétention et du recrutement du personnel en- seignant qualifié est toujours à la hausse. En mars 2008, le taux de rétention était de 94,8 % alors qu’il a atteint 96 % en no- vembre dernier, soit un point de plus que la cible pour le mois de mars de cette année. Même constat pour le taux du personnel enseignant quali- fié. En mars 2008, il était deRachel Labelle, une nouvelle éducatrice passionnée par son métier Camille Beaulieu emploi de rêve pour Mme La- Rachel Labelle travaille comme éducatrice spécialisée On aperçoit facilement ceux belle. « C’était mon but de à l’école Frère-André. qui proviennent d’une famille Fraîchement arrivée de travailler dans une école fran- anglophone. Je trouve queTracadie-Sheila au Nouveau- cophone. C’était plus difficile C’est une fierté pour moi noritaire, Rachel Labelle s’est c’est une belle valeur de faireBrunswick, Rachel Labelle au Nouveau-Brunswick, car il lorsqu’ils réussissent. » rendue compte à quel point le apprendre les deux languess’est rapidement intégrée à y a moins d’écoles », confie-t- français était vraiment impor- aux enfants. »la communauté francophone elle. En faisant la transition tant. « Je vois que c’est parfoisde London. Après avoir com- entre une communauté fran- difficile pour les enfants de La jeune femme se plaîtplété un cours de deux ans en Son emploi d’éducatrice cophone majoritaire à une parler en français à l’école. beaucoup dans la commu-techniques d’intervention en spécialisée l’amène à travailler communauté en situation mi- nauté francophone de Lon-services communautaires au avec des élèves en difficulté. don, mais avoue qu’elle aCollège de Campbellton, cette « On doit suivre le programme dû s’adapter en arrivant ici,Acadienne a travaillé pendant du Ministère, adapté aux be- surtout pour l’apprentissagetrois ans dans une maison soins de l’élève, précise l’édu- nécessaire de l’anglais dans saadaptée pour les enfants et catrice. Je fais parfois du tra- vie quotidienne. « En parlantles adolescents autistiques. Le vail un à un avec un élève ou je avec des anglophones, j’ai étégoût d’essayer quelque chose la suis dans ses cours. » surprise de voir qu’ils ne con-de nouveau et de découvrir naissaient pas l’importance deune autre province l’a poussée Mme Labelle essaie des la communauté francophoneà déménager dans le Sud- stratégies de travail et dif- ici. Nombre d’entre eux neOuest ontarien. férentes approches afin de savent pas qu’il y a plusieurs trouver celles qui sont les plus écoles françaises à London. Après avoir été employée efficaces avec l’élève et pour Ça montre qu’on est vraimentpar La Ribambelle durant briser la routine. L’éducatrice une communauté minoritaire!cinq mois à titre d’éducatrice à spécialisée désire poursuivre Les parents doivent continuerl’école Saint-Jean-de-Brébeuf, sa carrière dans les écoles à envoyer leurs enfants àla jeune femme a obtenu un francophones. « C’est gra- l’école française afin que l’onposte d’éducatrice spécialisée tifiant d’être là pour aider ne perde pas les francophonesà l’école Frère-André. C’est un les enfants, ajoute-t-elle. Je qu’il nous reste ici. » prends leur réussite à cœur.

bonjour ONTARIO – Février 2009 5 Il y a une pénurie d’enseignantsfrancophones qualifiés en Ontario Camille Beaulieu • Programme multidisciplinaire bilingue • Spécialisation de 30 crédits Depuis plus de 10 ans, il existe une pénurie d’enseignants • Soutien financier minimum de 7000$en Ontario dans différentes matières, dont le français. Les • 3e année à l’Université Laval, à Québecbesoins les plus importants sont aux paliers élémentaireet secondaire, autant en langue maternelle, langue seconde 1-866-214-8097qu’en immersion. Cherches-tu une carrière En 1998, une étude menée par l’Ordre des enseignantes et qui t’amènera à fairedes enseignants de l’Ontario indiquait que les écoles de toutes une différence dansles régions connaîtraient une grave pénurie d’enseignants, la vie des jeunes?et ce, dans presque toutes les matières. La registrateure de Veux-tu contribuerl’Ordre à cette époque, Margaret Wilson, précisait que cer- à l’évolution detaines matières seraient particulièrement touchées. la société? « La pénurie d’enseignants de français n’est pas un pro- Choisis l’enseignement!blème nouveau dans les conseils scolaires ontariens. L’étudede l’Ordre indique que malgré le fait que le personnel ensei- Pour en savoir davantage surgnant de langue française est en moyenne plus jeune que celui ce que les enseignantes etde langue anglaise, le nombre d’entre eux qui atteindront l’âge enseignants ont à dire sur leurde la retraite d’ici cinq à dix ans fera passer cette situation à profession et sur les débouchésl’état de crise », disait Mme Wilson à l’époque. En effet, entre qu’offre l’enseignement,1998 et 2008, des milliers d’enseignants francophones ont consulte la section Vous pensezpris leur retraite en Ontario. enseigner? du menu de droite de notre site à www.oeeo.ca. Dix ans plus tard, le problème persiste toujours. Unenouvelle étude de l’Ordre sur la transition à l’enseignement,parue il y a deux ans, révèle que la demande pour du per-sonnel enseignant francophone est toujours très forte. Lespersonnes capables d’enseigner le français jouissent d’unmarché de l’emploi solide en enseignement, puisque septdiplômés des programmes de langue française sur dix ontdéclaré avoir décroché un poste régulier, comparativementà moins de la moitié de ceux des programmes de langueanglaise. En raison de la pénurie incessante, la tentation d’êtremoins exigeant relativement aux qualifications en françaisdevient une réalité. « Au cours des dix dernières années, lenombre annuel de personnes n’ayant pas les qualificationsrequises qui se sont retrouvées à enseigner le français langueseconde a augmenté de façon radicale », affirmait Lise Roy-Kolbusz, registrateure-adjointe de l’Ordre en 2006. Les enseignants francophones sont également une perlerare dans les conseils scolaires anglophones. En 2005-2006,l’Ordre a émis 719 approbations temporaires pour l’ensei-gnement du français langue seconde dans les conseils an-glophones, soit deux fois plus qu’en 2000-2001. Les conseilsscolaires demandent des approbations temporaires quand ilsdésirent affecter un membre en règle de l’Ordre à un postepour lequel il n’a pas les qualifications requises. Les facultés d’éducation de langue française, l’Ordre, lesconseils scolaires et le ministère de l’Éducation ont tout inté-rêt à promouvoir l’enseignement comme carrière gratifianteau sein de la communauté francophone, de telle sorte queles élèves puissent bénéficier de professeurs qualifiés pourleur enseigner le français. Afin de pallier le manque de personnel francophone,l’Ordre participe régulièrement aux foires de l’emploi enOntario, au Québec et au Nouveau-Brunswick. De plus,en collaboration avec la FESFO (Fédération de la jeunessefranco-ontarienne) et les conseils scolaires de langue fran-çaise, l’Ordre a lancé, en 2008, un projet provincial intitulé« Journées carrières en éducation ». Ce projet vise à inciter les jeunes de 11e et 12e années àconsidérer l’enseignement en français pour leur domained’études. Des activités dans les écoles secondaires de laprovince sont organisées pour mieux faire connaître lesdébouchés professionnels et les exigences scolaires desprofessions en enseignement français.

6 bonjour ONTARIO – Février 2009 D’étudiante à enseignante au sein du Conseil scolaire de district des écoles catholiques du Sud-Ouest Camille Beaulieu Tamara Dresser est une enseignante de maternelle tembre dernier, sur les 18 éco- plus grand défi durant l’hiver, Tamara Dresser est pas- à l’école Pavillon des jeunes de Belle Rivière. liers de sa classe de maternelle, avec tous les vêtements, maissée par tous les niveaux sco- seulement deux comprenaient ça va beaucoup mieux main-laires du Conseil scolaire de « À quatre ans, je connaissais important au Canada. Toute- le français et seulement un le tenant. » Après avoir fait desdistrict des écoles catholiques quelques mots en français que fois, les défis sont plus grands parlait. « Si j’enseignais en stages en 1re, 6e, 1re/2e annéesdu Sud-Ouest. Elle a d’abord j’avais appris à la garderie. dans l’enseignement en fran- anglais, ce serait plus facile, et maternelle/jardin, Mmefait son cours élémentaire à Mes parents m’ont demandé çais dans une communauté car je n’aurais pas à leur ap- Dresser se rend compte qu’ellel’école Saint-Michel de Lea- si je voulais aller à l’école minoritaire. « La majorité des prendre une deuxième langue préfère travailler avec les plusmington, avant de poursuivre française et j’ai dit oui. J’ai familles sont anglophones et en plus de la matière scolaire. petits, même s’ils nécessitentà l’école secondaire l’Essor toujours eu le choix. » souvent les enfants qui com- Cependant, c’est un beau défi. plus d’apprentissages.de Tecumseh. Des études mencent l’école ne compren- D’autant plus que les enfantsuniversitaires en français à Issue d’une famille an- nent pas le français. » apprennent très vite. Dès le La jeune femme a remar-l’Université de Windsor l’ont glophone, Mme Dresser croit mois d’octobre, des parents qué quelques changementsensuite conduite à s’inscrire qu’être bilingue est un atout À titre d’exemple, en sep- m’ont dit que leur enfant par- depuis son passage en tantà la Faculté d’éducation de lait français et chantait des qu’étudiante dans les écolesWindsor en anglais. Comme chansons françaises à la mai- du CSDÉCSO. « On exige plusla jeune femme a toujours su son. » Maintenant, les écoliers de connaissances de la partqu’elle voulait enseigner en de la classe de Mme Dresser des enfants. Le programmefrançais, elle s’est qualifiée comprennent très bien le fran- scolaire, dans toutes les ma-dans cette langue en passant çais, même s’ils ne le parlent tières, est plus exigeant queun examen à la fin de ses pas beaucoup. Ils ont encore lorsque j’étais à la maternelle.études. En septembre 2008, le réflexe de répondre à leur Ça a beaucoup changé pourelle a été embauchée comme enseignante en anglais. tous les niveaux. »enseignante de maternelle àl’école Pavillon des jeunes de Un autre défi auquel fait Le Conseil scolaire a gagnéBelle Rivière. face la nouvelle enseignante une enseignante dévouée avec Le fait d’étudier et de tra- est l’apprentissage de l’auto- Mme Dresser, qui désire fairevailler en français a toujours nomie. « À leur arrivée en toute sa carrière en français.été le choix de la jeune femme. maternelle, les enfants doivent En plus d’enseigner, la jeune apprendre à s’habiller, à sortir femme entraîne également la boîte à lunch, etc. C’est un l’équipe de basket-ball fémi- nine de l’école.La Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa à Windsor est un acquis inestimable Daniel Richard son ouverture et, de par sa associations professionnelles qualifiés. Maintenant, nous Mine de rien, année après localisation à l’école l’Envolée, et les communautés. » Cette formons des gens d’ici quiannée depuis 1990, la Faculté il représente une expérience démarche d’intégration lui désirent faire carrière dansd’éducation de l’Université unique pour les futurs ensei- permet de travailler de concert la région. »d’Ottawa, campus de Wind- gnants. avec ces différents partenai-sor, forme des enseignants res et de contribuer ainsi à Ainsi, il n’est pas surpre-qui se retrouvent principa- Marie-Josée Berger, doyen- améliorer le processus de for- nant de noter la présence delement dans les écoles des ne de la Faculté, explique : mation de ceux qui ont choisi hauts dirigeants et parfoisconseils scolaires de la région « Pour répondre aux besoins pour vocation de transmettre d’élus des deux Conseils dede Windsor-Essex, Chatham- suscités par une société en connaissances et valeurs aux langue française lors des cé-Kent, London et Sarnia. Ce mouvance, la Faculté (…) a de générations montantes. rémonies de remise des diplô-campus satellite a connu une plus resserré les liens avec ses mes. Ceux-ci évoquent alorscroissance intéressante depuis divers partenaires au nombre Pour les conseils scolaires les défis et les gratifications desquels on compte les con- de la région, la proximité du qui se présenteront en cours seils scolaires, les différentes campus de Windsor offre un de carrière sans oublier de avantage supplémentaire : mentionner le dynamisme desLe campus de Windsor peut accueillir 20 étudiants. celui d’avoir à portée de la Elle est prête à prendre conseils francophones. main un bassin de candidats une classe en charge. potentiels pour remplir les Le campus de Windsor postes qui s’ouvrent toujours une possibilité d’obtenir une peut accueillir 20 étudiants plus nombreux chaque année. formation universitaire dans par année. « Pour 2008-2009, Non seulement pour rempla- leur milieu. Pour plusieurs, nous en avons 23. Ils reçoivent cer les enseignants prêts pour le déplacement vers l’extérieur une formation donnée par des la retraite, mais également présentait un problème et ils enseignants chevronnés de la pour répondre à une demande choisissaient alors une autre région. De plus, nos locaux toujours plus grande des con- voie. Puis, l’Université estimait sont équipés de manière à seils francophones qui sont en qu’elle comblerait ainsi une recevoir les vidéoconférences pleine expansion depuis leur demande au chapitre des be- dispensées par les professeurs fondation il y a 11 ans. soins en enseignants. Finale- depuis Ottawa. Finalement, ment, il était toujours difficile nos étudiants font des stages Selon Francine Létour- de retenir les professeurs ve- en milieu scolaire. La conju- neau, responsable du cam- nus de l’extérieur de telle sorte gaison des trois approches se pus local, trois raisons ont que nous étions constamment traduit par une formation de présidé à l’ouverture de cette à la recherche d’enseignants qualité », poursuit-elle. Et, ce Faculté à Windsor. « Premiè- qui n’est pas pour déplaire, rement, nous avons pu offrir les taux de placement sont aux étudiants qui le désiraient excellents.

bonjour ONTARIO – Février 2009 7 La construction identitaire, un outil pour contrer l’assimilation Daniel Richard mis en application dans les identitaire se complète donc sibiliser les élèves au travail ou plusieurs réseaux d’amis. Depuis plus de 300 ans, écoles et dans les salles de d’une formation au leader- d’équipe, de renforcer l’estime Ces réseaux deviennent bienles Franco-Ontariens du Sud- classe. Toutes les actions et ship. Il s’agit ici de renforcer de soi par la réalisation de vivants même après les campsOuest ont réussi à conserver activités visent à faire par- l’identité francophone, de sen- défis personnels et de créer un en raison des facilités del’usage de leur langue et à tager l’expérience de vivre communication induites parassurer la préservation et en français dans un milieu Les grands rassemblements contribuent Internet.la transmission de leur pa- minoritaire. Comme à la base à la construction identitaire.trimoine culturel unique. l’identité s’appuie sur la fierté Au moment où les élè-Depuis dix ans, les conseils d’appartenir à un groupe, les ves ayant participé à ce pro-scolaires francophones ont interventions visent à faire gramme se dirigeront verspermis de canaliser ces sentir à chacun qu’il n’est pas les collèges ou universités, ilefforts dans un cadre d’ensei- seul. Tout comme chaque est souhaité qu’ils mettrontgnement et d’éducation pro- école n’est pas isolée dans en application non seule-fessionnel. Pour la troisième son coin. Le fil conducteur est ment les enseignements reçusannée maintenant, ils partici- simple et motivant : le français dans les camps de leader-pent au programme ministé- est un atout important dans la ship et lors des activités deriel d’actions de construction vie de chacun et une source construction identitaire, maisidentitaire et de leadership. de fierté. également qu’ils se servirontIls participent à la formation des réseaux créés au fil desde meneurs francophones Toutefois, le programme ans pour agir collectivementbien préparés pour assurer ne s’arrête pas là. Au-delà à titre de francophones. Unela relève. de la fierté, encore faut-il être fois installés dans leur vie Coordonné au niveau des capable de participer à la vie d’adultes, ils deviendront desConseils, le programme est en société et parfois, de prendre personnes ressources précieu- en mains certaines actions. Le ses au sein de leurs commu- programme de construction nautés. Ça bouge en Ontario français! Hearst écoles. du festival Quand ça nous Bonheur. Les élèves ont joué Les élèves de l’école secon- Source : Le Rempart chante en 2008 ont effectué la 5 des 12 saynètes de l’œuvredaire locale ont présenté la • L’Université Western a pré- première partie du spectacle du originale écrite par Félix Le-pièce de théâtre Urgent besoin senté son nouveau président, groupe franco-ontarien Konflit clerc. L’enseignant Luc Bernierd’intimité de l’auteure Chantal Amit Chakma, qui succédera Dramatik. a initié le projet du ThéâtreCadieux lors du Carnaval de à Paul Davenport à compter du Source : L’Express d’Ottawa Étienne-Brûlé il y a 15 ans et,Hearst. Mise en scène, costu- 1er juillet prochain. Il est connu depuis, les élèves réussissent àmes, décors et auditions sont de la communauté scientifique Sudbury le surprendre et à séduire lesle fruit de plusieurs heures entre autres pour ses travaux L’équipe féminine de bal- spectateurs à chaque repré-d’efforts. sur le traitement des solvants lon-volant de l’école secondaire sentation.Source : Le Nord et ses recherches de solutions Jean-Éthier-Blais a remporté la Source : Le Métropolitain à court terme pour réduire le médaille d’or lors du tournoi Lively réchauffement de la planète. du Conseil scolaire public du Welland La clinique médicale créée Source : L’Action Grand Nord. Les sept joueuses • Un enseignant de l’école secon-par des infirmières praticien- de la formation étaient très fiè- daire Jean-Vanier, René Lavoie,nes en 2007 à Sudbury ouvrira, Mississauga res de monter sur la première a partagé avec les membres dud’ici l’automne prochain, un Le ministère de l’Éducation marche du podium pour rece- Club Richelieu son expériencebureau satellite à Lively où des a annoncé l’octroi de 10,3 mil- voir leur prix. vécue en Australie en 2008soins de santé seront offerts en lions pour financer la cons- Source : Le Voyageur dans le cadre d’un programmefrançais. Le personnel médical truction d’une nouvelle école d’échanges international. Ainsi,de la clinique sera composé de secondaire catholique dans la Timmins les enseignants ont eu l’occa-deux infirmières praticiennes région de Halton afin de soula- La communauté était réu- sion d’aller se perfectionner,et d’un médecin. Les bureaux ger la surpopulation de l’école nie au Dante Club lors du d’apprendre une autre langueseront situés dans l’ancien Sainte-Famille qui accueille dîner annuel de l’éducation et découvrir une culture.poste de police de la munici- présentement environ 900 élè- coopérative. Les employeurs Source : Le Régionalpalité. ves. Cette nouvelle est accueillie locaux parrainent depuis plus • Une diplômée de la majeureSource : Le Voyageur avec joie au Conseil scolaire de de 20 ans les élèves des écoles haute spécialisation en hô- district catholique Centre-Sud secondaires de la région dans tellerie de l’école secondaire London qui avait identifié ce besoin leur cheminement de carrière. Confédération, Télina Trem-• L’école secondaire Gabriel- dans son plan quinquennal Ce programme permet à plus blay, démarre son entrepriseDumont a accueilli les sept 2008-2013. de 200 d’entre eux de dévelop- Little Chefs. La jeune femmeécoles élémentaires du Conseil Source : Le Métropolitain per leurs compétences profes- qui a reçu son diplôme en juinscolaire de district du Cen- sionnelles cette année. dernier n’a pas perdu de tempstre-Sud-Ouest de la région Ottawa Source : Les Nouvelles pour mettre sur pied son pro-lors d’un tournoi de ballon- La formation musicale jet. La chef transmet sa passionvolant. Cette compétition ami- Groupe 17, de l’école secondaire Toronto pour la cuisine aux jeunes aveccale a permis aux élèves de Macdonald-Cartier, a débuté La troupe de théâtre de un programme d’initiations’amuser et faire connaissance la programmation 2009 à La l’école Étienne-Brûlé a pré- qu’elle a créé.avec les joueurs des autres Nouvelle Scène. Les lauréats senté une pièce intitulée Le P’tit Source : Le Régional

8 bonjour ONTARIO – Février 2009 Souvent, les enseignants font la différence sans le savoir Daniel Richard Denyse Berecz enfants trisomiques, une tient souvent le rôle de parent dans plus de la moitié des L’enseignement est une demi-douzaine de petites filles de substitution transmettant pays du monde. Encore uneprofession exigeante, sérieuse de 8 ou 9 ans qu’on tenait par à la fois connaissances et va- fois, les jeunes personna-et très gratifiante. Quel que la main en les faisant marcher leurs, codes de conduite, etc. lités se retrouvent, commesoit leur âge, les élèves sont sur une poutre à deux pieds Lors d’une conférence, Denyse disait M. Foglia, à traverserdébordants d’énergie, ouverts du sol, elles nous serraient Berecz, directrice de l’école un précipice sur une cordeaux découvertes, souvent les doigts à nous les casser L’Envolée à Windsor, souli- raide. L’enseignant devientempressés de tenter des expé- comme si elles étaient sur un gnait à des enseignants « leur alors un guide, un accompa-riences. L’enseignant devient fil au-dessus du Grand Ca- leadership sur le plan affectif gnateur perçu différemmentalors plus qu’un simple trans- nyon (…). » et comportemental sera aussi selon les situations : figuremetteur de connaissances. Il essentiel à la réussite des d’autorité, confident, sourcese substitue aux parents, se Tous les enseignants ont élèves que leur leadership de connaissances nouvellestransforme en confident et déjà connu cette sensation de pédagogique. » et conseiller en regard desparfois devient un modèle, ce recevoir de plein fouet l’affec- perspectives d’avenir. Il n’estqu’il ne découvrira que plus tion et la confiance des bam- Rendus au palier secon- plus vraiment question detard bien souvent. bins : un dessin pour cadeau, daire, les élèves entrent dans strictement donner des cours. Le journaliste Pierre Fo- un grand sourire, des yeux une phase compliquée de À cet âge où tout se décide,glia racontait récemment : qui s’illuminent parce que ce leur existence : l’adolescence. l’élève qui cherche sa place,« J’ai déjà donné un cours qui était incompréhensible Une transition entre l’enfance souvent en opposition avecd’éducation physique à des une seconde auparavant de- et l’âge adulte qui n’existait le modèle familial, va trou- vient tout à coup évident, etc. pas il y a moins de 100 ans ver chez son prof un modèle À l’élémentaire, l’enseignant et qui est toujours inconnue à suivre. Pour ceux qui choisis- sent les études supérieures (collège, université), l’heure n’est plus aux choix, mais à l’apprentissage des principes et connaissances qui régissent le monde adulte au travail et dans la vie privée. Pour leurs amis qui ont déjà choisi le monde du travail, la coupure est faite. Quant à eux, ils auront encore l’occasion et la chance de rencontrer des pro- fesseurs qui devront parvenir à leur faire poser un pas de plus, à les amener à s’inter- roger plus loin que l’évidence et même à se remettre en question. Une relation prati- quement d’égal à égal. Du jardin d’enfants à la sortie du système d’éducation, la salle de classe aura été un microcosme de la société réelle, qui est en perpétuelle mouvance. De l’influence de l’éducatrice, de l’enseignant et du professeur dépendra de quelle manière l’enfant aura appris comment exercer son talent individuel pour influen- cer l’épanouissement de toute l’humanité.


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