workshop

Animons l’image !Nedim KUFI

L’objectif de cet atelier est de réunir plusieurs jeunescréatifs pour les initier à la technique de l’animation im-age par image, que l’on appelle aussi « Stop Motion ».Le travail se base sur l’esprit d’équipe, puisque chacundes jeunes participants aura une fonction bien déter-minée et un rôle précis dans le processus de réalisationdu film d’animation.

Rôles des participants à l’atelier:1. Rédaction du synopsis et développement du scénario sous forme de storyboard:Il s’agit de la phase d’écriture du résumé de l’histoire, que l’on détaille par lasuite dans le story board, qui est le découpage technique, contenant toutes lesindications et paramètres techniques des scènes et plans du film d’animation.2. Préparation d’un studio de tournage dans un mini-environnement de pro-duction:Une table et un petit décor éclairé par une source de lumière externeseront suff-isants.3. Création du pantin:C’est le héro de notre film d’animation, quelque soit sa matière (argile industriel,papier, fils en tissu rembourré…)l’essentielétant la flexibilité dont doit jouir le pan-tin, tel un être humain.Le fabricateur du pantin doit assimiler parfaitement le principe des articulationsosseuses, pour une application réussie de ce principe lors de la création del’héros.4. L’animation plan par plan :En relation avec le principe de « 24 plans par seconde », l’animateur doit êtrepatient etdoits’imprégner parfaitement del’idée du mouvement dans son imagi-nation, et qu’il soit capable de scinder le temps en plusieurs sous-unités très min-imes.Les autres participants peuvent aider l’animateur à peaufinersa vision des sériesd’actionsdu film, le but est de se mettre d’accord sur l’animation et les vitess-es de l’image à adopter, surtout si cette dernière sera accompagnée par duson,d’où l’importance d’une collaboration étroite entre l’animateur et le pro-ducteur de son ;5. Photographie et Réalisation :Il est préférable que ce soit géré séparément par un expert, qui veillera à toujo-urs avoir un appareil photo (ou une caméra) fixe et un éclairage stable.Le moindre décalage, le moindre changement d’éclairage entre deux photosse voit dans la vidéo finale, ce qui risque d’être fort déplaisant pour le specta-teur.Pour éviter cela, on essaye d’utiliser un pied (ou trépied), ou tout autre moyenpermettant d’essayer de caler l’appareil photo pour qu’il ne bouge pas.6. Le montage :Avec utilisation d’un logiciel pour rassembler son et image.Nous allons utiliser Adobe After Effects, pour réaliser le film animé.

Points importantsCe qu’il faut retenir, c’est la rédaction du plan : ce dernier doit être discutépendant une journée entière, où tout le monde peut participer à la discussion etl’établissement du but/morale du film d’animation.La discussion ne réussit que grâce à un échange d’idées fructueux et grâce àl’acceptation de l’autre et au respect, car il ne s’agit pas d’un art individuel,mais d’un art qui va regrouper un ensemble de personnes sous lamême« famille ».Ceci nous poussera à citer la tendance isolationniste de certains amateurs, quipréfèrent ne pas s’engager avec l’équipe, c’est pour cela que nous proposonsd’annoncer cet atelier au sein des lycées et de choisir les participants parmi leslycéens.

Programme et exigences:Nous auront besoin du matériel suivant : Un studio et une grande table avec unecaméra digitale, de la luminosité, de préférence celle du jour, une chaise, unécran de projection ainsi qu’un rétroprojecteur.Profondeur du mouvementL’ambiance photographique dépend du récit raconté; ce qui est convenableà la deuxième dimension (2D) ne l’est peut-être pas pour la troisième dimension(3D). Il est aussi possible de mélanger les deux dimensions, en introduisant un peude réalisme au cœur de l’ambiance imaginaire et irréaliste, ou l’inverse.Ce qui compte au final, c’est de réaliser une sorte de magie qui empêcheral’œil du spectateur de fermer pendant la minute que va durer le film d’anima-tion.Notre projet ressemble beaucoup aux rêves de notre sommeil, le rêve est con-densé et riche en actions et en événements, régit par l’inconscient

Au delà de l’atelier1. Comprendre la notion du temps dans ses dimensions les plus petites:Onneparle pas du temps réel, celui que l’on vit, mais des éléments de ce temps, ainsique la définition de son pouvoir.2. Développer les perceptions de l’imagination avec un style fantaisiste:Endonnant une nouvelle chance à l’esprit créatif pour aller au-delà du sens littéralpauvre et atteindre un niveau plus profond, qui est la fiction absolue.Tout est possible dans l’animation, même l’impossible devient possible et réalis-able, car c’est l’animation qui rédige l’histoire et décide des événements.3. Investirles images austères: Et ce sur deux niveaux : Le premier étant la typologie médiocre de l’image, pour une animationplus souple. L’intensification du sens et de l’image sous la forme d’une condensation, etce afin de créer des sentiments et un drame à partir des pantins, ce qui poussele spectateur à être réactif.Le film d’animation produit à l’issue de cet ateliern’est pas destiné à unecatégorie déterminée ; il est pour les petits comme pour les grands.