manger du blé, mais pas en cette quan- ritables concentrés de nutriments, qu'on paS la pEinE DE paSSERtité, ni de cette mauvaise qualité, et en trouve rarement dans nos assiettes. 4 HEURES En cUiSinEtout cas, pas un blé aussi raffiné qu'il peut pOUR BiEn SE nOURRiR.l’être aujourd'hui. Qu’enseignez-vous dans vos cours et à qui s’adressent-ils?l'industrie agro-alimentaire Mes cours sont axés sur le bien-mangera-t-elle sa part de responsabilité? en pratique, c’est-à-dire, comment ache-Oui! Parce qu'il est plus facilement pa- ter, auprès de qui ou comment conser-nifiable ou transformables pour les in- ver? Je veux montrer que la saisonnali-dustriels, le blé est dépouillé de toutes té n'est pas à craindre, et enseigner desses fibres. Et, toute la journée, nous nous modes de conservation simples. Je pro-remplissons de farine à haut indice gly- pose également un guide de recettes quecémique - car une fois raffiné, l’indice du je pratique au quotidien, qui discréditeblé est presque aussi élevé que celui du la croyance selon laquelle il faut passerglucose pur - sans pour autant utiliser ou 4 heures en cuisine pour bien se nourrir.mobiliser ce blé, en raison de notre sé- Le cours s’adresse à tout le monde et sondentarité. Il va donc aller se stocker sous objectif est de vulgariser des notions deforme de graisse essentiellement abdo- physiologie et son lien avec la santé. Enminale. Dans les années 80, Catherine général, ils durent une journée entière,Kousmine(1) dénonçait déjà la dénatu- avec une partie théorique le matin et unration des aliments et de la terre. C'est repas pris dans les normes enseignées,un discours qui m'a séduite. Aujourd'hui, puis des recettes et des notions pratiquesen France, le scientifique Claude Bour- l’après-midi.guignon a établi que seulement 20 % desterres étaient cultivables naturellement. Dans votre cabinet, à quellesLe reste serait stérile. Comment bien pathologies êtes-vouss'alimenter dans ces conditions? principalement confrontée? Je suis beaucoup de patients souffrant decette évolution vous a-t-elle douleurs chroniques sans diagnostics. Jeconduite à vous intéresser vois aussi beaucoup d'inflammations surà la nutrition? les bilans sanguins, qui montrent que leCela a bouleversé ma génération: avec corps se défend de quelque chose, maisl'apparition des grandes surfaces, les ali- on ne sait pas de quoi. Et si c'était de laments ont été stockés, modifiés, et sont nourriture? Manger de manière excessiveforcément devenus moins bons pour la ou trop carnée, consommer de l'alcoolsanté. Cela a influencé ma carrière, qui constituent des facteurs inflammatoires.a débuté par la diététique. Très vite, j'ai Conclusion: il faut manger de tout, unété convaincue, comme Catherine Kous- peu. Nos grands-parents le savaient, nousmine, que les aliments ne possédaient l'avons malheureusement oublié. npas seulement une valeur calorique, maisqu'ils avaient aussi une valeur nutritive. 1) www.viviscum.chSommes-nous bien nourris? Pour plus d’informations:Aujourd'hui, on est trop et mal nourris. www.nutrition-forme.chAu niveau micro-cellulaire, les aliments * nutrition, forme & santé, route de chancy 26,que nous ingurgitons ne nous sont d'au-cun apport. On consomme peu de micro- petit-lancy, +41 22 743 14 16nutriments qui sont justement pauvres encalories - on les a d'ailleurs baptisées les«calories vides». Pourtant, on qualifie lesalgues, comme la klamath ou la spiruline,d'aliments parfaits, contenant vitamines,protéines et antioxydants. Il s'agit de vé- 51
NUTRITIONLE CAFÉ, UN ANTICANCER?Outre le fait de maintenir en éveil et de doper la mémoire, le café possède de nombreuses vertus.Le nutritionniste Franck Senninger, auteur d’un ouvrage sur les bienfaits du petit noir affirmequ’ «au-delà de la caféine, le café contient de nombreuses molécules antioxydantes comme les polyphénols,le kahwéol ou le cafestol». Or, ces éléments sont connus pour faciliter la digestion et réduire lesrisques de diabète et de maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, des chercheurs en oncologie ontégalement constaté que l’apport de 3 tasses de café par jour peut aussi faire chuter les risques decancers de l'œsophage, du côlon, du foie et de la bouche. Ces résultats doivent cependant attendred’autres confirmations. Par Sabine FerrandLE GOÛT DE MES GÈNES NEWSL’Université McGill, au Canada, a récemment mis en évidenceque si certaines variantes génétiques peuvent influencer nos J’AI FAIM!envies alimentaires, elles seraient cependant tributaires de Dans son dernier ouvrage Always hungry (Toujours affamé),l’ environnement socio-économique du sujet, bien plus qu’on ne l’ endocrinologue et chercheur américain, David Ludwig, nele croyait. Les petites filles porteuses de la variante génétique propose pas un énième régime. Il ne parle pas non plus deDRD4 VNTR à 7 répétitions, auraient un goût plus prononcé restrictions, d’interdits, ni même de sport. Il s’appuie avantpour les aliments gras, lorsqu’ elles vivent dans un environnement tout sur la qualité des produits alimentaires que l’on ingèresocio-économique pauvre. Dès lors qu’ elles évoluent dans et sur les sensations de faim qui nous assaillent au quotidien.un milieu plus favorisé, cette variante n’ entraîne pas une telle Ce scientifique, surnommé «le guerrier de l’obésité» par leappétence et l’apport de gras est bien moindre. Chez les garçons magazine Time, préfère enseigner la ré-éducation de nosdu même âge, rien ne se passe à l’identique: cette variante n’a cellules adipeuses, plutôt que de nous infliger des privations. Ilaucune incidence sur leur goût. La faute au bon vieux principe aurait en effet trouvé le moyen d’aider nos cellules graisseusesde l’évolution de l’espèce: les femmes qui perpétuent l’espèce, à perdre leur gras, sans pour autant déclencher de sensation dedoivent s’assurer de ne jamais manquer de gras. faim. à suivre. UNE MAISON POUR LES TROUBLES DE L’ALIMENTATION Sur les hauteurs de Montreux (VD), la psychothérapeute suisse, Susan Matthey, formée aux Etats-Unis, a érigé La Maison AnnaBelle (LMAB), pour y accueillir des femmes adultes atteintes de troubles du comportement alimentaire. Située en pleine nature, la résidence privée offre un environnement paisible et familial pour suivre une thérapie réparatrice. Basé sur la Thérapie Comportementale Dialectique (TCD) et personnalisé à l’aide d’autres spécialités comme l’EMDR ou l’art-thérapie, le programme de la Maison Annabelle permet avant tout de retrouver une image de soi valorisante et positive. Les repas sont tous cuisinés par les résidentes et sont suivis d’une discussion de groupe. (www.lmab.ch)52 | capital Santé 14 printemps 2016
JEU CONCOURS CAPITAL SANTÉ 14 PRINTEMPS 2016A GAGNERDes poufs Lamzac, des oreillers Ostrich Pillows et bien d’autresprix, pour rêver grand, s’assoupir au sommet d’un col ou dans unparc, et s’isoler au milieu du tracas. (Voir détails en page Shopping)POUR PARTCIPER AU JEU CONCOURSIndiquez vos nom et adresse, entourez les bonnes réponses etenvoyez le coupon-réponse à: AGEFI SA, Marketing CAPITALSANTÉ, 17 rue de Genève, CP 5031, CH - 1002 Lausanne.Délai de participation: le 25 avril 2016, à minuit, le cachet de laposte faisant foi.BONNE CHANCE!✁ Remplir en lettres capitales Nom et prénom : .......................................................................................................................................................... Adresse postale : .......................................................................................................................................................... Tél : ......................................... Mail (LETTRES CAPITALES):.................................................................................................QUESTIONS: ENTOUREZ LES 5 BONNES RÉPONSESQ 1: L’intolérance au lactose est-elle identique à l’allergie à la protéine de lait?a) Oui b) Non Q 2: Qu’est-ce que la neurogénèse?a) La perte de neurones b) une maladie cérébrale c) la fabrication de neurones Q 3: L’oreillette du téléphone portable protège-t-elle le cerveau et les tempes des ondes électromagnétiques?a) Parfaitement b) Loin de là, elle devient une antenneQ 4: Quelle proportion de notre cerveau utilisons-nous? c) 50% le jour et 50 % la nuit CSF14_CONCa) 10% b) La totalité Q 5: Quel corps de l’armée peut aider à la formation en chirurgie robotique?a) Les troupes de génie b) L’artillerie c) Les forces aériennes* Les employés d’Agefi SA, ainsi que les partenaires du concours ne sont en aucun cas autorisés à participer. Les prix de ce concours ne sont pas convertibles en espèces. Tout recours juridique est exclu. Les coordonnées des participants peuvent être utilisées à des fins marketing. Les gagnants seront contactés après tirage au sort. 53
MEDIAS ET ARTSKlausPichler,une œuvre en(dé)composition54 | capital Santé 14 printemps 2016
Créer de l’art à partir de poussières oud’aliments en putréfaction, c’est le défique s’est lancé l’artiste viennois KlausPichler. Sa démarche attire le regard surla face cachée de la vie quotidienne etrend le laid esthétique.Propos recueillis par Andrea MachalovaQu’est-ce qui vous a donné envie de photographierdes aliments en décomposition?En 2011, une large étude de l’Institut suédois pour la nourri-ture et la biotechnologie a démontré qu’un tiers des denrées ali-mentaires produites finissaient à la poubelle, alors que des genscontinuent à mourir de faim dans le monde. Je voulais attirerl’attention des consommateurs sur le gaspillage et engager unquestionnement par rapport à ce sujet qui nous concerne tous.Comment avez-vous procédé?Pendant neuf mois, j’ai photographié des aliments en décompo-sition. J’ai acheté de la nourriture fraîche, puis j’ai attendu deuxà trois semaines qu’elle se détériore. J’ai installé des comparti-ments dans ma salle de bains. Je voulais que le travail constitueun challenge - tout le monde peut photographier des alimentspourris, je ne suis pas le premier. Mon but était également devoir si j’arriverais à supporter l’odeur. Les pires ont été la viande,le poisson ou le chou-fleur. Ce dernier libère de l’ammoniumlorsqu’il pourrit, ce qui crée une odeur nauséabonde, compa-rable à l’urine de chat. Une fois, la puanteur était tellement fortequ’elle m’a réveillé en plein nuit. 55
MEDIAS ET ARTSLe résultat est magnifique et écœurant à la fois. perdu deux amis qui se sont laissé embobiner par des charlatans.Oui, il était important que le résultat soit esthétique, qu’il attire Cela me met en colère que des gens s’enrichissent grâce à lal’attention par sa beauté étrange. J’ai adopté un style très épuré, faiblesse des autres. Je voulais attirer le regard sur ce mal dontpresque publicitaire. Le laid devient beau par la décomposition, on ne parle pas vraiment. Mais je ne peux pas en dire plus pourc’est assez amusant. le moment. J’ai réalisé cinq approches différentes et je ne sais pas encore laquelle je vais retenir.D’où tirez-vous votre inspiration en général?Je m’inspire de la vie quotidienne et surtout de sa face cachée. Je De quoi parlera le livre?m’intéresse à des éléments que nous utilisons tous les jours pour Le livre s’intitule Golden age before the end (L’âge d’or avant lales détourner. Il y a des gestes qu’on répète si souvent qu’on ne fin), il sera publié aux éditions Patrick Frei de Zurich. Pendants’en rend plus compte, des objets qui font tellement partie de quatre ans, j’ai photographié des bars à vin miteux de Viennenotre quotidien qu’ils deviennent invisibles. ainsi que les gens qui les côtoient. Des ivrognes pour la plupart. Un journaliste m’a accompagné dans le travail pour interviewerC’est ainsi qu’est né le projet Dust, les personnes de l’autre côté du bar, le propriétaire, les serveurs,ces photographies de poussière? etc. Le but n’était pas de critiquer, mais de montrer une réali-Exactement. Je voulais m’intéresser à un objet qui n’a aucun té qu’on n’ose souvent pas regarder. Le résultat est surprenant,intérêt. Tout le monde déteste la poussière, on l’essuie d’un amusant et tragique à la fois.revers de la main presque automatiquement et pourtant, ellefait partie de notre quotidien. On la voit tous les jours, sans Est-ce que vous vous considérez commela regarder. Mais quand on l'observe de plus près, elle montre un artiste engagé?plein de particularités, selon l’endroit où elle a été ramassée. Je pense que l’engagement vient avec le temps. Je suis un autodi-Elle n’est pas simplement grise, elle peut être bleue, rouge et dacte, j’ai commencé la photo à l’âge de 21 ans, je n’ ai jamais prisrenfermer différentes particules, des plumes, des cheveux, du de cours. Ca m’a pris un moment pour réaliser ce que j’avais à diretissus. On s’en rend très bien sur le monde et la société, maiscompte lorsque l’on agrandit ce n’est pas toujours évident.les clichés. Je voulais donner Je voulais donner Aujourd’hui, j’ ai 39 ans et avecenvie aux gens de regarder de envie aux gens l’âge, cette conscience gran-plus près ce qu’ils ne voient dit. Plus je vieillis, plus je suispas en général. de regarder de plus près en colère. Ce qui m’intéresse ce qu’ils ne voient pas dans mon travail, c’est poserComment vous y êtes- en général. des questions, engager desvous pris? réflexions, éveiller des interro-Je me suis rendu dans des gations.magasins pas loin de chez moi et j’ai simplement demandési je pouvais ramasser un peu de poussière. Je ne donnais pas Quel a été votre parcours?plus d’explication. Ce qui était intéressant et amusant à la fois, Je suis né à Vienne, mais j’ai grandi à la campagne. A 19 ans, jec’était la réaction des gens. Certains étaient amusés, d’autres suis revenu à Vienne pour étudier. Afin de documenter une ex-choqués ou surpris. Lorsqu’il s’agissait de restaurants ou ma- cursion dans le cadre d’un cours d’architecture, je me suis achetégasins où on vendait de la nourriture, on m’a même demandé mon premier appareil photo. Lorsque je l’ai eu entre les mains,de partir, pensant que j’étais un expert sanitaire. j'ai senti que j’avais trouvé un outil pour exprimer ma créativité et je ne l’ai plus lâché. Une semaine après avoir terminé mesQualifieriez-vous votre approche artistique études, je me lançais en tant que photographe professionnel.de scientifique? Aujourd’hui, mon travail me permet de vivre, notamment grâceJ’ai étudié la sociologie, la psychologie et l’architecture de pay- aux photographies d’agence et aux mandats publicitaires.sage à l’Université. J’ai appris à écrire des textes scientifiques,à suivre une certaine structure. Ce qui m’intéresse dans mes Si vous n’aviez pas réussi en tant qu’artiste?projets est la réception du travail par le public, les réactions Je ne sais pas si je peux dire que j’ai réussi… Pour réussir àqu’il provoque. Il y a une certaine logique dans les sciences qui Vienne, il faut être connu à l’étranger où être mort. Alors j’aime permet de garder une ligne directrice et qui influence mon décidé de voyager pour me faire connaître en Europe. Pendantapproche. La création artistique, au contraire, n’a pas de règles, mes études, j’ai travaillé avec des personnes handicapées. Si monelle me permet d’abandonner la structure mentale. C’est assez art ne me permettait plus de vivre, je pense que je retourneraislibérateur comme approche. dans ce domaine. C’est un milieu où l’on reçoit bien plus que de l’argent en retour de son travail. C’est un job qui m’a aidé à meSur quel projet travaillez-vous en ce moment? construire et à définir qui je suis aujourd’hui. nJe travaille sur un livre qui devrait paraître en avril et un projetartistique qui sera finalisé cet été. Je me suis intéressé à des phé- Pour en savoir plus: http://kpic.atnomènes qu’on ne comprend pas vraiment, en particulier l’éso-térisme. De plus en plus de gens sont attirés par la médecinealternative, des sciences irrationnelles ou des théories conspira-tionnistes. C’est un sujet qui me touche personnellement car j’ai56 | capital Santé 14 printemps 2016
Strawberries, One Third Cheese, One Third Pineapple, One ThirdAttirer l'attention desconsommateurs sur le 57gaspillage et engagerun questionnement.
éVASIONDoux mélangedes genres,en Coréedu Sud Bienvenue au pays du Matin calme, où traditions ancestrales et modernisme se côtoient harmonieusement, pour le bonheur des yeux et des papilles. Par Lucie Notari 58 | capital Santé 14 printemps 2016
Le fameux Bulgogi ou barbecue coréen composé de viande marinée au jus de poires. Plusieurs sites de la Après plus de 10 heures de vol, recueil dédié aux âmes des rois et reines, ville sont classés au le voyage débute du côté de et une des trois plus grandes institutions Séoul. A l’horizon, le pay- de l’Etat de la dynastie Joseon. Il ac- patrimoine mondial sage tout en lumière d’une cueille chaque printemps des cérémonies de l’UNESCO. ville qui ne semble jamais ancestrales, afin d’honorer la dynastie qui dormir se dessine. Séoul, la ville de tous mit fin à la domination mongole et sutPetit pavillon, dans le les possibles où se mêlent passé, présent développer un rayonnement économiquejardin secret du palais et futur. La mégapole qui compte plus de et culturel sans précédent.Changdeokgung. 10 millions d’habitants et accueille 45 % de la population de la Corée du Sud, Ensuite, direction le somptueux Pa- s’ érige au palmarès des villes les plus peu- lais Changdeokgung qui fut la résidence plées au monde. On peut cependant y principale de nombreux rois de la même trouver une douceur de vivre tournée vers dynastie. En plus de la beauté architectu- l’avenir et empreinte de raffinement. rale des lieux, les jardins valent le détour par leur variété de fleurs et de plantes. Étendue sur plus de 600 km2, quel En troisième choix, nous optons pour la ques jours sont nécessaires pour en saisir tombe royale de Seolleung, d’une beauté l’énergie et réellement s’imprégner de son nostalgique et surréaliste. Pour découvrir atmosphère. Mais avant de partir à sa dé- ces bâtisses de recueillement, il faut en couverte, peut-être nous laisserions-nous effet traverser une forêt florissante où tenter par la nouvelle tendance des salons cohabitent plantes, ruisseaux et petits de thés médicinaux. animaux. Assis sur un banc, un café en canette chaude à la main - nouveau trend Tisanes wellness personnalisées amusant et pas si mauvais - on se laisse Très en vogue, les salons de thés médici- saisir par le contraste qui règne entre le naux où se retrouvent les Coréens pour calme de l’environnement et les buil- y guérir leurs bobos, proposent une in- dings qui se fraient un passage à travers finité de tisanes, toutes concoctées selon les arbres. les zones du corps à soigner. Un service ultra-personnalisé, tout en nuances. En Une cuisine pleine de saveurs plein coeur de Séoul, le centre Herb Lab La cuisine coréenne se distingue de celle soigne ainsi les maux par la douceur. de ses voisins, aussi par les sensations ol- Confectionné sur place, chaque thé est factives qu’elle procure. Des effluves de unique. Tel un rituel immuable, un mé- sésame grillé et de viande flottent dans decin mis à disposition, éclaire la pres- l’air ouvrant l’appétit des plus difficiles. cription d’un diagnostic précis. Une fois A moins d’être végétarien, impossible requinqué, on peut enfin prendre la ville d’ignorer le Bulgogi (littéralement traduit: d’assaut. «viande au feu»). Aussi connu en Suisse comme le barbecue coréen, on déguste de Les palais la viande de boeuf ou de porc marinée au Côté histoire, plusieurs sites de la ville soja, à l’huile de sésame, au gingembre, au sont classés au patrimoine mondial de jus de poire, le tout accompagné de riz et l’UNESCO. Comptez une bonne jour- des fameux kimchi (légumes fermentés au née pour découvrir les palais exception- piment). Un délice. nels qui se dressent fièrement dans le dédale des buildings de la ville. S’il ne A midi ou le soir, le plus grand mar- fallait en garder que trois? On pense tout ché couvert de Séoul, le Gwangjang d’abord au sanctuaire Jongmyo, lieu de Market - aussi l’un des plus tradition- nels - offre sur plusieurs étages tout ce 59
éVASIONÉtendue sur plus de 600 km2,il faut quelques jours poursaisir l’énergie de Séoul.60 | capital Santé 14 printemps 2016
que la Corée du Sud possède de beau et bien plus facile de s’adresser en Chine où la plupart des bâtisses avaient été partiel-bon: des fruits de mer frais, des fruits et les prix sont plus bas.» Le jeune homme lement détruites. Un site de reliques, unlégumes locaux, des sucreries industrielles avoue vendre sa marque principalement musée et un lieu d’archives conservent(à tester, les Kit-Kat au thé sencha!). Les en Chine. désormais les vestiges de cette période.odeurs, les couleurs et les échoppes se une destination peu touristique, où per-mêlent dans une joyeuse atmosphère. Un conseil, oubliez les méga malls sistent des habitations destinées auxLes shoppeuses adoreront aussi le vaste qui trop souvent accueillent les grandes moines bouddhistes. Dans ce lieu saint,choix d’ étoffes au mètre, de carillons et marques européennes, pour déambuler l’un des moines avoue préférer vivre loinde poupées souvenirs. dans les rues du quartier de Myeong- de l’évolution des villes: «Dans notre phi- dong, peuplé de petites échoppes aux losophie, l’évolution, la technologie ne nousBeauté et technologie, décorations originales, de boutiques touchent pas. Nous allons évidemment pro-les deux piliers de l’économie de vêtements et de centres de beauté. mouvoir nos croyances dans différents lieuxSéoul est certes tournée vers la techno- L’entretien de la peau faisant partie de cependant, c’est ici que nous nous sentonslogie et le futur avec, notamment, son la tradition asiatique, chaque coin de bien et que nous vivons en harmonie avecshowroom futuriste Samsung delight qui rue regorge de salons de beauté et de la nature qui nous entoure.» Différentsdonne une bonne idée des robotisations boutiques de marques de cosmétiques stages existent, pour ceux qui seraientpossibles de demain. Elle n’ en demeure locales, accessibles à toutes les bourses. tentés par l’expérience de la quête de soi.pas moins une ville captivée par la beauté Plusieurs marques nous séduisent, dont Les hommes comme les femmes sont leset l’esthétisme, comme l’explique Sunny Beyond, une marque éco-beauty originale bienvenus. (Pour en savoir plus: www.Kim, CEO de l’agence Kowave (Kowave aux produits de qualité. La culture de la woljeongsa.org.)Co Ltd), qui vise à promouvoir la beau- beauté est à l’image du contraste de laté et la mode coréenne: «Tout évolue très ville: diversifiée. Pour boucler le voyage en beauté,vite. Des personnalités coréennes se sont fait il ne reste qu’un dernier périple, vers leune place de choix dans le paysage média- La montagne sud, à Suwon pour admirer la forteressetique mondial et ont permis cette expansion. Notre premier choix, l’époustouflant parc de Hwaseong et un détour à Seogwipo,Je pense au chanteur G-Dragon ou encore national de Seoraksan et son temple pour découvrir la vie des pêcheurs et dePsy (Gangnam style).» Lee Jin Woo, CEO Woljeongsa qui nécessite une halte de magnifiques chutes d’eau. La population,de Ben-Galvintage ajoute: «En Asie, le quelques jours pour y faire un trek. Pen- d’une gentillesse sans limite, accueille lessavoir-faire pour les pièces plus délicates se sez à prendre une bonne doudoune, le visiteurs avec fierté et douceur. ntrouve ici, à Séoul, car nous avons la chance froid n’ est pas loin. Etabli par le moined’avoir des personnes qualifiées pour cela, Ja Jang entre 590 et 658, ce lieu de sé-mais pour la production de masse, il est rénité fut entièrement restauré après la guerre de Corée de 1950, durant laquellePratiqueY ALLER à SAVOIRDes vols directs Zurich - Séoul sont disponibles via la com- Les Coréens ne parlant pas toujours l’anglais, il est cependantpagnie aérienne locale, Korean Air. Le service à bord et la possible d’apprendre rapidement le hangeul, une écriture al-restauration valent le détour. La compagnie fait partie des phabétique constituée de 10 voyelles et de 14 consonnes. Aussi20 meilleures au monde. considéré par les linguistes comme l’un des systèmes d’écriturewww.koreanair.com les plus scientifiques, il suffit d’une journée pour en manier les rudiments.Ou DORMIR www.lexilogos.com/coreen_alphabet.htm- Des voyages à la carte organisés par des spécialistes comme à LIRE la compagnie Tourasia, primée plusieurs fois pour la qualité de ses services, proposent des séjours sur mesure. - Corée du Sud, de la collection Petit Futé et Le Guide Vert de la Corée du Sud. www.tourasia.ch- De nombreux hôtels nichés dans les buildings du centre - Pour connaître l’actualité sur place et trouver des informa- tions à jour sur les différentes régions, consultez le site de proposent des prestations luxe. A noter pour la plupart des l’office du tourisme. 4 ou 5 étoiles, l’immensité des spas, musées, centre commer- ciaux, salles de gym et piscines intégrés aux établissements. http://french.visitkorea.or.kr/fre/index.kto La démesure à son comble.- Plus modeste (3 étoiles), cosy et à échelle plus humaine, l’hôtel La Casa Séoul, situé dans le quartier branché du Gangnam-gu. Idéal pour un séjour en famille. Hotel La Casa Seoul 527-, Sinsa-Dong, Gangnam-gu, 135-888 Séoul www.lacasahotelseoul.com 61
ABo ABONNEZ-VOUS ET GAGNEZ DES SOINS 1 AN 4ABnoFu1nrm.nA2nEéM0=rEo.n–sT = D’ABONNEMENT à Fr. 20.– =2 SOINS ANTI-ÂGE VICHY à Fr. 97.–1 sérum + 1 soin jour VichY Fr. 97.– retroUVeZ cApitAl sAnté sUr Votre ipAd grâce à l’appli ipad de l’Agefi http://bit.ly/1ohlr9V à GAGNER pour les 10 premiers abonnés: 10 duos de soins anti-âge des Laboratoires VICHY, issus de la gamme Liftactiv, d’une valeur de Fr. 97.– pour les 10 premiers abonnés. - Le sérum: LIFTACTIV SERUM 10 SUPREME, accélère la régénération de la peau et atténue visiblement, en 10 jours seulement, les principaux signes du vieillissement cutané. (Valeur pour 30 ml: Fr. 51.–) - Le soin de jour: LIFTACTIV SUPREME, s’applique au quotidien pour agir durant 12 heures. La correction s’effectue en continu et sur trois dimensions temporelles dès la pose, jusqu’au soir et pour longtemps. (Valeur pour 50 ml: Fr. 46.–)✁ JE CHOISIS DE M'ABONNER À CAPITAL SANTÉ *Prénom : .................................................................................................................................................................................................. *Nom : ..................................................................................................................................................................................................... Rue : ........................................................................................................................................................................................................ NPA/Ville : ............................................................................................................................................................................................... *E-mail : .................................................................................................................................................................................................... Tél : .......................................................................................................................................................................................................... Date : ....................................................................................................................................................................................................... *Signature :................................................................................................................................................................................................COUPON A RETOURNER PAR COURRIER POSTAL À : csF14_pABoAbonnement CAPITAL SANTÉ - AGEFI SA, 17 rue de Genève, CP-5031, CH-1002 Lausanne*Champs obligatoires62 | capital Santé 14 printemps 2016
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