ADVANCED MANAGEMENT PROGRAMME (ex CPA)L’ENTRAÎNEMENTDES DIRIGEANTSPAR DES DIRIGEANTSEXERCEZ-VOUS À LA DIRECTION GÉNÉRALE « L’ AMP m’a permis de me perfectionner dans la stratégie,AVEC D’AUTRES DIRIGEANTS le management et la finance.Vous êtes dirigeant de PME/ ETI, vous êtes confronté à des Résultat : un tremplin pourenvironnements complexes, à une accélération des changements ma carrière, des bénéficesdans votre secteur, l’Advanced Management Programme permet de : réels au niveau personnel• faire évoluer votre vision stratégique et la partager• vous doter de méthodologies rigoureuses d’analyses et pour mon entreprise »• développer votre posture de dirigeant Pascale ChrétienVous aussi, rejoignez ce puissant réseau de dirigeants et Directrice Industrielleoffrez de nouvelles perspectives à votre entreprise ! Groupe Electricfil Prochaine rentrée Mai 2016N°128 Décembre 2015 04 78 33 78 38 FLASHEZ amp@eml-executive.com pour accéder Acteurs de l’écoanuomsiiete- La Tribune 101 www.executive.em-lyon.com
© DR Comprendre ÉCOLES-ENTREPRISES Car les chaires ou contrats de recherche présentent un double © Philippe Schuller avantage : mettre en lumière leurs champs d’excellence, tout en Présentations de métiers, présence lors des forums de recrutement, répondant aux enjeux qui s’imposent aux entreprises. business weeks, les occasions ne manquent pas pour rapprocher les L’université Catholique de Lyon a par exemple développé une entreprises des étudiants. chaire sur l’humanisme avec avec l’équipementier ElectricFil Autre système gagnant-gagnant : proposer l’intervention de pro- (Ain), tandis que GEM a initié une chaire sur la mindfulness fessionnels pour apporter des cas ou des témoignages. « On peut (bien-être au travail) à laquelle les groupes ARaymond, HP, faire travailler un groupe d’étudiants sur un problème de saisonnalité Sodexo et MMA sont associés. « C’est un lieu de rencontre entre de chiffre d’affaires que rencontre une entreprise, ce qui permet à cette des entreprises de taille différente et une façon d’appuyer un axe de dernière de recevoir une étude complète avec des pistes de solution et recherche qui, pour elles, s’avère stratégique », avance Agnès Brandy. aux étudiants de se mettre en situation », illustre Philippe Kopcsan, Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes a étudié la possibilité de à l’Inseec Chambéry. Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes a testé créer une chaire, sans la retenir, en raison du coût « trop élevé l’expérience avec des étudiants de GEM, qui étaient invités à pour une banque de proximité et du retour sur image qui demeure donner leur avis sur l’image de la banque de proximité auprès des difficile à mesurer ». Alexandre de Gmeline préfère participer à des jeunes. « Cette expérience nous a apporté un regard frais », affirme actions « plus opérationnelles, où il est possible de créer des réseaux Alexandre de Gmeline. Selon lui, les entreprises ont elles aussi avec des étudiants et des anciens ». un pas à faire pour se rapprocher des écoles : « Il faut cultiver Les établissements supérieurs peuvent également valoriser leurs cette relation en allant à leur rencontre. » Un pas réalisé par le diri- travaux, sous forme de prestations de services. « Nous avons effec- geant de Somfy, Jean-Philippe Demaël. Parrain d’une promotion tué des missions de recherche autour des investissements chinois en à l’université de Savoie, il a lancé aux étudiants le défi de coécrire France ou un contrat d’études avec la CCI sur l’accompagnement des un livre sur ce que pourrait être l’entreprise dans 20 ans. « C’est PME à l’international », souligne Jérôme Rive, président de l’IAE une expérience inédite. Il a même ouvert son carnet d’adresses pour Lyon et des IAE de France. L’université Lyon 3 a même créé que les étudiants rencontrent des personnalités comme Louis Gallois ou une filiale de valorisation en sciences humaines et sociales pour Hubert Védrine », glisse Thierry Rolando, maître de conférences à mieux collaborer avec le secteur privé sur des contrats en R&D l’IAE université Savoie Mont-Blanc. appliquée. Si elle propose des prestations tarifées, l’université UN LIEU DE RECHERCHE ET DE DÉVELOPPEMENT refuse toute assimilation à un service-conseil : « Nous ne sommes Pour d’autres, les partenariats sont davantage un moyen de faire pas consultants, car nous agissons sur des situations bien plus confuses, de la recherche : « Même si notre recrutement est très actif dans la amont et ambiguës, qui ont un lien avec la recherche », tient à préciser région, nous n’allons pas recruter spécifiquement dans une école, car Alain Asquin. notre force est de parvenir à constituer une équipe diversifiée, affirme Édouard Dovillaire, directeur adjoint innovation et produits chez Financée par le Crédit Agricole Centre-Est, la bibliothèque nouvelle Poma, qui développe des contrats de recherche et des thèses génération d'EMLYON propose un espace de travail innovant Cifre. Travailler avec des écoles est un moyen de mettre l’entreprise en et digitalisé (le Learning Hub). mouvement et d’aborder des aspects à la fois organisationnels et tech- niques. » Selon lui, la concurrence entre des laboratoires, parfois N°128 Décembre 2015 voisins, peut cependant constituer un frein pour les entreprises qui cherchent les meilleures compétences avant tout. « Mais les choses vont dans le bon sens. Nous sommes souvent sollicités par le monde universitaire », souligne-t-il. 102 Acteurs de l’économie - La Tribune
A G R I C U L T U R E I A G R O A L I M E N T A I R E I REUBNRIVQUI ERDOE NNOMNCoEmMpreEndNreT L’alimentation de demain s’invente ici. Avec vous.INNOVATION ENTREPRENEURIAT ALTERNANCE FORMATION CONTINUE EXPERTISE/CONSEILN°128 Décembre 2015 Contact isara@isara.fr www.isara.fr Acteurs de l’économie - La Tribune 103
Comprendre ÉCOLES-ENTREPRISES© USMB L'université Savoie Mont Blanc mise sur la recherche pour collecter la taxe. ET LES ÉCOLES D’INGÉNIEURS ? Réputées pour être proches des entreprises, les écoles d’ingénieurs ont elles aussi développé une large gamme de partenariats. À l’École Centrale de Lyon, le directeur Frank Debouck rappelle que « si demain, nous observons des di cultés sur un métier, nous reverrons forcément notre recrutement ou notre formation pour coller aux besoins ». L’une des clés du succès ? L’alternance, qui ouvre la porte aux entreprises. « Nos formations durent o ciellement trois ans, mais en réalité, c’est plutôt quatre, avec les doubles diplômes et les années de césure en entreprise. Le temps passé en entreprise et à l’école est souvent réparti à parts égales. » Même chose à VetAgroSup Clermont, où l’on compte 46 semaines de stages au sein des trois ans de cursus. Des financements à développer Face à la baisse de la taxe d’apprentissage, l’École Centrale de Lyon développe d’autres activités comme les contrats de recherche (qui représentent un quart de ses revenus), des prestations de services, des appels à projets de l’État et du mécénat. Classée 5e école mondiale du Times Higher Education, l’EC Lyon mise particulièrement sur les contrats de recherche : « Pour les travaux de première et deuxième années, une participation symbolique est demandée pour partager le coût d’achat des équipements de recherche », explique Frank Debouck. À VetAgroSup, l’accent se porte également sur les contrats de recherche, des projets FUI (fonds unique interministériel) en lien avec des pôles (cluster Nutravita, Céréales Vallée) et des prestations d’analyse de laboratoire dans l’agroalimentaire à Clermont et dans le domaine des études précliniques à Lyon. Pour Étienne Josien, directeur du campus de Clermont-Ferrand, l’essentiel n’est pas forcément l’aspect financier, mais bien le rayonnement généré par ces contrats. « Cela a un e et démultiplicateur quant à l’attractivité de l’école et des répercussions indirectes sur le recrutement des étudiants. » 104 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
INSPIRING IDEAS AND TALENT *RUBRIQUE DE NOM Comprendre * Faire naître des idées et des talents - Conception: Insign Communications / DIKOMO - 09/2014 L’AVENIR APPARTIENTA CEUX QUI SE FORMENTProgramme Business Manager 53 jours pour évoluer en entreprise Acquérir une vision transversale de l’entreprise en développant des compétences en management de projets et d’équipesContactarmelle.bonenfant@grenoble-em.com04 76 70 65 42GRENOBLE-EM.COMN°128 Décembre 2015 Acteurs de l’économie - La Tribune 105
Comprendre ÉCOLES-ENTREPRISESDE NOUVELLES FORMES PÉDAGOGIQUES « Travailler avec des écolesPour séduire les entreprises tout en collant aux besoins de est un moyen de mettrela génération Y, les écoles doivent à leur tour innover dans le l’entreprise en mouvementcontenu de leurs formations. Développement de Moocs, plate- et d’aborder des aspectsformes collaboratives, incubateurs, apprentissage par l’expérience à la fois organisationnelset immersions au sein des entreprises : la révolution digitale se et techniques »transpose jusque dans les salles de classe, pour développer l’ex-périence et le savoir-être des jeunes et démontrer leur adaptabilité des espaces de travail modulables et des écrans muraux. Dansau monde de l’entreprise. « La tendance globale est de s’inspirer certains programmes comme la théologie, l’e-learning est d’ail-du réel à travers l’action learning, en travaillant sur des cas d’entre- leurs présent depuis longtemps, pour former les moines. « Ce neprises », glisse Marc Pérennès, d’EMLYON. « Nous travaillons sur sont pas des Moocs sous forme de vidéos, mais l’ensemble des coursdes business cases inversés, à partir de méthodologie et de résolution est accessible en ligne. Environ la moitié de nos 8 000 étudiants lesde problèmes, qui mettent l’entreprise au cœur de la pédagogie », sou- suivent », précise Olivier Frérot, vice-recteur de l’Ucly. À l’uni-ligne Agnès Brandy, à GEM. versité de Savoie, on ne croit pas beaucoup aux Moocs, « étantLes Moocs ont le vent en poupe : l’école de commerce greno- donné le taux d’abandon », mais plutôt au format hybride. « Nousbloise en a développé deux sur la digitalisation des services et misons sur une méthodologie différente : nos professeurs sont formésl’énergie, au cours desquels les entreprises Hardis et Air Liquide à appliquer un tempo sur un cours de deux heures et à accompagnerinterviennent dans l’élaboration du contenu. Elles s’en servent davantage les étudiants », explique Thierry Rolando, par ailleursensuite auprès de leurs collaborateurs pour développer leurs responsable pédagogique du master Banque à l’IAE universitécompétences. L’IAE Lyon, de son côté, en a conçu un relatif à la Savoie Mont Blanc et qui table aussi sur l’alternance pour fairecartographie des processus métiers avec l’Université Jean-Mou- évoluer les codes. « Nous avons compris qu’en master, le momentlin, qui a permis de certifier quelques 1 000 des 6 000 inscrits. n’était plus aux cours trop théoriques. L’essentiel d’un métier s’apprend« Nous réfléchissons à une version 2 avancée, à bâtir autour d’un désormais en entreprise. »diplôme de formation continue », annonce Jérôme Rive.L’université Catholique de Lyon (Ucly) s’est, elle, inspirée de sonhomologue lilloise pour la mise en place d’une salle de cowor-king et de codesign au sein du campus Saint-Paul à Lyon – quiaccueille aussi la business school de l’université, l’Esdes —, avec106 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
ÉTUDES SUPÉRIEURES EN SUISSE Comprendre SCHOOL OF MANAGEMENT FORUM FORMATION CONTINUE SAMEDI 23 JANVIER 10H - 17H ENTRÉE LIBRE LORS DE LA JOURNÉE PORTES OUVERTES Penser au-delà de ses propres * limites culturelles, s’offrir Licences, Licences de nouvelles perspectives professionnelles, Masters, MBA, Doctorats, Executive DBA Laurielle - International MBA Formation initiale, alternance, cursus à* Aller au-delà. temps partiel pour les professionnels N°128 Décembre 2015 iae.univ-lyon3.fr Acteurs de l’économie - La Tribune 107
© Laurent Cerino / Acteurs de l’économie - DR Olivier Faure, directeur N°128 Décembre 2015 Centre-Est d’Orange (10 000 salariés) et ancien parachutiste a quitté l’armée en 1991. Ici en manœuvre au Tchad. 108 Acteurs de l’économie - La Tribune
SAINT-CYRIENS, ET APRÈS ? Comprendre Ils ont troqué leurs galons militaires contre des postes de direction dans la société civile.CES SAINT-CYRIENSQUI TOURNENT CASAQUEREPORTAGE, MARIE-ANNICK DEPAGNEUX Les saint-cyriens formés à GuerAppréciés pour leur sens de l’humain, leur capacité (Morbihan) sontd’adaptation et de réaction, nombre d’o ciers font le choix de plus en plusde l’entreprise après leur carrière militaire. Ils occupent des nombreux àpostes de direction, s’associent dans des sociétés de conseils raccrocherou créent leur start-up. De l’armée, que certains ont quittée leur uniformeaprès dix ou quinze années de commandement opérationnel, sans attendreils disent avoir beaucoup appris. Même si certains doivent la retraite.encore être convaincus de leur valeur ajoutée dansle management, leurs savoir-faire sont recherchés. Sébastien Pignolet, aujourd’hui respon- sable du service régional de la ForceN°128 Décembre 2015 rapide du nucléaire (FARN), basé à la centrale EDF du Bugey et fort de 72 agents, a remisé le panache à 37 ans. Comme lui, ils sont 50 d’une promotion de 160 à avoir abandonné la troupe, entre 35 et 40 ans. « Je suis rentré d’Afghanis- tan en octobre 2011. Après 15 années pas- sées en opérationnel, sur le terrain, je ne me voyais pas officier d’état-major. Je souhai- tais rester sur une fonction de management direct », explique-t-il. Témoignage à peu près identique d’Olivier Faure, directeur Acteurs de l’économie - La Tribune 109
Comprendre SAINT-CYRIENS, ET APRÈS ?Centre-Est d’Orange (10 000 salariés), « Certains ont « À la direction du renseignement militaire,qui a quitté l’armée en 1991, au bout de commandé des je m’ennuyais. Je suis entrepreneur dansdix ans. L’ancien parachutiste, principale- bateaux de guerre, l’âme », confie l’ancien officier, bouillon-ment engagé au Tchad, dit avoir beaucoup des avions de chasse, nant fondateur de CorpGuard, à Brignaisappris de ses années de commandement mais ils ne l’évoquent (Rhône). En 2006, il a créé cette sociétémême si la décennie 1980 a été plutôt pas. Pour eux, c’est de gestion des risques en France et à l’in-calme sur le front des interventions en ternational employant trois permanents :zones de guerre. « J’avais l’impression que normal. Il faut les « Nous sommes en train de devenir des auxi-la meilleure partie de ma carrière militaire convaincre de liaires de la sécurité. Mon chiffre d’affaires aétait derrière moi. Et quitte à être dans des leur vraie valeur doublé en un an », avance-t-il.bureaux, autant l’être dans des entreprises, ajoutée qui leurplus efficaces que l’administration. Mais en donne toute leur « LE SAUT DANS LE VIDE »laissant passer le temps, j’avais peur de ne légitimité dans Pour se reclasser, tous ont envoyé leurplus pouvoir faire autre chose », reconnaît la société civile » CV auprès de Défense Mobilité, la cellulel’ancien capitaine. Christophe Labarre, de reconversion de l’Armée. Ils se sontcofondateur d’Obiz, start-up lyon- aussi adressé à l’Association des saint-cy-naise qui propose un concept de carte riens dans la vie civile (ASCVIC) dontde réduction, a, quant à lui, effectué sa le slogan se résume ainsi : « S’entraidertransition professionnelle en 2009, à 36 pour réussir ». « Ce réseau des anciens m’aans : « L’armée se restructurait. J’avais réussi ouvert les portes des entreprises et j’ai pul’École de Guerre (des officiers généraux) et rencontrer une quarantaine de personnes,en tant que scientifique, on me proposait se rappelle Sébastien Pignolet. Grâce àdes postes dans ce domaine. Cela ne m’in- un sous-marinier, ma candidature est par-téressait pas. Mon projet était de créer une venue à la direction d’EDF. J’avais égalemententreprise, mais il me fallait d’abord effectuer reçu une proposition ferme pour un emploiune transition. » Il intègre donc l’Établis- à l’île Maurice. J’ai hésité, mais j’ai choisi lasement français du sang pour diriger le sécurité pour des raisons familiales. » Oli-site de Saint-Étienne. David Hornus, 45 vier Faure évoque quant à lui un « sautans, a quitté le service d’action au bout dans le vide » : « Je n’avais rien préparé pourd’un an, en poursuivant dans la réserve. la suite car, jusqu’aux derniers jours, je meChristophe Labarre, « À la direction du renseignement militaire,cofondateur d’Obiz, je m’ennuyais. Je suis entrepreneur dans l’âme .» David Hornus, fondateur de l’entreprise CorpGuard. a e ectué sa transition professionnelle en 2009, à 36 ans.© Laurent Cerino / Acteurs de l’économie © DR110 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
RUBRIQUE DE NOM ComprendreN°128 Décembre 2015 Acteurs de l’économie - La Tribune 111
Comprendre SAINT-CYRIENS, ET APRÈS ?© Laurent Cerino / Acteurs de l’économie Opérationnel en Afghanistan suis entièrement donné à mes responsabili- leur vraie valeur ajoutée qui leur donne toute jusqu’en octobre 2011, tés dans l’armée. À l’époque, nous habitions leur légitimité dans la société civile, même Sébastien Pignolet à Limoges. Pour moi, la mobilité était un si nous ne leur déroulerons pas forcément est aujourd’hui responsable non-sujet. J’ai eu la chance d’être recruté par le tapis rouge », met en avant Bruno Cel- du service régional de une personne qui avait déjà travaillé avec lerier. Ce dernier sait de quoi il parle : la Force rapide du nucléaire des militaires et n’avait aucun a priori. » En officier à la retraite (34 ans dans l’ar- (FARN), basé à la centrale 1992, il rejoint France Câble et Radio, à mée), il est aujourd’hui directeur associé EDF du Bugey. Paris, un département de France Telecom chez Fides Conseil (groupe Alturion) en (aujourd’hui Orange), première étape charge du département spécialisé dans 112 Acteurs de l’économie - La Tribune d’un parcours sans fautes chez l’opéra- le recrutement et l’accompagnement des teur national l’amenant en Espagne, en officiers. « Ils ont une pratique et une réalité Jordanie et en Pologne avant de revenir du terrain qui intéressent les entreprises », dans l’Hexagone. appuie Jean-François Carrara, ex-direc- teur chez Algoé Consultants. « Les entre- TROP DE RETENUE prises sont gourmandes de personnes qui se Quand ils se présentent sur le marché du sont lancé le défi de la reconversion. » Mais travail, les officiers seraient, semble-t-il, les codes diffèrent, et encore faut-il aider enclins à trop de retenue. « Certains ont les officiers à passer d’un monde très commandé des bateaux de guerre, des avions règlementé à un univers moins cadré. La de chasse, mais ils ne l’évoquent pas. Pour Mirvog (Mission de retour à la vie civile eux, c’est normal. Il faut les convaincre de des officiers généraux), créée en 2005 par N°128 Décembre 2015
RUBRIQUE DE NOM Comprendrewww.mabeo-direct.comMabéo Industries est devenuela référence dans la distribution industrielle et développe des solutions e-achatsqui satisfont nos clients dans les secteurs de l’industrie, du BTP, des collectivitéslocales et des services. +DE 100 000 ARTICLES EN LIGNE Gmaoboego-ldeirMecat.crocmhaanindtésgdréelecoprnofgiraamncmee Ce badge a été conçu pour aider les consommateurs à identifier les marchands en ligne qui offrent une excellente expérience d’achat. Protection d'achat jusqu'à 1 000 € Achetez sur Mabéo Direct les yeux fermésSERVICE CLIENTS À VOTRE ÉCOUTE DE 8 H 30 À 18 H 00Protection individuelleFourniture industrielle généraleFourniture industrielle technique 35 agences en France pour répondre aux besoins de tous les professionnels.N°128 Dwécewmbwre.2m015abeo-direct.com Acteurs de l’économie - La Tribune 113
Comprendre SAINT-CYRIENS, ET APRÈS ? Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, joue précisément ce rôle d’out- O ciers de réserve placement en faisant appel à des cabinets privés. Au cours d’ateliers individuels, les Bernard Bon mène la double vie de directeur associé chez Ernst & Young et d’officier de cadres de l’armée apprennent à « parler réserve. « C’est un engagement. C’est important que les sujets de défense soient aussi d’eux en disant « je » » et non plus « nous », portés par les citoyens et les contribuables. Grâce à la réserve, je suis parti trois fois en comme dans l’armée. Toutefois, François opérations extérieures dans les Balkans et au Moyen-Orient. Elle m’a permis de rencontrer Vaquier, ex-général, associé depuis 2014 des gens que je n’aurais jamais croisés par ailleurs. Cela contribue aux liens entre l’armée et au cabinet de management de transition la nation. Et j’essaie de faire du prosélytisme ». Mais au sein d’Ernst & Young est-il compris ? EMI, assure qu’« une convergence très nette « Certains m’encouragent. D’autres me disent : « Tu ferais mieux de jouer au golf. Cela nous s’opère entre les deux mondes depuis la pro- apporterait des clients ». » De son côté, Loïc Viaouet, directeur régional de la métallurgie de fessionnalisation des armées. Les militaires Rhône-Alpes et réserviste honoraire, estime que « sa formation aux techniques d’état-major sont présents sur les réseaux sociaux. Et dans de l’armée a été précieuse au regard de l’aide à la décision ». Et c’est un plus pour l’entreprise le management de transition, nous sommes et l’armée selon Jean X., officier ayant souhaité rester anonyme. À la première, « le réserviste en quelque sorte dans l’esprit militaire. Il apporte son expérience dans la gestion du risque et du stress ». À la deuxième, « il apporte faut s’adapter vite à des situations inconnues, du sang neuf, une vision un peu décalée et une certaine créativité ». dans une obligation de résultats et d’atteinte d’objectifs ». UN CHOC DE CULTURE ? « Contrairement à ce que je pensais, les deux mondes sont très différents. De l’armée, je regrette l’ensemble des valeurs qui font la cohésion d’une unité de défense. Dans l’en- treprise, chacun peut se préoccuper de son intérêt personnel avant l’intérêt collectif », observe Sébastien Pignolet. Il confie avoir été étonné du statut très protecteur des salariés d’EDF et de leurs revendica- tions hors normes par rapport à l’armée.114 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
RUBRIQUE DE NOM Comprendre Le dressing du garage ! avec1e communication composez votre solution sur www.lodus.comSpécialement conçu pour l’aménagement de votre garage, LODUS s’ajuste en largeur,s’installe dans tous les garages et vous offre une modularité complète. LODUS est unestructure métallique sur laquelle se fixent en toute sécurité des étagères coulissanteset des accessoires pour ranger vélos, pneus ou coffres de toit. Ranger son garage n’ajamais été aussi facile !Prix TTC : structure de 529 € à 579 € et accessoires de 14,90 € à 149 €Contactez-nous au 04 72 46 18 20N°128 Décembre 2015 BVCert. 6164725 Acteurs de l’économie - La Tribune 115
Comprendre SAINT-CYRIENS, ET APRÈS ?EN CHIFFRES 8 891 dans le secteur privé et Nombre d’officiers de réserve : 2 435 dans la fonction publique 28 000En 2014, 11 000 militaires ont accédéà un emploi civilLorsqu’il dirigeait l’antenne stéphanoise LA FORMATION CONTINUE « Dans lede l’Établissement français du sang, managementChristophe Labarre avoue avoir « été un SELON SAINT-CYR de transition,peu surpris du dialogue social, tendu ». Ce savoir-faire militaire séduit de plus nous sommesAucun ne regrette cette reconversion. en plus les entreprises. Saint-Cyr Forma- en quelque sorteDans leur poste actuel, ils disent tirer tion continue (SCYFCO), société de droit dans l’esprittous les acquis de leur formation initiale privée officiellement portée sur les fonts militaire.à Saint-Cyr et de l’armée qui, très tôt, baptismaux en 2011, est de plus en plusleur donne la possibilité de se former au sollicitée par les sociétés : 5 000 parti- Il faut s’adaptermanagement grandeur nature. Elle leur cipants accueillis depuis le début, dont vite à des situationsa appris le pragmatisme, la réactivité et 1 400 en 2014. « La marque Saint-Cyr est inconnues, dansl’humain. Une nécessité pour un lieute- associée au leadership dans les situations une obligationnant qui, en opération, vit 24 heures sur de danger. Les caractéristiques du fait mili- de résultats et24, pendant plusieurs mois, avec ses sol- taire sont très proches de ce que vivent les d’atteinte d’objectifs »dats, des volontaires qui risquent leur vie. entreprises aujourd’hui. Les crises se suc-Olivier Faure confirme : « Un officier est cèdent, l’environnement est instable. La vie N°128 Décembre 2015tourné vers ses hommes plutôt que vers le des managers est de plus en plus complexe.haut. En arrivant à la direction d’Orange, Nos clients nous demandent de les accom-ma priorité a été d’aller voir les équipes sur pagner dans leur conduite du changement.le terrain. Elles me connaissaient, puisque Nous leur apportons des outils concrets etj’avais dirigé le réseau des boutiques. C’est la faciles à mettre en œuvre », énonce Francissomme de mes expériences qui m’a permis Ducrot, directeur délégué de SCYFCO,de tenir le poste actuel. Il est nouveau, car à Chambéry. Il a ainsi organisé deuxmon prédécesseur avait un profil différent. séminaires pour la direction d’OrangeNous sommes passés d’une entreprise dont Centre-Est (engagé dans le plan straté-l’organisation était fortement verticale à un gique Essentiels2020) dont le dernier, enmodèle où la main est redonnée aux patrons avril 2015, a été suivi par une vingtainelocaux. » de personnes du comité de direction. « IlMagali Moulin, directrice des ressources a été très fondateur et d’une réelle intensitéhumaines d’Orange Centre-Est, reconnaît émotionnelle », atteste Magali Moulin. Lequ’Olivier Faure n’est en rien conforme à premier, trois ans plus tôt, préparé parl’image d’Épinal du management mili- Olivier Faure avait été jugé par certainstaire réputé « un peu raide et hiérarchique. trop physique. « Nous avons tenu compteLui a coutume de dire que chacun possède des retours. Cette fois-ci, le principe était quesa bulle de liberté dans son travail. Et que tout le monde se sente bien », poursuit lacette bulle évolue en fonction de l’autonomie DRH. Pari réussi.des uns et des autres. Il attache beaucoupd’importance à la solidarité en équipe etau rôle de chacun. C’est peut-être ce qui luireste de son passé militaire. Il fait partie dutop deux ou trois des patrons que j’ai eus ».Avec Christophe Labarre, son associéchez Obiz, Brice Chambard partage unevraie complémentarité depuis quatre anset demi : « Il a fallu s’attribuer les rôles qui,au départ, n’étaient pas forcément définis. Ilest notamment en charge de la formation deséquipes. Et il fait en sorte de leur donner lemaximum de repères. »116 Acteurs de l’économie - La Tribune
ARTELIA et CM-CIC InvestissemRUeBnRtIQUE DE NOM Comprendre Un partenariat ingénieux Benoît Clocheret, Thierry Martin, Directeur Général du groupe Artelia, Directeur de Participations chez CM-CIC Investissement, leader français de l’ingénierie spécialiste des métiers de haut indépendante de la construction, de bilan et du financement en fonds propre des entreprises. des infrastructures et de l’environnement. Le choix La collaboration L’ambition Benoît Clocheret Benoît Clocheret Benoît Clocheret Artelia a une longue tradition d’actionnariat Si la participation financière de CM-CIC Artelia réalise aujourd’hui un tiers de son interne qui lui garantit son autonomie. La Investissement reste pour le moment activité à l’étranger. Nous avons pour quasi-totalité du capital est ainsi détenue limitée, nous avons souhaité qu’il soit ambition de passer à 40 % à l’horizon 2020 par les dirigeants, les 500 principaux représenté au conseil d’administration. puis d’équilibrer France et International managers et 1 400 collaborateurs à Au-delà du capital, nos interlocuteurs à moyen terme. Cela passera par un mix travers un FCPE. Néanmoins, nous nous apportent un nouvel éclairage, nous de croissance organique et de croissance avons décidé d’ouvrir notre capital à un aident à réfléchir et à progresser avec le externe que nous voyons comme un investisseur capable d’accompagner notre regard qu’ils portent à nos orientations accélérateur de développement. développement à l’international. Le choix stratégiques. Nous sommes très attachés Thierry Martin s’est porté sur CM-CIC Investissement, à cette vision, particulièrement pertinente En qualité d’actionnaire minoritaire, notre pour des raisons humaines d’abord mais en matière de croissance externe et de objectif est d’accompagner le Groupe dans aussi parce que ce partenaire se positionne développement à l’international. sa croissance en mettant à son service comme un actionnaire minoritaire qui Thierry Martin notre capacité d’investisseur de long s’investit sur le long terme. Nous retrouvons dans notre collaboration terme, en mesure d’épauler les stratégies Thierry Martin les valeurs portées par Alain Bentejac, de croissance externe. Outre la qualité du positionnement Jacques Gaillard, Benoît Clocheret et tout d’Artelia en France, nous avons porté le groupe Artelia : innovation, excellence beaucoup d’intérêt aux possibilités de et confiance. développement à l’international d’un groupe qui réalise déjà un tiers de son CA hors de France. Nous avons surtout été convaincus par une équipe de dirigeants de très haut niveau.TheLINKS.fr - 150163 - 11/2015 - Crédit photos : Didier Cocatrix. En savoir plus sur cette rencontre ? Acteurs de l’économie - La Tribune 117 Retrouvez l’interview complète de Benoît Clocheret dans la rubrique N°128 Décembre«2C01a5 rnets de rencontres » sur www.cmcic-investissement.com
Comprendre CONFÉRENCE toutes les équipes, comme le décrit Anthony Bleton-Martin : « Que font mes concurrents TRANSFORMATION DIGITALE, en matière digitale ? Ont-ils tout numérisé ? Il les entreprises n’ont plus le choix faut faire émerger les idées en consultant l’en- semble de ses collaborateurs en interne. Il faut© Laurent Cerino / Acteurs de l’économie Une entreprise qui tournerait le dos à la Anthony Bleton-Martin que cela bouillonne, via le design thingking, par transformation digitale est condamnée exemple. » Au passage, les hiérarchies sont à disparaître. C’est le point de vue radical malmenées. Et que dire du business model asséné aux dirigeants rassemblés à l’invitation de l’entreprise ? Elle ne doit pas hésiter à tout d’EMLYON (via sa formation Advanced renverser, elle d’abord, avant que d’autres Management Programme) et s’en chargent. Et le président de Novius, d’Acteurs de l’économie-La Tribune. citant les trop exemplaires Uber et Airbnb, « Transformation digitale : optimisez vos d’insister : « Dans tous les métiers, il existe des réseaux », tel était le thème de ce débat choses à renverser. » Certains business models au cours duquel la transformation n’est sont ainsi passés à la trappe, ainsi ceux tra- pas apparue comme un moyen, mais ditionnels de la presse écrite, l’édition. Ou la bien comme un impératif. SNCF, contrainte de se réinventer et de réagir face à l’émergence de Blablacar. COMPTE-RENDU, LAURENCE JAILLARD DES FREINS CULTURELS « Rien n’échappe au digital. des consommateurs font confiance à un Mais de puissants freins subsistent, notam- Tous les process de l’entre- avis laissé par des internautes qu’ils ne ment culturels. Il semblerait que bien des prise sont concernés. Cela connaissent pas avant d’entamer un acte cadres supérieurs se montrent méfiants vis- oblige le dirigeant et ses d’achat. à-vis des réseaux sociaux. À titre privé, ils équipes à tout remettre en « Avec le digital, l’entreprise perd le contrôle. Ce les fuient ; alors pourquoi les utiliseraient-ils question, tout retravailler s’ils ne veulent pas être n’est plus elle qui communique en direction de ses dans leur entreprise ? Et de citer le cas de « uberisés » à leur tour. Il leur faut innover ou clients, via une publicité, par exemple. Ce sont les cette responsable communication d’une disparaître. Or, en France, à part les startups, internautes, clients ou non, qui parlent d’elle », société de grande consommation, totalement les entreprises sont encore à la traîne en matière détaille François Scheid. Dans ce contexte, rétive au digital. Elle a pourtant dû renoncer digitale. » Cet appel pressant est lancé par l’entreprise a tout intérêt à ne pas se laisser à 25 ans de pratiques pour se lancer dans Anthony Bleton-Martin, qui créait, dès 1996, déposséder, notamment de son image, et d’autres, digitales, totalement nouvelles pour Novius, dont l’objet est précisément d’accom- donc à se lancer dans un processus réfléchi elle. Pas évident. Car la transformation digi- pagner les entreprises dans leur transforma- et construit de transformation digitale. tale revient à donner du - sinon le - pou- tion digitale. Avec François Scheid, professeur Si l’étape première réside dans la numérisa- voir aux informaticiens, aux programmeurs, de marchés et innovation à EMLYON, il était tion de la relation client, le mieux reste d’op- aux codeurs. Car dans l’histoire, ce sont eux l’invité des « Défis du dirigeant », organi- timiser sa présence sur les différents réseaux les dépositaires du savoir et du savoir-faire sés par EMLYON et Acteurs de l’économie- sociaux : Facebook, Twitter, Linkedin, Ins- digital. Elle exige surtout de diffuser cette La Tribune en novembre dernier, pour expo- tagram… L’entreprise ne doit pas craindre culture digitale auprès de tous ses salariés ser leurs visions de cette transformation, la transparence. Elle a tout - ou néanmoins et collaborateurs. L’Oréal, par exemple, a sous la houlette de Bernard Jacquand. beaucoup - à gagner à se dévoiler via une fortement sensibilisé 15 000 de ses 66 000 vidéo Youtube, à animer une communauté salariés à l’univers digital ; et plus avant, a TROIS MILLIARDS DE CONNECTÉS DANS autour d’une page Facebook, à prouver son formé 300 experts digitaux chargés d’essai- LE MONDE expertise au fil de ses publications sur Lin- mer dans chaque département du groupe. Peut-on encore échapper au tout digital, si kedin, etc., « sous réserve d’avoir une vision. À l’on considère ces chiffres dévoilés par Fran- quoi bon se doter d’une page Facebook si elle ne UN MOUVEMENT IRRÉVERSIBLE ? çois Scheid : trois milliards d’humains, soit vit pas », remarque François Scheid. Le mouvement est-il aussi irréversible que presque la moitié de la population mondiale, le décrit Anthony Bleton-Martin, qui s’est sont aujourd’hui connectés, dont deux mil- TOUT RENVERSER « frotté » à ces sujets en suivant le pro- liards uniquement sur smartphones. Dans Pour mettre en œuvre ce processus de trans- gramme AMP, qualifié « d’entraînement des les pays développés, plus de 80 % de la formation digitale, des postes de « CDO » dirigeants par des dirigeants » ? Cette trans- population est connectée. Au total, quelque (chief digital officer) émergent dans les formation est-elle possible pour nombre de deux milliards d’êtres humains fréquentent entreprises depuis les années 2010. Mais, en TPE et d’artisans qui ne disposent pas for- les réseaux sociaux. Et, point important, réalité, pour être efficace, cette transforma- cément du budget pour prendre le virage pour les entreprises en particulier : 81 % tion demande, voire exige, l’implication de numérique ? Car la transformation digitale suppose un investissement et donc, de pro- 118 Acteurs de l’économie - La Tribune céder à des arbitrages en défaveur d’autres postes ou pratiques. « Ne nous enflammons pas, tempérait un participant, constatant un vrai problème de ressources, non pas budgé- taires, mais humaines. Nous manquons encore d’informaticiens, de codeurs. La culture digitale n’essaimera qu’à condition d’optimiser la forma- tion à ces métiers. » N°128 Décembre 2015
CHRONIQUES Comprendre INNOVATION Par Olivier Morin, © DR ET FORMATION : Responsable du service gestion privée, un duo à réinventer ? Banque Populaire des AlpesDans ses buts, la question de la formation divise. Certains consi- dèrent qu’elle doit être orientée de manière directe et entière Du paiement di éré et vers un emploi identifié. D’autres soutiennent que former permet fractionné DES DROITS de donner des cartes pour s’adapter aux enjeux des emplois présents ou futurs. La vérité est certainement entre les deux. DE SUCCESSION Il faut toutefois envisager la question de la formation et de son apport à l’innovation sous deux aspects. Dans nos pays occi- Lorsqu’une succession survient, les héritiers disposent d’un délai dentaux, d’abord, l’innovation est l’outil qui nous permet de faire de six mois pour déposer une déclaration de succession. En prin- la différence dans un contexte de mondialisation. Elle est surtout cipe, les droits de succession doivent être payés comptant, lors du fondée sur les sciences de l’ingénieur et nos écoles sont parmi dépôt de la déclaration. Or, il arrive que la succession soit compo- les meilleures mondiales. En effet, quand on parle d’innovation, on pense très souvent sée d’une part importante de biens illiquides. Les héritiers peuvent à l’innovation par l’apport des sciences dites « dures » : chimie, physique, mathéma- alors éprouver des difficultés pour acquitter les droits. Lorsque la tiques, génie civil, mécanique, informatique, etc. Le second aspect de l’innovation succession comporte une entreprise ou une société, les héritiers se serait le modèle Silicon Valley, cette alchimie entre écoles, startups et territoires organi- trouvent assez souvent dans cette situation : l’entreprise ou les titres sés en filières comme le sont les pôles de compétitivité français. En effet, l’innovation a de société sont généralement très peu liquides et représentent une besoin, pour fonctionner, de fertilisation croisée avec toutes les ressources du territoire. part très importante de la succession. Former participe à la culture d’innovation Régime dérogatoire De ces deux aspects, la question de fond qui se pose est la suivante : quid, dans nos Pour éviter la vente ou la disparition d’entreprises et de sociétés françaises, le législa- processus d’innovation, dans nos formations aux autres matières, des sciences dites teur a prévu un régime fiscal dérogatoire, visant à favoriser les transmissions familiales « molles » (droit, psychologie, anthropologie, sociologie, sciences politiques). Les de ces entreprises et sociétés. Les héritiers peuvent bénéficier d’un différé de paiement enjeux sont pourtant énormes. En amont, elles sont le moteur qui permet d’agréger pendant cinq ans, durant lequel ils ne verseront que les intérêts annuels. À l’expiration les initiatives, de les mobiliser, de faire travailler ensemble des profils différents. En de ce délai, les héritiers devront verser tous les six mois 1/20e des droits de succes- aval, elles procurent de l’efficacité : peut-on aujourd’hui affirmer que l’on ne tient pas sion, accompagnés des intérêts semestriels (soit 20 versements). compte des impacts d’une usine chimique et de ses effets sur l’acceptabilité de la Les héritiers bénéficient donc d’un différé de cinq ans, puis d’un fractionnement de population ? Peut-on dire aujourd’hui que le sentiment d’insécurité a disparu dans 10 ans, pour acquitter les droits de succession afférents à l’entreprise ou la société. nombre de domaines ? Cette perception doit-elle demeurer dans un champ de l’irra- Ce dispositif très favorable est réservé aux transmissions portant sur l’ensemble des tionnel ? N’existe-t-il pas des outils pour la combattre ? Peut-on dire aujourd’hui que la biens composant les entreprises individuelles. En présence de titres de sociétés, il surinformation liée à Internet ne change pas nos modes de consommation ? Le modèle doit s’agir de titres non cotés, et chaque héritier doit recevoir au moins 5 % du capital Apple n’est pas technologique — il n’a pas de supériorité sur ses concurrents —, il est social. Il est important de noter que la demande de paiement différé et fractionné doit psychologique : procurer un bien dont le service est d’interfacer la technologie avec être obligatoirement effectuée dans la déclaration de succession et doit être assortie la psychologie du consommateur, de lui rendre la technologie plus facile et utile. Il est d’une offre de garantie. même anthropologique : procurer un bien qui permette au consommateur d’atteindre La cession (à l’exception des successions) de plus du tiers des biens reçus entraîne ses différents univers, de les nourrir dans sa vie mobile. Il est en outre sociologique : l’exigibilité immédiate des droits non encore acquittés. On peut cependant penser que permettre de constituer des modes de fonctionnement de groupe. Il est enfin juri- dans cette hypothèse, les héritiers disposeront des liquidités nécessaires au paiement dique : le droit à l’image, à sa vie privée, se pose fortement. des droits. En bref, former participe à la création d’une culture de l’innovation, constitue une Le taux d’intérêt applicable pendant les 15 ans est le taux d’intérêt légal au moment capacité à donner aux entreprises, aux institutions, des outils de progrès écono- de la demande soit, pour les demandes formulées en 2015, 2,10 % par an. Lorsque miques ou sociaux, mais à condition qu’innovation et formation soient en mode ouvert chaque héritier reçoit au moins 10 % du capital d’une société, ou 10 % de la valeur de sur leur environnement extérieur et qu’elles organisent la relation entre sciences l’entreprise, ou encore lorsque plus du tiers du capital d’une société est globalement dures et dites « molles ». N’est-ce pas le meilleur moyen de se procurer un avantage transmis, le taux d’intérêt applicable est réduit des deux tiers, soit actuellement un taux concurrentiel ? de 0,70 % par an. Le dispositif est donc extrêmement favorable, tant en raison de taux d’intérêt préférentiels (0,70 % ou 2,10 % selon les situations) que de la durée de Par Gilles Sabart, paiement consentie (15 ans). Docteur en droit public, directeur régional Sud-Est AlixioN°128 Décembre 2015 Acteurs de l’économie - La Tribune 119
Comprendre CHRONIQUESRÉUNIONSortons du tohu-bohu des informations quotidiennes pour revenir de bord !). Au tour du patron de l’export qui raconte complaisamment, et sans être interrompu, telle anecdote africaine ou polonaise avant d’entrer dans son sujet… 12 à quelque réalité permanente de terrain. h 30, interruption pour le déjeuner. Sur le trajet, le président marchant au côté de son Parmi les multiples problématiques de productivité de nos entre- DRH manifeste ostensiblement sa… satisfaction de la matinée. Le silence du DRH prises, il en est une, trop souvent oubliée : la gestion du temps. valant un visible désaccord, ce dernier finit par répondre qu’il avait eu tout le temps de Combien de boss ne manquent pas de râler devant la machine calculer le coût de cette journée (salaires, charges, frais de déplacement et de séjour à café en oubliant de balayer devant leur porte ou, plutôt, devant pour plusieurs participants, sans compter l’absence d’activité correspondante) et qu’il celle de la salle de réunion. Simple illustration d’expériences d’un se posait la question de la rentabilité du temps investi ce jour-là. Le président s’assom- brit quelque peu, mais pas trop longtemps, juste avant de recommencer un après-midiSDRH au long de son parcours. toujours sans ordre du jour et sans décision opérationnelle puisque l’important et leL'important et le détail dilués détail, l’urgent et le secondaire se noyaient dans une brasse coulée. Seconde entreprise, suisse alémanique. Chaque lundi matin à 10 h. Présence de tous Dans la première entreprise (française), avant l’ère des por- à 9 h 59. Désignation du rédacteur du pv à venir et du modérateur. Passage en revue du pv de la dernière réunion, décisions appliquées, retards expliqués, dans le silence tables (ouf !), réunion du staff au complet une fois par de l’écoute. Déroulement de l’ordre du jour (que chacun a reçu la veille). À 11 h 45, le modérateur rappelle qu’il reste 15 min. 12 h, repas amical et détendu sans un mot de mois. Lundi 9 h 30 officiellement… 9 h 50 en réalité travail. 13 h 30 retour au bureau, 14 h 30 réception par chacun du pv de la réunion du matin, simplement : quoi, qui, pour quand ? No comment, mais qui a dit… « le temps pour commencer : palabres préliminaires, entretiens c’est de l’argent » ? particuliers, apartés, avant que le président com- France et Suisse : des conceptions de la réunion aux antipodes mence son « tour d’horizon » par le commercial, lequel faisant part de telle difficulté de livraison est brutalement interrompu par le patron d’usine justifiant son problème par un absentéisme croissant. Ce qui permet alors au comptable d’en déduire un retard de facturation que le président demande au contrôleur de gestion d’évaluer sur le champPar Jean Lafay (il faut bien mettre à jour les virgules du tableauA la recherche D'UNE IDENTITÉ RÉGIONALELes régions issues de la loi du 7 août 2015 Par Pascal Gustin, que le passé. Favoriser l'émergence d'un sentiment © DR sont le fruit de laborieux compromis politiques Président d’Algoé régional sera l'un des enjeux des nouveaux exécutifs. (plus ou moins bien aboutis). Les dimensions Une identité se construit dans le temps autour de trois économiques et sociales n'ont été prises que Lire le dossier sur les deux Savoies, p.86. dimensions : le sens, les relations et le pouvoir. partiellement en considération. Il fallait d'abord Il faut en premier lieu donner un sens à la nouvelle répondre à un objectif, celui de réduire le nombre des Comment faire se rapprocher maille territoriale. Celui-ci se construit souvent en territoires, pour en faire des espaces de gestion à les populations pour développer réponse à une adversité : quand il n'y a pas de réalité l'échelle européenne. Il a donc fallu trouver des rappro- historique, il est généralement économique (l'emploi chements (dont une partie est d'ailleurs toujours rejetée un sentiment d'appropriation et le niveau de vie en constituant le socle). Mais un par la classe politique) justifiés par une logique souvent partagé ? Les jeunes territoire se vit au travers de la densité et la multipli- différente d'un territoire à l'autre. Les territoires issus de cation des relations entre habitants. Comment faire se la réorganisation de la Révolution française se fondaient constituent certainement rapprocher les populations pour développer un senti- sur la vitesse du transfert de l'information (le chef-lieu la première cible ment d'appropriation partagé ? Les jeunes constituent devait être accessible en moins d'une journée de che- pour développer certainement la première cible pour développer une val depuis le point le plus éloigné). Les régions admi- communauté régionale (à l'image de la réussite euro- nistratives de 2016 sont basées sur celle du service : une communauté régionale péenne des programmes Erasmus pour les étudiants). la nouvelle territorialisation a pour finalité de favoriser la La répartition et la régulation des pouvoirs sont le proximité et le développement des services qui doivent ciment de l'identité territoriale. La bonne déclinaison y être associés. de la gouvernance au travers de formes de subsidia- Les nouvelles entités créées, se pose alors la question rité différentes permet de responsabiliser l'ensemble de leur identité et du sentiment d'appartenance de leurs des acteurs et de les rendre maîtres de leur nouveau habitants à un espace collectif commun (mais égale- territoire. ment les regrets liés à la perte d'une identité passée). Ce sont ces trois leviers qui permettront aux nouvelles frontières administratives de reposer sur des réalités Une identité se construit dans le temps humaine, sociale et économique partagées. Une identité n'est pas immuable. Elle peut être fermée Bon ou mauvais découpage, ce sera d'abord la qua- ou ouverte sur l'extérieur. Elle s'échafaude au fil du lité et le pilotage des politiques qui conditionneront le temps, le présent et le futur sont tout aussi importants développement des nouvelles régions. 120 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
RUBRIQUE DE NOM ComprendreEntrepreneurs,vous envoyezdu bois,DU BLE.nous envoyonsbpifrance.fr #DéIclosuEvrnezvlaosiueitneteDn tuwBeeotainstPour contacter nos chargés d’affaires :ALSACE 03 88 56 88 56 CENTRCEENTRE LANGUEDOC-ROUSSILLON HAUTE-NORMANDIE 02 35 59 26 36 RHÔNE-ALPES MONTPELLIER 04 67 69 76 00 LYON 04 72 60 57 60AQUITAINE ORLÉAONRSL0É2AN3S8 022 3884 2626 84 66 PERPIGNAN 04 68 35 74 44 PAYS DE LA LOIRE SAINT-ÉTIENNE 04 77 43 15 43BORDEAUX 05 56 48 46 46 TOURSTO02UR4S7 0321 477 3010 77 00 NANTES 02 51 72 94 00 VALENCE 04 75 41 81 30PAU 05 59 27 10 60 LE MANS 02 43 39 26 00 GRENOBLE 04 76 85 53 00AUVERGNE 04 73 34 49 90 CHAMCPHAAGMNEP-AAGRNDEE-NANREDE0N3N2E6 0739 2862 7390 82 30 LIMOUSIN 05 55 33 08 20 ANNECY 04 50 23 50 26BOURGOGNE 03 80 78 82 40 LORRAINE PICARDIE 03 22 53 11 80BRETAGNE CORSECO04RS9E5 0140 9650 1900 60 90 NANCY 03 83 67 46 74RENNES 02 99 29 65 70 FRANCFHREA-NCCOHMET-ÉCO0M3 T8É1 0437 8018 4370 08 30 METZ 03 87 69 03 69 POITOU-CHARENTES 05 49 49 08 40 GUADELOUPE 05 90 89 65 58 RCS 507 523 678BRESNT 0°122988 4D6é4c3em42bre 2015 GUYANE 05 94 29 90 90SAINT-BRIEUC 02 96 58 06 80 ILE-DE-FRANCE 01 53 89 78 78 MIDI-PYRÉNÉES 05 61 11 52 00 PROVENCE-ALPES-CÔTAE cDt’eAuZUrsRde l’écoLnAoRmÉUieNI-ONLa02Tr6i2bu9n0e0019201LORIENT 02 97 21 25 29 ILE-DEIL-FER-DAEN-CFERAESNTCE01ES4T8 0115 4586 155 56 55 NORD-PAS DE CALAIS 03 20 81 94 94 MARSEILLE 04 91 17 44 00 MARTINIQUE 05 96 59 44 73 ILE-DEIL-FER-DAEN-CFERAONUCESETO0U1ES4T6 0512 4962 5020 92 00 BASSE-NORMANDIE 02 31 46 76 76 NICE 04 92 29 42 80 MAYOTTE 02 69 64 35 00
Comprendre TRIBUNE Les Pays de Savoie se sont dotés d’un écosystème prospère reposant sur un fort dynamisme démographique et économique, tiré par le tourisme, l’in-SANS VILLE dustrie avec des leaders mondiaux et un tissu dense de PME entrainantSUSCEPTIBLE des investissements continus dans ces secteurs, sans oublier l’émergence deDE DEVENIR pôles dans les nouvelles énergies, le numérique et l’outdoor. Cela résulteMÉTROPOLE, d’une osmose entre le milieu économique et le pouvoir politique local qui aLES PAYS DE compris très tôt l’intérêt de créer les meilleures conditions pour les entre-SAVOIE SONT preneurs. Genève, attracteur de main d’œuvre dans de nombreux secteurs écono-MENACÉS PAR miques constitue un autre moteur avec près de 100 000 frontaliers au pouvoirLA CROISSANCE d’achat élevé, générateurs des fonds frontaliers. Enfin, l’université SavoieDE LYON, Mont Blanc est un puissant outil de recherche publique et de formation. CeGRENOBLE qui fait le succès de cet écosystème sera-t-il affecté par la nouvelle orga-ET GENÈVE nisation territoriale ? Élargissement de Rhône-Alpes à l’Auvergne, croissance et prédominance des métropoles, perte de compétences voire disparition des conseils départementaux sont autant de menaces, mais aussi d’opportunités pour un territoire qui se situe aux confins de la nouvelle région. Précisons tout de même que l’image perçue des Pays de Savoie reflète incomplètement la réalité de son économie, le tourisme et les produits du terroir en apparaissent comme la quintessence, au détriment de l’industrie. Que la division en deux entités administratives n’a pas permis l’émergence d’une identité savoyarde forte, à partir des valeurs qui les fondent. Conséquence de la géographie, le territoire est polycentrique, sans ville centre, mais structuré par des villes moyennes, chacune ayant sa dynamique propre. Avec l’amélioration de la mobilité, l’at- tractivité de Genève s’étend à tout le territoire de la Haute-Savoie et touche la Savoie avec une hausse continue du nombre de frontaliers. L’économie évolue vers un modèle résidentiel-présentiel au détriment progressif d’un équilibre avec le secteur productif, qu’il est indispensable de préserver.AVEC LA FUSION RÉGIONALE, LES PAYSDE SAVOIE SONT À UN TOURNANTMAJEUR DE LEUR HISTOIRERené Nantua, MENACES ET OPPORTUNITÉSancien directeurdu pôle de compétitivité L’élargissement à l’Auvergne éloigne mécaniquement le centre de gravité de laArve-Industries région alors que notre territoire est déjà peu considéré par les décideurset membre actif régionaux. Sans ville susceptible de devenir métropole, il se trouve menacé parde Choisir Savoie, la croissance de Lyon, Grenoble et Genève. La création du pôle métropolitainlaboratoire d’idées du Genevois dans le Grand Genève en est l’illustration tout comme la pression mise sur l’université Savoie Mont Blanc pour rejoindre le pole grenoblois. Enfin la perte de la compétence générale des conseils départementaux et la rareté de © Jean Revillard / Rezo / Solar impulse l’argent public menacent l’écosystème. La nouvelle organisation territoriale repose la question de l’intérêt d’une fusion des deux départements afin de former une communauté de plus de 1,2 mil- lion d’habitants, quasi égale à l’Auvergne. Au-delà de l’impact purement finan- cier d’un tel rapprochement, que pourrait-il apporter au territoire en matière de compétitivité hors coût ? Il convient d’abord de travailler sur les valeurs, l’identité et la marque « Savoie Mont Blanc », dont la notoriété mondiale est limitée au tourisme. Elle a vocation à devenir une marque partagée puissante pour tous les secteurs économiques. Et élargir les compétences de l’Assemblée des Pays de Savoie en obtenant de la nouvelle région des délégations en cohé- rence avec le schéma directeur régional. Si demain les Pays de Savoie ne devaient être qu’une juxtaposition d’intercom- munalités, cela rendrait encore plus indispensable le travail sur les valeurs, l’identité et la marque. Pour cela, la mobilisation de la société civile et des entrepreneurs doit être menée sans tarder pour préserver un modèle qui a fait ses preuves et continuer à faire exister un territoire qui se trouve à un tournant majeur de son histoire.122 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
TAKING HEALTH RUBRIQUE DE NOM ComprendreEVER HIGHER*théra • Photo: N. Bouchut PIONEERING DIAGNOSTICSu Avec plus de 9 200 collaborateurs et une présence dans plus de 150 pays, bioMérieux offre des solutions de diagnostic qui améliorent la santé des patients et assurent la sécurité des consommateurs. www.biomerieux.com Acteurs de l’économie - La Tribune 123 * Transformer les partenariats en innovation uPionnier du diagnostic N°128 Décembre 2015
Comprendre RUBRIQUE DE NOM124 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
RUBRIQUE DE NOM ComprendreN°128 Décembre 2015 Acteurs de l’économie - La Tribune 125
Comprendre RUBRIQUE DE NOM126 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
RUBRIQUE DE NOM ComprendreN°128 Décembre 2015 Acteurs de l’économie - La Tribune 127
Comprendre RUBRIQUE DE NOM128 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
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Comprendre RUBRIQUE DE NOM130 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
RUBRIQUE DE NOM ComprendreN°128 Décembre 2015 Acteurs de l’économie - La Tribune 131
Agence : LCADESIGN - Crédits photos : Ville de Lyon : Muriel ChauletLa ville comme on l’aime, culturelle
COUP DE CRAYON DE KANELLOS COB SUR... Respirer LE 38e FESTIVAL DU COURT-MÉTRAGE DE CLERMONT-FERRAND aura lieu du 5 au 13 février 2016.N°128 Décembre 2015 Acteurs de l’économie - La Tribune 133
ExpositiRones«p GiiorevarnnRiÉAGnsISelmMoA »RCaOu NMusée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole jusqu’au 3 janvier 2016. AUVERGNE-RHÔNE-ALPES ŒUVRES EN FRAC© Paolo Mussat Sartor En Auvergne comme en Rhône-Alpes, la fusion des régions et les prochaines élections laissent planer nombre d’incertitudes au sujet du devenir des Fonds régionaux d’art contemporain (Frac). En jeu, la gestion et la di usion communes, du moins parallèles, d’un stock d’œuvres devenu considérable au fil du temps. Une mutualisation à laquelle les deux entités devront réfléchir dès 2016 alors qu’elles ont exclu toute possibilité de fusion. ENQUÊTE, MAÏTÉ DARNAULT ET DAPHNÉ GASTALDI / WE REPORT 134 Acteurs de l’économie - La Tribune N°128 Décembre 2015
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