N° 006 Agefi Bliss

photographie Federico Berardi 51-53 joaillerie cet homme si loyal avec ses rêves 54–56 horlogerie stars #années80 57–59 Michel Jeannot la montre Happy Diamonds : #icône de Chopard joaillerie horlogerie 51

cet hommesi loyal avec ses rêves Par Caroline Schmidt Rives Genève Anouk Schneider collection La Forêt Bracelet bangle Bourgeon or blanc et diamants Bague Double Feuille or jaune guilloché et diamants Alliances Epicéa or blanc, rose, jaune et diamantsjoaillerie — horlogerie 52

Pendant que l’ère de la super mondialisation s’installe et que certains habitants de cette planètesemblent chercher des moyens de s’étendre stratosphériquement parlant, il m’arrive de m’interrogersur le moment où l’on nous annoncera l’ouverture des plus grandes enseignes sur la lune.C’était le printemps, il y a longtemps. Je flânais ici-bas, le nez au vent dans les ruelles genevoises dela rive droite. La vitrine illuminée d’une minuscule bijouterie attira mon regard, à tel point que lescréations présentées, toutes plus poétiques les unes que les autres, rendirent soudainement la pour-suite de mon échappée totalement impossible. Je devais y entrer.À l’intérieur des 11m² de l’arcade-atelier, je fis la connaissance d’un jeune homme souriant, qui, de-bout entre le coin de son établi et celui de la porte d’entrée, me reçut chaleureusement, heureux queje m’intéresse à son travail. Une heure plus tard, nous étions amis.Quelques années après, je retrouve Grégoire qui a accompli un joli bout de chemin auprès d’Anna,sa ravissante danseuse, et de leurs deux jeunes enfants. Après un apprentissage chez la prestigieusemaison Chopard à la fin des années 90, une année au sein du réputé atelier Tarditi, un passage auxArts Déco en tant qu’assistant, quelques associations plus ou moins fructueuses — qui lui ont permisde faire ses premières armes — et cinq années de travail indépendant dans son arcade de la rue desÉtuves, Grégoire ressentit la forte impulsion de passer un cap. Riche de ce parcours jalonné de solidesamitiés et de fidèles collègues, se profilait alors un horizon propice pour s’agrandir en s’entourant dela meilleure équipe.Aujourd’hui, c’est toujours le printemps, mais cette fois je me retrouve en vieille ville. Face à moi,une enfilade de vitrines toujours aussi attirantes me plonge soudainement dans une douce nostalgieteintée de fierté pour mon ami bijoutier, cet homme si loyal avec ses rêves.Chez Bijouterie Grégoire, ils sont trois associés. Sonia, la pétulante créatrice est à la tête du designdes collections, Pascal, l’indispensable artisan dont le serti habille les pièces de Grégoire, et Florian,le jeune bijoutier, complète l’équipe. Leur boutique épurée et contemporaine offre un écrin idéal pourles belles créations de la maison, toutes produites sur place. Anouk SchneiderDe la bague de fiançailles, au petit cadeau coup de cœur, en passant par des modèles plus sophistiquésou à travers les réalisations d’autres acteurs locaux comme Philippe Barbey, Caspita et Monsho, voustrouverez votre bonheur, avec un accueil personnalisé. Un choix de montres inattendues vient com-pléter l’assortiment avec une gamme de prix allant de CHF 500.– à CHF 3 000.–, mais pouvant allerau-delà pour les connaisseurs et passionnés de belles mécaniques.Agefi bliss 002 53

Grégoire est un passionné, il aime son équipe, son métier de joaillier, et quand il évoque ses projets,ce sont toujours les gens qui sont au cœur de son discours. Il m’explique que le sur-mesure n’a pas delimite, mais que le plus important dans une commande est d’aider les clients à choisir au plus prèsde leurs réelles envies. Jamais il ne les contraint à faire un choix qui ne leur correspond qu’à moitié,trouvant primordial de respecter leur personnalité et la démarche intime qu’est l’achat d’un bijou.À chacune de mes questions, Grégoire me répond sans filtre. Comme à son habitude, généreux, ilsourit et me dit être fier de son commerce dont tout l’ADN est 100 % local. Qu’il est important pour luide tout produire à Genève et qu’à l’avenir, son rêve serait d’ouvrir d’autres boutiques dans le bassinlémanique, « ainsi, je pourrais offrir d’autres postes de travail à des gens ».Sur la lune ? Ne cherchez plus, c’est Grégoire qui vous y emmènera, les pieds bien ancrés sur terre. Bijouterie Grégoire 8, rue Étienne-Dumont 1204 Genève Du mardi au vendredi de 11h à 18h30 Samedi de 11h à 17h30 www.gregoire.ch Anouk SchneiderJamais il ne contraint ses clients à faire un choix qui ne leur correspond qu’à moitié.joaillerie — horlogerie 54

l’étonnante histoired’une montre homme devenue #icône féminine Christian Coigny Dessinée à l’origine pour les hommes, la montreHappy Diamonds de Chopard est entrée dans le cercle restreint des montres iconiques… féminines!Elle célèbre ses 40 ans cette année, sans la moindre ride.Agefi bliss 002 55

Par Michel JeannotComme nous, il y a fort à parier que vous marquerez une certaine incrédulité lorsque vous appren-drez que la première Happy Diamonds de Chopard était destinée aux hommes. Aujourd’hui, pareilleincongruité pourrait passer pour normale ou dans l’air du temps, mais en 1976… Or cette histoireHappy Diamonds est rafraîchissante à plus d’un titre. En premier lieu par le décalage qui s’opèreentre l’univers actuel et de la fameuse montre et celui de l’époque. Et plus encore par l’idée que lesplus grands succès ne naissent pas nécessairement de pompeuses études marketing extraites d’in-sondables tableurs Excel. Non, la réalité est parfois beaucoup plus simple et le succès d’autant plusréjouissant.Prétendre que la réussite de Happy Diamonds est le fruit du hasard serait un peu caricatural maisà l’évidence, personne n’osait lui prédire pareille destinée lorsqu’une montre masculine bardée dediamants se voit décerner en 1976 la Rose d’Or de Baden-Baden. Alors adolescente, aujourd’huico-présidente de Chopard, Caroline Scheufele revient sur les débuts de cette épopée: « Le conceptHappy Diamonds est né dans l’esprit de Ronald Kurowski, décorateur de théâtre et par ailleurs encharge de la décoration du stand Chopard à la Foire de Bâle. Il faisait notamment de sublimes vi-trines. Se promenant en Forêt-Noire, face à une cascade et aux scintillements des gouttelettes d’eau,Ronald Kurowski eu l’idée géniale de reproduire ces éclats de lumière sur une montre. Et pour que lesdiamants brillent de mille feux, ils devaient être libérés de leurs griffes pour circuler librement. D’oùcette idée de diamants en liberté. » Plusieurs clients m’ont effectivement demandé de lancer une nouvelle montre Happy Diamonds pour hommes. Et ça mijote dans ma tête.Un prototype plus tard, le singulier objet décroche donc en 1976 la Rose d’Or de Baden-Baden. Maisle véritable défi est à venir, dès lors que Chopard entend commercialiser cette montre. Le diamantétant plus dur que le verre, les pierres vont nécessairement rayer les glaces saphir ou l’onyx entrelesquelles ils se meuvent. Une solution est alors trouvée en revêtant chaque diamant d’une douilled’or avec un fond arrondi qui permet d’accélérer encore la danse de la gemme. Face à ces diamants enliberté, nécessairement heureux, Karin Scheufele, alors aux commandes de la société avec son mariKarl, trouve le nom parfait pour ce concept unique: Happy Diamonds.On connaît la suite: succès phénoménal dès la présentation de la première collection à la Foirede Bâle 1977. Très vite, une version féminine est lancée, laquelle condamne rapidement la montrehomme au rang de faire-valoir. En dépit d’une campagne de publicité signée Christian Coigny qui metnotamment en scène, dit la légende, un boucher lausannois dans le rôle de la star masculine.Comme la mode est une histoire cyclique, verra-t-on à nouveau un modèle Happy Diamonds pourhommes? « Plusieurs clients m’ont effectivement demandé de lancer une nouvelle montre HappyDiamonds pour hommes, révèle Caroline Scheufele. Et ça mijote dans ma tête. »Au-delà du succès planétaire rencontré par ces montres, leur concept de diamants en liberté a contri-bué de manière décisive à la croissance de la marque en ouvrant la voie à un autre univers de Cho-pard: la joaillerie. Car on le sait peu, mais c’est par un premier clown Happy Diamonds – doté d’unventre transparent rempli de diamants ludiques - dessiné en 1985 par Caroline Scheufele que la bi-jouterie va prendre son envol chez Chopard. Elle représente aujourd’hui une bonne part du businessde la maison.Soyons-en certains, même les rois du marketing les plus inventifs n’auraient osé proposer pareil contede fées. Car, au final, Happy Diamonds c’est une idée née dans la tête d’un décorateur de théâtre, unnom trouvé en interne sans recourir à une agence de pub, un concept qui participera pour beaucoupà la notoriété d’une entreprise de luxe et à un succès planétaire. Bref, le scintillement d’une cascadea profondément modifié la destinée de Chopard. Assurément ressourçant.joaillerie — horlogerie 56

stars 80Ère du fluo, de l’acidulé et de la couleur pétard, les eighties inspirent. Dans la famille fan des #années80, je demande les horlogers. Par Mathilde Binetruy Hublot De son bracelet à son boîtier en passant par son cadran et jusqu’aux pierres de sa lunette, la Big Bang Tutti Frutti Linen de Hublot revendique un look monochrome intégral. Fabergé Aujourd’hui, il y a les hipsters: barbe fournie, che- mise à carreaux et vélo à pignon fixe. Avant, il yFabergé enrichit sa ligne Lady Fabergé avait Magnum : détective à moustaches, chemise en y ajoutant de nouveaux modèles hawaïenne et Ferrari. À Baselworld, salon horloger qui orange, jaune citron et bleus, lance les nouveautés de l’année, les hipsters étaient un feu d’artifice de couleurs vives. dans le public et l’esprit de Magnum en vitrine. Agefi bliss 002 Les marques empruntent leurs codes couleurs aux eighties. On ne peut pas parler de tendance mais plutôt d’une touche de poésie au poignet. Là un bracelet flashy, ici un cadran criard, plus loin une doublure électrique qui donne envie de danser pieds nus avec Madonna en fond sonore. Quand les années 80 sont de retour, il n’y a de place que pour l’audace, la fantaisie et Like a Virgin. La collection Big Bang Tutti Frutti Linen de Hublot est une excellente madeleine de Proust en la matière. Elle se décline en quatre couleurs acidulées: Ocean Blue, Turquoise, Violet et Orange. Saphirs bleus ou orange, topazes et améthystes ajoutent un cocktail vitaminé sur la lunette et le cadran. Avec son look monochrome intégral, son habillage en lin, la ligne envoie la grosse artillerie version revival. Fermez les yeux : un bandana, une bague indienne, un bracelet fluo, un collant lycra… vous y êtes? 57

Boucheron La gamme Reflet de Boucheronoffre une variété colorée de bracelets interchangeables. allure vitaminée DiorChez Dior, Victoire de Castellane est aux manettesde la séquence nostalgie. L’exubérante aristocrate Victoire de Castellane rend hommagequi a cassé les codes du bijou bourgeois présente à l’enfance de Monsieur Dior avec uneune ligne horlogère hors norme, colorée et fan- collection qui plonge dans l’atmosphèretaisiste en trois tailles: la Mini D de Dior Gran­ festive du carnaval de Granville et desville (19 mm) et la D de Dior Granville (25mmet 38mm). En découvrant ses joyeuses montres divertissements enfantins.mixant bracelets de cuirs vernis, cadrans en pierredure, pierres précieuses rock, on est de retour aucœur des années 80. Fabergé de son côté fait unbond de 30 ans en arrière avec sa dernière-née:la Lady Fabergé. Dotée d’un mouvement méca-nique à remontage automatique en or 22 carats, lamontre joue sa « Kim Wilde » côté habillage. Jaunecitron, bleu pétant font poindre le printemps avantl’heure et appuient sur replay pour que chacunr­etrouve sa jeunesse (perdue). Mais la couleurcoup de cœur, c’est l’orange, comme BiomanForce Orange, le Tang goût orange, les Chamonixfourrés à la pulpe d’orange, tous des gimmicks desannées 80. Même Boucheron sacrifie l’iconiquebra­celet de cuir noir de sa collection Reflet au profitde teintes pop. Le plus grand succès de la marquedepuis sa création en 1947 réveille ses godronssculptés, ses formes étirées et son fermoir invisiblede bracelets interchangeables jaune vif ou rougevermillon qui deviennent un acte militant. Uneversion glam à porter avec des escarpins pointus,des boucles d’oreilles créoles et une robe oversizeesprit vintage. Total look eighties !joaillerie — horlogerie 58

Toutes ces montres visent une cible jeune, non encoreacquise à la cause horlogère mais sensible à l’esthétique:les 15-25 ans. Elles touchent aussi toute une génération nostalgique de jambières fluo. Calvin KleinCouleurs acidulées, esprit espiègles, les montres Calvin Klein Color réveillent le printemps. fluo-nostalgiques Francéclat, présente le cahier des tendances àPlus colorée et tout aussi fun, la collection Calvin venir. Celles-ci orientent les créations dans le do-Klein Color propose enfin un festival de couleurs maine de l’Horlogerie sous l’effet de diversesvives. Urbaines, sportives, les montres puisent influences économiques, sociales et culturelles.dans la décennie 80 ses inflexions new wave et Ainsi, le Cabinet international de prévisions deun poil de kitsch. C’est aussi pétillant qu’un verre tendances Nelly Rodi a prédit pour 2016: «Une pro­d’Orangina, les calories en moins. gression dans le futur qui ne se fait pas sans uneToutes ces montres visent une cible jeune, non connaissance d’un passé qui stimule l’imaginationencore acquise à la cause horlogère mais sensible en régénérant les mythes fondateurs, et en revi-à l’esthétique: les 15-25 ans. Elles touchent aussi sitant les grandes civilisations et leurs héros.» Iltoute une génération mélancolique de jambières convient néanmoins de (bien) choisir ses référen­fluo. L’esthétique des années 80 s’est ainsi figée ces. Le bandeau fluo d’André Agassi, oui ; la chou-dans la mémoire collective. La mode y puise de quoi croute, non. Que celles et ceux qui portent encorenourrir la nostalgie des trentenaires et ceux qui la choucroute en 2016 soient pendus haut et court!ont connu cette période. Tous les ans, le ComitéAgefi bliss 002 59



Les gens me demandent: «Pourquoi une tête de mort ?»La meilleure réponse est une phrase de Faye Dowling :«La tête de mort a survécu à des décennies de révolutionsculturelles et créatives comme l’ultime symbole de vie,de mort et d’expérience humaine.» Quel autre symbolepouvait être plus pertinent pour créer une montre?Mon carnet de croquis est une sorte de protectionaussi rassurante qu’indispensable : il contient toutesmes idées, tous mes tests et toutes mes expérimentations.Sans lui, je serais perdue. Il est le cœur même de toutesles montres que j’ai conçues. KFriuognearJe ne connais pas votre intérêt pour les montres, mais le mien en diffère sans doute quelque peu.Il est l’aboutissement et la synthèse de mes racines artistiques, d’années passées à vivre dans diffé-rents pays — dont une partie de mon enfance au Mexique — et d’une passion récente pour l’histoirehorlogère. Qui aurait pu imaginer que moi, Écossaise diplômée des beaux-arts, finirais un jour parcréer des montres? C’est désormais chose faite avec une approche artistique de la haute horlogeriedont je vous propose ici un aperçu. 61

Dessiner et travailler J’aime le bleu. Du plus loin qu’il m’en souvienne, cette de manière couleur représente tellement de choses qui me tiennent traditionnelle à cœur. De l’élégance du bleu acier des pièces de la montre, est capital au bleu électrique utilisé pour peindre les maisons pour moi mexicaines, en passant par le bleu clair des yeux de mon mari ou bien encore le fameux bleu intense d’Yves Klein, aucune autre couleur ne me parle comme celle-ci le fait. ... une montre peut être tout ce que l’on désire qu’elle soit... La collection historique du Musée Patek Philippe est absolument incroyable! C’est là que je suis tombée amoureuse du monde horloger; ce lieu m’a apporté la démonstration qu’une montre peut être tout ce que l’on désire qu’elle soit, et que votre seule limite est votre imagination.Dessiner et travailler de manière traditionnelle estcapital pour moi. Je pense que c’est pour cette raisonque je suis tellement sensible au savoir-faire artisanal.C’est si particulier de posséder quelque chosequi a été conçu spécialement vous. C’est ce lienpersonnel qui donne du charme à un objet.carte blanche 62

Pour moi, les pièces d’une montre sont si « cool »! Et la partie que je trouve la plus excitante est celle qui consiste à trouver le moyen de créer un design qui provoque une synergie entre les aspects purement mécaniques de la montre et l’histoire qu’elle raconte. Au moment où ces deux paramètres se conjuguent, la magie se crée.Agefi bliss 002 63

Découvrez le nouveau Spa Nescens Genève Préserver son capital jeunesse : une science, un art de vivre Bénéficiant de l’expertise scientifique et médicale de la marque Nescens, le Spa Nescens est une destination Better aging unique à Genève. Dans un cadre élégant, le spa offre une synergie unique de prestations élaborées et validées par le comité scientifique de la marque Nescens. Elles sont prodiguées par une équipe pluridisciplinaire de thérapeutes, de coaches et de spécialistes médicaux bénéficiant d’une expertise dans les domaines de la médecine préventive, anti-âge et de la médecine esthétique.LA RÉSERVE GENÈVE · 301 Route de Lausanne · 1293 Bellevue · Genève · T +41 (0)22 959 59 99 · [email protected] · www.lareserve-geneve.com

66–67 nouveautés brèves de boudoir 68–69 yoga du cash sur le tapis 70 crèmes de nuit la cosmétique du sommeil 71 au pilori ras le bol des super aliments 72 zoom produit la théorie des humeurs 73 au banc d’essaiproduits testés par la rédactionbeauté 65

brèves de boudoir Coups de coeur olfactifs, curiosités cosmétiques, marques confidentielles, hot spots bien-être… Carnet mondain des dernières superfluités que les coquettes averties ne sauraient ignorer. Par Gaëlle SinnassamyChic des plantes LES INFUSIONS, C’EST CHIC Exit le gobelet XXL de café. La dernière boisson hot? La tisane. Racines, tiges, feuilles, fleurs, graines, en infusion ou en décoction, on sirote de la plante à gogo. Mais, inutile de fouiller dans les placards de mamie en quête de son sempiternel sachet d’Éléphant, la camomille se boit branchée... ou ne se boit pas. Ainsi, les apôtres du home-made ne jurent que par l’appli Le Tisanier qui permet de concocter des mélanges maison. Et pour qui renâcle à jouer les apprentis herboristes, nom- breuses sont les marques à insuffler un sérieux coup de jeune au drink dans le vent, de Chic des plantes à l’Amante Verte en passant par le Béné­ fique ou Twit-thés. Packagings design, plantes rares, noms poético-rigolos, la tisane est au parfum. www.chicdesplantes.fr www.amanteverte.fr www.lebenefique.fr www.twit-thes.com DANS LA BOÎTE Consommer éthique et respecter l’environnement n’impliquent pas nécessairement de se vêtir d’un sarouel ni de vivre au fin fond du Larzac. C’est le postulat de base de Laetitia Berthoud, la créatrice d’Etyka, nouvelle box suisse pour les miss éco- locentriques. Tout de rose vêtu, en carton recyclé, certifé FSC et imprimé à l’encre minérale, le coffret girly à souhait contient quatre à six articles bio ou naturels, cosmétiques, make-up, food, bien-être, déco ou mode. Leurs points communs? Chics et pointus, ils contribuent à préserver la planète et à protéger la faune avec des labels tels que Patyka, Douces Angevines, Nubar, Pura Vida Body ou encore le Jardin des Monts. Cerise sur le gâteau : la box est livrée avec un magazine. C’est sûr, le bio-tiful n’a pas fini de recruter des adeptes. L’abonnement liberté CHF 89.- la box, l’abonnement découverte CHF 198.- les trois mois, l’abonnement coup de cœur CHF 345.- les six mois. www.etyka-luxury.com beauté 66

MAKE-UP IN THE CITY CALIFORNIA GREENDepuis deux ans, Cosmetics Obsession cartonne En Californie, les belles se nourrissent healthy,sur Internet. Une veine pour les accros au make-up: pratiquent le yoga et… décortiquent à la virgulela boutique online suisse ouvre sa première près les étiquettes de tout ce qu’elles étalent suradresse à Lausanne dans le quartier du Flon. leur peau. Rien d’étonnant donc à ce que le nou-Laura Carando, la créatrice fidèle à sa philosophie, veau temple des adeptes de la beauté green aity présente près de vingt-cinq marques dénichées établi ses quartiers à San Francisco. Site de venteaux Etats-Unis, en Angleterre ou en Australie, en ligne et désormais boutique dans la très couruequasi toutes introuvables sur le marché suisse, Fillmore Street, Credo beauty réunit en ses murscomme Sigma, TheBalm, Milani, Sleek, Jordana, les marques naturelles les plus pointues duReal Techniques, Morphs… À noter, des cours de moment et un spa du très hype label Tata Harper.maquillage ou de design des sourcils y sont égale- Un futur mastodonte de la cosmétique clean, pré-ment dispensés. disent les experts. En attendant de voir débarquer l’enseigne sur les rives du lac Léman, il faudraCosmetics Obsession, Voie du Chariot 5, 1003 Lausanne. s’envoler outre-Atlantique pour tester les pépiteswww.cosmeticsobsession.com dénichées par le patron des lieux, Shashi Batra, ancien cofondateur de Sephora US et ex-directeur de Victoria’s Secret Beauty. Credo beauty, 2136 Fillmore Street, San Francisco, États-Unis. www.credobeauty.comLE VIBRO QUI FAIT SOURIRE« Femme qui rit, femme à moitié dans ton lit »,pari gagné par le pompier, le millionnaire, lecoach de tennis et le Frenchie, les quatre vibro-masseurs aux noms funky de la marque suédoiseSmile Makers. Sans-phtalates, 100 % waterproof etultra-silencieux, deux sont destinés exclusivementà un usage externe, les autres sont tout-terrain.À chacune son trip. Spécificité de ces sex-toysaux couleurs pop : pas besoin de pousser les portesd’un love shop sordide, ils s’achètent au rayonbeauty de la pharmacie. À venir prochainement,une gamme de lubrifiants intimes. Le vibromasseur CHF 59.-, en vente chez Sunstore.www.smilemakers.chAgefi bliss 002 67

du cash sur le tapis Le yoga du grand n’importe quoi Par Gaëlle SinnassamyTocade de la hype décontractée, le yoga caracole les mille contorsions du yogidepuis des décennies au faîte de la coolitude, en Snowga, nuga, polga, doga, pas un mois ne s’écouledémultipliant ses facettes jusqu’au dévoiement. sans qu’une nouvelle déclinaison ne voie le jour.Gourous superstars, déclinaisons insolites, festi- Ascétique et contemplative, la pratique originellevals VIP, dress code edgy, applis spécialisées... à emprunte des chemins toujours plus sinueux.force de contorsions, on frôle l’overdose. Passent encore les versions sauna sous 40°, sous infrarouge, sur paddle, à la verticale ou sous la« La police se met au yoga », « Le yoga qui guérit », neige à 300 mètres d’altitude: au Bold and Naked,« Explorez le pouvoir du yoga tantrique », « Quel à New York, la posture de la charrue s’accomplitest votre QI de yogi ? », les magazines consacrés en tenue d’Eve et d’Adam. Les cours sont mixtesà la discipline pluriséculaire pullulent sur les et collectifs, il va de soi. « Il est évident que l’onétals des kiosques et ne savent plus quoi titrer se sent mal à l’aise dans un premier temps maispour attirer l’œil. De New York à Paris en pas- le nuga offre la possibilité de sortir de sa zone desant par Londres, Zurich ou Genève, les studios confort et de se confronter à ses peurs les pluspoussent comme des champignons tandis que les intimes », précisent Joschi Schwarz et Monikatrop classiques Ashtanga, Hatha ou Bikram yoga Werner, le duo à l’origine du concept. Dans lase laissent détrôner par des pratiques hybrides même veine, éclosent çà et là des classes de polga,toujours plus inventives. Symptôme ultime de la union de la pole dance et du yoga. Et, on ne comptetendance, la Journée mondiale du Yoga instaurée plus les cours destinés aux compagnons à quatrepar l’ONU détrône désormais la Fête de la Musique pattes, le fameux doga, ou aux têtes blondes dequi perd son monopole : le premier jour du solstice moins de dix ans.d’été célèbre conjointement mélomanes et fansd’asanas. Honorée par les 193 pays membres pour L’un des derniers musts : les séances de yoga enla deuxième fois le 21 juin prochain, elle promeut brasserie. Picoler une 1664 en position du lotusles bienfaits pacificateurs de la salutation au soleil. est l’idée porteuse du moment. Lululemon, leOm sweet om, l’engouement frise l’hystérie col- spécialiste ès vêtements de yoga canadien, s’estlective. Des dérives egocentriques à la machine ainsi associé à la Vancouver Stanley Park Brewingà cash, le yoga, loin de ses racines, ne serait-il pas pour produire la Curiosity Lager. Aux États-Unis,en mauvaise posture? de L.A. à la Grande Pomme, se multiplient lesbeauté 68

soirées bièroyoga, comme celles organisées par d’Ana Heart qui a donné lieu à une collec-le Brew Asanas à Denver, qui invitent à dégus- tion capsule où les t-shirts ornés de mantraster en pleine conscience « le corps, la texture, côtoient brassières et leggins. Ex-cadre d’Aveda,le goût des délicieuses bières des artisans locaux ». ­Emmanuel­Rey a, quant à lui, développé YuniMais pourquoi se cantonner à une petite mousse Beauty, des cosmétiques naturels expressémentquand on peut siffler du Merlot à gogo ? Merry-Lita conçus pour prolonger l’effet de bien-être post-Bliss, designer et pop-up yoga event planner, dis- séance en apaisant corps et esprit. Même le secteurpense ses classes aux pieds des vignes, dans le vacillant de l’édition papier profite de la manne.domaine Penns Woods Winery en Pennsylvanie, Outre les mémoires de yogis et autres ouvragesqu’elle accompagne… de cinq crus maison et techniques, émerge une chick lit pour yogista.d’une assiette de fromages locaux. Autre ten- Des romans à l’eau de rose mêlant bluette, salu-dance forte: l’éclosion de festivals dédiés. Alors tations au soleil et quête holistique du bonheur.que le raz-de-marée se poursuit outre-Atlantique Les Barbara Cartland version zen ? Lucy Edge etavec pour figure de proue le très couru Wan- son Down Dog Billionaire, Rain Mitchell et sesderlust, les événements à la gloire du dieu Yoga chroniques de Lady Yoga ou en variante polaressaiment aux quatre coins du Vieux Continent Milena Moser auteure de « Yoga, meurtres, etc. »…où les rassemblements en vue de se rechar- la discipline en vente à tous les rayons est la nou-ger en ondes positives font un tabac. Autant de velle panacée. Marché juteux pour marketeurs enmanières de réinventer la discipline et d’attirer mal d’inspiration, booster d’ego pour starlettesde nouveaux adeptes. accros aux selfies, activité show-off délestée de tout oripeau spirituel, 5000 ans après son ap- quand le zen fait vendre parition, le yoga semble bien avoir perdu pied.Les pasionarias sont pourtant déjà légion. Selena À méditer.Gomez en position de l’arbre face à la mer, la topAngela Lindvall chez elle la tête en bas, LindsayLohan en lotus au bord de sa piscine, toute star-lette qui se respecte se revendique yogista. Dansle marketing de soi, pratiquer ses asanas — etsurtout en faire part à la planète entière à grandrenfort de posts léchés — est un incontournable.Pour preuve, sur Instagram, le #yoga recense prèsde 15 millions de photos. Et nul besoin d’afficherune filmographie pointue, d’arpenter les podiumsou de squatter le haut des charts pour susciter lebuzz. Au-delà des Beautiful People qui s’impro-visent experts ès gymnastique des chakras surles réseaux sociaux, les gourous du yoga s’érigenten nouvelles stars. Ainsi, Laura Kasperzak posantavec sa petite fille est-elle suivie par 1,1 milliond’abonnés, Tara Stiles, l’inventrice du très popu-laire strala yoga, par près de 120 000, et la françaiseClotilde Chaumet par 42 000. Aux États-Unis,une agence s’est même spécialisée dans la gestionde l’image et de la carrière du nec plus ultra desinstructeurs. Yama Talent compte ainsi dans sonécurie une quarantaine de talents dont elle boosteles revenus, à coup d’événementiels ou de colla­borations bien senties.Car, le filon s’avère prometteur. Cours en streamingou applis, les experts en figures acrobatiquessavent tirer profit de leur art. Gotta joga, Daily Yoga,Fitstar yoga, Yoga.com, pour quelques francs, uncoach perso dispense ses conseils sur smartphone.Des leçons privées parfois très pointues : le profes-seur brésilien Heberson Oliveira a signé « Yoga &Sex By Heberson », qui propose des exercicescensés booster la libido et les performancessexuelles. La salutation au soleil n’est décidémentpas qu’une lubie pour doux rêveurs. Et pléthorede marques l’ont bien compris. Ba&sh a, ainsi,dévoilé ce printemps sa collab’ avec les fondatricesAgefi bliss 002 69

la cosmétique du sommeil Par Gaëlle Sinnassamy12 3 45 1. Advanced Night repair, masque-tissu enveloppant concentré 67 8 réparateur à l’acide hyaluronique, doté de la technologie 10 Powerfoil qui améliore la pénétration des actifs pour 9 une régénération en profondeur, Estée Lauder, les quatre masques, CHF 120.– Rien de tel qu’une nuit réparatrice pour retrouver www.esteelauder.com un teint de jeune première… surtout quand la cos- métique se pique de donner un coup de pouce aux 2. Wake Wonderful, soin magnifiant de nuit pour resurfacer, belles au bois dormant, à grand renfort de crèmes, oxygéner et repulper la peau grâce à un cocktail d’acides masques et autres fluides. Tour d’horizon des hits aminés, d’enzymes, de glycogène et de magnésium, Ren, du sommeil en tube pour se réveiller aussi fraîche 40 ml, CHF 44.– que la rosée du matin. www.renskincare.com Les scientifiques l’ont prouvé : la peau obéit à un 3. Nuit polaire, crème revitalisante aux algues boréales rythme circadien. Le jour, les cellules combattent favorisant le rétablissement de la chronobiologie cutanée les agressions extérieures. La nuit, Morphée se perturbée par les effets de changement des saisons, charge de réparer, régénérer et détoxifier l’épi- le jet-lag et le manque de sommeil, Polaar, 50 ml, CHF 47.10 derme. Pic de l’activité nocturne de 23 heures à www.polaar.com 4 heures du matin. Les Anglo-Saxons l’appellent le “beauty sleep”, soit le temps de sommeil néces- 4. No wrinkles midnight moisture, crème de nuit nourrissante saire pour ne pas ressembler à un dragon à l’heure mixant extrait d’arbre de soie, rétinol, acide hyaluronique, du réveil. Pour être belle, il faut donc dormir… beurre de karité , jojoba et huile d’onagre pour réduire sans oublier de se munir des cosmétiques concoctés les effets de la fatigue et repulper la peau, This Works, sur mesure à l’intention des belles endormies. 48 ml, CHF 66.– Finie la tête d’insomniaque chronique accro au www.thisworks.com Lexomil : oreiller anti-âge, masque peau reposée, soin magnifiant, huile réparatrice, fluide revitali- 5. Huile intense night repair, huile de nuit bio réparatrice pour seur, à chacune sa formule magique pour afficher le visage, le corps et les cheveux aux huiles essentielles de une mine éclatante dès potron-minet. lavande, basilic et jasmin, Neom Organics, 100 ml, CHF 45.– www.neomorganics.com 70 6. Nuit Câline, fluide de nuit revitaliseur, à base d’ingrédients d’origine 100 % naturelle, amande douce de Sicile, rose musquée, matricaire d’Auvergne et myrte aux vertus anti-âge, Douces Angevines, 15 ml, CHF 41.– www.doucesangevines.com 7. Orchidée Impériale, Essence de Nuit Détoxifiante, soin de nuit qui détoxifie la peau et libère l’énergie cellulaire à base de Purifynol, et de Gold Orchid, Guerlain, 125 ml, CHF 275.– www.guerlain.com 8. Knight in shining armour, masque de nuit à appliquer sur les ongles. Sa base à l’huile de marula revitalise les ongles déshydratés et renforce les ongles abîmés, Ciaté, 13,5 ml, CHF 16.59.– www.ciatelondon.com 9. Ibuki beauty sleeping masque, masque de nuit peau reposée à la texture gel boostée à la vitamine C et E destiné à contrer les effets du manque de sommeil, Shiseido, 80 ml, CHF 54.– www.shiseido.com10. Taie d’oreiller anti-âge en soie de mûrier d’élevage, qui, grâce à ses acides aminés et protéines naturelles, contribue à accélérer le métabolisme des cellules de la peau et à réduire les signes du vieillissement, Sleep & beauty, taille standard à partir de CHF 75.– www.sleepnbeauty.com beauté

au pilori – ras le bol des super-aliments Par Gaëlle SinnassamyÀ chaque saison, son aliment santé tendance. klamath, algue au goût iodé mixant acides aminés,Après le chou kale, le nouvel élu? Le baobab. chlorophylle, fer, potassium et magnésium, leFromage de cajou, millet, seitan, charbon, on a pollen frais, véritable mine de glucides, protéinesbeau avoir l’estomac solide, l’healthy est parfois et minéraux, le pissenlit dont Gwyneth Paltrowdur à avaler. vante à l’envi les bienfaits sur son blog ou encore l’eau d’érable, antioxydante et anti-inflammatoire.Manger sain est l’obsession branchée du moment. Et on ne parle pas du charbon qu’on ingurgiteLasagnes au cheval, lait contaminé, tartelettes aux en jus — merci Detox Delight et sa limonadematières fécales et autres scandales alimentaires noire charbon-citron-piment rouge — ni dun’y sont probablement pas étrangers. Et, grand fromage de cajou censé remplacer avantageuse-bien nous fasse, car ne pas blinder son frigo de ment le camem­b­ ert. Épicure s’en étrangle dansplats industriels à la composition douteuse sem­ble sa tombe… pend­ ant que les adeptes du gratinplutôt sage. Et pourtant… à lorgner dans les dauphinois dépriment.assiettes des starlettes qui esthétisent à coup defiltres bien choisis le moindre de leur repas, on a tous au régimejuste envie de se jeter sur un Big Mac avec double Bio, végétalien, crudivore, sans gluten, sansportion de frites au ketchup. Graines germées, lactose, sugar free, on ne sait plus que manger.fleurs comestibles, graines de chia, baies de goji, Les control freak de la fourchette jouent lesspiruline, les super-aliments sont hautement re- prosélytes en brandissant des études en veux-tucommandables pour l’organisme mais pas pour la en voilà sur les méfaits d’à peu près tout ce quisanté mentale. Car, suivre à la lettre les préceptes se vend en supermarché et en vantant haut etdes apôtres de l’healthy food a franchement de fort les mérites du dernier régime dans le vent.quoi rendre timbré. Pas une saison ne passe sans Cette année, exit le controversé Monsieur Dukan,qu’un nouvel élu aux mille vertus éclipse les pré- Dave Asprey est LE gourou dont il faut se récla-cédents et investisse massivement les étals des mer. Son dada ? Le café au beurre, un amincis-magasins bio. On a à peine le temps de se fami- sant redoutable selon lui. Quant au noglu, il estliariser avec le goût du chou kale et de dégoter détrôné par la diète sans Fodmaps, une classifi-deux-trois recettes pour le rendre comestible, cation inédite bâtie sur une liste à la Prévert dequ’il faut déjà ouvrir son panier à l’ultime hit qui denrées à proscrire pour préserver sa flore in-fait fureur à New York. testinale ou encore par le « pro gut », un régime à base d’aliments lacto-fermentés qui fournit à des pissenlits au caddy nos viscères de quoi littéralement péter la forme.Et, ça défile. Parmi les stars de la déferlante On n’arrête pas le progrès. Quid de demain ?« l’organic, c’est chic », le baobab, alias l’arbre de On nous annonce des frites d’algues au goût delongév­ ité, qui s’ingère en barre, en jus ou en poudre. bacon, des préparations végétales au look de côte10 fois plus de vitamine C qu’une orange, une de bœuf… et des insectes à toutes les sauces.teneur très élevée en vitamines B1, B2, B3, B6, de Salutaires pour la planète, pleins de fer et de nutri­la vitamine A à foison, une dose de fer à faire pâlir ments, ils envahiront nos assiettes, prédisent lesde jalousie l’épinard et deux fois plus de calcium futurologues. Et si, tout bien réfléchi, on reprenaitque dans le lait. Au rayon vert, cartonnent aussi le un peu de millet?Agefi bliss 002 71

théorie des humeurs Brune Melancolia parfum solide en stick, Sabé Masson, 5g, CHF 25.-,en vente au Bongénie Grieder Genève et Lausanne. www.sabemasson.com Par Gaëlle SinnassamyLE ZOOM PRODUIT — La mélancolie ? « C’est le bonheur d’être triste », écrivait Victor Hugo. Bile noire,mal du siècle, malaise saturnien, acédie, neurasthénie, le spleen de l’artiste n’a eu de cesse, depuisl’Antiquité, de fasciner historiens, poètes, philosophes et scientifiques. Aujourd’hui, c’est IsabelleMasson-Mandonnaud, créatrice de Sabé Masson, qui en propose une interprétation olfactive. Un stickde soft perfume — spécialité de la maison parisienne du Haut-Marais — à la croisée du soin et duparfum, doté d’un packaging au graphisme sophistiqué. À base d’huile de tiaré et sous forme solide,Brune Melancolia dévoile des notes de bergamote, pamplemousse, feuille de framboisier, cassis, rose,violette, cannelle, cèdre et santal dans un tube aux allures de rouge à lèvre relooké dans un styleMorticia en Stan Smith. Avec ses ingrédients certifiés sans paraben, 100 % naturels et organiques, onle porte sans états d’âme sous un soleil de plomb. Quant à sa taille XS, elle permet aux coquettes de leglisser dans un clutch, et aux globe-trotteuses averties de l’embarquer en vol sans risquer de s’attirerles foudres du douanier. Bref, de quoi s’adonner à la morosité contemplative en odeur de sainteté.  beauté 72

au banc d’essai Par Gaëlle SinnassamyShampooing à la Rose des Indes, masque hydratant aux extraits botaniques apaisants pour le visage et sérum killer de rides, la rédaction a testé trois nouveautés. Verdict. Shampoing Brilliant Bliss Masque hydratant à la camomille bleue Rituals Aesop La promesse: Brilliant Bliss appartient à la gamme La promesse: Un gel à base d’eau dont l’ingrédient phareAyurveda du désormais géant Rituals. Visant à apaiser corps est la camomille bleue. On l’applique en couche épaisse une à deux fois par semaine sur le visage et le cou et on le laisse et esprit, la ligne se compose notamment de deux produits capillaires dont un shampooing mêlant Rose des Indes agir jusqu’à trente minutes. On peut aussi le substituer et Shikakai, poudre issue des fruits de l’Acacia concinna. occasionnellement à sa crème de nuit. Avec son parfum vivifiant et herbacé, il offre aux peaux normales à sèchesSes vertus déclarées? Il hydrate les cheveux, les laisse doux, soyeux et brillants. une sensation de fraîcheur, de douceur et de confort. Notre avis: De prime abord, la texture aqueuse surprend. Notre avis: Initialement, on l’a choisi pour son nom:Bliss, il était impossible de passer à côté! Et si on émet des Les masques hydratants sont d’ordinaire plus denses. L’avantage: non grasse, la gelée émolliente ne nécessite pas réserves sur la marque hollandaise worldwide qui signe de rinçage à grande eau, ce qui est fort appréciable. Il suffit aussi bien des produits cosmétiques que du maquillage, d’enlever l’excédent à l’aide d’une lingette ou d’un coton imbibédu thé, des vêtements d’intérieur, des bougies, des parfumspour draps et même du liquide vaisselle, on n’a pas été déçu de tonique, voire de la garder telle quelle pour la nuit en par le bien-nommé shampooing, qui laisse effectivement fine couche. Quant à la fragrance, mêlant camomille bleue, la chevelure légère, brillante et facile à coiffer. La mousse est peu abondante mais le parfum agréable et de bonne mais aussi extraits de romarin, de lavande et de racine de gingembre, elle ne plaira pas à tous mais nous, on aime. tenue. Parfait pour un usage quotidien. CHF 14.50 CHF 53.– Sérum Time-Zero FilorgaLa promesse: Ambitieuse. Filorga présente son dernier-né comme un sérum 4 en 1 réunissant tous les actifs utilisés en médecine esthétique pour un résultat quasi similaire, sans avoir recours au bistouri ou aux injections. Il traite les rides profondes, celles de de fatigue, de surfaces ainsi que celles d’expression grâce à un concentré anti-rides ultra-puissant qui cohabite avec une formule liftante immédiate pour un effet à court et long terme.   Notre avis: On est fan de la texture stretch du sérum et de son odeur fraîche et discrète. Côté performance,la marque de médi-cosmétique française semble tenir ses promesses: tout de suite après application, la peau est visiblement plus lisse et éclatante. Et après un mois d’utilisation, l’épiderme est comme repulpé et moins marqué par la fatigue. De là à dire définitivement adieu aux fillers, toxine botulique, mésothérapie et autres peelings… Verdict… dans quelques années. CHF 71.90Agefi bliss 002 73



le #talent, ça se sent ! Les photographies de Jean-Vincent Simonet exhalent de nombreuses senteurs. Exposition Foam à l’Atelier néerlandais, Paris, 2015.design etc. Par Alexis Georgacopoulos Directeur de l’ECAL / Ecole cantonale d’art de Lausanne Maldolor 75travail de diplôme sous la forme d'un livre réalisé en BachelorPhotographie à l'ECAL



Image issue de la série Digital DustLe parfum du talent d’abord. Jean-Vincent Simonet La bonne odeur de papier enfin. Rassurante. Celle— alias JVS pour certains — est ainsi salué par qu’il a connue dans l’imprimerie paternelle àdivers prix en 2015, dont un Swiss Design Award Bourgoin-Jallieu, au cœur de l’Isère. Ces feuilleset une sélection du magazine Foam parmi les avec lesquelles il produit ses ouvrages, mais quiespoirs de l’année, qui lui permet d’exposer dans lui servent aussi pour des collages ou des accro-la foulée entre autres au Foam Fotografiemuseum chages, comme en attestent les expositions quià Amsterdam et à l’Atelier néerlandais à Paris. sont légion ces prochains mois avec notamment leUne reconnaissance obtenue en partie grâce à Festival Circulation(s) à Paris — accompagné deson travail de diplôme réalisé à l’ECAL — un livre deux compères issus de l’ECAL (Maxime Guyonautoédité à quelques centaines d’exemplaires au- et Jacques-Aurélien Brun) — ainsi que le Foamtour du mythique recueil Les Chants de Maldoror Talent présenté à Bruxelles et à Londres.du ténébreux Comte de Lautréamont. Dans la mode, il y a YSL. Dans la photographie, ilLes effluves de sueur de corps nus entremêlés en- y aura désormais JVS, une fragrance à laquellesuite. Une thématique qui jalonne nombre de ses il va falloir incontestablement s’habituer !images, où se dégagent aussi bien beauté qu’étran-geté. Avec ces relents propres à l’adolescence,parfois purulents, mais toujours emprunts de bonssentiments.Agefi bliss 002 77

cadrneetvoyageCertains sont faits pour rester chez eux, ils naissent vieux et n’auront jamais la chance d’être libres.–2–carnet de voyage 78

Par Christophe Clivaz d’ArollaQuatre jours déjà que mes poumons se sont brûlés en inspirant ma première bouffée d’air. Quatrejours que mes yeux se sont brûlés à la lumière du premier jour. Quatre jours qu’Oslo m’observe fairemes premiers pas maladroits dans ses ruelles, trébucher dans ses parcs, m’éveiller dans ses jardins,tâtonner ses quartiers populaires, me cogner le front contre ses vitrines chics, affoler ma boussoledans ses banlieues silencieuses. Quatre jours que mon estomac, malgré la trouvaille d’une casseroleet d’un réchaud à gaz, me rabâche que je suis incapable de me nourrir et menace de se digérer lui-mêmepour ne pas avoir à rester sur ma faim...Il y a quatre jours, c’était le jour d’après, le grand jour. A Helsingborg, il était cinq heures du matinlorsque mon wagon est sorti du ventre d’un deuxième ferry hors taxes avant d’être recousu à la moitiéde ses semblables. Deux convois ont ensuite été lancés sur les rails, le premier pour Stockholm,le mien pour la Norvège. À Helsingborg, les somnambules sont sous haute surveillance: quelquessages-femmes insomniaques veillent à ce que chacun se réveille dans le bon train.Les vagues sombres et tourmentées de la mer du Nord m’ont ensuite léché les vitres jusqu’à Göteborg,où mes premiers Scandinaves m’ont serré la main. Le temps que le compartiment couché redeviennecompartiment assis, le Breton remontait le couloir.Après avoir serpenté dans les bois, coupé des prairies vert-pomme, sauté sur des rivières qui dormaientencore, franchi une frontière imaginaire, récupéré nos papiers, après avoir bravé l’inquisition d’uncontrôleur doutant de la validité de nos billets mais qui, à force de jérémiades bretonnes, valideranotre droit d’être à bord, après avoir bousculé le train arrière d’un chien égaré, entendu d’autresjérémiades et traversé quelques zones industrielles assoupies, Sentralstasjon nous a jetés à la rue.C’était dimanche et mon Breton s’est tout de suite méfié. « C’est trop propre. Ce qui est propre est cher.»C’était dimanche et tout était fermé. Seule une grande question restait ouverte: Et maintenant ?Mon guide de poche s’est ouvert sur Ekeberg, camping situé sur une colline, 4 km au sud. Les horairesde la gare routière nous ayant ignorés, nous avons marché. Mon Breton n’a pas aimé marcher.C’était dimanche et la colline était plus haute que dans mon livre et le chemin long comme unejournée d’été scandinave. Les escaliers dans la forêt riaient à l’écoute de mon souffle court commeun Everest sans oxygène. Épuisés, Ekeberg nous a offert l’asile sur son joli gazon avec vue sur la ville,sur le fjord, sur le nord, sur mes lendemains.Puis c’était dimanche bercé par des vagues blondes entre la Sentralstasjon et le Slottet. Les ciels bleuclair croisés sur la Karl Johannes Gate étaient parsemés d’étoiles filantes. C’était dimanche et lesanges étaient partout. J’ai abandonné une chaussure imaginaire sur les marches du palais royal avantde remonter siffler là-haut sur la colline...Puis c’était lundi. Mon Breton, traumatisé par la volatilité de ses couronnes, a rangé son igloo avantque ses sardines ne prennent racine et ne le ruinent. Sur le quai, il m’a souhaité bon vent d’un sourirenarquois. De Bergen, il naviguera jusqu’aux Shettland puis vers l’Écosse: «Là-bas, c’est moins cher pisde toute façon c’est mieux en Bretagne.»C’était lundi et je me suis dit que certains étaient faits pour rester chez eux, que certains étaient nésvieux et n’auront jamais la chance d’être libres. Porté par un flot de promeneurs, je me suis échouésur le vieux port. Oslo, ses sourires en cascades, ses regards d’eau douce et ses gens légers pleins d’air frais.Rådhusplassen. Aker Brygge et sa promenade en bois, son drakkar qui clapote entre des bateaux depêche devant un restaurant chinois et un fast-food américain. Akerhus, la forteresse qui attend fleursaux canons une menace qui viendrait du large, des quartiers d’affaires ou encore des airs — le tremplind’Holmenkollen n’étant qu’à quelques jets de pierre. Rådhuset, l’hôtel de ville où sont nobélisés lesfaiseurs de paix. Quelques statues plus loin, Slottsparken et partout, partout autour des sourires encascades, des regards d’eau douce, des gens légers pleins d’air frais.Agefi bliss 002 79

Puis vint mardi, jour de pluie. J’étais trempé et j’étais suivi, du moins entre ma tente et les sanitaires.Une ombre. Un bizarre. Un malade ? Dans le doute, ajouter une pincée de vigilance en évitant desombrer dans la démence.Il pleut donc. Un temps de musée. Débarqué d’une navette sur l’île de Bygdøy, j’y ai navigué surl’Atlantique Nord ramant sur des carcasses de navires viking, traversé le Pacifique juché sur le Kon-Tikiet exploré l’Arctique à bord du Fram, ce voilier brise-glace qui conduisit Nansen et Amundsen à leurpôle respectif. Dans ses voiles, le vent claquait toujours; sur le pont, le froid mordait encore et sousla coque qui craquait, la glace cédait à chaque fois que mon esprit se libérait. Il m’a même sembléentendre ces grands explorateurs me murmurer leurs encouragements à toujours aller de l’avant,à braver les éléments, avec ou contre les courants.De retour en ville, le Frognerpark m’a tendu les bras avec le soleil en m’offrant une incroyablemise en scène. 214 sculptures m’y attendaient, immobiles: l’ensemble Vigeland. Au pied d’un mono-lithe haut de 17 mètres sculpté dans un seul bloc de granite où 121 personnages entrelacés tendentvers le ciel, Sean et Gaël: un Canadien de Nanaimo flanqué d’un Parisien. Le premier mange du rail.Deux mois d’Europe: hier à Stockhom, demain à Copenhague, après-demain à Berlin. Le deuxièmemange des filles : au bord de l’inanition, il écume les discothèques de Bergen et d’Oslo en quêted’indigestion. Deux optimistes.Les statues nous ont chassés du parc à grands coups de chaleur et de grande soif. Autour d’une ølet d’une varme pølser salade, planqué sous un parasol, le monde s’est refait à notre image durantquelques heures, avant que la gare centrale n’y oppose son véto en renvoyant chacun à son destin.Quatre jours... Hier encore, je flânais au hasard, glissais dans des boîtes des mots griffonnés à la hâte,jetais mon temps par les fenêtres, dansais avec les elfes qui partout virevoltaient, insouciantes commedes fleurs aux parfums insaisissables. Je flânais, le corps au-dessus de mes pas, porté par ces ailesqui émergent de mon dos. Je flânais la tête en l’air, galvanisé par ce sentiment d’éternité procuré parla certitude d’être vivant. Je flânais, inconscient, le cœur embrassant le grain de peau de cette villelumineuse, certain d’être assez fort pour en sortir indemne.Ce matin, la grande aiguille indique le moment présent, la petite aiguille le moment venu. L’heurede sortir du berceau et d’avancer, l’heure de plier ma toile, de ranger dans ma besace mes premièrespépites et de commencer à continuer, l’heure d’emporter ailleurs l’essentiel mais aussi tant de superflu:mon bagage, lourd comme la misère du monde, me rappelle mon manque d’expérience et ma bellecollection d’erreurs de jeunesse. Une enclume. Il me reste tout à apprendre.Je laisse la prairie, coupe par la forêt, trace mon chemin entre des maisons devenues familières, traverseune grand place devenu mienne et m’engouffre dans le hall de ma gare centrale.Bergen, voie 3. Un long couloir m’invite à prendre la tangente et à aller de l’avant.carnet de voyage 80

quelque chose à se faire pardonner ?Quelque chose à se faire pardonner ? Offrir un cadeau n’est pas réservé à des occasions dictées parle calendrier, encore moins l’apanage des hommes. Bliss sélectionne pour vous de quoi surprendrejoliment le vôtre. De quoi être absoute dans la seconde!jungle streetSur ce sac à dos, un camouflage revisitéet pixélisé rendra toute virée urbaineparticulièrement stylée.Toile de coton et cuir vachette, CHF 265.–www.longchamp.com daniel wellington Intemporelle, minimaliste, cette montre donnera une touche printanière à tout poignet élégant, grâce à son bracelet très tendance en tissu. Vous la trouverez dans un large choix de modèles. Classic Belfast, CHF 169.– www.danielwellington.com freitag + sennheiserOn ne présente plus la marque suisse Freitagqui habille ses collections de vraies bâchesrecyclées de camions. Ici, l’ingénierie allemandeSennheiser s’est alliée à sa créativité pourcréer un casque audio au son plus que parfait.Une collection limitée à 1500 exemplaires,dont chaque pièce est unique.F703 Sennheiser × Freitag, CHF 210.–www.freitag.chAgefi bliss 002 81

astres et étoiles le règne de VénusChaque signe du Zodiaque recèle un archétype de beauté idéale au nom duquel l’éternel féminin est prêt à tous les sacrifices. Chère lectrice, si vous ne vous reconnaissez pas dans votre horoscope, c’est sans doute que votre Vénus natale se trouve dans un autre signe... Cherchez lequel ! Par Marlène IsabelleBélier 21.03-19.04 Taureau 20.04-19.05 Gémeaux 20.05-20.06 Nerveuse. Un charme plutôt percutant, Robuste. Avec ses rondeurs, distribuées Androgyne. On la confond depuis toujoursle front (bosselé) penché en avant, le regard vif, bien là où il faut — mais aussi partout ailleurs, avec son frère, d’ailleurs très mignon luielle se déplace par bonds souvent imprévisibles hélas! — cette belle plante épanouie souffre aussi (ils se ressemblent beaucoup en effet, et séduit surtout par son énergie. le martyre pour perdre des trois aux trente sauf que lui a les cheveux longs). Dotée Faisant rimer beauté avec fermeté, elle ne tolère pas du tout le flasque et la cellulite kilos qui encombrent sa silhouette et lui d’un physique filiforme, elle adore la mode mais exhibe fièrement les bleus et autres pourrissent la belle saison. Théoriquement (facile, tout lui va) et s’éclate en défilant plaies bariolées qui maculent plaisamment experte en gels amincissants, mais en sur les podiums avec les autres anorexiques, ses jambes suite aux entraînements pratique recalée par flemme de se tartiner, mais juste pour s’amuser ou payer ses études de krav-maga et de thai-boxing. elle se rabat sur la sauna, dont elle ressort de droit. En résumé: tout pour plaire, mince, crevée et avec une grosse faim... désinvolte et fûtée... Infréquentable! Cancer 21.06-19.07 Lion 20.07-22.08 Vierge 23.08-22.09Toute chou. Petite fille, elle coiffait ingénument Spectaculaire. Une crinière impressionnante, Nature. Vierge surtout de tout artifice ! ses Barbies, sans songer le moins du monde un sourire étincellant, une démarche altière, Il faut la prendre telle quelle, une grande fille à grandir en imitant le modèle de féminité élancée suggéré par leurs formes. D’ailleurs, la quarantaine (s  oixantaine, huitantaine...) toute simple, labellisée bio, sans additifs elle chérissait par dessus tout les poupées rugissante, elle en jette ! Il faut dire qu’elle ni conservateurs. Belle dehors et/  o  u dedans, en porcelaine de grand-maman, auxquelles ne lésine pas sur le botox, le silicone, les deux ou trois décades plus tard, elle continue vitamines et le solarium. Même les Lionnes mais parfaitement hermétique aux modes fidèlement à s’identifier : longs cils de soie et aux raffinements cosmétiques. Briquée au sous la frange, joues rouges, rondeurs mesurant 1 m 58, stilettos compris, savon d’Alep et crémée au lait d’ânesse, elle candides et petites mains potelées! transpirent le glamour. Bon, avec leurs pousse la militance jusqu’à conserver chacun grandes dents blanches, celles d’1 m 80 des poils de son corps comme s’il s’agissait font un peu peur quand même... d’une espèce en voie d’extinction. Balance 23.09-21.10 Scorpion 22.10-21.11 Sagittaire 22.11-20.12 Perfectionniste. L’expression «souffrir Provocante. La quintessence de la séduction. Insolite. Grande pour son âge et précocement pour être belle» a surgi dans le boudoir Jolie ou pas, qu’ elle le fasse exprès ou non, pubère, ou tout le contraire, elle sort du lot d’une Balance. Obsédée par la pureté et la et se distingue par un détail qui ne colle passymétrie, elle ne tolère ni un sourcil de travers, son aura ne laisse personne indifférent, ni un point noir, et se charcute le visage à elle dégage quelque chose d’irrésistiblement avec le reste de sa morphologie et le commun la pince avant de s’en prendre à son corps, sulfureux:  un regard pénétrant, des cheveux des mortelles : des jambes trop longues qui dont toute portion de chair échappant s’arrêtent aux aisselles, des yeux énormes au nombre d’or se verra comprimée par rouges et noirs, une approche ondulante, d’une couleur bizarre,une mâchoire en une gaine, compensée par une prothèse, un halo de mystère, allez savoir quoi ! ... galoche ou une dégaine pas possible, En fait, il s’agit d’astigmatisme, d’une qu’elle assume toujours comme si ou carrément amputée si nécessaire. overdose de Stendhal, de pieds plats et de rien n’était, d’où son sex-appeal... d’un sens nullissime de l’orientation. Capricorne 21.12-19.01 Verseau 20.01-17.02 Poissons 18.02-20.03 Incorruptible. Vilain petit canard à sept ans, Cérébrale. À l’entendre, la beauté reste Fragile. Pour les amateurs du genre, elle rentre son ventre, serre les fesses un concept relatif et celle de l’individu est la dernière représentante des canons rapport à sa personnalité, sûrement pas à la romantiques: souvent menue, toujours et se tient droite en attendant son heure. forme de son corps. Ce passionnant débat délicate, une figurine en cristal qu’on mettraitAdo sévère, sa queue de cheval serrée souligne surgissant dès qu’on lui demande son avis à volontiers sous cloche pour qu’elle ne se casse propos d’une coiffure (pour ne pas mentionner pas. Nimbée d’une tignasse floue, la chair un une ossature parfaite. Adulte, son élégance la fois où on a bêtement voulu la maquiller), peu molle, indifférente à ses mensurations, et sa maturité éclipsent peu à peu ses on ne cause plus chiffons avec elle, ce qui elle n’a franchement rien d’une bombe, contemporaines. À la ménopause, elle soulage tout le monde mais n’améliore pas pourtant son minois déclenche des tragédies s’épanouit résolument. Retraitée, c’est son look intello négligé. à la Lucie de Lammermoor. Jane Fonda en mieux, et au seuil de la mort, elle suscite des passions éternelles.astres et étoiles 82



atelier-zuppinger.ch Couronne Symbole royal ou remontoir de montre ? Découvrez l’univers de l’horlogerie d’exception, sur www.hautehorlogerie.org Couronne | La couronne de remontoir est un bouton de formes variées, moletée ou cannelée que l’on saisit entre le pouce et l’index pour remonter la montre. Certaines couronnes incluent un poussoir mobile pour déclencher le mécanisme du chronographe, ou le couvercle d’une boîte savonnette.PARTENAIRES DE LA FONDATION | A. LANGE & SÖHNE | AUDEMARS PIGUET | BAUME & MERCIER | BOVET 1822 | BULGARI | CARTIER | CHANEL | CHOPARDCHRISTOPHE CLARET | DE BETHUNE | GIRARD-PERREGAUX | GREUBEL FORSEY | HERMÈS | IWC | JAEGER-LECOULTRE | LOUIS VUITTON | MB&F | MONTBLANCOFFICINE PANERAI | PARMIGIANI FLEURIER | PIAGET | RALPH LAUREN | RICHARD MILLE | ROGER DUBUIS | TAG HEUER | VACHERON CONSTANTIN | VAN CLEEF & ARPELS