Projet centenaire 3A collège sacré coeur

N°46 Mercredi 23 septembre 1914 - 3 fcfp Hier, Papeete bombardée par la marine allemandeDes croiseurs allemands bombardant Papeete ont touché principalement le marché et lecentre-ville. Ils ont laissé derrière eux notre capitale détruite et la population anéantie.

Annonces La Dépêche Mercredi 23 Septembre 1914COMMUNIQUES EMPLOISAux habitants de Tahiti qui ont perdu leur maison suite au bom- L’hôpital lance un appel à toutes les personnesbardement rendez vous au centre d’accueil situé à Faa’a . Une ayant des compétences médicales, à les rejoindreéquipe du gouvernement prendra votre déposition et fera le néces- pour soigner les blessés du bombardement.saire pour vous venir en aide. Ou la croix rouge passera Samedi aPapeete vers 9H00 pour vous aidez en vous donnant de la nourri- Le gouvernement recherche des maçons, des car-ture. releurs, des électriciens, des plombiers, des me- nuisiers, des charpentiers, des serruriers pour re- construire les bâtiments touchés par le bombarde-APPELS D’OFFRES ment. L’école Jean-Marie de LAMENNAIS recrute des-Une maison d’habitation: professeurs de Mathématiques, Français et d’Edu-située à Tautira, élevée de deux étages sur rez-de-chaussée, avec cation Civique.caves, citernes, eau de la ville et terrasse . Mise à prix : 8000 frs. La Mairie de Vairao recrute des femmes de ména-Une autre maison: ges , des jardiniers, jardinières.Située à Papeete, élevée de deux étages avec vaste remise au rez- Les sociétés d’acconages cherchent des matelotsde-chaussée, eau de la ville , lieu et fosse . Mise à prix: 15000 frs. et des subrécargues.Un canapé d’occasion marron:Situé à Papara, 2m sur 1m , neuf, vendu avec les deux gros cous-sins et la housse. Mise à prix: 500 frsFonds de commerce:Vente de commerce de gros et détails Aux mamans soucieuses de leur enfant prenez ces couches TETRA comme extra protectrices avec leurs petits posté- rieurs très précieux.

La Dépêche AnnoncesMercredi 23 Septembre 1914 CARNETPour la famille TETUANUI, votre fils est mort brutalement.Michael TAPIUFAUFAU est mort d’une crise cardiaqueTatiana TUHIATA est décédée.L’équipe de presse présentent leur sincères condoléances audifférentes familles. Passez votre annonce par lettre avant 9H00 pour une parution dès demain. La super machine à calculer est à présent disponible dans nos boutiques. Vous l’a- chetez et tout change. Plus besoin de réflé- chir, vos calculs sont fait rapidement.La société PEUGEOT réduit les prix sur ses vélos de course. Si vous avez une faim de loup, achetez William SAURIN pour un régal inégalable pour les petits et grands.Pour ceux qui veulent une peau douce comme celle d’un bé-bé , achetez le savon spécial Cadum lanoliné.

Publicité La Dépêche Mercredi 23 septembre 1914 Restaurants :Restaurant Papachou:Tous les jours bouillabaisse et bourride.Quai de l’Uranie, Plage de PaofaiFermer le dimanche.Tel : 885Restaurant Vahoata:Rappel à sa clientèle qu’à compter du premier Août,il reprendra son ma’a Tinito tous les jours etle dimanche ma’a Tahiti.Réservation tel : 24, Mataiea.Industrie : Magasins : Fare HIFI STEREO : Tout le matériel haute-fidélité : ampli, ampli-tuner, table de lecture, magnétophones, enceintes, casques, cellules, égaliseur. Installation et réparation. Personnel qualifié pour conseil et démonstration, Garantie 1 à 3 ans, service après vente assuré, Crédit possible, Egalement installation auto stéréo. Rue du Maréchal 1 Foch à côté Hop Chong Long. TV couleur : tellement plus agréable pour les yeux. « Transformez votre télévision noir et blanc en Télévision en couleur avec un filtre. » COULEURS CIEL BLEU - FEUILLAGE VERDOYANT Concessionnaire : TAHITI PRODUITS. Quai du commerce, Tel : 1404. La bière Aorai Les frères Vernaudon ont acheté à Sosthène Drollet la petite usine à glace et à eau gazeuse que ce dernier avait créée, à emplacement du «Petit Creusot», une modeste forge mécanique qu'ils exploitaient. En plus de la glace et de la limonade, ils fabriquent désormais une bière du nom de «AORAI».

La Dépêche L’horoscopeMercredi 23 Septembre 1914 RAT DRAGON SINGE Le rat chinois s’avère très Le dragon connaît une vie Le singe chinois est le bienfaisant et hospitalier envers ses proches et amis. mouvementée. C’est un mode signe astrologique leCette entièreté au niveau de ses rela-tions à son côté obscur. S’il est trahit, de fonctionnement dont il plus manipulateur.le rat chinois infligera un châtimentdémesuré. Le signe chinois du rat n’ac- semble avoir besoin, à tel point qu’il va S’il sent qu’il y a le moindre doutecepte pas la duperie. agiter lui-même son environnement s’il sur sa sincérité, il peut mettre en est trop calme pour lui. C’est fondamenta- oeuvre un scénario digne des plus lement une âme vagabonde, en quête éter- grands dramaturges pour vous per- nelle ; le stabiliser suppose d’agiter beau- suader par exemple de sa généro- coup de vent autour de lui. BUFFLE TIGRE SERPENT Il semble être lent et Le signe astrologique chinois L’impression qu’il monotone, mais encore du tigre peut avoir tendance à donne de bien maîtri- une fois, il faut souli- la suractivité irraisonnée, ser la situation, com- gner que le bœuf chinois passer d’une activité à une mence avec la maîtrise que leest un gagnant. Rien ne lui paraît im- autre frénétiquement ou se lancer dans serpent chinois a de lui-même.possible, c’est le signe du zodiaque certaines manœuvres professionnelles Conscient de l’inconsistance co-chinois le plus capable en besogne. ou sentimentales dans la précipitation. gnitive des traits qui forment tou-Ils ont cette ténacité qui fait d’eux te personne. Très bon acteur.des meneurs naturels. LIEVRE COQ CHIEN En amour c'est un compa- Il est souhaitable en effet de Son crédo, c’est « en- gnon fidèle. Raffiné, tou- ne pas venir contrarier la semble ». Seul, il jours à l'écoute de sa moi- fierté du signe astrologique meurt. Entièrementtié, il sait rendre chinois coq par des revendications. C’est dévoué à la tâche, leheureux son ou sa partenaire. Il pense- peine perdue, votre requête sera jugée ir- chien chinois est le partenairera à avoir des attentions pour l'être ai- recevable. De toute façon, on ne peut pas privilégié pour tout type d’asso-mé. vraiment juger négativement cette carac- ciation : couple, amitié, partenai- téristique de possessivité. re professionnel. Cependant si son partenaire faiblit, lui aussi. CHEVRE CHEVAL COCHON C’est un impératif qu’el- Des qualités présentes dans le La simplicité du co- le sente sécurité et cheval chinois, nous retien- chon chinois est par- confort. Si elle se sent drons : la force de travail et ticulièrement bienve-menacée, elle peut se séparer de une présence sociale appré- nue lorsque l’ambiance est lour-tout sans prévenir et préférer la soli- ciée. L’obstination et l’inflexibilité qui de. Par exemple, une année diffi-tude. La solitude lui est nuisible. Le lui sont souvent reprochées jouent le rôle cile du règne du bœuf instaure unnatif du signe astrologique chinois de véritables œillères pour le prémunir climat de travail, comme une né-chèvre a besoin d’un entourage de l’égarement vis-à-vis de son objectif. cessité, pour des motifs compli-abondant qui s’occupe d’elle, et Ils participent aussi à son courage. Le si- qués. Avec le cochon chinois, ledont elle peut s’occuper. Sa dépen- gne astrologique chinois cheval aime le scénario ne marche pas.dance aux autres se manifeste rare- repos et flâner dans les champs, mais dèsment par la dépendance à une seule qu’il est lancé dans l’exécution d’une tâ-personne. Il s’agit plutôt d’un be- che ou d’un projet, les aléas extérieurs nesoin. peuvent freiner sa masse en mouvement.

fenua La Dépêche Mercredi 23 septembre 1914Papeete bombardée par les croiseurs AllemandsTahiti, éloignée de toute terre, est un Les affûts, tapissés de plantes Il s'éloigne mais, par cette bévue, il apoint de charbonnage important pour grimpantes, étaient solidement lui-même dévoilé le secret de sestous les vapeurs du Pacifique. On y assujettis par un enchevêtrement de mouvements. Destremau comprenddispose d'un stock de 5000 t de charbon, lianes vivaces du plus bel effet. qu'il n'a plus de temps à perdre. Endu Cardiff, entretenu en permanence. Bref, la forêt tropicale, exubérante, cinq jours, il va organiser la défenseLe 12 Août 1914, la canonnière ZELEE, avait repris ses droits et enseveli la de Tahiti. Avec l'aide de Tahitiensau mouillage de Raiatea avait pris batterie. Or l'escadre allemande du emmenés par l'EV de réserve et artisteconnaissance de la déclaration de guerre. comte Von Spee approchait. Elle peintre Octave Morillot (frère duSon commandant, le lieutenant de comportait les croiseurs cuirassés commandant du Monge) qui vitvaisseau Destremau avait aussitôt Scharnhorst et Gneisenau, le croiseur depuis huit ans aux îles sous le Vent, ilregagné Papeete, s'emparant au passage rapide Nürnberg, deux croiseurs va monter l'artillerie de la ZELEEdu vapeur allemand Walküre qui venait auxiliaires et huit charbonniers. jusqu'à l'ancienne batterie dominant lacharger des phosphates à Makatea et Car le charbon était vital. Bien passe; un canon de 100 (celui deignorait tout de la guerre. qu'ayant une capacité de soutes de l'arrière) qui demandera des effortsIl avait même dans son équipage 7 2000 tonnes, Scharnhorst et surhumains, et 4 canons de 65.Anglais et 1 Russe. Gneisenau n'avaient que 4 jours et Von Spee va d'abord relâcher à BoraDès 1880, la Marine avait fait construire demi d'autonomie à 20 nœuds. Bora en se faisant habilement passéun fort équipé de neuf canons pour Depuis que les radios de Yap pour une escadre anglaise. Leprotéger l'entrée de Papeete. (Carolines) et Apia (Samoa) s'étaient brigadier de gendarmerie quiMais, 25 ans plus tard, les pièces tues, Von Spee avait compris que ces l'accueille n'y voit que du feu et,d'artillerie étaient mollement couchées archipels n'étaient déjà plus alle- maladroitement, lui indique quesur le sol parmi les fleurs et les mands. Tahiti ne possède aucune défensemousses. Pourtant, le 14 Septembre, il se sérieuse, mais un joli stock de présente devant Apia et constate que charbon. Il ignore d'ailleurs tout des le pavillon néo-zélandais flotte préparatifs de Destremau. désormais sur la ville.

La Dépêche fenuaMercredi 23 septembre 1914Le 22 Septembre, les Allemands se présentent devant la Craignant de perdre un bâtiment, puisque le charbon estpasse d'entrée de Papeete. A 2000 m du récif de corail, ils en feu, Von Spee lance plusieurs salves de son artillerieessuient trois salves de la batterie installée par Destremau. lourde sur la ville de Papeete qui s'embrase, tandis queVon Spee, fort surpris, mais confiant dans son artillerie deux obus touchent la ZELEE qui s'enfonce, pavilloninfiniment supérieure ( 16 pièces de 210 et 12 de 150) haut.s'écarte, tire plusieurs salves sur la forêt vierge. Puis il seprésente à nouveau. Destremau saborde alors le Walküre Puis il fait demi-tour et s'éloigne. Face à une puissantepour obstruer la passe et met le feu au dépôt de charbon. escadre ennemie, la détermination et l'habileté stratégiqueLa batterie reste habilement silencieuse ce qui a pour effet d'un simple lieutenant de vaisseau sauvent Tahiti. Un tiersd'accroître l'inquiétude de Von Spee. Il pense qu'on lui de Papeete est en cendres. Il y a deux morts côté français.tend un piège et que le chenal a été miné.

fenua La Dépêche Mercredi 23 septembre 1914« Ils ont dû faire visiter la m leur mettait un rev 22 septembre 1914 : Papeete bombardée par deux navires allemands, \"Gneisenau\" et \"Sharnhorst\". Les deux tiers de la ville sont détruits et Tahiti est sauvée par le capitaine Destremau.La Zélée : La défense du territoire La Première Guerre mondiale révéléeLe 22 Septembre 1914, à 6 heures du matin, deux dans le journal d’une jeune fillecuirassés allemands de l’escadre de Chine, pourchasséspar l’escadre franco-anglaise du Pacifique, se présentent Dans le journal de Marthe :devant le port de Papeete. La ville s’éveille, indolente, Rue Neuve nous voyons passer une auto avec desinnocente, paisible. Les vaisseaux de guerre allemands officiers allemands, elle a été poursuivie par unepensaient rentrer dans une rade sans défense pour y auto française mais a filé sans pouvoir êtrecharbonner, faire des vivres et lever sur Tahiti une atteinte. Le soir salut solennel avec très beaucontribution de guerre. La guerre à Tahiti ! Tahiti, la sermon patriotique de Monseigneur Charost; endélicieuse ! Mais la rade était défendue par les canons sortant nous causons avec Clara Terrand; àde la canonnière La Zélée qu’on avait débarqués et Tournai les Allemands sont entrés à 40 chezorganisés en batteries d’artillerie sur les montagnes par Marguerite: Jules Declerc et son fils ainé ont duordre de son capitaine, le Lieutenant de Vaisseau leur faire visiter toute la maison avec à droite unMaxime Destremeau, Commandant d’armes et Allemand qui leur mettait un revolver à la tempe, àDéfenseur de la ville, le Tomana Api, le jeune chef. gauche une hache: ces pauvres gens ont passé desTahiti va-t-elle résister à une telle puissance de feu ? moments inoubliables après avoir fait ouvrir toutes les armoires, donné des coups de baïonnettes dans les matelas voyant qu’ils ne cachaient pas de Français ils se sont retirés.

La Dépêche fenuaMercredi 23 septembre 1914maison avec un Allemand quivolver à la tempe »Destremau, héros sorti 6 automobiles Ford équipées chacune d’un canon dede l’oubli 37 de la ZéléeMaxime Destremeau La réquisition des voitures, que l’on a équipé d’unétait le commandant de canon, irrite le gourverneur pour les dépenses que celala canonnière Zélée qui entraîne, car il n’a pas été consulté. D’ailleurs lea été dynamitée en 1914 ministre sera amené à juger ces dépenses excessives,sous ses propres yeux. voire extravagantes. Mais Fawtier les justifiera ( LettreLa garnison française au ministre, Arch. terr. 48W1360), estimant « que les(45 hommes) de Papeete mesures actuelles constituent le minimum que nousétait commandée par le puissions faire pour assurer la sécurité de la colonie ».capitaine Maxime Et il ne manquera pas de rappeler au ministre que TahitiDestremau. a été directement menacée d’un débarquement de troupes allemandes.Le gouverneur des EFO, William Fawtier, et le Un fier défenseur de Papeetelieutenant Destremau ne s’entendent plus. Il semblequ’après le bombardement, Destremau ait eu lecomportement dépassant les strictes limites de sacompétence militaire. Plus particulièrement, il entredans le jeu des coteries et des rivalités locales, serangeant dans le camp des détracteurs dugouverneur, plus ou moins accusé de lâcheté le jourde l’attaque allemande. Celui-ci réussit à préveniret à faire revenir l’amiral Huguet, lequel justifie sonattitude et décide la remise de Destremau à ladisposition du ministre.

France La Dépêche Mercredi 23 septembre 1914 L’ordre de mobilisationgénérale du 2 août 1914. La mobilisation est l’opération qui permet de met- tre l’armée française sur le pied de guerre, avec le rappel théorique sous les drapeaux de tous les Fran- çais aptes au service militaire. Cet ordre de mobilisation permet de mettre l’armée et la marine française sur le pied de guerre. C’est donc avec une certaine stupéfaction qu’est lu le décret, signé par le président de la République Raymond Poincaré, qui enjoint les trois millions de réservistes et de territoriaux à rejoindre, dès le 2 août, les 800 000 soldats déjà en service actif. La mobilisation française s’est déroulée en 17 jours , du 2 au 18 août 1914 , elle comprenait le transport l’habillement, l’équipement et l’armement de plus de trois millions d’hommes dans tous les territoires français. Cet évènement a eu des conséquences politiques, socio-économiques et militaires. C’est la première fois que la France vit une telle mobilisation .C’est la première fois qu’une mobilisation générale est décrétée en France (en 1870, seule l’armée de mé- tier est mobilisée). Le samedi 1er août 1914, à 4 heures de l’après-midi, tous les clochers de France firent entendre ce sinistre tocsin : mobilisa- tion générale, la grande Guerre et ses horreurs com- mençaient...Ultimatum de L’Allemagne à la France en 1914.Berlin, le 31 juillet 1914. signifie inévitablement la guerre. Je vous prie de deman-La Russie, en dépit de notre action de médiation encore der au gouvernement français si, dans une guerre entreen cours, et bien que nous n’ayons nous-mêmes pris au- l’Allemagne et la Russie, il restera neutre. La réponsecune mesure de mobilisation, a ordonné la mobilisation doit être donnée dans le délai de 18 heures. Télégraphiezde toute son armée et de sa flotte, donc aussi contre nous. immédiatement l’heure à laquelle vous aurez posé cetteNous avons déclaré l’état de menace de guerre qui doit question. La plus grande hâte s’impose.être suivi de la mobilisation si, dans le délai de douzeheures, la Russie n’arrête pas toute mesure de mobilisa-tion contre nous et l’Autriche-Hongrie. La mobilisation

La Dépêche FranceMercredi 23 septembre 1914L’Allemagne déclare laguerre à la France.3 août : la paix est morte. 31 juillet : l'Allemagne déclareLundi 3 août, l'armée allemande attaque la Belgique, \"l'état de danger de guerre\"provoquant l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne. Tout à sa peur de l'encerclement, l'arméeLa paix est morte. Et le monde d'hier avec elle. allemande sait que la Russie, moins dé- veloppée, mobilisera plus lentement que la France. Pour éviter de se battre sur deux fronts, elle doit vaincre l'ennemi le plus rapide et se tourner ensuite vers le plus lent : écraser la France en l'attaquant par la Belgique, pays neutre, avant de régler son compte à la Russie. L’Allemagne déclare la guerre à la France, envahit le Luxembourg et lance un ultimatum à la Belgique, exigeant le passage de ses troupes sur son sol. En attaquant la Russie, puis la France aussitôt après, l’Allemagne ne fait qu’appli- quer le plan Schlieffen ébauché dès 1894 afin de combattre à la fois sur le front russe et sur le front occidental. Bataille de la Marne.La bataille de la Marne, souvent identifiée comme « la Soldats sur le front lors de la bataille de la Marne.bataille de la Marne » a eu lieu du 5 septembre 1914 au12 septembre entre l’armée allemande, l’armée Françai-se et le corps expéditionnaire Britannique.Les combats se déroulèrent le long d'un arc-de-cercle de225 km à travers la Brie, la Champagne et l'Argonne, li-mités à l'ouest par le camp retranché à Paris et à l'est parla place fortifié de Verdun. Ce champ de bataille est sub-divisé en plusieurs batailles plus restreintes : à l'ouest lesbatailles de l'Ourcq et des deux Morins, au centre les ba-tailles des marais de Saint-Gond et de Vitry, et à l'est labataille de Revigny. Au cours de cette bataille décisive,les troupes franco-britanniques arrêtent puis repoussentles Allemands, mettant ainsi en échec le plan Schlieffen(revu par Moltke) qui prévoyait l'invasion rapide de laFrance en passant par la Belgique, pour éviter les fortifi-cations françaises de l'Est et ensuite se reporter contre laRussie. La retraite allemande se termine sur la rive droi-te de l'Aisne dès le 14 septembre, ce qui déclenche la ba-taille de l'Aisne.

France La Dépêche Mercredi 23 septembre 1914

La Dépêche PacifiqueMercredi 23 septembre 1914Bataille de Bita-PakaUn soldat australien de L'Escadron australien entrant Simpson Port Emplacement de Bita Paka, 1914. l'AN&MEF On montre la zone mise en évidence dans la carte ci-dessous.La Bataille de Bita Paka a eu lieu le 11 septembre 1914 au sud La bataille était le premier engagement militaire ma-de Kabakaul, dans l'île de la Nouvelle Grande-Bretagne. C’était jeur de l'Australie de la guerre et la seule action signifi-une partie de l'invasion et de l'occupation ultérieure de la Nou- cative de la campagne dans sa conséquence les forcesvelle Guinée allemande par le Corps expéditionnaire Naval et allemandes restantes sur la Nouvelle Grande-BretagneMilitaire australien peu de temps après l'éruption de la Premiè- se sont enfuies à l’intérieur de Toma. Après un siègere guerre mondiale. Semblable à l'opération de la Nouvelle- bref la garnison allemande a capitulé, finissant la résis-Zélande contre les Samoa allemands en août, l'objectif princi- tance à l'occupation australienne.Après un jour de com-pale de l'opération était une station sans fil stratégiquement im- bat pendant lequel les deux côtés ont subi des pertes,portante - un des utilisée par l'Escadron Asiatique Est allemand des forces australiennes ont capturé la station sans fil à- Que les Australiens ont cru être localisés dans la zone. La Bita Paka. La bataille était le premier engagement mili-flotte navale allemande puissante a menacé des intérêts britan- taire majeur de l'Australie de la guerre et la seule actionniques et son élimination était une première priorité des An- significative de la campagne; dans sa conséquence lesglais et des gouvernements australiens pendant la guerre.Après forces allemandes restantes sur la Nouvelle Grande-un atterrissage sans opposition, une force mixte de réservistes Bretagne se sont enfuies intérieur à Toma. Après unallemands et la police Mélanésienne demi-formée a monté une siège bref là la garnison allemande a capitulé, finissantrésistance vaillante et a forcé les Australiens à se battre avec la résistance à l'occupation australienne de l'île.leur chemin à l'objectif. La force expéditionnaire terrestre et navale militaire austra-Un peloton de réservistes allemands, peu avant l'arrivée lienne(AN&MEF) a compris un bataillon d'infanterie de 1000 de l'AN*MEF hommes sont regroupés à Sydney, plus 500 réservistes navals et ex-marins qui serviraient de l'infanterie, a aussi inclus deux sections de mitrailleuse, une section de signaux et un déta- chement médical. Un autre bataillon de milice du Régiment de Kennedy à base de Queensland -qui avait aussi été expédié à Thursday Island de garnison a contribué 500 volontaires. Le recrutement a commencé le 11 août, avec très peu d'infanterie ayant eu l'expérience militaire précédente. Sous la commande de Colonel William Holmes, la force est partie de Sydney le 19 août à bord de HMAS Berrima et a été interrompu à l'Île de Paume(Palmier) de Townsville jusqu'à une force de Nou- velle-Zélande, escortée par le croiseur cuirassé HMAS l'Aus- tralie, le croiseur HMAS Melbourne et le croiseur français Montcalm, les Samoa occupés le 30 août. L'AN&MEF alors déplacé au Port Moresby, où il a rencontré le contingent du Queensland déjà à bord du transport Kanowna.

International La Dépêche Mercredi 23 septembre 1914Trois croiseurs britanniquesont été coulés par un sous- marin allemand.La marine allemande n’a pas dit son dernier mot etcompte utiliser cette nouvelle forme de guerre maritimepour marquer des points décisifs et faire douter la Grande-Bretagne et la France de la domination de leurs marinesrespectives sur les mers et les océans.Aux flottes de surface, s’ajoutent désormais des sous-marins dont les frappes s’avèrent redoutables.Le U-9 se distingue particulièrement le 22 septembre1914 puisqu’il envoie par le fond trois croiseurs britanni-ques au large de la Hollande. « Aboukir », « Cressy » et« Hogue » coulent. Morts et blessés aux combats.Dans le département Fils de Guillaume II, Décédé a l’âge de 27de la Marne, le 72e dernier souverain deRI se bat toujours en l'Empire allemand En France, c’est le jour où tombe leforêt d'Argonne, les est blessé.bataillons du régi- lieutenant et écrivain Henri Fournier ditment font face à Ser- Alain Fournier, mort au combat ce jour.von, ferme La Noueet Binarville. Le Ca- Connu grâce à son unique roman Lepitaine Lucien Gen- Grand Meaulnes publié en 1913.dry résistepéniblement avec les hommes du 3e Bataillonface aux attaques provenant de Binarville(France, département de la Marne), il est tué aucours de la journée .

La Dépêche InternationalMercredi 23 septembre 1914Témoignages Ukraine.de soldats : Les Russes ont capturé à nouveau plus de 15000 Autrichiens dans leur marche à travers Bosnie. Les Serbes et les Monténégrins ont progres- sé en Bosnie. Ils sont presque aux portes de Sarajevo, la capitale de cette province. Une attaque navale d’une escadrille Autrichienne a totalement échoué devant le port Monténé- grin d’Antivari. Belgique. Les Allemands ont interdit aux Bruxellois d’aborder le drapeau belge et de lire les jour- naux belges ou anglais. Russie orientale Victoire Allemande des lacs Mazures qui confirme Tannenberg (fin du 15 septem- bre) . Les Allemands obligent les Russes a se replier vers leur frontières. Carte des alliés La Triple entente, la Triplice et les pays alliés de la Russie.

Mode La Dépêche Mercredi 23 septembre 1914La mode dans les rues« Glamour… même le jour! » En Europe, la guerre fait rage, et de vaillants soldats français, an- glais et russes combattent courageusement la peste allemande. Ce- pendant, ici, à Tahiti, les femmes restent insouciantes, naturelles et à la mode. Dans les rues de notre capitale, les jeunes tahitiennes se font belles. A gauche une jeune « vaïné » posant sur le quai de Papeete, en robe à motifs tropicaux et sur la tête un chapeau en « pae’ore ». Son regard est perdu dans ses lointains souvenirs. Au-dessous de cette photo une jeune femme tenant à la main un bouquet d’« opuhi » fraîchement cueillies. Elle porte une petite ro- be fleurie et un chapeau en « pae’ore », la protégeant du magnifi- que soleil polynésien. En-dessous de cette photographie nous pou- vons apercevoir une demoiselle assise sur un balcon près de la mer, elle porte une couronne de fleurs locale et une robe courte jaune mettant en valeur son teint bronzé. Malgré la guerre et les tensions dans le monde, les tahitiennes profi- tent des plaisirs que leur offrent leur belle île. « Une rue, une tenue »

La Dépêche ModeMercredi 23 septembre 1914La mode dans les soirées« La beauté sauvera le monde » « Il n’y a pas de mode si elle ne descend pas dans la rue » Coco Chanel A Tahiti, la population continue de danser, de chanter et de faire la fête. Des concours de danse, des défilés de mode et des soirées dansantes sont organisés. Pendant que les femmes européennes pleurent leurs maris partis à la guerre, les Tahitiennes profitent de la présence de leurs bien-aimés. A gauche, nous pouvons voir une femme portant une robe de soirée noire en dentelle, ce sont les cheveux lâchés et le sourire aux lèvres qu’elle abandonne ses soucis pour laisser place aux joies de la vie. Hier soir, une soirée dansante a été organisée dans le district de Punaauia. Toutes les femmes attendaient cette soirée avec impatience pour montrer leur beauté et leurs atours. En bas de la page, l’ambiance était au rendez-vous, le groupe de danse « Aruhoia » et ses danseuses ont animé la soirée avec des chorégraphies qui enflammaient le public. Toutes les tenues portées lors du défilé furent réalisées à la main par la couturière « Aura PITO », ses tenues ont été fièrement portées par les danseuses du groupe de danse « Aruhoia ». Les chapeaux, les paniers et les éventails en « pae’ore » ont été spécialement confectionnés par la Famille « Mara » venant de l’archipel des australes et plus précisément de l’île Rurutu. La soirée fut un vrai moment de partage et de bonheur.