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1984-198623. Médaillon UXOR AC AMATRIX / MATER ET GENITRIX / AMORIS DONATIO / AUT DEIPROBATIO (opus 91)Av. Bas-relief ovale de 68 sur 54 cm portant au centre, un buste de femme, de face, la tête couverte d’un voile de mariée retenu par un diadème et les épaules vêtues d’une robe ornée de feuillages, encadrée par les têtes de ses deux filles de profil regardant vers elle. 51

Rv. Le texte inspirateur gravé en creux est présent au revers de toutes les versions. UXOR AC AMATRIX / MATER ET GENITRIX / AMORIS DONATIO / AUT DEI PROBATIOTirageModelé en argile, puis en plâtre, deux épreuves en bronze ont été tirées, l’une suivant le procédé dela cire perdue, l’autre au sable, elles ont été ciselées par l’auteur et par Danièle Debay.Des réductions ont été obtenues: deux rondes Ø 24 cm, sept ovales en 18 cm et deux en 12 cm.NoticeLa figure centrale, qui évoque la mère disparue, fut réalisée en voulant rappeler « le portrait d’uneâme », (au départ d’une petite photo), tel le voulait René Harvent, ce qui contraignit d’adoucir l’analysedes portraits des autres personnages afin de garder l’unité de style.Épouse et Amante, Mère et Celle qui a mis au monde, Don de l’Amour ou Preuve de Dieu.Cette dernière médaille de René Harvent conçue avant ses problèmes de santé, fut pratiquemententièrement réalisée par Danièle Debay dans son propre atelier à Bruxelles.Les dernières créations du maître, celle-ci et la médaille du Hainaut pour ne citer qu’elles, ainsi que lapremière réalisation personnelle de Danièle Debay, son autoportrait qui suivra, sont de véritablesmonuments dans l’art abouti de la création de la médaille en Belgique. Tant par la performancetechnique de pouvoir obtenir avec la perfection requise, des médailles frappées de grandesdimensions notamment en piéforts, mais surtout de les avoir réalisées avec une utilisation de l’espace,un usage de la symbolique, et finalement une perfection, un raffinement du détail qui ne laisserapersonne indifférent.RéférencesR. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988.Catalogue de l’exposition au Ciseau et au Marteau, Musée Numismatique de la BNB (déc.89-jan.90),Section médailles p. 86, n° 64 52

L’ATELIER HARVENT-DEBAY DANIÈLE DEBAY SCULPTEUR - MÉDAILLEUR 53

Par R. Harvent, ciselure par D. Debay 54

Danièle DEBAY Sculpteur-MédailleurSon parcours, son œuvreDanièle Debay est née au Congo belge, le 9 mai 1950, à Kamisuku, province du Maniema à l’ouest duKivu. Son père y travaillait dans l’administration d’une société d’extraction de cassitérite (l’étain), de1947 jusqu’à son transfert à Léopoldville en 1952, ville qu’il quittera avec sa famille en 1956 pourBruxelles avant les prémices de la décolonisation.Elle commence des études d’infirmière en 1968 aux écoles Brugman puis Saint Jean à Bruxelles qu’elleterminera en 1972; mais en dehors de quelques remplacements effectués pour des gardes à l’institutBordet, elle ne pratiquera jamais. Elle rencontre son mari en 1972. Une médaille lui sera consacrée en2003.Encore étudiante, mais intéressée par le monde de l’art, elle cherche à rencontrer des artistes. Parl’intermédiaire d’une relation, elle fait la connaissance de René Harvent, dont l’atelier se trouve alorsà Bruxelles. Il lui propose de débuter comme modèle et assistante. En même temps, il la motive à seformer comme lui l’avait fait, c’est à dire se documenter, visiter les musées, les grandes expositions,les antiquaires, les bibliothèques. Elle est intéressée par la sculpture avant tout et souhaite s’initier àcette discipline. 55

Quelques œuvres sculptées dateront de cette première période mais c’est la médaille qui va lapassionner le plus. La découverte de celles de la Renaissance italienne sera pour elle comme pour RenéHarvent d’ailleurs, le guide de l’idéal à atteindre, tel les créations du plus célèbre des médailleurs decette époque, Pisanello.Sa première médaille, celle de la Fomulac, commanditée par le professeur Appelmans, sera façonnéeen 1974, elle avait 24 ans comme René Harvent pour la sienne. Un premier portrait, en bas-relief, celuide sa belle-sœur Martine, suivra en 1978.En 1983, c’est la consécration avec son autoportrait aux 3D et qui lui vaudra le premier des trois prixqui lui seront attribués par l’Académie Royale de Belgique.La description de son parcours en tant que modèle, muse ou égérie du maître a déjà été évoquéeprécédemment, il suffit de rappeler qu’elle sera notamment l’inspiratrice de la série des Danièle maiscomplétera ou reprendra aussi bon nombre de têtes, de bustes, de médailles de René Harvent pourleur apporter un supplément de ciselure qui les valoriseront incontestablement.Comme pour les médailles l’apport qu’elle fera dans la statuaire se concrétisera par une signaturecommune ou l’apposition des deux noms. 56

Danièle IIl est intéressant d’entendre le témoignage de l’artiste. Sa première approche avec le monde de lasculpture, qui est aussi sa découverte de la Compagnie des Bronzes.-Au début de l’année 1972, âgée de 22 ans, mon maître René Harvent m'a fait découvrir la Compagniedes Bronzes pour assister à la coulée de la statuette Danou (opus 75), le premier nu pour lequel j’aiposé de 1968 à 1970. En 1973 j’ai fait faire couler par la Compagnie ma première création intitulée« Ingénue ».Après refroidissement nous découvrons l’œuvre brute remplie de jets de coulée (voir photo Danou). Leréparateur et l'ébarbeur doivent alors dégrossir I’œuvre pour qu’après le ciseleur l'affine afin des'approcher du modèle en plâtre de l’artiste. René Harvent n'étant pas satisfait de la ciselure de Danoujuste revenu de la fonderie me donna une lime pour que je rectifie les faux plans entre les cuisses, sansme donner d'explications et me laissa seule. Traumatisée par la peur de mal faire, j’ai à peine effleuréle bronze.Danièle Debay poursuit:-Au début de l’année René Harvent a alors pris rendez-vous à la Compagnie des Bronzes, souhaitantmon apprentissage à l’atelier de ciselure, persuadé de mes dons dans ce domaine. J’ai commencé parciseler le bandeau de Niki (opus 69), que je connaissais bien pour l'avoir réalisé sur un établi de boisprès de M. Degand, ancien ciseleur chevronné qui, sur un ton bougon, m’a dit que j'étais bruyante etque je tenais mal mon ciselet. Je lui ai répondu que je débutais mais surtout que je craignais dedétériorer l’œuvre. Constatant ma persévérance M. Degand a placé un sac de sable sous la tête enbronze pour amortir le bruit puis m'a montré comment mieux tenir les différents ciselets à l’aide dumarteau de ciseleur. Ensuite il m'a rassurée en me disant qu'en cas de dérapage, le bronze peut êtreréparé par des soudures. Grâce à ces quelques mots je me suis enhardie, j’ai beaucoup observé, travailléet aimé la ciselure pour finalement obtenir un progrès rapide. 57

Toutes les étapes sont franchies : de l’apprentissage, au travail journalier de finition, pour en arriver àl’épreuve de la création, et finalement concrétiser par les aptitudes dont on est dépositaire, celles quipermettront de devenir une artiste complète qui sera reconnue et honorée officiellement.Dans cette collaboration avec René Harvent, par une alchimie subtile et complémentaire, elle a pousséle maître à évoluer dans son art, à modifier sa vision de la femme, du mouvement et de la ciselure dansla sculpture, avec la réussite que l’on sait.De son côté, il lui a transmis son savoir, ses techniques, ses méthodes, ses secrets sans doute, dont ellea tiré parti pour se hausser à son niveau.Quel meilleur témoignage que celui de Luc Smolderen dans un article publié lors du décès de Harventen 2004 : « Mais le plus étonnant exploit de l’artiste fut sans conteste d’avoir, nouveau Pygmalion,réussi à métamorphoser son modèle préféré, Danièle Debay, en médailleur qui s’emparait des burinsdu maître pour parvenir à l’égaler » Epreuve d’auteur dédicace à R Harvent sur méd. de J. Elsen A RENE HARVENT QUI M’APPRIT A ŒUVRER DIFFICILEMENT 58

Ses Médailles 59

19741. FONDATION MEDICALE DE L’UNIVERSITE DE LOUVAIN AU CONGO 1925-1975Av. Texte au pourtour et date en chiffres romains dans la moitié supérieure surmontant les Halles Universitaires de Louvain longées par une rue pavée. Signature de l’artiste en lettres modelées: Daniele Debay ExcuditRv. Carte du Congo agrémentée de verdure, caféiers, maïs, palmiers, plantations spécifiques aux régions concernées. Au pourtour texte modelé en lettre onciale: KISANTU KATANA KALENDA Les initiales DD gravées sous la carte. 60

TirageCent exemplaires en bronze sont frappés au Ø 85 mm.NoticeLa Fondation ou Fomulac sera créée en 1925 à l’initiative de Mgr. Ladeuze, recteur à cette époque del’U.C.L., en raison de l’importante carence médicale qui sévit au Congo.Le Prof. Maurice Appelmans (cf. la médaille de René Harvent), son secrétaire général dans les années1970, sera l’initiateur de l’édition de celle de Danièle Debay.Kisantu (Léopoldville) créé en 1928, qui donnera naissance dès 1947 au Centre Universitaire deLovanium, où sera transféré en 1953 son hôpital et inaugurée la Faculté de Médecine; Katana (Kivu)créé en 1931 et Kalenda (Kasaï) en 1939 seront les hôpitaux gérés par cette fondation.RéférencesArt Medal World Congress Fidem XVI, 1975 Kraków, Belgia.J. Lippens & A. Van Keymeulen, La médaille en Belgique de 1951 à 1976, Bruxelles, 1980, n° 776, p.216, pl. 68.Luc Smolderen, Le Prix Victor Tourneur 2003, dans la Revue belge de Numismatique et de Sigillographie,CL, 2004, p. 218-220. 61

1978-19862. BAS-RELIEF RECTANGULAIRE À L’EFFIGIE DE MARTINEIl s’agit du portrait de la belle-sœur de l’artiste, Martine Van Beveren médecin. Il a été réalisé en modebas-relief de 47,4 cm × 37,5 cm, en bronze.Le profil est orienté à gauche dans un cadre constitué sur tout le pourtour par une double rangéeparallèle de serpents en reptation, leurs têtes enlacées tournées vers l’extérieur. C‘est le premierportrait réalisé par Danièle Debay.TirageUne réduction de 20 × 16 cm a été faite et quelques plaquettes en bronze à la diagonale de 60 mm ontété tirées ainsi qu’un pendentif en vermeil de 4,9 × 3,2 cm. 62

NoticeDans la mythologie gréco-romaine le serpent est le symbole de la médecine, enroulé autour du bâtondu dieu de la médecine Esculape (Asclépios chez les Grecs)Au travers des siècles ce symbole évoluera vers la forme toujours actuelle du bâton surmonté d’unmiroir, symbolisant la prudence, ou surmonté de la coupe d’Hygie où le serpent vient se nourrir pourles pharmaciens.Il est souvent appelé Caducée qui est en fait l’appellation exacte du symbole du commerce, l’attribut,tout aussi ancien, du dieu Hermès. A la différence que le bâton est surmonté ici de deux ailes et entouréde deux serpents entrelacés leur tête en haut se faisant face.RéférencesLuc Smolderen, Le Prix Victor Tourneur 2003, dans la Revue belge de Numismatique et de Sigillographie,CL, 2004, p. 218-220.A.R. Buchet, H. Reenaers, R. Van Laere & M. Willemans, Medailles 1995, n° 8.Archief Mauquoy Medal Company, Deelarchief Dupont, n° 144, plaaster, 380 × 480 mm.A.R. Buchet, H. Reenaers, R. Van Laere & M. Willemans, Belgische Medailles Belges 1995, ProvinciaalMunt- en Penningkabinet, n° 8, p. 15. 63

1980-823. AUTOPORTRAITAv. Tête de jeune femme coiffée d’un large béret dans un fond de feuillage, branches et baies. Fruit choisi pour l’homonymie avec le nom Debay.Rv. Monogramme de l’artiste, trois D enlacés Danièle-Debay-Dufrane (nom du mari). Au pourtour six taureaux, une allusion à son signe zodiacal. Les champs et la tranche sont ornés de branchages feuillus.TirageMédaille coulée en bronze au module Ø 140 mm, les exemplaires ont tous été réalisés : ciselés etpatinés, numérotés et poinçonnés sur la tranche, de la main de l’artiste.Un tirage spécial a été également réalisé d’après le plâtre original, sept exemplaires uniface du droitet quatre du revers travaillés de la même façon.Sur la tranche de ce tirage en épreuve d’artiste, le poinçon et la numérotation: I/VII à VII/VII.Une réduction au Ø 40 mm a été frappée, les exemplaires, en argent au titre 950 ‰, sont numérotés.Il existe également un exemplaire en or.NoticeCette médaille d’un relief et d’une originalité exceptionnelle baptisée par son maître René HarventMédaille du Siècle sera reconnue comme telle par l’Académie royale de Belgique en 1983 qui luiattribuera son premier prix Victor Tourneur.RéférencesElle sera présentée à l’exposition internationale des éditeurs de médailles organisée par la FIDEM en1983 à Florence au Palais Medici-Ricardi.Catalogue de l’Exposition au Ciseau et au Marteau, Musée numismatique de la BNB (déc.1989-jan.1990), Section médailles, n° 17, p. 32.Luc Smolderen, Le Prix Victor Tourneur 2003, dans la Revue belge de Numismatique et de Sigillographie,CL, 2004, p. 218-220.Kim Oosterlinck, Le prix Victor Tourneur et l’atelier “Harvent-Debay”, un Jubilé hors du commun, dansJean Elsen & ses Fils s.a., liste 228, Avril-Juin 2004, p. 1/4.M. Colaert, Mémoire métallique de la Société royale de Numismatique de Belgique et de ses membres,dans RBN, 139, 1993, p. 229 (n° 13). 64

19924. MEDAILLE DE JEAN ELSEN NUMISMATEAv. Effigie de profil de Jean Elsen, numismate professionnel à Bruxelles. Au pourtour dans une fine couronne de feuillage, son nom discrètement modelé JEAN ELSEN, chaque lettre est posée sur un module évoquant une monnaie antique. 65

Rv. Un aulne (elzen signifiant d’aulne en néerlandais), emblème de sa famille, emplit tout le champ. En surplomb deux médaillons: Dans celui de gauche, avec le monogramme de l’artiste, le signe zodiacal du Capricorne identique à Jean Elsen et à Auguste dont l’effigie se trouve dans le deuxième médaillon à droite. Ce dernier est une interprétation d’un Aureus de l’empereur Auguste lauré. En exergue, une tétradrachme d’Artemis déesse de la chasse (Diane chez les romains), Ionie- Magnesie du Méandre, en Grèce d’Asie Mineure.TirageEn bronze au Ø 90 mm, un tirage de piéfort a également été réalisé.NoticeJean Elsen, numismate professionnel, est expert en monnaies et médailles. Il est connu par ses listesde vente de monnaies ou encore ses ventes publiques dont le contenu est régulièrement publié dansde luxueux catalogues souvent accompagnés d’articles de qualité. Ceux-ci touchent à des pans del’histoire, essentiels à connaître pour resituer les monnaies dans leur contexte.L’aureus d’Auguste symbolise par-là, sa profession.La tétradrachme évoque, car il en est le logo depuis toujours, ses publications.Cette médaille a remporté à son tour le prix Victor Tourneur décerné par l’Académie Royale deBelgique, section des Beaux-Arts, en 1993.RéférencesLuc Smolderen, Le Prix Victor Tourneur 2003, dans la Revue belge de Numismatique et de Sigillographie,CL, 2004, p. 218-220.Kim Oosterlinck, Le prix Victor Tourneur et l’atelier “Harvent-Debay”, un Jubilé hors du commun, dansJean Elsen & ses Fils s.a., liste 228, Avril-Juin 2004, p. 1/4.A.R. Buchet, R. Van Laere & M. Willemans, Belgische Medailles Belges 1992, Provinciaal Munt- enPenningkabinet, n° 3. 66

19955. MEDAILLE DITE SIGNORET-HARVENT, EDITEE POUR SES CINQUANTE ANS D’ACTIVITESCREATRICESAv. Profil de René Harvent en relief. Au pourtour les prénoms et nom du statuaire: RENE ALX(EXANDRE) JUL(ES) L(EOPO)LD HARVENT Sur fond de feuillage et fruits d’un tulipier de Virginie A l’exergue le monogramme DD et la date d’achèvement 1995.Rv. Femme nue s’épanouissant devant un même tulipier abritant une chouette à gauche, verticalement à droite un vers d’Emmanuel Signoret: PAR SA BLANCHEUR SERAIENT TENTES LES YEUX D’APOLLON STATUAIRE7TirageCette médaille coulée et ciselée le sera au module de 136 mm. Une réduction en bronze et argent serafrappée au Ø 47 mmNoticeEmmanuel Signoret (1872-1900) originaire de Provence, publia plusieurs recueils de poèmes dont l’unfut couronné par l’Académie Française. Il décède à l’âge de vingt-huit ans.La chouette enchâssée dans le feuillage est notamment le symbole du savoir et de la philosophie. C’estle sens qu’a voulu y mettre l’artiste. Elle est aussi l’emblème d’Athènes qui frappait ses tétradachmesà cette effigie, le symbôle de la clairvoyance et de la sagesse.Et enfin pourquoi ne pas suggérer qu’avec son immobilité mystérieuse et silencieuse, elle observe unmonde qu’elle seule est à même de percevoir. Telle est la vision de l’artiste, ce qui le différencie.Le motif du revers, femme aux bras levés et jambes croisées, rappelle en effet, la série des Danièledont on trouvera quelques reproductions dans l’ouvrage de Guy Donnay8.RéférencesArt Medal World Congress Fidem XXV, 1996 Neuchâtel, Belgique, n° 6, p. 31.Camille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24.7 Extrait de La Fontaine des Muses, tiré du poème Le tombeau de Stéphane Mallarmé (1899).8 G. Donnay sur le sculpteur René Harvent, Bruxelles-Mons, 1988 (opus 75, 83 et 87 à 90). 67

Luc Smolderen, Le Prix Victor Tourneur 2003, dans la Revue belge de Numismatique et de Sigillographie,CL, 2004, p. 218-2209.A.R. Buchet, H. Reenaers, R. Van Laere & M. Willemans, Belgische Medailles Belges 1995, ProvinciaalMunt- en Penningkabinet, n° 7, p. 14.9 Le motif du revers, aux bras levés et jambes croisées, rappelle, en effet, la série des Danièle dont on trouveraquelques reproductions dans l’ouvrage de Guy Donnay sur le sculpteur René Harvent, Bruxelles-Mons, 1988. 68

19966. MEDAILLE DITE DE SAPHO-HARVENTAv. Profil de René Harvent en sous relief. Il s’agit d’une autre interprétation de l’image du maître entourée cette fois par un champ en léger surplomb. A son pourtour en creux et en écriture grecque RENE HARVENT En bas en grec numéral ancien la date: 1996Rv. Ce revers est divisé horizontalement en trois parties égales, cerclé d’un étroit collier de bordure. Femme nue couchée, jambe droite dépliée, dans un espace médian en sous relief par rapport au champ supérieur et inférieur, le surmontant. A ses pieds le monogramme aux trois D accolé de deux signes zodiacaux, bélier et taureau. Dans le champ supérieur, le nom de l’artiste s’articulant autour de son monogramme, début d’un vers d’un poème en grec ancien, la lecture se faisant en mode boustrophédon10. Dans l’espace inférieur suite du poème signé du nom de son auteur: la poétesse Sapho11. Pourrait être traduit par: JE DIS QUE L’AVENIR SE SOUVIENDRA DE NOUS.TirageIl s’agit d’une médaille en bronze, coulée au module de 133 mm, complètement ciselée. Une réductiona été frappée au Ø 46 mmNoticeLe style d’écriture et du lettrage recherché, le rappel d’un poème de Sapho, la dédicace à ce nom dela deuxième médaille commémoratrice de René Harvent, témoigne de l’intérêt majeur qu’il a toujoursmanifesté pour la culture de la Grèce antique, de son hellénisme profond.Ce style d’écriture avait déjà été utilisé en 1968 par son ami Cuvelier dans son album (BD) Epoxy.Cette création vaudra en 2003 à Danièle Debay son troisième prix consécutif, le prix Victor Tourneur,répondant avec cette nouvelle médaille aux critères essentiels définis par son fondateur: La parfaiteadéquation entre les motifs du droit et ceux du revers, créations toujours exécutées avec l’extrêmeprécision du détail et l’usage adéquat de l’art du symbole.Pendant 50 ans l’atelier Harvent-Debay aura ainsi monopolisé cette prestigieuse récompense attribuéetous les dix ans par l’Académie Royale de Belgique, section Beaux-Arts.10 Boustrophédon: mode d’écriture archaïque grec qu’on retrouve également chez les phéniciens et lesorientaux. Vient de bous : boeuf et de strophé : action de tourner. Système dont les lignes se lisaientalternativement de gauche à droite puis de droite à gauche comme les sillons tracés dans un champ.Les lettres apparaissent également inversées quand la ligne change de sens.11 Alcée. Sapho, texte établi par Th. Reinach et A. Puech (collection Guillaume Budé), Paris, éd. Les BellesLettres, 1966, p. 228, fgt 43. 69

RéférencesCamille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24.Luc Smolderen, Le Prix Victor Tourneur 2003, dans la Revue belge de Numismatique et de Sigillographie,CL, 2004, p. 218-220.Kim Oosterlinck, Le prix Victor Tourneur et l’atelier “Harvent-Debay”, un Jubilé hors du commun, dansJean Elsen & ses Fils s.a., liste 228, Avril-Juin 2004, p. 1/4.A.R. Buchet, H. Reenaers, R. Van Laere & M. Willemans, Belgische Medailles Belges 1997, ProvinciaalMunt- en Penningkabinet, n° 6, p. 14. 70

20027. LA GRENOUILLE AUX NENUPHARS. MEDAILLE BIFACE SOUS FORME DE PRESSE-PAPIERS.Av. Jeune femme nue vue de face, couchée sur un lit de nénuphars en fleurs, bras et jambes partiellement écartés du corps. Présence d’une grenouille touchant le bras gauche.Rv. La même vue de dos. C’est le revers du personnage avec la même symétrie des membres, couchée sur le ventre, sur un même lit de nénuphars. Une deuxième grenouille en bordure gauche basculant vers la tranche. De prise en main facile en raison de sa configuration et de son poids (14,8 × 9,5 × 3,5 cm pour +/- 1 kg 200) est une sorte de galette de forme ovoïde dont le décor du lit se prolonge largement sur les côtés pour rejoindre la face opposée. La présentation des faces est réalisée selon le principe de la frappe monnaieTirageEn bronze coulé et ciselé. Tirage limité.NoticeRéférencesLuc Smolderen, Le Prix Victor Tourneur 2003, dans la Revue belge de Numismatique et de Sigillographie,CL, 2004, p. 218-220. 71

20038. MEDAILLE DITE DE MICKY-KIKAAv. Le profil du mari de l’artiste, à mi buste, habillement somptueux sous un regard du Quattrocento, chevelure magnifiquement travaillée. Au pourtour, une suite de cinq chats dont le premier à gauche tient entre deux pattes la médaille de l’artiste, son autoportrait dont la face présentée, le revers, est porteuse du monogramme aux 3 D.Rv. Hommage au chat préféré Kika: la tête de cette chatte dont il était fervent amoureux. Celle-ci est décédée le XI IV MMII, inscrit sur la branche supérieure gauche. Au pourtour, le nom du mari: MICHEL MARCEL JULIEN DUFRANE et sa date de naissance 26.7.1950 La tête de la chatte, à laquelle sont accolées les quatre lettres du nom, au quatre points cardinaux, est aussi remarquablement encadrée par quatre branches en oblique, porteuses de végétations diverses dont les prolongements vers le pourtour serviront à espacer les mots et les chiffres. Sur l’un d’eux le témoignage de la vie animale sous forme d’une tortue, un escargot et un petit singe auquel est accolé le monogramme DD. La profession de M.M.J. Dufrane, entrepreneur de jardins.TirageBronze uniface, le droit  40 cm, le revers 42 cm. Il en est tiré une réduction de Ø 70 mmNoticeLa profession de M.M.J. Dufrane, entrepreneur de jardins, justifie ce décor.RéférencesLuc Smolderen, Le Prix Victor Tourneur 2003, dans la Revue belge de Numismatique et de Sigillographie,CL, 2004, p. 218-220.M.L. Dupont, F. Desmet, G. Stautemas & M. Willemans, Belgische Medailles Belges 2003-2004, n° 5,p. 12. 72

2002-49. PETIT BAS-RELIEF RECTANGULAIRE A L’EFFIGIE D’UNE FILLETTEPortait du profil gauche de la fillette de 10 ans. Dans le champ gauche AETATIS SUAE 10 Au pourtour dans son cadre formé de 86 boules à l’extérieur et de 76 à l’intérieur, son nom: ALESSANDRA DI PIETRO BRICARD modelé en lettres françaises du XVI° siècle. A l’intérieur des lettres s’étale un décor de fleurs, feuillages et animaux fantastiques divers. Monogramme DD en bas à droite.TirageDeux exemplaires rectangulaires, dimensions 215 mm / 262 mm, ont été coulés, ciselés et patinés parl’artiste. Des réductions aux dimensions de 32/51 mm ont été réalisées en 2006.NoticeRéférencesM.L. Dupont, F. Desmet, E. Schutyser, G. Stautemas & M. Willemans, Belgische Medailles Belges 2003-2004, n° 5, p. 11. 73

200510. MEDAILLON A L’EFFIGIE DE MAITRE FANNY LEGROSPortrait de profil droit de maître Fanny Legros, avocat au barreau de Bruxelles. Au pourtour, un listel formé de 16 languettes crénelées, ses prénoms: FANNY MARIE NELE, son nom LEGROS, sa date de naissance 06 12 70 modelé en écriture \"noble étroit\". Séparant les différents prénoms ou nom, deux centaures symbolisant son signe zodiacal du sagittaire et trois mitres de Saint Nicolas. Le centaure de gauche tient le monogramme DD à la place de l’arc habituel. Dans le champ en bas à droite, une balance, symbole de la Justice.TirageBronze de  23 cm 74

200811. MEDAILLON A L’EFFIGIE DE KIM OOSTERLINCK, PROFESSEUR A L’UNIVERSITE LIBRE DEBRUXELLES.Profil à gauche de son neveu à la chevelure parfaitement exécutée. Au pourtour dans deux cercles fermés cordelés par un feuillage stylisé se trouvent les prénoms et nom: KIM RAFAEL RENE OOSTERLINCK modelés en lettres allemandes du 10° siècle. Sous le cou, sa date de naissance 08 02 1974 Afin de séparer les prénoms et noms, deux écus, un griffon et le monogramme KO. L’écu est divisé en trois parties, respectivement: en chef et en pointe, lignes horizontales gravées représentant l’azur sur lesquelles sont déposés deux éperons à six branches pour le premier, un seul éperon pour le second, au centre en pointillé l’or. Le griffon campé de profil montre un corps de lion, une tête et des ailes d’aigle. Les oreilles sont pointues comme celles d’un cheval. La queue passée entre les jambes de derrière forme une boucle qui se termine en panache. 75

TirageUn médaillon de 340 mm a été réalisé en bronze coulé. Des réductions ont été frappées au Ø 45 mm 2013, Mauquoy, 45 mm, bronze.NoticeLes écus représentent les armoiries familiales.Le Griffon apparait dès le IV millénaire av. J-C en Elam, région de la province de Khûzistân en Iranactuel. Depuis la haute Antiquité, il traversera toute l’histoire jusqu’à la Renaissance. Les culturesmésopotamienne, égyptienne puis grecque et même romaine, associeront cette créature légendaire àleurs divinités ou héros locaux.Des variantes iconographiques ne cesseront d’être apportées jusqu’au moyen-âge à cette animalfabuleux où il finira par intégrer l’héraldique car il associe la force et la ténacité du lion, la ruse et lavigilance de l’aigle, il est devenu l’emblème du courage.Kim Oosterlinck est professeur de finance mais aussi licencié en histoire de l’art et archéologie. Il estégalement président du Centre Emile Bernheim à l’école de commerce Solvay.RéférencesLuc Vandamme, Het begrip « medaille » - en wat maakten onze medailleurs in 2012/2013 ?, in het Jaarboekvan het Europees Genootschap voor Munt- en Penningkunde, Koninklijke Vereniging, 2014, p. 159.Art Medal World Congress Fidem XXXIII, 2014 Sofia, Belgium, n° 5, p. 24. 76

201012. PETIT BAS-RELIEF RECTANGULAIRE AU PROFIL DE MAITRE FANNY LEGROSC’est une autre version s’inspirant du médaillon exécuté en 2005, de forme rectangulaire cette fois, dimension initiale de 120 mm / 150 mm dans le projet de réaliser en réduction un pendentif de 37 mm / 47 mm. Réplique du profil de Fanny Legros avec quelques variantes dans la coiffure et le corsage représentant sa toge d’avocat. Dans le champ, en bas à droite le monogramme FL (Fanny Legros) En bordure, un cadre en feuillage cordelé et stylisé de 5 mm. Signature Daniele Debay en dessous de la toge.TirageDeux épreuves en bronze coulé en 2011. 77

201213. MEDAILLON DE PHILIPPE MICHAUXProfil à droite de Philippe Michaux cameraman-photographe. Au pourtour, dans un cercle fermé rappelant une pellicule photographique, sont modelés les prénoms et nom en lettres inspirées du 16° siècle: PHILIPPE OMER JOSEPH MICHAUX Chacun séparé par quatre bandes verticales.TirageBronze de  25 cm 78

2013-1414. MEDAILLON DIT DE MICHKA - KOLIAProfil de ¾ vers la droite de Michka, accolé à la joue de son frère Kolia. Sous leurs cous, dans un écrin de fleurs, les initiales de ceux-ci: M.W. ET K.W. en lettrages très différents, le W étant le nom du père: WAEDEMON Au pourtour, un cercle fleuri s’étendant dans le champ. Gravés sur la tranche: la date en chiffre romain MMXIII / MMXIV et les deux prénoms, poinçon DD, signature à l’arrière du bronze.TirageUn plâtre de 205 mm a été réalisé pour en tirer en 2015, des réductions frappées de Ø 45 mm avec ousans bélière.NoticeMédaille réalisée au départ d’une photographie faite par leur mère Fanny Legros.( ) Actuellement deux nouvelles créations sont en chantier, deux portraits. 79

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On ne peut terminer ce travail sans remercier vivement Danièle Debay pour lerôle déterminant qu’elle y a tenu.Mémoire d’une époque, d’un atelier disparu, témoignage essentiel, surtoutpour se souvenir d’un artiste hors du commun, René Harvent.Mes remerciements les plus chaleureux vont aussi tout naturellement à Luc, mon éditeur, qui aprèsm’avoir sollicité pour réaliser ce travail, m’a aidé de façon constante et très professionnelle à la miseen page des textes et à l’intégration dans ceux ci des multiples photos ou reproductions desmédailles, les améliorant quand besoin était.Ma plus complète gratitude va d’abord à Marie Ghislaine pour la patience dont elle a fait preuve etles multiples conseils et corrections qu’elle a apportés à la rédaction de ce catalogue raisonné.Ainsi qu’à Jacqueline pour sa relecture attentive du texte et l’amélioration apportée afin de le rendreplus agréable.Enfin un grand merci à la ville de Mons et la province de Hainaut pour s’être engagée dans laréalisation de cette publication et d’avoir de cette manière confirmé l’importance de valoriser sesartistes et d’en permettre le souvenir. 81

R.Harvent : Les quatre M 82

R. Harvent : Danièle 83

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