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Published by jec.nobra, 2016-03-13 13:54:32

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L’ATELIER HARVENT-DEBAY 1

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À mon père le docteur Robert Orban À son frère le chanoine Maurice OrbanQui nous initièrent à l’appréciation des belles médailles 3

SommaireL’Atelier Harvent-DebayI. René Harvent Statuaire et Médailleur - Son parcours, p. 7René Harvent Statuaire - Ses grandes réalisations, p. 9René Harvent Médailleur – Ses médailles, p. 15II. Danièle Debay Sculpteur et MédailleurSon parcours, p. 53Ses médailles, p. 57 4

L’ATELIER HARVENT-DEBAY RENÉ HARVENT STATUAIRE - MÉDAILLEUR 5

Monika (opus 71) 6

RENÉ HARVENTSon parcours, son œuvre.René Harvent est né à Mons, Place de Flandre, le 9 juillet 1925.« Une statue présida à ma naissance » souligne d’emblée l’artiste dans son autobiographie, la statueéquestre de Baudouin de Constantinople qui ornait cette place. Il est décédé en cette même ville, le 5août 2004, à l’âge de 79 ans.La publication éditée en 1988 par Guy Donnay à l’occasion d’une exposition à Mons, toute entièreconsacrée à cet artiste, servait à la fois de catalogue mais contenait aussi un condensé de réflexionsfaites par ce philologue sur l’homme au travers de sa sculpture, et sur cet art en général. René Harventy transcrivait également ses mémoires.La préface est de Jacques Hamaide, ancien échevin de la culture à Mons mais surtout son ami detoujours, qui nous brosse un tableau de l’homme comme seul un ami peut le faire.Cet ouvrage nous servira de guide pour le catalogue raisonné que nous désirons présenter, sur sescréations en tant que médailleur en y associant bien évidemment celles de son élève Danièle Debayqui parachève son œuvre au sein du même atelier puis la continue avec le succès que l’on sait.Une courte introduction va situer le parcours et les œuvres de ces deux artistes.Sa jeunesseUn des artistes qui aura marqué la Province de Hainaut dans la seconde moitié de XXième siècle estcertainement ce sculpteur tant par l’atypie du personnage que par la qualité de ses œuvres. Fils unique,il est né d’un père faisant carrière à l’armée, décédé en 1943, et d’une mère qui l’a surprotégé et avaitbien entendu toutes les ambitions pour son avenir. Il en restera quelque chose dans ses principauxtraits de caractères.Très tôt ses parents l’ont initié à la visite de musées, à la fréquentation des antiquaires ou bouquinistes,son père, philatéliste et numismate était aussi collectionneur de beaux livres. Il eut la chance depouvoir visiter, encore relativement jeune, Paris puis Dijon dont il gardera toute sa vie le souvenirpuissant des œuvres rencontrées, la sculpture gothique notamment avec le Puits de Moïse de ClausSluter et celle de Rude, le Départ des Volontaires sur l’Arc de Triomphe de l’Étoile à Paris. 7

Son choix de carrière qui très rapidement s’orientait vers l’art, fut un temps l’architecture, mais sarencontre avec quelques artistes le poussa à abandonner cette voie pour s’inscrire en 1942 àl’Académie des Beaux-Arts de Mons où finalement il ne resta que deux ans.C’est un Montois Fernand Gommaerts (1894-1975) peintre régionaliste et intimiste, qui lui donna sespremiers cours de dessin. Mais il s’en fatiguera, cherchant à s’ouvrir à un monde plus vaste, pluspuissant, ce que lui apportera la rencontre avec le peintre symboliste Jean Delville (1867-1953) puisavec un élève de celui ci, le peintre Louis Buisseret (1888-1956), tous deux Premiers Prix de Rome,peinture et gravure.Pendant cette période à l’académie, le professeur de sculpture Robert Delnest (1904-1979) influenceracertainement René Harvent dans la conception qu’il développera pour ses œuvres futures. Le besoinde se consacrer tout entier au monde de l’art était né, c’était devenu une passion.Mais la rencontre qui le marquera le plus à cette époque, qu’Harvent qualifie d’ailleurs desensationnelle, sera celle de Paul Cuvelier né à Lens en 1923, surdoué du dessin qui n’avaitprobablement rien à apprendre de cette institution.P. Cuvelier : Esquisses Epoxy (4eme de couverture)Ses débutsEn 1944, Cuvelier et Harvent quittent l’Académie pour se lancer chacun dans leur voie respective.Après s’être perdus de vue quelques temps ils installent leur atelier à Mons d’abord puis à Bruxellesensuite. Ils restent en contact constant, rencontres riches en discussions et échanges, de 1951 à 1978,année du décès du dessinateur. Ce fut une perte énorme pour le sculpteur.René Harvent ne terminant aucun cycle ne bénéficiera d’aucun diplôme artistique qui l’aurait bien aidélorsqu’il sollicitera plus tard la place de professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Mons. Purautodidacte il se forma seul, comme il l’entendait, prenant la voie qu’il voulait; ce fut à la fois sa chancemais sa perte aussi, affirmait-il.Il installe son premier atelier à Cuesmes en 1945 dans le grenier de la maison familiale. Ses parentshabitent depuis 1935 cette petite commune boraine voisine des boulevards périphériques, à l’ouestde Mons. Il le réintègrera définitivement après son aventure bruxelloise. 8

La maison familiale Portrait de Harvent à 17 ans par GommaertsLe peintre Anto Carte a remarqué ses premiers bustes lors d’une exposition dans une galerie de lacapitale, il conseille à René Harvent de quitter Mons où il n’a pas d’avenir, car il n’y sera jamais admis.Car c’était à la sculpture qu’il avait décidé de se consacrer entièrement, et il voulait la pratiquer d’aprèsmodèles.Deux rencontres importantes marquent aussi son évolution à cette période, le statuaire FernandDesbonnaires (1907-1997) et le sculpteur-médailleur-peintre, Adolphe Wansart (1873-1954).Premiers succèsSollicité en 1948 par son ancien professeur L. Buisseret, originaire de Binche, il participe au projet decette ville, créer une médaille pour commémorer le cinq centième anniversaire de la Joyeuse Entréede Marie de Hongrie gouvernante de nos Pays-Bas. À 24 ans il réalise sa premièr médaille et remportele concours. La vision qu’il décrira concernant ses exigences dans la réalisation concordante des deuxfaces pour la création d’une médaille biface, annonce en quelque sorte la règle que suivra l’AcadémieRoyale de Belgique dans le prix Victor Tourneur.René Harvent Statuaire« J’avais acquis un métier enviable et j’avais quelque chose à communiquer. »Les grandes réalisations et premiers prixC’est en 1947, qu’il commença deux grands nus, le premier s’appellera: Nora, la Belle Plébéienne quirecevra en 1949 le Prix du Hainaut de sculpture et ultérieurement le Grand Prix national de la sculpturede Plein Air à Forest. Le second nu de cette première époque, Dolores, lui vaut en 1959 le prix del’Académie Royale de Belgique. 9

En 1955, il présentait un bas relief au Prix de Rome pour la sculpture: les Arts et Métiers, prix qu’iln’obtient pas bien que considéré comme un des meilleurs.Tout en réalisant de nouveaux bustes, il mit en route une statue grande format, une ballerine qu’ilappellera Athikté et qui ne sera terminée qu’en 1954 en raison d’une difficulté technique majeure, ladécoupe du tutu. C’est la danseuse du Théâtre de Mons qui accueillait autrefois le public à l’entrée dela grande salle mais qui est actuellement remisée pour non adéquation avec l’art contemporain! Lastatuaire, la réalisation de grands nus féminins, resteront toute sa vie son activité principale, sonobsession prioritaire.L’inventaire de toutes les sculptures de René Harvent n’est pas le propos de cette publication. Celui ciest de saisir le parcours de l’artiste pour en arriver au chapitre de ses médailles, il est souhaitable pourplus de détails sur la statuaire, de consulter le livre de G. Donnay.On pourra simplement retenir afin de préciser l’importance de l’ensemble des créations: 31 têtes oubustes, 23 statues, 13 bas-reliefs et 3 projets monumentaux non aboutis.Nous décrirons par contre celles des médailles qui avaient pris une place considérable dans l’activitédu maître, concrétisant pour lui une sorte de condensé dans la recherche de la perfection. Il estintéressant de noter que le temps imparti à la réalisation de ses 23 médailles évoquées dans ladeuxième partie de ce travail, équivaut pratiquement à celui qu’il consacrera à la réalisation de ses 70sculptures. Plébéienne, Ballerine et Aurore indolente.RomeEn 1954, il entreprit, aussi un voyage en Italie où il découvre à Rome, aux thermes de Dioclétien, laVenus de Cyrène. Elle le fascina littéralement, elle lui montrait la voie à suivre. Magnifier le corps de lafemme deviendra son obsession, son thème unique sous diverses variations, devenir le chantre del‘éternel féminin.A son retour, alors qu’il continuait à travailler, les difficultés financières apparurent progressivement,trouvant peu de soutien auprès de la ville de Mons. Pourtant il eut des commandes dans le mondeprivé mais surtout à la Province. C’est l’époque de ses sculptures monumentales, un évangéliste à labasilique Saint-Christophe de Charleroi ou encore le Houilleur et le Carrier au Palais Provincial duHainaut à Mons, par exemple.Il tentera également mais sans succès l’aventure d’essais monétaires. 10

Les Arts et Métiers Vénus de CyrèneSes ateliersSon premier atelier à Bruxelles, installé en 1957 rue Jourdan, est trop exigu, il sera source de difficultés.En 1969, il le quitte pour un autre beaucoup plus confortable, rue Zinner, dans un ancien hôtel demaître dont le locataire n’est autre que Paul Cuvelier.En 1972 il est contraint de le quitter. Il réaménage un peu plus loin son nouvel atelier, au boulevard duRégent, qu’il occupera jusqu’en 1975 et où il créera ses plus belles médailles, avant de rentrerdéfinitivement à Mons.L’enseignementL’impasse financière persistante le décourage et l’incite à se diriger vers le professorat. C’est à cettepériode qu’il commencera à se défaire de ses collections familiales, timbres, beaux livres, petitstableaux de ses parents et même de ses grands Delville.En 1957, il reprend un cours abandonné, la sculpture ornementale, à l’Ecole industrielle d’Ecaussinnesd’Enghien et en 1960 celui d’histoire de l’art à l’Institut d’Études Sociales à Mons. Alors qu’il solliciteen 1961 le poste vacant de sculpture et modelage à l’Académie de Mons, ce poste lui est refusé. Ildevra se contenter à nouveau du cours d’histoire de l’art. C’est finalement à Liège en 1963 qu’il obtientà l’Académie de cette ville, ce cours de sculpture tant souhaité pour n’y rester malheureusement quedeux ans, en raison de problèmes familiaux à Mons.Cette aventure dans l’enseignement le laissa extrêmement découragé, désabusé. Non seulement parle manque de reconnaissance dont il était victime alors qu’il était certain de ses capacités de créateuret de la notoriété qu’il avait acquise. Victime à la fois de cabales mais aussi de sa propre obstination àvouloir faire autrement. Cela a évidemment fatigué le corps professoral en place, celui-ci lui semblaitavoir perdu tout dynamisme, se fonctionarisant : attitude très démotivante pour les élèves. Lamédiocrité qui l’entoure lui est insupportable.En 1975 il fut remercié par l’Académie de Mons tel un laquais indélicat. Cette éviction fut la plus grandedéception de sa carrière. 11

Danièle DEBAY, le tournant.En 1968 c’est l’arrivée à l’atelier de la rue Zinner, d’une jeune étudiante qui cherche à côtoyer le mondede l’art sans pour autant interrompre ses études. René Harvent lui propose de poser dans un premiertemps. Elle accepte et devient le modèle d’un nu d’un autre style, une transition dans ce qui avait étécréé jusque-là. Cette sculpture à mi-grandeur s’appellera Danou.Il la poussera en même temps à beaucoup se documenter, à voir et revoir les musées. Puis toujoursinspiratrice du maître, elle posera pour une première Danièle.A son contact, la vision qu’il avait de l’idéal féminin pour la réalisation de ses grands nus changecomplètement. Elle sera à l’opposé de ce qu’il avait créé jusqu’ici.Au début, le corps est plantureux, les jambes rigides bien ancrées dans le sol. La figure est élémentaireavec coiffure minimaliste, à peine ébauchée, inexpressive, intemporelle, n’ayant pas d’histoire àraconter comme déshumanisée. Une perfection formelle, bien que se voulant classique, il n’était pasacadémique.A côté, ses bustes évoluent et très vite s’affinent, avec recherche d’ornementation autour de lachevelure. La ciselure s’impose de plus en plus pour parachever l’œuvre. Athikté, Perroy, Danièle I et II, un Bouddha11 Ce bouddha propriété d‘un de ses amis auquel il rendait visite régulièrement, était l’objet à chacun de sespassages d’une sorte de cérémonie de ressourcement : ignorant toutes personnes rencontrées pour se précipitervers cet idéal sculpté, tournant autour d’abord, puis le faisant pivoter lentement sous son regard fasciné par ledétail d’une ciselure hors du commun, avant de redescendre sur terre et de retrouver la parole. 12

C’est à ce travail que va s’atteler Danièle Debay pendant les 35 ans de leur collaboration.En apportant un regard nouveau sur le façonnage d’une tête, d’un buste, d’un nu, en y ajoutantégalement l’art d’une ciselure sans pareille qu’elle développa et qu’elle exploitera à la perfectionjusqu’à la création de ses propres médailles. Elle restera aussi le modèle qui inspirera René Harventdans la création de la dynastie des Danièle. C’était devenu l’atelier Harvent-Debay.Les DanièleIl y eut un avant et un après Daniele Debay.La sculpture Danièle I (la dernière statue grand format coulée en Belgique, en 1978, à la Fonderie deCloches et d’Art de M. Jacques Sergeys à Louvain avant fermeture ; avec l’aide de Luc De Blick2, derniermouleur de la Compagnie des Bronzes en faillite depuis 1977) est à l’opposé des premières réalisations,à partir de maintenant le mouvement est présent, les bras, les jambes se croisent, les membress’affinent et se délient, le sexe est dessiné alors qu’il ne l’a jamais été depuis l’antiquité. Que de cheminparcouru depuis la danseuse figée dans une sorte d’éternité immobile alors qu’avec les Danièle lemouvement est permanent. Atelier en activitéCes Danièle justement, il y en eu cinq, (I à V) travaillées, retravaillées sans cesse jusqu’à l’obsession,pour tenter d’atteindre sans fin la perfection, jusqu’à l’épuisement.Les dernières n’ont pas été terminées car un premier accident de santé en 1986, heureusement viterésolu, laissera à René Harvent juste le temps de finir sa dernière médaille Uxor ac Amatrix (1986) etde terminer une dernière tête, reprise de celle de Danièle I, son dernier opus 92 (1988) mais pas definir l’ensemble ; avant de refaire d’autres accidents de santé qui l’écartèrent définitivement de sonart. Cette dernière œuvre heureusement, pleine de noblesse, laisse peut-être un message, elle estporteuse d’une grande sérénité.2 Luc De Blick, Dries 24, 3380 Glabbeek – Tel. 016/777921 – [email protected] 13

L’homme« Un sacré fichu sale caractère ».Excessif, au caractère entier, l’humilité n’est pas la qualité première de René Harvent. Au premierabord il n’inspire d’ailleurs pas que de la sympathie car il a peu d’estime pour des tempéramentsdifférents du sien.Cette sorte d’égocentrisme ne pouvait être que dérangeant dans la vie sociale et ses difficultés avec lemonde de l’enseignement artistique et ses relations avec l’autorité communale, dont il souffrirabeaucoup, en sont directement la conséquence.Il faut cependant essayer de comprendre cet aspect rude du personnage par ce qu’il était ou voulaitprofondément. S’il était intolérant vis-à-vis des idées d’autrui c’est parce qu’il était d’abord exigeantvis-à-vis de lui-même. La compromission, la souplesse était pour lui une forme d’abaissement, n’étaitpas tolérable.Il y avait de l’honnêteté dans son attitude mais c’est un maladroit. Par contre il pouvait parfois fairepreuve d’enthousiasme et même être amusant. Il avait des dons incontestables et il les a développéssans concession aucune à la facilité, en suivant sa voie, sans céder à quelque effet de mode, pouressayer d’atteindre ce qui devait être à ses yeux la perfection et cela dans tous les domaines de l’artet de la vie. Ce qui lui a coûté cher, très cher, au sens propre et figuré.C’était un artiste authentique avec des dons superbes, qui vole haut et qui vole bien3, dira-t-on de lui.Et il est navrant de constater qu’en même temps, on le laissera moisir dans un état proche de la misère.Il terminera son existence extrêmement désenchanté.La rédaction de ce catalogue des médailles de l’Atelier Harvent-Debay, est une manière de rendrehommage à cet artiste, au sens plein du terme. Il ne laissait personne indifférent. Il était mêmeattachant pour ceux qui l’ont très bien connu.C’est aussi l’occasion de présenter toute l’iconographie de cet atelier car les illustrations de leursmédailles ne sont jamais vues ou réunies dans leur totalité.3 “Le Cas Harvent” Michel Helin dans le Pourquoi pas, n°2980; 8/01/76. 14

René Harvent médailleurSes œuvresLes médailles de René Harvent seront toutes réalisées aux ateliers Fibru-Fisch de 1948 à 1986. Ontotalise 23 œuvres, dont 16 médailles (le droit de 6 d’entre elles sera conçu en tant que médaillondistinctif mais qui sera aussi à l’origine de réductions bifaces), 6 médaillons unifaces, enfin un bijou enforme de pendentif. Deux projets non aboutis et une ébauche d’œuvre disparue font partie de cetinventaire.La toute grosse majorité des médailles sont des médailles frappées4 selon la méthode traditionnelle,deux seulement seront des médailles coulées5, selon le procédé du moulage, retravaillées ensuite : lamédaille de Ste Waudru (n°3) et la médaille de la Faculté Polytechnique de Mons (n°9).A l’inverse Danièle Debay réalisera la majorité de ses 14 médailles en bronze coulé. Seules trois, laFomulac (n°1), J. Elsen (n°4) et Micky (n°8) seront des médailles frappées. Le seront aussi les petitesréductions tirées des trois portraits réalisés sous forme de grande médaille ou plaque rectangulaire.Les signaturesElles portent chacune la signature de l’auteur: René Harvent ou RH (Ste Waudru). Par nécessité, celle-ci peut être remplacée par un poinçon de type ovoïde frappé sur la tranche: EXCUDIT RENE HARVENT MONTENSISA partir de la médaille de J.P.M. Appelmans (1971), pour celle aussi du Hainaut et Uxor ac Amatrix, unmonogramme DDRH va apparaître dans le champ du droit et/ou du revers.Le travail de ciselure effectué sur les dernières médailles de René Harvent par Danièle Debay, modèleen 1968, collaboratrice ensuite, va prendre une telle importance, dans la finition de l’œuvre, que sesinitiales auront droit à ce partage de reconnaissance. Ce sera bien l’atelier Harvent-Debay. Il en serade même dans la réalisation des nombreux bustes ou de statues plus monumentales.4 Les médailles dites frappées sont fabriquées selon une méthode connue depuis la haute Antiquité. Un poinçonqui enfonce un flan vierge, la rondelle métallique, pour lui donner l’image que l’on désire reproduire. Au départ,à l’aide d’un simple marteau, puis au XVI°siècle avec un balancier pour arriver au matériel de presse electro-mécanique actuel dont les plus puissantes peuvent créer des pressions allant jusqu’à 400 tonnes. On arrive ainsià frapper des médailles pouvant atteindre 120 mm de diamètre.Les étapes intermédiaires sont d’abord la réalisation par l’artiste d’un modèle en plâtre de grande dimensionparfaitement fini. A ce stade on prendra une empreinte (en creux) qui servira à la fabrication d’un moule enepoxy ou en bronze (en relief). Lui même par un tour à réduire sera amené à la dimension définitive que l’ontsouhaite obtenir pour cette monnaie ou médaille. C’est ce moule qui permettra enfin la création de la matriceen acier (en creux) ou poinçon, pour frapper la pièce.5 La médaille coulée est d’un tout autre principe. Si au départ le modèle est réalisé de façon tout à fait similaireavec les mêmes étapes intermédiaires de moulage en négatif puis en positif de chacune des faces, le but estd’arriver à la confection d’une sorte de coque en ciment de sable très fin, formée de la juxtaposition des deuxfaces dans laquelle sera coulé chez un fondeur, le bronze en un seul jet. En outre une fois démoulée la médaillesera reprise par l’artiste pour corriger toutes imperfections, la ciseler, afin de la rendre parfaite. Cette technique,étant donné l’obligation de les traiter une par une tout au long du processus, ne permet que la réalisation depetites séries de médailles mais avec une qualité de finition, une « peau » autrement plus chaleureuse, ce quidonne aussi beaucoup plus de charme. 15

Les expositionsLa plupart de ces médailles seront présentées à plusieurs expositions, dont les principales sont :Mariemont en 1980 et Mons en 1988, en la salle St Georges sur la Grand Place.Ces dernières sont en effet entièrement consacrées aux œuvres de l’artiste. Les quelques autres, donttrois à l’étranger, Madrid 1951, Rome 1953 et Cracovie 1973, sont plutôt des participations.Lors de celle de Mons sera publié un somptueux catalogue rédigé par Guy Donay, philologue ethistorien de l’art, ancien directeur du Musée Royal de Mariemont. Il y présente l’artiste et son œuvre.René Harvent le complète avec sa biographie et ses réalisations.Ce sont essentiellement les sculptures qui y sont splendidement illustrées.Le catalogueChacune des créations de l’artiste, reprises dans le descriptif fait par lui-même en deuxième partie duvolume, l’est selon un classement chronologique, quelque soit la nature de celle-ci, sous ladénomination Opus suivi d’une numérotation séquentielle.Le catalogue raisonné, ici présenté, reprend, on ne pourrait mieux, l’analyse anatomique de l’œuvrefaite par son auteur, ses caractéristiques, son tirage, en y joignant à chaque fois une reproductionadéquate des différentes faces et le commentaire ou références utiles qui manquent souvent. Lerappel référant chaque pièce au catalogue de Guy Donnay ne se justifie donc plus, il va de soi.RéférenceR. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988. 16

Les Médailles Rene Harvent par Daniele Debay 17

1948-19491. MEDAILLE DU QUATRIEME CENTENAIRE DES FETES DE BINCHE (opus 12)Av. Buste de jeune-fille à mi-corps, en costume Renaissance, Entouré de l’écu de Marie de Hongrie et de celui de la province de Hainaut. En relief sur le col les initiales AF : nom du modèle Aline Fontaine. Bordure sous forme de losanges. Sur le pourtour : Quatrième centenaire des Fêtes de Binche 1549-1949Rv. Ecusson de la ville de Binche coiffé du chapeau de Gille et bordé de deux Gilles en tenue de carnaval tenant à la main le ramon. Sous la terrasse : Binche / en Hainaut Bordure de losanges.TirageDu modèle initial en plâtre ont été tiré trois exemplaires en bronze du droit ( 44 cm) et deux durevers ( 33 cm). Ces plaques ont servi de modèle pour la frappe d’une médaille de  70 mm donttrois piéds-forts en cuivre rouge doré, dix épreuves d’artistes non numérotées, six exemplaires enargent, deux en vermeil, et le reste en bronze. 18

NoticeMarie de Hongrie, née à Bruxelles en 1505 au palais de Coudenberg où elle résidera, est la sœur deCharles Quint. Elle fut la Gouvernante toute puissante de nos Pays-Bas espagnols de 1531 à 1555.Passionnée par la chasse, elle fera construire un magnifique château à Binche non loin de son pavillonde chasse situé dans ce qui deviendra le domaine de Mariemont (musée aujourd’hui). Le château deBinche fut construit par le célèbre architecte sculpteur Jacques du Broeucq de Mons dont un certainnombre d’œuvres se trouvent toujours dans la collégiale Ste Waudru.Elle y accumulera peintures, tapisseries, marbres d’artistes célèbres et y donnera des fêtes appeléesLes Triomphes de Binche, pour la présentation par Charles Quint de son fils Philippe d’Espagne en 1549.Ce palais fut incendié (ainsi que d’autres, Mariemont, Le Roeulx, Seneffe, etc.) cinq ans plus tard parles troupes de Henri II, fils et successeur de François Ier, l’éternel adversaire de Charles Quint dont lapolitique est ainsi poursuivie.RéférencesLe Gille issu de familles binchoises ne sort en costume que le jour du Mardi Gras. Celui-ci ainsi que lechapeau, est propriété d’un louageur. Il porte un masque, une ceinture ornée de sonnailles et tientd’une main le panier et de l’autre le ramon, faisceau de baguettes de saule serrées de liens de rotin.Les conquêtes espagnoles auraient ramené de l’empire des Incas ces magnifiques parures utilisées lorsdes fêtes somptueuses données à Binche en l’honneur de Charles Quint et de son fils.(Site officiel de Binche)R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988.Camille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24. 19

19492. PENDENTIF D’ALINE FONTAINE (opus 13)Buste à mi-corps, repris du droit de la médaille de Binche (op 12)Exécuté en or 18 carats, ciselé et partiellement granulé, maté et bruni.H: 44 mm, L: 29 mm, Poids: 30 g.En 1980, le pendentif a été monté dans un nouvel encadrement en or avec motifs perlés.H: 51 mm, L: 37 mm, Poids: 54,5 g.RéférencesCatalogue de l’exposition Au Ciseau et au Marteau, Musée Numismatique de la BNB (déc. 1989- jan.1990). Première de couverture du fascicule d’introduction ; n° 252, descriptif dans celui des bijoux.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988. 20

19493. MEDAILLE DU CINQUANTENAIRE DE L’INSTITUT WAROCQUE (opus 18)Av. Trois têtes d’homme identifié au pourtour entre deux filets: EMILE JOTTRAND  MAX DRECHSEL  LEON COBLYNRv. Ecu portant l’emblème du Commerce, les armes de la Province de Hainaut et de la ville de Mons entourant ce caducée. Entourant l’Ecu, dans le champ: trois léopards. Au pourtour entre filets: « Cinquantenaire de l’Institut Warocqué ».TirageModèle en terre, puis en plâtre dont sont tirés deux faces en bronze ( 40 cm) qui serviront de modèleà la frappe d’une médaille de  70 mm: 250 exemplaires en bronze et 30 en argent à 950 ‰.NoticeInitialement appelé Institut Commercial des Industriels du Hainaut, Léon Coblyn, chimiste né à Gand,est un des fondateurs avec Henri Dutrieux. E. Jottrand sera le premier recteur sous la nouvelledénomination: Institut Warocqué. Max Drechsel est le recteur du moment.Le léopard est considéré en héraldique comme le symbole du pouvoir et de l’autorité.RéférencesR. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988.Camille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24. 21

19504. MEDAILLE DU TREIZIEME CENTENAIRE DE MONS (opus 21)Av. Buste de sainte Waudru, dans le champ, son écu. Au pourtour entre deux filets: ECCLIA  B  WALDETRVD  I  MONTE  CASTRILOCO  650  1950Rv. Au centre: Remparts de la ville d’où émergent cinq tours. Au pourtour entre filets:  MONS  CAPVT  ERAT  ET  EST  SEPQI  ERIT  TOTI9  HANONIETirageMédaille de  70mm modelée en terre à grandeur d’exécution et moulée en plâtre avec le procédéde la médaille coulée, elle sera ensuite regravée. En ont été tirés 4 exemplaires en vermeil, 8 en argentà 835 ‰ et 100 en bronze. 22

NoticeWaudru est née en France à Cousoire en 612 dans l’Avesnois d’une famille de l’aristocratie. Elle semariera avec un comte de Hainaut, Vincent Maldegaire, ils eurent quatre enfants. Après leur décisioncommune de se séparer pour se consacrer à la vie monastique, elle fit construire un oratoire sur unecolline autour de laquelle se développera une cité, la ville de Mons en Hainaut. Une importante abbayey fut construite vers 650 mais sera uniquement réservée aux femmes nobles, ce sera le Chapitre deSainte Waudru, qui sera canonisée en 1039. Elle est la patronne de Mons. Waldetrudis est son nom enlatin.La commémoration dont il s’agit se situe donc dans le domaine religieux. La fondation monastique necorrespond d’ailleurs pas à la fondation militaire ou civile de la ville qui est plus tardive : X°s. ? L’écude Ste Waudru est repris de celui du comte de Hainaut qui faisait partie du Chapitre noble.Mons a été dénommé initialement Castrilocus ou Monte Castrilocus car le premier comte de Hainauty fit construire une forteresse sur la principale colline ; puis au Moyen-Âge, la cité s’appelle MontibusMontensis, Montes, Mons, Bergen en néerlandais ou allemand, qui signifie bien le relief particulier decette région, comportant cinq collines, symbolisées sans doute par les cinq tours de la médaille.Collines: Mons, Bois-là-Haut et les Monts Héribus, Panisel, et Saint Lazare en vallée de la Haine.En exergue: Mons était, est et sera toujours la capitale du Hainaut.Depuis le Xe siècle, les comtes de Hainaut ont fait de Mons leur résidence principale, devenant centreadministratif et militaire, cette ville deviendra par son importance grandissante leur capitale, titrequ’elle aurait reçu, dit-on, de Charlemagne en 804!Deux projets de revers vieux sceau de Mons de 1332Le revers de cette médaille, les tours enlacées par la muraille de la ville, est en fait la reproduction d’unsceau ancien de Mons datant de 1322 et conservé à Lille (Archives départementales du Nord). Ce sceauaccompagne un traité entre le comte de Hainaut et le comte de Flandres.On ne lui reconnaît qu’un donjon accosté de deux tours rondes. Cette importante tour carrée est bienle donjon de Castrilocus (On peut toutefois imaginer la tour centrale comme étant l’enfilade de troistours se superposant, ce qui semble être la bonne interprétation).EccLIA, au droit, surmonté d’une barre au dessus des deux c, indique qu’il s’agit d’une abréviation enusage en langue latine pour Ecclesia. SEQI signifie SEMPERQUE, TOTI9 signifie TOTIUS.RéférencesMémoire du Patrimoine Héraldique Hainuyer.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988.Camille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24. 23

19525. MEDAILLON D’EMILE BERNHEIM (opus 32)Médaillon à l’effigie d‘Emile Bernheim, président du conseil d’administration des grands magasinsInnovation-Priba à Bruxelles (Uniface).Modelé en terre, puis en plâtre. Le bronze ( 44cm) a été détruit lors de l’incendie de l’Innovation,rue Neuve à Bruxelles le 22 juin 1967.NoticeL’Innovation, un des fleurons de la distribution en Belgique, sera un des premiers ‘’grands’’ magasinsdans notre pays; il fut ouvert par sa famille en 1897. Il en prend la direction début des années 20.Entrepreneur visionnaire et humaniste, il a une vision sociale de l’entreprise qu’il mettra en œuvre. Ilcréé le prix Emile Bernheim pour récompenser des études originales sur la construction européenne.En 1963, il constitue la Fondation belge de la Vocation et un prix littéraire qui porte son nom.Né en 1886, il décède en 1985. La Fondation Bernheim qu’il a souhaitée dans son testament en 1975,sera instaurée par son épouse en 1986, qui prolongera ainsi son œuvre.RéférencesR. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988. 24

19556. MEDAILLON, MEDAILLE D’AUGUSTE CRIQUELION (opus 39)Av. Médaillon à l’effigie d’Auguste Criquelion, (président des Syndicats d’élevage bovin du Hainaut) Au pourtour en lettre modelée: AUGUSTE CRIQUELIONRv. (Médaille) Texte obtenu industriellement:  / FEDERATION PROVINCIALE / DES / SYNDICATS D’ELEVAGE BOVIN / DU HAINAUT / PRIX PRESIDENT CRIQUELION / TirageLe médaillon a été modelé en terre, puis en plâtre, pour obtenir un bronze de  41 cm. Il est propriétéde la famille Derbaix-Criquelion. Un médaillon de Ø 95 cm a été également sculpté dans une pierrebleue et placé sur la façade du Centre d’insémination artificielle bovins à Mons, aujourd’hui fermé.Une réduction a été réalisée pour obtenir des médailles bifaces de  70mm.NoticeAuguste Criquelion fut député libéral et bourgmestre de Chièvres. Il était agriculteur.RéférencesJ. Lippens et A. Keymeulen, La médaille en Belgique de 1951 à 1976, Bruxelles, 1980, n°138, p. 42.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988. 25

19557. MEDAILLON, MEDAILLE DE MARCHAL-DRECHSEL (opus 40)Av. Effigies à gauche d’Achille Marchal (industriel) et de Max Drechsel (directeur de l’Institut Warocqué à Mons)Rv. Texte en lettres modelées: A / L’UNION / DE L’INSTITUT / WAROCQUE ET / DE SES DIPLOMES / ANNONCIATRICE / D’UN GRAND / DESTIN / 1949 / 1953TirageUn médaillon a été modelé en terre, moulé en plâtre et fondu en bronze ( 38,5 cm).La médaille biface de  70mm a été tirée à deux exemplaires en argent 950 ‰ et 220 en bronze.NoticeLes deux dates 1949 et 1953 signifient que ce médaillon fut crée pour rappeler le cinquantièmeanniversaire de la fondation de l’institut en 1899 et surtout commémorer ici celui de l’association desingénieurs commerciaux fondée en 1903 et dont Achille Marchal était le Président.Max Drechsel, entré en 1928, fut recteur de l’Institut Warocqué, (devenu depuis Université de Mons-Hainaut), de 1958 à 1969. Il fut Président du C. A. de la Caisse Générale d’épargne et de retraite àBruxelles (CGER).RéférencesJ. Lippens et A. Keymeulen, La médaille en Belgique de 1951 à 1976, Bruxelles, 1980, n°188, p. 57.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988. 26

19578. TA HUYGH YEN (opus 49)Plaque à l’effigie d’une jeune fille de HanoïMédaillon réalisé en plâtre dont ont été tirées six épreuves en bronze  14 cm et une épreuved’auteur.9. BALINAISE (opus 50)Plaque portant une tête de profil et les épaules de face.Esquisse exécutée en plâtre d’après photographie. Une épreuve en bronze a été tirée.Œuvre perdue, aucuns documents retrouvés. 27

195710. MEDAILLON, MEDAILLE DE FRANÇOIS HARMEGNIES (opus 51)Av. Médaillon à l’effigie de François Harmegnies (administrateur de la coopérative socialiste de Dour). Au pourtour FRANÇOIS HARMEGNIES / -1957-Rv. (Médaille) Texte obtenu industriellement: 1901 / LA COOPERATIVE DE DOUR / A SON / ADMINISTRATEUR DELEGUE / 1937TirageModelé en terre, puis en plâtre, deux exemplaires en bronze de  49 cm ont été obtenus.Une médaille biface de  70mm a été exécutée ensuite dont deux en argent et 50 en bronze.NoticeCe médaillon a été installé dans la maison du peuple à Dour. Celle-ci a été érigée à l’initiative de lacoopérative socialiste par l’architecte A. Van Craenenbroeck en 1928, dans un style Art déco qui enimpose absolument par son originalité, cherchant à exprimer ainsi l’hégémonie de la coopérative.RéférencesJ. Lippens et A. Keymeulen, La médaille en Belgique de 1951 à 1976, Bruxelles, 1980, n°187, p. 57.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988. 28

195711. MEDAILLE DE LA PROMOTION DU TRAVAIL (opus 52)Av. Médaille carrée, quatre profils d’homme en torses nus, tournés vers la droite, Dans le champ cinq écus carrés portant les symboles des métiers.Rv. Au centre, écu de la Province de Hainaut, dans le champ: PROMOTION DU TRAVAIL - HAINAUT Au pourtour: SECURITE. HYGIENE. EMBELLISSEMENT DES LIEUX DU TRAVAIL. Répété deux fois.TirageDeux plaques carrée, (diagonale 60 cm) ont été modelées en terre, moulées en plâtre et fondues enbronze. Une réduction de celles ci a servi de modèle pour frapper une médaille de 100 mm dediagonale dont deux en argent et quelques centaines en bronze, une série de 37mm de diagonale aservi de décoration surmontée d’une couronne comtale.NoticeCette médaille a reçu en 1963 le prix Victor Tourneur. Celui-ci est décerné tous les dix ans pour lanumismatique et la sigillographie, en alternance avec les cinq grandes disciplines artistiques classiques,par l’Académie Royale de Belgique, classe des Beaux-Arts et aussi des Lettres. (1)Il s’agit du premier des cinq prix attribués de façon ininterrompue, jusqu’en 2003, à l’atelier Harvent-Debay depuis la création de cette distinction.Victor Tourneur, né à Verviers en 1878, secrétaire perpétuel de l’Académie depuis 1948, institue celle-ci en terminant sa carrière en 1953. Puisqu’il avait été conservateur du Cabinet des médaillesauparavant, jusqu’en 1943, il souhaite encourager les études numismatiques et sigillographiques parla classe des Lettres et la réalisation de médailles exceptionnelles par la Classe des Beaux-Arts. 29

Victor Tourneur par Marcel RauLes conditions d’attribution du Prix Victor Tourneur sont extrêmement sévères : « notamment lacorrespondance que la médaille doit comporter entre l’effigie au droit et la composition au revers quidoit nécessairement être en rapport idéologique avec la personnalité du modèle. »La qualité dans la création et dans l’exécution des médailles par René Harvent et Danièle Debay estcertainement un des sommets de cet art en Belgique. Ils ont atteint une perfection qui n’apratiquement pas d’équivalent dans notre pays. Cette reconnaissance à cinq reprises par l’AcadémieRoyale de Belgique en est la preuve, nous allons les découvrir.RéférencesJ. Lippens et A. Keymeulen, La médaille en Belgique de 1951 à 1976, Bruxelles, 1980, n° 189, p. 57, pl.13.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988.Camille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24.Kim Oosterlinck, Le prix Victor Tourneur et l’atelier “Harvent-Debay”, un Jubilé hors du commun, dansJean Elsen & ses Fils s.a., liste 228, Avril-Juin 2004, p. 1/46.6 Les conditions d’attribution du Prix, et les récipiendaires de celui-ci, ont et́ é publieé s dans la revue bimensuellede Jean Elsen accompagnant ses listes de vente numismatique d’Avril-Juin 2004. Cet article très complet sur lesujet et bien illustré a été rédigé par Kim Oosterlinck, professeur de Finance à l’ULB-Solvay et Président du CentreEmile Bernheim à Solvay. 30

195712. ARS DRAMATICA (opus 53)Ébauche en plâtre d’une médaille sollicitée par le Ministère de la Culture pour les artistes méritants.Le projet n’a pas abouti car non accepté malgré son intérêt.Modelé en terre, puis plâtre,  45 cm, détruit. Seul témoignage: une photo. 31

196013. MEDAILLON D’EMILE FOSTY (opus 63)Portrait posthume du docteur Emile Fosty chirurgien et directeur de la Clinique Louis Caty à Baudour.Modelé en terre, puis plâtre et bronze  48,5 cm. Il est installé sur une stèle à proximité de l’hôpital.NoticeEmile Fosty fut avec les docteurs Caty et Robbe, un des fondateurs de la clinique Louis Caty.Il a créée un Fond social qui porte son nom, Fond Social docteur Emile Fosty.RéférenceR. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988. 32

196314. MEDAILLON D’ARTHUR SOUPART (opus 66)Portrait posthume à l’effigie d’Arthur Soupart, directeur des écoles techniques et commerciales de Morlanwelz de 1922 à 1933Modelé en terre, puis en plâtre pour en tirer un bronze rectangulaire de 100 cm x 75 cm. Le plâtre futégaré lors de la faillite de la Fonderie Nationale des Bronzes en 1968. Excécuté d’après une trèsancienne photographie.NoticeActuellement dénommée Institut Technique de la communauté française de Morlanwelz où il setrouve, ce médaillon est installée dans un grand hall faisant le pendant à un autre de même dimensionet de même conception mais exécuté par Devreese.RéférenceR. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988. 33

196815. PROJET DE MEDAILLE COMMEMORATIVE POUR L’INAUGURATION DE LA BIBLIOTHEQUEROYALE ALBERT IER (opus 73)Il était convenu de créer une médaille coulée de  80 mm.Au droit, tête de jeune femme et texte, au revers, évocation des bâtiments de la BR et texte.Un amendement au projet fut demandé par les commanditaires, qui affaiblissait l’ensemble.Finalement celui-ci fut rejeté. Il n’existe aucun témoignage graphique concernant ce projet.Si ce n’est la trace de grosses difficultés financières avec cette institution pour faire honorer le travaileffectué malgré l’existence d’un contrat préalable.Une médaille commémorative sera finalement créée par Albert Poels qui mettra au droit, en avantplan de la bibliothèque, la statue équestre du roi Albert Ier en place de la symbolique féminine chèreà René Harvent. 34

196916. MEDAILLON, MEDAILLE DE RENE DE COOMAN (opus 74) 35

Av. Plaque ronde à l’effigie de René De Cooman, député de Charleroi et ancien président du conseil du Hainaut. Il était président de l’Intercommunale des œuvres sociales de Charleroi.Rv. (Médaille) Texte réalisé par un graveur de Fibru Fish: / I. O. S. / CHARLEROI / A SON / PRESIDENT- FONDATEUR / RENE DE COOMANN / SA DEVISE: / SERVIR / 1935-1970 / TirageModelé en terre, puis en plâtre pour obtenir un médaillon en bronze de  73 cm.A partir de celui-ci seront tirés des réductions pour obtenir des médailles de  98mm, dont deux enargent 950 ‰ et 230 en bronze.NoticeI. O.S. gérait depuis 1965 l’ancien hôpital : le Rayon de Soleil, puis en 1985 le nouveau : André VésaleRéférencesJ. Lippens et A. Keymeulen, La médaille en Belgique de 1951 à 1976, Bruxelles, 1980, n° 589, p. 164.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988. 36

1969-197017. MEDAILLE DE LA FACULTE POLYTECHNIQUE DE MONS (opus 77)Av. Tête de jeune homme de face; dans le champ, les symboles blasonnés des huit sections de la Faculté (Mines, Mathématiques, Physique, Chimie, Métallurgie, Electricité, Architecture), alternent avec huit abeilles.Rv. Au centre un planisphère sommé du blason de la Faculté entouré des armes de la ville de Mons et de la Province du Hainaut. Dans le pourtour en lettres modelées: LA FACULTE POLYTECHNIQUE / DE MONS / A CELUI QUI L’A BIEN SERVIE 37

TirageLe modèle a été réalisé à grandeur par modelage en terre, puis moulé en plâtre et coulé en bronze.Un premier tirage de 41 exemplaires a été obtenu par assemblage des deux faces  91 mm.Un complément de 24 exemplaires supplémentaires a été réalisé à la fonderie sans la supervision dusculpteur qui a dû les reprendre un à un pour corriger quelques imperfections soit sur une des abeillesou sur la lèvre du personnage. Le diamètre devient pour cette série 88 mm.NoticeLa Faculté polytechnique de Mons est la plus ancienne institution universitaire de la ville de Mons etla première école d'ingénieurs créée en Belgique (1836).Elle s'appelait alors École des mines du Hainaut. Elle a maintenant fusionné avec l'Université de Mons-Hainaut pour former l'Université de Mons.Dans l’ensemble des diverses facultés qui la compose, celle qui forme les ingénieurs de toutesspécialités continue à s’appeler spécifiquement Faculté Polytechnique.Cette médaille est la première œuvre où la collaboration R. Harvent-D. Debay devient très concrète.On reconnaît dans l’exécution de la tête du jeune homme, la première apparition de la ciselure dansl’œuvre du maître. Ce sera l’apport de Danièle Debay qui développera ainsi un style nouveau, trèspersonnel, moins académique et qui ne cessera de se développer au cours des dernières réalisationsde R. Harvent jusqu’à l’apparition des médailles entièrement réalisées par Danièle Debay.Le visage et la chevelure du jeune homme dans le cas sont entièrement exécutés par elle-même ets’inspire de son propre portrait.RéférencesJ. Lippens et A. Keymeulen, La médaille en Belgique de 1951 à 1976, Bruxelles, 1980, n° 591, p. 165, pl.51.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988.Camille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24. 38

197018. MEDAILLON, MEDAILLE DE PIERRE HOUZEAU DE LEHAIE (opus 78-79)Av. Effigie du recteur P. Houzeau de Lehaie portant la toge. Dans le champ, les écus de la ville de Mons, de la Faculté Polytechnique et de la Province du Hainaut, l’insigne de Cadet du Travail et l’abeille de l’Association des Ingénieurs de Mons. Au pourtour, en lettres modelées: PROF. PIERRE HOUZEAU DE LEHAIE / MCMLII RECTEUR MXXXMC’est le seul médaillon associé à des réductions biface qui fera l’objet d’une description spécifique parR. Harvent. Du modèle en plâtre a été tiré cette épreuve en bronze Ø 76 cm qui sera installée dans lehall de la cité P. Houzeau de Lehaie à Mons. 39

Rv. (Médaille) Un planisphère sommé du blason de la Faculté. Le revers est similaire à celui de la médaille n°17 de la Faculté Polytechnique de Mons avec la différence que les blasons de Mons et du Hainaut entourant celui de la Faculté, ont été remplacés par deux écus portant chacun les symboles des quatre sections de la Faculté. Dans le pourtour en lettres modelées: LA FACULTE POLYTECHNIQUE / DE MONS / A CELUI QUI L’A BIEN SERVIETirageHormis le grand bronze du médaillon, le droit sera repris en réduction pour une médaille biface de Ø100 mm avec le revers de la 17 modifiée. Il a été tiré 18 épreuves d’artiste, 35 piéforts en cuivre rougenumérotés (1 à 35) et 9 numérotés (I à IX), 10 en argent 950 ‰ et 90 en bronze.Il a été également réalisé quatre exemplaires en argent du droit seul mais portant au revers les armesde la maison Houzeau gravées en taille douce.NoticePierre Houzeau de Lehaie est né à Hautmont près de Maubeuge le 2 juin 1904 (ou travaillait son pèretemporairement), et est décédé à Mons le 5 août 2001. Il a été chef de fabrication aux Câbleries etCorderie du Hainaut à Dour, puis professeur de métallurgie à la Faculté Polytechnique de Mons.Il est devenu Administrateur de la Faculté de 1952 à 1954, puis recteur de 1954 à 1970. Professeuraussi à l’université de d’Oxford et de Cambridge.En raison de son parcours professionnel antérieur, il a fortement encouragé les contacts avecl’industrie et favorisé la créativité. Il a largement développé l’extension du site universitaire à Monsdont le centre de recherche nucléaire et la magnifique cité estudiantine en sont le témoignage.Pierre Houzeau compte dans sa famille des gens célèbres ou remarquables : Auguste Houzeau deLehaie, homme politique libéral et professeur d’économie politique à l’École des mines de Mons, JeanHouzeau de Lehaie (1887-1959) grand naturaliste et Jean Charles Houzeau de Lehaie astronomefondateur-directeur de l’Observatoire Royal de Belgique d’ Uccle.RéférencesXV Fidem 1973 Helsinki, Belgium, n° 104, p. 15.J. Lippens et A. Keymeulen, La médaille en Belgique de 1951 à 1976, Bruxelles, 1980, n° 590, p. 165.Baudouin de Theux, Nicolas de Streel, B. Maus de Rolley, Luc Vandamme, Portretten van de adel opmedailles van 1830 tot op heden, Portraits des nobles sur médailles de 1830 à aujourd’hui, Herent,2014, n° 96, p. 148/149.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988.Camille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24. 40

197119. MEDAILLE DU VIII° CENTENAIRE DE LA DEDICACE DE LA CATHEDRALE DE TOURNAI (opus 81)Av. Au centre Notre-Dame en majesté tenant l’enfant Jésus; dans le champ, un semis de dix abeilles et de onze fleurs de lys ; Au pourtour, dans un cadre formé de trois filets en relief, en lettres carolines modelées en fort relief: TOURNAI / fleur de lys CITE abeille / ROYALERv. Au centre, la cathédrale Notre-Dame; Au pourtour, dans un trilobé en relief dans le même caractère que la légende du droit: CATHEDRALE / NOTRE-DAME /abeille 1171 rose 1971 fleur de lys 41

TirageDes modèles de Ø 43 cm, modelés en terre puis en plâtre, trois exemplaires ont été fondus en bronze.Une paire de chaque face appartient à la CGER, une à la Province de Hainaut, la dernière à l’auteur.Les médailles en bronze, près de 500 exemplaires, ont été frappées au Ø 80 mm (Fisch), avecnotamment des séries numérotées dont onze épreuves d’auteur et deux séries de piéforts, quatreexemplaires en argent et deux en vermeil.Une épreuve en argent uniface et une autre en vermeil, ont été gravées avec sur le coté blanc les armesde Mgr. Himmer, évêque de Tournai à l’époque.Un second tirage de 100 exemplaires en bronze a été réalisé, poinçonné: réédition 1978.Un troisième tirage de 100 ex. également sera fait en 1980 avec des petites séries numérotées.NoticeTournai fut une Cité royale importante après l’occupation des Francs saliens. C’est Mérovée (412-457),qui donnera son nom à la dynastie mérovingienne. Childéric, son fils, est connu pour sa sépulture quicontenait un trésor découvert en 1653, volé en 1831 et définitivement perdu car fondu (80 kg d’or).Un inventaire avait été réalisé heureusement au XVII° S. On ne retrouva que quelques pièces dont deuxabeilles sur les 300 recensées. C’est après l'époque des conquêtes de Clovis (466-511) roi des Francs,que Tournai devient un siège épiscopal dépendant de l'archevêché de Reims.Tournai fut intégré ultérieurement au royaume de France (la fleur de lys) jusqu’à sa conquête parCharles Quint en 1521 où elle fit définitivement partie des Pays Bas méridionaux, espagnols puisautrichiens, sauf sous le règne de Louis XIV où elle redevint française de 1667 jusqu’en 1709.D. Debay a participé aussi activement à la réalisation de cette médaille.RéférencesXV Fidem 1973 Helsinki, Belgium, n° 106, p. 15.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988.Camille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24. 42

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197120. MEDAILLE DE J.P.M. APPELMANS (opus 84)Av. Portrait du Docteur J. P. M. Appelmans à mi-corps portant la toge et la toque de professeur de l’Université catholique de Louvain. Dans le champ à droite : CARPENT / TUA / POMA / NEPOTES, à gauche, le monogramme DDRH. Au pourtour: AETATIS SUAE LXIX / DR. J. P. M. APPELMANS 44

Rv. Au centre: JP / (une pomme) / M / (une pomme) / AP, sous un rameau orné de quatre feuilles. Dans le champ en haut : MCMXL / SECRETARIO, en bas SOCIETATIS BELGICAE / OPHTALMOLOGIAE / MXXXMI Au pourtour, rameau, feuilles et fleurs de pommier.TirageLe modèle du droit, d’un Ø de 56 cm et celui du revers de Ø 42 cm ont été réalisés en plâtre. Il a ététiré deux épreuves en bronze du droit. Une réduction a permis d’obtenir 400 médailles de Ø 90 mm. Ila été tiré onze épreuves d’auteur en bronze dont neuf numérotées et dédicacées, 16 piéforts en cuivrerouge et deux épreuves en argent 950 ‰.NoticeLe message inscrit sur la médaille: Que les jeunes récoltent les fruits de leurs ainés.Le Professeur Maurice Appelmans (1902-1993) a été nommé titulaire de la chaire d’ophtalmologie en1936, dans les facultés flamandes et francophones de Louvain, jusqu’à son éméritat en 1972.Après avoir suivi les cours de médecine tropicale, il s’embarquera pour le Congo en 1928 pour deuxans. Très impressionné par ce séjour où il s’intéressa aux maladies oculaires dues plus particulièrementaux parasitoses, il restera fidèle à cette mission en remplaçant le professeur E. van Campenhout, aprèsson décès, à la Fomulac, en en devenant à son tour le secrétaire.C’est d’ailleurs en raison de l’important travail de ciselure apporté par D. Debay, pour la médailleconçue par René Harvent, justifié par la conception exigeante de la gravure élaborée par le maître, queMaurice Appelmans confiera plus tard à l’élève la réalisation de la médaille de la Fomulac.Avec cette médaille qui rend hommage au professeur Appelmans, René Harvent recevra en 1973, pourla seconde fois, le Prix Victor Tourneur.Durant cette décennie, il créera une série de chefs-d'œuvre qui feront date dans ce domaine.RéférencesJ. Lippens et A. Keymeulen, La médaille en Belgique de 1951 à 1976, Bruxelles, 1980, n° 641, p. 178,pl.55.XV Fidem 1973 Helsinki, Belgium, n° 105, p. 15.Eloge Académique du professeur M. Appelmans, hommage rendu à l’Académie Royale après son décèspar son successeur le Prof. J. Michiels.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988.Camille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24.Kim Oosterlinck, Le prix Victor Tourneur et l’atelier “Harvent-Debay”, un Jubilé hors du commun, dansJean Elsen & ses Fils s.a., liste 228, Avril-Juin 2004, p. 1/4. 45

1974-197721. MEDAILLE DU HAINAUT (opus 85) 46

Av. Tête féminine symbolisant la Province de Hainaut, flanquée de deux têtes masculines de profil qui rappellent le Pagus et le Comté. Au pourtour, en lettres modelées: LE PAYS DE HAINAUT A SES AMIS précédé des écus jumelés du Comté et de la Province sommés de la couronne comtale (du comté primitif et l’actuel). Dans le champ monogramme RHDD et signature.Rv. Carte du Pagus, du Comté et de la Province semée de dix-neuf écus du comté et de douze écus de la Province disposés de manière à évoquer les frontières politiques dans le temps et l’espace; Trois tracés géographiques évoquent ainsi les limites successives de ce territoire en évolution, chacun portant l’écu ou blason qui lui est le plus spécifique, ou les feuilles de chêne pour le Pagus. Au pourtour, en lettres modelées « Pérennité du Hainaut : Pagus, Comté, Province » précédé d’un écu de la Province; dans le champ, mono-gramme DHRDTirageLe modèle du droit, d’un Ø 44 cm et celui du revers de 45 cm ont été modelé en terre, puis en plâtreet entièrement retravaillés pour en tirer quatre épreuves en bronze de chacune des faces. Ces huitsépreuves ont été reciselées par l’artiste et Danièle Debay, trois appartiennent à la Province, montéessur socle pivotant, la 4ème à l’artiste.Une réduction biface a été réalisée au Ø 110 mm. Deux épreuves en vermeil ont été offertes au Roi le15 mai 1976 dans un écrin maroquin rouge. La Province a fait tirer 16 piéforts en cuivre rouge et 100en bronze de 8mm d’épaisseur. L’artiste a fait tirer douze épreuves d’auteur piéforts numérotés de I àXII et deux en argent 950 ‰.NoticeDans l’Antiquité gallo-romaine et le haut Moyen-Âge, le Pagus est une circonscription territoriale ruraleregroupant des hameaux, villages ou fermes isolées mais aussi la cité dont ils dépendent.C’était ici la Civitas Nerviorum, située d’abord en Francie occidentale (Charles le Chauve) ensuitereprise par Lothaire Ier (Lotharingie), qui enfin sera annexée par le Saint Empire (Louis le Germanique).Ce pagus était couvert de grandes forêts de chêne ce qui en faisait sa richesse. Sur la carte au reversde cette médaille, ce territoire est ainsi décoré de dix groupes de feuilles de chêne et glands.Sa frontière nord se confond avec la vallée de la rivière la Haine ; celle-ci donnera son nom au comtéet à la province. Avec la frontière franco-belge actuelle, plus au sud, dessinée en 1795, le petit territoirecentral ainsi délimité (cfr. carte) est le seul qui soit commun avec les trois entités historiquessuccessives : pagus, comté, province. Mons d’autre part, ville centrale, chef-lieu administratif ethainuyère depuis toujours, peut ainsi se targuer de sa devise : (voir médaille n° 4) : MONS  CAPVT  ERAT  ET  EST  SEMPERQUE  ERIT  TOTIUS  HANONIEA l’époque carolingienne le pagus sera placé au VIIe siècle sous l’autorité d’un premier comte et devientle Comté de Hainaut. C‘est Philippe le Bon, en 1433, qui réalise une union personnelle des différentsterritoires des Pays-Bas. Il réunira l’ensemble des duchés, comtés, ou principauté (territoiresconstituant la Belgique et une partie de la Hollande actuelle) sous le nom de Pays Bas bourguignons,Charles-Quint y ajoutera cinq comtés ou duchés de la Néerlande pour former les XVII Provinces.Sous Louis XIV, la partie sud du Hainaut sera rattachée à la France, la partie nord faisant partie desPays-Bas espagnols puis autrichiens. Elle deviendra département en 1795, après la Révolutionfrançaise. Enfin Province du Royaume des Pays-Bas en 1815, puis avec l’indépendance de la Belgiqueen 1830.La signature RHDD déjà lue sur la médaille précédente de J.P.M. Appelmans, jusqu’à la dernière dumaître démontre à suffisance la participation essentielle de Danielle Debay à la création de l‘œuvre deR.Harvent. La figure centrale est la sienne, les profils, ceux de Andres à gauche et Micky à droite. 47

Carte extraite des Albums de Croÿ, Comté de Hainaut, Bruxelles, 1986.RéférencesXVI Fidem 1975 Kraków, Belgia.J. Lippens et A. Keymeulen, La médaille en Belgique de 1951 à 1976, Bruxelles, 1980, n° 759, p. 209, pl.65.R. Orban, Médailles montoises, dans La Vie Numismatique, 1976, p. 179-182.Mille ans ‘’Hainaut’’ pour l’avenir. René Harvent, Sculpture, Numismatique p. 361, Médaille sur l’étui.R. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988.Camille Berthot, René Harvent, dans le Flash Médailles, 2004/3-24. 48

197722. MEDAILLON DE LEO COLLARD (opus 86)Plaque ronde à l’effigie de Léo Collard, Ministre d’État, de profil à gauche.TirageModelé en terre, puis en plâtre, retravaillé et recalibré au Ø 76,5 cm, une épreuve a été fondue enbronze. Elle se trouvait dans le hall d’entrée du Centre éducatif Léo Collard à Mons, devenuactuellement École Industrielle Provinciale de Mons. Sa nouvelle destination n’est pas encore connue. 49

NoticeLéo Collard (1902-1981) membre du parti socialiste, député, il est président du PS-SP de 1959 à 1971.Il fut le premier bourgmestre socialiste de Mons (1953-1974) et aussi ministre de l’Instruction publiquede 1954 à 1958. Il prit des mesures contre l’enseignement libre, absolument impopulaires, ellessoulevèrent de nombreuses manifestations (Notamment à Leuven: Weg met Collard), ce qui finira paraboutir à la signature d’un Pacte Scolaire en 1958.RéférencesR. Orban, Présentation de l’exposition de R. Harvent en la salle St.-Georges à Mons et description deses principales médailles, dans J Elsen, liste de ventes de monnaies et médailles, la publicationmensuelle n° 112, décembre 1988. 50


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