LE CAS D RHIZOPHORAMANGLE Larchitecture de Rhizophora mangie da pas fait l'objet d'une analyse détaillée mais Hallé dédicace à Attims (Hallé et ai. 1970) un modèle architectural original tiré de Ia description morphologique de Rhizophora racemosa, espèce três proche de Ia précédente. Chez ces deux espèces, le tronc est-un monopode sur lequel des branches orthotropes sont insérées de façon continue ou diffuse. Chacune de ces branches est également un monopode et porte des branches latérales disposées de façon continue ou diffuse. La floraison est toujours latérale et da donc pas d'influence sur Ia croissance de l'appareil végétatif aérien. Cette description morphologique souligne les grands traits de l'architecture de ces espèces mais mas- que, avant tout, leur remarquable plasticité du développement. Sous le nouvel éclairage des concepts de plans d'organisation, cette souplesse structurelle se traduit par différentes modalités de développement qui, em somme, sont deux formes optimales pour l'utilisation des ressources énergétiques d'un milieu donné. Lune d'elle répond aux caractéristiques d'un plan d'organisation hiérarchique alors que l'autre fournit l'exemple parfait d'un plan d'organisation polyarchique. • Dans le premier cas, le tronc du Rhizophora sp est un axe monopodial, droit, qui se développepour atteindre 15 à 25 mètres de hauteur. Issu du développement d'une propagule à long hypocotyle charnu, le point de son ancrage dans le substrat est situé dans le même plan vertical du tronc. Plusieurs étages de branches plagiotropes se succèdent régulièrement au long de ce tronc parfaitement orthotrope. Celles- ci, verticales à leur origine, s'affaissent progressivement et forment alors des ensembies ramiflés plagiotropes. La structure générale de l'arbre semble traduire une organisation rigide et ceci jusqu'au niveau du système racinaire aérien oi apparat nettement des axes dominants qui forment une matrice rayonnante. Au long de ces axes en forme de longs arceaux, émergent des racines latérales dont le nombre augmente en fonction du numéro d'ordre de ramification, l'ordre ultime étant représenté par une couronne de radicelies issues d'une génératrice circulaire. • Dans le second cas, l'organisation polyarchique fait qu'il devient dfflcile de distinguer un tronc unique et lorsqu'il existe encore, celui-ci est affaissé et três éloigné de son point d'ancrage initiaL Le systme racinaire n'occupe plus lá partie basale de l'arbre mais se répartit sur l'ensembie de lá structure caulinaire. Ces arbres prennent un port buissonnant oi chaque branche semble munie de son propre système racinaire. Ces branches sont en fait des éléments structuraux comparables à de jeunes individus et forment un ensemble de type clonal. Ces réitérats ne sont plus interdépendants, malgré que dérivés autrefois les uns des autres et reliés par Ia base plagiotrope d'anciens axes, aujourd'hui secs et donc physiologiqement inactifs. Selon le degré d'ouverture du milieu, se rencontrent des formes buisson- nantes d'oi émerge un axe plus ou moins dominant - forme ripicole - jusqu'à des formes totalement buissonnantes três étalées capables de recouvrir des surfaces d'une centaine de mètres carrés. LES PEUPLEMENTS DE PALÉTUVIERS AU LONG DU RIO MARAPANIM Nous avons pu observer différents stades de développement chez les espèces de palétuviers en plusieurs points de l'Ile du Bombeiro, face à Ia ville de Marapanim. La végétation y forme une couverture dense d'apparence homogène. Mais l'examen des arbres a révélé l'existence d'au moins quatre populations différentes d'Avicennia germinans: Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 57
• une population jeune formée d'arbres réitérés encore en phase d'expansion mais montrant déjà de nombreux signes de dépérissement avec Ia prolifération de réitérations différées à faible développe- ment sur les branches matresses et le tronc. Ces arbres sont mélangés avec des Rhizophora mangle érigés qui ne présentent pas de signes particuliers de dépérissement; • une population de jeunes Avicennia d'une douzaine de mètres encore dans leur phase \"d'arbre d'ave- nir\" et présentant les premières réitérations au sommet de leur tronc. Cette population colonisatrice forme une tache dense de faible surface; • une troisième population est composée d'Avicennia germinans matures mais présentant des signes de dépérissement. Ces arbres sont mélangés à des Rhizophora mangle en plein développement, sur un mode hiérarchique, qui ne présentent pas de signes extérieurs de dépérissement; • enfim, sur l'autre face de Pile, se trouve une population d'Avicennia germinans de grandes dimensions. Bien que ces arbres soient dans leur phase de sénescence, les réitérations sont três développées dans les zones médiane et basse du tronc. Sur Ia rive droite du Marapanim face à Ia vilie du même nom, le front de mangrove est attaqué par l'érosion. De nombreux arbres sont tombés et à l'arrière de cette ligne, les Avicennia germinans encore sur pied présentent les signes d'un dépérissement avancé aussi bien sur des jeunes individus en début de phase réitérative que sur des arbres sénescents abondamment réitérés. Des Avicennia germinans sont morts - bien qu'encore dressés - et leurs systèmes racinaires sont en grande partie découverts par l'action érosive sur les berges. Um peu plus vers le nord du point précédent, dans Ia mangrove qui borde le Rio Cuiarana, les Avicennia germinans sont moins nombreux que les Rhizophora mangle. Cependant, ces arbres atteignent de grandes dimensions et semblent se distribuer de manière relativement homogène. Les palétuviers de gros diamètres (jusqu'à 1 mètre à Ia hauteur de Ia poitrine) présentent de réitérations tant sur les branches matresses que sur le tronc. Ces arbres sont donc pour Ia plupart des individus sénescents. Cependant, Ia présence d'arbres plus jeunes démontre que cette population n'est pas équienne. Le substrat de cette mangrove est irrégulier et forme un modelé à três faible relief. Les zones les plus hautes sont généralement occupées par um, voire deux gros Avicennia germinans, tandis que les Rhizophora mangle sont indifféremment présents sur l'ensemble du modelé y compris dans les chenaux de marée. La population de Rhizophora mangle est formée par des arbres de tous âges, des juvéniles en sous-bois jusqu'aux adultes dans Ia canopée. A l'imverse, les Avicennia germinans juvéniles sont três rares et seulement présents dans de larges ouvertures formées à Ia suite de \"chablis\" (ouvertures naturelles dans le bois, formées par des chutes d'arbres). Nous estimons que le peuplement de cette mangrove est constitué en première analyse par une population essentiellement adulte, d'une espèce héliophile stricte (Avicennia germinans) et par une population plus hétérogène et plus tolérante aux conditions de substrats et d'éclairement (Rhizophora mangle). Pour comclure, au long du Rio Marapanim, les populations d'Avicennia germinans se distribuent comine suit: • populations essentiellement formées d'adultes de grande taille dans Ia partie basse du Marapanim (influence marine dominante avec effets de marées) dans des peuplements dominés par le Rhizophora mangle. Des jeunes individus s'y présentent sous Ia forme de tâches irrégulières dans les zones de sédimentation récente. • population adulte codominante avec Rhizophora mangle dans Ia zone de transition de São Vicente. • population sénescente mais largement dominante en amont de São Vicente et jusqu'au niveau de Marudázinho (influence fluviale dominante, à l'amont du coin salé). Le Rhizophora mangle y est présent sous sa forme polyarchique et constitue des buissons três denses qui subsistent dans um cmvi- ronnement de plaine fluviatile inondable (\"várzea\"). Ecossistemas Costeiros: impactos egestão ambiental 58
DISCUSSION Plans d'organisation et dynamiques comparés chez Avicennia germinans et Rhizoph ora mangle Ii a été remarqué que chez l'Avicennia germinans, le développement s'articuie par lepassage successfd'un plan d'organisation hiérarchique (qui conditionne ia structure du jeune arbre), à i'établissement de Ia cime de l'arbre adulte, formée par l'empilement de réitérations (mode polyarchique ordonné). Dans certains cas, i'organisation polyarchique aboutit à des structures moins ordonnées qui se traduisent paria présence de plusieurs cimes. Eiie confère surtout à chacun des compiexes réitérés une autonomie croissante avec i'émergence de systèmes racinaires adventifs à Ia base de chacun d'eux. Les troncs de ces arbres sont ie pius souvent évidés et parcourus par des faisceaux de racines adventives qui émergent des points d'insertion des réitérats. Cependant giobalement l'arbre reste d6pendant de Ia structure hiérarchiqueprimaire qui a conduit à ia construction du tronc. La forme hiérarchisée existe égaiement chez Rhizophora mangle et se manifeste aussi bien dans ia partie caulinaire que dans ie système racinaire aérien. Cette forme est dominante dans ie contexte écologique forestier, c'est à dire au sem d'un milieu relativement fermé et donc appauvri trophiquement en ressources lumineuses. Inversement et suivant un degré croissant d'ouverture du miiieu, cette forme hiérarchisée fait place à des modalités de développement de pius en pius coioniaire. Le tronc issu de ia phase hiérarchisée disparaTt et une cime \"rampante\" s'étabiit à queiques mètres du substrat auquel elie est reiiée par un système racinaire tout aussi polyarchique que Ia partie cauiinaire. Ainsi, Ia phase coioniaire dont ia manifestation était différée chez l'arbre forestier est d'embiée étabiie, i'environnement trophique n'étant pas limité par les ressources lumineuses. Dobservation des différents stades de développement de l'Avicennia germinans au long du fleuve Marapanim nous a permis de mettre en évidence des populations d'âges reiatifs bien différents: populations jeunes, aduites ou sénescentes. La diagnose a porté égaiement sur les différents états de ia dynamique propre des individus : arbre en phase d'expansion, de régression voire de dépérissement. Ces dfférents éléments diagnostics nous ont ainsifourni une lecture temporelie relative et particulière de ces diverses populations. Les particularités biologiques et écologiques à ces deux espéces peuvent representer des contraintes? Rappeions-nous que l'Avicennia sp. est uneplante héliop/.zile stricte. Sa plantuie ne peut s'étabiir que sur des surfaces iargement ouvertes et donc bien exposées à i'ensoieiiiement. Ce point est crucial puisqu'ii interdit au peupiement d'Avicennia sp. de s'autorégénérer sous ie couvert du peupiement adulte. Les plantuies peuvent s'étabiir sur des surfaces nouveliement créés comine des bancs de vase, ou bien sans végétation, comine dans les infractuosités des rochers intertidaux, voire encore dans d'anciennes mangroves après que ia canopée a disparu. Pour ie développement de cette espèce, ii ne faut pas qu'il y ait de couverture qui ombrage les jeunes plants. Le mode de développement du système racinaire de cette espèce constitue également un autre éiement fondamentai. En effet, D. Loubry a souievé les questions suivantes: • ie système racinaire de 1'Avicennia sp. rayonne depuis ia base du tronc pour se distribuer à ia surface des sédiments mais dans ia limite de ia projection de Ia couronne à Ia surface du sol. • ces racines rayonnantes s'étabiissent par une succession d'assises génératrices annuiaires qui se super- Ecossistemas Costeiros. impactos e gestão ambiental 5
posent à Ia base du tronc, de sorte qu'à l'instar de ce que l'on observe chez les paimiers, des couronnes de nouvelies racines sont générées tout au long de Ia vie de l'arbre. Celies-ci s'anastomosent alors en formant des figures complexes. Les racines lesplusjeunes sont lesplus superficielies et sontprobablement les plus efficientes pour l'absorption des éléments nutritfi. • ce dernier point, ajouté à Ia faible capacité de prospection racinaire pourrait expliquer pourquoi les Avicennia sp. sont três sensibles à Ia qualité nutritive des eaux qui viennent périodiquement recouvrir leur système racinaire. Dans un contexte hydrodynamique érosjf, ii est probable qu'un départ substantiel de matériaux sédimentaires de suface ait une influence nefaste sur le développement des individus de cette espèce. • un autre élément important est lié à Ia moindre plasticité architecturale de cette espèce à laqueile s'impose un schéma de développement três stéréotypé et donc une moindre souplesse d'adaptation aux changements marquants de l'environnement. Au contraire, le Rhizophora mangle est indifféremment héliophile ou sciaphile et comme le montrent les formes ripicoles, ii est capable de changer de mode de développement en fonction de l'évolution des conditions d'éclairement. Ainsi, les jeunes plants peuvent s'installer aussi bien dans un sous-bois à l'ombre d'arbres adultes, qu'il s'agisse de Rhizophora mangle adultes ou bien d'Avicennia sp., qu'en pleine lumière. Ceci se vérifie dans les peuplements anciens de Ia baie du Marapanim oi l'on assiste à une substitution de peuplement aux dépens de Ia population d'Avicennia sp. Les populations de Rhizophora mangle deviennent prépondérantes et tous les stades ontogénétiques y sont représentés. A l'inverse, les populations d'Avicennia sp. ne sont représentées que par des stades adultes ou sénescents et l'absence de plantules et dejuvéniles est un élément marquant de ces populations. • Nous avons pu noter Ia grande plasticité de l'architecture du Rhizophora sp. qui semble lui conférer une adaptabilité remarquable aux différents milieux mais également à l'évolution rapide des conditions environnementales, même au cours de son ontogenèse. • Le système racinaire du Rhizophora mangle est également três plastique et évolutif. Ces arceaux aériens sont capables de progresser et de coloniser des substrats três divers en faisant preuve de capacités d'ancrage et de prospection remarquables. • Ii leur est également possible de s'adapter à un large gradient des conditions physico-chimiques (milicux solides ou liquides; des eaux saumâtres à douces, etc). Eensemble de ces éléments est donc déterminant pour comprendre Ia dynamique des peuplements de ces espèces. Les Formes Architecturales, Indicatrices de Ia Dynaniique du Milieu Les formes architecturales de Pune et l'autre espèce de palétuviers sont des éléments de diagnose pour appréhender Ia dynamique de Ia mangrove. • Prenons l'exemple du Rhizophora mangle: Ia présence de formes ripicoles signifie que les rives sont stables voire enprogradation sensible. Inversement, Ia présence de formes forestières, à struct.ure três hiérarchi- sée, de cette même espèce en bord de rive signifie un recul des berges et une régression érosive de ces formations forestières. • De même, Ia présence de jeunes Avicennia sp. sur Ia rive d'un ilet signifie l'établissement récent d'une surface sans végétation. Les formessénescentes de cette dernière espèce sont un indicateur de Ia stabilité du milieu tandis que les indices d'un dépérissement avec Ia présence de réitérations traumatiques que l'on notera indifféremment sur des stades jeunes, adultes ou sénescents sont des marqueurs d'un change- ment drastique des conditions environnementales. Ecossistemas Costeiros: impactos egestão ambiental 60
• Ainsi le relevé des différents états de ces deux espèces de palétuviers au long du Rio Marapanim permet de dresser une cartographie dynamique de Ia mangrove et en cela, ces paramètres architecturaux intégra- teurs autorisent une approche rapide de l'état général ou particulier d'une surface donnée de mangrove. Hypothèses de Travail La distribution de ces espèces de palétuviers - et plus particulièrement leur représentation relative au sein des peuplements dans Ia vallée du Marapanim - nous amène à formuler des hypothèses sur Ia dynamique et l'évolution de cette mangrove. • Dans Ia partie estuarienne, le Rhizophora mangle est dominant. Cependant desAvicenniagerminans anciens sont encore présents dans ces peuplements de palétuviers. Ii sembie donc qu'une phase antérieure a donné naissance à un milieu largement ouvert. Une phase d'envasement de Ia baie aurait ainsi per- mis l'installation de populations d'Avicennia sp. Cette phase serait demeurée relativement longue per- mettant ainsi à ces arbres d'atteindre des dimensions remarquables (jusqu'à 30 mètres de hauteur et près d'un mètre de diamètre à Ia hauteur de Ia poitrine) mais cependant, dans bien des points oi.'i s'exerce l'érosion des bancs de vase, ils ne seront pas parvenu à l'aboutissement de leur développement. • Dans cc processus de colonisation, les Rizizophora mangle seraient apparus secondairement et ces arbres se seraient instailés dans le sous-bois d'une mangrove dominée par Avicennia sp. II s'opère donc um remplacement de peuplements puisque le milieu se refermant ii devient inhospitalier pour les jeu- nes Avicennia sp. tandis que les Rhizophora mangle y croissent sans contraintes. Toutefois, bien que les arbres de cette espèce atteignent eux-aussi des dimensions remarquables, ils subissent actuellement les effets de l'érosion progressive des rives. Les changements hydrodynamiques de Ia baie se traduisent par une érosion agressive des rives et des formations de mangroves dans les zones d'acrétion. • Dans Ia partie amont du fleuve, on observe une codominance des deux espèces mais celie-ci pourrait éventuellement évoluer, au terme de Ia sénescence des populations d'Avicennia sp., vers Ia dominance du Rhizophora mangle. Cependant dans Ia partie encore à l'amont de Remanso (limite moyen/an du coin salé), ii est surprenant de constater une large dominance de l'Avicennia sp. dans les peuplements présents, Rhizophora mangle restant confiné aux marges ripicoles du fleuve, dans les rives d'accumula- tion des meándres. Les espèces présentes sont diversifiées et appartiennent au cortège des espèces de forêt fluviale inondable dite \"várzea\". • A l'aval de São Vicente les eaux sont turbides mais uniquement continentales et donc à salinité nulle. Malgré celà les Avicennia sp. s'y maintiennent sous Ia forme de três grands arbres sénescents abondament réitérés. Ii n'y a pas de régénération de cette espèce malgré une large ouverture du milieu. Une végétation dense occupe le sous-étage et Ia biodiversité y est élevée. Ii sembie donc que Ia dynamique de ce peuplement suive une tout autre évolution que celie observée dans Ia partie aval soumise à une hydrodynamique côtière. Ainsi, après une phase colonisatrice héliophile avec l'implantation d'une espèce pionnière, Avicennia sp., sur substrat nu, deux modes é.volutift bien différents seraient possibles. Ces deux modes semblent cependant étroitement liés aux conditions géomorphologiques et hydrodynamiques du milieu et sans doute à des conditions hydrochimiques três sélectives. En effet, même si ces deux espèces semblent relativement indifférentes à Ia salinité du milieu, il n'en ait pas de même pour les espèces végétales qui occupent les plaines fluviales. • Lorsque les eaux sont douces les espèces de \"várzea\" se substitueraient aux peuplements des mangro- ves comine on peut le noter dans Ia zone à l'amont de Remanso. • Lorsque les influences marines sont encore sensibles, les espèces de \"várzea\" seraient exclues et Ia dynamique des mangroves s'articulerait uniquement alors sur les successions Avicennia/Rhizophora, Rhizophora/Avicennia. Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 61
Figure 1. Sites d'étude sur Ia côte de 1'État du Pará, Brésil. Objectifs de Ia campagne Cette campagne s'est réalisée suivant deux objectifs: 1.Acquérir des données-image inédites sur des sites de recherche du MPEG LEtat du Pará et Ia Guyane sont situées dans une une même région climatique équatoriale sous l'influence des fortes occurrences de couverture nuageuse (cumulus, strato -cumulus). Ii est assez diffidile d'obtenir des images sateilites haute résolution avec um capteur optique (Landsat et SPOT). Dans te cas de Ia videographie les opérations aéroportées journalières sont bien plus souples, permettent de profiter des fenêtres matinales de ciel dégagé en saison sèche pour acquérir des données spatiales inédites ou actualisées. La qualité de l'information obtenue et Ia forme d'utilisation de i'outil representent, pour les régions équatoriales et tropicales humides, une méthode pertinente de coliecte de données de terrain appliquée à des thèmes ciblés pour l'obtention de résultats cartographiques. 2. Transfert de Ia maitrise technique à 1'UASIMPEG Les thématiques communes de l'IRID-Cayenne et du MPEG sur les écosystèmes littoraux amazoniens offrent des terrains privilégiés d'application de Ia méthode. Cette première phase de transfert a consisté à sensibiliser nos partenaires sur les moyens à mettre en ceuvre pour exploiter l'outil. Ii s'agit de démontrer les spécifications de l'outil vidéo numérique aéroporté, ses contraintes et ses avantages d'utilisation, ainsi que son coCtt d'instailation et d'utilisation. PRÍNCIPES D'UTILISATION DE LA VIDEOGRAPHIE NUMÉRIQUE AERIENNE La vidéographie numérique aéroportée est utilisée comine un instrument d'acquisition d'images à prise de vues verticales analogue aux systèmes d'acquisition des chambres photographiques. Ses différences résident dans Ia définition de l'image restituée et dans Ia quantité d'images acquises en vol. Certes, Ia qualité Ecossistema.s Costeiros: impactos egestõo ambiental 66
des documents bruts reste inférieure à celie des émulsions photographiques mais les formats séquentiels d'images vidéo excluent les contraintes de recouvrement inhérentes à Ia réalisation d'un segment photographique. A l'instar de Ia photographie, Ia vidéo offre une vision globale d'un espace et permet Ia reconnaissance, Ia mesure de surface et de distance d'objet géographique. Les principes de Ia photogrammétrie sont applicables à ce type de données de sorte que Ia mise en forme de segments d'images vidéo permet Ia transposition des méthodes à Ia vidéogrammétrie. La tailie des pixeis des images vidéo dépend de Ia hauteur de vol. Comprise entre 0.5 et 4 mètres (Tableau 1), elie est en deçà de celie de l'imagerie sateilitale héliosynchrone haute résolution. La vidéo aérienne à vocation cartographique s'applique à des micro échelles d'analyse spatiale. Elie s'applique aussi à des sites plus larges de terrains prospectifs. La maitrise d'une chame d'acquisition de séquences vidéo numériques aéroportées permet une plus grande souplesse et une plus grande rapidité d'utilisation comparé à Ia photographie aérienne. C'est Ia possibilité de saisir une information liée à un événement comme Ia marée ou une crue par exemple, et d'organiser Ia répétitivité des observations indispensables au suivi de Ia dynamique des milieux. La souplesse de l'outil permet de l'intégrer et de le gérer par des équipes scientifiques oi'i Ia télédétection est un support d'analyse et non un objet de recherche en soi. Tableau 1. Hauteur de vol, Tailie du pixel et champ de prise de vue (fauch&) (camescope SONYDCR-VX1000E,focale 5.9 mm). Hauteur de vol Hauteur de vol Champ au sol en rn Tailie du pixel Enft Enm XY en m 1500 492,13 334 250 0,46 2000 656,17 445 334 0,62 2500 820,21 556 417 0,77 3000 984,25 667 500 0,93 3500 1148,29 779 584 1,08 4000 1312,34 890 667 1,24 4500 1476,38 1001 751 1,39 5000 1640,42 1112 834 1,54 5500 1804,46 1223 918 1,70 6000 1968,50 1335 1001 1,85 6500 2132,55 1446 1084 2,01 7000 2296,59 1557 1168 2,16 7500 2460,63 1668 1251 2,32 8000 2624,67 1779 1335 2,47 8500 2788,71 1891 1418 2,63 9000 2952,76 2002 1501 2,78 9500 3116,80 2113 1585 2,93 10000 3280,84 2224 1668 3,09 Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambienial 67
Principalement en raison de Ia couverture spatiale réduite de Ia fauchée du camescope, Ia mise en ceuvre de l'outil demande un questionnement sur Ia problématique scientifique concernant les sites d'observation. Pr l'analyse du besoin, ii s'agit de déduire un optimum opérationnel basée sur: • Ia définition de Ia dimension des objets observés au sol liés à Ia problématique scientifique • les contraintes et avantages opérationnels d'acquisition • le temps d'investigation sur Ia chame de traitement d'images • les cocits de réalisation. De cette étude de faisabilité est déduit Ia pertinence de l'outil et Ia comparaison aux sources issues de Ia photographie aérienne et de l'imagerie sateilitale. Dans le cas des opérations menées sur le littoral du nord-est du Pará, l'étude de faisabilité d'une campagne se décline en deux points. • Analyser l'homogéneïté des structures, les dimensions des objets composants de i'écosystème de mangrove et Ia forme des écotones, pour en déduire: - Ia taille des objets élémentaires du milieu à observer liés à l'age de Ia mangrove, l'état de surface des sois et des rivages, Ia direction des écouiements ... ; - l'heure idéale de prise de vue et de porté des ombres - Ia méthodologie de traitement d'images adaptée à l'espace d'observation et au résultat voulu (simple reconnaissance terrain, analyse des textures et des structures, classfication par analyse spectrale, ...). • Préparer les navigations aériennes nominales en intégrant Ia hauteur de vol compatible avec les objets d'étude. Adapter les navigations aux contraintes logistiques (météorologie, disponibilité de l'équipe, res- source de l'avion). Afim de rentabiliser Ia mission, des alternatives de pian de vol ont été préparées pour prévoir l'éventualité de survol sous couverture nuageuse (situé entre 1500 et 2500fi en généralsur la bande côtière) ou le déroutement sur des sites dont l'intérêt se révèle en vol. Traitement des images vidéos numériques Léquipement de base d'une unité vidéographique est constitué de: Un caméscope numérique Sony DCR-VX1000E muni d'un moniteur de contrôle • Une carte de capture vidéo numérique DVBK-2000 • Un PC Pentium avec 128 Mb RAM et 9 Gb de mémoire de masse • Une plate-forme articulée, support du capteur permettant Ia correction manuelle du roulis et du tangage de l'avion Caractéristique du capteur vidéo Le capteur issu de Ia technologie des détecteurs à transfert de charge CCD (Charge Couple Device) offre une géométrie et une radiométrie de haute qualité. Le prisme dichroïque du capteur décompose le signal dans le domaine du visibie, à Ia limite du proche infra-rouge en trois bandes sprectrales Bleue-Verte- Rouge. Le format vidéo PAL fourni 25 images par seconde. Afim d'obtenir une fauchée maximale, Ia pius courte focale est utilisée dans les limites de Ia déformation optique acceptable de l'image. Plusieurs niveaux de traitement correspondent aux objectifs d'exploitation du fllm: 1.La capture et l'extraction d'images brutes fournissent des informations prospectives. Ce niveau permet Ia préparation d'une base de données images éventuellement géoréférencée 2. La mosaïque d'images reconstitue les segments d'un espace cible d'observation 3. Le recalage géographique des segments abouti au niveau de production cartographique Ecosstemas Costeiros: impactos egestão ambiental 68
Capture et extraction des images La capture des images se fait directement avec une carte spécifique installée sur un ordinateur. En fonction de Ia hauteur de vol et du recouvrement souhaité, l'intervalle de capture automatique d'images varie de 4/5eme à 5 secondes, de 1000 à 4500 ft, pour un recouvrement de 50% par exemple. Dexportation du format d'acquisition vidéo sur un format d'image permet de récupérer un cadre brut de 720x576 pixeis en 16 770 000 couleurs. Le pixel brut est rectangulaire avant d'être restitué en pixel carré par interpolation. Lors de cette première phase de traitement, les données sont archivées sous forme d'un système de consultation d'images organisé en hypertexte avec le langage HTML. Mosaïcage, ajustement radiométrique À partir des paramètres de vol, le mosaïcage consiste à reconstituer les segments de prise de vues image par image avec leur recouvrement. Chaque image subit une correction géométrique élémentaire relative à celie contiguë, calculée à partir de points homologues sur Ia zone de recouvrement (rotation, transiation, homothétie). Les images individuelies sont d'abord mosaïquées par sous segments de 5 à 7 images et, si nécessaire, les sous-segments sont concaténés afim reconstituer Ia couverture globale. Linter-étalonnage radiométrique des images est réalisée soit avec un modèle statistique calculé sur un échantillon de Ia zone de recouvrement, soit par opération arithmétique d'ajustement d'une constante pour chaque canal bleu, vert, rouge. Le résultat est un segment homogène d'images comportant des hétérogénéïtés planimétriques local variables en fonction de l'attitude de l'avion lors de l'acquisition. Une mosaïque d'images vidéos est un documents d'analyse et de préparation de réalité terrain. Géoréféren cement Lutilisation de points homologues identiflés sur une source géoréférencée (image sateilite, carte topographique, photographies aériennes, coordonnées géographiques de terrain) améliore Ia qualité planimétrique du segment et permet l'intégration géographique des données. Le géoréférencement des images organise l'analyse et le suivi de Ia dynamique des milieux. Les données-images vidéographiques numériques peuvent être intégrées dans des systèmes de traitement d'images et systèmes d'information à référence spatiale. Cet outil permet l'observation des objets constituants des milieux à des résolutions analogues à celle de Ia photographie aérienne numérisée. La technologie entièrement numérique des données vidéo est compatible pour l'intégration avec l'imagerie satellitale, les cartes thématiques et les plans topographiques. Elle fournit une information à différentes résolutions spatiales et permet l'observation et l'analyse multi-échelles. La campagne d'acquisition d'images sur les écosystènies côtiers de São Caetano et Marapanim au nord-est du Pará Une campagne d'acquisition aéroportée est une chane d'opérations indépendantes qui doivent être parfaitement réglées. Elle nécessite une équipe familiarisée avec des notions d'aéronautique, de navigation, de télédétection et sensibilisées à Ia thématique des sites concernés. Elle se compose au minimum d'un pilote, d'un navigateur et d'un opérateur. Ecossistemas Costeiras: impactos e gestão ambiental 6
En fonction des condiflons de prise de vues, les alternatives planifiées de plan de vol doivent être rapidement décidées et assimilées par l'équipage. Le champ de prise de vue est contrôlée en vol avec un moniteur afim de corriger les erreurs de navigation. Les paramètres de vol (altitude, code temporel, coordonnées GPS) sont notés pour l'exploitation des données. La capture et l'exploitation des images se réalisent dans Ia journée. Des zones pilotes ont été identifiées selon les enjeux environnementaux, les terrains et les axes de recherche du MPEG (Figures 2, 3; Tableau 2). Les situations météorologiques plus ou moins favorable ont permis de démontrer Ia souplesse de l'outil en adaptant les plans de vol en situation de présence de nuages. Si Ia navigation réelle n'est pas nominale, il faut réduire le plan de vol et focaliser sur des cibles ponctuels. Tableau 2. Zones couvertes par vidéographie aérienne au Pará les 26,27 et 28 aocit 1998 - Zone côtière de São Caetano et Marapanim. Site Date/heure Thèrne Prisedevue Hauteur Résolution Traitement Fauchée en km Moyenne Pixel en m code temps de vol en m (N° debande) Méandre 26/087h15 Phyto-écologie 08x3km348(1) 1150 —1 Mosalque Marapanim 27/087h15 0.9x3km8'38(2) 1220 —1,15 (Bia) Grand lac. 26/08 7h45 Géomorphologie 0,9x2.7 km 6'58(1) 1200 Chenier 27/08 7h30 0,9x5km4'06(2) 1200 —1,15 Mosaïque Littoral Vigia 27/08 7h00 Géomorphologie 0,9x10 kni 0(2) 1200 --1,15 Mosaïque Sédimentologie 550 Be Nova 27/08 7h15 Géomorphologie 0,9x2 km 10'04(2) 1200 —1,15 Mosaïque 28/08 8h30 Sédimentologie 0,5x2 km 1541(3) —0,5 Géoréférencée 550 fie Mutucal 27/08 7h25 Géomorphologie 0,9x3 1cm 13'30(2) 1,15 Mosaïque Taquari Sédimentologie 460 Marapanim 27/08 8h30 Géomorphologie 0,5x3 km 22'54(2) 460 —0,50 Mosaïque 15/16 Sédimentologie 1800 Géochimie 550 550 Marapanim 27/08 8h40 Géomorphologie 0,3x3 km 26'03(2) —0,45 Mosaïque 8/9 Sédimentologie Géochimie Ponta Grande 27/08 9h00 Géomorphologie 0,3x3 km 30'52(2) —0,45 Mosaïque 28/08 7h25 Sédimentologie 1,2x3 1cm 3'28(3) 1,7 28/08 7h40 0,5x31cm 12h28(3) 0,50 28/08 8h00 Géochimie 0,5x31cm 14h20(3) —0,50 Ecossistemas Costeiros.- impactos egestão ambiental 70
Figures 2 et 3. Navigation aérienne pour l'acquisition de données vidéographiques aériennes sur les sites de recherche du DELI MPEG (image IANDSATTM, 61-223,juin 1995) Bilan des opérations Les missions aériennes ont &é réalisées avec un Cessna 206 de Ia compagnie Kovacs. Compte tenu de l'équipement disponible sur l'avion, les navigations ont été réalisées par une approche au GPS puis poursuivies par un cheminement à vue guidé par le thématicien concerné. La dimension des sites varie de 1.5 à 12 km2. Deux heures trentes de fim sont archivées sur bandes magnétiques. Une base de données d'images individueiles prétraitées et les mosaïques sont archivées sur un CDROM. Eexploitation cartographique de cette base de données est en cours. Elle a permis d'une part d'illustrer et de confirmer certames observations constatées sur le terrain comme sur 111e Mutucal-Taquarí sur Ia rive droite de Ia baie de São Caetano (Figure 4) et d'autre part d'identifier des sites de prospection sur Ia rive gauche de Ia bale (Figure 5). • Mangrove adulte Mangrove adulte dégradée Mangrove jeune Reste de troncs d'Avicennia germinans et formation superficielle d'ancienne mangrove riche en matière organique Figure 4. Formation Sédiment côtier argilo-sableux d'un cordon sableux sur le rivage de l'ile de Washover fans. Cordon sableux. Mutucal par action directe des vagues de marée haute et de Nfi La mangrove dépérit l'avancée du sable sur Ia mangrove qui dépérit. (Vidéo, aoit 1998). Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 71
Zone d'acrétion, chenal de marée en rive gauche Iles Taquarí et Mutucal en rive droite Plan vidéo rouge Plan vidéo vert Figures. Bale de são Caetano, mangrovejeune en acrétion et ligne d'ancien rivage (en bas) sur Ia rive gauche. Cordon sableux formé par washover fans sur Ia rive droite. CONCLUSION Cette campagne nous a permis de faire un bilan méthodologique orienté vers le transfert du \"savoir faire\" à des non spécialistes de Ia télédétection aéroportée. La représentation de l'information restituées faci- lite l'interprétation à grande échelle géographique. Avantages de Ia méthode • Les données acquises en vol peuvent être instantanément visualisées et critiquées. Les premiers résultats sont disponibles le jour même; • Les plans de vol sont adaptables en fonction de Ia couverture nuageuse. Des alternatives de campa- gne doivent être prévues; Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 72
• Le traitement des données relève des techniques classiques de traitement d'images; • La résolution du pixel varie de 0.5 à 4 m et fourni un vision inaccésible par sateilite; • Ii est possible d'instailer une unité de traitement sur le terrain pour valider l'analyse. Limitations de Ia méthode • Les zones couvertes sont de préférence ponctuelles ou linéaires; • Les traitements sont d'autant plus longs qu'une surface requiert de segments pour être couverte; • Les coitts d'acquisition sont proportionnels à Ia distance entre l'aérodrome et les sites d'observation; • Les contraintes météorologiques demandent une grande disponibilité de l'équipe et des prestatiires aériens; • Les systèmes de navigation courant des prestataires aériens ne sont pas toujours assez performants pour correspondre aux navigations nominales. Lidéal est une navigation au GPS différentiel à correction en temps réel et pilotage automatique. Matériel complémentaire pour optimiser Ia chame d'acquisition-traitement-restitution • Un générateur de code temporel et de coordonnées GPS synchronisées avec les images sur Ia bande vidéo (acquis par la LRT après Ia mission) qui permet de localiser les lignes de vol et les écarts à Ia navigation nominale et complète l'information de Ia base de données images. • Un capteur d'état angulaire indiquant les variations liés au roulis et au tangage de l'avion qui permet de connatre les angles de prise de vues et de les corriger à posteriori (en cours d'acquisition au LRT). BIBLIOGRAPHIE CENTER for Mapping at The Ohio State University. 1998. Airborne Integrated Mapping System. http:// www.cfm.ohio-state.edu/research/aims.html CLERKE H.W 1994. Aerial videography for natural resource application in east Africa. Atlanta, USDA Forest Service, 11 p. EVANS, D.L. (s.d.). Using GPS to evaluate aerial video missions. GPS World, 3(7): 24-29. KING D.J. 1994. Digital frame cameras: the next generation of low cost remote sensors. BIENAL WORKSHOP ON COLOR AERIAL PHOTOGRAPHY AND VIDEOGRAPHY FOR RESOURCE MONITORING, 14. Proceeding. Logan UT, American Society ofPhotogrammetry and Remote Sensing, 60: 1321-13226, may 24-27. MUSSAKOWSKI R.S. 1983. The application ofvideo remote sensing to resource surveys and environmental monitoring. CANADIAN SYMPOSIUM ON REMOTE SENSING, Prceeding, 8: 91-99. TIMOUK, E 1995. River Niger Flood Impacts ou Niamey Urban Area with Video - SPOTxs -LandsatTM. CEO, Joint Research Centre ISPRA, EEC. EWSE demo case study. 2 p, 1 carte, une animation de simulation de crue. On line: http://ewse.ceo.org/anonymous/construct/build.pl/656065 TIMOUK, E 1996. Pratique de lap/.zotographie et de lá vidéographie aériennes au Nigei Utilisation de l'avion et de l'Ultra Léger Motorisé. ORSTOM/AGRHYMET/CILSS. Multigraphié. Niamey, 39p. Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 73
TIMOUK, E & LOUBRY, D. 1998. Site de revégétalisation, couleur du sol, état du drainage et de Ia végétation du baranque de central bief. In: LOUBRY D. & HUTTEL C. Multigraphié, rapport de Convention EDE «restauration des sites miniers». Cayenne, p. 9. TIMOUK, E. & LABAT, J. 1998. Catalogue vidéo-cartographique de sitesforêstiers anthropisés pour Ia carac- térisation de l'état initial de l'environnement de Ia région minière de Yaou et Dorlin, Guyanefrançaise. v.2. Cayenne, ORSTOM/APAVE/GUYAN OR. Annexe 24-26. WILLIAMS, D.; ONEGA, T; BUFORD, E.; CAPEN, D. & BOGET, C. 1998. Aerial Videography & Land-Cover Mapping. http://www.snr.uvm.edu/airvideo.html NOTAS 1 IRD/Cayenne-Institut de Recherche pour le Devéloppment. Route de Montabo, BP 165.97323 Cayenne cedex. Tel.: (05 94) 29 92 92; Fax: (0594)31 98 55. E-mails: [email protected]; [email protected]; [email protected]. 2 IRD-Institut de Recherche pour le Devéloppment Technoparc. 5 Rue du Carbone, 45 000 Orleans E-mail: [email protected] =-Museu Paraense Emílio Goeldi. Coordenação de Ciências da Terra e Ecologia. Campus de Pesquisa, Av. Perimetral, 1901. Cep 66077-530, Belém-PA. E-mail: [email protected] =-Museu Paraense Emílio Goeldi, Unidade de Análises Espaciais. Campus de Pesquisa. Av. Perimetral 1901. Cx. Postal 399. Cep. 66077-530, Belém-PA. E-mail: [email protected] 5 Ptojet F1C98 Fonds Interministériels Caraïbes-Guyane «Surveillancedd'EnvironnementlittaroJAmawnienparsatdlite» pourl'orgBnisation d'un réseau régional de laboratoire de télédétection dans le cadre du programme ECOLAB. Ecossinemas Costeiros: impactos egeside ambiental 74
MANGUEZAIS E ESTUÁRIOS DA COSTA PARAENSE: EXEMPLO DE ESTUDO MULTIDISCIPLINAR INTEGRADO (MARAPANIM E SÃO CAETANO DE ODIVELAS) Maria Thereza Prost', Amilcar Carvalho Mendes' Jean François Faure2,José Francisco Berredo' Maria Emília da Cruz Sales', Lourdes Gonçalves Furtado' Maria das Graças Santana da Silva', Cléa Araújo Silva` Ivete Nascimento', Inocêncio Gorayeb5 Maria Filomena Videira Secco6, Luziane Mesquita da Luz' Resumo A costa norte do Brasil apresenta alta diversidade de ecossistemas, com grande riqueza ecológica e baixo grau de comprometimento ambiental. Entre eles destacam-se os manguezais, cuja preservação é essencial para as populações tradicionais, que deles retiram recursos vitais para sua subsistência. Um grupo de pesquisadores do Programa de Estudos Costeiros do Museu Paraense Emílio Goeldi (PEC-MPEG) desenvolveu projeto interdisciplinar sobre os recursos naturais e uso social de manguezais em duas áreas-piloto da costa paraense, cujo objetivo foi definir indicadores de sustentabilidade. O projeto foi financiado pelo Fundo Estadual de Ciência e Tecnologia (FUNTEC). A metodologia foi centrada na espacialização de dados, cartografia multiescala e multitemporal, trabalhos conjuntos de campo, análises de laboratório (geoquímica, sedimentologia e mineralogia), reuniões mensais de discussão, relatórios técnicos, pesquisa participativa e repasse dos resultados para a sociedade. Os resultados obtidos permitem concluir que: (a) os manguezais estudados nas \"baías\" de São Caetano de Odivelas e Marapanim encontram-se em excelente estado de desenvolvimento e baixo grau de comprometimento ambiental; (b) os tensores ambientais são naturais e de baixa intensidade; (c) observa-se a manutenção da maioria dos processos ecológicos originais, com presença da maioria das espécies características da flora e funa de manguezais; (d) não obstante as boas condições ambientais existentes na foz dos estuários dos rios Mojuim/Mocajuba e Marapanim, os pescadores artesanais encontram dificuldades para a comercialização dos produtos da pesca devido à carência de infra-estrutura tecnológica, fita de política para a pesca artesanal e as práticas comerciais aviltantes dos intermediários. Abstract The coast north of Brazil presents high ecosystem diversity, with great ecological wealth and low degree of environment impacts. Among them the mangroves are distinguished, whose preservation is essential, as much for the traditional population, that ofthem remove resources for its subsistence, as for other ecosystems bigger and more diverse than ifthey extend beyond its limits. A group ofresearchers of the Program ofCoastal Studies - Emílio Goeldi Museum (PEC-MPEG) developed a multidisciplinary and interdisciplinary project about the natural features and social use of mangroves xi two sites ofthe Pará coast, whose objective was to define indicators ofsustaibility. The projectwas flnanced byState FoundofScience and Technology (FUNTEC). The metliodology was centered xi the spacialization of data, cartographymultiscales and multitemporal, joint works offield, analysis oflaboratory (geochemistry, sedimentology and mineralogy), monthly meetings ofquarrel, technical reports, and repass of the results for the society. The gotten results allow to conclude that: (a) the mangroves studied are xi excellent state of development and little compromised environmentally; (b) the environment tensors are natural and oflow intensity; (c) the majority of the original ecological processes are maintained, with presence of the majorityofthe characteristic species of the flora and funa ofmangroves; (d) Furthermore the good environmental conditions of the Mojuim/Mocajuba and Marapanim estuaries, the fisheries find real difficulties for the commerclali7ation of the products dueto technological infrastructure and politics for fishes artisan lacks.
INTRODUÇÃO Os manguezais fazem parte das zonas úmidas de importância internacional definidas pela convenção de RAMSAR, em 1971, da qual o Brasil é signatário. Maciel apud. Schaffer-Novelli (1999) define os manguezais, lato sensu, como \"um sistema ecológico costeiro tropical, dominado por espécies vegetais típicas, às quais se associam outros componentes microscópicos e macroscópicos daflora efauna, adaptados a um substratoperiodicamente inundado pelas marés, com grandes variações de salinidade\" O litoral paraense abriga uma parcela bastante significativa dos manguezais brasileiros, que, associados aos bosques do Amapá e do Maranhão, perfazem um dos maiores, se não o maior, conjunto de manguezais do planeta, o que denota ao espaço litorâneo paraense riqueza significativa em recursos naturais e, conseqüentemente, de potencialidades aos mais variados usos. Quanto maior for o seu conhecimento integrado, melhores serão as possibilidades de aproveitamento racional de seus recursos em consonância com a legislação ambiental; não somente produtos, serviços e benefícios serão mantidos e usufruídos por uma parcela maior da população costeira mas, também, serão preservados valores paisagísticos, culturais e sócio-econômicos que devem ser levados em consideração na noção de patrimônio natural. METODOLOGIA A metodologia foi centrada em urna abordagem multi e interdisciplinar envolvendo as seguintes atividades: • Análise sistemática da massa crítica disponível em termos de pesquisa bibliográfica e produtos cartográficos atualizados sobre os sítios estudados; • Aplicações de técnicas de sensoriamento remoto (segmentação e classificação temática supervisionada) e geoprocessamento como ferramentas metodológicas de apoio à pesquisa integrada, para obtenção de uma visão espacializada, multitemporal e dinâmica sobre a distribuição e extensão das unidades de paisagem e dos gradientes de sucessão dos manguezais; • Elaboração de cartas temáticas (unidades de paisagem, distribuição de manguezais, uso social e sensibilidade ambiental) em escala 1:100.000; • Caracterização geoquímica, sedimentológica e mineralógica dos manguezais, com ênfase às condições de implantação, desenvolvimento e distribuição dos bosques, tendo em vista variáveis sedimentológicas, geoquímicas e botânicas. Foram realizados perfis topográficos na planície lamosa e coleta de sedimentos com trados de lama e vibracore; • Sobrevôos à baixa altitude para recobrimento fotográfico lateral de sítios de interesse; • Para subsidiar estudos sobre produtividade primária foram analisadas a composição da vegetação e a taxa de decomposição de folhas \"in situ\"; • Levantamentos florísticos mediante a utilização do método de ponto quadrante e coleta de espécies vegetais para análise da anatomia de embriões e plântulas; • Análise sócio-antropológica enfatizando o estudo das diferentes formas de utilização dos manguezais pela comunidade tradicional, suas respectivas organizações de trabalho e relações sociais, mediante a aplicação de formulários e entrevistas com a comunidade; • Difusão do conhecimento científico para os diferentes atores do desenvolvimento através de atividades e recursos pedagógicos variados (relatórios técnicos, cartilhas, oficinas, exposições, palestras, cursos). Ecossistemas Costeiros: impactos egestão ambiental 76
LOCALIZAÇÃO DAS ÁREAS ESTUDADAS Os estuários dos rios Marapanim e Mõjuim estão localizados na costa nordeste do Estado do Pará (Figura 1), nos municípios de Marapanim e São Caetano de Odivelas, respectivamente. Acham-se limitados pelas seguintes coordenadas geográficas: • Estuário do rio Marapanim - 0003230S, 00°52'30\"S, 47°28'45\"W e 47°45'00\"W. • Estuário do rio Mojuim - 00035'00\"S, 00°52'30\"S, 47°03'45\"W e 48005'00\"W. Figura 1. Mapa de localização das áreas estudadas, Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 77
CARACTERIZAÇÃO DAS ÁREAS ESTUDADAS Dada a sua localização geográfica e a forte influência de processos atmosféricos e hidrodinâmicos, o litoral paraense apresenta particularidades morfológicas que denotam um caráter singular para este setor da costa brasileira. Nesse contexto, destaca-se a ocorrência de um grande número de reentrâncias que definem uma configuração extremamente recortada para a sua linha de costa, tal como ocorre com o litoral do Maranhão. Tal fato levou Barbosa & Pinto (1973) a denominar a costa Pará-Maranhão como \"Litoral de Rias\", compartimento da costa norte brasileira que se estende desde a baía de São Caetano de Odivelas (Pará) até à baía de São Luís (Maranhão). Geomorfologicamente é considerada como uma costa formada por vales fluviais, parcialmente submersos em decorrência do aumento do nível relativo do mar durante o Holoceno. Do ponto de vista ecológico, é formada por um mosaico de ecossistemas de grande potencial paisagístico e econômico, possibilitando múltiplos usos. Os manguezais, situados no interior dos estuários, encontram-se em bom estado de conservação e constituem uma das maiores e mais bem preservadas áreas de floresta costeira do país. Diferentemente do que ocorre com o rio Marapanim, que apresenta foz em livre conexão com o mar aberto, o rio Mojuim desemboca em um setor mais abrigado, representado pela baía do Marajó, o que denota um caráter de estuário secundário associado a um sistema estuarino maior. Em termos descritivos, os estuários estudados apresentam relevo baixo e são dominados por marés semidiurnas, sendo que o estuário do rio Marapanim sofre influência de macromarés (>4m) combinada com ação de ondas na foz estuarina, enquanto que o do rio Mojuim está sob ação exclusiva de mesomarés. O limite do alcance da maré salina no estuário do rio Marapanim varia entre 42km (período chuvoso) e 62km (período de estiagem), enquanto que no estuário do rio Mojuim atinge 18km e 35km, respectivamente. Há muito pouca variação de salinidade com a profundidade nesses estuários, o que os caracterizam como estuários tipo misturados. A morfologia de ambos os estuários estudados é caracterizada, em planta, por uma geometria em forma de funil, com alta razão largura/profundidade, onde os canais de maré apresentam baixa sinuosidade. A largura da seção estuarina diminui gradativamente à montante, onde cede lugar a um padrão de canal sinuoso, com a região de mais intenso meandramento no limite superior de influência de maré. Mais à montante, fora do limite de influência da maré salina, o grau de sinuosidade diminui bastante e o canal apresenta formas mais retilíneas, corroborando com o modelo morfológico proposto por Dalrymple et ai. (1992). Em seção transversal, os funis estuarinos apresentam barras arenosas quilométricas (Figura 2A), muitas das quais colonizadas por vegetação de mangue, formando ilhas, como por exemplo a ilha Nova - estuário do rio Mojuim (Figura 2B). A distribuição de sedimentos no interior dos estuários é extremamente variável, refletindo as condições hidrodinâmicas e os processos particulares de transporte em cada setor. Essa distribuição, na verdade, se constitui em uma zonação de litofácies ao longo do eixo estuarino, caracterizada por: (a) \"tampão\" arenoso (areia muito fina) na foz estuarina (barras estuarinas subtidais, alongadas paralelamente ao eixo do fluxo tidal bidirecional e com \"sandwaves\" superimpostas); (b) segmento meandrante sujeito a influência de processos fluvio-marinhos e dominado por sedimentação lamosa (\"mudflats\" com topografia muito suave, escavadas por inúmeros canais de maré dispostos em padrão dendrítico multidirecional desordenado); (c) na região de transição estuário-rio, uma seqüência de depósitos fluviais arenosos depositados sobre sedimentos da planície de maré lamosa. Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 78
IM Ecossistemas Costeiras: impactos e gestão ambiental 79
ANÁLISE DA VEGETAÇÃO DOS MANGUEZAIS Análises de cenas satélite mostraram que a área de abrangência dos manguezais no estuário do rio Marapanim é de cerca de 130 km2, enquanto que no estuário do rio Mojuim a área ocupada atinge 138.6 km2 No estuário do rio Marapanim os manguezais são bem desenvolvidos e densos no funil estuarino e setor misto do estuário, estreitando-se à montante da localidade de São Vicente, passando a manguezais senis, até serem sucedidos por vegetação de várzea. As principais espécies arbórea encontradas são: Rhyzophora mangle, Avicennia germinans e Laguncuiaria racemosa. Em zonas de acreção podem ser observados estratos de Spartina brasiiiensis. Costa Neto et ai. (2000) inventariaram várias áreas no estuário do rio Marapanim onde definiram o decréscimo da densidade total da espécie dominante, no caso a Rhyzophora mangle, em direção aos setores mais internos do estuário. Nos levantamentos florísticos realizados na foz do estuário do rio Mojuim, mais precisamente na Ilha Nova, as principais espécies encontradas foram: Rhizophora mangle L.; Avicennia germinans L.; Avicennia schaueriana Staff&Leech e Laguncuiaria racemosa Gaertn, sendo que a espécie dominante foi a Avicennia germinans L., com dominância relativa de 59.60%, seguida de Rhizophora mangle L. com 32,06%. Em zonas mais internas dos bosques mistos foram descritas significativas populações de Achrosticum aureum, indicadoras de baixa salinidade do meio, geralmente desenvolvidas em zonas sombreadas e topograficamente mais elevadas. No entanto, valores de salinidade instersticial registrados nos sedimentos onde esta espécie se desenvolve são bastante elevados (32%o). Estudos granulométricos demonstraram que os setores ocupados por Rhyzophora sp. apresentam substratos mais fluidos e com maior percentual de argila. O denso e intrincado sistema de enraizamento desta espécie está atuando como uma espécie de \"rede\", reduzindo as velocidades das correntes quando da inunda- ção do mangue pela maré de enchente, favorecendo a sedimentação. Por outro lado, nas zonas de ocorrência de Avicennia sp. o substrato é mais consolidado, em função do aumento do percentual de silte, do gradiente topográfico em direção ao continente e espessura da zona de oxidação. As análises de embriões e plântulas em diferentes estágios de desenvolvimento evidenciaram características morfológicas e anatômicas que facilitam o estabelecimento das espécies vegetais. A Laguncularia sp., por exemplo, desenvolve-se geralmente como espécie pioneira em substrato argilo-siltoso e submersos em pequena lâmina d'água, de fundamental importância para germinação das sementes e posterior estabelecimento das plântulas. A Rhyzophora sp., apresenta reforçado tecido de sustentação, rico em nutrientes e idioblastos de tanino, necessitando de substrato lamoso de pouca consistência para iniciar o processo de estabelecimento. A Avicennia sp. apresenta hipocótilo recoberto por denso envoltório piloso, que funciona como protetor contra a desidratação e favorece o estabelecimento de plântulas em substrato argiloso. Gradientes de Sucessão Um bosque de manguezal normalmente mostra distribuição de espécies vegetais em zonas mais ou menos monoespecíficas, definindo uma zonação. Não há tópico na literatura sobre os manguezais mais exaustivamente debatido, mas não há, também, consenso com relação ao porquê dos manguezais usualmente apresentarem-se com essa característica. Baltzer apud Perilio (1995) advoga que a zonação é determinada pela amplitude tidal. Snedeaker apud Perillo (op. cit.) propõe que aspectos geomorfológicos, ecologia fisiológica e dinâmica de população são os fatores mais relevantes para o entendimento da zonação. Thom (1982) advoga que o tamanho das árvores Ecossistemas Costeiras: impactos egestão ambiental 80
adjacentes ao canal seria maior; e este crescimento, seria atribuído aos solos mais ricos e melhor drenados, que seriam os primeiros a receberem água rica em nutrientes quando da maré enchente. Com efeito a esta última citação, nos manguezais estudados observa-se justamente o contrário, ou seja, a vegetação de borda apresenta-se com tamanho menor, somente ocorrendo na situação preconizada na literatura quando associada à zonas de erosão, onde a franja mais jovem foi completamente removida por ação erosiva das correntes de maré. Segundo Bertrand (1993) os gradientes de sucessão de comunidades de manguezais estão associados a uma combinação de processos geomorfológicos variáveis, o que foi plenamente verificado no campo. A partir desta abordagem foram identificados nos sítios-piloto estudados três importantes gradientes de sucessão, à saber: • Padrão \"Escada\" - Associado às zonas de progradação de manguezais. Caracterizado por estratos mais ou menos densos de Spartina brasiiensis, seguido por bosques jovens de Laguncularia sp., bosques mistos de R/zyzophora sp. e Avicennia sp. (Figura 3A); mais para o interior; em áreas topograficamente mais elevadas e com substrato lamoso mais compactado e oxidado, ocorrem bosques adultos de Avicennia sp. Nesse padrão, a Spartina sp. desempenha um papel geomorfológico de retenção de sedimentos finos (areia muito fina e silte) - principalmente nas barras estuarinas - caracterizando-se como uma vegetação precursora do manguezal. • Padrão \"Paliteiro\"— Característico das zonas de erosão decorrentes da ação de fortes correntes de maré. Associado à árvores adultas e bem desenvolvidas deAvicenniasp. e/ou Rbyzophorasp., localizadas em situação de borda (Figura 3B), onde toda a franja de manguezal mais jovem preexistente foi removida pelo ataque erosivo. • Padrão \"Cogumelo\" (ou \"Concêntrico\") - O recobrimento aéreo-fotográfico lateral real17ado no estuário do rio Mojuim (região sul e sudoeste da A ilha Nova), revelou um terceiro padrão, caracterizado pela distribuição concêntrica das espécies vegetais a partir de um núcleo vegetacional constituído por Avicennia germinar e/ou Avicennia schaueriana jovens (altura média <5m), circundado por indivíduos menores e, na parte externa, por uma franja de Spartina p. (Figura 3C). Tais núcleos vegetacionais desempenham um papel ecológico extremamente importante, uma vez que servem de refugio e/ou abrigo para uma abundante avifauna. B Ecos.sistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental Figura 3. Padrões de sucessão: (A) Escada; (B) Paliteiro e (C) Cogumelo. 81
PRODUTIVIDADE DE MANGUEZAIS A interpretação de fotografias aéreas de 1977 revelou que os manguezais da ilha Nova (estuário do rio Mojuim), que atualmente constituem um bosque com árvores de grande porte na parte central da ilha, não estavam ainda formados na data de aquisição das fotografias. Este é um marco cronológico muito importante, que coloca em evidência a capacidade e energia dos manguezais para transformar um antigo banco de areia em um ecossistema ecologicamente positivo, comportando espécies arbóreas com até 20 metros de altura, que possibilitaram a criação de uma camada orgânica e onde a avifauna encontra áreas de abrigo, alimentação e condições favoráveis para a nidificação (caso de guarás, espécie incluída na lista de animais em extinção do IBAMA). Estudos preliminares sobre a produtividade das áreas de manguezais foram efetivados em duas parcelas experimentais com diferentes composições florísticas no estuário do rio Mojuim. A espécie Rhyzophora sp. apresentou a menor taxa de decomposição, sendo, portanto, a maior responsável pela formação de húmus, fator importante na liberação de nutrientes. Por outro lado, a Avicennia ip. foi a menos produtiva, com alta taxa de decomposição. TENSORES AMBIENTAIS Os tensores ambientais atuantes nos estuários estudados são eminentemente naturais, correspondendo aos processos erosivos (ação de correntes de maré - Figura 4A), soterramento de manguezais por bancos arenosos (Figura 4B) e ataque biológico da vegetação (ação da Hyblaea - Figura 4C). Esses tensores têm atuação localizada e a remoção de biomassa é pouco significativa, constituindo-se, portanto, em tensores de baixa intensidade, freqüência e magnitude, não afetando os aportes de energia, nem, tão pouco, provocando alterações significativas na estrutura e diversidade que levem à regressão no ecossistema manguezal. B Figura 4. Tensores ambientais naturais atuantes nos manguezais: (A) Ação erosiva das correntes de maré; (B) Soterramento por bancos de areia; (C) Ataque biológico por Hyblaea. Ecossistemas Costeiros: impactos egestã.o ambiental 82
USO SOCIAL DOS RECURSOS NATURAIS A população tradicional da costa paraense é formada sobretudo por pescadores artesanais e por pequenos agricultores. Os levantamentos censitários realizados definiram o perfil socioantropológico de duas comunidades: Camará, no estuário do rio Marapanim; b) Cachoeira, no estuário do rio Mojuim. Em ambos os sítios estudados a construção da identidade dos habitantes está articulada à noção de territorialidade, comunidades que dependem quase que exclusivamente da pesca artesanal em suas mais variadas formas (Figura 5A). No caso de Cachoeira, a captura de caranguejos (Figura 5B) e mexilhões (Figura 5C) se dá como atividade complementar, salvo para poucos \"tiradores profissionais\", encontrados em domicílios dentre os que compuseram a amostra. Em Camará também se encontram famílias que dependem da exploração desse recurso, mas são minoria em relação às famílias de pescadores, sejam curralistas, redeiros, ou ambos. O contigente de população masculina é superior. Os dados mostram a freqüente saída de jovens mulheres do lar, para buscar trabalho na cidade (emprego doméstico) como motivo mais comum. Dessa feita, essa forma tradicional de êxodo rural na região permanece nas comunidades estudadas. As relações de família funcionam como suporte para as situações do dia-a-dia, na consecução da sobrevivência. Cerca de 1/3 dos lares, em ambas as comunidades, são formados por famílias compostas, corroborando a conclusão relativa à força social da família em um contexto de quase total ausência de estruturas coletivas de bem estar. A escolaridade é muito baixa, sendo ligeiramente superior entre as mulheres. Em todos os casos ela é insuficiente para a necessária busca de alternativas produtivas por essas comunidades, incluindo novos modos de agregar valores aos produtos locais. A baixa qualidade de vida exprime-se, ainda, nas condições de habitação. O saneamento precário e o acúmulo de lixo apontam para a necessidade de educação ambiental e para a busca criativa de técnicas de reciclagem. O pescado é o principal alimento, secundado pela farinha de mandioca, adquirida tanto por compra quanto por troca com produtos da pesca. Um número importante de espécies são coletadas nos bosques de manguezais e na terra firme, também com diversas utilizações, desde a moradia e os implementos de pesca, até fins de higiene e lazer. Evidencia- se aí, um potencial para ações no sentido do aprimoramento desses saberes, visando a melhorar os meios de subsistência e de cuidados (especialmente de saúde) à disposição da população. A grande maioria dos lares depende basicamente da pesca como fonte de renda monetária. Todavia, as famílias dependem também das atividades dos outros membros, sobretudo as mulheres. Dada a falta de opções, a maioria dedica-se a atividades esporádicas, como conserto de redes ou pequenas vendas, que não as qualificam para o reconhecimento institucional da condição de trabalhadoras e, portanto, excluem-nas de direitos mínimos de cidadania pertinentes. O exame do capital produtivo, sobretudo redes e barcos, revela insuficiência de meios de trabalho para as necessidades dos pescadores. Muitos são proprietários parciais de meios de trabalho, devendo associar-se a outros para compor a unidade de produção. No que diz respeito aos meios de conservação, transporte e comercialização, os produtores locais não tem acesso direto ou exercem qualquer controle. Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 83
Em razão das modalidades de comercialização vigentes, os volumes produzidos traduzem-se em renda insuficiente, inclusive para a compra e manutenção de equipamentos. O baixo índice de participação no órgão de classe (Colônia de Pescadores) reproduz posturas assistencialistas por parte dos pescadores. Fica-se na expectativa de \"ajuda\" da entidade e com a alternativa de \"deixar de pagar\" a mensalidade em resposta à falta de assistência, refletindo condição de cidadania restrita, em que não se vêem como titulares de direitos e deveres. A tendência detectada é que há disponibilidade, portanto, para a exploração sem cuidado dos recursos, como ocorre na captura intensiva de caranguejos em outras localidades. A falta de reconhecimento de direitos relativos à cidadania, como é o caso da previdência social e o seguro-desemprego, acentuam essa tendência. B Figura 5. Exemplos de uso social dos manguezais: (A) Pesca artesanal; (B) Coleta de caranguejo; (C) Coleta de moluscos (mexilhão, sururu e outros). DIFUSÃO DOS RESULTADOS O repasse das informações e produtos gerados pelo projeto, foi re117ado mediante uma série de atividades pedagógicas junto às comunidades das áreas estudadas. O objetivo fundamental foi despertar no educando a capacidade de observar o ambiente que o cerca, identificando as interações existentes na natureza. A programação educativa constou das seguintes atividades: • Exposição \"Por quê estudar os manguezais\", em que foram apresentados alguns kits e exemplares da Coleção Didática do Serviço de Educação do Museu Paraense Emílio Goeldi (Figura 6A). Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 84
• Palestra \"Unidades da Paisagem: Zona de Marapanim\" - ministrada ao público formado por professores da rede municipal, diretores de escola e lideres comunitários (Figura 6B). O objetivo fundamental desta atividade foi explicar; de forma acessível ao público-alvo, como extrair informações dos mapas e como utlll7á-los como um excelente recurso pedagógico. •\"Programa Natureza\" - Atividade semelhante a um programa de auditório, enfocando o tema em estudo (manguezais), no qual são realizadas brincadeiras e teatro de fantoches (Figura 6C). A c Figura 6. Estratégias para repasse de informações geradas no âmbito do projeto: (A) Exposição \"Por quê estudar os manguezais\"; (B) Treinamento com professores do ensino fundamental e médio; (C) Teatro e brincadeiras infantis enfocando o manguezal. INDICADORES PARA A SUSTENTABILIDADE Compreender as interações de fenômenos de natureza e intensidade diversas reque: a análise em diferentes níveis de organização estrutural e espacial. Devido a isto, seu estudo exige uma escolha criteriosa de indicadores específicos de funcionamento e de sustentabilidade dos diversos componentes (bióticos e abióticos). Os geoindicadores desempenham papel fundamental no monitoramento ambiental, uma vez que consistem em medidas de magnitude, freqüência, taxa ou tendência de processos e/ou fenômenos geológicos e geomorfológicos que ocorrem em 100 anos ou menos e que sofrem variações significativas para a compreensão Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 85
de mudanças ambientais rápidas (Berger apud Berger & lams 1996). Juntamente com os parâmetros hidrológicos, meteorológicos e biológicos apropriados contribuem para o melhor entendimento das mudanças, seja em escala regional ou a nível de ecossistema individual. O atual nível de conhecimento sobre a estrutura e funcionamento do ecossistema manguezal nos estuários estudados nos permite inferir alguns agentes e/ou fatores que são considerados indicadores para a sustentabilidade dos manguezais. São eles: • Aumento na área de abrangência dos manguezais. O mapeamento temático multitemporal com auxílio de cenas satélite Landsat TM5 evidenciou que no estuário do rio Mojuim, por exemplo, a distribuição dos manguezais apresentou um crescimento de 8.7 km em um espaço de 9 anos; • O padrão vegetacional \"escada\", que está diretamente relacionado aos processos hidrodinâmicos e sedimentológicos que ocorrem nos estuários estudados, desempenha um papel geomorfológico importante como fixador de sedimentos finos e, conseqüentemente, no estabelecimento de zonas de progradação costeira. • No referente ao estuário misto (onde a interferência de processos marinhos e fluviais) estima-se que a posição da cunha salina (salinidade superficial e intersticial) é provavelmente um dos principais agentes controladores do funcionamento do ecossistema manguezal neste setor estuarino. Sua extensão varia sazonalmente, lateral e verticalmente, desencadeando uma série de transformações nas mais variadas escalas, com reflexos, sobretudo, na distribuição e estrutura das espécies. CONCLUSÃO Os resultados deste trabalho comprovam que até o momento, nos sítios estudados, os ecossistemas estão pouco comprometidos, mantendo suas funções ecológicas para o meio ambiente. As áreas de manguezais sempre foram fonte de recursos para as comunidades tradicionais de Marapanim e São Caetano de Odivelas. Até hoje o uso social dos recursos naturais constitui a base de vida das populações tradicionais (pesca artesanal, coleta de moluscos, \"tiração\" de caranguejos, construção de \"currais\" com madeira de mangues, etc), e, em alguns casos, para a própria economia do município, com é o caso de São Caetano de Odivelas, cuja a base econômica está montada na coleta de caranguejos. As comunidades tradicionais desempenham um papel ecologicamente correto, conhecendo os recursos naturais e a melhor maneira de usá-los sem destruir, mesmo que, do ponto de vista do padrão tecnológico da sociedade envolvente, procurem adotar redes malhadeiras e embarcações à motor, insumos produtivos que hoje predominam numericamente nas localidades. Os indicadores sócio-antropológicos, ao contrário, revelam que a população litorânea tradicional está se pauperizando, sobretudo devido (a) à falta de infra-estrutura para a comercialização de seus produtos, (b) à rede de intermediários que estocam os maiores lucros em detrimento dos coletores e pescadores artesanais e, sobretudo, (c) às incertezas no futuro de políticas públicas que garantam suas necessidades básicas em termos de comercialização dos produtos da coleta e da pesca artezanal, de educação (alfabetização, conscientização de seus direitos e deveres de cidadania) e de saúde. Os indicadores de deterioração da qualidade de vida dessas populações são: baixo nível de escolaridade, não desenvolvimento de alternativas de renda para reinvestimento na subsistência, migração, perda de saberes tradicionais por parte das novas gerações concernentes às práticas terapêuticas, de manejo tradicional do meio ambiente através da pesca, de salga e secagem do peixe e aproveitamento dos espaços dos quintais como estratégia de aprovisionamento. Ecossistemas Costeiros: impactos egesÃoambiental 86
REFERÊNCIAS BIBLIOGRÁFICAS BARBOSA, G.V. & PINTO, M.N. 1973. Geomorfologia da Folha SA-23 (São Luís) e parte da Folha SA-24 (Fortaleza). IN: Projeto RADAM BRASIL Folha SA-23 São Luís eparte da Folha SA-24 Fortaleza: Geologia, Geomorfologia, Solos, Vegetação e Uso Potencial da Terra. Rio de Janeiro. P 3-3 7. (Levantamento de Recursos Naturais, 3) BERGER, A.R. 1996. The geoindicator concept and its application: an introduction. In: BERGER, A.R. & IAMS, W.J. (eds.). Geoindicators: Assessing rapid environmental changes in earth systems. Rotterdam, A A Balkema, p. 1-14. BERTRAND, E 1993. Contribution à l'étude de l'environnement et de Ia dynamique des mangroves de Guinée. Données de terrain et apport de la te'le'détection. Paris, ORSTOM, 20 1p. (Collection Etudes et Thèses). COSTA NETO, S.V.; SENNA, C.; LOBATO, L.C. 2000. Estrutura e diversidade de bosques de manguezal da baía de Marapanim, Pará, Brasil. CONFERENCIA INTERN. SOBRE ESTUÁRIOS E MANGUEZAIS, 1./MANGUEZAIS 2000. Recife, ISME. DALRYMPLE, R.W.; ZAITLIN, B.A. & BOYD, R. 1992. A conceptual model of estuarine sedimentation. J. Sediment. Petrol., 62:1130-1146. PERILLO, G.M.E. 1995. Definitions and geomorphologic classifications of estuaries. In: PERILLO, G.M.E. (ed.). Geomorpholo,y and sedimentoloy ofestuaries. Amsterdam, Elsevier Science, p. 17-46. SCHAEFFER-NOVELLI, 1. 1999. Manguezal, marisma e apicum: incluindo os principais vetores de pressão e as perspectivas para sua conservação e usos sustentável. WORKSHOP DE AVALIAÇÃO E AÇÕES PRIORITÁRIAS PARA A CONSERVAÇÃO DA BIODIVERSIDADE DA ZONA COSTEIRA E MARINHA, 1. Porto Seguro, 92p. THOM, B.G. 1982. Mangrove ecology: Ageomorphological perspective. In: CLOUGH, B.F (ed.). Mangrove ecosystems in Ai.tstralia, structure, function and management. Camberra, A.N.U. Press, p.3-17. NOTAS MCT-Museu Paraense Emílio Goeldi-MPEG. Coordenação de Ciências da Terra e Ecologia. Campus de Pesquisa, Av. Perimetral, 1901. Cep 66077-530, Belém-PA. E-maus: [email protected]; [email protected]; [email protected]; [email protected] 2 MCT-MPEG/lJnidade de Análises Espaciais. Campus de Pesquisa. E-maü:[email protected] 3 MCT-MPEG/Coordenação de Ciências Humanas. Campus de Pesquisa. E-mails: [email protected]; santana@museu- goeldi.br; [email protected] 4 MCT-MPEG/Coordenação de Ciências da Terra e Ecologia, Bolsista DTI. Campus de Pesquisa. E-mail: [email protected] 5 MCT-MPEG/Coordenação de Zoologia. Campus de Pesquisa. E-mail: [email protected] 6 MCT-MPEG/Coordenação de Museologia/Serviço de Educação e Extensão Cultural. Av. Magalhães Barata, 376. E-mail: [email protected] 7 MCT-MPEG/Coordenação de Ciências da Terra e Ecologia, Bolsista PIBIC. Campus de Pesquisa. E-mail: [email protected] Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 8
11 DEGRADAÇÃO AMBIENTAL E QUALIDADE DE VIDA EM BELÉM (PARÁ. BRASIL) Carmena Ferreira de França' Resumo O trabalho humano produz transformações ambientais que podem dar origem a degradação do meio natural. Em Belém, Pará (Brasil), identificamos um conjunto de fatores que caracterizam essa situação em determinadas parcelas deste espaço produzido, como por exemplo, na planície de inundação do rio Tucunduba, caracterizada pela concentração de palafitas, aterros improvisados, lançamento de lixo e presença de águas residuais provenientes de esgotos domésticos e industriais. Esses ftores, articulados com as características geomorfológicas e hidrológicas da planície, aceleram o processo de degradação e, associado a ele, deterioram a qualidade de vida da população carente. Abs*ract The human work produces environmental transformations which, many times, create environmental degradation. Thus, we identifled a group offactors that characterize such situation in Belém-Pará (Brazil), speciallyin some parts ofthis produced space as, for example, the flood plain. of the Tucunduba River: the concentration of \"palafitas\" (houses made ofwood built above water on sticks) and other urban constructions, the types of performed landfllls, the garbage storage and residual water. These factors, articulated with the geomorpho- hydrologic characteristics of the plain, work as signiflcant indicators of the environmental degradation process and, associated to it, the quality ofurban life. INTRODUÇÃO Os processos de degradação ambiental em áreas urbanas acompanham o desenvolvimento da cidade e vinculam-se ao relacionamento desta com a natureza, na produção do espaço. Sendo a sociedade heterogênea e a natureza diversificada, o espaço produzido também o é, refletindo os variados níveis de mudança, apropriação, ocupação e uso do solo. Em Belém (Pará), metrópole situada no estuário do Amazonas (baía de Guajará), a produção do espaço urbano (ou a produção social das formas espaciais urbanas) expandiu a cidade, incorporando novas áreas periféricas (Castelis 1983), o que acentua inevitavelmente a divisão territorial e social do trabalho, e transforma as parcelas produzidas em ambientes diferenciados dentro de um mesmo espaço. Tal diferencia- ção é evidente no padrão habitacional e na infra-estrutura instalada entre o centro e a periferia, ou entre periferias. O problema é especialmente agudo nas planícies de inundação, onde há carência de saneamento básico, redução ou perda da capacidade produtiva dos recursos naturais e poluição generalizada, provocando degradação da qualidade de vida da população. Belém possui, hoje, uma população estimada de 1.200.000 habitantes, que s concentra, em grande parte, nas baixadas inundáveis da cidade. Neste trabalho, tomamos como exemplo a bacia de inundação do rio Tucunduba, na parte sul da cidade de Belém.
METODOLOGIA Estudo da massa crítica disponível, a saber: • pesquisa no Arquivo Público do Pará e no Arquivo da Santa Casa de Misericórdia; • consultas das escrituras de terras constantes nos cartórios Diniz e Chermont; • depoimentos de técnicos, engenheiros e responsáveis das seguintes entidades: Secretaria de Saneamento (SESAN), Departamento de Resíduos Sólidos (DRS) da Prefeitura Municipal de Belém (PMB), Companhia de Saneamento do Pará (COSANPA), Cooperativa dos Servidores da Universidade Federal do Pará; • interpretação, classificação e quantificação das áreas construídas e não construídas, utilizando material aerofotogramétrico, cartográfico e recobrimento aerofotográfico relativos aos anos de 1967, 1978 e 1986. Trabalho de campo, com tomada de fotografias e entrevistas com os moradores. MORFOLOGIA DO SÍTIO URBANO DE BELÉM E SUAS IMPLICAÇÕES Belém, cidade equatorial (1'27'21\" lat.S e 48'30'15\" long.W.Gr), está localizada a 173 km do oceano Atlântico, na margem direita do estuário Guajarino, que é parte integrante de uma unidade maior, o Golfão Marajoara, na foz do rio Amazonas. O estuário Guajarino, ambiente fluvial com influências marinhas, forma-se na confluência dos rios Pará, Acará e Guamá, passando à baía do Guajará e unindo-se ao norte com a baía de Marajó. O município de Belém corresponde a uma área de 505,82 km2 (PMB/Sec. Mun. Coord. Geral do Planej. e Gestão 1999) dividida em duas regiões: uma continental (com 173,784 km2) e outra insular (cerca de 60 ilhas, cobrindo aproximadamente 332,03 km2); contava, em 1998, com uma população absoluta de 1.186.443 habitantes. A Região Metropolitana (RMB) ocupa 1.263,42 km2, incluindo os municípios de Ananindeua, Benevides, Marituba e Santa Bárbara do Pará (Figura 1). Por certo, a localização de Belém nesta parte do estuário Guajarino integra a história geopolítica da cidade, testemunhada pela posição estratégica do Forte do Castelo. Mostra igualmente as implicações da ocupação e expansão urbanas em função do modelado: as terras altas (ou terras firmes), livres de inundações e as terras baixas, inundáveis. A tais disposições do relevo ligam-se, igualmente, noções inerentes desde os primórdios da ocupação que estabeleceu a distinção, com ou sem razão, entre \"terras altas = ar puro = saúde\" e \"terras baixas = pântanos, pragas, miasmas e relentos, doenças, insalubridade\" ou seja, \"senhores x escravos\", \"elites x pobreza\". Com o decorrer do tempo e a ocupação da cidade, esses critérios foram sendo modificados, mas não inteiramente. Por certo, os bairros tradicionais de classe média e alta do centro de Belém e as principais avenidas e monumentos estendem-se, sobretudo, nas áreas históricas das terras altas, enquanto as planícies inundáveis são ocupadas por populações de baixa renda (Figura 2). Observa-se, entre- tanto, uma nova fisionomia urbana não mais condicionada pelo modelado, mas refletindo o poder socio- econômico em bairros da região metropolitana, onde lado a lado existem condomínios de luxo, \"ilhas\" de conforto e de segurança, protegidos por vigilantes e por altos muros, em ambiente fechado, e áreas periféri- cas, industriais ou não, habitadas pela população de baixo poder aquisitivo, ambas muitas vezes próximas às áreas de \"invasões\" As principais bacias de drenagem da cidade (bacias do Una, Armas, Reduto, Tamandaré, São José, Estrada Nova e Tucunduba) atravessam as duas unidades morfológicas. As chamadas \"terras altas\" correspondem geomorfologicamente a planaltos costeiros (\"tabuleiros\", com até 40 m de altitude) e terraços, Ecossistemas Costeiros impactos e gestão ambiental 92
/ Monici. de Sonso / \\\\\\Antonio oTood / VJ EO / /?i \\G / / ILHA Ry / DO v // MISQUEIR. Ba/7 do Giiajcrd l/ ep MuocpIe Anorjndeuo de Guami S.n.vid.. o LEGENDA Figura 1. Região Metropolitana de Belém (JICA 1991). Limite de 5eIn, Comais de dr000qere Á coi de estudo Encolo 1:100.000 \"40°°° N Legenda: Planície de inundação 1 Terraços Área de estudo 1-3w Figura 2. Morfologia da Bacia do Tucunduba (Mapa Ecossztemas Costeiros: impactos egestão ambiental geomorfológico da Região Metroplotana de Belém: Seplan, Codem, Idesp 1979). Escala: 1: 40.000. 93
enquanto as \"terras baixas\" (várzeas ou baixadas, com altitudes inferiores a 2 m) constituem as planícies sedimentares de inundação da rede hidrográfica. Face ao aumento populacional e à forma acelerada da ocupação do espaço, procederam-se aterros de antigos cursos de igarapés o que hoje se traduz, na época chuvosa, em inundações freqüentes da cidade, qualquer que seja a área morfológica afetada. Naturalmente, as baixadas inundáveis, que constituem o recep- táculo natural das águas de escoamento e que sofrem igualmente a influência das marés, são as mais prejudi- cadas com este problema. DEGRADAÇÃO AMBIENTAL E QUALIDADE DE VIDA: O CASO DA PLANÍCIE DE INUNDAÇÃO DO TUCUNDUBA A bacia hidrográfica do Tucunduba localiza-se na parte sul da cidade de Belém e possui uma área total de cerca de 10,55 km, da qual 54,50 % são consideradas como terras alagáveis (5,75 km'). A população da área cresceu rapidamente nas últimas décadas: em 1976 era de 31.224 habitantes (SUDAM/DNOS), e no início dos anos 90 subiu para 149.075 (COGEP/PMB 1992). Sabendo-se que o crescimento médio anual da população do município de Belém no período de 1980 a 1991 foi de 2,65 %, e que a estimativa para o período 1991-2000 foi de 1,78 %, podemos estimar - apesar da carência de informações demográficas recen- tes - que, atualmente, a planície inundável do Tucunduba encontra-se totalmente ocupada. Salvo prova do contrário, a planície está situada em um dos setores mais populosos da cidade - bairros do Guamá, Marco e Terra Firme - que são, igualmente, os de maior carência de drenagem, saneamento e instalações urbanas onde, coincidentemente, registram-se altos índices de pobreza, analfabetismo e marginalidade (PMB/Sec. Mun. Coord. Geral do Planej. e Gestão 1999). No diagnóstico urbano a baixada do Tucunduba, embora próxima ao centro urbano de Belém, é \"periférica\" e faz parte dos \"bolsões de miséria\" pelas suas características sociais. A sua produção ambiental (e espacial) conduz a diferenciados níveis de transformação e de degradação, resultantes das formas ou tipos de trabalho humano. Ou seja, a produção diferenciada do ambiente da planície reflete os graus de intervenção /1993, fev - do ire ue Fig io lAíuz Figura 3. Trecho meridional da planície de inundação do Tucunduba aterrado com caroços de açaí e ocupado por palafitas e estivas. Ecossistemas Gosteiros: impactos egestão ambiental 94
na natureza - que apresenta características diferentes das outras parcelas do espaço de Belém - por meio de trabalhos específicos, que se traduzem nas técnicas empregadas e nas formas de ocupação ou de uso do solo. Estas, materializaram-se (e se materializam) pela retirada da cobertura vegetal, pela instalação de palafitas' e estivas' de madeira, pelo aterro fragmentado da planície, pela retificação de canais de drenagem, pela subs- tituição das palafitas por casas de alvenaria e, das estivas, por ruas aterradas e asfaltadas, etc. (Figuras 3-5). Aluízio Figueiredo -fev/1 Figura 4. /1994. Trecho meridional fev da planície de inundação do - Tucunduba aterrado com lixo, o ocupado por palafitas e estivas e que apresenta instalação de tZ postes de iluminação elétrica e tubulação de abastecimento Figura 5. de água em estado precário. Trecho setentrional da pla- nície de inundação do Ecossistemas Costeiros: impactos egestão ambiental Tucunduba, onde as estivas foram substituídas por ruas aterradas, as palafitas por casas de alvenaria e o rio teve seu curso retificado. 9
A produção do espaço urbano na bacia do Tucunduba resultou (e resulta) em uma configuração ambiental que modificou as condições morfológicas originais: os aterros igualaram as cotas topográficas de uma parte da planície às cotas dos terraços mais baixos (4 a 5m); o rio Tucunduba e seus tributários foram transformados em canais de escoamento dos rejeitos produzidos à montante; as cabeceiras e os leitos dos cursos fluviais foram alterados através do adensamento das construções urbanas, das retificações, da redução da cobertura vegetal e do assoreamento, entre outras causas (Figuras 64). edo -fev/199 Figura 7. Figura 6. A ILi iL io Figueir Estâncias madeireiras contri- Confluência dos rios buem para a poluição e Vileta e Tucunduba. assoreamento do rio Acúmulo de detritos no Tucunduba, lançando restos leito e nas margens dos de madeira e outros rejeitos rios. sólidos no leito e nas margens do rio. Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 96
edo -mar/ 1994. Figura 8. Trecho da margem direita do rio Tucunduba, próximo à sua desembocadura. Acúmulo de detritos sólidos, principalmente de cascas de açaizeiro, e comercialização de tijolos. PRINCIPAIS RESULTADOS O ambiente que a sociedade constrói é continuamente mutável. O trabalho social introduz transformações em ordem crescente, ampla e intensa que, muitas vezes, rompem exponencialmente a cadeia trófica e introduzem componentes altamente concentrados que antes não existiam na natureza. O resultado desse processo expressa-se pela redução, perda ou desaparecimento de propriedades, como a qualidade ou a capacidade produtiva dos recursos naturais; pelas variadas formas de poluição (do solo, dos cursos fluviais, dos lençóis freáticos, etc); pela formação de um ambiente nocivo, direta ou indiretamente, à saúde ou à segurança das pessoas. O fenômeno da degradação ambiental que ocorre na planície do Tucunduba, produzido historicamente, teve como resultado inevitável o comprometimento da qualidade de vida da população. Nas entrevistas com moradores da área, notou-se a insatisfação da comunidade em relação à sua própria situação sócio-econômica, à atuação da Prefeitura Municipal de Belém (PMB) e ao ambiente. Isso quer dizer que as pessoas, embora sem ter a exata consciência das determinações políticas e sociais, sentem profundamente os efeitos da deterioração da qualidade de vida, traduzidos por: (a) desconforto de morar em terrenos alagáveis, aterrados com caroços de açaí, cascas de castanha, ou lixo; (b) insegurança por saber que, durante o período de chuvas e de marés altas, sua casa fica total ou parcialmente inundada ou, ainda, (c) angústia de quem não tem recursos para cuidar da proteção e da saúde dos seus familiares, vítimas da insalubridade e da violência urbana. Ao final das entrevistas identificamos tensores atuais, a saber: • A concentração populacional, cada vez maior, contribui para o agravamento das inundações ou alagamentos. Os aterros improvisados, a concentração de palafitas e de lixo no leito do Tucunduba e de seus tributários, alteram a topografia, impedem o fluxo habitual do escoamento das águas pluviais e das enchentes e dificultam a drenagem de parte dos esgotos dos terrenos mais elevados (terraços), propiciando a formação de \"lagos de quadra\" (Figura 9). • O desmatamento das margens e a impermeabilização do solo em função da construção de calçadas, residências e do asfaltamento - seja nas áreas de cabeceiras e terraços, seja nos setores de planície - aceleram o escoamento superficial e o conseqüente assoreamento do leito dos rios. Há diminuição da profundidade Ecossntemas Costeiros: impactos egestão ambiental 97
e da competência de transporte dos cursos d'água, que transbordam e se espraiam, ameaçando a saúde Aluizio Figueiredo -jul/1993. e a segurança humana, sobretudo quando aumenta a vazão. As águas estão poluídas. Uma pesquisa feita com base em análises físico-químicas e bacteriológicas da água do Tucunduba, em 1988, pelo Departamento de Operações e Processos Químicos (Centro Tecnológico da Universidade Federal do Pará) comprovou a presença de elementos poluentes em quantidades alarmantes, provenientes de despejos domésticos, sanitários e industriais in natura. A quantidade de coliformes (total e fecal) era cerca de 1.000 vezes superior aos padrões considerados normais, além da presença de produtos químicos como o cromo hexavalente lançado pelo Curtume Santo Antônio, situado às proximidades das margens do Tucunduba e a 3,1 km de sua desembocadura. Enfim, a matéria orgânica proveniente da lavagem das peles de animais, causa mau cheiro insuportável. • Soma-se a isso a grande quantidade de resíduos sólidos (pedaços de madeira, restos de alimentos, tijolos, latas, pneus, cascas de açaizeiros e outros) com conseqüente aumento da turbidez e redução da luminosidade da coluna d'água, interferindo no processo de fotossíntese. • O principal agente poluente é o despejo doméstico lançado diretamente nas águas do Tucunduba e de seus afluentes, sem nenhum tratamento (Braz 1988). Em síntese, o uso das águas da bacia do Tucunduba para a utilização doméstica, bem como para a recreação da população que habita a área, é inviável. Uma outra hipótese preocupante é a degradação da água que abastece Belém, uma vez que o ponto de captação de água do rio Guamá, para abastecimento da cidade, fica a aproximadamente 5,3 km à montante da foz do Tucunduba. Figura 9. Trecho central da planície de inundação do Tucunduba. A água da chuva e os rejeitos líquidos ficam estagnados sob as casas e entre as ruas aterradas em função da ausência de drenagem. Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 98
DISCUSSÃO a) Lixões de Belém: uma \"vocação natural\" das baixadas inundáveis? Sabendo-se que a forma de se produzir o espaço em Belém sempre seguiu um modelo contraditório em relação às especificidades naturais de seu sítio, não é surpreendente que os rios e as planícies de inundação da cidade pudessem ser considerados como receptáculos \"naturais\" das águas residuais e do lixo da cidade. A planície do Tucunduba, por exemplo, abrigou entre os anos 70 e 80, um dos maiores depósitos de lixo da capital, a «Estiva do Curió\", no bairro da Terra Firme, próximo ao divisor nordeste da bacia-vertente. De acordo com depoimentos de engenheiros do Departamento de Resíduos Sólidos da Prefeitura Municipal de Belém (DRS/PMB), a Estiva do Curió recebeu cerca de 500.000 m3 de lixo; uma parte foi depositada na área do lixão e a outra sendo utilizada como aterro improvisado. As \"ruas\" assim criadas resultaram de ramais que iam sendo abertos para dar acesso ao lixão e em seus eixos ao longo dos quais foram instaladas palafitas. Entre 1974/1980, às margens dos canais de drenagem da Leal Marfins, da Terra Firme, da Gentil, da Mundurucus e do Tucunduba, foram construídos cerca de 9.396 metros lineares de estivas e 8.000 metros de prolongamento de ruas e passagens. A propagação da ocupação urbana e o aumento populacional da planície inundável do Tucunduba foram feitas a partir do lixão'. b) Aterros com lixo: forma econômica e \"ecológica\" de preparação do terreno para a construção civil? A utilização do lixo como aterro não é primazia da baixada do Tucunduba; foi também usada, com ligeiras modificações, para a preparação de terrenos para a construção civil por uma empresa de transportes urbanos e pela cooperativa de servidores da Universidade Federal do Pará. O terreno da empresa de transportes Guajará, com 120 m de frente por 400 m de fundo, situa-se na Av. Perimetral, em frente do Campus Universitário do Guamá, a cerca de 400 m da margem direita do Tucunduba. Em dezembro de 1994 o lixo começou a ser depositado no local de forma acelerada, numa média de 40 carradas por dia'. O terreno foi posteriormente recoberto por laterita, pavimentado e hoje abriga a garagem da empresa. Um segundo terreno, pertencente à Cooperativa de 220 sócios servidores da Universidade Federal do Pará encontra-se na mesma área (Av. Perimetral, em frente ao Campus Universitário do Guamá, contíguo à garagem citada) com aproximadamente 200 m de frente por 400 m de fundo, a cerca de 150 m da margem direita do rio Tucunduba. O local serviu como lixão entre 1991 e 1994; foram ali jogados, diariamente, 90 % do lixo público de Belém (200 a 300 carradas por dia) inclusive resíduos não domiciliares'. A diferença principal é que neste lixão não foram despejados resíduos hospitalares, tendo portanto menor potencial de poluição. Cerca de 80 caçambas' trabalharam diariamente das 8 horas da manhã até 1 hora da madrugada, inclusive durante domingos e feriados. O terreno foi assim aterrado, recoberto de laterita e preparado para a entrega dos lotes aos servidores sócios em dezembro de 1995, sendo esta solução considerada pelos interessa- dos como mais \"ecológica\" e econômica, mas estando longe de ser a ideal. c) Coleta alternativa, uma solução? Em 1995 houve uma nova tentativa de sistematizar a coleta de lixo na bacia do Tucunduba, feita três vezes por semana, durante o dia (relatórios do DRS/PMB), unicamente nas ruas asfaltadas onde os caminhões podiam trafegar sem grandes problemas. O objetivo foi complementar o trabalho realizado por muni-tratores que entravam nas ruas não pavimentadas e alagáveis, bem próximas às estivas. Em pontos previamente Ecossistemas Costeiros: impactos egestão ambiental 99
fixados, os moradores das palafitas depositavam o lixo em caixas coletoras que eram posteriormente recolhidas. O emprego conjunto de mini-tratores e caminhões asseguraram, por algum tempo, a retirada do lixo em toda a área. Entretanto, foi extinto unicamente pela falta de manutenção dos mini-tratores. De acordo com o DRStPMB, quando existia a coleta alternativa, atendia-se 85 % da cidade de Belém, sendo 20 % correspondente às planícies de inundação, onde o lixo era coletado nos locais de difl'cil acesso aos caminhões. Retiravam-se uma média de 7 toneladas de lixo por dia das baixadas, valor que se somava às 14 a 20 toneladas diárias da coleta regular porta a porta. Na bacia do Tucunduba 10 a 15 % da área total eram atendidos pela coleta regular, cerca de 50 % pela coleta alternativa. Uma parte dos detritos (35%) não eram coletados (supõe-se que o lixo era jogado nos canais de drenagem ou depositados no solo). Com a extinção do sistema de coleta alternativa, passou-se a atender apenas 65% da cidade (na planície do Tucunduba a coleta caiu para 15%). Houve, portanto, uma séria regressão no sistema de coleta de resíduos sólidos e domésticos da maior parte da planície do Tucunduba, que tornou-se de regular a ruim (PNUD 1997). CONSIDERAÇÕES FINAIS A forma de uso não planificado da baixada do Tucunduba levou a uma situação esperada e praticamente inevitável: a criação de um espaço insalubre e a deterioração da qualidade de vida de seus ocupantes, o que cria problemas enormes para os gestores do espaço urbano. A situação piorou: os alagamentos são hoje freqüentes, não apenas causados pelas chuvas e marés, mas também por inúmeros bolsões de retenção da água, por acumulação dos dejetos e pelo aumento do escoamento superficial das vertentes. Sendo uma área deprimida, a planície constituiu-se em bacia de recepção dos elementos poluentes vindos das vertentes ocupadas. A concentração de estivas, palafitas e outras estruturas urbanas funcionam também como sistema de aumento da sedimentação e concentração de detritos. A maneira como os homens se relacionarem em sociedade determina o tipo de relação com o ambiente, que se reflete sobretudo na forma de ocupação e no destino dado a cada parcela ocupada. A planície do Tucunduba foi atribuída a tradição de ser uma área de depósito de lixo e de segregação social, refletida desde e nas primeiras formas de ocupação, pois o Tucunduba já foi espaço de isolamento de leprosos, de loucos, de infeccionados pela epidemia de varíola do início do século, já possuiu cemitérios cuja existência se liga ao fato de os indigentes não serem sepultados nos mesmos cemitérios destinados às classes mais favorecidas de nossa sociedade. E, hoje, é espaço de residência de uma população pobre. Esta é uma \"vocação\" inerente a estas áreas? Discordamos totalmente: a degradação ambiental gerada pela própria produção espacial, ilustrada pela baixada do Tucunduba, é séria e grave. Trata-se de uma questão de política pública, ou melhor, de vontade política, de cidadania e de respeito à dignidade humana. REFERÊNCIAS BIBLIOGRÁFICAS ARAÚJO, E.C. 1986. Situação atual dos destinos de dejetos humanos de Belém. Belém, Universidade Federal do Pará, 25 p. Trabalho de Conclusão de Curso. BRAZ, V. 1988. Avaliação da poluição hídrica do igarapé do Tucunduba (Belém-PÁ). Relatório Final. Belém, Universidade Federal do Pará, 20 p. CASTELLS, M. 1983. A questão urbana. cap. 3. São Paulo, Paz e Terra. Ecossistemas Gosteiros: impactos egestão ambiental 100
CODEM. 1987. Plano de recuperação de baixadas. Belém, Programa de Intervenção na Bacia do Una! Reestruturação Espacial. mimeografado. COHAB-Cooperativa Habitacional. 1997. Relatório ambiental da Região Metropolitana de Belém. Belém, PNUB/IPES/FADESP!COHAB. IBGE. 1991. Sinopse Preliminar do Censo Demográfico 1991. Rio de Janeiro, p.1-74. PREFEITURA Municipal de Belém. 1992. Plano Diretor de Belém - 1991. Belém, COGEP PREFEITURA Municipal de Belém. 1999. Indicadores Municipais de Belém. Belém, Sec. Mun. Coord. Geral do Planej. e Gestão, 74 p. SUDAM. 1976. Monografias das baixadas de Belém. Subsídios para um projeto de recuperação. v. 1. Belém, 178 p. NOTAS 'Universidade Federal do Prá/CFCH-Departamento de Geografia. Professora Assistente. Campus Universitário, Rua Augusto Corrêa, 1. Cep. 66075-110, Belém-PA. E-mail: [email protected] 2 Palafitas: casas, em geral, construídas de madeira e sobre estacas, nas áreas alagadas e alagáveis da Amazônia. Estivas: passarelas de madeira, construídas nas áreas alagadas e alagáveis, com o objetivo de ligar as palafitas e fvorecer a circulação dos moradores. ` Lagos de quadra: designação utilizada pelos técnicos da Prefeitura Municipal de Belém para os trechos de água empoçada ou estagnada que se formam sob palafitas e entre ruas aterradas na planície. ' Cerca de 85% do lixo produzido na cidade foi para a Estiva do Curió. De acordo com a Sudam/Gov. do Estado/ DNOS (1976), no primeiro semestre de 1974, foi depositado, nesse local, o lixo domiciliar de Belém na sua quase totalidade e o total do lixo proveniente das feiras, mercados e hospitais da cidade, além de outros. 6 Uma canada equivale a 4m3. 'Proveniente de raspagem, capinação e varrição de ruas e da limpeza de bueiros, valas e canais da cidade. 8 Uma caçamba joga, em média, 4 carradas de lixo por vez. Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 101
ANÁLISE DO MEIO FÍSICO PARA GESTÃO AMBIENTAL DAS ILHAS DE ALGODOAL E ATALAIA (NE DO PARÁ) Amilcar Carvalho Mendes' Márcio Sousa Silva' Valdenira Ferreira Santos' Resumo A costa paraense apresenta vasto potencial para os mais variados tipos de uso. Contudo, a falta de estudos sobre a caracterização, potencialidades e limitações do meio fi'sico impedem que o poder público atue deforma mais eficaz no planejamento do uso e ocupação do solo. Este trabalho concentrou-se em dois importantes setores costeiros: ilha do Atalaia, pólo turístico que nos últimos 20 anos vem sofrendo intensa degradação ambiental; ilha de Algodoal, regulamentada como Arca de Proteção Ambiental. O objetivo é demonstrar que a caracterização geológica-geomorfológica do meio fi'sico aliada à legislação ambiental vigente pode culminar em um produto de fácil compreensão e aplicação no planejamento territorial e correta gestão ambiental. Abstract Pará coast presents a vast potential for the most varied land use. However, the lack of studies about the characterization, potentialities and, mainly, environmental limitations impede acts in intense way in relative subjects to the planning of the land use and occupation. This work concentrated on two important coastal sections Atalaia Island, tourist pole thatin the last two decades it comes suflringintense process ofenvironmental degradation, and Algodoal Island, since 1990 considered as Arca ofEnvironmental Protection. The objective went demonstrate as to geological and geomorphological characterization of the land ally to the effective environmental legislation can culminate in a product of easy understanding (geoenvironmental maps) that subsidizes a best territorial planning and correct environmental administration of the natural resources existent. INTRODUÇÃO As regiões costeiras são áreas transicionais submetidas à interação de processos continentais, marinhos e atmosféricos extremamente dinâmicos, responsáveis pelo estabelecimento de ecossistemas diversificados e com limitações que devem ser respeitadas, sob pena de colocar em risco os recursos naturais ali existentes. Dada sua localização geográfica e processos hidrodinâmicos, a costa paraense apresenta morfologia peculiar, caracterizada por um complexo sistema de estuários em que coexistem ambientes dominados por marés e ondas, cuja maioria encontra-se isenta de ações antrópicas com significante impacto ambiental. Não obstante, o alto potencial para variados tipos de uso, a carência de mapeamento geológico-geomorfológico de detalhe e estudos sobre potencialidades e limitações do meio fl'sico, incluindo-se a definição de áreas de diferente sensibilidade ambiental impedem que o poder público atue de forma mais efetiva em questões relativas ao planejamento urbano e gerenciamento ambiental. Este trabalho foi desenvolvido em dois importantes setores da costa paraense.: ilha do Atalaia, pólo turístico que vem sofrendo acelerada degradação ambiental, e ilha de Algodoal, tombada por lei estadual como Área de Proteção Ambiental (APA) desde 1990, mas que até hoje não dispõe de um Plano de Manejo. Com base na interseção entre os aspectos geomorfológicos e a legislação ambiental vigente, foi elaborado um produto de fácil compreensão (mapa geoambiental) no qual os tomadores de decisões relacionadas à gestão ambiental, nas diferentes esferas do poder, encontram subsídios técnicos para normatização do uso do solo às
suas limitações e preservação de áreas cuja ocupação pode causar danos ao meio ambiente. As áreas estudadas localizam-se na costa NE do Estado do Pará (Figura 1), onde a ilha de Algodoal acha-se limitada pelas coordenadas 00°3435\"S, 00°40'00\"S, 47°39'35\"WGr. e 47°31'25\"WGr., e a ilha do Atalaia inserida nas coordenadas 00'35'22\"S, 00038'43\"S, 4701 5'47\"WGr. e 47°2 1'1 2\"WGr. Objetiva-se, com este trabalho, demonstrar como a análise do meio fi'sico pode contribuir para o planejamento territorial e gestão ambiental em áreas costeiras. Com isso, espera-se subsidiar o poder público no enfrentamento de questões decorrentes da ocupação desordenada e, se for o caso, replicar a metodologia para outros setores do litoral paraense com característics morfológicas e problemáticas ambientais semelhantes. METODOLOGIA Análise bibliográfica. Levantamento de dados cartográficos, aspectos geológicos e geomcrfológicos das áreas, bem como relativos à legislação ambiental vigente. Elaboração da base cart gr4fica preliminar Composta a partir da interpretação de fotografias aéreas em escala 1:70000(1978). Após ampliação para a escala 1:10000, foi realizada a análise multitemporal através da comparação entre os dados referentes à fotointerpretação e cenas-satélite LANDSAT TMS (1988), objetivando cartografàr vetores de impacto ambiental e possíveis modificações morfológicas decorrentes de ações antrópicas e naturais. Trabalhos de campo. Caracterização (mapeamento básico) das unidades geomorfológicas e, através de sobrevôos com ultraleves, registro fotográfico das ações antrópicas que estão causando degradação ambiental. Confecção do mapa temático. A partir da integração dos dados obtidos na análise fotointerpretativa, cenas de satélite e dados coletados nos trabalhos de campo, foram elaborados os mapas geoambientais, onde está representada a compartimentação das áreas estudadas segundo critérios técnicos e a legislação ambiental vigente. CENÁRIO FISIOGRÁFICO A costa paraense apresenta configuração extremamente recortada em função da presença de complexos sistemas estuarinos dominados por macromarés. Esta configuração levou Barbosa & Pinto (1973) a defini-la como \"costa de rias\". O clima predominante é do tipo \"Awi\" segundo a Classificação de Kõppen (Vieira & Santos 1987), com precipitação pluviométrica anual de 2500-3000mm (Sudam 1984). A temperatura média anual é de 27°C, enquanto que a umidade relativa do ar atinge valores médios anuais em torno de 80-85% (Martorano a al 1993). A vegetação é caracterizada por espécies de mangue (Rhyzophora mangle, Azicenniagerminans e Laguncularia racemosa), campos naturais (gramíneas e ciperáceas) e restingas (Chrisobalanus icaco, Bulbostylis capibaris etc.). Ribeiro & Senna (1995) ainda definiram várias espécies de várzea e capoeira na illha de Algodoal. CENÁRIO GEOLÓGICO-GEOMORFOLÓGICO As formas litorâneas consistem de macrofeições desenvolvidas e/ou em desenvolvimento em dois domínios geomorfológicos: Planície Costeira e Planalto Costeiro. O primeiro corresponde à faixa de sedimentos argilosos e arenosos resultantes da ação construtiva de marés, ondas e ventos, traduzindo-se em um relevo eminentemente plano. O segundo corresponde a uma superfi'cie estruturada em relevo de degradação, com Ecositemas Costeiros: impactos egestão ambiental 104
Oceano w '4tiântco Escala = 1:1.200.000 Aigodoa$ oe Japeçic igura 1. Mapa de localização das áreas estudadas, destacadas na cena satélite LANDSAT TMS (Julho/1988). Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 105
topos levemente ondulados, vertentes suaves e perfis convexos voltados para o mar formando falésias ativas com plataformas de abrasão associadas. Os sistemas de relevo das ilhas do Atalaia (Figura 2) e Algodoal (Figura 3) podem ser subdivididos em várias unidades geomorfológicas descritas em detalhes por Silva (1996) e Santos (1996), respectivamente. OCEANO ATLANTICO LEGENDA o 700n1 fl Planalto Costeiro t-Ii Praia-Flexa Barreira Salinópolis Dunas Sistema de Lagos Cobertura Arenosa Retrabalhada de Supramaré Manguezal ,.-.- Contato geológico .-' Drenagem Falõsia Ativa p.oJFaiéSia Inativa o Saabaqui 47°2112\"W 47°1547W Figura 2. Mapa geomorfológico da ilha do Atalaia (modificado de Silva 1996). M.199X.LP LEGENDA MA71 KUV Planalto Costeiro Paleodunas Figura 3. Mapa geomorfológico da ilha de Algodoal (modificado de Santos, 1996). Planície Lamosa Praia de Enseada Cordões ArenosDs Deita de Maré Barras Arenosas Praia Dunas Planície Arenosa Vila de Algodoal Falésia Ativa Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental 106
DIAGNÓSTICO AMBIENTAL A posição geográfica, a forte ação de agentes hidrodinâmicos e a grande extensão da plataforma continental adjacente fazem com que a costa paraense seja um ambiente de alta energia. As áreas estudadas sofrem constantes modificações fisiográficas em decorrência das interações de processos hidrodinâmicos (ondas, correntes, marés) e atmosféricos (ventos). Nos últimos dez anos essas transformações vêm sendo aceleradas pela ação antrópica, notadamente na ilha do Atalaia onde, devido a maior facilidade de acesso, os ecossistemas estão expostos a um desenfreado processo de ocupação desordenada e de usos conflitantes. O diagnóstico ambiental foi baseado na análise sistemática dos vetores de impacto, empregando-se parâmetros técnicos que proporcionaram a determinação e a compreensão dos processos geológicos- geomorfológicos e suas relações com a atuação antrópica. O método utilizado é de grande capacidade para representar a distribuição espacial dos impactos e delimitar áreas de risco, mas torna-se bastante limitado para identificação de impactos indiretos (sócio-econômicos), visto que a avaliação da dinâmica social está sujeita a aspectos econômicos e culturais extremamente complexos. Devido o grau de interferência antrópica e para efeito de sistematização de apresentação dos dados, as duas áreas são enfocadas separadamente. Ilha de Algodoal A Lei Estadual N° 5621, datada de 1990, transformou a ilha de Algodoal em Arca de Proteção Ambiental (APA). Esta Lei, teoricamente, asseguraria a proteção e manejo dos ecossistemas somente sob pleno domínio dos processos naturais atuantes no seu desenvolvimento. No entanto, esta proteção é incipiente ou até mesmo inexistente, uma vez que ainda não foi elaborado o Plano de Manejo para essa área, muito embora já existam excelentes contribuições técnicas para subsidiá-lo, como por exemplo o levantamento botânico das restingas efetuado por Bastos (1996) ou os estudos desenvolvidos por Santos (1996) sobre o meio físico (caracterização geológica e geomorfológica). Em função do acesso limitado, realizado somente por via marítima, a ilha de Algodoal ainda permanece relativamente bem preservada do ponto de vista ambiental. A grande maioria das modificações registradas ocorre em função dos processos naturais, o que absolutamente não quer dizer que a ilha não venha sofrendo interferências antrópicas que possam vir a incorrer em danos futuros ao meio ambiente. O principal impacto natural observado diz respeito à erosão da linha de costa. Em alguns setores da ilha o recuo ao longo de uma década foi da ordem de 150 a 200 m; em outros, o poder de devastação é ainda maior, principalmente em função da grande retirada de um arenito ferruginoso (popularmente conhecido como \"Grés do Pará\"), de largo emprego na construção civil, e que ocorre nas plataformas de abrasão associadas às falésias. Tal fato contribui em muito para diminuir a proteção da linha de costa realizada por essas plataformas. Outro impacto ambiental decorrente de atividades antrópicas registrado diz respeito ao lixo depositado na orla costeira, inclusive nos manguezais (figura 4e), considerados pela legislação ambiental como Arca de Preservação Permanente. Esse problema agrava-se principalmente no mês de julho (alta estação), quando há grande fluxo de pessoas, o que acarreta em danos à fauna, flora e saúde da população nativa. Outro fator é a ocupação desordenada da praia da Princesa, principalmente para fins comerciais (pousadas, pequenos bares e restaurantes), causando prejuízo estético para a mesma, uma vez que as barracas foram construídas sem nenhum padrão de ordenamento. Ecossistemas Costeiros: impactos egestão ambiental 107
Ilha do Atalaia Nas últimas décadas a ilha do Atalaia vem passando por profundas agressões ambientais (Figura 4), iniciadas a partir de 1973 com a construção da estrada Salinópolis-Atalaia, que expôs os ambientes naturais a um desordenado processo de ocupação e especulação imobiliária. As várias ações antrópicas registradas na ilha foram: Construção da estrada Salinópolis-Atalaia - desencadeou todo o processo de ocupação errônea, uma vez que não foram tomados cuidados para preservação de ecossistemas de manguezais e dunas. Implantação de loteamentos e vias de acesso em Reservas Ecológicas - existem três grandes loteamentos licenciados pela Prefeitura Municipal de Salinópolis sem nenhum estudo prévio de impacto ambiental. Dois deles foram implantados em áreas ocupadas por dunas que, segundo a resolução 004/85 do Conselho Nacional de Meio Ambiente (CONAMA), constituem-se em Reservas Ecológicas, sendo proibido, portanto, a execução de qualquer obra de engenharia. Destruição de manguezais - nos limites de implantação de um dos loteamentos houve destruição de uma franja de manguezal (300 m de extensão) para a construção de pequenos portos. Acumulação de lixo em lugar impróprio - o lixo é depositado em área próxima às dunas e lagos. Devido a alta permeabilidade do terreno pode estar havendo contaminação do lençol freático. O problema se agrava durante a alta estação, quando há aumento populacional e, conseqüentemente, na produção de resíduos. Contaminação do lençol freático - a ilha do Atalaia não dispõe de rede de abastecimento de água e saneamento. A maioria das residências utiliza sistema de esgotos por fossas - sumidouros, localizadas próximos aos poços artesianos, que por sua vez, situam-se em locais de migração de águas contaminadas. No caso das barracas da praia do Atalaia o problema é ainda mais grave, uma vez que o abastecimento é feito exclusivamente por meio de poços rasos, escavados em areias de dunas e localizados às proximidades das fossas sépticas. Erosão costeira - a retirada das dunas que funcionavam como obstáculo natural aos efeitos de ondas, ventos e marés, para implantação de loteamentos foi o fator principal para o desequilíbrio da praia do Atalaia. Como efeito, muitas das residências construídas à beira-mar estão totalmente comprometidas e em risco de desabamento. UNIDADES GEOAMBIENTAIS A identificação e delimitação de setores apropriados ou não a diferentes tipos de uso permitiram a definição de unidades geoambientais, cujos limites precisam ser constantemente monitorados e atualizados dada a forte dinâmica do meio físico costeiro. A distribuição espacial dessas unidades acha-se cartografada nos mapas geoambientais das áreas estudadas (Figuras 5 e 6) e descritas a seguir. Áreas de Preservação Permanente - Reservas Ecológicas segundo a resolução 004/8 5 do CONAMA. São áreas de manguezais, sistema de lagos interdunas e campos de dunas. Além dos aspectos ecológicos são áreas inadequadas à urbanização (áreas de risco). Áreas Adequadas à Urbanização: Sem restrições - a necessidade de avaliação de impacto ambiental restringe-se a cobertura vegetal e ao sistema de drenagem. Com restrições - são necessários cuidados especiais para evitar problemas ambientais, geológicos e geotécnicos. Correspondem às faixas marginais das falésias, onde o risco proporcionado pela erosão e/ou escorregamento do solo é mais pronunciado. Ecossistemas Costeiras: impactos egestão ambiental 108
A Manguezal Área de mangue devastado Figura 4. Aspectos das agressões ambientais na costa paraense: a) Devastação de manguezais; b) Loteamentos em áreas de dunas; c) Erosão costeira acelerada; d) Depósito de lixo em área de dunas; e) Acumulação de lixo em área de manguezal (Ilha de Algodoal). CONSIDERAÇÕES FINAIS A temática ambiental implica na necessidade de uma visão de diferentes temáticas do conhecimento e avaliação de todos os condicionantes ambientais. No planejamento do uso e ocupação do solo o conhecimento dos aspectos relacionados às geociências e suas subdisciplinas se sobressaem. Nesse contexto, a caracterização geológica e geomorfológica do meio fi'sico é o primeiro passo a ser dado para um melhor planejamento urbano e correta gestão dos recursos naturais. A despeito disso, os aspectos geológicos e geomorfológicos, mesmo sendo & fundamental impor- tância no enfrentamento de questões ambientais, quase sempre são relegados a um plano secundário, se comparados aos processos sócio-econômicos e biológicos e praticamente neglicenciados quando se trata de construção civil em áreas litorâneas, conforme demonstrado por Reis & Mendes (2001). Nas duas áreas estudadas, em escalas diferentes de degradação ambiental, o homem atua como um forte \"agente geológico\" na interação com a natureza. Percebe-se claramente, que as interferências antrópicas Ecossztemas Costeiros: impactos e gestão ambienal 109
OO'3225S LEGENDA Áreas de Preservação Permanente Figura S. Mapa Geoambiental da ilha doAtalaia Áreas Degradadas Pela Urbanização Man9uezais Dunas Lagos interdunas Áreas Adequadas à Urbanização Sem Restrições Com Restrições Ç( (Risco Geológico) Areas Inadequadas à Urbanização o Sambaquis Loteamentos Figura 6. Mapa Geoambiental da ilha de Algodoal. LEGENDA 110 Áreas de Preservação Permanente Manguezais Dunas Lagos Interdunas Áreas Adequadas à Urbanização Sem Restrições \\ Com Restrições (Risco Geológico) Áreas Inadequadas à Urbanização Ecossistemas Costeiros: impactos e gestão ambiental
Search
Read the Text Version
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
- 6
- 7
- 8
- 9
- 10
- 11
- 12
- 13
- 14
- 15
- 16
- 17
- 18
- 19
- 20
- 21
- 22
- 23
- 24
- 25
- 26
- 27
- 28
- 29
- 30
- 31
- 32
- 33
- 34
- 35
- 36
- 37
- 38
- 39
- 40
- 41
- 42
- 43
- 44
- 45
- 46
- 47
- 48
- 49
- 50
- 51
- 52
- 53
- 54
- 55
- 56
- 57
- 58
- 59
- 60
- 61
- 62
- 63
- 64
- 65
- 66
- 67
- 68
- 69
- 70
- 71
- 72
- 73
- 74
- 75
- 76
- 77
- 78
- 79
- 80
- 81
- 82
- 83
- 84
- 85
- 86
- 87
- 88
- 89
- 90
- 91
- 92
- 93
- 94
- 95
- 96
- 97
- 98
- 99
- 100
- 101
- 102
- 103
- 104
- 105
- 106
- 107
- 108
- 109
- 110
- 111
- 112
- 113
- 114
- 115
- 116
- 117
- 118
- 119
- 120
- 121
- 122
- 123
- 124
- 125
- 126
- 127
- 128
- 129
- 130
- 131
- 132
- 133
- 134
- 135
- 136
- 137
- 138
- 139
- 140
- 141
- 142
- 143
- 144
- 145
- 146
- 147
- 148
- 149
- 150
- 151
- 152
- 153
- 154
- 155
- 156
- 157
- 158
- 159
- 160
- 161
- 162
- 163
- 164
- 165
- 166
- 167
- 168
- 169
- 170
- 171
- 172
- 173
- 174
- 175
- 176
- 177
- 178
- 179
- 180
- 181
- 182
- 183
- 184
- 185
- 186
- 187
- 188
- 189
- 190
- 191
- 192
- 193
- 194
- 195
- 196
- 197
- 198
- 199
- 200
- 201
- 202