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PROFIL 138

Published by AGEFI, 2015-06-25 05:32:26

Description: La Dolce Vita
Juin 2015

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HOME-MADE UN PIQUE-NIQUE CHIC SIGNÉ BENOÎT VIOLIER CULTURE LIVRES, MUSIQUES, EXPOS LES IMMANQUABLES MAQUILLAGE VIVEZ LA COULEUR SPORT ON SE JETTE À L’EAU ! Nos bons plans pour croquer la vie !NOS SIGNATURES: FAWAZ GRUOSI, ALEXIS GEORGACOPOULOS, FRÉDÉRIC MAIRE, HERVÉ LOICHEMOL, JACQUES MONNIER, THIERRY WASSER, BENOÎT VIOLIER, THIBAUT PANAS 138

- Collection Possession - Anneaux en mouvement possession.piaget.comBoutique Piaget & Salon Haute Joaillerie - Genève, 40 rue du Rhône

ÉDITOPar Lucie Notari, rédactrice en chefLe périple des vacances chaque partie : avec qui partir et que © DENIS HAYOUN cherche-t-on ? La question concerneSelon une étude réalisée par l’agence de voyage Kuoni, 79%* des quasiment toutes les catégories deSuisses ne pourraient pas se passer de vacances. voyageurs : découverte de culturesMais souvent - pour moi en tout cas -, dès l’évocation de l’iné- lointaines? Shopping ou fiesta etluctable phrase « Tiens, et si on prenait des vacances ? », ma playa ? Si rien n’a été préalablementvie prend soudain des allures de quête du Graal. D’abord, vient discuté, vous risquez bien de vousl’envie pressante de partir. Elle se manifeste chez moi par des retrouver sur une plage, ensabléepieds qui traînent, la mine grisâtre, le café dans lequel je jette jusqu‘au cou par votre chère amiemollement douze sucres au lieu des deux habituels, le tout cou- d’enfance ou votre conjoint (en toutronné par l’inévitable et permanente irritabilité (NB : lorsque cas, il l’était au début des vacances),vous avez envie de tuer la mouche qui fait « Zzzzz » autour de avec pour seul compagnon, un crabevotre bureau, il est plus que temps de prendre un congé sab- qui prend le soleil. Car si la majorité d’entre nous, 79% pour êtrebatique). C’est dans cet état second, que je m’élance, motivée, à exacte, cherche à se détendre et à décrocher, la mise au pointl’assaut de mon ordinateur. Et… c’est là que ça se gâte. Face à mon reste le passage obligé pour garantir un séjour serein.écran, je commence par me dire « Mais au fait, partir, pour aller Et comme internet et les magazines semblent être des sourcesoù ? » et presque inlassablement, je tape des choses improbables : d’inspiration pour les globe-trotters, Profil vous propose entre«Là ? Trop loin », « Ici, il aurait fallu demander un visa il y a six autres le Tessin et ses paysages faits de belles bâtisses et de vé-mois », « Et là-bas ? Ah non, pays à risque » pour finalement me gétation verdoyante, ou encore une remise en forme dans unretrouver, deux heures plus tard, la mine toujours grisâtre, le paradisiaque hôtel de Ramatuelle. Alors, qui prend les billets ?café dans lequel j’ai glissé mollement vingt-cinq sucres… et l’en-vie de jeter mon ordinateur par la fenêtre. Je vous épargne les *Cette étude a été réalisée par l’agence de voyage Kuoni en novembre 2014 surcrises intermédiaires - nous terminerions cet édito en page 76.Au fond, choisir sa destination est aussi complexe et intime que 1287 personnes vivant dans toute la Suisse et âgées de 18 à 74 ans. Statistiquetrouver un appartement. Et comme dans une équipe de sport,la première règle est de se mettre d’accord sur ce que désire fournie par Suisse tourisme.Où partira votre Profil cet été ? Envoyez-nous une photo originale de vous et de votre Profil et, en plus d’être publiée,vous recevrez des cadeaux issus de nos nouveautés mode et beauté !ILDNEUCSMOTNRATGOOISURNABLES La gastronomie à l’italienne à l’exposition universelle Un été tout en couleurs de Milan avec notre shooting maquillage estivalPour celles et ceux qui restentici, le meilleur de l’agendade l’été© VERBIER FESTIVAL © DENIS HAYOUN – STUDIO DIODE © DRp.24 p.58 p.92 3 INTRO Profil 138

SOMMAIRE MODE© VINCENT CALMEL p.40 La Dolce Vita Le retour en style de Bally, p. 36 • Falling in love, p. 39 • La Dolce Vita, p. 40 • Vitrine, I’ve got the blue denim, p. 50 INTRO Edito, p. 3 • Courrier des lecteurs, p. 8 • Accessoires mais indispensables, p. 10 • La liste de nos envies, p. 11 • Masterpiece, p. 12 Places to be, p. 13 • Le cliché, p. 14 • L’épingleur épinglé, p. 16 SOCIÉTÉ Et si on se jetait à l’eau ?, p. 18 • Summer of Love, p. 20 • Le blog buzzeur, p. 22 CULTURE L’agenda culturel de l’été, p. 24 • Billet : paroles de mélomane de Jacques Monnier, p. 29 • Le cercle littéraire des amateurs de beaux recueils, p. 30 Dans les ténèbres du dernier Pulitzer, p. 31 • Peter Halley ou l’art de la géométrie, p. 32 • Billet : le lever de rideau d’Hervé Loichemol, p. 33 INTRO Musique, Lisa Simone se dévoile au Cully Jazz, p. 30 • Billet : paroles de mélomane de Daniel Rossellat, p. 31 • Bowie « s’exhibe » à Paris, p. 32 Billet : le coup de projo de Frédéric Maire, p. 34 Profil 138 4

collection Serrure - dinhvan.com 8, place Saint-François - Lausanne

ART DE VIVRE p.56 Départ en train pour une visite du Tessin© SHUTTERSTOCK.COM - MERVAS Billet : le nez de Thibaut Panas, p.91 • Milan 2015 : l’alimentation en question, p.92 • Le champagne en pleine effervescence, p.96 Un pique-nique chic signé Benoît Violier, p.98 • Dolce Vita tessinoise, p.105 • Bien-être : mincir avec plaisir, p.108 Les vacances des stars, p.112 • Insta style, p.114 • Adresses, p. 115 BEAUTÉ Beauté en rafale, p. 54 • Billet : les coups de fragrance de Thierry Wasser, p. 55 • Moodboard, p. 42 • Cet été, laissez-vous hâler, p. 56 • Tutti Frutti, p. 58 L’invitation au voyage, p. 66 • Belle peau et sable chaud, p. 70 MONTRES - BIJOUX Tendances brillantes, p. 72 • Billet : flairs horlogers de Fawaz Gruosi, p. 73 • Possession : un bijou talisman magique, p. 74 Vitrine : à l’heure d’été, p. 76 • Sous le « charm » de Thomas Sabo, p. 78 DESIGN Archi Design, p. 82 • Billet : les coups de cœur art & design d’Alexis Georgacopoulos, p. 83 • Vitrine : SpringBreak, p. 84 Rencontre avec le designer Hubert Le Gall, p. 86 INTRO 6 Profil 138

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HOME MADE ÉNCORUISV!EZ Cher Profil, UN PIQUE NIQUE CHIC SIGNÉ BENOÎT VIOLIER CULTURE LIVRES, MUSIQUES, EXPOS, LES IMMANQUABLES MAQUILLAGE VIVEZ LA COULEUR SPORT ON SE JETTE À L’EAU ! Courrie3MLa Dolce r des lecte ursNous nous sommes rencontrés… devine où ? Chez mon gynéco ! Si, si, à peine nous Nos bons plans pour croquer la vie ! connaissons-nous et nous voilà déjà intimes ! J’aime feuilleter tes pages, butiner NOS SIGNATURES: FAWAZ GRUOSI, ALEXIS GEORGACOPOULOS, FRÉDÉRIC MAIRE, HERVÉ LOICHEMOL, d’article en article en n’omettant bien entendu pas de m’attarder sur les JACQUES MONNIER, THIERRY WASSER, BENOIT VIOLIER, THIBAUT PANAS créateurs de bijoux que tu nous déniches (il me les faut ! les créations hein, pas les créateurs) ! Notant scrupuleusement tes conseils beauté et relevant 138 tes suggestions d’évasion, je m’empresse ensuite de te remettre entre les mains de mon chéri et tu deviens notre sujet de discussion à chaque fois (lui, c’est la rédactrice en chef qu’il préfère). Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de coup de foudre comme ce fut le cas avec toi ! Bravo pour le contenu, la mise en page… tout est simple, facile ! On s’y retrouve par thème et chacun y trouve son compte. Enfin un magazine qui a duNoé de l’agence Demoiselle Mo- style sans avoir besoin d’en faire des tonnes !dels porte une robe en lin Prada, un Continue à égayer mes/nos longues, très looongues minutes d’attentes… je mechapeau en sisal Paule Ka, des boucles réjouis d’ores et déjà de notre prochain rendez-vous. Quoique, un abonnementd’oreilles Michael Kors, des bracelets en émail ne serait-il pas plus simple ? Allez, je signe ! Karen Jullierplaqué or Hermès ainsi que divers bracelets SYL de chez Globus. Photo-graphe Vincent Calmel. Coiffure Jonathan Lanfrit, le Bal des Créateurs …Et gagnez...pour l’Oréal Paris. Mise en beauté Danielle Savino pour l’Oréal Parisavec la base de teint Skin Perfection sérum correcteur peau parfaite, Une paire de lunettes Ray-Ban d’une valeur de Frs. 190.-Perfect Match Vanille mélangé avec la GG Cream Glam Bronze, Lumi-magique, stylo touche de lumière n03. Le blush, Nectarine N0163 et lessourcils Brow Artist Genius kit et Brow Artist Plumper transparent. Pourle regard, Color Riche, l’ombre pure Nude 204, le Super Liner PerfectSlim Black et le mascara False Lash Butterfly (black). Pour les lèvres, © RAY-BANColor Riche Doutzen’s Pure Red, Rouge Extraordinaire 204 TangerineSonate et le vernis Color Riche 305 Dating Coral, le tout de l’Oréal Paris.© FABRIC FRONTLINE Félicitation à Karen, l’heureuse gagnante, qui pourra jouir des rayons du soleil tout l’été sans danger ! Profil lui fait gagner cette paire de lunettes Ray-Ban Velours Gris, un accessoire indispensable pour un été qui s’annonce… caliente. Alors qu’attendez-vous pour nous écrire? Le mois prochain, écrivez-nous à [email protected] pour remporter le foulard 1001 Nights, couleur Sabbia, signé Fabric Frontline, d’une valeur de Frs. 450.- Nos coups de cœur, vos envies & des concours, suivez Profil sur Facebook: www.facebook.com/profilmagÉDITEUR AGEFI SA DIRECTION CEO OLIVIER BLOCH, [email protected] RÉDACTRICE EN CHEF LUCIE NOTARI, [email protected] JOURNALISTE DANNY BAUMANN, [email protected] ADMINISTRATIONAGEFI SA, RUE DE GENÈVE 17, CASE POSTALE 5031, 1003 LAUSANNE, TÉL. 021 331 41 41, WWW.AGEFI.COM RÉDACTEURS EXCLUSIFS JACQUES MONNIER, FAWAZ GRUOSI, BENOÎT VIOLIER, ALEXIS GEORGACOPOULOS,FRÉDÉRIC MAIRE, HERVÉ LOICHEMOL, THIBAUT PANAS CONTRIBUTEURS SYLVIE ULMANN, JULIE DE LOS RIOS, EDITH JEAN, STÉPHANIE BOULOT, RÉMY HAAS, RODOLPH DE MARCO, JORGE S.B.GUEIRRERO, JEANNE DUBUIS,ALEXANDRE LEVEAU, LENAKA PHOTOGRAPHY, GAËLLE SINNASSAMY, CHANTAL-ANNE JACOT, JULIETTE VERGNAUD, VERONICA DALL’ANTONIA, VINCENT CALMEL, MATTHIEU SOLAL, SABRINA FAETANINI, NICOLAS BRUNNER,ELIANE BOOM, REMI DECHAMBRE, BERNARD PICHON, HENRY ARNAUD GRAPHISME BENJAMIN PICHONNAZ, WWW.LAPROD.TV STAGIAIRE GRAPHISME TIAGO LAMEIRO, WWW.LAPROD.TV CONTRÔLE GRAPHISME SIGRIDVAN HOVE, [email protected] SECRÉTAIRE DE RÉDACTION RÉMY ARNAUD, [email protected] RESPONSABLE MARKETING KHADIJA HEMMA, [email protected] FINANCES CAROLE BOMMOTTET,[email protected], PATRICIA CHEVALLEY, [email protected] ABONNEMENTS JESSICA MAQUELIN, RUE DE GENÈVE 17, CASE POSTALE 5031, 1002 LAUSANNE, [email protected], SUISSE FRS. 29 .-,ÉTRANGER 29 €, ( FRAIS DE PORT INCLUS  + TVA 2,5 % INCL. ) PUBLICITÉ SUISSE NATHALIE DI RITO, [email protected] AGEFI SA TÉL. 021 331 41 24 PUBLICITÉ ITALIE STUDIO VILLA MEDIA PROMOTION S.R.L., [email protected], VIA LUCA COMERIO 1, I-20145 MILANO, ITALIE, TEL +39 (0)2 311 662 PUBLICITÉ FRANCE AFFINITY MEDIA, [email protected], 53 RUE DE MAUBEUGE, F-75009 PARIS, FRANCE, TEL. +33 (0)153 05 94 04 PUBLICITÉ BENELUX MEDIACONTACT INTERNATIONAL, [email protected], AVENUE BRUGMANN 157, B-1190 BRUXELLES, BELGIUM, TEL. +32 (0)2 343 43 71 PUBLICITÉ GRANDE-BRETAGNE PRIMEMEDIA INTERNATIONAL, [email protected], 31, OLD COMPTON STREET, GB-LONDON, W1D 5JT, TEL: +44 207 2872904 IMPRESSION KLIEMO PRINTING, WWW.KLIEMO.BE PARUTIONS 7 X PAR AN DIFFUSION NAVILLESA ET VALORA AG. PRIX : FRS. 4.80 . ( TVA 2,5 % INCL. ). MAGAZINE ADRESSÉ EN PARTIE AUX ADHÉRENTS DU MAMCO À GENÈVE, DU THÉÂTRE VIDY ET DU MUSÉE DE L’ELYSÉE À LAUSANNE, DU MUSEE DE L’ART BRUT A LAUSANNECOPYRIGHT ©. LA RÉDACTION DÉCLINE TOUTE RESPONSABILITÉ POUR LES MANUSCRITS ET PHOTOS QUI LUI SONT ENVOYÉS DIRECTEMENT. LES TEXTES DES JOURNALISTES HORS DE LA RÉDACTION NE PEUVENT ENGAGERLA RESPONSABILITÉ DU MAGAZINE. TOUTE REPRODUCTION, MÊME PARTIELLE, DES ARTICLES ET ILLUSTRATIONS PUBLIÉS EST INTERDITE, SAUF AUTORISATION ÉCRITE DE LA RÉDACTION. ISSN 1661-2248INTRO 8Profil 138

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AMCACISESINSDOIISRPEESNSABLES Parmi la myriade d’objets et d’accessoires disponibles dans les échoppes les plus branchées, notre rédaction Par Danny Baumann et Lucie Notari a sélectionné ses must-have. Ringarde, la gourde ? Le design s’invite chez SIGG ! La marque suisse, reconnue bien au-delà de nos frontières grâce à ses bouteilles en aluminium, se lance un nouveau défi avec le projet SIGG Classic Glass. Le but ? Proposer des gourdes, toutes uniques, réalisées par des souffleurs de verre de la soufflerie Glasi Hergiswil. Minimaliste et design, chaque bouteille se ferme avec un bouchon en bois de chêne suisse. A défaut de conserver son contenu au chaud ou au frais, cette bouteille a l’avantage d’être une jolie œuvre d’art, made in Switzerland et ça, c’est déjà pas mal. SIGG Classic Glass Edition limitée à 250 exemplaires, CHF 250.- pièce, www.sigg.com© SIGG CLIC-CLAC Toujours en quête du must de l’appareil photo avant votre départ en vacances ? Pas de panique, vous avez la © SAMSUNG solution avec le nouveau Samsung NX500, votre compagnon idéal sous le soleil. Au-delà de son format mini et ultra léger qui se faufile dans tous les sacs, il renferme un petit génie de technologie. En plus de réaliser des clichés d’une haute qualité de reproduction de couleurs, l’appareil filme également cha- cun de vos instants précieux en 4K. Muni du Bluetooth, il vous permet de partager instantanément vos clichés et vidéos avec le monde entier. Et, petit plus, très féminin dira-t-on, le design de l’appareil se pare d’un look rétro à souhait. Le tout, à prix raisonnable pour ce type de produit. Qui dit mieux ? Samsung NX500. Disponible en Suisse dans les coloris noir et blanc au prix de CHF 799.-, www.samsung.com © ALAÏA LA DENTELLE EN PARFUM INTRO Une eau de parfum comme une promesse, celle de révéler, à ses chanceuses détentrices, un soupçon Profil 138 du mystère qui émane de l’incontournable créateur de mode Azzedine Alaïa. Le couturier connu pour ses tenues aux coupes impeccables sculptant le corps de chaque femme, rend hommage à son style au travers d’un flacon reprenant les codes de la maison. Œuvre du designer Martin Szekely, le flacon représente un corps de verre noir translucide qu’il a habillé de la signature du styliste: le perforé. Une bobine de fil d’or en guise de bouchon vient emprisonner la fragrance. Côté senteur, on attend des notes envoûtantes et imposantes, et c’est tout l’inverse qui se laisse humer. Le styliste désirait surprendre : « se parfumer, c’est comme se rafraîchir, un geste naturel » explique-t-il. La pivoine et le freesia se mêlent au poivre rose ainsi qu’à des notes animales et du musc. Un parfum délicieusement frais et léger, taillé sur mesure pour l’été. Alaïa Paris, eau de parfum, de CHF 79.- à CHF 156.-. Disponible dès le 24 juillet chez BonGénie Genève. 10

Subtiles ou solaires, en solo ou multiples, elles embellissent nos NLAOLSIESNTEVIDEESteints et illuminent nos ongles de couleurs « bonne humeur ».Que le soleil soit ou non au rendez-vous, l’évasion et l’effet retourde vacances seront, quoi qu’il arrive, de la partie. CHANEL Par Lucie Notari Vernis méditerranée Frs. 35.- TOM FORD Huile scintillante pour le corps, Frs.90.-DIORTie-Dye Collection, regard bleached,palette Contraste Horizon,dès Frs. 89,50SHISEIDO CLINIQUERouge à lèvres Voile Elégance, Rouge à lèvres collection Pop ColourFrs 40.- et Primer en un, Frs. 33.- ESTÉE LAUDER Bronze Goddess, Frs. 60.- CLARINS GUERLAINAquatic Treasures, ombre Iridescente Summer Shadow, Frs. 46.- couleur Aquatic Green, Frs. 34.50 YVES SAINT LAURENT © DR Laque Couture n°62 Rose Splash, Frs. 38.- 11 INTRO Profil 138

Indémodable complice de la garde-robe autant qu’intemporelle valeur mode, le noir et blanc s’invite surMASTER les silhouettes pour leur apporter à la fois élégance et sobriété. Petit tour d’horizonPIECE des incontournables de la saison.Par Lucie Notari EMPORIO ARMANI Escarpins à talons pleins en cuir de chèvre, cuir vernis et empiècements floraux, Frs. 785.- CHAUMET TOD’S Montre Dandy en acier et bracelet en alligator mat, Cape bag en cuir de veau, disponible début 2016, prix sur demande imprimé découpe laser, LANVIN Frs. 1’700.- Veste de tailleur en coton écru, 1’995 €, collier ras de cou BRACELET DODO en métal or et cristaux graphiques diamantés, 690 €, en or rose avec charms en or blanc, or Pantalon ample en gabardine technique stretch noire, 770 €, jaune, diamants blanc, et diamants noir Minaudière en agneau façon lézard, 2’290 €, dès Frs. 100.- Escarpins en veau brillant, 790 € PIERRE HARDY Sandales plates ATELIER avec SPORTMAX empiècement en serpent imprimé Ensemble en coton streech graphique, 300 € et broderies mélangées,sweat Frs. 615.-, jupe Frs. 295.- © DRINTRO 12Profil 138

TPOLABCEES Restaurant Le Tsé Fung La Réserve Genève 301 Par Danny Baumann Route de Lausanne 1293 Bellevue www.tsefung.ch© LA RÉSERVE GENÈVE L’Asie à côté de chez vous Bien caché dans l’écrin majestueux de l’hôtel de la Réserve à Genève, le Tsé Fung a rouvert ses portes. Les deux immanquables du chef Frank Xu sont : - Saumon « Lo Hei » cœur de saumon, fruits et légumes émincés, julienne de méduse : une entrée d’une fraicheur redoutable qui vous met en appétit pour le plat de résistance. - Le canard laqué en 2 services : découpé devant vos yeux, vous dégusterez d’abord la chair, servie dans des crêpes. Pendant ce temps-là, le magret repart en cuisine et vous sera servi rôti, une fois le premier service terminé. Massimo Coiffure Les Filles Indignes, café culinaire Quai du Mont-Blanc 2 Rue de l’arquebuse 10 1201 Genève 1204 Genève www.lesfillesindignes.ch© DR MASSIMO AUX IVNRDAIIGMNEEN, T ? © LES FILLES INDIGNES MAINS D’ARGENT Un café, une épicerie fine, une bibliothèque? C est le concept Une nouvelle adresse branchée fait son entrée dans des filles indignes! Prenez un bouquin, Commandez un plat la cité de Calvin. Salon situé au Quai du Mont- maison et passez un bon moment! C’est simple la vie, non ? Blanc 2, Massimo Coiffure offre un luxueux espace de 150 m2, avec une vue imprenable sur le lac Léman INTRO et le jet d’eau. La marque de fabrique de Massimo Giuseppe? Le Soprano des ciseaux mesure votre 13 Profil 138 tête à l’aide de ses mains et décide de la coupe idéale selon la forme de votre visage et la structure de vos cheveux. Un espace manucure et pédicure est également à votre disposition…

Par Jeanne DubuisCoulisses de spectacles, mises en scène photographiques… Profil vousdévoile, dans chacune de ses éditions, les inspirations des artistes et cequi se cache derrière leurs créations.La nouvelle génération donne le tonA l’occasion de ses 30 ans, le Musée de l’Elysée propose de nombreuxévénements pour permettre au public de découvrir ses coulisses, sestrésors et ses projets d’avenir. En termes d’exposition, la troisièmeédition de reGeneration3, projet consacré à la jeune génération dephotographes à l’échelle internationale, est présentée jusqu’au 24 août.Au-delà des nouvelles tendances de la photographie, les travaux expo-sés vont de pair avec les aspirations du musée lausannois.Avec reGeneration3, la nouvelle directrice du musée de photographie,Tatyana Franck, explique la voie que prend son institution. « Cettetroisième édition se distingue des deux premières, explique-t-elle,de par sa multidisciplinarité. Nous avons des tirages traditionnels,des livres d’artistes, des projets multimédia, des vidéos et des instal-lations. C’est le reflet de ce qu’est la photographie aujourd’hui. Ce n’estplus uniquement un médium en deux dimensions.» Consciente de cecaractère multiple, Tatyana Franck concocte ce qui sera sa premièreprogrammation pour l’Elysée en 2016 ; un accent fort sera mis sur lesnouvelles technologies.Dans le cadre de reGeneration3, 300 dossiers de candidatures ont étéreçus ; 50 jeunes artistes du monde entier seront exposés. Documen-taires, œuvres plus abstraites et travaux à caractère narratif, troisgrandes thématiques se dégagent. Pour la directrice du Musée del’Elysée, « cela démontre bien, encore une fois, la diversité et la richessede la pratique photographique actuelle ; le photographe n’est plus uni-quement photographe mais se définit aussi comme un artiste. » A dé-couvrir sur place, une sélection pointue des artistes dont la démarchephotographique ou visuelle fait partie de l’aventure de l’art créatif.reGeneration3 fera l’objet d’une tournée internationale l’année prochaine.Les rendez-vous de l’Elyséeavec le publicLa 5ème Nuit des images, le 27 juinEn grande partie organisée dans le magique parc del’institution, la manifestation présentera des artistesémergents et reconnus ; tous ont été invités à plongerdans l’histoire du musée, autour d’une quarantainede productions inédites, des animations, des projec-tions, performances et concerts.L’Elysée au Paléo Festival Jennifer B. Thoreson, Soulmates,Le Paléo célèbre sa 40ème édition en 2015. Dans le de la série Testament, 2014cadre de ce double anniversaire, les deux institutionsromandes s’associent autour d’un projet piloté parle Musée. Cinq photographes ont été mandatés lorsde l’édition 2014 pour apporter un regard neuf sur lefestival sous la forme d’une carte blanche. L’exposi-tion « Un autre regard » est à découvrir du 20 au 26juillet sur le terrain de l’Asse au Paléo.INTRO 14Profil 138

LE CLICHÉ © 2014 OLA LANKO Installation Ola Lanko, Romantic Act of Reason INTRO 15 Profil 138

LÉ’PÉIPNIGNLGÉLEUR Après Smarties, Kleenex et Canada Dry, l’actrice et humoriste Brigitte Rosset lance son nouveau spectacle solo, Tiguidou, créé à la Comédie de Genève. A cette occasionPar Stéphanie Boulot la comédienne se prête au jeu de nos questions-réponses.Profil : Tiguidou ? C’est quoi ? je trouve qu’un © PIERRE VOGELBrigitte Rosset : Tiguidou veut dire « tout va éclat de rirebien » en québécois. Ça raconte Brigitte qui vaavoir 39 ans. Elle trouve que 39, c’est moche. dans uneDu coup elle décide de faire une fête et invite salle vaut unl’ensemble de son répertoire téléphonique ! bon orgasmeUn grand mélange de gens qui débarquent.La thématique, c’est tout le mal qu’on se Brigitte Rosset \"Tiguidou\", le 30 septembre, à 20h00,donne pour faire du bien. salle des fêtes de Thônex, réservation sur www.fnac.chDu coup, l’âge, ça vous angoisse ? 16Pas du tout ! Dans mon spectacle je dis 39,c’est moche mais 40, c’est beau, ça sonne bien !Moi j’en ai déjà 45. J’ai toujours 5 ans de retardsur ce que je raconte, il faut avoir du recul.Les spectacles sont en fait une thérapie pourvous ?Non, une thérapie ça se paie, tandis que là onme paie, ça n’en est donc pas une. Si c’était lecas, je ne pourrais pas en faire un spectacled’humour. Quand on fait une thérapie, on esten plein dedans. Alors que l’humour néces-site du recul. L’ironie est aussi une forme deregard distancié sur un événement.Le rire, en revanche, c’est une bonne théra-pie pour relativiser un certain nombre dechoses. Mais je ne me sers pas de mes spec-tacles comme d’une thérapie, ça ne serait pasdrôle, ça serait un ego trip.A part ceux qui se font traîner par leur nana,il y a des mecs qui rient à vos spectacles ?C’est à eux qu’il faut poser la question ! Jereçois beaucoup de messages de types, paspour aller manger, mais juste parce qu’ilsont beaucoup rigolé. Mes thèmes ne sontpas exclusivement féminins. Les hommessont encore pudiques sur leurs émotions...je ne parle que de sentiments. Ce n’est pas unhumour caustique, donc c’est plutôt féminin.Et comme il y a peu de femmes qui fontde l’humour, on a envie de dire que c’estféminin. Mais un mec peut y reconnaître sacopine, sa mère ou sa sœur.Peu de femmes font de l’humour, les femmesne sont pas drôles ?Je crois que l’humour est une arme de séduc-tion massive qui a longtemps été réservée àla gente masculine.Les hommes disent qu’ils aiment les filles quiont de l’humour mais en fait ils aiment sur-tout les filles qui rient à leurs blagues. Maissi elles se mettent à en faire, c’est différent.J’ai un plaisir fou à faire mes spectacles, jetrouve qu’un éclat de rire dans une salle vautun bon orgasme !INTROProfil 138

© SHUTTERSTOCK.COM - ROCK AND WASP SOCIÉTÉ INTRO p.20 Profil 138 Summer of Love 17

ET SIÀOLN’ESAEUJ?ETAIT Par Sabrina Faetanini et Danny Baumann Fini les interminables séances d’abdos fessiers qui font suer dans les salles de gym ! Les coachs et les stars ne jurent désormais que par l’un des moyens les plus naturels pour obtenir un corps de rêve : l’eau. Water Yoga, stand up paddle et bien d’autres naissent au bord des mers, lacs et même piscines. Nos pistes pour vivre l’été le corps léger.© SHUTTERSTOCK.COM - PIO3Le Water Yoga ou Woga d’Archimède - la fameuse force particu- propulse à l’aide d’une pagaie. A l’origine, lière que subit un corps plongé dans un le SUP est l’ancêtre du surf : il était utiliséActivité wellness par excellence, le wa- fluide soumis à un champ de gravité -, le pour se déplacer entre les îles en Poly-ter yoga consiste à réaliser ou à adapter poids global d’une personne dans l’eau nésie. La pratique moderne telle qu’on lades postures de yoga, généralement des diminue de 70 à 90%. Ensuite, commence connait aujourd’hui est l’œuvre de Lairdasanas d’Hatha yoga, et exercices de res- la partie immergée pour laquelle il est Hamilton, le légendaire surfeur améri-piration dans une eau chauffée entre 32 préférable de s’équiper d’un pince-nez cain. En Suisse, cette activité s’est beau-et 35°. Un délice à la fois pour le corps, et d’un masque. Installé, sous l’eau, au coup développée ces dernières années :la musculature et l’esprit puisque l’étire- ras du sol, on réalise presque en lévita- « une majorité de femmes la pratique »,ment de chaque muscle se fait en douceur tion aquatique des asanas dites «assises» nous explique Cédric Reynard proprié-grâce à l’eau. Une partie des exercices se comme le lotus, les torsions, le chien qui taire de waterwalk. Le SUP offre l’énormedéroule en immersion totale, mais il n’est s’étire ou même le poirier. Le corps on- avantage d’être un sport abordable pourpas nécessaire d’être un expert en nata- dule naturellement. Sur le site de Run- tous, sportifs ou non, mais il est tout detion, l’activité se déroulant dans un bas- ner’s Clinic, le spécialiste explique : « La même conseillé de prendre une heuresin rarement plus profond qu’un mètre. résistance de l’eau, douze fois supérieure de cours d’initiation afin d’apprendreAvant de plonger, on apprend à respirer à celle de l’air permet de fuseler le corps les bases techniques. « Musculairementen prenant conscience de soi tout en gui- car le travail s’effectue sur tous les angles tout le corps travaille : les jambes et lesdant son souffle en fonction des mouve- et sur l’ensemble des muscles ». Les pos- abdominaux pour l’équilibre, le haut duments, comme pour le yoga traditionnel. tures s’enchaînent sans les douleurs et corps pour faire avancer la planche »,Ces exercices permettent de s’habituer tensions habituellement ressenties sur la nous explique Steeve Fleury, championau manque de gravité et d’éliminer pro- terre ferme. « Une vraie sensation de lé- suisse en titre. Le stand up paddle se dé-gressivement les peurs ou appréhensions gèreté se dégage, on a l’impression d’être cline également de différentes manières :liées à l’eau. « Le fait d’apprendre à res- un bébé dans le ventre de sa maman », par exemple, le paddlefit, commence àpirer lentement et de façon consciente, conclut Eveline Waas. faire son apparition. Susanne Lier, pro-peut tranquilliser une personne ayant priétaire de paddlefit.ch, nous explique :une certaine phobie de l’eau », nous ex- Cours sur demande avec Mme Eveline Waas, « c’est un doux mélange entre la stand upplique Eveline Waas, coach d’aqua yoga. www.yoga-et-coaching.ch, Fr 60.- / 1h, traditionnel et des exercices de fitness.Les premiers exercices de woga sont le lieu à définir selon les besoins On pratique plusieurs types d’exercicesplus souvent des asanas d’Hatha yoga, des tels que des pompes, des abdominaux, despostures «debout » telles que l’arbre, le Le Stand up paddle (SUP) squats ou encore des exercices d’équilibre.guerrier ou le triangle. Première consta- C’est une excellente manière de renforcertation : les postures d’équilibre habituel- La révélation de ces dernières années est tout son corps. »lement difficiles à réaliser sur la terre toujours d’actualité en 2015 ! Que ce soitferme semblent plus accessibles. « L’eau en mer, sur les lacs ou rivières, le stand up Waterwalk, piscine de Villeneuve et plage, 1844 Villeneuvechaude donne plus de souplesse à nos paddle (SUP) se pratique partout ! Ce sport Tarifs : location : Frs. 25.- /h, cours privé : Frs. 80.- /h,articulations, ce qui facilite grandement s’exerce debout sur une planche plus www.waterwalk.ch. Pour le Paddlefit : www.paddlefit.chcertaines positions », révèle Eveline Waas. longue que la classique de surf, et on se Tarifs : Frs. 45.- / 75 minutesIl est vrai que grâce à la fameuse pousséeSOCIÉTÉ 18Profil 138

Aquabike trompez-vous, après un essai de 20 mi- dans les airs est déjà un bel exploit, les nutes, 350 calories de perdues! Quasiment plus chevronnés pourront quant à euxLe plaisir du vélo avec tous les bienfaits même concept, mais cette fois-ci en pis- ensuite tenter de réaliser des figures dede l’eau, résumerait assez bien l’aquabike, cine couverte, au Migros Fitnessparc de freestyle. Un peu casse-cou, on l’admet !qui est une activité reconnue pour brûler Malley Lumières à Lausanne ou encore L’engin est connecté, grâce à un tuyau,efficacement les calories, perdre du poids, en piscine en plein air à Genève-Plage. au véhicule à moteur. En gérant la puis-chasser la cellulite et se muscler tout en sance de celui-ci, l’utilisateur peut at-douceur. Une nouvelle méthode a fait son VitaBike Center, 55 Route de Florissant, 1206 Genève teindre jusqu’à 12 mètres de haut. C’estapparition chez VitaBike à Genève cette Tarifs : séance de 30min. Frs. 50.- / 45min. Frs. 65.-, cette force d’hydro-propulsion qui offreannée : le principe de l’aquabike immer- www.vitabike.ch des sensations uniques et une totale li-gé dans un jacuzzi. Une activité parfaite Genève-Plage, abonnement de 10 cours à Frs. 200.- berté de mouvement. Vous pensez quepour vous occuper les jours de pluie, tout (carte transmissible), durée du cours : 45min. ce n’est fait que pour la détente ? Eh biende même assez fréquents en Suisse du- Migros Fitnessparc, abonnement de 10 cours à Frs. 300.-, non, puisque les muscles des jambes et derant l’été. C’est dans une cabine privée que durée du cours : 45min. la sangle abdominale sont très sollicités,l’on peut pratiquer seul ou à deux (pos- comme nous l’explique Stéphane Prayas,sibilité d’ouverture d’une cloison) dans Flyboard champion du monde 2012 de la discipline.un jacuzzi à 16 buses pour un effet hydro Un conseil pour décoller ? « Ne surtoutmassant intensif. L’hydromassage permet Pour ceux qui sont en quête de montées pas fléchir les jambes, rester le plus droitde booster la circulation sanguine et lym- l’adrénaline, le Flyboard, semble être la possible », conclut Stéphane Prayas.phatique au niveau des zones massées. solution. Cette discipline est apparue enLa séance se déroule sans coach, vous 2011. Comment ça marche? En équilibre Tests possibles à 1h30 de Genève, à la Vallée Bleue àêtes maître de votre programme, mais sur une planche reliée à la turbine d’un Montalieu-Vercieu chez Prod’Jet, www.rando-jet.fren cas de question ou de problème, un véhicule nautique à moteur permettantbouton permet d’appeler le staff dès que de s’élever dans les airs. Pour les débu-vous le souhaitez. Vous avez l’impression tants, le simple fait de pouvoir s’éleverque ce n’est pas vraiment du sport ? Dé- La densité de l’eau, la © DR pression et la flottabilité ont des effets importants sur notre santé M. Fuchsloscher, Dr en science du sport SOCIÉTÉ 19 Profil 138

© SHUTTERSTOCK.COM - GUAS SOUFMLMOVEER Par Juliette Vergnaud Qu’il s’agisse d’un coup de foudre ou de celui d’un soir, que la magie opère en un clic ou en un clin d’œil, ou encore que le challenge soit de se faire inviter ou de se faire matcher, les amours d’été font chavirer les esprits. Mais où, à part sous le soleil, rencontrer l’élu de son cœur ? Notre radar estival.SOCIÉTÉ 20Profil 138

Les rencontres © SHUTTERSTOCK.COM - TIPTOEE Ce principe de liaison technique entreconnectées les comptes Facebook et les comptes d'applications de rencontres offrent uneLes sites de rencontres ont, depuis leur chose importante pour leurs abonné(e) s :apparition à la fin des années 90, laissé garantir une certaine homogamie (enderrière eux la réputation sulfureuse puisant des contacts possibles chez lesdu Minitel rose, et se sont largement gens auxquels on est lié au deuxièmedémocratisés. Adopteunmec.com s'est ou troisième degré depuis notre compterécemment targué dans une campagne Facebook, le site de rencontre nouspublicitaire d'avoir passé la barre des 10 garantit aisément de trouver des per-millions d'inscrits. Et surtout, à présent, sonnes qui nous ressemblent, d'un pointon ne cache plus ce type de rencontre. de vue social, économique et culturel -Julie, journaliste de 34 ans nous raconte : au passage, cela ne change pas vraiment« Après une soirée avec des copines qui de ce qui se passe déjà sur les sites deétaient sur Adopteunmec et me disaient rencontre traditionnels). Fred Pailler.y faire des rencontres, plus ou moinsconcluantes mais amusantes, je m'y suis Les clubs de vacancesmise. J'étais sur le point de me désinscrire,quand j'ai commencé à discuter avec Les voyages réservés aux célibataires sequelqu'un, avec qui je vis aujourd'hui. » multiplient. Les clubs de vacances Belam-Mais c'est surtout grâce au géant Meetic bra se sont récemment associés à Meeticque l'image a changé. Jane, costumière pour que les célibataires sportifs des-de 26 ans et habituée de plusieurs sites cendent les pistes ensemble. L'opérateurconfirme que les choses sont plus « fa- de voyages Dream Holiday a quant à luiciles » en ligne : «  Il y en a pour tous les décidé d'ouvrir un hôtel exclusivementtypes de relations. C'est ça le gros avan- réservé aux célibataires en Grèce Conti-tage d'Internet. Plan cul, adultère, rela- nentale. Jane est déjà partie seule danstion sérieuse, pour hétérosexuel, homo- un de ces clubs : « Je me suis fait deuxsexuel ou bi. Et pour peu qu'on prenne du bonnes copines et ai vécu une aventuretemps pour rentrer en contact il y a peu de quelques semaines. Mais personne dede raison de ne pas faire une rencontre mon groupe n'a malheureusement ren-qui nous correspondent. » contré l'amour avec un grand A. »Elitistes comme AttractiveWorld, décom-plexés comme Gleeden, ou encore sérieux Le hasardcomme Parship, ces sites ont cependantchacun une réputation différente. A « J'ai l'impression que les dialogueschaque cœur de savoir ce qu'il veut entre- spontanés dans les bars ou restaurantsprendre cet été. La démultiplication des sont moins évidents qu'il y a quelquespossibilités ne fait pas tout, attention aux années. Après, c'est peut-être parcedésillusions ! Fred Pailler, sociologue et que je n'ai plus 20 ans, mais souvent enchercheur au CAPHI de Nantes l'explique terrasse, on est chacun sur son téléphonetrès bien : « L'abondance de partenaires en attendant que les amis arrivent. » nouspotentiels n'implique pas des rencontres affirme Julie qui elle, a aidé le destin grâceplus nombreuses et ça ne dépend pas tant à Adopteunmec.du site que des manières d'interagir et de Si dans les années 60 le hasard faisaitjouer avec les codes que vont développer souvent bien les choses dans les bals po-les abonné(e)s… » pulaires, aujourd'hui, ce sont davantage les années d'études, suivies de près parLe cas Tinder, les soirées entre copains qui influencent« Just one night » la destinée. Quant à Juliette Allais, elle affirme jus-Avec plus de 2 millions d'actifs, l'appli- tement qu'il faut lui laisser une placecation qui cartonne grâce à un principe importante : « Laisser à la vie le soin dede « matchs » entre deux personnes et de nous présenter celui (celle) que nousgéolocalisation fait des jaloux avec ses 100 avons besoin de rencontrer aujourd'huimillions de likes (ou dislikes) par jour. Le est encore la meilleure façon de se laissercritère de choix est avant tout physique, surprendre et d'avancer. Plus on projettetout va très vite (« Qui est beau à côté de a priori, plus on enferme, plus on courtchez moi ? Je zappe, je zappe pas ? ») et le risque de se tromper. »concerne les plus connectés d'entre nous.En effet, Tinder comme nombre de ses pe- Les rencontrestites sœurs, utilise les données Facebook sous le soleilqui reste le réseau social numéro 1 avec10 milliards de messages envoyés chaque Et pour ceux qui veulent laisser faire lesjour et un âge moyen d'utilisation de 22 choses et ne pas rester toute la journéeans. Et pour Tinder, sans surprise, ce sont les yeux rivés sur leur mobile ? Il y a aus-les plus jeunes d'entre nous qui en font le si des rencontres détachées des réseauxplus usage : 60 % des 18 - 24 ans, on s’épie sociaux. Et ça marche encore !et on fait des rencontres, mais prioritai- Et vous, vers où votre cœur va-t-il vousrement éphémères. guider cet été ? SOCIÉTÉ 21 Profil 138

LBEUBZLZOEGR Jorge S.B. Guerreiro a lancé en juin 2010 le blog jsbg.me. Devenu petit à petit un véritable webzine*, le site couvre désormais un choix éclectique de sujets allant de la mode à la musique en passant par Par Jorge S.B. Guerreiro les voyages, le design, l’horlogerie ou encore le cinéma. Aux lectrices de Profil, il livre ses états d’ âme. Voici la page du blogueur. *Contraction des mots magazine et blog internet© RADO Le coup de cœur C’est sous le soleil de Floride lors de l’Open de tennis de Key Biscayne, que Rado a dévoilé son nouveau chronographe automatique HyperChrome Match Point. De quoi mettre en valeur la brillance de la céramique plasma dont son boîtier et bracelet sont composés. Grâce à une technologie unique de cuisson à plus de 20’000°C, la céramique acquiert l’apparence du métal, tout en résistant aux rayures et en offrant une légèreté incomparable par rapport à l’acier. Modèle unisexe limité à 999 pièces équipées d’un tachymètre. www.rado.com© SHUTTERSTOCK.COM - SAKHORN Le coup de gueule Dans cette chronique nous nous sommes souvent inscrits en faux contre toute une ribambelle de nouvelles tendances aussi ridicules qu’éphémères. Malheureusement, cette toute dernière pourrait s’avérer plus grave en termes d’implications futures. Voici venu le temps du « borecore ». Après le « normcore », ou l’apologie de la normalité beaufisée, ce néologisme désigne l’avènement de l’ennui, du rien porté aux nues. Des heures à scroller sur les réseaux sociaux, des vidéos non plus de chats ou de sexe mais d’images totalement dénuées de sens (où l’on se filme en train de manger ou de regarder la télé, par exemple) : voilà la nouvelle addiction des adolescents désabusés. Danger. Le coup du rien à voir © S.P.A En venant ajouter la force de fée électricité à la bonne volonté de vos mollets, les vélos électriques peuvent se permettre un peu d’embonpoint. Du coup, designers et fabricants n’hésitent plus à les bodybuilder, au point qu’il devient désormais difficile de les différencier des petits scooters. Ce modèle « Bicicletto » n’échappe pas à cette nouvelle règle : cuir avec surpiqûres, lampes LED, cadre carbone et surtout batterie cachée dans un faux réservoir lui donnent un petit look de moto Café Racer. Autonomie de 50km en tout électrique ou 120 km en mixte, pour le joli prix de € 11’000. www.societapiemonteseautomobili.com SOCIÉTÉ 22 Profil 138

CULTURE© MEDHI RES p.24 SOCIÉTÉ L’agenda culturel de l’été 23 Profil 138

MUNSOIQTUREE, BEXESPTOSO,FSDPEECLT’AÉTCÉLES, Par Jeanne Dubuis et Danny Baumann L’été sonne l’heure des vacances mais aussi des grands festivals. Rock, pop ou classiques, ils prennent possession de différentes villes pour en mettre plein les oreilles aux Romands. Et pour ceux qui préfèrent en avoir plein les yeux, les musées se parent de leurs plus beaux joyaux pour convaincre les visiteurs. Notre wish-list des incontournables. 1.© MEDHI RESLa pop douce signée Rae je n’imaginais pas pouvoir me produire à ce festival! C’est un honneur pour une artiste de pouvoir être présent ici, de me1.Elue voix de l’année 2015, Rae Morris, jeune Britannique produire avant Anna Calvi. de 22 ans, illuminera la scène du Montreux Jazz Club le 15 juillet prochain. Sa signature pop intimiste lui confère Votre premier album Unguarded vient de sortir. Est-ce difficile une aura toute particulière. Rencontre. de devenir une artiste reconnue en 2015 ? Plusieurs préceptes m’accompagnent au quotidien… j’évite deProfil : Auteur-compositeur, vous êtes un talent multiple, est-ce rechercher la notoriété à tout prix et de me laisser distraire parvotre vision d’une artiste moderne ? ce que font les autres artistes.Rae Morris : Oui ! Il est très important pour moi de pouvoir com-poser mes propres chansons, elles sont une partie de moi. Sansça, ma musique perdrait tout son sens…Vous allez vous produire au prestigieux Montreux Jazz Festival, Festival Jazz de Montreux du 3 au 18 juillet 2015où les plus grands artistes ont joué… Que cela vous inspire-t-il ? Concert de Rae Morris le 15 juillet sur la scène du Club.R.M : Je suis déjà tellement reconnaissante à ma bonne étoile Tarifs : de Frs. 95.- à Frs. 195.-de pouvoir vivre de la musique, faire des albums, voyager. Mais www.montreuxjazzfestival.comCULTURE 24Profil 138

2.© EMMANUELLE FAVRE Un été à Verbier 4. © SEBASTIANO PIATTINI Barbiere di Siviglia, 3 . Le programme 2015 du Festival Paléo festival Nyon Festival Avenches Opéra, © VERBIER FESTIVAL de Verbier s’annonce sous les du 20 au 26 juillet 2015 du 4 au 17 juillet meilleurs auspices - sympho- Concert de Peter Kernel niques - avec un panel d’artistes le vendredi 24 juilletLe Barbier à Avenches d’envergure. Rencontre avec une jeune www.paleo.ch femme aux mains d’or, Alexandra Conu-2.Il Barbiere di Siviglia s’empare des nova. Paléo, côté suisse arènes d’Avenches dans le cadre du festival Avenches Opéra du 4 Profil : Victorieuse du Prix Julius Bär, 4.Pour sa 40ème édition, le Paléo au 17 juillet. L’oeuvre de Gioacchi- quel est votre état d’esprit avant de fouler s’annonce haut en couleur. Rob-no Rossini pourra être jouée quelle que la scène du Verbier Festival ? bie Williams, Johnny Hallyday,soit la météo puisque le festival s’est muni Alexandra Conunova : Je suis très exci- Kings of Leon, Patti Smith oud’un toit ! De quoi savourer avec plaisir ce tée et surtout honorée de pouvoir être encore David Guetta… la plaine de l’Assemythique opéra. présente au festival de Verbier. C’est un mise à nouveau sur l’éclectisme. La scène moment spécial de fouler la scène où tant suisse n’aura pas à rougir avec quelquesProfil : Cet opéra-bouffe de Rossini de grandes stars de la musique classique 22 groupes programmés. Rencontre avecest très populaire. En quoi la produc- sont passées! le duo aux consonances rocko-arty Petertion que vous proposez apporte sa part Kernel, formé par Barbara Lehnhoff etd’originalité ? Vous avez commencé le violon à l’âge de Aris Bassetti.Eric Vigié Notre but, c’est de mettre vrai- 6 ans, l’un des instruments les plus com-ment l’accent sur une nouvelle produc- plexes, pourquoi cet instrument plutôt Profil : Une histoire bien particulière esttion, un nouveau spectacle, du jamais vu. qu’un autre ? à l’origine de votre groupe qui produisaitLa qualité des chanteurs est remarquable. Je n’ai pas choisi, je viens d’une famille de la musique plutôt destinée aux films…Figaro, rôle réputé pour sa virtuosité vo- de tradition musicale, ma maman était Peter Kernel : Aris et moi nous sommescale, sera interprété par Georges Petean, pianiste et mon papa violoniste. Ils m’ont rencontrés à l’école de communicationbaryton roumain très remarqué à l’Opéra inscrite à l’école de musique et, à mon ar- visuelle de Lugano. J’étais spécialisée dansde Lausanne en 2012. La soprano croate rivée, la professeur a regardé mes mains la vidéo et lui dans le graphisme design.Lana Kos, qui fut très applaudie lors de et m’a dit : vos mains sont parfaites pour Nous avons travaillé ensemble pour lason interprétation du rôle-titre de Luisa faire du violon. Voilà comment tout a composition de la musique de mon mi-Miller sur notre scène, s’emparera du per- commencé ! ni-film, Like A Giant In A Towel. Notresonnage principal féminin, Rosina. groupe est né aussi simplement que ça! Que désirez-vous transmettre au travers L’importance que nous donnons à l’aspectLa production est signée Marco Carniti, de votre musique ? visuel de notre groupe nous confère unedéjà à l’œuvre pour Nabucco en 2013. Que J’ai juste envie de rendre ce monde mo- vraie force.pourra-t-on voir en termes de décors et rose, un peu plus positif. Le fait de parta-de costumes ? ger des moments magiques avec le public Parlez- nous de votre nouvel album…Ce sont des costumes très traditionnels, me comble à chaque fois que je suis sur Notre troisième bébé, Thrill Addict est sor-baroques. Quant aux décors, ils sont à la scène. Mais plus qu’un message, je pense ti en janvier, nous l’avons composé du-fois baroques et design. Il y a des maisons que c’est un privilège de pouvoir vivre de rant nos deux ans de tournées à traversqui tournent sur pilotis. C’est très beau, sa passion ! l’Europe et l’avons centré sur un couranttrès épuré, tout est blanc. plus pop que l’on retrouve peu dans nos 3. précédentes réalisations.Avec des représentations au grand ma-nège en cas de pluie, le festival ne risque- Verbier festival du 17 juillett-il pas de perdre son âme ? au 2 août 2015Les trois dernières années, cela a été très Alexandra Conunova en concertdifficile. On ne pouvait pas continuer à les 19, 22, 23 et 26 juilletfaire venir le public et à ne pas pouvoir www.verbierfestival.comdonner le spectacle. Le décor est prévupour être déplacé à l’intérieur. Et la magieopérera, c’est sûr. CULTURE 25 Profil 138

A Môtiers tout est permis !5. 6.Du 20 juin au 20 septembre, Môtiers 2015 - Art en plein air invite 65 artistes suisses à exposer au cœur du village du Val-de-Travers (NE) et dans ses pittoresques alentours. Interview express de Marie Delachaux, responsable presse de la manifestation. Profil : Quelle est la tendance pour cette édition 2015, qui marque les 30 ans d’existence de la manifestation ? Marie Delachaux : Il y a énormément de très grandes sculptures en bois de la région. On n’a donné aucune consigne, c’est un hasard. Du coup, on a fait travailler nos forestiers ! (rires). Les œuvres phares ? Le fétiche de Jonathan Delachaux et Zoé Cappon caché dans une cabane qui donne ses présages dès qu’un visiteur passe. A l’aide d’un ordinateur bien sûr. Il y a une rumeur qui dit qu’à Môtiers-Art en plein air, tout est permis. C’est vrai ? Oui, je confirme. Les artistes le savent et du coup il y a une esca- lade dans leur désir. C’est une occasion d’expérimenter. Markus Weiss a transformé la fontaine de Môtiers en piscine, avec une cabine pour se changer avant la baignade. Les villageois l’ont déjà renommée « Les bains publics ». Toutes les infos sur www.artmotiers.ch© DAVID EDWARDS © MÔTIERS-ART EN PLEIN AIRFFS For Noise6.5 . Après un concert mythique en 2013 au For Noise Festi- Zâca, de Jonathan Delachaux val, Franz Ferdinand revient sur la scène des Bois de Bel- et Zoé Cappon mont avec une nouvelle formation. C’est accompagné du duo légendaire américain Sparks que les Ecossaisfont leur grand retour, sous le nom commun FFS. L’album estsorti le 8 juin et une tournée vient tout juste de démarrer. Ren-contre avec Bob Hardy, bassiste de Franz Ferdinand.Profil : C’était un rêve de travailler avec les frères Mael (deSparks). Vous les aviez déjà rencontrés à San Fransisco en 2004avec l’idée d’une collaboration. Pourquoi avoir attendu si long-temps ?Bob Hardy : Les choses ont pris du temps car à l’époque, on étaitpris dans trop de choses. Après la sortie de Take me out (ndlr :leur deuxième single sorti en 2004), tout s’est bousculé pour nous.Et puis en 2013, l’idée est revenue, on a commencé à s’envoyer desmorceaux, à s’échanger des idées. Les choses se sont faites trèsnaturellement. C’est très rare de voir deux groupes collaborersur tout un album et pas seulement sur un morceau, mais ça abien marché !Justement, vous avez déclaré ne pouvoir travailler qu’avec trèspeu de groupes. Pourquoi cela a-t-il fonctionné avec Sparks ?Ce fut une très bonne surprise car tout a fonctionné comme sinous avions l’habitude de travailler ensemble. Tout s’est passétrès vite. Le mélange marche très bien. Il en résulte un nouveaugroupe, avec une nouvelle voix, une nouvelle entité.Qu’est-ce que cela vous a apporté, et vous apporte encore au-jourd’hui, de collaborer avec Sparks ?D’avoir des nouveaux musiciens avec nous en studio, de partagernotre travail avec de nouvelles personnes, de discuter, de se ra-conter des histoires, c’est très rafraîchissant. Cela nous a apportéune nouvelle énergie. On se réjouit de la tournée tous ensemble !FFS au For Noise Festival le 20 août.Toute la programmation sur www.fornoise.comCULTURE 26Profil 138

Cap sur Arles7. 8.Après avoir été produit par le Festival Images de Vevey, c’est aux Rencontres d’Arles que le projet Duck d’Olivier Cablat sera exposé. Du 6 juillet au 20 septembre, le fes- tival international de photographie présente plus de soixante expositions installées dans divers lieux patrimoniaux de la ville française. « Duck » regroupe plusieurs centaines de photographies sur le « concept du canard » ; concept qui consiste à créer des bâtiments dont la forme représente le contenu. On fait le point en trois questions avec Stefano Stoll, directeur du Festival Images. Profil : La reprise à Arles du projet Duck produit par le Festival Images grâce à la Bourse Nestlé, qu’est-ce que cela représente pour vous ? Stefano Stoll : Pour nous, c’est une très belle reconnaissance et un prolongement de nos efforts. Quand on produit intégrale- ment un projet, on prend beaucoup de risques. C’est une chance de voir ce travail d’aide à la création se poursuivre en collabo- ration avec Arles, le plus important festival de photographie du monde.© CARPENTERS WORKSHOP GALLERY. PHOTOGRAPHIE ADRIEN MILLOT © CÉLINE MICHEL / FESTIVAL IMAGESMaarten Baas, Grandfather Clock,Qu’est-ce qui vous a particulièrement frappé dans le travailinstallation vidéo, l’éloge de l’heure d’Olivier Cablat ?au MUDAC, jusqu’au 27 septembre Il y a une folie dans ce projet, quelque chose de démesuré qu’on a tout de suite aimé. Tout est parti de l’histoire d’une échoppe construite dans les années 30 aux Etats-Unis en forme de ca- nard géant. Cet incroyable objet va devenir un concept en soi…. De là, Olivier Cablat s’est lancé à la poursuite de cette tendance architecturale sur internet pour constituer une hilarante base d’archives photographiques de plus de 800 images!L’heure a sonné ! Qu’est-ce que vous vous réjouissez de voir à Arles, hormis le Duck d’Olivier Cablat ?7.Le Mudac à Lausanne fait « L’Eloge de l’heure », avec une Le projet de Paolo Woods et Gabriele Galimberti sur les paradis exposition consacrée à l’univers de la mesure du temps fiscaux qui est une enquête menée pendant deux ans dans le et à son affichage. Objets historiques et pièces design, 150 monde entier. J’ai déjà eu le plaisir de les exposer à Vevey. Là, montres, horloges, coucous et autres médaillons prove- c’est un travail inédit que l’on va découvrir à Arles. nant de toute l’Europe permettent aux visiteurs de retracer cinq siècles d’histoire de l’horlogerie. Et de découvrir les idées les plus www.rencontres-arles.com folles autour de la lecture de l’heure. Interview, trois minutes montre en main, de Chantal Prod’Hom, directrice du Mudac. Olivier Cablat, « The Big Duck» 2014, Projet Nestlé du Grand Prix Profil : Dans une région si fortement marquée par l’horlogerie, cela vous a paru nécessaire de monter cette exposition ? international de photographie Chantal Prod’hom : Oui et ce qui m’a intéressée, c’était de trou- de Vevey 2013/2014 ver un angle d’approche lié à un musée du design. La notion du temps nous accompagne en permanence, toute notre vie et c’est en même temps très abstrait. C’est fascinant de se demander comment on donne forme à cette abstraction. Pour cette expo- sition, on s’est concentrés sur l’affichage de l’heure.A quel moment une montre, plus qu’un objet pratique, devientun objet de design ?Il y a toujours eu un souci autour de cela. Les questions tech-niques, de précision ont de l’importance ; le côté objet de trèsbelle facture, cela remonte à très loin. Aujourd’hui, on portetoujours des montres alors que l’on peut lire l’heure partout.On trouve d’ailleurs des pièces sur lesquelles on ne voit pas toutde suite l’heure. Il faut appuyer sur un petit mécanisme pour yavoir accès. La lecture de l’heure devient accessoire.Quelle est pour vous la montre la plus fascinante de l’exposition? 8.Je trouve très troublante la performance de Maarten Baas, uneinstallation vidéo dans laquelle un personnage derrière le ca-dran d’un morbier note et efface l’heure. CULTURE 27 Profil 138

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Billet MMDPAEOÉRLJNOOANCLMIEEQASRUNDEESE© MARTIAL FRAGNIEREJacques Monnier, programmateur emblématique du Paléo, Depuis quelques années, nous faisons également le pari des © DRagit en coulisses, loin des regards. Son travail ? Parcourir lehumoristes, pari qui a toujours payé pour l’instant… Donc, un desglobe pour dénicher les multiples talents qui se présenteront moments qui marquera très certainement cette édition sera lasur les diverses scènes du festival. Aujourd’hui, il nous présence des deux Vincent (Veillon et Kucholl) qui, après avoirraconte ses coups de cœur pour la 40ème édition. « présenté la Suisse », présenteront le Paléo. Nous leur avons laissé carte blanche pour ce spectacle. Nous nous attendons àL a passion de la musique est ancrée en moi depuis être taquinés mais nous sommes persuadés qu’ils parleront à tout petit. Un souvenir jaillit : un des premiers merveilles des coulisses de ce festival cher à tant de monde… groupes que j’ai vus sur scène en compagnie de Da- Un anniversaire que nous fêterons donc avec de l’humour, un niel* n’était autre que Led Zeppelin et son mythique peu de nostalgie mais surtout de l’émotion qui, je l’espère, nous chanteur Robert Plant (qui sera présent cette an- emportera sur la route de nos cinquante ans… née !). C’était en 1972 à Montreux et nous avions pris *Daniel Rossellat, fondateur et directeur général du Paléo etune sacrée claque ce jour-là… Que de chemin parcouru depuis, syndic de Nyon.et cette année est faite pour nous le remémorer puisque nousfêtons les 40 ans du festival ! Un des avantages du Paléo, c’est Christine and The Queensque nous ne sommes pas un festival de niche, alors nous nous en concert le vendredi 24 juillet 2015devons de nous intéresser à toutes les musiques : du rock à lapop, en passant par le reggae ou encore le rap. Je ne programmepas un festival exclusivement avec des artistes qui me touchentpersonnellement, je dois aussi faire en fonction de l’envie d’unpublic très diversifié. Pour la programmation d’une année an-niversaire, on se pose toujours beaucoup de questions : faut-ilfaire une espèce de rétrospective des 40 ans avec un artiste dechaque année, ou alors au contraire, éviter la nostalgie et aller del’avant ? Nous avons fait le choix de façonner un doux mélangeentre ces deux aspects et d’inviter quelques personnalités quiont marqué le Paléo depuis 1976. Dans ce sens, je suis très heu-reux que le groupe Malicorne – légendaires musiciens françaisqui ont déclenché le renouveau des musiques traditionnelles enFrance dans les années 70 – revienne sur la plaine de l’Asse. C’esttrès emblématique pour nous car ils étaient là au tout premierfestival, dans la salle communale de Nyon. Ils reforment leurgroupe cette année pour quelques concerts alors ça tombait àmerveille. Joan Baez sera également de la partie ! Celle qui amilité toute sa vie pour des causes dont la guerre du Vietnam,était venue à Nyon en 1982, et c’était la première fois que nousfaisions salle comble. Les gens ne pouvaient plus bouger, on adû fermer les portes tant l’affluence était grande… Sacré sou-venir ! Ces deux affiches nous permettent également de faireun petit clin d’œil à la période folk, baba cool, post Woodstockqui rythmait ces années-là. Au niveau des nouvelles pépites,Feu ! Chatterton nous fera l’honneur d’être présent. J’adore cequintette dandy rock qui a pour projet de remettre la poésie augoût du jour. Du post-punk à la chanson à texte en passant parla new wave, tous les styles y passent. Je m’exalte également de-vant Christine and The Queens qui présentera un spectacle trèsélégant mélangeant parfaitement musique, danse et théâtre.Un petit bout de femme qui présente un show époustouflant. CULTURE 29 Profil 138

C’est une petite caverne d’Ali Baba, composée de bouquins sur l’évasion, «LE CERCLE LITTÉRAIRE la littérature, les polars, qui se cache au sein du Centre commercial de DES AMATEURS la Praille, à Genève. La librairie Des livres et vous est tenue par les DE BEAUX RECUEILS» passionnés Claire, Philippe, Amélie et Sophie. Pour ce numéro, Par Sophie, Amélie et Claire voici un grand cru helvétique, sélectionné avec soin.© DR 1. 2. 1 .Un petit bonheur ! 3. Ce magnifique ouvrage fait suite à « Les gens heureux boivent du café » où Diane était partie en Irlande suite 3.Un petit fou rire ! au décès de sa fille et de son mari. Elle y avait vécu une Dans ce deuxième opus, nous retrouvons Don, géné- aventure passionnée et tumultueuse avec Edward. De ticien de génie atteint du syndrome d’Asperger. Ayant retour en France, dans ce 2e opus, elle tente de reconstruire sa vie. Si trouvé l’amour dans le premier volet « Le théorème l’amour semble être de nouveau au rendez-vous, une mort soudaine du homard », il va devoir maintenant affronter les va bouleverser le cours de son existence. L’ambiance chaleureuse et joies et les difficultés de la paternité. Précisons que Don est surdoué à fleur de peau de ce roman nous emmène dans un décor immuable, mais n’a absolument aucune idée des règles sociales. Son décalage où les personnages gagnent en maturité. Suite attendue autant que avec la « norme » des gens est vraiment cocasse, donnant lieu à des redoutée, force est de constater que le pari est ici brillamment gagné. situations tout à fait surprenantes ! Sans tomber dans l’absurde, on La magie a de nouveau opéré et j’ai vraiment adoré. C’est que du rit du début à la fin de ses multiples déboires. L’écriture de Graeme bonheur… – Claire Simsion est fluide et inventive ; ce style complètement nouveau vous fera pleurer de rire. – Amélie 2 .Lavieestfacilenet’inquiètepas.AgnèsMartin-Lugand–EditionsMichelLafon L’effet Rosie ou le théorème de la cigogne. Un petit plaisir ! Graeme Simsion - Editions Nil Sensibiliser le plus grand nombre aux bienfaits éthiques, écologiques et de santé de la cuisine Ve- gan, c’est ce qu’entreprend Marie Laforêt depuis 2012. Son ouvrage Vegan est d’ailleurs devenu un best-seller. Nous avons le plaisir cette année de découvrir un recueil de ses 25 desserts phares. Alors, la cuisine Vegan, qu’est-ce que c’est ? Et bien ce sont des recettes où tous les ingrédients d’ori- gine animale sont remplacés par des aliments d’origine végétale ! Pouah ! Des desserts sans œufs, sans beurre vous allez dire : ce n’est pas extra ! Et pourtant, ces recettes vont sans doute réussir à vous convaincre. Il y en a pour tous les goûts. Pour les rustiques avec d’excellents muffins à la banane et pépites de chocolat. Pour l’élégance avec d’exquis sablés pistache et dôme de pêche. Ou bien encore pour les grands gourmands avec un merveilleux cheesecake framboise-citron ! Pour les récalcitrants, bonne nouvelle, on peut aussi changer le monde en se faisant plaisir ! – Sophie 25 desserts Vegan. Marie Laforêt – Editions La Plage CULTURE 30 Profil 138

DTDPEUAENRNLIENSTBILZEREREESRS DU Toute la lumière que nous ne pouvons voir est ce 2e roman d’un Américain de 41 ans qui, le 20 avril dernier, s’est vu décerner le prix Pulitzer. Vendu à 1,5 million d’exemplaires, traduitPar Rémy Haas dans 40 langues, adoubé par la presse, hissé durant 48 semaines en tête des meilleures ventes aux Etats-Unis, prochainement adapté au cinéma, livre préféré d’Obama… mais encore ?A l’origine du roman signes, symboles et métaphores, faisant possède l’ampleur, la force physique et dialoguer sciences et poésie, l’écrivain fait émotionnelle des grandes fresques his-Auteur de deux recueils de nouvelles et montre d’une exceptionnelle virtuosité toriques.désormais de deux romans, ce natif de dans ses descriptions minutieuses du réelCleveland, diplômé d'histoire, a voyagé à et de l’imaginaire. Mais surtout, il explore « Toute la lumière que noustravers le monde. A l’origine de ce dernier tout à la fois, et sans jamais être mani- ne pouvons voir », par Anthony Doerr.opus, une anecdote : « L’idée du roman chéen, les tréfonds de l’humanité et lesm’est venue en voyant un homme dans un pouvoirs ambivalents des technologies. Trad. de l'anglais (Etats-Unis)train maltraiter son téléphone portable Remarquablement documenté, magnifi- par Valérie Malfoy. Albin Michel, 624 p.défaillant. On a oublié par quel miracle quement écrit, captivant de bout en bout,on peut aujourd’hui communiquer avec Toute la lumière que nous ne pouvons voirquelqu’un. Comme Internet, capable dumeilleur et du pire, la radio joua durantla première moitié du XXe siècle un rôleprimordial et ambigu. » Puis, un voyageà Saint Malo : Anthony Doerr découvreque la ville a été assiégée dès 1940 puispilonnée par les bombardiers américainsen août 1944. Dès lors, le décor est planté,la trame existe. 10 ans plus tard, Toute lalumière que nous ne pouvons voir paraîtra.Du Paris de l’Occupationà l’effervescencede la LibérationLe récit oscille entre l’Allemagne et laFrance occupée. Progressivement, deuxdestins se dessinent en un récit alterné :l’histoire d’une jeune Française aveugleet celle d’un orphelin allemand. Ma-rie-Laure, très tôt plongée dans une nuitpermanente se réfugie en juin 1940 àSaint-Malo avec son père chez un grand-oncle reclus ; elle participera à sa mesureà la Résistance. Pendant ce temps, à descentaines de kilomètres, repéré par leshiérarques du parti pour son génie destransmissions électromagnétiques - laguerre étant aussi orchestrée dans lesondes - le jeune Werner intègre une écoled'élite de la jeunesse hitlérienne pour êtreensuite enrôlé dans la Wehrmacht. Plon-gés l’un et l’autre dans ce qui dépasse leshorizons de l’horreur, c’est dans ce décorcrépusculaire de Saint-Malo bombardée,lorsque l’issue de la guerre ne fait plusaucun doute, que la rencontre de ces deuxpersonnages, ennemis malgré eux, aura– évidemment – lieu.Bien plus qu’un roman © DRsur la guerreSe déployant de 1934 à 2014, ce puzzleconçu autour du destin de deux adoles-cents est découpé en 187 chapitres relati-vement courts, introduisant une formede suspense et imprimant à l’œuvre unescansion haletante. L’année 1944 en estle noyau temporel et la ville de SaintMalo, l’épicentre. Parsemant son récit de CULTURE 31 Profil 138

GOPEÉUTOLEM’ARÉRHTTARDLIEELELYA Flâner dans le Quartier des Bains à Genève jusqu’à la rue des Sablons, et y découvrir de petites merveilles… La galerie XippasPar Danny Baumann accueille jusqu’au 31 juillet les œuvres de l’icône du mouvement Neo-Geo*, Peter Halley. Décryptage d’un artiste d’envergure. Des formes pour dire quoi ? © COURTESY OF PETER HALLEY STUDIO S’inspirant de la pensée du philosophe Jean Baudrillard qui lui apporte une base de travail pertinente, Peter Halley porteE n entrant dans la galerie Xippas, notre premier un regard critique sur la société des médias. Il développe ainsi regard se porte instantanément sur le fond de la les principes d’élaboration de ses peintures, reflets du monde pièce où l’œuvre « Reasonable Doubt » est expo- contemporain et de l’emprise des médias sur ce dernier. Son sée. Cette peinture très géométrique aux couleurs univers est constitué de formes qu’il nomme cellules, prisons sombres dégage de paradoxales sensations : un ou encore conduits qui marquent l’isolement de l’être humain. mélange de sensualité et de sentiments morbides, « J’ai tenté d’utiliser les codes du Minimalisme, de la Color-Fieldune œuvre réellement habitée. « C’est un artiste très avant-gar- Painting** et du Constructivisme pour révéler la base sociolo-diste pour son époque. Il s’inspire du Minimalisme pour évoquer gique de leurs origines. Après lecture du philosophe Michel Fou-l’enfermement humain de la société dans les années 80 », nous cault, je vois dans le carré une prison ; derrière les mythologiesexplique Pierre Geneston, directeur des lieux. Mais qui est cet de la société contemporaine, un réseau camouflé de cellules etartiste qui a su se faire une place de choix dans l’univers de de conduits », déclare Peter Halley dans son recueil d’essais,l’art contemporain ? Pour le savoir, il faut retracer les origines Collected Essays, 1981-1987. Dans l’exposition, on retrouve biendu peintre. cette idée d’enfermement humain avec des tableaux qui sidèrent par leur géométrie parfaite, et pour chacun d’eux, une celluleL’art du Minimalisme au centre de la toile. « Onze tableaux ont été sélectionnés, six de forme rectangulaire et cinq de forme carrée. L’expositionPeter Halley, né à New-York en 1953, est un artiste-enseignant, de a été montée de sorte que des œuvres exactement identiquesla génération post-minimaliste, critique et théoricien d’art. Il se géométriquement parlant, mais avec des couleurs différentes,fait connaitre sur la scène new-yorkaise du milieu des années se confrontent », nous explique Pierre Geneston. Sa réflexion80, avant d’acquérir une aura internationale en étant le porte-pa- pointe toujours trois aspects qui rythmaient la vie des années 80 :role du mouvement Neo-Geo. Courant dans lequel il excelle et les médias, la technologie et la société de consommation, tout enqui fait son succès depuis bientôt 25 ans. « Ses peintures rejettent s’inspirant – entre autres – du Pop Art. Les matériaux industrielstoute présence humaine dans le geste, on pourrait avoir l’im- qu’il emploie, le Day-Glo – peinture acrylique fluorescente – et lepression de productions faites industriellement. Pourtant, à la Roll-a-Tex – crépi synthétique – confèrent aux œuvres de Peterfroideur que dégagent de prime abord ses œuvres, se substitue Halley un puissant impact visuel tout en les rendant immédia-très vite une sensualité, provoquant presqu’une envie de les tement identifiables.toucher », commente Pierre Geneston. Un tel artiste exposé à Genève, comment est-ce possible ? Renos Xippas, fondateur des réputées galeries Xippas – représen- tées dans des capitales importantes du monde de l’art telles que Paris –, a pu jouir de l’excellente réputation de ses galeries et y ajouter les plus grands artistes. « Monsieur Xippas a baigné dans le monde de l’art depuis tout petit. Son oncle était un grand mar- chand et galeriste de stars telles que Warhol, Magritte ou encore Yves Klein. Le propriétaire affectionne depuis de nombreuses années les artistes américains des années 80 comme Dan Walsh ou encore Michael Scott. En exposant Peter Halley, il peut en- fin rendre hommage à cette période américaine qu’il chérit », conclut Pierre Geneston, directeur de la galerie de Genève. Galerie Xippas, rue des Sablons 6, 1205 Genève Exposition Peter Halley jusqu’au 31 juillet 2015 www.xippas.net *Le mouvement Neo-Geo, est rattaché à l’art de la nouvelle géomé- trie. Il est apparu sur la scène artistique au début des années 1980. **Mouvement né dans les années 1940-1950 aux Etats-Unis, qui consiste en de grandes étendues de couleur plate et solide qui créent des plans ininterrompus.CULTURE 32Profil 138

Billet LDLDEO’EHILRCEEIHRDVEVEEMÉRAOUL Directeur général de la Comédie de Genève, Hervé Loichemol© MARC VANAPPELGHEM temps passe, on le perçoit, on le prend, on le partage, on le est né en Algérie. Il fait ses études au Théâtre National de © SHUTTERSTOCK.COM - BORIS STROUJKOgaspille et à la fin, on le gagne. Strasbourg. Metteur en scène, on le retrouve au Festival La réalité n’a hélas que faire de ces beaux principes. Devant d’Avignon avec Hamlet-Machine de Heiner Müller ou encore récemment aller à Prato en Toscane et ne disposant que de deux L’Ecole des femmes de Molière. Aujourd’hui, pour Profil, jours, l’avion s’imposait. il nous parle de scènes de vie ou des planches Qu’attendre d’un aéroport ? Hormis l’achat de parfums ou qui le marquent. d’alcool, rien. Mais de celui de Florence, j’espérais quelque chose, que sais-je, un geste, une manière, une élégance. Erreur.J e n’ai rien contre l’avion, les pilotes ont toute ma Il n’a manifestement pas été dessiné par Michel-Ange. Quant confiance, j’aime les hôtesses de l’air, leur voix éthérée à l’autoroute qui me conduit à Prato, elle n’a pas davantage été et leur costume céleste, je ne manque jamais leur imaginée par Léonard de Vinci. Semblable à toutes les autres, séraphine démonstration concernant l’usage des elle aligne ses files de voitures, traverse des zones chaotiques gilets de sauvetage, mais je préfère arriver à Venise où alternent hangars et terrains agricoles, bref, notre ordinaire par le train. À Paris, Berlin et Bruxelles aussi. européen. Toutes les banlieues du monde devraient former un Pour Alger, le bateau a encore ma préférence : sortir lentement club, une amicale, déposer une marque, elles se ressemblent du port de Marseille, croiser le château d’If, se rappeler Alexandre toutes. Ces zones dites « artisanales » cernent le moindre village, Dumas, sentir les embruns, le vent, deviner les poissons, laisser entassent les mêmes hangars, accumulent les mêmes ronds- venir la nuit et, le lendemain, voir s’approcher l’Afrique, entrer points, affichent les mêmes enseignes. dans la rade d’Alger, si blanche, être conduit par un remorqueur, Me voici enfin dans Prato. avancer de plus en plus lentement dans le port, accoster au En ce mardi après-midi de novembre, il pleut, personne ne milieu des cris, des bruits de chaînes, de passerelles, de grues, s’attarde, les ruelles sont vides, les places aussi, mais rien tout en observant l’agitation sur le quai, en bas, si loin. C’est tout n’est triste. Je suis étranger, léger, libre. Paolo Magelli – hôte de même autre chose que de décoller de Marignane et d’atterrir merveilleux – m’entraîne dans un restaurant où je mange une à Boumédiène. ribollita, une « rebouillie », soupe toscane faite de choux, de Pour aller en Grèce, même programme : évitez l’avion, prenez haricots secs, de tomates, de poireaux, de céleri, de pommes le bateau à Venise, traversez le Grand Canal – si c’est encore de terre et de bien d’autres ingrédients, et que j’avais dégustée possible – admirez la place Saint-Marc, pensez à Fellini, naviguez quelques années plus tôt à Tavarnuzze, près de Florence. pendant deux jours jusqu’à Patras et buvez un café à 6h du matin Le soir, Paolo me conduit à la Fabbricone, l’une des trois salles dans n’importe quel bistrot du port. Ça ne s’oublie pas. du Teatro Metastasio Stabile qu’il dirige. J’assiste à sa belle mise Le bateau est moins rapide, c’est ce qui fait son prix : on perd du en scène de Quai Ouest de Koltès. L’italien me permet d’entendre temps et on est heureux de le payer. Pied de nez à l’agitation et à autrement cette pièce. Il pleut, mais le vin est bon, les comédiens la rentabilité. Dans les faits, on ne perd jamais rien à attendre : le chaleureux, la soirée fraternelle. Le lendemain, grand soleil. Un café sur la Piazza del Duomo. Un autre sur la Piazza San Antonino. Et un troisième sur la Piazza Santa Maria Delle Carceri – les Italiens possèdent un savoir secret pour les places et le café. Visite à la Cathédrale flanquée de la chaire Pergamo del Santo Cingolo, belle, légère, accrochée à l’angle de l’édifice. Deux heures de joie. Retour à l’aéroport. Attente à la cafétéria. Bonjour tristesse.Port de Marseille, vu sur le château d’if CULTURE 33 Profil 138

Billet LMFPRERAÉOCIDROJÉOEURDPICEDE Journaliste, réalisateur, Frédéric Maire collabore dès 1986 carrière de peintre raté. Val gère à la perfection l’ordonnance avec plusieurs festivals. Après avoir été directeur du Festival du ménage et de la famille, avec rigueur et humour. Elle habite de Locarno de 2005 à 2009, il occupe désormais le poste de dans la maison de ses maîtres, dans une chambre de bonne directeur de la Cinémathèque suisse. version moderne. Sa présence est tellement importante qu’elle est même devenue une mère de substitution pour les deux La révolution des mères enfants de la famille, et surtout pour Fabinho, l’adolescent arrivé aux portes de l’université, mais qui dort encore parfois Découvert à Sundance puis présenté en CC à Berlin, The Second dans le lit de la bonne… Mother a remporté le prix du public de la Berlinale. Ce qui n’est Val est aussi mère elle-même. Séparée de son mari, en mauvais guère étonnant dans la mesure où le quatrième long métrage termes avec lui, elle est à son tour une mère absente pour sa de la Brésilienne Anna Muylaert met en place une remarquable propre fille Jessica, qui vit bien loin de là et qu’elle n’a pas vue réflexion sur les classes sociales, l’éducation et la famille depuis 10 ans. Jusqu’au jour où Jessica rejoint enfin sa mère moderne, et qu’il est à la fois drôle, grinçant et émouvant. dans la maison des riches, pour aller étudier, elle aussi, à la Le titre original du film est Que horas ela volta ? (A quelle heure prestigieuse faculté d’architecture. elle revient ?). Posée par un enfant dès la première séquence L’arrivée de la jeune femme dans la famille riche provoque un du film, cette question détermine tout le récit qui va suivre, à déséquilibre immédiat au sein de ce microcosme tellement rodé. travers le personnage de Val, une bonne à tout faire au sein d’une Jessica n’a que faire des convenances, ni des hiérarchies sociales. riche famille de Sao Paulo. Barbara, la patronne, est une self- Elle bouleverse les servitudes qui régissent le fonctionnement de made-women qui travaille beaucoup et s’absente souvent. Son la maison, la relation très codifiée entre patrons et serviteurs. En mari, qui a hérité de son père, traîne tard au lit en ruminant une un mot, elle provoque une forme de révolution… En particulier dans la conscience de sa propre mère. Incarnée par une star du grand et surtout du petit écran, Regina Casé, Val est au centre du film et s’avère plus que formidable. Elle est de (presque) tous les plans car elle représente le centre des relations entre tous les personnages. C’est donc à elle que revient l’obligation, à un moment donné, de faire un pas de côté, pour sortir du cadre social dans lequel elle s’est elle- même emprisonnée. Excellemment bien joué, et surtout très finement écrit, The Second Mother propose une admirable lecture « en famille » de la société brésilienne contemporaine et de ses défis, tout en résonnant fortement auprès de bien des pays occidentaux. The Second Mother (Que horas ela volta ?) de Anna Muylaert sortie le 24 juin en Suisse romande© FILMCOOPÉRATIVE CULTURE 34 Profil 138

MODE p.40 La Dolce Vita© VINCENT CALMEL 35 CULTURE Profil 138

Beaucoup d’histoires ramènent eanlcorlraésmepraoiusuonrneqdupaonosiulnerepleapsfasuést, uluri?© BALLY SLTEYRLEETDOEUBRAELNLY Par Lucie Notari La marque soleuroise Bally connue pour sa maroquinerie de qualité brille à nouveau au travers de collections à l’élégance sobre, grâce au coup de crayon d’un jeune styliste, Pablo Coppola. Rencontre.BEAUTÉ 36Profil 138

O n peut dire que l’histoire de Bally ressemble aux profils des montagnes suisses : des périodes fastes durant les- quelles la marque rayonne grâce à sa maroquinerie d’exception, des moments de grande solitude où la griffe se cherche un style, change de créateur et de main, s’égare… Et comme après la pluie vient le beau temps, Bally connaît des périodes de reprise et d’embellie. Sans s’y méprendre, on peut avancer que la marque helvète traverse aujourd’hui cette phase de renouveau. Aux commandes : un nouveau président, Frédéric de Narp, dont le talent n’est plus à prouver mais aussi, un jeune créateur peu connu, Pablo Coppola qui a la lourde tâche de redonnerses lettres de noblesse à la maison suisse. Un défi d’envergure qui pourtant ne semble pas effrayer le styliste qui apporte depuis2014 un nouveau souffle au style Bally, une direction juste : celle de jouer la carte de l’héritage. Un style rétro reprenant les codesde la griffe, des silhouettes savamment modernisées, des matériaux irréprochables qui ont fait la réputation de la société... Ballyredevient la marque élégante, intemporelle et de qualité qu’elle fut jadis. Rencontre avec Pablo Coppola, un créateur à l’esprit vifqui conduira la marque loin et pourquoi pas… au sommet.Profil : Posons le décor : qui êtes-vous Vous avez œuvré auprès des plus grands : et je me suis vraiment senti à l’aise, carPablo Coppola ? Tom Ford, Alexander McQueen, Dior c’était exactement l’univers dans lequel jePablo Coppola : Je suis juste un styliste qui ou encore Michael Kors… Que vous ont m’imaginais évoluer. Il m’a vraiment don-essaie de redonner à la marque Bally ses apporté ces expériences ? né une extraordinaire opportunité dontlettres de noblesse, la notoriété dont elle J’ai énormément appris avec ces créateurs je lui suis très reconnaissant. Désormais,bénéficiait il y a plusieurs années. ainsi qu’avec les personnes qui entourent je suis entouré de l’équipe, et mon but est ces sommités de la mode. Les équipes, que nous croisions nos idées et nos plansQuand avez-vous su que votre métier mais aussi l’énergie qui circule dans pour la marque en collection.serait styliste ? chaque maison, donnent une créativitéLorsque j’étais adolescent, je passais mon folle. Au fond, nous essayons tous de faire En trois adjectifs, que signifie Bally pourtemps à éplucher les magazines qui me la même chose mais chacun de manière vous ?fascinaient, je ne pouvais pas vraiment très différente, au travers de style et d’uni- Histoire, artisanat et vision.expliquer pourquoi… Je suppose que vers bien distincts.je suis une personne très visuelle. Une Lorsque vous avez été nommé de manièrechose était claire pour moi : je voulais tra- Quel est le meilleur conseil que l’on vous totalement officielle, ce fut un jour avantvailler dans cet univers incroyable, mais ait donné ? la présentation de la nouvelle collection…pour y faire quoi ? Je n’en avais pas encore De suivre mon instinct, d’être clair et de Comment avez-vous dormi cette nuit-là?la moindre idée. ne jamais faire de compromis. Quel souvenir ! Nous avions fait toutes les mises en place, tout était donc prêt, Comment s’est passée votre rencontre j’avoue que j’étais assez confiant de ce avec Frédéric De Narp, CEO de Bally ? côté-là. Par contre, je l’étais nettement J’étais un peu nerveux à cette idée. Mais moins lorsqu’il a fallu présenter la collec- lorsqu’il a commencé à m’expliquer sa tion : c’était la première fois que je devais vision de Bally, j’ai très vite été rassuré me prêter à cet exercice. Et, histoire de © PAUL WETHERELL BEAUTÉ 37 Profil 138

ne pas me faciliter la tâche, ma première Nous avons découvert votre collection accessoires, les ornements, les coupes desprésentation avait lieu en présence d’An- printemps-été qui était très élégante et vêtements de l’époque. Nous y avons ajou-na Wintour ! Après cela, je pense que je rétro à la fois… Elle mise sur des codes té un twist moderne et contemporain. Lesme suis un peu détendu ! (rires). chers à Bally, pouvez-vous nous en dire films du cinéaste américain Wes Ander- plus ? son comme A bord du Darjeeling LimitedQu’aviez-vous envie d’apporter à la La collection printemps-été était un pro- ou encore The Grand Budapest Hotel m’ontmarque lorsque vous êtes entré dans la longement de la première collection de la beaucoup inspiré. Vous me direz ce quemaison ? marque ; du coup, nous sommes partis sur vous en pensez !J’ai voulu « nettoyer le palais », appuyer une amélioration lente et subtile de celle-sur la touche « reset » et tout recommen- ci. Nous avons cherché à réaliser une col- Lorsque l’on regarde vos collections, oncer… Je pense que les deux premières sai- lection qui donnerait un sentiment fami- sent un classicisme très présent maissons ont servi à construire les nouvelles lier aux clientes. Pour ce faire, nous avons aussi, un grand sens du détail… Di-fondations de la maison. Cet automne, misé sur des détails de finitions tels que riez-vous qu’il s’agit de votre signature ?nous pouvons davantage nous diriger des boutons, des fermetures et des cou- J’avoue que je ne l’ai jamais analysévers une histoire narrative, quelque chose tures aux aspects artisanaux et anciens. comme ça mais je trouve votre remarquede plus profond où nous pouvons laisser En plus de la ligne de chaque vêtement, très vrai et pertinente, je dirais donc queplace à des références stylistiques inat- ces ornements ajoutés sur chaque pièce oui !tendues. Je veux que les gens s’attachent leur confèrent un aspect résolumentà nouveau à la marque, l’affectionne, la rétro, comme si vous connaissiez déjà Finalement, Bally est une marque Suisse,porte… Bally était la griffe de nos parents l’histoire racontée par cette collection ! quelles seraient pour vous les sourceset de nos grands-parents, beaucoup d’his- Une sorte d’héritage de la marque. J’aime d’inspiration venues de Suisse ?toires ramènent la maison dans le passé, cette sensation ancienne et vintage que Aucune en particulier. Je dois expéri-alors pourquoi ne pas lui en créer une procurent ces pièces, je trouve que cette menter de manièrepour le futur ? approche donne une certaine chaleur aux plus approfondie vêtements, et cette histoire marche très la Suisse, c’estLa marque a vécu des situations hou- bien avec celle de Bally. certain ! Maisleuses, comme bien d’autres qui pensent au-delà deau profit avant de penser à la création. Pour moi, qualité ça, je penseAvez-vous réussi à modifier cette vision ? que Bally estJe suis d’accord, « houleuse » est le moins feot nbotnqdues’uignn une marqueque l’on puisse dire. Je pense que mon rôle accessoire mondiale quiest réellement de rester concentré sur la survit aux ne se can-création des produits. Nous avançons, fai- tendances tonne pas àsons le maximum pour être dans le juste. un seul pays,Je crois réellement que le reste suivra. Avez-vous une silhouette phare dans c’est quelque cette collection ? chose au-Vous aviez d’ailleurs déjà collaboré avec C’est difficile car j’aime vraiment toute quel nousla maison pour la réalisation de sacs. Les la collection, mais je dirais que j’ai un tenons beau-avez-vous modifiés depuis votre arrivée réel coup de cœur pour des silhouettes coup.à la tête de la marque ? comme la robe en python, le tailleur pas-Oui, c’est la première chose que j’ai en- tel ou la jupe bordeaux : elles sont totale- © PAUL WETHERELLtreprise lors de mon arrivée ! Je trouve ment dans cet esprit rétro !que la maroquinerie est un domaine trèsspécifique, il est donc important de pou- Côté accessoires dames, quels sont lesvoir installer la marque dans un style de grands courants en termes de sacs et deproduits précis. Mon but n’était pas de chaussures ?changer tout, tout de suite. Le processus Je vous avoue ne pas vraiment connaîtrede création et son ancrage sont souvent les grandes tendances qui ne m’inté-lents, nous avons donc réalisé ces chan- ressent au fond, que peu. Pour moi, qua-gements de manière détendue. lité et bon design font qu’un accessoire survit aux tendances. Si je dois vous don-Quel a été le réel défi par rapport à cette ner mes favoris, je vous avoue que niveaugriffe à la fois suisse, classique et mode ? chaussures, les sabots en bois donnentBally est une marque mythique. Elle l’était une silhouette très forte, un peu seventiesbien avant mon arrivée et continuera à que j’affectionne tout particulièrement.l’être après mon départ. Je pense que le Ils ont un côté aussi bien informel qu’élé-plus gros challenge était de comprendre gant ; et même si le plateau est très haut,ce que je pouvais lui apporter, moi, mais le talon a été pensé pour être confortableaussi Frédéric De Narp. Comment contri- et chic à la fois.buer à la faire grandir et la magnifier. Jeme sens très honoré de pouvoir contri- Parlez-nous en quelques mots debuer à écrire un nouveau chapitre de vos inspirations pour la collectionl’histoire de cette griffe suisse légendaire. automne-hiver ? Mes inspirations et mes référencesUne griffe suisse légendaire riche changent en permanence… Mais je med’un héritage de 163 ans d’archives… suis beaucoup penché sur le vintage : lesQu’avez-vous remarqué en fouillantdans celles-ci ?Ce qui m’a le plus surpris fut le côté trèsféminin de la griffe. Un aspect peu connude la marque qui m’a tout de suite donnébeaucoup d’idées à explorer !BEAUTÉ 38Profil 138

FINALLLOINVGE Flâner dans le Quartier des Bains à Genève jusqu’à la rue des Sablons, et y découvrir de petites merveilles… La galerie Xippas accueille jusqu’au 31 juillet les œuvres de l’icône duPar Lucie Notari mouvement Neo-Geo*, Peter Halley. Décryptage d’un artiste d’envergure.I l se faufile, laisse ses écailles glisser du creux des mains sance et le mystère. Elément signature de la prestigieuse maison jusqu’aux poignets… le serpent s’invite par de fortes cha- Bulgari, il sait puissamment suggérer ces différentes émotions. leurs estivales sur les avant-bras de ces dames. Le reptile, Et pour celles qui aiment hypnotiser leurs interlocuteurs, les au travers de ses mues, se pare de différentes tenues différents modèles se portent en « stacking » (ou accumulation). aux goûts de chacune. Une fois vêtu de rose spinelle, Les plus minimalistes préfèreront quant à elles opter pour la d’un jaune topaze soleil ou encore d’un vert émeraude, version en solo. Une couleur forte comme le turquoise donnel’animal sait se faire désirer avec élégance grâce à la marque instantanément du caractère à une tenue. Et qui sait, peut-êtreBulgari. Enveloppant le poignet d’un ou de deux tours, le serpent, ce précieux bracelet conférera-t-il à sa chanceuse détentrice, lesymbole de renaissance, s’amuse à se réinventer :  il laisse voir fameux pouvoir prêté au reptile :  l’immortalité.tantôt sa tête (ou ses têtes…), tantôt sa peau écailleuse ornéedu fameux motif Scaglie en laiton et émail. Ce que j’aime ? Lacomplexité des sentiments qu’il évoque. A la fois le désir, la puis-Bulgari, collection Serpenti, bracelets dans différents types de cuir, disponible à la boutique Bulgari de Genève dès 320.-. © DR 39 BEAUTÉ Profil 138

LAVDIOTLACE D es rayons de soleil réchauffent son teint, une légère brise fait danser sa robe. Qu’elles soient colorées, épousant ses formes ou encore vaporeuses, ses tenues lui donnent des airs de bella donna.MODE Photographe : Vincent Calmel Réalisation et stylisme : Lucie NotariProfil 138 Assistant réalisation : Danny Baumann Assistante photographe : Luca Perrin Maquilleuse : Danielle Savino pour l’Oréal Paris Coiffeur : Jonathan Lanfrit, le Bal des Créateurs pour l’Oréal Paris Mannequin : Noé de Demoiselle Models Nos plus chaleureux remerciements aux membres de l’établissement Castello Del Sole à Ascona pour leur accueil. Nos plus vifs remerciements également aux CFF. 40

Robe en coton et cardigan en viscose BOTTEGA VENETA Chaussures en cuir vernis CHRISTIAN LOUBOUTIN Sac en cuir agrémenté d’ornements CHRISTIAN DIOR Boucles d’oreilles en métal doré SWAROWSKI Bague en metal doré SWAROWSKI Bague en argent et agrémentée d’un zircon THOMAS SABO Bracelets en argent et zircon GLOBUS COLLECTION MODE41 Profil 138

Blazer en coton, MICHAEL KORS 42Bikini deux pièces en coton stretch MICHAEL KORSBracelets en bois laqué magenta/azaléeet second bracelet en email plaqué or, HERMÈSEscarpins en cuir JIMMY CHOOSac en cuir imprimé BURBERRYLunettes de soleil BULGARIMODEProfil 138

Robe imprimée MAX MARA, en soie Boucles d’oreilles plaqué or BRIN D’AMOUR by Sandra chez GLOBUS Lèvres : L’ORÉAL Color Riche Matte 330 Cocorico et L’ORÉAL Mafia Gloss 104 MODE43 Profil 138

Robe en crêpe PAULE KA 44 Boucles d’oreilles ornement cristal PRADAMODEProfil 138

Robe en viscose, soie et polyester, MULBERRYChaussures en cuir ROGER VIVIERSac en cuir BALLYFoulard en soie SEIDENMANNBague en argent et zircon THOMAS SABOCollier avec empiècement de pierres, GLOBUSBracelets peints à la main, SYL de chez GLOBUS MODE 45 Profil 138

Veste et pantalon en coton, HOGANPull en soie, HERMÈSBracelet en bois laqué magenta/azalée, HERMÈSBoucles d’oreilles en métal doré SWAROWSKIMODE 46Profil 138

Veste en polyester en soie, LONGCHAMP Jupe en soie, SHANGHAI TANG Maillot de bain en polyester, AUBADE Escarpins en veau, CHRISTIAN LOUBOUTIN Bagues en argent et zircon, THOMAS SABO MODE47 Profil 138

Pull en cachemire et soie, GIORGIO ARMANIJupe en soie, GIORGIO ARMANICollier vintage en corail naturel de TanzanieMicro sac orange en cuir, FENDISac jaune en cuir, BULGARIEscarpins en cuir, ROGER VIVIERMODE 48Profil 138

Robe en viscose, VICEDOMINIFoulard en soie, HERMÈSBoucles d’oreilles agrémentées de pierres, SWAROWSKI MODE 49 Profil 138

TID’HVEENE IBGMLOUTE On voit la vie en bleu avec le jean qui déferle sur la saison, casse ses propres codes et habille aussi bien les working girls que les fashionistas du week-end. Toute la Par Edith Jean garde-robe se décline en toile de coton, même les accessoires imitent, réinventent et associent cette matière brute à des matériaux plus précieux. Le bleu de travail descend dans la rue et prend alors des airs de bleu roi. Pleins phares sur la tendance anti-coup de blues de la saison. BRACELET COPACABANA DOUBLE Aurélie Bidermann, Frs. 408.- CHEMISE, VESTE ET PANTALON EN DENIM Fendi, prix sur demande BLOUSON MATELASSÉ DENIM Mango, Frs. 72.- CEINTURE Sessun, prix sur demande CHEMISIER EN COTON EFFET JEAN Valentine Gauthier, Frs. 156.-© DR RICHELIEU ZIZI EN JEAN Repetto, Frs. 306.- MODE 50 Profil 138


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