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Cent trésors, une énigme, par Henri de Lens

Published by Guy Boulianne, 2021-02-08 05:02:06

Description: Cent trésors, une énigme, par Henri de Lens

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VUE, ET ÉLÉ CATION 1m 'l'l«JMl’LE m; Sgëädäîæäül‘ 51101717.‘ I! CALME!‘ Éaèec _ ___ ,__ ‘ ‘MW‘WHHIÏIÏËÏÙŸÙHÏU!‘IWÏÎHHÏŸÎÏNHÏ‘Ï\"‘VWÏIINLHŸÏÏMÏWÏ “îlhWIHHHIEWUUHHI\\EWI\\I\\E'\\ïilLîPurNflHïäï‘ Orient

Coupe du Temple et Je ses dépcndancesmlu Septentrion au Mû“. ÏÏgJI. Ehfimüon (‘c Ïùne dcspm-{Îuæs Ïnlêralcs du Îëlnpîe. ÜÊKVI. filÿiäiàÿfilüiîwl! wms

L’Archc d'alliance et mer d'airain dans un bassin Les Bergers zlÿlrcczclie de Nicolas Poussin .. miwæ-æ; ‘t H ‘K ' s ‘ .- Mali

cm1‘mnsons, UNE. amena 97 c En l'église Saint Aignan, qui fut évêque d'Orléans, que Saint Troian ensevelit et ses deux archidiacres, les Normands ne purent jamais mal faire et leur roi s’émer- veilla beaucoup des miracles qui advinrent et qu'il vit et se fut fait volontiers chrétien si on l'en avait instruit. Mais tous s'étaient enfuis à Angoulême ». En quittant Saint-Aignan, allez vers le confluent de la Charente et de la Boutonne. Là se trouve un lieu, où après un fier combat, les Normands furent battus. Un petit village en a gardé le nom significatif de Champ Do- lent. Entre ce lieu de Saint-Aignan, à. La Vallée, se trouve un souterrain qui part d'un puits. _Puis vous allez à une dizaine de kilomètres au sud de POnt-YAbbé. Q1‘ fût‘r1“\"“ŸL‘MŸ“,ÊmW:ÏWÊdItvu9n11e1r E LES VERTUS SANCTA ïm«îlælflflfl‘ïrfluwt Jadlttufltuùllm;f, a.1;‘ MARIA LA NOBIA DE PONT LABEI FURENT PORTEES A Jmizm .14‘JlgjLug-çac call-n 33141.“ m r c m fl } . ROCAMADOUR ET AUSTRA PATRIA A ORCIVAUX EN ‘ AUVERGNIA. E A BALAN- ZAC COSTA PONT LABEI EN _duc-fig; ‘and REMEST AUSTRIA GRANT PARTIA. o: Les reliques de Sainte Marie la Nouvelle de Pont- l’Abbé furent portées à Rocamadour et une autre partie à Orcival en Auvergne et à Balenzac à côte’ de Pont-1'Abbé on en cacha une autre grande partie ». a Vous trouverez Rocamadour où il se trouve. Et Orei- val dont l'église est magnifique, près de Clermont-Ferrand. Avant d'y aller, Balanzac est à une dizaine de kilomètres au sud-est de Pont-l’Abbé. Il existe près de la forêt de Corme Royal, à l'est de Balanzac entre Soulignac et Saint- Sulpice, un camp retranché de 1 500 pas de circuit. Placée sur une éminence, au milieu s’élevait la tour carrée de 1' «îlot ». On y a trouvé des médailles impériales. Prenez, de Balanzac, la direction de Royan et arrêtez-

98 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME vous à Saint-Sornin, à mi—chemin entre Royan et Ma. rennes. g 111:54:11‘kYcÏ EN L’IGLIsE DE sANcTA 44m\" SORE FUT sEvELIz Toz LI 90:: fia-fcuch: mutïfivr: TRESORS DE L'IGL1sE TRES îdsgfifl‘ Ëflom’. UUUTER. Tout le monde a saisi: « En l'église de Sainte Sore, on a enseveli tous les trésors derrière l'autel ». Il y a un Saint-Sornin près de la Gironde, à l'ouest de Mirambeau. Sainte-Sore pourrait être ce Saint-Sornin ; ou encore Saint-Saturnin-de-Séchaud, à côté de Taille- bourg, où Saint Louis battit les Anglais. Nous retrouve- rons Saint-Saturnin-de-Séchaud tout à l'heure entre Sain- tes et Saint-Jean-d'Angély, sur l'itinéraire au retour. De Saint-Seurin, où nous sommes, allons à l'île d'Oléron : a \"\"\"\"'un.J‘a “s’. 1m16,1N6'11a17”544q-.fiucflç EN OLEIRON FUT SEVELIZ 6:31:14. Toz LI TRESORS DOLEIRON A SANCTA MARIA EN L'1LA. « Tous les trésors de l'Oléron furent enfouis à Sainte- Marie en l'île ». Je n'ai pas eu le temps de repérer une église Sainte Marie en cette île, mais vous le ferez à ma place. En revenant d'Oléron, vous passez à Saujon, qui se trouve à 11 km au nord-est de Royan : a” Ïsfiifi‘ IËIÏÏ- mmhu ‘b2 fa» EN L’IGLIsE SAINT MAR- --1s’5V* 11*u1e3m4353u5ä‘1îm3ïm3a35il:’n-Ÿgnrcg 1131Z-Æur w190i‘hÊtfivzfg-u; TIN DE SOUGIO FUT RE- hfianwflî BOZ LI TRESORS EN UN l wfi- 17137 POIZ QUI E EN LA NE DU nmrrnnfcfiaï: jvlaàtfi MOSTIER E V I I cons SAINT GISENT SAINT MARTIN E SAINT ARLODIS.

cENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 99 «En l'église de Saint—Martin-de-Saujon, les trésors cachés en un puits qui est dans la nef du monas- furent sept corps de saints dont Saint Martin et Saint tère et Arlodis ». Près de Saujon, se trouve en outre un ancien camp retranché. De Saujon, dirigez-vous vers La Tremblade, au bout de la presqu'île qui est située au nord de l'embouchure de la Gironde. Vous vous arrêtez à Arvert, juste avant La Tremblade. 1) Ihflnfltîcîaîàlr EN L’IcLIsE sANcTA MA- mfirdîï. ‘En Àuguâ Ôemutï‘ RIA D'ARVERT QUE cLosA Î m h m ‘annuel!’l: m!‘ D’AIGUA D’ENvIR0N E EN .(il?51111911.‘:un Quantum)‘ LA NE DEU MOSTIER LI .m1 ma‘m?1«.:rtuur;aucQxo-nn?s1‘a111m0’1n0-1:35:- cons SAINT SYMPHORIEN E MAINTES AUTRES VER- TUS E oNc LEs NORMANDS MAU NI POGRENT FAIRA. « En l'église Sainte-Marie d'Arvert, qui est entourée ddlee'esaSNuaoianrumt xSaynemndvspirhnoo'ynrsiepneutreedtnamtnfasainilrateensmeafaudlt»rue. smroenliaqsuteèsreetlejacmorapiss D'Arvert, allez maintenant vers Royan. Trois kilomè- tres auparavant, vous vous arrêtez à Vaux-sur-Mer : Q3! EN L’IGLIsE DE vAUx FUT 1811W kawa!‘Êu-lhwlq: SEVELIZ LI TRESORS DE l . .ïcghè1rv'æ‘I:.’PIncclsnglœîufiton.x‘thuuï‘ f5 L’IGLIsE A L’0UTER SAINT le 13cm MARIE DE VERS LA CLOI- TRA E TURPIN LE SACRA.

100 cENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME l.« On ensevelit les trésors de l'église de Vaux à l'autel Sainte Marie vers le cloître et ( ’évêque) Turpin le sacra n, Il faut noter aussi que les baies de Pontaillac, de Saint-Sordollin, de Nauzan, contiennent sur leurs bords des puits et des galeries de 25 m de long et il y a un lieu dit « Le Chastellard » près de Royan. De Royan, allons à Talmont, sur la rive droite de la Gironde, à 17 km vers le sud-est. __ __l‘ EN L’1GL1sE DE TALMONT 8:11:51; ffîuvræ‘lutflncchæ; ïflro.1t-‘J??ÿ_ !l‘a«P: fiCc13:53 QUI E PRIS DE GIRONDE p; a fi n “ ;flnmœfi’ mfluo? FUT SELVELIZ LE BRAS tüc1 mrû7fl3çfmur4:7o’p\"IF\"ir\"t—lcî\"u\"u‘l“a1t‘c{.r'l“n'l' SANCTA REI GUNT E LI AN- GEUS E MAINTES LaOUUTTREERs VERTUS DEVANT E QUI OR LI PRESTRB TENT SES PIEZ QUANT II- ‘Üœ.c‘o CHANTE LA M E S S À . « Dans l'église de Talmont, qui est près de la Gironde, fut enseveli le bras de Sainte Radegonde et maintes autres reliques devant l'autel là où le prêtre tient ses pieds quand il chante la messe ». On sait que de Talmont, plus tard, s'embarquaient les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle qui dési- raient poursuivre leur voyage par mer. A noter qu'à Bar- zan, à quelques kilomètres à l'est de Talmont, il y a un souterrain sous l'église. Pour les nécessités de l'itinéraire, nous monterons de Barzan en direction de Saintes pour nous arrêter à Thaims : ëv I! EN L'IGLISE DE TEINES FUT sEvELIz LI TRESOR AU DEGRE DE L'oUTER 0R -‘1h1é3\"-P14a1fd‘ NlÎËw-uÿïcN' : F1u0g3-“fi:-““aghu.;_: 12.933:‘mil’. SAINT LEoN GIEST.

. CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 101 En l'église de Thaims fut enseveli le trésor au degré de l'autel où saint Léon gît. » cAMtseoanerulrduiaterrAeéirsnr,-arl.6eraca-iA,Lnmkàém2pmidLekoeaasmunnM,adneoasotuuùtdtd,àee-n,aesuoucslnrotednvn-gdigotlerlesuaaegnceTsedtohtuadvdclieoeemhssiarstTmsiFbhvasbuaodorliueeemus,sttss.ec,rtoiArrlauaouyliuLonvaisvareislzaClu,avnacgSebhecasaaionenmdueste----, bres et trous de guetteurs. A Rethaud, à 6 km au nord-est, on a aussi signalé un autre souterrain. Un bois taillis, appelé Le Chateau, sur la commune de Meursac, près de la Tour Romaine de Pirelonge, re- couvre d'importants et anciens retranchements. C'est une enceinte elliptique, entourée d'un fossé de 220 m. Le talus du rempart avait 10 m de haut du côté de l'enceinte. Le plateau de cette dernière qui domine la campagne environnante, a une cinquantaine de mètres de diamètre. Plusieurs demi-cercles de pierres, demi-cercles de 3 à 4 m de diamètre, sont accotés aux remparts. Il y a une autre enceinte double, en demi-lune, entou- rée de fossés et qui se raccorde à l'enceinte principale. Puis une troisième enceinte carrée. Un puits, comblé, était situé dans l'enceinte principale. —Redescendons à Mortagne, au sud sur le bord de la Gironde : atfligïnlll I117?’ EN L'IGLISE SAINT MAR- _-.‘° .Tousc lit-l'on‘ TIN DE MOURETAGNE FUT mM-gw antyæmvflämœ Fur SEVELIZ LI T R É S O R DAUS à m fonfietæa”m;-—’?\"—wMaaî wnï r‘çŸû'umm1.: L'IGLISE QUI APPRENET A v SAINT ESTEVRE EN LA NE DU MOSTIER. exDans l'église de Saint Martin de Mortagne, fut en- terré le trésor nef qui appartient à Saint Etienne, dans la du monastère »,

102 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME a Au sud de Mortagne, en direction de Mirambeau, il le village de Saint-Dizant-du-Gua : y _‘ Q î ï . fifitcln u tc1.t:-Αlsm‘||r\"“â‘‘zlæ:'*‘; A SAINT DIZENS FUT SEVE- LIZ LI TRESORS DEU MOS- .11: TIER E UN sAINT ABBE EN rlm»;-ù;- J N , ‘ ‘Mine. gmmgo LE NE DEU MOSTIER. 3h61‘. « A Saint Dizant, fut enterré le trésor du monastère . ü‘ —' - —et un saint abbé dans la nef ». ‘‘ lllgflîû‘basque EN L’IcLIsE DAUGUE GIEST ‘n cil\" Dur 1 n\"m-\"üm TRES L’oUTER UNS CORZ GINÏ‘! H100?’«Yfilïfïvzÿng. SAINT E LA HI MOST DE sAINT LORENZ. « En l'église du Gua sont près de l'autel un saint corps et plusieurs reliques de Saint Laurent ». ddduee-GBMIuoaliarsyedànaann3uesnkscm;eGmcauaauani,sntaooprnrrad.os-PneddaseitrsdcsceoeomnmMterminera,ut mindleebyedRaaeouucSn.haeSinfaoti-rnDtt,-iDzcaainznattnoetnt- Notons qu'il y a une commune d'Aujac, arrondisse- ment de Saint-Jean-d'Angély, de Saint-Hilaire-de- Villefranche. canton sac, De Saint-Dizant en direction de la Gironde, à Semous- il existe des souterrains, et sous Sernoussac, à juste bSraeinst-Gsoeuosrgels'é-dgeliss—e.AAgoMutsi,racmobueloauir,s et cham- souterrains, « chez les au lieu dit Moines », existe un autre souterrain. vauerpsaCBshsoaarngdgeeeaqouunxes.jmuVsaotiuenstaeunvnaonoutsrddaedrerdêéBtpelaazyrteàe,mBseelantyrtoeeu.t vVdeoeuuscnsenSndaooitnnetzs- Seurin, puis vous allez à Bordeaux.

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 103 uu EN L’EGLIsE sAINT sEU- RIN DE BOR DEU Toz LES ‘ _ .W1NlÏ3îfi“æ?dfi“a}mm,fùw?”\"-'\"“fl“gfxdes‘hu-m“c\"ula;qV;c”‘4\"qt914a1,m:'m“;;. TRESORS E LI cons sAINT FURENT sEvELIz EQUI OR —c“.1Mfed!4mn”.u3‘“m8dml‘C.?.54“d141n5fl7\"e’A.æl\"mon3umMamnat-aml“s‘‘n)hcroclI,lvCmlahz;Îmu LI CORZ SAINTS GIEST 19\"\"547V V fl fi n a w MAS QUINT L0 CORS SAINT AMANT E LEs CHIRPA QUI u n ;01h? fflœhn? ‘Ion? NE PUGRENT REMUER. A sAINT MARTIN DE BORDEU ..f“al’:”k.“h, gdfllmfi‘nmünfimltcflmf“fi. ’ SEVELIRENT L0 TRESOR mon? fluæhcÿî’ ENTRA L0 CHAPITRE E L0 ac“lcmfi”iru1tl‘c,g“;cffl,flfi.îm“ 6m'17” MOSTIER A SAINT GERMAIN TRES L0 MAI TRA OSTER —_mclm mufhvrtv V “ ? SEVELIRENT L0 TRE SOR il»: é m u )yen:- DE L'IGLIsE. EN L’IGLIsE SAINT EULALE EN LA NE DU MOSTIER SEVELIRENT L0 TRESOR E LEs PRIVI- LEGES. A SAINTE CROIX DEVANT L’oUTER L0 TRE- SORS EN UN POIZ. « A Saint-Seurin de Bordeaux, tous les trésors Seatilnlet corps saint furent ensevelis mais quant au corps de Amand, ils ne purent le remuer dApaeauSstBeaopli.nrludAt-seGaSequaruixmnetfaeuli-entEsueleolnarfltnorzeeue--,i ments. Le trésor de Saint Martin entre le chapitre et le monastère. sor fut enfoui derrière le maître ils furent enterrés avec les privilèges dans la nef du mo- nastère. A Sainte-Croix, on les mit dans un puits devant l'autel Saint Mommelin. A SSaaiinntt-eS-eEuurlianl,ieé, tSaaitintuen-Caronicxi,enSaminot-nGaesrtmèraeindeetal_Ie3onrt- deaux. d'anciennes paroisses. De Bordeaux, vous prenez la graouuctheeddeelalapoGinirtoenddeu. Verdon, à l'extrémité de la rive

104 cENT TREsoRs, UNE ÉNIGME Vous pouvez passer par Castelnau, à 28 km de Bordeaux. Margnaux est à 10 km à l'est de Castelnau. En 1886 on y a trouvé 34S pièces puis une autre trouvaille de 8 à 900 pièces. Exactement de l'autre côté de Castelnau, km se trouve Brach : par rapport à Margaux, à 1l _“m..”. {Ïnlgflt EN L'IGLIsE SAINT MARTIN \"h'“'“ç. a'“b“w“W” DAUBRAC NE PURENT oNc ENTREZ NoRMANDs E soNs “êuclflWTflonuÏÿ-cfiïovæ CORZ GIEST ou MILU DE 35:4-ommîe äclgfltlë. L IGLÏSE‘ De Brach, continuant votre route vers l'étang de Hourtin-Carcans, à l'ouest, vous arrivez au village de Carcans. 011.541‘‘? fallut‘ DE L'IcLIsE SAINT MELION : ml. as-is? œ, êclav ns. r- -3941;“,- \"Ïrfl E‘‘ œïr3'999‘. 4\\j‘ soRE GIRONDE E DL SAINT XHRISTOFLE E‘ DE SANCTA NŸJVÛ \\ 1m V’ M A R I A D’ENTRE DEUX .1’ ?_ tu MERS E DE SAINT v I N - l’l?. ‘C Ûfl’Vmœf’ .nmnvma, ç km1].“h. CENT D’AUTRoINA ET DE ge-çc«rÆWTy-æäavb 1 m ‘N cflkmflr’ q ‘Yœœr SAINT ESTEVRE DE cALDo- » NEIS E DE TOSTES LEs tJI:cnfinu0tflqämolin‘t-lfiämaaftifi‘-?‘r: unq;cm5k7l-\"hp35talmrnm{naa;u)’, IGLISES FOT QUANT DAU cfurvï r Îflwh fflïfltt1’. CORZ MARQUIS FURENT T R E S T R U I T PORTE A SAINT MARTIN DE CAR- CAMS ET FURENT SEVELI sos L’oUTER. «Les trésors de Saint-Emilion sur Gironde et de Saint-Christophe et de Sainte-Marie—d’Entre-deux-Mers, et de Saint-Vincent d'Antroina, et de Saint-Etienne-de-Callo- neis, et de toutes les églises furent portés à Saint-Martin- de-Carcans, sauf celles de Marches, et enterrés sous l'au- tel. » De Carcans, dirigez-vous au nord en direction de la

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 105 ____E!“Vpoerindtoend:e Graves. Arrêtez-vous à Soulac, un peu avant le_.. A SOLAC JOSTA L’oUTER av“?!lfltr fa: ‘scnnuq ‘n!’ SAINTE vERoNIoUE MI- “ v fl r‘Longue; ‘Ltffljfiuw RENT L0 TRESOR E LA «l31'814“ 17a’?- îlï-‘lvvloîl. -5:61am! fmclur8-t- 1M... ‘mæmv’ N“\"\"\"‘F 10m: ASASNACÂIIÏIAIINIRÊOÏÎSLDËIËIÏÏ. vEs SEVELIRENT L0 LUR Wl ‘lN Ü \" htvm‘ R.’ \"W1| AU DEGRE DE L'oUTER E «m? Nfiûiu‘: s’àfi-nxxuælm 3194m5.“Ïcaäàuæ. QI GIEST LI BONS HOM QUI FIT LI GLISE DE SOLAC. E 11m.”, m“... DE coRDoUAN PAR L0 coM- MANDEMENT KARLA. « Ils mirent le trésor à Solac juste à l'autel Sainte Véronique et le sanctuaire de l'église. Et ils mirent le tré- sor à Saint Nicolas de Graves aux degrés de l'autel du mo- dneasGtèrarev.eLsàetoùdegCîtolredobuoannhsoumr moredrqeudi efitClh'éagrlleisse»d. e Solac De la pointe du Verdon revenons sur Bordeaux pour pouvoir passer la Gironde et entamer la partie retour de notre itinéraire. _ _s’Îiofltfs‘ 343cm, fisc-î; r‘“q EN L'IGLISE DE BELIN FUT LI TRE soR SEVELIZ E LES - ——q \"‘f\"“’“\"' aWŸÛIÎÜ ..MIL‘ t'a-Freina: defucrrus‘: v m u z EMPREs Lbumz- s E CEIL DE GIRONDE LA FU- RENT PORTE A sANcTA a CROIX c“ N“'””___ a :47‘Ûldl fquureen«letLspeorsertltiérqéeusseosàrsaSduaepinrlè'téesg-Cldisreeoilxd'a.euBteellient furent enterrés ainsi celles de Géronville CaurosixuGdés-erooutnreovsitullvedeesàeBro6aridtkemmauadxine, tCeànaladanilstlaolcar,tirceiovdmeemdlruaonivetielldede.e Peslac, Sainte- la Ga-

106 cENT TRÉSORS, UNE ÉNIGMB ronne, à une trentaine de kilomètres est de Bordeaux. Avant droite, entre Bordeaux et Sainte- Sainte-Croix, rive 1859, un trésor de à Arbanais, en loin de Sainte-Croix, Croix, on a trouvé et à Barsac, pas 966 pièces d'argent, 500 pièces. n1o95r7dA, popnoauryrtiratrrdoreiuvvSeaarin2àt6e—EpsiCècrcooeuixss,.siaAl nlflsao,untesnaevllniersoruneitneàdài1r2eLcl_btkiomoun.rnEdenu, Ÿ-“rïäväïx. 21 km au nord : , \"- DE SAINT ANDRE LE TRE- -=ï-'%ï*+.i'5:>'.=î* An_PNI, 101,'-07- Ÿuæ“ r“ = SOR E L0 cons SAINT GE- Gacuæa‘m.pe.u3ï7cp.fin,:gvf,flflgvz'[ztut&tntæt,7,çuïNnttîltfi‘tsflm'lï'»1 N o v E P A PORTERENT A avrmml-äe “tflmnfllæ FRON SAC E L0 T R É S O R DE DEGUITRES ESAINT ME- LION E D ENTRA DEUx MERZ E MEIMA CIL DE Ivzbat BORDEU SEN FURENT A 3 p.10: Nuf ‘1_fl{Î-\"\"\"“. FRONSAC PAR PAOR DEUX Mllfl-W- NORMANZ. en Fronsac est juste à l'ouest de Libourne. Saint-Emilion l'est et Guitres à 15 km vers le nord-est. est à 6 km à Vous allez donc de Fronsac à Guitres, puis à Mont- guyon toujours au nord et nous sommes maintenant re- venus en Charente-Maritime. -——-æflannc «W1Ê0:°Ï‘JmÏu\"a““!_l5 DE IJABEAYA DE CLAIRAC r lk1in9c'i“ta- ‘?J1w8‘rïo‘tn\\’t.'flv: 3m43\" E DE LOS PROVINCIA SE VELIRENT TOT L0 TRESOR DEVANT L’0UTER s A I N T PERE. cLhoet-recItlh-GeyraaruonCnenlaeia,rnaaccrireoannundeSisusadebmbdaeeynMet.odnIeltgMyuayaromnaa.unIsldseifa,CuclatanidrtaoocnncedYne Tonneins.

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 107 En tout cas, il y avait autrefois un souterrain entre 1e château de la Caillère et le Grand Village. A Chep- niers, à 10 km à l'ouest de Montguyon, il y avait quatre souterrains sous le village. A Saint-Palais-de-Négrignac, qui se trouve à 3 km au nord de Montlieu, il y a un sou- terrain au « Trou des Fadets ». A Chatenet, en direction de Jonzac, près du presby- tère, encore un souterrain. Plus haut, à Fontaine-Ozillac, on signale plusieurs souterrains ainsi qu'à Jonzac et à Meux. Ce dernier village est à 7 km de Jonzac. De J onzac prenons la direction de Cognac et arrêtons- nous à Archiac. tî‘fircrdç‘mw ma. E L'IGLIsE SAINT MACOU uelæînësfivffœnuîoemactw- FUT sEvELIz LI TRESOR soz L’oUTER E 0Nc NO nm».- lfl-IH m fi fl RMANZ MAU N1 FIT- Il y Il y avait une église à Saint-Maclou près d'Archiac. a un souterrain sous l'église d’Artenac, juste à côté d'Archiac, et aussi à Cierzac. A 4 ou 5 km d'Archiac, se trouve Sainte Lheurine, où existe un tertre entouré de fossés de 4 à 5 In, appelé « La Motte » et situé près de l'église. D'Archiac, allez au sud-est de Pins, à Mosnac, lequel est situé à quelques kilomètres à l'est de Saint-Genis-de- Saintonge. (_f -4%.“? 1.3494‘un 3;, q, o , Ç 11h34:]? kan-nm): EN L'IcLIsE DE MOUNAC hw “.raja‘., 9. FUT _fatma‘ cm5“in “ m ; {PRES DE PONT DE L sEvE - IIGLI ‘l LIZ LI SE s0 LTOREUSTOERR. donj_oNnotdoensPoqnus'i.l y a un souterrain sous le magnifique De Pons, il faut aller vers Cognac, en s'arrêtant 7 km avant à Merpins.

108 cENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 1“1'”rî\"rÂ1\"1\"\"‘»‘n“? A LABAIA sAINT JABUNT E _‘ma: hclvqrfÎÏIÏŸÎ-‘ÏWV s‘ LI SAINT REMEIS E u uûfihfwflm,‘,h1f;_\"hî-r‘h“ BRAZ sAINT MACOU AU æu Juclnîlbu Pc-vcfrlrq1s‘ CHASTEU DE MERPIS QUI EsT SORA CHARENTE. l'an! Êlmttîîtc’. On effectue actuellement des travaux sur les vieux vestiges de ce château. Ceux qui ont ordonné les fouilles et les ouvriers connaissaient-ils cette histoire ? Si cela était le cas, il y a de grandes chances que les travaux avanceraient plus vite ! A mi-chemin entre Merpin et Saintes, sur la rive gau- che de la Charente, se trouve Saint-Sever. î‘\"°“ _‘'u, æ:1 m ?IÏIIT’131m‘N il?“ soz IJOUTER SAINT SEVER fiQ -‘fl-lv1.5], DE CHOUVEU FUT sEvEL1z ' flrfwd” LI TREsoR DE L’IGLIsE. W’. Toujours sur la même rive, en direction de Saintes se trouve Courcoury où, en 1802, plus de 100 pièces d'or de près de 7 g, furent découvertes avec des statuettes d'or et des lingots du même métal. Or il y a un tumulus à Courcoury. La découverte a-t-elle été faite à cet endroit ? Nous voici à Saintes : GMKŸWÏ‘ Nmm, ær EN L’IGLIsE DE SAINTES fifäfgflïï- anmacb-«QÎÂ-au‘ 1'03\"03“. gcfituficuhfl‘no FUT DEGRANT MIRACLES CAR oNc NORMANZ NE _flcmcuuflu‘, îwïm.‘ m a “ SERVIT EN LIGLISE NE fitwë-élttgfivf P0115“? finr- AU CIMETERE NE PURENT ( “ d uandflrærÿrælÿïw“ MAU FAIREE LI TRESOR DE L’IGL1sE FUT SEVELIZ oN CHAPITRE PRES DE IJIGLISE.

_ __CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 109 63'151‘ SAINT SOLOINA MIDRENT [ëfllar-âolos/uu nuëœr-{Fmf soN C O R S MOST PAR FRONT E ONC NORMANZ næiÿçfi-‘E. ‘ m enonaîîlan; NI PUEC MAU FAIRE. NI riI face mm Gitan-il‘!fl.î.l.igd‘ EN L’IcL1sE SAINT BEBIAN (Saint Vivien. E MISI- Hofi:æ( mbaanÏ\"v'“w\"ùqc‘“fl°rfz'“-7ou1f*‘; RENT L0 TRES())R EN UN v6‘? ro ‘ ?v6'b““‘o POIZ QUI E oN SE POCRE SAINT BEBIAN. Il y aurait une église Sainte-Salone à Saintes ? Une Sainte-Soulie, arrondissement de La Rochelle, canton de La Jarrie. Il y a une église Saint-Vivien à Pons, et Sainte- Soline, canton de Lezay en Deux-Sèvres, ainsi qu'un Saint- Vivien à Saintes. quittAevralnatrédg'iaolnledreàSaSianitnet-sJesaann—s ad'lAlenrgveloyi,r il ne faut pas Saint—Saturnin- de-Séchaud, en direction de Tonnay-Boutonne et où se trouvent plusieurs souterrains. L'un d'eux contiendrait, d'après la légende, un veau d'or. A Pibot, un peu au-dessus, il faut retranché sur une éminence. signaler un camp termNinoeurslevopiécriipmleadinetelanaCnht aàrenStaei-nMt-aJeriatinm-de'.Angely pour A ‘ m 9 ’19'15\".‘ A L'1cLIsE SAINT JOAN DAUGE REE FUT sEvELIz nvJ-‘u fmclnrîcêfoz:«mus: L1 TRESORS ENTRA L'OU- TER SAINT JEAN E LE 1m:q.- Iîn? 1mn c cfaîï- lue. SAINT Lm Ce qui se passe de traduction. Il ne reste rien à Saint- Jean-d'Angély de l'église du 1x ou x” siècle. Vous pourrez nJCeoeatpnse,.nMedfafaneisct tviuloayinrtaledqseurseetslqrtaeuvseaduteexmcàepslq'euunentrdcééoetmrdumeiesrsiraçeanbntotuletdsiqeHuSueag, iudnéet--- (eîgoîixsver.it une descente souterraine allant vers une ancienne

110 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Le périple de cette région étant terminé, examinons le reste du fameux manuscrit pour vous donner en clair les passages qui n'ont pas encore été traités. H‘Gage!’fit A BOURGES FUR RENT sE- vELIz TUIT LI TRESOR DE av?’ŸNCÏI tuai-hêlî’:N14 Ëït-6k 1131-111? qträmunfl LA TERRA ET DE L’IGL1sE .a...on: à: il; 1.!chiant! PRES DU MAITRE AUTEL. DEVERS LE CLOITRA. A a C117:-î9_s°°'!.nu:t mydhgcf sAINT HYLAIRE DE POI- TIERS FURENT sEvELIz Humus‘faælt t1!!!’ 33H03 àcauffgrkflf’ cflvynrcnuz TUIT LI TRESORS DAUS YGLISES QUI EsToIENT EN- .sïÿsflwîïdl-nîtvmffc? VIRON DE POITIES JOSTA 1544m1. enfin’:-îvimum LE c0Rs SAINT HYLAIRA. E A sAINT HYLAIRE NI A nnffluntu xxatgnTr n,» ‘qui-r SAINTA RADEGONDE NE PU- .fl la‘km3:‘pæhNÏÎÂw; fiat‘ km5‘; an: nuu54m1- v1.13»! RENT oNc MAU FAIRA. EN LA CHAPELA DE TOURS FUT PORTEZ LEs TRESORS DE -mtdrcuN ‘la? Êtfll h‘1:45- LUcoN ET FURENT MIS LA 13è; Îuc C‘ICGINIÏIÏI’ GRANT LIEU ET ICEL DE cfittïr anufcsî n21:flhvfn? OU LI PRESTRE TIENT sEs qaiî; ücïwltû‘‘lame PIEDS QUANT IL CHANTET .11131.‘.- LA MESSA. DE ToT A LA cmmtä-«Taæ lïtucî\" PROVINCE sAINT MAIxENT a‘; Ô œmlfcur- i-Îatëï- Îfllät hàîv; FURENT SEVELIZ LI TRE- au;41.9144?‘En? 11:53:01’.cal SORS A L’oUTER sAINT LE- . m:5re?‘ Fuwaucun sudalvam GER. CIEL QUO VOGRENT FUEC METRA EN UABBAYA «fñfvà-mr mu:max.- F U R E N T PRIS DU FEU R? D’ENFER.

_... _CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 111 A SAINT VINCENT A MON- \\îsx‘ttt'ohnîr.ltabttly me TAUBAN M E s I R E N T Do TRESOR E LE CORS sAINT fin? 1.-63m ckæz lïum-‘ vINCENT sos L’oUTER LI \\%1r“ Û f u CORS sAINT MACAIRE FUT l1 C ' PORTEZ A BORDEU. E DE TOTA LA TERRA D’ENT0UR E13: FUT PORTEZ A MONCLIN. E LE c0Rs SAINT ALAIN FUT àsgnnrsuwacïnu-Irfiirû‘ sEvELIz OU MILOU DE lE!ÎuJhPÛ;-IeÛnAmÏ emtauclïbslqîl.wJ1m53!” L’IcLIsE DE sANCTA BA- SILLE No LOPOGRENT os- tu nm‘:ù u m dut}!1.11c‘: TER ET MIRENT L0 TRE- 1Il'l1a00ut1À-kM‘ m€æ4üY9ñu1?ro!É”lmïfiñülm?ïwü‘‘L‘.e'qununv'à;-‘ SOR JUSTE CoTE. m}; fi.1::tc1àI.tlulcl-\\n!nq.Qrc’uC‘ ifi1n.s\\‘‘?- 1m35‘ LI TREsoRs D'ACEN E DE AcENEIs DUT SEVELIZ EN alî-‘pan UNE MONTAGNIA QUE APE- jaufl îu? Aucun! fiat’ LEA CALABRA A SAINTA .Abæzæu 1mm: a' .165; Nana‘: fiu- paru‘:\\‘ mm CROIX EN UN SOUTERRAIN LA oz ROLLANZ FUT CHE- «înniêcltn ÎRVIÏÙÎËJÏJI! VALIER QUANT IL EUT DE- Fisfcuclfi cumulus à‘1151011‘ FI OMANT. LI TREsoR DE CARCANS FUT PORTEZ A n} c ‘Imam l'ail-IL: nclo GUAIDQN. ET CEUX DE TOU- y.ga-ë‘rollvr.cnxan_l‘hnælo -LOUSE ET DE BUGEIS (?) 191:»: wnnm. FURENT PORTEZ A FOIX. Nous pourrions reprendre les Choses à partir de la moitié gauche de la page 8 du manuscrit : « Puis les Nor- mands vinrent et détruisirent en piraterie et colère toute Paris et toute la France fut soumise à la terre jusqu'à eux. Ils abîmèrent tout ce qu'ils trouvent et ils allaient au début à pieds c ar ils ne savaient pas encore monter

112 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME à cheval... Mais après, selon notre coutume, ils allèrent à cheval pillèrent et gatèrent plus félonnement... et arri- vèrent avec leurs bateaux à l'île de Saint-Florent, et ils firent ici leurs auberges et y posèrent leurs tentes. Ici ils leurs prisonniers et détruisirent toute cette pro- gardèrent environs par eau et par terre. Et ils vince aux mirent le feu à la cité de Nantes. Après, ils coururent en terre d'An- jjvuoisnuqr,eumn'àtiràePnolatitilceeirtséfe, duelaàTcolaiutércs,iteétuneètbreaàntettaoeuuttetlgebârtpèûarlyeèsnre.t.nDtAeptolraèustme iellasr région dépouillée... » mais il me semble que Je continuerais volontiers, vous pourrez prendre encore plus de plaisir, maintenant que vous avez un certain entraînement, à traduire le reste du manuscrit.

CHAPITRE V J ERUSALEM A ceux des Juifs, d'expression française, qui ne connaissaient peut-être pas ces détails. La splendeur des trésors du Temple de Jérusalem et les richesses du roi Salomon ont très vivement attiré l'at- tention de toute son époque et furent spécialement mis en relief par le pillage que les Romains effectuèrent lors de la prise de la ville, en 70 après J .-C., sous le comman- dement de Titus. Cette date marque également la disper- sion des Juifs. Ces événements étroitement imbriqués eurent un retentissement considérable. On a pu suivre la trace du trésor par les écrits des anciens historiens, jusqu'à Rome, et ensuite lorsque les Wisigoths pillèrent la capitale romaine en 410 après J .-C. Pour avoir une idée plus nette de ce que représentait ces richesses, pour savoir comment Jérusalem tomba, sui- vons l'historien juif Flavius Josephe. Puis nous verrons si le trésor peut être en France, et s'il peut encore rester quelque chose à Jérusalem. C'est le voyage étrange auquel je vous convie. DESCRIPTION DE JÉRUSALEM Une triple enceinte de murs enfermait la ville excepté

114 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME du côté d'une vallée fort profonde, et il n'y avait qu'un mur sur ce côté—là. La ville était bâtie sur deux montagnes séparées par une vallée garnie de maisons. Celle des mon- tagnes qui était la plus élevée avait servi au roi David pour y bâtir une forteresse à laquelle il avait donné son nom et que l'on appelait aussi le « Haut Marché ». La Ville Basse était sur l'autre montagne appelée Acra. Il y avait autrefois, vis-à-vis, une autre colline à côté et séparée d’Acra p a r une large vallée qui avait été comblée par les princes Asmonéens. La vallée qui séparait la haute ville de la basse s'éten- dait jusqu'à la fontaine de Siloé, dont nous reparlerons en fin de chapitre. Cette fontaine était excellente et don- nait de l'eau en abondance. Hors de la ville, deux autres montagnes existent, et sont garnies de rochers et rendues inaccessibles par les vallées qui les entourent. Le plus ancien des murs qui entouraient la ville passait pour imprenable tant il était épais et construit sur un à-pic qui dominait la vallée. Les rois David, Salomon et les suivants n'avaient rien épargne’ pour le rendre tel. Il commençait à la tour Hippicos, allait se joindre au palais où le Sénat s'assemblait et finissait au portique est du Temple. Le second mur débutait à la porte de Genath, laquelle faisait également partie du premier mur, et allait ensuite à la forteresse Antonia, qui résista si bien pendant le siège de Jérusalem. Le troisième qui partait de la tour Hippicos, allait à la tour Psephina, vis-à-vis du sépulcre d'Hé1ène, laquelle avait été la reine des Adiabéniens, mère du roi Isate, puis allait au sépulcre de Foulon, et après avoir rejoint l'an- cien mur se terminait à la vallée du Cédron. Ce dernier mur avait été fait par le roi Aggripa pour protéger une partie de la ville qui était auparavant peu construite mais dont les maisons ne tardèrent pas à déborder au-delà. En face de la forteresse Antonia, il y avait une qua- trième montagne, appelée Besetha, qui était aussi habitée. De profonds fossés défendaient la tour Antonia et la ren- daient ainsi plus haute apparemment.

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 115 Besetha signifie « Ville Neuve ». Le roi Aggripa cons- truisit le mur qui la défend pour pouvoir protéger les habitants de ce nouveau quartier. Craignant qu'un tel ouvrage ne vienne à donner des soupçons à l'empereur Claudius, qui aurait pu penser que la construction était effectuée dans un but de révolte ultérieure, il n'en fit jeter que les fondements, malheureusement, car s'il avait achevé son ouvrage, Jérusalem eût été imprenable... Les pierres du mur de base avaient près de 10 m de long sur 5 de large. Donc impossibles à saper ou à ébranler avec des machines ou béliers. Son épaisseur était d'environ 5 m, et les Juifs ne l'éle- vèrent qu'à une dizaine de mètres de haut, avec créneaux d'1 m et parapet d'1,5O m. Il était fortifié de tours de 10 m de côté aussi solidement bâties que le mur, et le dominant de 5 m. On y montait par des degrés à vis. A l'intérieur se trouvaient logements et citernes à eau. Il y avait dix tours semblables espacées d'environ 100 m les unes des autres. Le mur du milieu avait 14 tours. L'ancien mur en avait 60. Le tour de la ville était de 300 stades. On donne le stade ancien pour 185 m en certains cas, 220 m en d'autres. La coudée ancienne valait 52,5 cm, la coudée nouvelle 4S cm. La forteresse Antonia était située à l'angle des deux galeries du premier temple. Elle avait été bâtie sur un roc de 25 m de haut. Hérode l'avait fait incruster de marbre pour rendre les abords glissants et en même temps pour décorer l'ensemble. Tout en étant si puis- sante, elle contenait des logements, des bains, des salles capables de recevoir une quantité de gens et pouvait ainsi passer pour un superbe palais. Elle était accompagnée de 4 autres tours de 25 m de haut. Celle qui était à l'angle sud-est était haute de 35 In et de là on pouvait voir tout le Temple. Aux endroits où elle joignait les galeries étaient des escaliers où allaient et venaient, du temps des Romains, des gens de guerre pour surveiller le peuple pour qu'il n'entreprit rien les jours de fête. Cette tour Antonia était

116 CENT TRÉSORS, UNE ENIGME la citadelle du Temple, aujourd'hui on dirait le donjon qui commandait la ville et le temple. Hérode avait un palais dans la « Ville Haute w qui pouvait passer pour une autre citadelle. La montagne Besetha faisait face au Temple, côté nord. CONSTRUCTION ET DISPOSITION DU TEMPLE SOUS SALOMON Comme Salomon n'avait rien tant à cœur que la cons- truction du Temple, il ordonna à ses sujets de lui fournir 30 000 ouvriers, et distribua de telle sorte l'ouvrage auquel il les employa que ce travail ne pouvait être à charge. Car après que 10 O00 aient coupé du bois pendant un mois sur le mont Liban, ils retoumaient passer deux mois dans leurs maisons. 10000 autres prenaient leurs places et après avoir travaillé pendant un mois retournaient aussi chez eux pendant deux mois. Les 10000 restant leur suc- cédaient et retoumaient chez eux pendant que les 10 000 premiers revenaient pour continuer. L'intendance de cet ouvrage fut donnée à Adoran. 60000 de ces étrangers habitués dans le royaume portaient des pierres et d'autres matériaux selon que le roi David l'avait ordonné. 80000 autres étaient maçons, 3200 d'entre eux les commandaient. Avant d'amener ces pierres d'une si grande taille, et destinées aux fondements du Temple, les ouvriers les tail- laient sur la montagne et les ouvriers envoyés par le roi Hiram faisaient de même en ce qui concernait leur ou- vrage. Toutes choses ayant ainsi été préparées, le roi Salo- mon commença à bâtir le Temple, la quatrième année de son règne, en avril de l'année 592 depuis la sortie d'Egypte, 1020 ans après qu'Abraham fut sorti de Méso- potamie pour venir en terre de Chanaan, 1440 depuis le dlaéloungzei,è3m2e00aannnséededpuuirsèglancerdéa'Htiiornamdu, monde. C'était aussi avait été bâtie 240 ans auparavant. dont la capitale Tyr Les fondations du Temple furent faites très profon-

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 117 dément, afin qu'elles puissent résister à toutes les injures du temps, et soutenir sans s'ébranler la grande masse l'on devait construire dessus. que pierres dont on les combla étaient si grandes Les du tem- qu'elles remplissaient d'admiration. La longueur ple était de 60 coudées, sa hauteur autant, et sa largeur de 20. Sur cet édifice, on en éleva un autre de la même taille. Ainsi la hauteur totale était de 120 coudées de haut sur 2Ed0elledgseaIlléeloytraineiagsevneqattiutd1i ae0sued2treo5vualcaireorgnduteud.édTe'asermcdsep-lbelooun3tg0ancsthusarpmaobuurterasnletesndoeufoltaerrnmgiree. et 20 de hauteur. Au-dessus, il y avait deux étages de chambres ana- logues. Ainsi la hauteur de ces trois étages arrivait juste au niveau du bas édifice du Temple. Toutes étaient couvertes de bois de cèdre, chaque couverture était en forme de pavillon. Elles étaient jointes par des grosses poutres pour les consolider et ne faisaient ainsi ensemble qu'un seul corps. A Leurs plafonds étaient de bois de cèdre poli et enrichi de feuillages dorés, taillés dans le bois. Le reste était aussi lambrissé de bois de cèdre si bien travaillé et si doré qu'on ne pouvait entrer sans que son éclat n'éblouit les yeux. Toute la structure de ce superbe édifice était de pierres si polies et tellement bien jointes qu'on ne pou- vait en apercevoir les liaisons. Salomon fit faire dans l'épaisseur du mur du côté est, où il n'y avait pas de portail mais seulement deux portes, un degré à vis de son invention pour monter en haut du Temple. ce grand corps de bâtiment fut achevé, Lorsque tout Salomon le fit diviser en deux parties, dont l'une fut nom- mée le Saint des Saints ou Sanctuaire, de 20 coudées de particulièrement consacrée à Dieu. L'autre partie, long, coudées de long, fut nommée le Saint Temple et de 40 était destinée aux sacrificateurs. Ces deux parties étaient séparées par de grandes por-

118 CENT ‘rmäsons, UNE ÉNIGME tes de cèdre parfaitement bien taillées et fort dorées, sur lesquellles pendaient des voiles de lin peints de diverses fleurs de couleur pourpre, d'hyacinthe et ‘écarlate. Voilà avec quelle somptuosité et quelle magnificence Salomon fit batir le Temple et consacra ces choses à l'hon- neur de Dieu. Il fit faire ensuite autour du Temple une enceinte de 3 coudées de hauteur, nommée Gison en Hébreu, afin d'empêcher l'entrée aux laïques. Seuls les sacrificateurs et les lévites pouvaient entrer. Il fit bât1r hors de cette enceinte une sorte d'autre de forme quadrangulaire, environné de grandes Temple avec 4 grands portiques aux 4 points cardinaux, galeries, et dont les portes étaient dorées. Il fit environner le Temple d'une double galerie sou- bsteernuisulseeépep1seacdree,uncdèoddnroteut.obuletesralnegs de colonnes de pierres d'une portes étaient d'argent et lam- Salomon acheva en sept ans tous ces superbes ou- ne pouvait s'imaginer fut vdreaglaevs.oPirefrasoitnenne si peu de temps. qu'il possible MOBILIER ET TRÉSOR DU TEMPLE Salomon fit faire deux chérubins d'or massif de cinq coudées de haut chacun, leurs ailes étaient de la même longueur. Ces deux figures étaient placées de telle sorte dans le Saint des Saints, que leurs ailes étendues se et couvraient entièrement l'Arche d'alliance. joi- gnaient Les deux autres ailes étendues allaient étaient écartés de jusqu'aux murs qui vingt coudées! Tout le pavé du Temple était de lames d'or, et les portes du grand portail qui couvert vingt coudées de avaient dnlclaaeuomrsmgTeemeosemuedtv’poChrlareahg.uxeSqrtsaeuamisldonàm'oqeorpufnriudovnt'paeeocrngolraaetuiiintovstsnedareéterttidTae'yionedrrnea..tuCLcadueeueisvmrhsoroêeiirm,rsseedece'toushuneaovurmveodirmttueeepvdsroalidnueuesrri

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 119 fit aussi deux colonnes de bronze de 18 coudées de haut, 12 de tour, 4 d'épaisseur, au-dessus desquelles étaient des corniches de fonte en forme de lys de cinq coudées de haut. Autour de ces colonnes des feuilles d'or couvraient ces lys et on y voyait pendre deux rangs de deux cents grenades. Ces colonnes furent placées à l'entrée du Temple. Cet ouvrier fit aussi un vaisseau de cuivre en forme de demi-rond, et appelé « mer » à cause de sa prodigieuse grandeur: un diamètre de 10 coudées, ses bords avaient une palme d'épaisseur. Ce grand vaisseau était soutenu p a r une base en forme de colonne torse à dix replis, co- lonne coudée de diamètre. Autour de cette colonne, il y avait douze bouvillons opposés de trois en trois aux quatre points cardinaux, vers lesquels ils regardaient, et une coupe reposait sur leur dos. Ce vaisseau contenait 2000 « baths ». Salomon fit faire dix autres vaisseaux soutenus p a r des bases de cui- vre carré, chacune de cinq coudées de long, quatre de large et six de haut, tous ouvragés et sculptés de diverses figures: lions, aigles. Dix lavoirs, placés sur autant de bases, furent placés de part et d'autres du Temple. La « mer » était destinée à laver les mains et les pieds des sacrificateurs lorsqu'ils entraient dans le Temple (on a dit aussi qu'une fois garnie d'eau, cette « mer » consti- tuait un miroir parfait pour observer le reflet du ciel); les cuves pour laver les entrailles et les pieds des bêtes qu'on offrait en sacrifice. Après la mort d'Alexandre le Grand, les chefs de ses armées se partagèrent son empire et à Ptolémée Phila- dephe qui régnait en Egypte, échut Jérusalem. A la suite des diverses circonstances, ce prince donna la liberté aux Juifs, esclaves dans son royaume et envoya cinquante talents d'or pour faire des coupes, des fioles et autres objets de culte, quantité de pierreries dont les gardes de son trésor avaient laissé le choix aux ouvriers qui devaient les mettre en œuvre, et cent talents d'argent.

120 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME « N oEulesazaarv,onpso ur remercier écrivit ainsi à Ptolémée: aussi reçu et fait voir à tout le monde dlqeuusiTvdeionmigvptelnevat..s.êe»tsredc'oorn,slaecsrétsreentteemvapsloeyséds'aproguernlte, setsalacrtifiacbeles Ptolémée fit également les cadeaux suivants : une ta- ble cinq fois plus grande que celle qui était dans le Tem- ple, et parce qu'il considérait autant la commodité la magnificence il la fit cependant exécuter dans les que mes dimensions que celle mê- il employa pour l'embellir qui existait au Temple, mais et pour l'enrichir ce qu'elle aurait coûté de plus si elle avait eu cinq fois la dimension prévue à l'origine, car il était très en toute sorte d'art et si ingénieux à inventer intelligent des choses nouvelles et admirables que lui-même en donnait les dessins aux ouvriers et les instruisait sur la manière de les exécuter. La longueur de cette table était de deux coudées et demie, sa longueur d'une coudée et sa hauteur d'une cou- dée et demie. Elle était d'or massif et très pur. Ses bords, d'une largeur d'une palme étaient en re- lief et les sépulptures placées autour de certains cordons cbg'iréeatnvaéitt.raLleveacdiôleltéséseusv.sisLli'béeltead.ietsseonucsordeebleaautacboluepémtaiiet upxaprfaaritceemqeunet Des pierres précieuses de grand prix étaient placées avec des boucles d'or aux cordons. Il y à égale distance autour de la table une quantité d'autres avait aussi tout pdrtaoeieiusrfrirrneudssie,tpsdcreéeesncttieeéfuoptsriasmebsledeoe,dvebaéllteéacssioe,umndrtêoelnrséenepgesrr,éedscn'oeoaunmdvteémrsea.esgTeddoseiuvsesnegrscrraeeepsslipesfefors.urAtideutess- étaient composés de de leur couleur pierres précieuses, et enchâssés d'or. On pouvait voir sous cette sorte de couronne un rang de perles en forme d'œufs, et sous les perles un rang de pierres précieuses de forme ovale. Il y avait au-dessous de la table une lame d'or de quatre doigts de large, qui la traversait entièrement et

CENT ‘rmâsons, UNE ÉNIGME 121 dans laquelle les pieds de la table étaient enchâssés avec des crampons d'or. Sur la table était gravée une figure marquée par une quantité de pierres précieuses, comme autant d'étoiles. On y voyait éclater les rubis, les émeraudes. Cette figure était entourée de méandres en forme de losanges enrichis de cristal et d'ambre. Les corniches des pieds étaient en forme de lys, dont les feuilles se repliaient sous la table, leur base était en- richie de rubis. La gravure des pieds était admirable. Il était impossible de distinguer les liaisons des trois pièces dont la table était composée. Enfin l'épaisseur de cette table fabuleuse était d'une demi-coudée. Il y avait de plus deux grands vases d'or en forme de coupe et taillés en écaille. Du haut en bas étaient en- châssés divers rangs de pierres précieuses, et d'autres pierres semblables qui composaient un méandre d'une coudée de large. Quant aux coupes d'argent, passons-en la description et sachons que le roi ajouta trente vases là où tout ce qui n'était pas couvert de pierres précieuses était garni de motifs splendides. « Salomon fit faire un grand nombre de tables et entre autres une très grande en or massif sur laquelle on mettait les pains consacrés à Dieu. Les autres tables servaient à mettre vingt mille vases ou coupes d'or et quarante mille autres d'argent. Comme Moïse l'avait ordonné, il fit faire aussi dix mille chandeliers dont un brûlait de jour et de nuit. Tout cela fut mis dans la partie antérieure du Temple, longue de quarante coudées, séparée par un voile du Saint des Saints où s'était située l'Arche d'alliance. Salomon fit aussi faire quatre vingt mille coupes à boire du vin, dix mille autres coupes d'or, vingt mille d'argent; quatre vingt mille plats d'or pour mettre la fleur de farine qu'on détrempait sur l'autel, cent soixante mille plats d'argent, soixante mille tasses d'or qui ser- vaient à mélanger farine et huile, cent vingt mille tasses d'argent, vingt mille encensoirs d'or pour offrir et brûler

122 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME les parfums et cinquante mille autres pour porter le feu du grand autel au petit. Avant Salomon, Moïse avait fait réaliser les objets suivants: une table semblable à celle qui était dans le temple de Delphes, de deux coudées de long, une de large, trois palmes de haut. Cette table recevait les douze pains de proposition. Située dans le tabernacle, du côté nord, elle était accom- pagnée d'un chandelier monumental en or d'un poids de deux talents : le fameux chandelier à sept branches. Entre la table et le chandelier était un autel à par- fums. Au dessous était un brasier d'or, à ses coins des couronnes d'or avec de gros anneaux qui servaient à pas- ser des bâtons pour le porter. Autour de l'autel se trou- vaient des entonnoirs, fioles, encensoirs, coupes et autres vases nécessaires au service divin. Tout cela était d'or très pur. AUTRES MAGNIFIQUES CONSTRUCTIONS DE JÉRUSALEM Salomon employa treize ans à bâtir le palais royal. Quelqu'admirable qu'il fut, il n'était pas comparable à la merveille du temple. Les matériaux n'avaient pas été pré- parés avec autant de soins parce que c'était seulement la maison d'un roi et non celle de Dieu. La magnificence de ce palais faisait cependant connaî- tre quelle était alors la prospérité de ce grand royaume et le bonheur du roi. Le palais était soutenu par plusieurs colonnes, aussi spacieux que magnifique, parce que Salomon avait voulu qu'il puisse contenir la grande multitude du peuple qui s'y assemblait pour la décision de leurs différends. Le palais avait cent coudées de long, cinquante de large et trente de haut. Seize colonnes corinthiennes carrées le soutenaient, ses portes étaient fort ouvragées. Un grand pavillon de trente coudées au carré, soutenu aussi par des colonnes, et placé à l'opposé du Temple, s'élevait au

CENT ‘rmäsons, UNE ÉNIGME 123 milieu du bâtiment. S'y trouvait le trône d'où le roi ren- dait la justice. Près de ce palais, Salomon bâtit une maison royale pour la reine, ainsi que d'autres logements où il allait se délasser. Tout était lambrissé de bois de cèdre et bâti avec des pierres de dix coudées au carré dont une partie était incrustée de marbre précieux. Les appartements étaient garnis de trois rangs de tapisseries. L'espace libre était orné de sculptures et peintures. Le marbre blanc, le bois de cèdre, l'or et l'argent étaient la matière dont ce palais était bâti et enrichi. On y voyait quantité de pierres précieuses enchâssées avec de l'or dans les lam- bris, de même que dans le Temple. Salomon fit faire un grand trône d'ivoire orné de sculptures. On y montait par six degrés aux extrémités desquels était une figure de lion en bosse. A l'endroit où le roi était assis, des bras en relief semblaient le recevoir. A l'endroit où il pouvait s'appuyer, la figure d'un bouvil- lon était placée comme pour le soutenir. Il n'y avait rien qui ne fut revêtu d'or. Hiram, roi de Tyr, voulant témoigner son affection au roi Salomon, fournit pour ces grands ouvrages quan- tité d'or, d'argent, de bois de cèdre, de pin. Salomon, en récompense, lui envoyait tous les ans du blé, du vin et de l'huile en abondance, et il lui donna vingt villes de Galilée proches de Tyr. L'ARCHE D'ALLIANCE, SON VOL ET CONSÉQUENCES POUR LES PHILISTINS L'Arche était d'un bois incorruptible que les Hébreux nommaient Héoron. Elle avait cinq palmes de longueur, trois de haut et autant de large, et était entièrement cou- verte intérieur et extérieur de lames d'or, de sorte qu'on ne voyait pas le bois. Sa couverture était attachée avec des crampons d'or. Il y avait sur ses plus grands côtés de gros anneaux d'or au travers desquels on passait des bâtons pour la transporter. Car on ne se servait pas de

124 CENT TRÉSORS, UNE ENIGME chevaux, mais elle était portée par les lévites et sacrifi- cateurs. Au-dessus de l'Arche étaient deux chérubins avec des ailes, comme Moïse les avait vus proches du trône de Dieu. Personne n'en avait eu connaissance avant lui. Dans l'Arche, il y avait les deux tables sur lesquelles étaient écrits les dix commandements. L'Arche était dans le Sanctuaire. Les Philistins ayant vaincu les Israélites et pris l'Ar- che d'Alliance, ils la portèrent en trophée dans la ville d'Azot, et la mirent dans le temple de Dagon, leur dieu. Le lendemain matin, lorsqu'ils vinrent pour rendre leurs hommages à cette fausse divinité, ils virent que sa statue était tombée du piédestal devant l'Arche. Ils la remirent à sa place. La même chose arriva plusieurs fois et ils trouvaient toujours cette statue au pied de l'Arche, comme si elle se fut prosternée pour l’adorer. Puis la ville et la contrée furent soumises à une dysenterie qui rongeait les entrailles des habitants qui mouraient dans des douleurs insupportables. Le pays fut ensuite rempli de rats qui détruisaient tout, blé et autres fruits. Les habitants d'Azot réduits à une telle misère surent enfin que l'Arche en était la cause de même que leur victoire funeste. Pour s'en délivrer, ils prièrent ceux d'Ascalon d'ac- cepter l'Arche en cadeau, ce qui fut accepté. Elle n'y fut pas plus tôt qu'ils furent frappés des mêmes plaies. Les Ascalonites, l'envoyèrent à une autre ville où l'Arche ne demeura guère et passa ainsi dans cinq villes différentes de la Palestine en exigeant de chacune d'elles une sorte de tribut que méritait le sacrilège qui consistait à la re- tenir. Les principaux notables des villes de Gaza, Accaron, Ascalon, Geth et Azot s'assemblèrent pour trouver une solution. Les uns proposèrent de la renvoyer aux Israéli- tes, d'autres furent du sentiment contraire en disant que l'on ne devrait pas attribuer les maux à la prise de l'Arche, puisqu'elle avait une si grande vertu. D'autres plus pru- dents et plus habiles proposèrent de ne renvoyer ni rete-

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 125 nir l'Arche, mais d'offrir à Dieu, au nom des cinq villes, cinq statues d'or pour le remercier de les délivrer des maladies et d'offrir autant de rats en or que ceux qui avaient fait de tels ravages dans leur pays, de mettre cette caisse dans l'Arche, l'Arche dans un chariot attelé à deux vaches que l'on mènerait à un carrefour où on les laisse- rait en liberté. Si les vaches choisissaient le chemin qui conduisait vers les Israélites, on pouvait penser que l'Ar- che avait été la cause de tous les maux. Chacun approuva. Les vaches prirent le chemin qui conduisait aux Israélites comme si on les y avait menées. L'OR D'OPHIR ET LA REINE DE SABA MAGNIFICENCE DE SALOMON Salomon fit construire plusieurs navires dans le golfe d'Egypte, près de la mer Rouge, à un endroit nommé Aziongaber, appelé ensuite Bérénice, ville qui n'est pas éloignée d'une nommée Elan, et qui était alors au royaume d’Israël. Le roi Hiram lui témoigna beaucoup d'affection et lui donna autant qu'il voulut de pilotes expérimentés en navigation pour aller chercher avec ses navires l'or dans une province des Indes nommée Sophir, d'où ils apportèrent à Salomon quatre cents talents d'or (1). Nicaulis, reine d'Egypte et d'Ethiopie, qui était une excellente princesse, ayant entendu parler de la sagesse et de la vertu de Salomon, désira voir de ses yeux si la renommée était exacte, ou si c'était un bruit sans fon- dément. Elle vint à Jérusalem avec un équipage digne d'une très grande reine, chargée d'or, de pierreries et de par- fums. Salomon la reçut avec les honneurs qui lui étaient dûs et lui donna la réponse à ses problèmes avec tant de facilités qu'elle était ébahie. Elle avoua que sa sagesse surpassait sa réputation et qu'elle ne pouvait se lasser d'admirer son esprit dans la grandeur et la beauté de ses (1) N. B. Le talent pesant 34,772 kg, la mine 571 gr.

126 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME bâtiments, l'économie de sa maison, et le reste de sa conduite. Rien ne la surprit plus que la beauté d'une salle que l'on nommait « la forêt du Liban » et la somp- tuosité des festins qui y étaient servis. A ses paroles d'es- time, elle ajouta un présent de vingt talents d'or, beau- coup de pierres précieuses et quantité de parfums. Salomon ne lui céda rien en magnificence et ne lui refusa rien de tout ce qu'elle désira de lui. Aussi cette princesse s'en retourna sans que rien ne put ajouter à la satisfaction qu'elle avait reçu ni à celle qu'elle avait donnée (2). En même temps, on apporta à Salomon, du pays d'0phir, des pierres précieuses, de l'or, et du bois de pin le plus beau. Cette même flotte apporta au roi six cent soixante dix talents d'or, sans comprendre ce que les mar- chands avaient apporté pour eux et ce que les rois d'Ara- bie lui envoyèrent en présents (3). Il en fit faire deux cents boucliers d'or massif d'un poids de six cents sicles chacun et trois cents autres de trois mines chacun. Il les mit tous dans la salle de «la forêt du Liban ». Il fit aussi faire quantité de coupes d'or enrichies de pierres précieuses et de la vaisselle d'or pour s'en servir dans les festins où il n'y avait rien qui ne fut d'or. Quant à l'argent, on n'en tenait aucun compte parce que les navires que Salomon avait en grand nombre sur la mer de Tharses lui en apportait une quantité incroyable avec de l'or, de l'ivoire et des esclaves éthiopiens. Le voyage ne durait pas moins de trois ans. Sa réputation était telle que plusieurs rois désiraient le voir pour connaître la vérité et lui apportaient de grands présents. Ils lui envoyaient des vases d'or et d'ar- gent, des robes de pourpre, toutes sortes d'épices, des animaux, des chariots, etc. Le roi sortait tous les matin vêtu de blanc, sur un superbe char pour aller à sa maison de campagne d'Ethan, Rei_n(2e) Il faut le penser, car la légende nous apprend que la de Saba revint chez elle enceinte. (3) Les temps ont changé.

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 127 où il se plaisait en raison des jardins, de la fertilité, et des fontaines. Salomon, « ce prince le plus sage et le plus glorieux de tous les rois de son siècle, que personne ne surpassa en prudence et en richesse », eut cependant un péché mi- gnon « il aimait le beau sexe ». Imaginez ces amours fan- il ne se contenta plus des femmes de sa tastiques... Puis nation. Il en prit d'étrangères, des Tyréennes, des Amrno- nites, des Iduméennes, une fille de Pharaon... Il avait plus de trois cents concubines et près de sept cents femmes... Quelle santé ! On a cherché Ophir un peu partout. Aux dernières nouvelles, on le tenait pour étant à Zimbawé, en Afrique orientale sud—est ou en Ethiopie à Adolla. J'ai été surpris de voir le nom d'0phir sur une vieille carte et pas du tout du même côté. DESCRIPTION DU TEMPLE EN 70 APRÈS J.-C. Il était bâti sur une montagne fort raide dont la sur- face pouvait à peine le contenir. Mais lorsque Salomon le bâtit, il fit faire vers l'est un mur qui donna plus de place, cette place, fut comblée et on bâtit là un des por- tiques. Du côté nord, un autre mur fut aussi construit pour agrandir la surface disponible. L'emplacement libéré fut aussi comblé. Cette opération fut encore recommancée, puis un triple mur couronna le tout, mais des siècles avaient été nécessaires pour accomplir ce travail titanes- que. Pour en saisir la portée, il sulfit de savoir que, par- fois, cent cinquante mètres de hauteur séparaient le Temple et le bas de la colline. Les pierres des fondations avaient vingt mètres de long ce qui les rendaient bien dignes d'admiration. Une ddeoudboluezgeamleèriteressoudetehnaueutpeaurr des colonnes de marbre blanc fut bâtie par-dessus et garnie de lambris de cèdre parfaitement joints et polis.

128 CENT TRÉSORS, UNE 31x11cm: pcdrsehioexsercttmsaéhCtieaaitenqdptdutepaeéesacr edocrdtôoueletuvsséebeqcrluutetoeenlérleogmtnoaabnnliiaentelrasuaieeilstnqltatéruàiiaètitadlrapeiaetomutdrloeatesaunreigr1tece,Aonp5nt0adndvetgmoértna1eediv5mateé.mspihLll,ead'yeeulsoqstpaenuapvugicraruéeaietcsvqeuuadppuniet--i tes sages. foOrmn emotrniatanigtualuaiprereemt iecreiTnetmdp'ulen de p a r 14 degrés. Il était mur dont l'extérieur avait vingt mètres de haut. Jvucmuueninnudrsqéore.eLrslm,aeApotaarevosscrtauciqerndhqeutd.eu,eesdidl'éàec'aostergantnriirinttvaaéecvmvirieaunrx.inqatcCiuulmaexuodnstpn'ietuvetomneérmmeptellèepesentosratderve1tsaea4uciqtvxeduedefritigeesxamrmlélplesmpao,ilrneetotso,enjusrijulds.tiqIryvelouetuaa'sàvuvvaaandciiieeettt Neuf de ces portes étaient couvertes jusqu'à leurs gonds de lames d'or et d'argent. La dixième était recou- verte d'un cuivre de Corinthe qui passait cieux que l'or et l'argent. Ces portes de 15 pour plus pré- étaient à deux haut sur 7 de large battants. m de Une fois entré, il y avait à droite et à gauche des sa- Ions de carrés, hauts de 20 m, en forme de 15 mètres etbataolevliueaalsruie,dtéénust.toa2uciIe0lôtnetmanét vucsasdouieutcrvphh2eaaa5rscutesumtseaniutépdrtetaaeoirtuehdlnsaeetusstpll.eaélusmLnsoeaesréusmptpdraeeoi'ssosrsrtceeeoessntloqddnu'etnaeaericglcsel.eeelnLlpeteeostdrpdotoaeenrnist-l autres portes. lple'oosrraatOatuoitnlirredemsudopTenoesrtmfateeipmtsle.m1.5Ielsmyeatercnchealeuvsiadietenestnrhesoumilteemmveiusnrjgutsqpquouiu'arsuéggpargaarnnaedirt Le Temple proprement dit était placé au milieu. On y montait par 12 marches, son frontispice mètres de haut sur autant de large. avait cinquante Si vous voulez bien, après nous en être inspiré nous maintenant suivre le texte de l'historien Flavius allons

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 129 Josephe ; cela nous mettra plus pdlaunssplreocsheenstidmeelnat rdé'aêltirtee près de 2 O00 ans plus tôt et donc de ces temps-là... coudées en son « Le temple n'avait que 60 sur le devant ment et sur l'arrière, parce que esnufrolnecne-- ettrée étaient deux qui ressemblaient àéldaerguixssbermasenéttsenddeus2p0ocuorurdeeceesvoicrhacceuunx qdcpleieuoeirTlltaeeivSqrnmiogustniepreba,llpeiéenert'neaale'mttvéi.tatoiaideutnorvtprpeéaaorsutertstàdisqetituo,opeulueo,ttsrdctleeeeye7pmqu0auxorc'nocopdenuoedqvu.éuovTey'aosilaiueidrtnteetpalehuraéa-ddsupeeetevlnaiastnnuadetiratde2nlun5es soutenir l'éclat. La partie intérieure du Temple était Ssaéphaaréueteeunrdéetuaxit. La première s'élevait jusqu'au sommet. de 90 coudées, sa longueur de 50 sur 20 de large. ded'or, et les côtés dorés. On voyait La porte du dedans était toute couverte lames du mur qui l'accompagnait véitganieesntdteo ut au-dessus des pampres de _ _Les portes de l'autre partie du temple étaient d or la grandeur d'un homme où pendaient des raisins et tout cela était en or. etqadlaveuavp'oiaoennuntnrtpue5rne0p,toalc'upéovicusaadirbétleaalsebteyvdleooet nirlhieesanlauinndtseéstaumadriêemmn1i6treamdgtiêerolaénlnas.draIgelveuer.rec,Ipotlraùénystlae‘adnfvutaaalrii‘ttt. les quatre éléments par les couleurs ou par les choses dont il tirait son origine. L'écarlate représentant le feu; le lin, la terre qui le produit; l'azur, l'air et le pourpre. la mer d'où il provient. Tout l'ordre du ciel était aussi représenté dans ce tapis à l'exception des signes. On entrait dans cette seconde partie du temple qui était plus basse et qui avait 60 coudées de long, autant de haut et 20 de large. Cette longueur était divisée en deux parties égales. La première avait 40 coudées, et l'on y voyait trois choses si admirables que l'on ne pouvait ‘- sdeeslaesnsceerndseemleesnrtes.garder : le chandelier, la table et l'autel —g—-r « L_

130 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Le chandelier avait sept branches, sur lesquelles étaient sept lampes qui représentaient les sept planètes. Les douze pains posés sur la table marquaient les douze signes du zodiaque et la révolution de l'année. Treize sortes de parfums étaient mis dans l'encensoir si- gnifiaient que toutes les choses procèdent de Dieu. L'autre partie du temple la plus intérieure était de 20 coudées, séparée de l'autre par un voile. Il n'y avait rien dedans. L’entrée était défendue à tout le monde, c'était le Sanctuaire ou le Saint des Saints. Il y avait tout alentour trois bâtiments à trois étages. On pouvait passer des uns dans les autres et y aller par chacun des côtés du grand portail. La partie supérieure était plus étroite. Il n'y avait rien sur la surface extérieure du temple qui ne ravit pas les yeux et ne frappa pas d'étonnement. Il était tout couvert d'or, en lames si épaisses que dès que le jour commençait à paraître on en était pas moins ébloui qu'on l'aurait été p a r les rayons même du soleil. Quant aux autres côtés, où il n'y avait pas d'or, les pierres étaient si blanches que cette superbe masse paraissait aux étrangers qui ne l'avaient pas encore vue, être une mon- tagne couverte de neige. Toute la couverture du temple était semée et comme hérissée de pointes d'or fort pointues, afin d'empêcher les oiseaux de s'y ébattre et de la salir. Et une partie des pierres dont il était bâti avaient 45 coudées de long, 5 de haut et 6 de large. L'autel qui était devant le temple avait 50 coudées au carré. Il était difficile d'y monter du côté sud et on l'avait construit sans donner un seul coup de marteau. Une balustrade d'une pierre parfaitement belle et d'une coudée de haut environnait le temple et l'autel et séparait le peuple des sacrificateurs. LA BATAILLE DE JÉRUSALEM Lorsque Titus mit le siège devant Jérusalem, les Juifs

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGMB 131 étaient divisés en deux camps. L'un commandé par un cer- tain Simon Bar Giora, l'autre part Jean de Ghiscala. Ces deux camps étaient ennemis, au point que s'ils arrivaient à se réunir pour lutter contre les Romains, au moindre entr'acte ils se battaient entre eux. a: Tout royaume divisé contre lui-même périra ». Pendant que ces deux partis en étaient là, Titus fit le tour de la ville avec sa meilleure cavalerie pour recon- naître par quel endroit il devait l'attaquer. Il avait peine à se décider car elle était inaccessible par les vallées, et de l'autre côté le mur était trop fort pour être démoli par des machines. Il finit par penser que l'endroit le plus faible était celui situé près du sépulcre du sacrificateur Jean, car à cet endroit le premier mur était plus bas et pas défendu par le second, et que de là on pouvait aller au troisième mur et gagner la ville haute puis la forteresse Antonia qui commandait le Temple. Les Romains démolirent les faubourgs pour y pren- dre des matériaux afin d'élever des plateformes. Puis Titus partagea son armée en trois, frondeurs, lançeurs de traits, machines de guerre ; et les plateformes furent éle- vées. Simon Bar Giora qui était proche du point d'attaque, fit placer sur les remparts les machines prises autrefois par Cestius mais n'en tira que peu de succès faute de savoir s'en servir correctement. Ils lançaient cependant des pierres et des traits sur les assiégeants. Les Romains couvraient leurs travailleurs de claies et de gabions. Les machines de la douzième lé- gion étaient les plus redoutables, tiraient le plus loin, tuaient non seulement les Juifs qui effectuaient des sor- ties, mais aussi jusque sur les remparts des défenseurs qui s'y trouvaient. Les plus petites pierres pesaient un talent et portaient à deux stades (4) de distance. Les Juifs les évitaient fré- quemment car, d'une part, des guetteurs avertissaient tout (4) 360 mètres.

132 CENT TRÉSORS, UNE Bureau: le monde du départ du coup et, d'autre part, le bruit et la blancheur de la pierre les aidaient à l'éviter. Lorsque les travaux furent achevés, les Romains me- surèrent la distance qui séparait les terrasses des murs en jetant un plomb attaché à une corde, pour éviter les traits des assiégés. On vit ainsi que les béliers pouvaient porter jusque-là et on fit battre le mur en trois points. Les Juifs stoppant leurs inimitiés, se réunirent pour lancer feux et traits contre les machines des assaillants. Les plus déterminés sortaient, renversaient les machines que Titus fit alors entourer d'archers et de cavalerie. Le mur résistait aux coups de bélier. La cinquième légion ébranla seulement le coin de la tour qui se trouvait au-dessus du mur, lequel resta ferme, même quand la t o u r s'écroula. Profitant d'un répit chez les Romains, les as- siégés sortirent par la fausse porte d'Hippicos, mirent le feu aux machines. Titus les chargea avec la cavalerie, en tua douze de sa main et mit le reste en fuite. Il sauva ses machines du feu et fit crucifier un captif de façon qu'on le vît des remparts pour terrifier les assiégés. Sur les terrasses, trois tours de cinquante coudées avaient été érigées par les Romains pour pouvoir cribler les hauts des remparts de traits. Ces tours étaient bardées de fer. Leur effet contraignit les Juifs à reculer au-delà de la portée des dards et des pierres. Ceci permit aux béliers leur ouvrage et le mur fut abattu le septième jour de mai. Titus, qui campait dans l'endroit nommé camp des Assyriens, occupa la vallée de Cédron et résolut d'attaquer le second mur. Jean de Chiscala combattait avec les siens à partir de la forteresse Antonia et du haut du portique du Temple, côté nord, jusqu'au sépulcre du roi Alexandre. Simon et ceux de son parti défendaient le passage entre la tombe du pontife Jean et la porte des aqueducs qui conduisaient l'eau à la tour d'Hippicos. De là, ils effec- tuaient des sorties désespérées et meurtrières. Titus fit cependant démolir à coup de bélier la tour du nord. Ce qui lui permit de se rendre maître du second mur cinq jours après le premier, d'en chasser les Juifs

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 133 et d'entrer avec deux mille hommes dans la nouvelle ville dont les rues étaient très étroites et donnèrent lieu à des batailles horribles. Après quoi, il fit garder les tours du sud. Les quatre jours suivants furent employés à la solde des armées et à la distribution de vivres, puis il partagea son armée en deux pour attaquer la forteresse Antonia de deux côtés. Deux terrasses furent élevées du côté de la tombe du pontife Jean. Les Juifs du parti de Simon, avec trois balistes et arbalètes, incommodaient fort les soldats qui travaillaient près de la forteresse Antonia. Les Romains tentèrent à ce moment d'obtenir la red- dition des Juifs qui refusèrent. Une fuirent après avoir avalé des pièces partie d'entre eux les « passer n. Puis vint, les our pouvoir d'or p horrible et indescriptible. une famine pour assiégés, Quatre terrasses commencées le douze mai, furent achevées le vingt-sept. La première était située vers la piscine de Strontium près de la forteresse Antonia, et Lfiavataldiatixéditèeémufxaeiiètlmeégpeioatnre,rlarlaacsismneqeuiàlilèevmuinreegltédgceiooutnod.uéLteeassd,dofieutzlailèampsreeiemlnénigèeiroeàn. la piscine Amygdalon, la quinzième fit la quatrième ter- rasse à trente coudées de la de la tombe de Jean. troisième, près Jean de Chiscala fit miner et enflammer la terrasse de la forteresse Antonia. Cette terrasse s'écroula. Deux jours après, Simon attaqua les autres terrasses où se trouvaient les béliers qui commençaient à battre le mur. Trois juifs déterminés y mirent le feu. Les Ro- mains accoururent mais les Juifs les repoussaient à de traits du haut des murs furent contraints coup et ils de se retirer, ce qui augmenta la hardiesse des Juifs qui se jetèrent comme des bêtes furieuses au combat au à corps. Ainsi furent détruites les terrasses. corps Alors Titus fit bâtir un mur tout autour de la ville. Le mur commençait au camp des Assyriens où Titus avait pris quartier, traversait la vallée du Cédron, gagnait la montagne des oliviers, tournait vers la fontaine de Siloé,

134 CENT rmäsons, UNE ÉNIGME Pgeq3ta9uogm'rasentupgaaéabditegeolnseuaar(vs5giaté)idpltee’uEtclpcraéoermtebianpidintté'Atdghaneaouarndntnr,éiueeepsfnoa,dfrieeestn.r,1mvSr3iaeraofticootnirlunretcrasnos.itanéIilfpltaéufralmuecuntroecnanedctoa’héHrgetdaénvireétojuodedsùnee- trois jours ! Vers la forteresse Antonia, quatre terrasses plus furent refaites. grandes Judas, du parti de Simon, voulut livrer Un certain une des tours aux Romains. La trahison est décidément une affaire de nom ! Simon éventa le coup, fit tuer Judas et son corps fut jeté par-dessus la muraille. partie de ceux qui s’enfuyaient de Une de faim, se jetaient sur la nourriture Jérusalem, et en mou- mourant rqqauuiae'irnlttiaervraapditiedsaevmSayelérni,et.nleUs bnàrducehistertcrcoahunersrufudt gaaenusassyseiatsônttexédctaérnéssmuelrenptrcsisalm'aoupr qetuedecsesAfruaybaesrdlseuarvfaeienndtirleenctolrepvsernetmreppliodu'rocr.hDerecshSeryrdiaennss leurs entrailles de quoi satisfaire leur abominable avarice. Deux mille Juifs périrent de cette sorte en une nuit. Titus en conçut une telle horreur qu'il résolut de faire tuer les coupables par sa cavalerie, mais leur nom- bre surpassait de beaucoup ceux des morts. Les Romains avancèrent ensuite leurs béliers pour battre la tour Antonia mais lorsqu'ils virent que ces der- niers n'y pouvaient faire brèche, ils décidèrent d'en venir à la sape. Se couvrant de leurs boucliers en forme de tortue contre la quantité de pierres et de cailloux dont les Juifs les accablaient, ils travaillèrent avec tant d'opi- niâtreté au moyen de leviers et avec leurs mains qu'ils ébranlèrent quatre des pierres du fondement de la tour. Le mur tomba le lendemain, mais Jean de Ghiscala en avait fait bâtir un autre juste derrière. Personne n'osait aller à l'assaut. Titus exhorta ses hommes à monter par la brèche de la tour Antonia. Seul un Syrien appelé Sabi- (5) 6.240 mètres.

CENT mésons, UNE émane 135 nus se présenta suivi bientôt de onze autres. Mais l'essai fut négatif. Deux jours après, vingt soldats qui étaient de garde aux plateformes s’assemblèrent avec une enseigne de la cinquième légion et deux cavaliers, prirent une trompette et dans la nuit montèrent par une brèche du mur jusqu'à la forteresse Antonia. Ils coupèrent la gorge aux premiers gardes et ainsi maîtres du mur firent sonner la trom- pette. Au bruit, les autres gardes s'enfuirent. Titus avisé monta avec ses troupes et les Juifs surpris fuirent, les uns au Temple, les autres par la mine que Jean avait faite pour ruiner les plateformes. Puis, les deux factions se réunissant, il s'engagea un grand combat aux portes du temple. La bataille dura dix heures, les Romains la gagnèrent. Puis les légions s'approchèrent pour attaquer la première enceinte. Ils refirent à nouveau quatre plateformes malgré la distance pour aller chercher les matériaux et les attaques des Juifs. Lorsque les plateformes furent élevées, les Juifs attaquèrent les gardes romaines du côté de la montagne des Oliviers, le combat fut sanglant mais sans succès pour les assaillants. Les Juifs affaiblis, se décidèrent à séparer une partie du Temple de la forteresse Antonia. Ce travail s'effectua à grand renfort de destruction et de batailles. Pendant ce temps, la famine sévissait à tel point qu'une des assié- gées tua son fils et le mangea. Le 8 août, Titus fit mettre les béliers en batterie du côté ouest extérieur du Temple. Six jours durant, ils mar- telèrent l'édifice. Du côté nord, les soldats essayaient de saper les fondations. Ils ne réussirent à arracher que quel- ques pierres du dehors sans pouvoir ébranler celles qui soutenaient toujours les portes. Ne pouvant réussir, les Romains tentèrent l'escalade. Elle coûta la vie à beaucoup de monde et n'aboutit pas. Cependant les Romains avaient mis le feu aux portes du Temple, le bois se consuma et les lames d'argent fon-

136 CENT rmäsons, UNE Emcmz dirent. Puis le feu gagna les galeries. Le brasier continua le reste du jour et la nuit suivante. Titus ordonna d'éteindre le feu et d'aplanir un che- min le long des portiques pour que l'armée put avancer plus facilement. Le lendemain les Juifs tentèrent une sor- tie qui fut repoussée. Puis Titus résolut d'attaquer le Temple le lendemain, 10 août, avec toute son armée. Un Romain, sans en avoir reçu l'ordre et sans crainte de commettre un sacrilège, se fit soulever par un de ses compagnons et jeta par la fenêtre d'or un brandon en- flammé dans l'endroit où l'on allait aux bâtiments situés autour du Temple côté nord. Le feu y prit aussitôt. Titus en fut avisé et alla avec ses chefs et ses légions pour l'éteindre. La confusion, un tumulte et les cris furent tels qu'on peut les imaginer. Les soldats se pressaient de telle sorte que plusieurs furent renversés et piétinés. D'au- tres tombaient dans les ruines des galeries fumantes. Cer- tains feignaient de ne pas entendre les ordres et exhor- taient les premiers avancés à mettre le feu plus en avant. De tous côtés, on ne voyait que fuite et carnage. Un grand nombre de Juifs furent tués. Le tour de l'autel était plein de monceaux de corps jetés là après avoir été égor- gés. Des ruisseaux de sang coulaient le long des degrés. Titus voyant qu'il lui était impossible d'arrêter la fureur de ses soldats, entra dans le sanctuaire avec ses chefs, et trouva que sa magnificence et sa richesse sur- passait de loin sa renommée. Lorsqu'il vit que le feu n'était pas encore arrivé jus- que—là, mais consumait ce qui était autour du Temple, il crut pouvoir le conserver et pria de l'éteindre. Un capi- taine nommé Liberalis devait frapper à coups de bâton ceux qui refuseraient de lui obéir. Mais la fureur des sol- dats et leur haine des Juifs fut telle qu'on ne put les freiner. Le feu prit à une des grandes portes couvertes d'or. Il s'en éleva des flammes qui obligèrent Titus et ceux qui l'accompagnaient à se retirer. Ainsi le Temple fut brûlé ! Pendant ce temps, les soldats, ardents au pillage.

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 137 tuaient tous ceux qu'ils rencontraient : vieillards, enfants, prêtres, laïques, passaient par le fil de l'épée. Tous étaient pris dans le carnage général. Les gémissements des mou- rants se mêlaient au grondement du brasier qui gagnait toujours plus avant. L'embrassement était tel que ceux qui se trouvaient au loin pensaient que toute la ville était en feu. Le feu qui dévorait le temple était si grand, le bruit des légions en furie, les hurlements des Juifs répercutés par les montagnes d'alentour, donnaient à entendre à ceux dont la multitude était massée sur la montagne op- posée au Temple que même les fondations étaient dévo- rées par ce cataclysme. La terre était couverte de morts. Le feu prit à la Trésorerie qui était pleine d'une quantité incroyable de richesses. Il ne restait plus en dehors du temple qu'une galerie où 6 000 personnes du peuple s'étaient réfugiées. Les sol- dats y mirent le feu. ùggä: Une comète avait paru sur Jérusalem pendant un an, annonçant le malheur. A Pâques de ‘l'année précédente, on avait vu la nuit une lumière du Temple. pendant grande autour La porte du côté est, qui était en airain et si pesante que vingt hommes arrivaient à peine à la pousser, s'était ouverte d'elle-même. On avait vu, en l'air des chariots pleins de gens armés se répandre dans les cieux et venir autour de la ville comme pour l'entourer. Il y avait eu tous ces signes pour annoncer la fin de Jérusalem. *** Quand les Juifs se furent retirés, les Romains plan- terent leurs enseignes vis-à-vis de la du Temple, pendant que tout brûlait porte du cote est, encore. Après avoir

138 CENT rmâsons, UNE ÉNIGBÆE offert des sacrifices. ils proclamèrent à grands cris Titus _c imperator ». Le butin fut laville au immense. Titus abandonna ensuite fut fait d'Acra, Hélène, ltpeloeiulpltaaleglbaneridsûeelmtadielateijnuau.vrsetLpciceeelre,mtsréOictspaodhdr'lyaav,dmreelesestcptdrhaoealnarlttieselsafd,eevuli.ellalCeperaéeltqiaauniiseit _pleine. Un sacrificateur, nommé Jésus, à qui Titus avait pro- mis la vie sauve s'il lui remettait quelque partie des tré- sors du Temple, sortit et donna par-dessus le mur de ce _lqciiueeeuusssevasainestet sldeesds'covhraaimsnsdaeesalsiueifxrsed,tedsfetoisnréttasbpaeleussax,nsdtasec,srdicfieoscueppsei.esrreetsqpureel-- On captura Phines, garde du trésor et il découvrit l'endroit où il y avait une réserve garnie. La ville haute fut démolie. Ainsi périt Jérusalem. Titus la ruina totalement. C'était sous le règne de Vespa- sien, 70 ans après Jésus-Christ. _ Puis ce fut pour Titus, Rome et le triomphe. « Ils seront passés au fil de l'épée et emmenés captifs dans toutes les nations n. (Luc XXI. 24.) LE TRIOMPHE ROMAIN pnd'ooenuntrBfTRaieiiotrnuemsqequeuéte'tupalneiot.uSLprléeeVnijenaosteupraasiesétitepaonrnre,dtscoseanasrnripdéveoéuru,nnrtieoatrurssitosedimslétapecihrmdeaèuurlseténistptpuaeddrcéee- tacle. cvpphiaotasrstnseTétosolreuaetnistrndlouceuroistdu.gtrreLeeomn,ensnpsjeoéldeseurrdegd'nuceIsedoilrismarreeumonreaùitneverVçasceav,salevàpnêuatptrsuasliseercanhdîjtoeeerfutesprT,le_oointauruusrtspqpêrtruaeeèvo,snapmi_oedlauneerss-tr _aselliegrnPearuuèrsscdoe'uturn‘slesgdr’cOahncedtvaavplioieerrtosiùqruoleem, caéoitnarpsiesnledtsudaeStstéensniaèdtg,aeliseesndtg;irvaonirdes.

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 139 Lorsque les deux empereurs y furent assis, couronnés, vêtus de soie et sans armes, leurs louanges furent chan- tées par tous les témoins puis on se dirigea vers le festin, puis aux sacrifices destinés aux dieux. Il est difficile de rapporter quelle fut la splendeur de ce triomphe. Elle surpassait même ce que l'on pouvait imaginer, par la quantité des richesses exposées. Tout ce que les nations les plus heureuses avaient pu amasser en tant de siècles de plus merveilleux et de plus rare, était rassemblé ce jour-là pour faire connaître à quel point s'élevait la grandeur de YEmpire. L'or, l'argent, l'ivoire éclataient en une abondance in- croyable d'objets de toute sorte. On y voyait des vête- ments de pourpre brodés à ‘la babylonienne, une quantité incroyable de pierreries les unes enchâssées dans des cou- ronnes d'or, d'autres dans des ouvrages dont l'éclat et la beauté surprenaient à tel point qu'on eût jamais pu penser qu'il était possible de rencontrer quelque chose de semblable. On portait des statues des dieux de diverses nations d'une grandeur étonnante par la taille et la matière pré- cieuse qui les composait. Là, on voyait des animaux rares, ceux qui les condui- saient étaient vêtus de pourpre brodé d'or et autres habits somptueux. Même les captifs étaient richement vêtus. Rien ne donnait tant d'admiration aux spectateurs que la vue des grandes machines à plusieurs étages ornées d'or et d'ivoire au point que l'on pouvait penser voir les porteurs succomber sous le poids. Ces machines étaient la représentation des images de la guerre. On y voyait des provinces ravagées par la guerre, des troupes taillées en pièces, des murailles renversées p a r des machines de guerre, des châteaux pris et ruinés, etc. On voyait venir ensuite plusieurs vaisseaux et parmi la grande quantité de dépouilles, les plus remarquées étaient celles provenant de Jérusalem, la table d'or qui pesait plusieurs talents, le chandelier à sept branches. Plusieurs figures de la Victoire en or et ivoire ve-

140 CENT rmtsons, UNE ÉNIGME naient ensuite. Puis venaient Vespasien et Titus. Domitien les accompagnait, monté sur un cheval splendide. Le spectacle prit fin au temple de Jupiter Capitolin où Simon Bar Giora fut exécuté. Vespasien fit faire par la suite un temple de la Paix où rien ne fut épargné et où la table d'or, le chandelier et autres riches dépouilles de Jérusalem furent exposées. Mais les Tables de la Loi et les voiles du Temple furent soigneusement gardés dans son palais. LA PISCINE DE SILOÉ On sait que le roi Salomon fit enterrer son père, le roi David, à Jérusalem et qu'il fit mettre dans son sépulcre une quantité de richesses incroyables. Salomon lui-même fut inhumé avec une grande quantité de trésors. Lorsque Antiochus le Religieux assiégea Jérusalem fort longtemps plus tard, Hircan le grand sacrificateur voulant l'amener par de l'argent à lever le siège, fit ouvrir la tombe de David et en tira près de 3 O00 talents dont il donna une partie à Antiochus. Bien après, Hérode tira une très grande somme de cette tombe où ces trésors étaient cachés, sans pour au- tant ouvrir les cercueils. Ces derniers ont été cachés avec beaucoup d'art. Hérode n'avait pas trouvé d'argent mon- nayé comme Hircan mais énormément d'objets manufac- turés. On raconte que, comme il voulait encore en pren- dre, une grande flamme jaillit et consuma deux de ses gardes. Pour expier son sacrilège, il aurait fait bâtir à l'entrée du sépulcre un monument de marbre blanc. Vous pourrez suivre sur la reproduction d'un plan datant de 1823 qui vous est offert en fin de ce chapitre la petite histoire de la piscine de Siloé. Elle est située dans le sud est de la ville de Jérusalem. Ce fut Ezéchias (716-687 avant J.-C.) qui amena l'eau dans la ville en obstruant l'issue supérieure des eaux du Géhon et en les dirigeant vers ‘le bas à l'ouest de la cité de David (2. Rois XX. 20. et 2. Chroniques, XXXII. 30.).

CENT masons, UNE Enrcma 141 Or, en 1880, au sud-est de la ville, des enfants arabes jouaient sur le bord de la piscine, lorsque l'un d'eux y tomba et nagea de toutes ses forces vers la rive opposée où s'élève une paroi rocheuse. Il se trouva tout à coup dans le noir et s’aperçut qu'il venait de pénétrer dans un étroit passage. On oublia le nom de l'enfant, mais on voulut contrô- ler son histoire et c'est ainsi que fut découvert un turmel de 60 cm de large sur environ 1,50 m de haut. Ce tunnel a environ 500 m de long et se termine après deux princi- paux détours, à la fontaine de la Vierge Marie qui depuis des temps immémoriaux a fourni l'eau à Jérusalem. A l'époque biblique on appelait cette fontaine: source de Géhon. Lorsque ‘les spécialistes inspectèrent ce souterrain, ils découvrirent un texte ancien en alphabet hébraïque gravé sur les parois : Cette inscription, près de la sortie du tunnel donc du côté de l'étang de Siloé signifie: c: Voici achevé le creusement. Et maintenant en voici l'histoire : Tandis que des ouvriers brandissaient la pioche de part et d'autre, et qu'il ne restait plus que trois aunes à creuser, on entendit l'un d'eux crier à l'autre, qu'un trou s'était ouvert dans le rocher à droite et à gauche. Les ouvriers frappèrent, l'une contre l'autre, pioche contre pioche. Alors les eaux de la source coulèrent dans l'étang sur douze cents aunes, et la hauteur du rocher était de cent aunes en dessus de la tête des ouvriers ». Cette inscription se trouve actuellement au musée d'Istambul. Ainsi était résolu l'approvisionnement en eau potable, problème n° 1 des assiégés. L'étang de Siloé se trouve à l'intérieur de la seconde enceinte édifiée par Ezechias. Le travail fut entrepris des deux côtés à la fois. Il est à noter que le tracé du canal forme un S apparemment inexplicable. Le travail aurait pu être fait en ligne droite. Le tunnel aurait mesuré 217 m au lieu de 512... D'après une vieille légende, ces sinuosités

142 CENT TRÉSORS, UNE ramone furent motivées par ‘l'intention de contourner les tom- beaux de David et Salomon ». Ces dernières lignes sont extraites de « La Bible ar- rachée aux sables » par Werner Keller. J'ai simplement à ajouter qu'Ezechias était Roi de Juda, laquelle tribu avait pour mission initiale la garde du trésor du Temple. Maintenant prenez un plan moderne de Jérusalem de l'Ancien Testament, et vous y trouverez le tracé du canal d'Ezechias. L'OR DU TEMPLE DE JÊRUSALEM EST-IL EN FRANCE S'il convient de savoir qu'avant Titus, le temple avait été pillé à plusieurs reprises (6), il faut aussi penser que d'une part les Juifs avaient été assez prudents pour mé- nager des caches autres que celles des tombes de David et de Salomon, et que d'autre part, il s'était écoulé assez de temps entre les différents pillages pour que le peuple entier ait pu reconstituer en grande partie ce qui avait disparu: le Temple avait été remanié, refait et il était bien, en 70 après J .-C., dans l'état de splendeur décrit par Flavius Josephe. Les plaques d'or et d'argent furent vendues par Titus, et de par la masse énorme de métal précieux mis ainsi d'un seul coup sur le marche’, le cours de l'or en vint à ‘la moitié ou au tiers de sa précédente valeur. Par contre, les objets sacrés furent transportés à Rome. Les auteurs anciens en ont parlé dans la descrip- tion du triomphe du général romain. Alaric I\", roi des Wisigoths, les pilla à la prise de cette ville en 410 après J .-C. Ce dépôt sacré s'ajouta au trésor des Wisigoths, ainsi que le fameux Missorium, table en or et pierreries, d'un poids de cinq cents livres offert p a r Aetius après la victoire sur Attila. Anti_o(1c)huJséruEspailpemhanae été pillée par Azocheus, roi d'Egypte; par roi de Syrie; p a r Pompée ; par Hérode avec Sosius ; et par Nabuchodonosor.


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