CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 51 EXTRAITS D'HERODOTE La lecture d’Hérodote est un sujet d'étonnement. Il nous parle d'un lac de la Lybie où les filles du pays ti- raient des paillettes d'or en y plongeant des plumes frot- otHénéesraodpdeuotpceoodnixés.ctaLrtiaterlléeqsgueesnléqdpueuelntcuehreodssoeirtdoepyaassleemsenbdlaeêbtrlGeeeàrrerZhjeaotkésie;ntdcheaesr. ruines du château royal de Darius sur les rives de l'Oaros, du fameux sanctuaire de Panionion où les indigènes se la poudre d'or. Or, le Panionion était un procurent de mont Mycale, sur le territoire de Priène, lieu sacré du promontoire « qui s'étend du côté où souffle le zéphyr », en face de Samos, en Ionie... » ptcoohunetssCIai/lcoXurncnaItoVinung.uvnroai«eennQngsdturauadnnnenoddmegpGabemruyrdegaesèsirdssbevlfauofdfutrm'saosénbovmdjuoeevotusesilrre;eaezi,non:du,oetirrlse,eccnrelav'atodèryrgoaeensànt tdDs, 'ueoirlrl-- au nombre de six ont été consacrés p a r lui. Ils se trouvent dans le trésor des Corinthiens et pèsent trente talents. Ce Gygès est le premier barbare à notre connaissance qui ait consacré des offrandes à Delphes, après Midas, fils de Gordias, roi de Phrygie. Midas lui avait consacré le trône royal sur lequel il en public. » siégeait avec ce sacrifice, il fit I/L... « Quand Crésus eut fini fondre une énorme quantité d'or et en fit façonner au marteau des demi-briques. On en fit de six palmes dans leéseteppuustren.éneD,sppedaeecslmealsnaetddlceo'éhmnpagica-ubuisernsiuqeeru,udetre.rsou,Lixesquutdaraaltnerneonsmtsélebtaertieseenédnttseamfidotien.ddeLluaeecssleanaretguntedriuoexrrs-, en or blanc pesaient deux talents. Crésus fit faire en plus, en or une statue de épuré, Lion du poids de dix talents. Ce lion, lors de l'incendie de Delphes (en 548) tomba du haut des demi-briques sur il était placé. Il est disposé maintenant dans lesquelles des Corinthiens et pèse six talents et demi. Il le trésor en a fondu trois talents et demi. »
52 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME I/LI. « Lorsque ces objets furent achevés, Crésus les expédia à Delphes. Il joignit ces autres offrandes: deux cratères dceragtrèarnededs'odr iméteanist ioansdrlo'uitne en or, l'autre en ar- en entrant dans le gent. Le Temple, l'autre d'argent, était à gauche. Après l'incendie, ils furent déposés dans le trésor des Clazoméniens. Celui d'or pèse huit talents et demi et douze mines. Celui d'ar- gent, qui est à l'angle du Pronaos contient six cents am- phores... Crésus envoya aussi quatre jarres d'argent, et consacra deux vases, un d'or, un d'argent, pour l'eau lus- trale. Il envoya beaucoup d'autres offrandes sans marques et des lingots d'argent fondu de forme arrondie. Il envoya également une statue de femme de trois coudées en or, en plus il consacra les colliers de sa femme et ses cein- tures. » I/LXIX. « Les Lydiens avaient acheté de l'or à Sardes pour l'employer à la statue dressée aujourd'hui en Laco- nie sur le Thornax. » (Au nord-est de Sparte.) I/LXXXXII. « Comme offrande de Crésus, il y a à Thèbes de Béotie un trépied d'or qu'il a consacré à Apollo, Isménios. A Ephèse des vaches d'or et un très grand nom- bre de colonnes. Au Temple d'Athena Proneia à Delphes, un grand bouclier d'or (pillé par les Perses en 494). D'au- tres de même poids avaient été consacrés au temple des Branchides dans le pays de Milet. » I/LXXXXIII. « En fait de merveilles qui méritent d'être consignées par écrit, la Lydie offre des paillettes d'or qui descendent du Tmlos. On y trouve aussi le mo- nument d'AIyatte, près de Crésus. La base est faite de grandes pierres. Le reste du monument est fait de terre amoncelée (voir Perrot, Histoire de l'Art, p. 265/274). « Cinq de ces bornes existaient encore de m o n temps sur le faîte des monuments et des inscriptions y étaient gra- vées... La tour du monument est de six stades et deux plethres (plethre = 100 pieds = 1/6 de stade). Un vaste lac, le lac de Gygès lui est contigu (aujourd'hui Mer- mere). » I/LXXXXVIII. « Les Mèdes construisirent une vaste et puissante forteresse, aujourd'hui Ectabane (Hamadan).
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 53 Dans la dernière des enceintes, se trouvent les palais et les trésors. » I/CXXV. « La tribu des Pasargades avait une rési- dence royale, ancienne capitale près de laquelle Cyrus eut son tombeau (à Pasargade). » I/CLIII. « Ensuite Cyrus confia au Lydien Pactyes le transport des trésors tant de Crésus que des autres Ly- diens (soit à Suza, soit à Ectabane). » I/CLXVI/VII. « Les Phocéens arrivés à Kymos fon- dèrent des sanctuaires, puis cinglèrent vers Rhegion (Reg- gio de Calabre). » I/CLXXXII... « Apollon avait un temple à Patara, à Lycie et à Delphes. » Bataille de Platée. Les Lacédémoniens, suivis de 3 000 Tegeates défilèrent au pied du Cithéron éloigné de dix stades tant de leur première position que de la ville de Platée, au temple même de Cérès. Ils passent le fleuve et s'avancent à grands pas dans la plaine. Pausanias, ayant rangé ses troupes dans le terrain inégal et en pente auprès d'un petit ruisseau et de l'enceinte réservée à Cérès... La terre était couverte des riches dépouilles des Perses, l'or et l'argent brillaient dans les tentes: Pausa- nias fit garder le butin par les Hilotes; on en réserva le dixième pou r le temple de Delphes. partie encore pour les monuments Une autre grande Dieux. Les en l'honneur des tion éleva vainqueurs se partagèrent le un tombeau à ses guerriers. reste... chaque n a- » odbeliNgIaé/xeCodXs,'aVebtIaIdIte.trl«e'îAlleetshdèemnTeushrasss'odesemqpsuaair,caaapdpreiètsasleîulneestloddneegSlsicivèyrgreeor,sfaueutt vainqueur ses vaisseaux, ses mines d'or et le possédait sur le continent. » pays qu'elle I/CLXXXIII. Détroit de l'Hellespont. « Ce détroit est le troisième que je trouvai sur ma route depuis que j'avais quitté la Scythie. Sa longueur est de 400 stades. Nous aperçumes d'un côté la ville de Lampsaque, plus loin sont les villes de Cestos et d'Abydos, presque en face l'une de l'autre. Près de la première est la tour de Héro. Ici, disait-on, le détroit n'est plus que de sept stades de
54 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME yltdareurtgripareevêu.ecrrh.IsleXaueylrra.xrèDmespe,eaàrcsesslaaucrtôpêutétene—uddcdieoeeulasbttlpeellmueppsostfnootamrpmqbruèeid'saialubasvludear'Hidtuéenfcsauiabtbramceto,eéndeasseu- l'autre celui d'Ajax. Nous laisserons à droite les villes d’Imbros, de Sa- mothrace, de Thasos, la dernière célèbre par ses mines dsntsréio'ooopuunrasv,ArâqeludamuiLispesetsesoisnc'aibeognvonnutasdinfdoeaçduncaupseijtaodcrddueoaalrnanM,ntsisnsnitoaellyaeuinlnèstctlneoaeetmiv,énnoepttrditasaâeiignmnnnos,.eeeuscsBsv'éimdveetîaranmysnitsteôstlsèetclreeuetnelsnoucm.euai psnpdlare'Aolncpqoqeouuusels--i lon. » utpedrsenievtuenipuntIqle/niéCuteéCapM.sniCeeAtdrriCtrocéeCPunshrtLdeae.cj.r'a«aavOreiiErnl,élnoeennussoobaeuulltqlissaéudn'avloetevînmsebàreohntsPuiootarmngstqorsusuar.reeecP,allcreranèoos1Mmu'pAedmslarceechctrueacaïeraevesupeeturrpasesbitnânelitmfrdqoraudeerieesstt des oracles. On disposait une pièce de monnaie sur l'autel. L’Elide est un petit pays dont les côtes sont baignées par la mer Ponienne et qui se divise en trois vallées, celle du milieu est célèbre par le temple de Jupiter placé auprès du fleuve Alphée. de rOivleymdrpoieit,ecdoennl'Auelpahuées,siausopuisedledn'uonme Nous arrivons à Pise, située sur la colline que l'on appelle mont de Saturne. L’Alphée prend sa source en Arcadie. Le temple de Jupiter la statue de ce Dieu, chef-d'œuvre de Phidias. comporte de en or Jupiter est La figure eeedttnuriiitvvceoohmiiirrpeedl.eee.Dt dDeqievuleaosraisqgeumaseuaecisahnpseèsd, cisrueoens,itedes,elcleeemlplseét'rétetalièuevtnxreatevjuutansislqeluéusr'mataauovtuenpcetélaegfndoo'unûontrd, laleyigqs.lueeL. leLoatnrôcanhegarupasvosérutredeesseusartnqeimunaaoturrex,apidineesdsisfl.qeuIulereslseettmtosauuntrtteboaruuitlldsaenustr d'or, d'ébène et de pierres précieuses.
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 55 Du temple de Jupiter, nous passâmes à celui de Ju- non. La plupart des statues qu'on y voit sont d'or ou ddléat'uirvacomnaIi/grrCorèeinC.rèetr»CseSCoaeCnttutLsrcXnuoerI.n, l«saetAqsrtuuueiutnlnlodeeerdpsclédhuduasiuifietsecusemérssep, lnceqoaudntiienosunJ'sésutnsegoonrnued,scaqjluueusepnqsoiueem'àdt de trésors. » dalddsavaaiefannfipncsmclIeça.iClaaliedeninCesnetdsCv'pdasaCerco'rorhCtcnsvsoètCi,mlsnee.éXcmlpmAelIeIaesIsir.sLds,ov«aeioncseoDiéttnsuddisnptéeercelmsuroôsvsuot.ciévnodCfeereldloé,identqnloeeauslsmsaterpcnbutaalteeiaenstareisstnrusoeeexznesnlaasaéuvf'léeecaxLlevrnaaptétriclpergeoisanilsnt,ayc.iseefiDaptn, qiaaaeteneuuissnssext- chefs de la Nation. » ncslsehaiotenresssc,uIstIrqeeup/nauCaqiisruXsesl'ûaaeXdriurseI’sc.tHnéaui«e,ncpeAiohlndmaePfiiasrsmtpotropeotchsrios.oésneocCqsh,ueutevsrirurue.ovcinriVciienréoprdoduueasenlnasecténloudatcmiaphcrmluoaèemnnsesseblrpeurosrreiivoi epngRdryereahlésnpaeepdmussiereptedrrsrnréuiie--t- dont une des parois faisait partie de l'enceinte extérieure dduesppailearirses(àsDcuelnpdtéeersaho,uudneesddeasllcersypdetems aértabirtems,aBseqnueédeicptaer; EpqrbddmélCreaogrueoadserocyuniuoilsfinappps,rcIdeIutIoqeoofIcee/rum/naduuroC,CnituieerlMrpeelelnXeeXin.snfCossattXîu4Xeellohiaue4(enrrIneXsSn,enb8Vieosuh)ynXu.p.,rclrcoroaensh»«VilàdomnsaaifiCpmtItqcut.pehI,tyaumhsI)eCe.rnsee.puauaéeloJaml«nqlmueelpelp,uIésasiqlilrsndinp'seèaeufitaetstsasiritgdedrocvdeseérfdàdeuetteaercrtsuirioAteplltrdvseeiaeetusroèeasmsvairundiehilteecpnnténraenàhsotlcuussteaeditnltsetsarmà.dieivarxvopeuvLbrnpalnyi'araerseierlrtaienpapaumdàBsisémsorueteaiisréslssriunatedaoldkeea-tnruuee,pdrséasttdeiyvléceufllse'r:ieseerp-lesaslrcldsuuueufiamhspexKslivartasiniuedieeodsmudrernueru.eneues»--sts-
56 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME de ce que l'on peut en dire. Qu'on fasse la somme de constructions d'ouvrages d'art que les grecs ont produits ils apparaîtront inférieurs à ce labyrinthe du côté du travail. Pourtant, le temple d'Ephèse et de Samos mé- ritent bien qu'on en parle. Le labyrinthe dépasse les Pyramides. Il comprend douze cours couvertes dont les portes se font face les unes les autres; six tour- nées vers le nord, six vers le sud, contiguës, enveloppées par un même mur extérieur. Il y a deux séries de salles, les unes souterraines, les autres au-dessus du sol. Les premières sont au nombre de trois mille, chaque série étant mille cinq cents. Nous avons vu et parcouru les salles qui sont au-dessus du sol. Nous en parlerons d'après ce qu'ont constaté nos yeux. Sur les salles souter- raines, nous nous sommes renseignés verbalement car les Egyptiens qui en ont la garde n'ont absolument pas voulu nous les montrer, alléguant qu'il s'y trouve des sé- pultures des rois qui, au début, construisaient ces laby- rinthes ; et celles des crocodiles sacrés. » II/CL. « Les trésors du roi de Nivive Sardanapale, trésors considérables, étaient gardés dans des dépôts sou- terrains. » IV/II. « Les Cimmériens se divisèrent, formèrent des troupes égales et combattirent entre eux. Lorsqu'ils eu- rent tous péri, on les enterra au bord du fleuve Tyras (Dniestr) où leurs tumuli sont encore visibles. » IV/XIII. « Au-dessus des Issédons (entre l'0ural mé- ridional et l'Irtycht où un affluent du Tobol, l'Isset, conserve une part du nom Issedon), habitent les Arimas- pes, hommes qui n'auraient qu'un œil. Au-dessus des Ari- maspes habitaient les Griffons gardiens de l'or. » (Dans les régions de l’Ataï, qui sont aurifières, on a fait des découvertes archéologiques donnant à penser que des êtres malfaisants n'ayant qu'un œil, des griffons ou dra- gons, gardiens d'une montagne d'or, avaient une très grande place dans la mythologie locale). III/LVII. « Ceux des Samiens qui avaient entrepris la guerre contre Polycrate, sur le point d'être abandonné par les Lacédémoniens, mirent eux—mêmes à la voile pour
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 57 Siphnos, car ils manquaient d'argent et en ce temps la situation des Siphniens était propère. Ils étaient les plus riches des insulaires grâce aux mines d'or et d'argent qu'ils avaient dans leur île. Si bien qu'avec la dîme des ressources qu'ils tiraient de leur pays même, ils ont consa- cré à Delphes un trésor dont la richesse est égale à celle des plus opulents. » VII/CXVII. « Pendant que Xerxès était à Acanthos, il arriva que mourut de maladie l'homme qui avait pré- sidé aux travaux de percement du canal Artachaies, pour qui Xerxès avait de la considération et qui appartenait à la race des Achéménides. C'était le plus grand des per- ses. Il lui manquait quatre doigts pour mesurer cinq cou- dées royales (0,525 m, soit 2, 53 m !). Il avait la plus forte voix de tous les hommes, aussi Xerxès lui fit faire de splendides funérailles et une très belle sépulture. Toute l'armée travailla à lui élever un tertre funéraire. » VII/CLXXXVIII. « Lorsque l'armée navale eut at- teint la plage qui s'étend entre la ville de Casthanée et le cap Sépias, (au sud-est de la presqu'île de Magnésie), les vaisseaux mouillèrent contre la terre ferme ; ceux qui vinrent ensuite mouillèrent sur ancre car la plage n'était pas vaste... et mouillèrent sur huit rangs de profondeur. Ils passèrent la nuit dans cette position. Mais, quand le jour se leva, au calme succéda un bouillonnement de flots et sur eux fondit une violente tempête de vent d'est. Ceux qui s'étaient aperçus que le vent grandissait et qui étaient mouillés de façon à pouvoir le faire, devancèrent l'oura- gan en tirant leurs vaisseaux à terre. Ils se trouvèrent ainsi. Quant aux vaisseaux que l'ouragan surprit, les uns furent emportés au point du Pélion, qu'on appelle Ipnes («les fours no), d'autres sur la plage: il y en eut qui se brisèrent autour du même cap Sépias, Il y en eut qui furent rejetés sur la ville de Mélébée, d'autres sur Cas- thanée. » CLIL. « Le nombre des vaisseaux qui fut détruit dans cette tourmente ne fut pas inférieur, d'après l'estimation la plus modeste, à quatre cents. Avec eux aurait péri une foule d'hommes innombrable et se seraient perdues d'im-
58 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME dempspvdirareeeèoss,nsefisAtstredsémsdus:'iroonciirclroashpcreaeltdèSsmesdsé,sae'apsfisPir.salgesasSer,sidndelbeteasinrenCeesntajrelueseqttfé'iuretnsaeemegmpsppea,paofrsqruualuretqidsuuu'npuniflonoeshseutosssiéom.vinduiItmfialrcibntetereiotddadéuueeevcsdMoga'otureaabapgrunjrnseedsétsssi- précieux. » 45s: Voici terminés les quelques extraits des récits d'Héro- dote. yLigpInlreatsarerntopsrCudulutun-evispvuteeèxrrlcdraaehlquiaèjurpeqvpuiaérurnreset'teaiomalqsnnisuaitttèevibrd,daseieieeiastatpnupmoétaaàatsuoériétsr8tscisln8reai.oà.a.ldfueneveLsrsnoerlêpiyesvtaluidrusgverasiseotnderysfâruuagugtsénàuseosarspnpel:oiesoempnudnror,pestencopmlthaouoaieeuurrrSjrrcrviiorhèceoâueirnlrgneseise.tr-. ltSepq'eatutorlremarlaatubJediinextoeesénrrmul.i,acrlJm’hoéefueertanasspniseiqrêsvéutalprfap'ièelisalrprsoiedcneaperraepoieu,alossaxaiésutue.ppr-deidmèlereecs'leeevàmnsoovdouùqaemsuhjmeeiidtns.ao.tt'.rynaércpncêseeeavorcgenchertedsaseae,punsleiiggtteCrnleoxmaeutpesretsa,iusStiltr,aédstbpovisidneuauencser l'horizon bleuté. Un tumulus m'y attend.
CHAPITRE III TRESORS NORMANDS LES INVASIONS Vous allez trouver plus loin un manuscrit authenti- de soixante endroits où furent que qui vous indiquera plus invasions des Normands. cachés des trésors lors des Avant d'arriver à ce passage, il importe de savoir quelle est la suite d'événements qui ont ainsi pu pousser les hommes à cacher de fabuleuses richesses: connais- sant mieux la génèse de ces affaires, vous n'en apprécie- rez que plus la découverte : tout sera imprégné du terrible parfum de l’Histoire. 13:9: Les pays qui sont situés sur la Baltique sont les que les marins du Nord ont fréquentés pour premiers commerce et pour piraterie. Malgré exercer la faire du la propension générale au pillage, les marchands avaient l'audace de traverser les mers avec des navires chargés de marchandises. Dans beaucoup d'endroits, on a déterré des objets en or, le plus souvent dans des tombelles sous lesquelles avaient été ensevelis les anciens héros, tom- belles qu'on peut voir dans plusieurs îles. Les musées du Nord conservent une foule d'objets précieux tirés de ces sépultures.
60 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Les héros aimaient, en effet, à entasser les trésors et à les emporter dans la tombe pour s'en glorifier dans le Walhalla: colliers et bracelets d'or, bagues, agrafes, boucliers et tous autres objets de parure. pqruéicLéieetuasxitpecat oyosnnvdonuît'yéNeeotxrpdqlouni'teial iftéotpuaarisnt iesdnsifcafioiecrineletdpedaems silneeesps.rmoCécetutaruoexrr par le commerce pouvait s'obtenir bien plus aisément par bldaaantpeciaLreaueptbecoarouitmeer.amlauecéotdan'aistutitrnruedcsistipopenan.rsLlaeebuSlerc,aélenpédbeion. iasDveaenxjisustrlaeaisitteîplneasarbssouonén-- doises du Gothland, des assemblages de pierres brutes disposées en forme de bateau peuvent encore être vues. Le roi Canut eut un navire de soixante bancs de rameurs. Le roi Olaf le Saint en eut deux qui étaient suffisants ppraoomuurerLvucaurossnp.dtlLeueenpumiarrradfttoesdrumeextsecmbeesnautttnseciaséhuloèdxmberdmece.eisPnsoqNcuhàorarlctmerueacnnna.tdbeos-staiéxgtear,aielnangtpsidrdaée-- terie sur les côtes, des bateaux légers suffisaient. On les transportait à dos d'hommes pour passer d'une rivière à l'autre, ou comme au siège de Paris, pour passer outre un bras de rivière bloqué par une forteresse. Pour les grands voyages on employait des bateaux plus considérables, des Snekkars, munis d'une vingtaine de bancs de rameurs. Frode II, dans la guerre contre la Norvège, aidé par les Suédois, mit trois mille bateaux à l'eau. Cent soixante dix seulement en revinrent. Quand le roi norvégien Olaf Haraldson attaqua le roi Canut de Danemark, il était accompagné de trois cent soixante embarcations. A la fameuse bataille de Braavalla, des milliers de navires sillonnèrent la mer. Ring, roi de Suède, y commandait, dit-on deux mille cinq cents voiles. C'était vers l'année 770 et Braavalla aurait été situé près de Bravik où 80 stèles de pierres dressées peuvent mar- quer le lieu où les héros sont tombés. On a vu au chapitre précédent sur l'histoire des camps fortifiés que les Normands avaient déjà fait leur
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 61 IaopnpsapriatisondeenlAGnaguleletedrerpeuqisudi elesutermspersvfitordterecchualmésp. Ne par- rience pendant longtemps. d'expé- On les signale au début du v1‘ siècle, en 515 en Aus- lllgteeAroasmiqsrcuibeeEoiotdtnaeuoesicun8Thd0eou1e0.url,seFErsiltnldas)u.enè8Idrill2nears0enfp,eS,toslreesatTiessnvhèneaéndt.gdaePèevlnreubietrsieesnSrsttaic,ltiôsnnofittouefi-lrssOtrmeemdndtaeteendrude,TFsnsShrceaaépeinronnaacddrtz-etoiPzirrrieoieajcnuln,tàstA(qvGlys'ueîrrulr'éeàesr-. _ E2vBooiulema,vseucrla côte vendéenne, brûlèrent le bourg et firent un gros butin_ ydPÊeeeÿd.rlebôs’ b.aäaenssererq,,u8dua3edlan0auei,ne’xtlunruauetn1blileflsbeeaisarmctyeriloleeneeusntmdpta,leeeetnptSidcteroaeaneumiptdevaipntre-noatPn.tuttheuvLisNlanaibieodeepténrlrrebotte-anrmfDergoqaipunèumeadraeréepteàiélrdeprNesuiaoaorlrndi'rîsseClmee;êhrotav1dru1rieets-- inquiétés. bEatna8ill3e5,a lede comte d’Herbauge, leur livra sept heures lîle de Ré. n lanaAlinlcevnreEuErtesinenres8B8t43dou06u,no,rùemgioolelsreggtsnlipsemdeilleaèodvireLneeecoMnsultaiedsslienrleeeSsFlia.DqrPiiunseuetbe-isoPs, nhdilnlaeislaibilrFreeeeluvratridnnfodSruenraienrtine,tntlbà.etrsûNploofieiunlrstr- Lothaire, Charles et Louis saffrontèrent au cours d'une gbrÏIÿSln.dYeobnnaeta. iIllle.y en Bourgogne, à de Cha- eut 80 000 morts Fontenay, près . Pendant ce temps, sous la conduite d'Oscher ou Ascer, les Normands remontent la Seine, brûlent Rouen et l'abbaye de Saint-Ouen dont les reliques avaient été uJpunomertéipeegaser tsaiuedobdneot ullreegsurdrseeltirgCéiosenoudrxsé,,avepatrièessn'éttdaeeinePntetarrreiésn.fsuIeilcssrèabtvreûemcleennlett rersetSenU.t_eISUSanEn,sdaepdspumoroaritnantealsva,ebcrbélafuuyigeuiéndeadueJsumpmroieènmgaiesestèrrsreeAsdnteatipSdhaéoisnnetar-tGiereaesllt., Ênl l \\ ! ruinée.
62 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME FdavàsScrooraeSihnnlisnalenteAteEiti-nl,èepnJantrrroee-esèDtrs8ln.lssa4eetAéen2n,Jt,çliuqaeséfiolmiuue,tntnasirlièeicdamvtpsgéevoealaamaèisiic6lxib,o,oti8rrllimdeeénsedéstseoéelbpseNyspaafeidoorlrrpnqeeanrounmustdceréaaréeatsssnenbtmdrqàdvieesbouseSpilnrxiQiaarsoaaiilutrlnslvi6hèeevtta5-èèrnnrJe0ierqetotenosunpsltvaseptadieà.carém'.ayteLlSé'èrenIeagalrrsbs.efeiPnbannmitiatcttut.yasoWè2erPi6rndpaeudeinrlneieiiss---t. une partie des habitants, épargnèrent le reste moyennant finances et repartirent. flottille de Normands re- Quelque temps après, une monta la Loire et surprirent les habitants d'Amboise: rompu, pas mal d'égorgés. Ils allèrent ville brûlée, pont le pont, ravagèrent le pays entre la Loire à Blois, brisèrent et redescendirent sur Tours. Le tombeau de Saint Martin, à Marmoutiers, était re- cause des reliques de ce grand saint. Déjà ses nommé à avaient tenté les Sarrazins, avant qu'ils se fis- richesses sent battre par Charles Martel en 732. Les Normands s'y firent repousser et une chapelle fut plus tard érigée pour commémorer l'événement. En avril 843, les Normands attaquent Nantes. Les sdeetel'nîlaeieInntdàrel'tégs'lyiseétSaiaeinntt-Préiefurrgei-éest-Savaeinct-lPeauursl. tré- moines Les sors et Normands y massacrent Saint Cohard, prennent rançon et vont ravager le moutier de l'île Indret. Ils ne retournèrent à Her (Her = Hierro = Noirmou- tiers) qu'après avoir tout pillé et dévasté sur les deux rives de la Loire. Chargés de prisonniers et de butin, ils mirent ensuite à la voile. Les moines de Saint-Philibert se retiraient chaque an- nilésefiàniDreenast ,pparèr spdouurlvaocirdeleGurraanblibeauy,eaud'upnaeysevnecnedinéteen,foorù- tifiée. Plus au sud, les campagnes n'étaient pas plus tran- était en guerre quilles: pendant que Pépin d'Aquitaine contre le roi de France, une descente de Normands se fit par la Gironde. Ils remontèrent jusqu'à Toulouse et ra-
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGRŒ 63 vagèrent les villes de Hautes et Basses Pyrénées. Tarbes fut réduite en cendres avec les monastères de Bigorre et resta ruinée pendant tout le Iv‘ siècle. Des trésors enfouis vers cette époque ont été décou- verts au Veillon, commune de Saint-Hilaire de Talmond, en Vendée, au Pont-Juré près de Veillon; à Olonne, à Saint-Benoit-sur-Mer ; à Saint-Martin-l'Ars près de Sainte- Hermine et à l'île de Ré. En Aquitaine, cependant, les montagnard coincèrent les Normands, chargés de butin, dans des défilés rocheux et les exterminèrent tous. D'Aquitaine une bande de Nor- mands alla à la Corogne où Ramire, roi d’Asturie, les défit après avoir brûlé soixante-dix de leurs bateaux. Pas- sons sur leurs exploits en Espagne. En 845, vingt navires remontent la Seine jusqu'à GmCoheiramnleeavsman-dneene-,LSpaaêyincet.h-eGLraeiermtreoariynrae-ldueerss-ilPteurséésepreeénncvtérodeiaeRnittuàeliePlsaertreislSi:qauilneetss- de leur Saint Patron et leur trésor dans leurs terres à Combes-en-Brie. Ceux de Sainte-Geneviève en avaient fait laeuutranbtu. tYinoiàciClehsalNevoarnmnaenedts à Paris, ils pillent, ramènent vont ensuite vers le nord: à Beauvais, Saint-Omer, Meaux. Lisez le chapitre des Nor- mands dans la région de Compiègne pour en suivre le détail. De retour à Chalevanne, Charles le Chauve leur ac- corda sept mille livres d'argent pour déguerpir ; ce qu'ils firent, décimés d'ailleurs par une épidémie. Les reliques de Saint Germain revinrent à son tom- beau. A Bayeux, on retrouva le corps de l'évêque Sulpice sous les ruines de son hermitage de Livry. Il fut enterré près d'une fontaine du Valsain où, par la suite, on érigea une chapelle. En 847, voici encore les Normands de retour et la fLLNeAioeoteiuirrem,c, oseoennuttirAinéenufrujseog.usiè.LorLenesetnMatatbtoaabunqatu-ypSéeeaesitsni.tdt-LemMeosli'cnîmhlaeesol,tidnèS’reYaeseinuddt,eee Grand Lieu, Déas-Grand- Cunault-sur- s, sont pillés, en feu. Bordeaux a le même sort. Bannoux, comte de
64 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Poitiers, leur livre bataille à Brillac, au sud de la Vendée, plus exactement en Charente sur l'arrondissement de Confolens. En sin de la85S2,eGineo.dePfernody,afintlscdeTt-eIémriposld, ,LpuéçnoèntreendaVnesnldeéebaest- pTsoounuisrsmenotrnadanifssfétpèroreerntetssolenastutrreleilvisqruéesensdarduoexitsSflaoaiùnmt meMlleeassr.tieLnreràècrCelenorgtrméaienrdsyei, pendant une trentaine d'années. La destruction de l'ab- baye de Saint-Michel-en-YHerm, Vendée a un trésor) est de cette année. (on y trouvé Les Normands s'établirent sur une île en face du cou- vent de Saint-Florent-de-Mont-Glonne, près de Saumur et y constituèrent un fortifie’ où ils le butin et les prisonniers. repaire garaient Cent seize moines sont égorgés à Marmoutiers. Qua- tre-vingt autres se cachèrent dans les cavernes des alen- Itol uarvsa.itLé'atbébcéamesotutfloértduarénspuonursoréuvtéelrerar ino.ù était le trésor. Saint-Martin de Tmléoeau,isrmosnaflsiasamuObtreol,uéalr'nadsbubeavtyieeFuldxeeucrhSyâatsienoatn-uMt eseosnnmvtainihnincse.enAfduiétBeplsoa.iss, brû- les En redescendant la Loire, les Normands visitent à islel'séutrraeietrmnotaunevineènfruetisl,eSuearmsipnoct-roFtnlaofnrrèterneltes-luedr-seViSreeaill,iinqtu—deosPnhàtilibTleoersut rentmusoN,ionoeirùs- moutiers. Une île située non loin de Saint-FIorent-le-Vieil servit aux Normands de repaire à partir duquel ils « soi- gnaient » les environs. Expédition contre Nantes en par- tant d'une île de l'embouchure de se la Loire. Les Bretons le au pillage; les moines de Redon prennent joignirent Normands allèrent encore en Basse-Seine, large. Les où, pour changer, ils se firent Charles le Chauve. étriller par Torquatus et ponersdeEudneét8cd5id3ea,sààlielf'auabixrbesaalyceeréredsleeqvSuéeadinleets-cMNeéqoduramerdale,nspdrasèbasbvadayeieeSnsotairsvusaioinenénsst, (Capitale constituta in synode Suesson ; tome des Acta
CENT TRÉSORS, UNE 13x41cm: 65 Concilior). De Ville-en-Selve des envoyés royaux furent dépêchés pour remettre de l'ordre. grinaLtieosnms oeitnaevsednetuNreosirdmivoeurtsieesrsp,oauprrèrsecpoausvrmeralleduersptéerri-- res, s'installent définitivement à Tournus, sur la Saône. En 853, Luçon et tout le pays d'alentours fut dévasté jusqu'à Poitiers. Cette ville avait alors une enceinte de 2600 m de p ourtour, et de hectares. On pense qu'il englobait près 12 quarante-trois y avait environ 000 habitants. La plupart des autres villes n'en avaient que 1 500 à 5 000. Les Aquitains qui étaient en bataille avec Charles le Chauve rivalisaient de leur côté en pillage. Les Normands allèrent à Bordeaux qu'ils incendié- rdernet,etpérentéoturèrnreènret njutseqnu'BàaTssoeulAoquuseitaqinue'ilschnaergpéusrednetbpurteinn.- La plus grande désolation régnait dans le midi de la France. Les villes étaient ruinées, les églises, les monas- tères pillés et déserts. L'herbe poussait partout sur les abandonnés, les habitants étaient dispersés. Ceux lieux qui restaient en vie ne la devait qu'à une rançon. Les hommes s'étaient réfugiés en des lieux fortifiés. Dans le nord et le centre de la France, le tableau était le même : on ne cultivait plus. Les Normands allèrent en Méditerranée et Maurita— nie, ravagèrent les Baléares. Puis, pensant attaquer Rome, entrèrent au port de Luna, à l'embouchure de la Magra. En en revenant une tempête les drossa en Camargue. En 857, ils sont à nouveau à Paris où ils mettent le feu à l'église Saint-Pierre et au monastère de la Montagne- Sainte-Geneviève. Saint—Denis, Saint-Etienne, Saint-Ger- main, Saint-Vincent, sont préservés de l'incendie moyen- nant forte somme. Au cours d'une excursion en Beauce, ils surprennent Chartres où ils de monde dont l'évêque Frotebalde. tuent beaucoup En 858, Charles le Chauve les bloqua à l'île d'Oissel, près de Rouen ; cependant il fallut traiter avec leur chef Bioern à Verberie. En 859, Bioern de Normands qui n'était pas sous partit, mais une troupe ses ordres était restée, qui prit, le 28 avril 859, la ville de Noyon.
66 CENT ‘rmäsons, UNE ÉNIGME Les moines de Saint-Denis allèrent transférer leurs reliques à leur ferme de Nogent-de—Hurepoix, mais leur abbé et son frère qui était abbé de Saint-Germain-des- Prés, furent surpris et enlevés. Les Normands connais- saient le prix d'un abbé de Saint-Denis et firent une ran- çon exorbitante. On leur porta enfin 685 livres d'or et 3 250 d'argent « au grand regret du clergé » !!! (Mabillon, Annal. Benedict, liv. XXV 33). Ce qui ne manque pas d'humour. L'un des abbés, Gozlin, combattit ensuite plusieurs fois ceux qui l'avaient fait prisonnier. En même temps, une autre expédition, venant du nord, descendit l'Escault, pilla les alentours, pénétra en Picardie, s'établit dans une île de la Somme, rançonna l'abbaye de Saint-Valéry et Amiens. En Ponthieu, sur la rivière qui se jette dans la Somme, à Abbeville, florissait la communauté religieuse de Saint-Riquier. Les moines cachèrent leurs reliques, vases sacrés et trésors dans la petite ville d’Ancre ou Albert et se dispersèrent comme « des brebis à l'approche du loup ». Les moines de Fon- tenelle qui avaient mis en sûreté, en 858, les reliques de leur patron Saint Wandrille, ne purent les récupérer, transportés à Boulogne, à Chartres, à Gand, les ossements restèrent en Flandre. Les pirates aimaient à surprendre les couvents pour permettre ainsi des pillages plus fructueux. Ils marchè- rent de nuit dans la Somme, pour arriver au bourg de Sithieu, devenu ensuite Saint-Omer, où il y avait le mo- nastère de Saint-Bertin. Situé dans l'ancien marais à sec, un des derniers rois Mérovingiens y avait terminé sa vie. En 861, les pirates y arrivèrent. Ne restaient que trois moines qui furent torturés sans effet. A force de fouiller l'enceinte, les Normands découvrirent beaucoup d'elfets cachés. Certains de ces pirates qui avaient pillé pour leur compte personnel furent pendus par les autres devant l'abbaye. La même année, une troupe, partie de leur île repaire d'Oissel, arrive à cheval, le vendredi saint, vers Saint- Germain—des-Prés. On ferme les portes rapidement et on
CENT rmâsons, UNE ÉNIGME 67 se cache dans les puits et souterrains sur lesquels l'abbaye est bâtie. Les Normands entrent, tuent, volent et sont fina- lement repoussés p a r les Parisiens. A Pistes, au confluent de la Seine et de l'Andelle, au sortir d'une vallée que domine le coteau où fut érigé plus tard le Prieuré des Deux Amants, se tint une diète. Les Normands furent une fois de plus assiégés à la fameuse île d'Oissel. Ils promirent 5000 livres d'or et d'argent pour pouvoir partir. L'hiver arrivant, ils parti- rent... jusqu'à Melun, et un fils de Véland, leur chef, pénétra dans la Marne, prit le monastère de Saint-Maur- des-Fossés dont les habitants avaient fui vers la Saône avec la châsse du Saint. Puis ils prennent Meaux, égorgent et mettent tout à feu et à sang et attaquent le monastère de Saint-Faron sis non loin et où Ogier, un guerrier, provoqua leur dé- faite. Charles le Chauve manqua l'occasion de les écraser : alors qu'il leur avait coupé la retraite en barrant la Marne des deux côtés d'une île, vis-à-vis du village de la Trille- Bardou, à une lieu au-dessous de Meaux, il préféra tran- siger contre la remise de leur butin et la promesse de leur départ. Ce que Véland fit. Il ne resta plus aucune troupe à l'embouchure de la Loire et ce fut la première paix depuis trente ans. Les moines de Sainte-Geneviève, à Paris, revinrent. Ceux de Saint-Germain-des-Prés, cachés à Nogent, rame- nèrent leurs reliques. Pistes fut fortifié. On devait y tenir un autre plaid en 864. Cependant, en 863, une bande de ces pirates entra dans le bassin de la Garonne et de la Charente (F. Lot ; l'Aquitaine et la Seine de 862 à 866) ravagea l'Angoumois et ruina Angoulême. Elle alla vers Poitiers qui paya ran- çon. Mais ils brûlèrent le monastère de Saint-Hilaire qui était hors de l'enceinte de la ville. Sur la vallée de la Marne, de la Loire, de la Seine, on fortifiait les ponts en profitant du répit. A Angoulême, Turpio, le comte de cette région, ayant attaqué les Nor- mands dans un combat féroce. Vulgrin, le successeur de
68 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Turpio, érigea les château de Marsillac et de Matha pour la défense des habitants. Robert le Fort, en Anjou, batail- lait à la fois contre les Normands et contre leurs alliés les Bretons. En 865, les Normands firent une incursion dans le Maine et emportèrent un butin considérable (Annal. Ber- tin, 865). Ils allèrent à Poitiers et y mirent le feu. Ils pé- nétrèrent en Berry et y brûlèrent Bourges ainsi que le monastère d'Etrée-sur-Indre. En 866, Robert le Fort et Rainulphe, comte d'Aqui- taine, prirent les Normands au dépourvu, sur la Sarthe, à environ 28 km au nord d'Angers. Ils quittent en catas- trophe leurs bateaux pour se réfugier dans l'église de Brissarthe. Remarquez-y la petite île. Ceux qui ne purent entrer à l'église furent tués. C'était en juillet. On cerne l'église et on prend du repos avant l'assaut. Robert le Fort se défait de son armure. Les assiégés font une sortie et tuent Robert. Rainulphe fut tué par une flèche tirée de l'église. Les deux chefs tués, leurs gens s'enfuirent et les Normands réembarquèrent. L'église de Brissarthe existe encore, elle a une nef très ancienne. Le corps de Robert le Fort fut ramené dans l'église de Séronne, main- tenant Chateauneuf, et comble dîngratitude, Charles le Chauve dépouilla les orphelins des biens de leur père. Les moines de Fleury-sur-Loire reconstruisirent leur monastère. Ils avaient beau avoir troqué la moitié des reliques de Saint Benoit contre le manuscrit d'un traité de Cicéron, ce qui donne une haute idée de l'importance qu'ils attachaient aux œuvres de ce dernier, ils emportè- rent le reste des reliques à Orléans pour les ramener à Fleury, où on peut voir dans une chapelle souterraine l'endroit où elles furent déposées. Vers cette date, les moines de Saint-Vivien, dans l'ouest, évacuèrent leur monastère situé près du château de Gravin non loin des Sables-d'Olonne, se réfugièrent à Clermont, puis à Biarne-Saint-Vivant, entre Dôle et Auxonne (Vita S. Viventi). En 867, en Angleterre, joyeuses et franches lippées pour les Normands, en particulier au monastère situé sur
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 69 l'île de Croyland. En ce qui concerne le monastère de frqsCeauuomtebellsmisir,n,eglas'hvaebbaeicmcebone,jusonspoieeénaedll,re'eaienpnnécpeelqzouucrleitteeetaluqbll,ulaeeeaflbèmassviooatrrleruttqeymsu.rueeeLp,neédtdsru'iarneépuovsrnrièooensll.ueeCsplea'àésàrtacncliheeetrstoupepnnaxiies--- vdeuméetpo, luecrenesenncfithrelearnsttêmateuig.t.an. nomtn.asAi,srcrieilvssenmêttreletestsenpsetirnalsetiebfslee:useteatulàd,méàolicuceatittetser, qui brûla avec ceux et celles qui y étaient (Horresco re- ferens). Après cette charmante diversion, revenons en France arGvCdBposeauieùohratdg-ue,auudoeCtéulroeseueevesnn.teelésetsnsueTen8posssoa6pou.Luu6dcsau,AttoeorraislltmernaaislerNsauetm,. voqleNCdNeipruliemosèlloaeuerturaamfesmlunleelatttdsiadleenesnemadrsdN.d,cepsCIoicclmeslerooobs,muammnronerPûasùppfdeilncfdielereèoidlcénncegnsdhrtttnacueeceioéM.a4th,d-npi0ereoIaetai0lnlnsnur0ltptsetniaca'd8a,elcorni6egtvtoomi7siirsccms,demmsics'pstCaoauéeeéiruphttddetiauvaer'eneraneiuslnntre.xCgctstplLroeo'reîeèerlunalnesuees--t tances. nsLeaoiibtraePqtiteusatt'iueeqnsnuetfeucaHtouuàntgrtnerueoeauservurleixeva.éuCelfeodrrcetiaNfiiénosrpmi eqanundedasnletsceqoufmeatilse'oaGnit easopulpfrrroleay- rlSaoC'eaùahnlb,iaantbretEalcesneyon-'séMenstl8ta'eyerd7bleae3C-fli,ianorMhteritasltaa.suiusqfivrssuaeaoneleynsts,,'eteptnîiellrntselèeessnuaMddurIaeisrdtiasnléoaiaeepvuneaLdetcrutotnpilrBfeu.euse,ItdrlBpsromryimleo,oltacniponncnéneutnasrplyè'epaétlnarbu.etbiInsFlaAtsrypnadeaagnaselcdlnsèreessa-. vCdreeesRfuEoptnellsop8ana7n.r6t.a.,îqdte-u'nialivrlngiareeonpnvtro.e1u0mLl0u'iaèbtrrcapehtaeefarovtuêiisxrquqqpeuué'enaHèulit'normcenmnoteyaendrnatefndonseudlria5tniOpSta0e0urinlneleier-.
70 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME grande croix couverte d'or et de pierreries, un collier en or garni de perles fines, un livre d'évangiles écrit en lettres d'or et d'argent. Hincmar était évêque de Laon, Charles le Chauve lui avait fait crever les yeux. En 880, la célèbre abbaye de Thérouanne, en Flandre, fut ruinée. Celle de Saint Bertin, à Saint-Omer, subit le même sort. En novembre 880, les Normands sont installés dans leur quartier d'hiver au camp retranché de Courtrai, à partir duquel ils ravagent Ypres, Oudenarde, Anvers, Gra- velines, Furnes, Cassel, Bailleul, Péronne et les couvents situés sur la Scarpe. Le 26 décembre ils mettent le feu à Arras, égorgent une partie de la population ravagent le monastère de Saint-Waast dont les moines s'étaient enfuis avec leurs reliques à Beauvais. Puis les pirates se retirent à Courtrai avec un immense butin. En février 881, ils passent à l'embouchure de la Somme, à Saint-Riquier, Saint-Valéry, Amiens, Corbie. En juin, ils sont à nouveau à Arras. Louis le Bègue les surprit au hameau de Saucourt-en-Vimeux, entre Eu et Abbeville et les mit en déroute. Ceux qui purent s'échapper se ren- fermèrent à Saucourt, puis retournèrent à Courtrai. Enfin, ils établirent un quartier général à Gand: la position était excellente, le pays pourvu en vivres, au confluent de l’Escault et de la Lys par où ils pouvaient pénétrer dans le nord de la France; les moines de Barral entre Arras et Cambrai en surent quelque chose. En 882 ils pénètrent dans les Ardennes, en Laonnais, et jusqu'au diocèse de Reims. Hincmar, l'évêque aveugle se fit transporter à Epernay avec les richesses de son église et y mourut. En novembre 882, une multitude de Normands, tant à pieds qu'à cheval, commandés par Sigefroi et Godefroy, prennent position à Haslou, ville fortifiée sur la Meuse, à l'emplacement du village d’Hesloc, entre Maestricht et Ruremonde et ils pillent la Meuse. Les abbayes de Mal- médy, Cornélie-Munster subirent le sort habituel. Ils se dirigèrent sur l'abbaye de Stavélo, mais les moines prirent rapidement la châsse de Saint Remacle, gravirent la mon-
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 71 tagne proche et s'enfoncèrent dans les bois. Quand ils revinrent leur plus qu'un tas de ruines. moutier n'était Passons... Les Normands sont à Aix-la-Chapelle qui avait été le siège de tant de grandeurs romaines. Les Caro- y tenaient leurs plaids et conservaient leurs lingiens Ceux-ci avaient été portés y Tongres où ils res- trésors. à tèrent longtemps dans la cathédrale. Les vieux joyaux ne revinrent peut-être jamais à Aix car en 920, Hilduin, évê- que de Tongres, fut accusé the- de s'en être emparé: « sauros ecclesiae Tungrensis et Aquisgrani palatii juxta B. Mamberti corpus martyris in quodam arca positos, avida cupiditate rapuit ». (Epistala Caroli reg. ad episco- pos. Acta Concilier IV. I). En tout cas, comme on l'a lu précédemment, le tombeau de Charlemagne et son trône d'or fut pillé. Le 9 avril 883, à Trèves, on déposait dans une crypte du monastère de Saint-Paulin douze corps de saints dont les noms étaient mentionnés en lettres d'or sur les murs. On les eiïaça et on enterra les corps à une grande pro- fondeur et on inscrivit les noms sur une tablette de plomb qui fut cachée dans la crypte. L'évêque de Trèves, Ser- tulphe, porta les reliques et les trésors à Mayence. A Saint-Maximin, l'abbé de Hersan avait caché sous l'église abbatiale le corps de Sainte Aurèle. Après les ravages d'usage, les Normands revinrent à Haslou. « Par desseur tout ce dona-il grant somme d'or et d'argent à Sigefroi et à Grimone, et à leurs compa- gnons qu'il avoit pris et tolu au trésor Saint Etienne de Metz et aus aultes églises ». (Chroniques de Saint Denis, tome VII de l'Histoire de France). Avec 200 bateaux chargés des dépouilles et des trésors amassés dans leurs rapines, les Normands se retirèrent sur l’Escault. Carloman, roi des Francs, après la mort de son frère marcha contre leur camp à Condé. Après s'être placé au bord de la Somme, il les rencontra et les surprit au- près d'Avaux en Ardennes, canton d'Asfeld, arrondisse- ment de Rethel, et les mit en fuite. Ils recommencèrent leurs déprédations à partir de Condé; Hugues, l'abbé, les attaqua en forêt de Vicogne et les refoula.
72 CENT TRÉSORS, UNE ENIGME Au printemps de 885, ils ravagent Amiens ; ville, en- virons, bourgs, églises, tout est profane, brûlé. Les rues sont jonchées de cadavres, personne n'est épargné. Une partie de la population se réfugie dans les forêts et les vastes souterrains de la région. (Voir « Trésors enfouis de France », Itinéraires du Pas-de-Calais). On monnaya leur départ contre 12O00 livres pesant d'argent. Sur ce, Carloman mourut. Le 25 juillet 885, une flotte normande prit Rouen. Ragnold, duc franc, périt en les combattant, ce qui fit tourner le combat à l'avantage des Normands. L'évêque Gozlin dont on a déjà parlé et qui avait été promu à Parchevêché de Paris, mettait cette dernière ville en état de défense. Le 25 novembre 886, 700 barques, sur deux mille de longueur arrivaient pour mettre le siège. J'avais préparé l'histoire de la bataille de Paris, mais malgré l'intérêt qu'elle représente, il me paraît qu'elle se- rait trop longue à décrire pour que ceux qui suivent ce récit en vue de retenir les endroits où furent cachés des trésors, puissent maintenir leur attention. Sachons seu- lement que les Normands ne purent prendre la capitale et que l'on traita avec eux. Ils laissaient Paris en paix et ils étaient autorisés à continuer au-delà. Ils passèrent donc outre en poussant leurs barques par voie de terre, pour aller piller la Bourgogne. La population des environs de Sens s'y était réfugiée. Les Normands surveillaient le pays du haut du clocher de l'abbaye de Saint-Pierre-le-Vif, près de la ville, pour sauter sur toute occasion de faire du butin. Les bourgeois de Sens vinrent les en déloger en démolissant le clocher ; de même pour l'église Sainte-Marie. (Chronique Saint Petri, Vivi Senon, tome II de l’Achery. Spicileg.). Une fois de plus on tenta des pourparlers pour leur départ moyen- nant finances. Ce qui fut accompli. Une fois de plus on se querella entre l'abbaye de Saint-Pierre et le clergé de Sens qui ne voulait pas rendre les reliques aux premiers. Ceux de Saint-Pierre finirent par rentrer en possession de leur bien (Translat. SS Saviniani et Potentiani, 13.14 Acta Sanctorum soecula IV, l“ partie).
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 73 Nos Normands partis, les voici à Saint-Denis-de- Vareilles et Flavigny où ils tuèrent beaucoup de monde. Au monastère de Bèze, ils égorgent les sept moines qui restaient. Les voilà à Dijon, où ils se heurtent sans succès au château fort de Richard, duc de Bourgogne, puis ils re- tournent sur Paris, percevoir leur tribut. Ils s'établirent à Chézy-sur-Marne. Sur ces entrefaites, Charles le Gros est déposé et Eudes se fait sacrer à Reims. Il attaque les Normands dans la forêt de Montfaucon, en Argonne, le 24 juin 888. Là il reçut un coup de hache qui, heureusement, ne tra- versa pas son armure et il trucida l'ennemi qui l'avait frappé (Annal. Vedast). Ceci n'empêcha pas les Normands d'assiéger Meaux qu'ils prirent et mirent à feu et à sang. Et ce ne fut pas assez: en 892, ils brûlent l'abbaye de Saint-Germain à Auxerre, ils approchent de Troyes, où l'on gardait les res- tes de Saint Loup qui jadis avait eu assez de courage et persuasion pour détourner Attila de la région lorsqu'il de descendait vers Orléans. Ils mettent le feu à l'église. Ce n'est que plus tard que la cité fut fortifiée et les restes de Saint Loup transférés en son enceinte (Charte du Comte de Troyes, Aldrin, 893, dans Camusat). Châlons, Toul, Verdun, eurent le même sort. Les moi- nes de Montier-en-Der, abbaye de Haute Champagne se réfugièrent vers la Saône, revinrent avec les moines de Saint-Maur-des-Fossés puis Paris. Tout allait vers mal en ces temps troublés; les moines, à leur retour, vivaient tdr'oexupvéédliaenmtse, nlteisonrèagmleussmanotneasdt'iuqnue«smenoinseoutrfèfrsaileunbtr:iqj'uaei mais fort dévôt ». vfqeauniidtrLrseeodeuesrmsoocneietnrEtordueyid.raeeIulnsmtonbela',taidSnveatesiitntoreuépavtmesofalotiaesissssqleéuezcid,ldaéaetpparaipèerosnt utdtvoeqousuitNr',ileponsrometuimarpnaoddnuést-- qu'il y avait encore du travail à faire, saccagèrent le lit- toral, puis mirent le à Saint-Lô et s'en emparèrent avec peine, lorsque siège vint à manquer aux assiégés. l'eau
74 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Ils tuèrent les gens de guerre et rasèrent le fort. (Hegimon Chronique 890). En 892, ils prennent Evreux et vont en- suite en Bretagne où les laient. A leur habitude, ducs Judicaël et Alain se querel- ils pillent, ravagent et violent. Ce qui a pour effet de mettre les deux ducs d'accord. Judi- caël se fait tuer en luttant contre eux. Alain leur livre bataille à Questembert, entre Rennes et Vannes. Une autre troupe allait à Noyon, à peu près vers la même date et fut battue dans le bois de Windinghem par les habitants de Saint Orner. 310 périrent (Cartul. Sithiense L. II. c 66). Ceux de Saint-Omer partagèrent le butin en trois parts : une pour eux, une pour l'église, une pleocuorUmlnemes aptnradoueuvmpreeesn.dt isdt'uinnctceheéftaaipt péetlaébHlieastàinLgsouevt aiinns,tasloléues au rivage d'Argove, sur la rive droite de la Somme (Annal. Vedast.) Eudes essaya de en déloger, sans succès. Le les 2 mai ils attaquent à nouveau Saint-Ouen sans parvenir à leur fin. En 893, après s'être fait battre par les Alle- mands sur la Dyle, ils réembarquent avec 350 bateaux pour aller en Angleterre. Un silence funèbre régna en Flandres quand ils furent partis. Toutes les classes de la société, nobles, prêtres, laboureurs, s'étaient dispersés. Les villes du pays avaient perdu leur aspect animé. On ne voyait que des églises en _’ ruines, monastères brûlés et dévastés, fermes détruites _‘, et en friche. Peu à peu on vit revenir les habitants qui s'étaient cachés ou enfuis. On releva les ruines. Les moi- ' nes, dont il faut souligner le rôle immense sur tous les plans, préférèrent cependant rester sur les lieux où ils avaient trouvé refuge. D'autres abbayes comme celle de Saint-Martin, à Tournai, se repeuplèrent lentement. gcritéidfsLiteènsreetnsreét saroeurtsrsoucuajvecèthrédesentocupesluetsmr.épLsoeorsrtsébserunpifatosruimlseysestrteédlrieigesiuecxuaxcsh'afuecs-- souterraines. On chercha, on creusa. Pour le trésor de l'abbaye de Tournai, on raconte qu'une jeune fille richement parée, la chevelure artiste- ment disposée, était apparue en songe à un clerc « VOÎS
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 75 ces châsses, disait-elle, ces ornements, ces vases sacrés, ces croix briller. Malheur si tu dis que je te les ai révélés ; dans ce cas, tu mourrais avant un mois ». Le clerc ne put se retenir d'en parler, sans indiquer l'endroit, et mourut tome XII). peu après (d'Achery, Spicileg, cap 52, femme On continua à se préoccuper des trésors, une indiqua aux moines deux endroits où d'après ces songes, on devait trouver les trésors. Les moines creusèrent et trouvèrent aux deux endroits un puits. C'est tout. Peut- être n'étaient-ils pas loin de ce qu'ils cherchaient ? L'es- poir de découvrir le trésor se conserva longtemps dans la communauté. Au XII‘ siècle, on attendait encore la ré- vélation. On retrouva au xvll‘ siècle, le tombeau de Chil- déric I“, qui avait échappé à l'avidité des Normands. En France, les Normands qui avaient ravagé la Bre- tagne se dirigeaient maintenant vers le centre de la France. Eudes qui se trouvait dans le Midi rassembla cavaliers et fantassins et marcha à leur rencontre jusqu'à Monpension où il subit une embuscade qui faillit mal tourner; néanmoins les Francs eurent le dessus. Ketil, chef des Normands fut fait prisonnier, les autres massa- crés. Ketil fut mené à Limoges, eut la vie sauve moyen- nant le baptême. Pendant la cérémonie, la haine l'empor- tant, un Franc le tua. Ce guerrier s'appelait Ingo. Eudes _ lui confia la garde du château de Blois. En 886, Rollon pénétra l'Escault et atteint l'abbaye de Condé. Toute la région fut dévastée et ce fut la terreur et un désespoir général. Presque tous les combats furent heureux pour les Normands. Toutes les églises, monas- tères furent dépouillés. Régnier fut fait prisonnier et re- laché ensuite sur les instances de sa femme par Rollon, qui, assez généreusment, restitua avec son prisonnier la moitié de sa rançon. dJu,hsaqbRui'toàuldloJeunrpnsaieèrgdlei'ersimg, ebqauoeuecnlhs'auubirtebe,évlaeertflsolletatseSmneoionriemn.eaEsnndatevréariecemonmtonmfuteai avec les reliques. Les bourgeois de Rouen dépêchèrent àfitRsoallsoonulm'airscshioevnêàquReo, lqlouni., à défaut de protection royale,
76 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Rollon fit amarrer ses bateaux au Port-Morin près de l'église Saint-Martin. Celle-ci n’était séparée du reste de la ville que par un bras de Seine, comblé maintenant. Une chronique de Normandie assure qu'il « ordonna un petit chastel sur la rivière en la ville ». D'autres chroni- ques assurent qu'il occupa un petit châtelet sis sur un des coteaux du fleuve. En 898, il remonte la Seine jusqu'à Pont-de-l'Arche, puis surprend Meulan qu'il dévaste ainsi que les environs. En 899, il assiège Bayeux qui se défend avec vaillance et dont les habitants capturent le chef normand Bothon. Il fut restitué moyennant trève. En 900 ils reviennent à Bayeux, tuant le comte Béranger; faisant gros butin et beaucoup de prisonnier. Béranger avait laissé une fille que Rollon captura et épousa. Il est aussi curieux de rapporter qu'au retour d'une expédition sur la Loire, les Normands débarquèrent une nuit à Chartres, escaladèrent les murs, enfoncèrent les portes et massacrèrent ceux qu'ils rencontrèrent. A Char- tres, on vénérait une vierge noire qui provenait d'une grotte où jadis les Druides avaient célébrés leurs mys- tères. Les moines avaient remplacé les Druides. A l'arrivée des Normands, le duc de Bourgogne et Robert, comte de Paris, mandés en hâte par l'évêque de Chartres, arri- vèrent à la rescousse. Accompagnés des bourgeois et de l'évêque précédés d'une croix et d'une lance où était sus- pendue la chemise de la Vierge, ils surprirent les pirates au moment où, chargés de butin, ils se disposaient à re- monter dans leurs barques. C'était le 20 juillet 911 (Hugon. Chronique). Le pré où ils furent défaits porte le nom de « Pré de la reculée ». On en tua un grand nom- bre. Peu après, au traité qui eut lieu à Saint-Clair-sur- Epte, près de Gisors, la Normandie fut accordée à Rollon. Il était de stature telle, disent les chroniques, que pas un cheval ne pouvait le porter. Le royaume de Rollon, sous sa poigne ferme, connut la paix. En revanche, le bas Poitou et Saintonge, et vous en verrez p a r la suite les conséquences intéressantes, ne con-
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 77 nurent pas plus que la Loire la tranquillité. De 919 à 937, Ils ne respectent pas plus la rive droite que la rive gau- che. Retz, Tiffauges, Herbauge, sont ravagés. En 923 les Normands s'associent à Charles le Simple, dernier caro- lingien et dévastent 1'Oise. Regnaud, chef des Normands de la Loire rétrograda ensuite vers ses forêts, pour en 925 aller encore en Bourgogne. D'après l'histoire de l'église d'Auxerre, de Lebeuf, ils furent attaqués près d'une montagne que les chroniques nomment: « Mont Callau ou Mont Chab ». C'est peut-être Chalaux non loin de Vézelay et d’Avallon. Ils perdirent 169 des leurs. La même année une autre troupe ravage Beauvais, Amiens et pousse jusqu'à Noyon. En 926, ceux de la Loire remontent le fleuve avec un nombre considérable de bateaux. Ils approchent de Fleury-sur-Loire; les moines fuient. Régnault s'y établit dans le dortoir des Cénobites et « s'y livre aux orgies comme un païen » nous dit Aimoin, le moine, dans ses relations des miracles de Saint Benoit. Au x11‘ siècle, et plus tard, on montrait dans l'église de l'abbaye, une tête sculptée qui était, paraît-il, la tête de Régnault. Les moines de Saint-Gildas-de-Rhuis, en Bretagne, s'étaient réfugiés avec leurs reliques, celles de Saint Gildas, de Saint Patrick d'Irlande, de Saint Pierre et de Sainte Brigitte, au monastère de Déols près de Cha- teauroux. Les Normands quittèrent la Loire pour aller vers la Garonne. Au confluent de cette rivière et du Drot, était un ancien palais de Charlemagne, appelé Cassignol. Les Normands le prennent et le ravagent. On voit sur son emplacement, à Casseil, une vieille église avec des pierres tumulaires (Saint Amans, Notice sur le Cassinoligus). Les Normands remontèrent sur l'Anjou, le Poitou qui leur fut désormais livré. Melle et son atelier monétaire flam- bent. Poitiers et les monastères aussi. Seule l'abbaye de Saint-Savin, grâce à son enceinte fortifiée, demeura in- tacte (Chronique de Saint Maixent). Tout le Poitou fut parcouru, ravagé, pillé, détruit, Complètement dévasté (Chronique de Nantes). Les pirates
78 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME '. remontaient toutes les rivières, le Lay, la Sèvre, la Cha- l‘s;, rente, la Vienne, le Clain, la Creuse, la Gartempe. 143'415 Déjà les moines de Vertou, près de Nantes, étaient 22€.; venus à Ension déposer les reliques de Saint Martin et de Saint Jouin dans une des deux églises du monastère d'Ension. En 863 ceux de Saint-Maixent s'installèrent à Saint-Sauveur-de-Redon, puis repartent 30 ans après à Saint-Maixent, puis à Ebreuil en Auvergne, ensuite à Mey- mac en Limousin . Ceux de Charroux (1) allèrent à Thiers et pour ré- paration des pertes et avanie subies, car les moines de Thiers n'avaient voulu leur rendre leurs reliques que sept ans après leur retour, ils reçurent la « villa » de Loubillé en Deux-Sèvres (Adhémar de Chabannes, L III, p. 144). Signalons pour terminer les batailles, non l'histoire, qu'en 962, les Danois remontent la Seine jusqu'à Gefosse, près de Vernon et Bannières et que là, fut amassé un butin tel après les pillages, massacres, ravages d'usage, que les objets précieux s’y vendaient à vil prix: « se cum l'histoire me retrait si grant marché ne furent faict de beaux aveirs cum là aveit qui achatier les i posit. » Si l'histoire de ces déprédateurs n'est pas terminée, vous en avez appris prsque suffisamment pour connaître certains de leurs repaires, des lieux de bataille, des abbayes à trésors. Voyons pour un court temps un itinéraire plus précis avant de nous pencher sur un manuscrit qui nous con- cerne de plus près. LA PISTE DES NORMANDS DANS L'OISE En 450, avait été construit un mur de défense, à Noyon, par les Francs, au moment de l'arrivée d'Attila et de ses hordes. Depuis, à part quelques disputes entre (1) Voir «Trésors enfouis de France». Ed. Laffont.
CENT TRÉSORS, UNE Emcma 79 les rois Mérovingiens et leurs familles, ou entre les Leudes et les Maires du Palais, il n'y avait pas eu, à proprement npso'aarrvtleaeirqe,nudeteplegasusemerruuersadi'dleleamnspsdloelei lcanoovnirtldlree,duednitle'aasnttc«aieqMnuunarenStGaéarvurealnez.tiunDe»le., En 952, le chroniqueur Flodoard, rapporte que le mur était tellement dégradé qu'on pouvait s'introduire en ville sans que personne s'en aperçut. En 852, les Normands prirent Noyon sans coup férir. Il est naturel de penser qu'ils vinrent, à leur habitude, en bateau et seulement par ce moyen de transport. Ils n'employèrent les chevaux que plus tard, ce qui augmen- tait leur force effective. Comme on l'a vu, leur arrivée épouvantait les habitants des chaumières, des châteaux et des abbayes. A leur première attaque, de Noyon, ils arrivèrent à l'improviste, et on pense qu'ils n'allèrent pas plus haut sur l'Oise bien que le roman de Rou, écrit par Robert Wace au XIII° siècle indique : « En mer se sont à bon vent miz lor erre ont vers France priz En Somme, en Pontif arrivèrent Tote la contrée gastèrent Vignon (Vimeux) arstrèrent et Aminez (Amiens) Et li mostier de Vermendeiz (Vermandois) L'iglise arstrèrent de Saint Quintin E Saint Marc et Saint Martin Tos li clers e 1'Eveske Emmon Destrinchirent dedanz Noon (Noyon). » En 882, ils prennent Noyon une seconde fois et y hivernent. En 890 et 891 à partir de l'île de Oissel ou celle de Pont de l'Arche ou Gefosse près de Vernon sur la Seine, les Normands repartent. Ils savaient que par l'Oise, Noyon et Choisy, ils avaient accès à l’Aisne et le Nord de la France. Cousin, dans l'Histoire de Tournay indique « Ceste guerre des Normands (881) si dangereuse et si épouvantable, a faict fuir les plus advisez de n otre pays. Nostre Eveque Heidilon, avec le clergé et les bourgeois
80 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME de Tournay se sont retirez à Noyon, et y ont porté le corps de Saint Eleuthère et les autres reliques, mesme la de Saint Martin et les austres choses saintes et dent joyaux de l'église que les moines de Saint Martin de Tour- nay leur avoyent baille’ à garder ». En 884, les Normands s'étaient avancés jusqu'au l'0ise et de l'Aisne près de Compiègne. Ils confluent de fiadtuveclaaePitreiofnfnatdtuoeptirsei«esd,Pld'aeooatfhnuout.ritlsDeers»ee,dscnséeeofesmdnièesgdeMeu'urornsenesftutîBelreeeenlnistecitncouoérpeneotliraenautin-ncdotusemlsmàsusicsnigaapdnnieit-- Pothuis signifie en patois hollandais <<masure, échoppe, halle ». Potis en français « porte fermée par deux mon- tants de bois ». On le retrouve dans le patois picard et je me demande Les si « poterne » n'en vient pas aussi. Normands avaient coutume de se garer et de se fortifier sur les îles où ils construisaient des défenses et qui leur servaient de camps de base, camps de prison- niers et de réserves de butin, comme déjà constaté. Je suis persuadé que des fouilles sur ces îles réserveraient de bonnes surprises. upTConahueromsiEsstyinarloieen8ustt5v,m5ar-lia5eel6lsnme,ouNSnsdtciougarreimtfsblra’Aoidnbiie,sdlinoscl'aethésb.ecobfDanadi'tyraeeepsàrdDèNNes.ooSrCyDmaoloiéannmt.ntydBOBsqen,ourautliileqnldau,ésàejcautoS,istuqaàvpiunral'itàa-tr Orner, un manuscrit sous le titre de Chronica ab anno 714 à 898, et qui indiquait une foule de détails inconnus. On donna le nom « d'Annales Vedastini » à cet écrit car ounneydpeasrplelubseraicuhceosupdedeFrla'anbcbea.ye de Saint Waast d'Arras Ces annales furent imprimées en 1752 dans le tome II du Recueil des Historiens de la Gaule et de la France par Dom Bouquet. mdd1a7ea9sni4snLgerlaeeeresmgmso3tisua4qsn8àusu9eesl2s'lacq.lrruisiQveteruaencashandolpdisdseepesjeaadSnr'viuatnoi.dncuePuts-erOpaudambtir-slcêeeahrtireeseptmoqadiuun-eters-imclqloaéountniébfufeêumcctrtioseiemoennnttpnharelueinsr-l > l
CENT ‘rmäsons, UNE ÉNIGME 81 Mabillon, dans les Acta Sanctorum Benedicti, en re- montant l'histoire des miracles de Saint Bertin, donne d'autres détails sur les histoires des Normands en 890. Il faut savoir aussi que les Bollandistes, avec leurs vies de saints, ont aussi fortement contribué à l'histoire de France. Bien, après cette disgression, revenons à nos Nor- mands qui, en 890, viennent très nombreux et accompa- gnés de cavaliers. Ils arrivent de Conflans. Noyon choisi comme site, est conforme à un plan des envahisseurs Nor- mands qui consiste à s'emparer d'une île en aval d'une cité convoitée. Ils établissent un camp retranché. Le plan a été établi en 1866 p a r le savant Peigné- Delacourt, des écrits duquel, sur la ville de Noyon, j'ai pu me servir pour vous conter cette histoire. Depuis, un barrage sur l'0ise et une écluse appartenant au canal la- téral de cette rivière y occupent une partie du terrain de l'île et ont modifié l'ancien état du lieu. Mais on parle de l'île de Moricans dans un cartulaire de l'abbaye d’Ours- camp qui était voisine et d'après les Annales Vedastini cette île était bien située au sud de Noyon. La commune de Chiry, nommée Cyri dans le cartulaire en est proche. Ainsi, les Normands, bien retranchés, pouvaient faire leurs rapines plus haut sans se voir couper la retraite. Adldaeue'-uR-RdnPeoeanifsmodrsius.ssss,S,éeudinlpersll8ePa8fiiinS2qr,eoudnimilg'tsemnaéayued,v,iasuafiiunueerntreoltamuucnrrphilvdoaceeicsaeidmlm'rélpo'eîglinletiretseM,eàtflropaaSrennaiuclqilnheudté.eé-GAddeeuiensrmttsdaoiaenèuiucgrnxeeé- rivières qui le défendaient de deux côtés, était situé à Argoeuvres. A Rouen, c'était l'île Morin, etc. En 925, les Normands de Rollon partent de Rouen, dpqàreroulmeneantonlrneaeisltmnsetherso,Bloemuenncamteouervuedsarpiaisdosnt,uuatsnAdNscm'éeousinr.eddeneDsér,1i'tava0Apiièeàrrrrèneas1t,s5vsPki'eegomtiobgutniqareéeutn-tuaDatxnqeaduuleaeticpnloertsuni'xrNattr,godabiyî'tuniodenénnese, >- l grande fatigue, sans compter la sueur. Comme les barques chargées de tout le matériel de guerre et de vivres, étaient
82 CENT TRÉSORS, UNE ENIGME le tout était assez considérable. Qui plus est, à l'arrêt chacun devait prendre part aux travaux d'installation du camp, de la cuisine, de la corvée de bois, aller en maraude, surveiller la flotte ; etc. Les chroniques de Reginon disent « Les Normands apprenant que l'ennemi approchait, entourèrent leur camp d'un fossé ayant un pied de large et trois de pro- fondeur et le couvrirent de brindilles de bois et de chaume ». Henry de Sallenbery, venant au secours de Paris as- siégé, tomba dans une ruse semblable et fut massacré. Cette feinte aurait dû être usée depuis longtemps mais à tous les coups, comme un bon gag, elle ressert. Il est évident que lorsque les Normands pouvaient disposer d'une île, leurs travaux étaient bien simplifiés. Un confluent leur permettait d'être garantis de deux côtés. Il ne restait qu'à creuser des fossés du côté de la terre ferme. Pour leur première journée de navigation sur l’Oise, les Normands devaient se garer, rive gauche, autour d'une île de 250 m environ, dite « La Prairie de la Vanne », étant entendu que Conflans-Sainte-Honorine était déjà le pre- mier point de départ sur cette rivière. Déjà du temps des Francs, le tyran Conflac avait élu domicile dans le château de Conflans. Non loin s'élevait la colline de Mont- ‘joie où se trouvait Clovis. Une légende raconte que Clovis et le tyran s'étant défiés, avant la bataille, Clovis fit ap- porter sa bannière, la renvoya car elle s’ornait de trois fleurs de lys d'or, chose inhabituelle, qu'il ne l’accepta que la quatrième fois et sur ce remporta la victoire. Cette légende serait à l'origine des armoiries royales de France et du cri « Montjoie Saint Denis » des chevaliers. Après l'escale de la Prairie de la Vanne, les Normands devaient atteindre l'île de Pothuis, à Pontoise. Ensuite, ils pouvaient s'arrêter à l'embouchure de la rivière « Le Sau- ceron » à l0 km près de l'île Adam. Troisième journée : de l'île Adam à Beaumont : 7 km; il y a un confluent de ruisseaux se jetant dans l’0ise. Qua- trième journée entre Beaumont et l'île située près de j-
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 83 l'embouchure de la Nonnette, sous le mont César le confluent de la Thève et de l'0ise paraît indiqué, ainsi aquuenCBeionîrlqeauniaè.dméequjoauter;nél'ee:m9bokumchudreeBdouraTnhéàraCinre, ilàoùdroilitye de la rivière, partage cet espace. Sixième journée: de Creil à Pont-Sainte-Maxence: 14 km et il y a une île à Pont-Sainte-Maxence. Septième journée: de Pont-Sainte-Maxence jusqu'à l'embouchure du ruisseau de Rhuis près de Verberie. Huitième journée: de Verberie à Compiègne, il y a une quinzaine de kilomètres et plusieurs îlots à proximité de Compiègne. de Compiègne au confluent de Neuvième journée; l'Aisne et de l’Oise, il y a 4 km. Le confluent, appelé Choisy-au-Bas maintenant, était un nœud de communica- tions très importantes de par la direction des deux ri- vières. Ensuite de Choisy à Noyon, il y a un point à Thou- rotte, à 7 km sur la rive droite et un autre à Bailly, à 1l km plus loin su r la rive gauche. A Thourotte existait une île, maintenant rattachée au territoire. Bailly était un ancien castellum avec une enceinte, fossés et remparts de terre de l'époque gallo-romaine du IV° siècle, puis sé- jour de chasse royale sous les Mérovingiens, et devint manoir seigneurial au x11“ siècle. De Bailly à Sempigny, camp de Morican, il restait 13 km. Voyez maintenant la carte détaillée. (Si vous avez à prospecter un confluent de rivières navigables, prenez une pelle à charbon. Je ne me moque pas de vous. Pour trois d'entre eux, je n'y ai vu qu'un territoire réservé aux travaux publics et servant de dépôt de charbon. Les gens ont des intentions noires). Voici donc des points bien précis pour utiliser votre détecteur, votre sagacité et vos loisirs. De toute manière, vous ne risquez pas grand chose. Vous trouverez bien une barque à louer pour aller sur l'île et faute de canot, il vous reste les confluents qui sont plus faciles d'accès. Ce furent de tous temps des endroits où l'habitat humain -
84 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME commença. En cherchant du Normand, vous pourrez tom- ber sur une autre époque et faire aussi mouche. Au cas où vous trouveriez un trésor, des 1x‘ et x‘ siè- cles, sachez que les Normands avaient si bien ratissé la France que les pièces de cette époque sont fort rares et donc vous feriez une excellente affaire. Enfin, on ne me fera pas croire que consécutivement à une bataille, à un e fuite rapide, à une dissimulation, il n'y ait rien eut de caché. Prenez le chapitre sur l'itiné- raire des trésors de l’Oise et vous trouverez les concor- dances de lieux avec l'histoire du passage des Normands. On a trouvé à Choisy-au-Bac près de 3000 pièces, sans parler du magot de Pont—Sainte-Maxence. reste... Et le ITINÉRAIRE DES TRÉSORS ET SOUTERRAINS DE L’oIsE Premier itinéraire Prenez la route de Paris vers Soissons. A Nanteuil- le-Haudouin, vous suivez la route de la Ferté-Milon. A proximité de ce dernier lieu, à Marolles, en juin 1751, on trouva trois vases remplis de pièces des Antonins. Retournez sur vos pas, p a r Betz, Nanteuil, direction Crépy-en-Valois. Vous passez p a r Ormoy-Villiers où, en 1840, dans les fondations d'une maison on trouva S00 pièces. une AdizCariénpey-deen-mVaolnonisa,iepslugsauauloisneosr.d,Ileny 1892, on trouva a de nombreux souterrains sous la ville. A l'est de Crécy-en-Valois, à Gon- dreville, on découvrit un vase de de racalla. rempli pièces Car- Retournez à Crépy, direction nord-est, à Béthisy— Saint-Martin. Il y a un souterrain près du village. On à 3 km à l'est, à Orrouy. A Verberie, trouva 57 pièces, souterrain à la ferme du château. La à l'ouest il y a un galerie comprend des cellules latérales. A Mercières-au- Bois, entre Verberie et Compiègne, on trouva en 1824
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 85 un vase de 590 pièces. En 1825 on y trouva à nouveau 5 200 pièces. En 1826 une autre trouvaille de 2 235 pièces. En 1831 non loin 366 pièces d'argent ! Dans la forêt de Compiègne, en 1861, on trouva un vase de bronze de 10004 deniers. A Saint-Pierre-en-Chas- tre, toujours en forêt de Compiègne une autre trouvaille sur un ancien camp romain. A Tracy-le-Mont, au nord-est dans le parc du domaine d'Offémont, des chasseurs furetaient. Le furet « colla » au trou. Il fallu prendre pelles et pioches pour l'en sortir. A peu de profondeur, en plus du furet, les chasseurs ré- cupérèrent 1 350 pièces. C'était en mars 1938 et cela valait bien un lapin ! Ensuite, filez à l'est, à la limite du département, à Autrèches. En 1891 un laboureur exhuma avec sa charrue un vase contenant 800 pièces d'argent ainsi que des ba- gues. Vous piquez après au nord-est de Noyon, vous trou- vez Grandru où, en 1846, on découvrit 9 000 pièces. Dans la forêt de Grisolles, non loin de Noyon, en 1838, un bûcheron abattait un gros chêne et trouva dessous un vase de 1 500 à 1 800 pièces. En mars 1961, à Guiscard, au nord-est de on signale NlOolIyl,oanu, une autre découverte. A Villeserve, pas tre trouvaille de 700 à 800 pièces. Lassigny, est à l'ouest de Noyon. Plus à l'ouest encore se trouve le village de Canny- sur-Matz. Il y aurait un souterrain qui part du château ou de ses fossés. Sautez à Mortemer. Au nord-ouest, il y a de grands souterrains sous le village. Puis direction sud- est, à Ressons-sur-Matz, il existe de très vastes souter- rains, dont l'un d'une quinzaine de kilomètres de long se dirige vers Montdidier. A l'est de Ressons, à Elincourt, on a découvert 400 pièces. Juste au sud, à Chevincourt, en mai 1838, on trouva un trésor de 67 pièces. Maintenant, en direction sud-ouest, à Lachelle, aux environs de 1869, découverte d'un trésor de 1 300 à 1 400 pièces. Il y a également un souterrain. Juste à côté, à Saint-Rémy, en 1838, on trouva dans un tombeau un vase rempli de monnaies. Puis direction sud, à Canly il y a un souterrain dont l'ouverture était près de l'église.
86 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Au sud encore, à Longueil-Sainte-Marie, un cultivateur trouva en 1858 un vase de 38 pièces d'or. Deuxième itinéraire A 12 km au nord de Senlis, nous avons déjà parlé de Sainte-Maxence et de son trésor. De là vous montez à Sacy-le-Grand; où sous la motte de Sacy se trouve un souterrain. Au nord encore, à Bailleul-le-Soc on trouva dans une tombe bagues, boucles d'oreilles et 203 pièces. Au nord-est, à Tricot, signalons un souterrain sous une motte. Allez ensuite à Angerviller où l'on fit une trouvaille de 800 pièces. Allez vers l'ouest à Bonvillers, il y a un souterrain avec puits et cellules. Au nord, à Rocquen- court, il y a un souterrain sous la rue de la Montagne, et il en existe vraisemblablement d'autres. A Rouvroy-les-Merles, le 23 janvier 1953, on découvrit 642 pièces d'argent. Redescendons vers Clermont, à Quin- quempoix, un souterrain, qui fut bouché, mérite d'être signalé, car il a servi à la population du village. A Nouard, au sud-est la presque totalité du village est construit sur des souterrains. A Avrechy, au sud-est, un souterrain est creusé dans la craie et comprend une série de cellules communiquant entre elles. A Ronquerolles, non loin de Clermont, existe aussi un souterrain. Au sud de Clermont, à Bury en 1810 on trouva 400 monnaies. Près de Laigneville en direction de Senlis, on trouva de nombreuses pièces dans une pierre creusée. Troisième itinéraire Supposons que vous êtes rentré à Paris. Vous en repartirez en direction de Gisors, et à Montjavoult, au sud de Gisors, il a été trouvé en 1834, 54 monnaies. On peut remarquer au passage l'étymologie de Montjavoult qui signifie sans doute Montjupiter. Il y avait sans doute un temple à ce dieu. Vous repartez en direc- là autrefois tion de Beauvais en vous arrêtant à mi-chemin à peu près,
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 87 à Porcheux, où, en 1840, le long de la chaussée Bnmehaut, on trouva 160 pièces. A Beauvais vous pourrez admirer la nef de la cathédrale qui est une des plus hautes qui soit. Il y a sur les coteaux au sud-ouest de la ville des souterrains qui sont aux lieux dits « l a cavée de Beau- lieu ». A Beauvais même, entre l'ancienne abbaye de Saint- Symphorien, et la place du Lion d'argent, sont situés d'au- tres souterrains. A 2 km de Beauvais, à l'est on trouva 200 pièces. Prenons la direction du nord-est, vers Breteuil-sous-Noye, odIlnoyndtéacl'toerunovtirsréitegàapleNroroiecyhseerdsi-dvSeearilgn'éetg-nMltiesaserteeitns,taeumn am1ç7oo5inn0nsuéne24ss0oucuretel1lr0urlaemisn.. Ces galeries comprennent un ou plusieurs puits. A peu près à 5 km de là, à Compremy, il y a un sou- terrain où l'on accède par un puits profond. Non loin, à Saint-André, existent d'autres souterrains. Au nord de Beauvais, à Breteuil-sous-Noye, il y a un souterrain près de l'hospice. A Paillart. au nord de Breteuil, un souterrain à plusieurs allées. A l'est, à Bonneuil-les-Eaux, dans la rue « d'en bas » la population s'abrita, en 1776 dans un sou- terrain de plus de 150 chambres. Il y a même un autel. A l'ouest encore, à Bonneleaux, il y avait un souter- rain de 80 m qui a été bouché. Passons à Blancfossé, vous y trouverez un souterrain de 60 m avc 18 chambres. A Fléchy à l'est, dans la r u e blanche, il y a un souterrain à trois entrées. A Cormeilles, au sud-est dans la rue « d'en haut », souterrain de 80 m de long. En redescendant vers Paris, et au sud de Noyers-Saint-Martin où vous êtes passé précédemment, à Montreil-sur-Brèche, au lieudit « La ru- che », il y a trois chambres souterraines. A Fouquerolles, au sud-est on découvrit en 1780 et 1837 deux souterrains. A Remerangles, à l'est, il y a plu- sieurs galeries. Puis au sud-ouest, à Laversines, près de l'église on découvrit un souterrain assez compliqué. Au sud de Bresles, on a fait la découverte d'un trésor, et à la Neuville-en-Hez on a trouvé 1 400 pièces. Nous ne pou- vons quitter ce département sans vous rappeler que Gisors
88 CENT TRESORS, UNE ÉNIGMB est truffé de souterrains sur plusieurs étages et dont certains passent même sous l'Epte. JaeuaémpI rtr1écéshcoiivfsfieicosninJeO'lalelsIeJiuuIm‘rp.r aeLplseneessrttmoedmnéuecdatttoriercoueniivttstése,.rdptesPeoxslauducrasctrnsoodsmndeltm'eOqvsuiuosntuareeors.sauTndvcotoaiuetniéltlnetenressé'r,a.sspoPpirlaauslrsesoauédinrtleés-t en suivant Normands et Gaulois, vous leurs, vos dirigerez prospections. mieux Allons, chercheurs, au travail !...
CHAPITRE IV LE VIEUX MANUSCRIT DES TRESORS « Bon ami, pour l'amour de Jésus, abstiens toi de creuser la poussière ici enclose Bénit soit l'homme qui épargne ces pierres Et maudit soi celui qui déplace mes os. s (Traduction de l'inscription, chiffrée, de la tombe de Francis Bacon.) La page reproduite plus loin en hors-texte est une des premières pages d'un manuscrit qu'une bonne fortune me fit trouver à la Bibliothque Nationale. Il a été écrit aux environs de la deuxième moitié du x11‘ siècle m'a indiqué l'épigraphiste qui m'a aidé à le mettre en clair. Il vous donne une quantité de renseignements pré- cieux et précis. Son étude est relativement ardue pour un profane. Cependant, avec la traduction en regard, le lecteur qui s'y intéresse le compulsera à plusieurs re- prises et, en peu de temps, finira par le lire « à livre ouvert ». Les livres que l'on apprécie ne sont-ils pas ceux que l'on reprend souvent ? Les premières pages ne donnent pas immédiatement des emplacements de trésors cachés mais leur lecture vous servira d'entraînement à la suite du par- chemin. Lequel parchemin sera repris en détail, par ordre géographique, au cours de l'itinéraire des Trésors des Charentes et Gironde.
90 CENT rmäsons, UNE ÉNIGME Nous voici arrivés à la fin des deux tiers de la seconde colonne de la troisième page du manuscrit. Avant de commencer l'itinéraire des autres trésors indiqués dans ce parchemin, arrêtons-nous pour prendre souffle et rêver un peu: la femme de Charlemagne fut enterrée sous le clocher de Saint-Martin de Tours. Etait- elle placée sur un trône d'or, comme le fut son auguste époux? Où se trouvait l'autel Saint-Brice où furent ca- chés les trésors religieux et civils dans cette même église ? Il y aurait environ un demi-hectare à prospecter et sans doute beaucoup moins avec des renseignements historiques sur la disposition des lieux dont il reste des vestiges très identifiables. ITINÉRAIRE DEs TRÉSORS EN CHARENTES ET EN GIRONDE Cet itinéraire va être écrit en reclassant géographi- quement, comme base, les endroits, églises, châteaux an- ciens, monastères, où le vieux manuscrit nous indique que des richesses, reliques, ornements, châsses, joyaux, trésors religieux et profanes furent cachés pendant les invasions des Normands. Il est vraisemblable qu'il y reste encore quelque chose: on ne confiait pas le soin de cacher un trésor à tout le monde et ceux qui avaient été charge’ de le faire sont-ils tous revenus ? Et puis les caches ont pu servir en d'autres circonstances. Tout n'a pas été retrouvé, tant s'en faut. Il va également de soi que, considérant le caractère sacré de certaines de ces richesses, tenant compte qu'une église n'est pas un champ de foire, il est nécessaire de placer au début de ce chapitre l'avertissement qui existait autrefois sur le temple de Delphes, gravé en gros carac- tères : QUE PERSONNE NE S'APPROCHE DE CES LIEUX S'IL N'A PAS LEs MAINS PURES Il est souhaitable que celui qui n'a pas compris le
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGMB 91 sens profond de cet avertissement s'en fasse donner l'ex- plication. la carte Michelin n° 71 et commençons par Prenez l'extrémité nord-ouest de la carte, par Saint-Benoit, à une douzaine de kilomètres au nord-ouest de l'Aiguillon-sur- MEdenesrC.uhiEtaenildlé1ir,8ig1ve9oz,u-osvnoturyosudcvéeecrsroeuCzvhrVaiotilul2éi0-llléed-sle-eMn-Miearrasariasdi.esAGo5ùo,krmdeinean1l8IeI5sI4It,. on découvrit 63 statères d'or. A 7 ou 8 km au nord, se commune appelée Le Langon, on y a trouve une petite puis le 9 janvier 1863, 8 500 pièces autres trouvé 200 _pièces. deAllez à En ensuite Fontenay-le-Comte. d1é8p0o7t, CpOreIsIS_IdC- l'ancienne commanderie, on a trouvé un rable de pièces d'or et, en 1841, une autre découverte, de 20 autres pièces. A 3 km au nord-est de Fontenay-le- Comte, à Saint-Michel le Cloucq, on a trouvé un trésor de plusieurs milliers de tiers de sous d'or. Je n'ai pas la date de la découverte. Sur la commune de Maillé, à 6 km au sud-est de la célèbre abbaye de Maillezais, elle-même située à 18 km au sud-est de Fontenay-le-Comte, on a trouvé, en 1960, ou 7 km au 424 deniers. A Saint-Sigismond, à6 a trouvé 4 000 sud-est de Maillezais, le 30 octobre 1862, on pieces. Lqdéueee2n7V,ceoéjuttitcaieliiltetpeatarur1mtt8riiee6n2féod, ioelsenlusaynuedFarvzdaoaennitcleaedc,Véoajeàucnvttdueréoeretluel.veIdmél'efe3aan0uut0t0dl\\azpuo'Iiùasèrscani1esssea\".mVvoeein'rr-- geaient que quelques îles. Il est certain que tlreècshaenrcciheenusr, avisé, et qui s'adresse à des trésors anciens, se contentera de ne prospecter dans ce but que les zones autrefois hors d'eau. En outre, il saura que ces secteurs ont été ensuite, et bien plus tard, pendant les guerres de religion, le théâtre d'événements pénibles. Prenons-en à témoin cet extrait d'une vieille chronique fontenaisienne où il est question de Saint-Michel-en-YHenn, que l'on re- plus loin. Cette localité se trouve à gauche de trouvera la carte, un peu au-dessus de la baie de l'Aiguillon. On y a trouvé un trésor. L'île Bouin dont il est question sou-
92 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME vent pendant les invasions normandes est aussi, mainte- nant rattachée à la terre ferme et se trouve en face de Noirmoutiers. Chroniques Fontenaysiennes, par A.D. de Fontenelle- Vaudoré : « En ces propres jours fut assiégée l'église et fort de edSteanincete-Mufuxict hdae'uIlc—t er eellenc-hl'rHoesleeirgmfioa,inecttpeàaprcoecuesruièlxogreqsfu.u»iréetnotietunétsapul-udseideaunrss lp'aabrblIaelysseR'aodgceishseSalaaitiisnd,te-pMelianchdpearlne-etmnlie-èYsrHegeuaretmrtra.eqsLuede,emerneolii1ng5ei6o9nC,, hdcaiortiengatéuree- pers, « homme de tête et guerrier sous le froc », nous dit Arcère, était l'artisan de la victoire et ses ennemis se re- lset'iHenrèivgeirenre«menAeuttrueatidvnmceeiecmouCiuxisthnéaqedmuceppoi aejnéagrttnntoreeevie’id,enleertasyd1ear2enend0ltiasqtnuujueséievssaan.vnedetcesl'aeaSiusnaxi,qn1ufit5e6tM9llu,eicnlheeheatdleinielclenet, assemblée de la religion prétendue, qu'incontinent ils s'en allèrent assiéger Saint-Michel tant à pied qu'à cheval et avec artillerie, car autrement n'y eussent rien fait. Et fut ccaannoonnsnédloenltulnedibtrruoiitsieèsmtoeitdeépjaonuvviaenrtadbele5 à 6 coups de et de fut ouï plus de sept lieues de distance. Et semblablement fut dqddldegebpcaetnuuaruorlbuaèntrniloCsrcnaeodftèhuidunhneirlvertsrateanueee,mnérleuqnnippsnteruptdlilsuduet'aarliiianelgseéusemdqsndtdldefuaueéiaiuetgpetnrrStopepledef4liraneologe0ieisicrrrg0nn4lntateeita,tdoonspebesdlinsdeMttelaeè.reetmsveara.EmsretobaraeEtntannebvlidttutentrnaaaicvxedypiSenrolsdeepto,eati,etaduiclefiftnereitarapRo,rtmnndlenitélusMoutenim,ossmnètidueiCjceerneaqesreshuoenuruncerrsricde'drstioilhtrel,ielslcetttldlelaoaeipeosae8yxnnetrudecvtsjstefovsii,,ootutptrsumirrj9ieesaseerrtipteelecnjiniaatdnniotgesgtagnutfsibnaeitnv.quliueulnnirieEeunéeuxotssssesterr,,i ruinèrent et jetèrent à terre la dicte abbaye en y mettant
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 93 le feu et emportant tout ce qui leur étoit bon. » Nous allons maintenant aborder la partie la plus inté- ressante de cet itinéraire. Conservons la même carte et suivons le trajet des trésors enfouis pendant les invasions normandes. N'fl\"j“q°hâ““.°.\"“1n\"3\"a‘fi,“\"(“Puor\"umr“ A SANCTA MARIA DEUS PORTES DE. SEVELIRENT n53: Nl‘:l'h1'\\\".\\huFlïï-xvm L0 TRESOR E LES 0RNA- 638W‘ MENTS DE L'ÉGLISE A L'OU- c'est-à-dire : T È R SAINT VINCENT. et a Notre Dame des Portes l'DaiuetueloSnaienntteVrirnacelent.trésor ornements de l'église à les Or, il y a un autel Saint Vincent à ln'éogrldisededul i\"lpeedtiet village appelé : Les Portes, ‘a l'extrémité Ré, dans le canton d'Ars-en-Ré. Il y a un autre village ap« pelé Sainte-Marie au sud-est de l'île, et aussi un lieu dit qui s'appelle Part-Notre-Dame. L'abbaye de Notre-Dame, si visible lorsque vous longez la côte en bateau, avant d'arriver à Saint-Martin-de-Ré et en venant de La Rochelle a été bâtie sur un ancien camp retranché. Cette abbaye est en ruines. du Sur l'ancienne carte de Cassini, on ttivetorprietosrfi,tguaunrdeairsnppcaireèr\\ nus village Les Noues, à l'intérieur d es po rt nommé Port Saint-Sauveur. Ce pe après la révolution; pourtant, une chapelle domine son entrée et on y faisait un pèlerinage dont l'origine remonte au Moyen Age. Quittez maintenant l'île de Ré si attachante. Allons à Chatellaillon, notre parchemin nous dit: C\"‘lî-“Wblh” ‘m’R“? '7' A CHASTEL ALIO FUT SE- n»; l u ï f ç jsangria‘: cœLg v ’ VELIZ TOZ LI TRESORS DE ul3*î.œ‘ 10e6u6;l,uluqxu Nue“ L'IGLISE E DE LA PROVIN- CE E“ LsAozŒLÎAAPUETLEAL. \" E U CHATEU
94 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME « A Chatellaillon furent ensevelis tous les trésors de l'église et de la province dans la chapelle du château sous l'autel. » A Chatellaillon, je crois me souvenir que le château a été rasé depuis longtemps et qu'il ne reste plus rien. Allons ensuite à Surgères qui se trouve environ à 25 km vers l'est. C'est une ancienne ville fortifiée. _ _\"\"3C3W-L5VV ‘_m_'_;’1h14‘:l“? à H gælcfmsæ-anrhiq EN GILES GIESENT DUI _ - _‘que;Jÿnmfirfl-äfi“.Il. COR SAINT. DONT SAINT “ a ”‘ 1 PALAIS FUT PORTEZ A _ a n Ÿrt‘.mmckr’-_qflh \" “\"r‘ \\ ' “ l “ \" ““'\" SAINTES E QUI FUT sEvE- } LIZ GILES LI PRINCES 4.1} cnLuuçJ æncnplàhtç DEUX ROMAIN E EST EN LA h MEA DENGUOLINA. E DE 1531m? s A I N T E s EN L'IGLISE 3-443 ,\\- 521,1‘g-‘çfing- pu‘ PRES DE CELA DE GILES 04'.’ lluu. r. GISENT DUI COR SAINT. « A Saint Gilles (de Surgères) gisent deux corps de saints Dont Saint Palais qui fut porté à Saintes là où fut enseveli Gilles prince des Romains et c'est à mi-chemin d’Angoulême et de Saintes. En l'église près de Saint Gilles reposent deux corps de saints. » L'église actuelle de Surgères a été Construite de 1070 à 1080. Elle a une Crypte curieuse et beaucoup plus an- cienne. Pour des raisons faciles à imaginer la plupart des nouvelles constructions religieuses étaient situées sur l'emplacement d'anciens édifices à Caractère sacré. Le Castrum du château qui entoure l'église recèle un monticule bizarre et plusieurs souterrains courent là- dessous. A 6 ou 7 km au sud de Saintes se trouve le Breuil la Porte. Il y avait un souterrain qui a été découvert en décembre 1833. Eschassériaux, dans le Recueil des Arts et de la Commission de la Société Archéologique de Sain- tes, (184, tome VII) donne une liste de plus de quatre pages des souterrains de la Charente-Maritime.
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 95 Dans le Recueil des Monuments Historiques de la Charente-Maritime, (T. XIX L 914/15 ; Cg.) Vigier en donne aussi une quantité. De Surgères, allez à l'est, àdSe aDinatm-Spéiveerrrien, qcueile‘ebsrtesiptuaer non loin du fameux Château mmlpfeoiseeeruntrgirrtfiaeeéldsee,értpitceaShrsliiautleàiosnsstcod-eaSpetiséh4savao0nele0narsislnym»dsi.léodeyRnseetamplloe«aasnLrrgqseFucqCuueuhlzlcpiaatatfueenurlreselmissleliierodq»nauant ensegcntole«trregeLlnoeencDsadgafuduïmïeePn--- lapromontoire. On y a trouvé des pièces romaines. ‘ù__-.. '7' A SAINT SEURIN JOSTE “\"’°“‘_‘\"'“h\"\"'“Ta.gugomohç 118-111;m1; ANGEREE FUT SEVELIZ LI Jhr\" . _l“; 1\"“.ÏÏW___’5°‘“'“\" TRESORS DE LIGLISE soz IJOUTER SAINT SEURIN E R I C H E s RELIQUES DE s‘t1cbflbvltcïi‘ Ïêùfiïfldfluîv SAINT SEURIN. « A Saint-Séverin près de Saint-Jean-cïAngély, furent ensevelis les trésors de l'église sous l'autel Saint Séverin et les riches reliques de Saint Séverin. » Vous voyez l'église ? Elle est située sur le haut du tombant d'une colline, mais, déception, elle est de style gothique donc postérieure à l'époque où l'on cacha les trésors de l'église au VIII° ou 1x‘ siècle. Mais ne tournez pas bride. Entrez. Comme la plupart des églises de cette région, elle a malheureusement ses murs barbouillés à l'ocre ou à la Chaux depuis des générations et ces peintu- res répétées ont fini par former une sorte de couche lépreuse. Cependant, regardez bien : le dallage n'est-il pas antérieur à la dernière reconstruction. Alors ? Il y a un Saint-Seurin-de-Palenne dans le Canton de Pont, et un Saint-Seurin-d’Uzet dans le canton de Cozes. Un autre Saint-Seurin, C o m m u n e de Saint—Pierre-d'Oléron. Mais aucun de ces derniers ne se trouve situé, comme le premier Saint-Séverin, dans la proximité de Saint—Jean- d'Angély ainsi que nous l'indique le manuscrit. En repartant, direction ouest, pour rattraper la route
96 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Niort—Saint-Jean-d'Angély, vous tombez à Villeneuve-la- Comtesse, où près du village on a trouvé vers 1881 un trésor de pièces gauloises. De Villeneuve-la-Comtesse, allez en direction de Ro- chefort. A mi-chemin, entre Surgères et Rochefort, arrê- tez-vous à Muron. _JÙWÜÊWË‘ A MURON FUT ENTERREZ 1Cm053119r‘:3c31u10m:1.‘ucln‘uNuÏUfl‘ Jfi-tÏutfJfr,’f 0U M I E ” DE LÏGLISE uQ t“:o SAINT MABILE E MAINTES AUTRES VERTUS. «xA Muron fut enterré au milieu de l'église Saint Mabile et maintes autres reliques. Au sud-est de Rochefort, dans la commune de Sou- bise, juste de l'autre côté de la Charente par rapport à Rochefort, on a trouvé en 1809 plus de 4 O00 pièces pesant 18 kg au total. Prenez la route de Royan. 8 km au sud de Rochefort, se trouve Saint-Aignan. S133auto K”îg-Int‘: —îaflænflq EN LÏGLISE SAINT AGNEN Îgñtrwcr QUI FUT EVESQUE n'on- cm.—_ÿawï“;fiflc .îpcfcfäfolrïbtäutcfffictv LEANS QUE SAINT TROJAN SEVE LI E SES DES AR- CHIDIACRES NE PORENT à‘n‘?mæmmfiättuÎtnæmïr êñufltt Îflîwfiflîtflræîlo I ONËOËIÊÙE5125B}: ARELI‘; DEUX MIRACLES QUE VEET. wmiWn3J5d?“_eîn,\\\\“\\.°a\", 'J-d\"hñu‘b“æ'”u\"‘? E‘ FUT VOLONTIERS CHRIS- Ë î h l u ftîfitû-cîla, TIANS QUI FUST QUI L’EN ADMONESTAT. MES TUIT CRIANT FUIT A ANGUO- .aJmm-ëlfiwuûzaeihugnautc-Ifcflrmuafefl LESMA’
m‘ onctuîînw uæîncr nuu C; I‘? 101|;lÏu? ‘bila?!’ \\‘ 51's“! Çnuç æÎugfczf P0113311} Fur‘ . ucu Fur rfllfla.‘ lurî1«:|'-\\‘Îufl! , (“duenchquî-Êêrælaglunk‘. f.» 1 \\1-.u.1 [Ïur 1.21a??- Fur fllgîlfs‘Cil-F mana: Ëurx‘ yen-c: hcbcyf 1T?14h75’ s‘ n91;-‘hÊfivzffirbotF-eaucnw 1; Cm1: {Lama m:hlçihfi-uxy K‘15mn.‘ umu ntfir‘. m1151: mu Jutinlflrtt ïr-rcÿptfâ 5' i‘:Ëïïï‘5010m4 nac-‘têî-fion!‘ R74 ËÎLHËK‘. t‘vLmF En? - .rm..o.“ll-mâgmÇBFF-ucmæoaw.Ïn3w1nnnrihîîgttrtïî: otmrruÎ 5:1“. Üihuïîf‘ flux; un!‘ f;'r.\\'ll :lxlpl‘s‘fâksl'.lvtï'x'fiÎÏ‘: f: PAT:-lvclmu».QulCûlè-f la ‘L1113mm ïcvîiùcr 1M‘l'ultra . 15th;enm1 ‘Panécita-uni? ami‘.mua- bnnalï- ntufluv 1mm»caï- Îîcbldflafiiflhtd‘ 21;’- æàutr muni-ra‘.etauëfrcä‘ r9ma? man-u’.amluzu‘uqm M131‘.Cfichu.’ Sr Itglsfc. gong‘OnCIŒT “Q1155olflfflâ? muntîu Ï j‘ 1) 1.3441» IHÎÎ’  h r fi \" 7M‘ Ïs‘ s u ‘ ? i1 —xw-unfur 34154434 val-al’ hÊ-fmf a. 1.54m;1717E-ægnum âFur eue!’ {îëæxhæufi-ÎEn“:rebut? Faut . t‘11.011‘üfdrflnèangfno“? s1‘mV“paÏgïge'1t1ztît.ïg1cënag-‘Lku‘xx/ge-hwnfln\"nWnz1-—c5—fi‘:-Ë .17.tx'runÎs‘1Î\\Î: irl-‘ÛW- 1l n‘? vucmmfnn-A ÎmcmËr 1154m’ «ŸÏÏWC Fut-fendu csîmdu fourmi!‘hmfæt); luî-Ïæxf nuècyw ËcLmF-c‘fin’.- rmfàc?‘clkr-aumiänuau” 1mm‘:àrtcfl\".{Ni lflififilIÏIÏÎ’ nnnI:lcg‘cT\\\\\\‘t-.cfinl-m‘ nui-nu èmlvunmgnsc Fur- 1316H.Ëîhltzf Cîfilû‘«i101 rmu;héron‘azur {g-bfln‘.3 -Jmuutfæll‘. uxcftutr n‘: Jnçetthflulti‘? M1117‘ Ÿfltttuv 6111.! a u r - Fa; acuguxclcftn-l ‘:973’??? Unc des premières pages du manuscrit datant du 12‘ siècle
RENNIîSiE-CllATlL-H’ La tour Magdala Un sujet de réflexion
RENXKS-Ui-CkLYfEAl' Haut et bas Î du bénitier de Rcnnes-le-Château \\
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