CENT rnfisons, une ÉNIGME 143 Je suppose que vous avez lu e: L'Or de Rennes ou la vie insolite de Béranger Saunière a», par Gérard de Sède fl(saJauiuprlelpeli.ocatsOruédrneq1.nu9Aee6f7lpf')aoe.iurrCetd'edsesos'tilnWucennisqiuflguieovttrvheuosnufeons,r'eetcsnaitnrcptloéaernsescseéusitrlraliaeennurtgxoveùicrvueàirmléle'eadnsfe-tt Rennes le Château mit la main sur un trésor ou une partie du trésor, ce qui lui permit de dépenser sans compter, de faire exécuter des travaux fort importants et plusieurs indices laissent à penser qu'il mourut sans avoir épuisé ses ressources. Le trésor de Renne le Château a ceci d'absolument fascinant que, de p atrréssaorprsoavcernéandeceJwériussigaolethmiq, udee, on re- monterait ainsi au même qu'au trésor des Mérovingiens. En effet, pour cette der- nière possibilité, on pense que le roi mérovingin Sige- bert IV, donné pour mo rt en 678, aurait en réalité survécu et aurait été enterré à Renne le Château « bien que le fait ne soit pas prouvé » (Intermédiaire des Chercheurs et curieux, juin 1970). En tout cas, le 24 août 410, Alaric I\" entra à Rome consciencieusement pendant six Je et pilla tout, souvenir que très peu de temps jours. les crois bien me après, achever Wisigoths revinrent pour du trésor l'opération. Procope assure qu'il s'emparèrent impérial et des dé- pouilles du temple de Jérusalem. Dom Calmet, (Commentaires sur la Bible, t. III, pm.a8is76é)tédérmetoronutrveéeto. uEtellfeoiasvaqiuteé'tlé'Aprcohretéed'AaulliaMncoentnN'aejbao- et cachée dans une caverne soigneusement refermée (Ma- chab, II, 4 et 5). Elle ne serait donc pas à Rennes le Châ- teau. Les trésors pillés par Alaric I\" voyagèrent à Carcas- sonne et à Ravenne. Althauf, le beau-frère d'Alaric I\", après la mort du roi, vint s'établir dans le midi de la Gaule. On pense qu'il occupa Carcassonne. Les chroniques d'Idace et de Prosper d'Aquitaine constatent la prise de Narbonne par ce chef et font supposer celle de mais ne disent rien de Carcassonne. Pourtant, Toulouse, Théodoric
144 cr-zm ‘rmâsons, UNE iâmcma I“ (7) enleva la place et la fortifia en 440. Plus tard, on sait comment, le roi Alaric II fut vaincu et tué ba- à la taille de Vouillé. Toulouse capitula devant les Francs et Clovis mit le siège devant Carcassonne avec l'espoir de s'emparer des trésors qui étaient enfermés. C'est ce qu'en dit Procope. D'après Grégoire de Tours, père de l'Histoire Fran- çaise, les Francs prirent le trésor d'Alaric. Mais il y aurait eu deux trésors : l'un dit « l'Ancien », celui d’Alaric I“ et d'A'lthauf, fruit du pillage des objets sacrés de Rome; l'autre butin fait par les Wisigoths lors de leurs conquêtes sur les Suèves, Alains, Vandales, et provenant aussi des diverses impositions, etc. Il était d'ailleurs de coutume, autrefois, et même chez les Romains, de séparer le trésor sacré du profane. On se fait difficilement aujourd'hui une idée exacte de l'immense quantité de dépouilles et de richesses amas- sées par les rois Wisigoths pendant des siècles de guerres et de dévastations. Placidie, épouse d'Althauf, reçut le lendemain de ses noces, pour ne donner qu’un seul exem- ple, cent bassins remplis d'or et de diamants, et ce n'est qu'une petite partie des richesses des Wisigoths. Pourtant lorsque les Francs pillèrent ‘leur palais au v1‘ siècle, on sait qu'ils n'y trouvèrent que soixante calices, quinze patènes, vingt boîtes ou coffres pour conserver les Ecritures Saintes, tous d'or massif, incrustés de pierreries (Chroniques de Frédégaire). Or, le trésor Ancien était au- trement considérable. Théodoric, roi d'Italie, avait pris le gouvernement des Wisigoths pendant la minorité d’Amalaric, fils de sa pro- pre fi'lle et d’Alaric II. Le comte Hiblas, son lieutenant, passa les Alpes avec une armée, battit une avant—garde franque aux environs d'Arles et se dirigea vers Carcas- sonne pendant que Clovis en faisait le siège. Clovis jugea plus prudent de ne pas Yalfronter et repris la route du nord sans avoir investi Carcassonne. Donc le trésor dit « L’Ancien » ne fut pas enlevé. (2) Voir «Trésors enfouis de France» (Ed. Laffont).
cran-r TRÉSORS, UNE ÉNIGME 145 Sous prétexte de conserver les biens de son petit-fils avant son avènement, Théodoric fit transporter les trésors des Wisigoths à Ravenne. Plus tard, un traité conclu entre Amalaric et le successeur de Théodoric permit aux Wisi- goths de récupérer leur trésor et la possession du pays qui s'étend du Rhône à Carcassonne. Il est également possible que les Wisigoths n'aient pas tout livré à Théodoric et conservé ce qu'ils avaient de plus précieux. On sait que les Goths allèrent en Espagne suivis d'une partie de leurs trésors, puisque lorsque les Arabes conqui- rent ces pays, ils trouvèrent une curiosité fantastique « une table fort grande, formée d'une seule émeraude, en- tourée de trois rangs de perles, soutenue par soixante pieds d'or massif et incrustés de diamants ». (Elmacen, Historia Sarracen, I, page 85), qui provenait du trésor de Carcassonne. Or, si les vases sacrés de Jérusalem avaient été décou- verts par les Sarrazins, on en trouverait trace dans l'histoire, tout comme on trouve trace dans les chroniques arabes des sept colonnes d'argent énormes que Moussa enleva en 713, à l'église Sainte-Gracieuse ‘a Narbonne. Gibbon, dans l'Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire Romain », chapitre 51, parle de sept statues équestres ; Flauriel dans « L'Histoire de la Gaule Méridio- noale » parle de sept statues équestres colossales, en ar- gent... On aurait donc fait mention des chandeliers et des objets caractéristiques de Jérusalem si les Arabes les avaient découverts. Même constatation pour les pillages des Francs. La découverte relativement récente des fabu- leuses couronnes royales wisigothiques de Guarrazar, dont je parlerai plus loin ne font que confirmer la possi- bilité de caches encore garnies. Avant d'aller à Rennes le Château, considérons un peu ce qui s'était passé à Rome en 410. Le 24 août, la Porte Salarienne fut ouverte, vraisemblablement p a r tra- hison, par une nuit d'orage formidable, au roi Wisigoth Alaric I\". Le flot des Barbares s'y engouffra et la plus illustre des cités fut livrée aux fureurs des rudes guer-
146 CENT ‘rmâsons, UNE amours crioemrsm. Leeasséiglelsis,eéspeatrg‘lanébeass.ilSiqiuxejoduerssSfauinretsnAt paôctcroersdféusreanutx, troupes pour dépouiller les monuments et le peu de temps ainsi réservé poussa les soldats à emporter en hâte tout ce qui tombait en leur possession. On épargna ni le feu ni le sang. Les conquérants prenaient plus spé- cialement soin de l'or et de l'argent, ainsi que des objets certains palais et monuments furent précieux. Pourtant, Un siècle plus tard, on montrait en- réduits en cendres. core à Procope les ruines à demi brûlées du palais de Salluste, près de la Porte Salarienne. Il y eut beaucoup d'incendies allumés; les morts jonchaient les rues. Il y en eut tellement que l'on ne put songer à les inhumer. Il y avait aussi de nombreux prisonniers dont on espérait une riche rançon. Une vierge consacrée à Dieu gardait dans une dépen- dance de la basilique Saint-Pierre les vases d'or et d'ar- gent. Un capitaine goth pénétra près d'elle et lui demanda de tout livrer. Le Goth était ébloui par la richesse des objets mais la jeune fille lui déclara que Saint Pierre sau- rait bien défendre sa propriété. Alaric I\" fut mis au cou- rant et lui qui avait été « poussé vers Rome par une force qu'il ne contrôlait pas n, n'était cependant pas inacces- sible à la générosité et laissa le trésor à la vierge (Orose). La Basilique de Latran fut dépouillée du tabernacle, sorte de baldaquin qui décorait l'autel et qui pesait 2 O25 livres d'argent. Ceci nous est appris par le « Liber Pontificalis n», (t. I, page 233 ; Kystus III, paragraphe 64). Certaines pu- rifications sont nécessaires de temps à autre, mais Rome était si riche qu'un nouveau tabernacle de 2000 livres remplaça bientôt le premier et que, en 455, il fallut quinze jours à tous les Vandales de Genséric pour piller à nouveau la ville. Le récit de ce dernier exploit est d'ail- leurs hallucinant. Cette description rapide du pillage de Rome est né- cessaire pour donner une idée des possibilités fantasti- ques que pourrait apporter la découverte du trésor de Rennes le Château, qui servit de dernier refuge aux Wisi- goths, et où l'étrange curé du village découvrit vers la
CENT rmäsons, UNE ÉNIGME 147 fin du siècle dernier un trésor qui lui permit de vivre fort à l'aise et d'effectuer des constructions onéreuses. Ce trésor ne serait pas épuisé et de nombreux pèlerins auraient pu toucher à la réserve. Avant d'aller plus loin et pour que vous puissiez mieux percevoir ce que peut représenter un trésor wisigoth, faisons un saut en Espa- gne où, à Guarrazar, eut lieu une découverte peu com- mune.
CHAPITRE VI LE TRESOR DE GUARRAZAR (1) A la fin de l'année 1858, un officier français qui s'était fixé en Espagne depuis plusieurs années, entrepris de fouiller sur un terrain qu'il avait acquis près de Tolède, au lieu dit « La Fuente de Guarrazar ». Dès les premiers travaux, il trouva en terre quatorze couronnes d'or. Quelle chance ! On les présenta à la Monnaie de Madrid et savez-vous ce qu'on en fit ? On les mit à la fonte et elles furent converties en lingots d'or. Il y a de quoi pleurer. Ne nous répandons pas en considérations désolantes sur le compte du responsable de ce massacre car les innocents ont les mains pleines... Mais, se dit l'officier ainsi échaudé, il reste peut-être encore quelque chose ! Et il entrepris de nouvelles fouil- les. Et il découvrit un nouveau trésor. Incroyable! Ce second trésor se composait de huit couronnes d'or d'un poids considérable, rehaussées de saphirs orientaux, de perles fines, de pierreries de toutes sortes dont la beauté et la splendeur ne pouvaient égaler le prix, ines- timable, que ces couronnes représentaient au plan histo- (1) Tiré de l'inventaire du Musée de Cluny.
CENT rmäsons, UNE émaux: 149 rique et archéologique. Qu'était donc ce trésor et comment était-il venu là P Il avait été vraisemblablement enfoui dans les pre- mières années du VIIII° siècle, lors de l'invasion de des Goths par les trreosutépecsacahraébpesencdoanndtuiptreèsspdaer l'empire et ce trésor était Tharic; douze siècles. Il laissa loin derrière lui ce qui avait été trouvé auparavant en matière d'orfèvrerie wisigothe. Consacrées dans la seconde moitié du V11‘ siècle, comme cl'einsdciqouureounnneesdedsoinnnsecnritputinoensidgéreavdéeesl'simurplo'urtnaencdeesdpeisècoeus-, fvGrraoangucerdsoCndh',iolcprefélèruviicredIre\"ieB(2de)er,tshdoroounivstiljlw'eaisi(2igd),oécjtàheslpu. aiLrdeleés,trpléersinotrcréesdsoulrormdoei- bards découvert à Monza n'ont aucun rapport avec celui de Guarrazar et s'effacent devant celui-ci qui dépasse nlde'osimnpcprmoemriteeiuèxrqeuqseulceleolluecroaolnélentcéetsilaodnméacoonnuauvlomegreutneetsa.elneLeiEds uiohrtouiepiteqd.ueOirfnnoinèvrdoeiistt furent apportées à Paris en février 1859, et acquises par 1’Etat. Avant de voir que leur histoire ne fut pas terminée pour autant, voici leur description : La première couronne est celle du roi wisigoth Rec- cesvinthus (couronné en 649, mort en 672). Composée d'un bandeau en or massif haut de 10 cm sur un diamètre de 21, ce bandeau s'ouvre au moyen d'une double charnière et est richement encadré par deux bordures cloisonnées d'or et incrustés de pierres rouges de Carie. Elle porte en relief 30 saphirs orientaux de très grande beauté, la plupart de très grosse taille et enchâssés d'or. Trente très g«rRoEssCeCs EpSeVrleIsNTfinHeUsSalRteErnXenOt FaFvEecREleTs saphirs. Les mots » en lettres d'or, sont pendus par des chaînettes du même métal au cercle inférieur et chacune des lettres supporte une pendeloque d'or et dceoupreornlensefienset ssussopuetenndaunetpuanreupnoeirqeueandrsuapplehicrhraoîsnee. La (2) Voir le précédent livre «Trésors enfouis de France n.
150 CENT TREsoRs, UNE ÉNIGME d'or à un fleuron d'or massif. Une croix occupe le centre de la couronne: elle est en or massif et comprend six gros saphirs et autant de perles fines. Les trente saphirs du bandeau de la couronne sont magnifiques, les deux principaux ont trente millimètres de diamètre. Il y a en tout 70 saphirs hors de pair. La croix est ornée de motifs en rosace et est un des plus splendides joyaux que l'on puisse voir. Reccesvinthus, fils de Chindeswinthe, fut sacré le 16 octobre 653 par Saint Eugène, évêque de Tolède et mourut dans une localité voisine de Salamanque le 1“ sep- tembre 672. Il avait certainement porté cette couronne le jour de son sacre. Son successeur fut le roi Wamba, dont le nom sauvage et fier est tout un programme et qui retarda son sacre pour ne pas être couronné roi hors de Tolède. La seconde couronne, la plus importante des huit, après celle de Reccesvinthus, est la couronne de Sonnica. Moins grande, elle est toutefois de la même époque. Son bandeau a 8 cm de haut avec, en relief, comme la précé- dente, saphirs, perles fines, pierreries diverses, 54 cabo- chons de cristal de roche. Elle comporte 8 beaux saphirs dont les principaux n'ont pas moins de 4 cm de hauteur et forment des pendeloques. Les bords de la couronne d'or sont ornés de 48 perles du même métal. Pendue à un fleuron d'or, par 4 chaînes d'or, elle a aussi une chaîne centrale qui soutient une croix décorée de 5 saphirs. Le revers de cette croix porte: IN DI DOMINE OFFERET SONNICA SCE MARIE IN SORBACES. La croix a 23 cm de haut sur 10,5 de large. Certains rois goths s'étant appelés : Svintila, ou Egica, ou encore Wamba comme on vient de le voir, on a pensé que Sonnica était un nom d'homme mais la cou- ronne fait seulement 17 cm de diamètre, et doublée inté- rieurement, elle était faite pour être portée. Peut-être était-ce pour un jeune roi? Sorbaces peutétre Sorbas, ville d'Espagne située dans la province de Grenade ? Sor- bas était loin de Grenade et en un pays riche et entouré
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 151 de mines autrefois fertiles avant l'invasion arabe et dé- laissées maintenant. La troisième couronne est complètement différente premières. Le bandeau formé d'un grillage des deux épais, en deux rangs de est mailles. d'or très 10 punhirflsLe, auprqioeunrar.etErsil,èlempeearl8ceoscu,mrtorondinesehcaahua1tîn8seumsrad1il'2olerdseleadniraatmottuèattc,rhe2e.7nUtsnaae- croix d'or de 15 cm X 1l de large est suspendue et com- porte 19 saphirs et pierreries. p2tXr0eens1mdlLpeaadleiolenlcqeddiusnaienaqdmtua'soivèèreotmcrreneetpé. epsTesrriedloter'iuvrsfieonncrtiehisev.aaseîAp.,nhAeucisorbcmdeaht'smaodqredu'ruuaelnatcetmaepprcarceéhillcreeleléen,dsteoificlnnnetytetet,,1ea78acuvaconemuuce-- ronne à un anneau d'or. La croix qui est suspendue à 10 cm de haut porte saphirs et perles. La sixième couronne porte un bandeau orné de pier- res précieuses. Hauteur 4 cm ><13 de diamètre. Quatorze sàttiraèidèpmemhesire.spScesionoudvnerootluonssqneuaerev.tisisJe.ezs7vu9eonrpulsimeerfaparieoinssusgrpltr'roâuéucnceriededuetessetlrssaeaisspzoeehnpirttssièosmnduterepl«eaet4nqhducuumais-- de hauteur n dont il est fait mention plus haut et qu'un des meilleurs bijoutiers de Paris puisse vous donner son prix, vous pourriez vous tenir au comptoir pour entendre la réponse ! eclathéivloaCnlloe''eégustiraqt,iuptqeaud,sioc,bnienrcasqpouupiannenldotte'nrinésfs-soloieissr,tesesrosuptnp,oepauruobriedqp,sulaaednb'vosohoruilsuesttmoencreieqnslutlueepudpneeutiqtsaiueerezs- _joyaux. L'histoire du trésor de Guarrazar est-elle terminée ? mEmliêlèemreaeuderéancidtorpuouvitelr'têeett,reoo,nnmeantisrtoreeunpvra1it86ud0ne, edneounuxevuaevnlilèsemsaepfroècusoilullaerospnraneue- courant d'eau souterrain avait porté à travers les « qu'un premières terres à quelque distance des recherches n.
152 CENT TRÉSORS, UNE entama 119 saphirs, perles et cadres la décorent. Il y a 72 cm depuis l'anneau du haut jusqu'au bas de la croix. Le brave Déchelette l'archéologue qui les avait ache- tées et qui avait roulé honnêtement les inventeurs n'est pas plus riche maintenant ; il est mort. Même chose pour l'inventeur, et les trésors sont dans les musées espagnols. On a pu voir au Louvre pendant un certain temps un socle sur lequel était inscrit « La dame d'Elche ». C'est une façon de parler car le Conservateur, furieux de savoir son trésor reparti, interdisait l'accès de la salle aux Espa- gnols. Ce n'est peut-être pas historique, mais on me l'a raconté. « On » était Espagnol justement. Allez contempler au musée de Cluny la partie du tré- sor de Guarrazar qui est y est exposée. Et réfléchissez au fait qu'il s'agit d'une découverte d'un trésor qui dût être enfoui fortuitement lors de l'arrivée des Arabes. Que doit-être le trésor de Rennes le Château, cache méthodi- quement préparée ? En 1860, on cherchait sans détecteur. Si, d'aventure, l'endroit exact où furent trouvées les couronnes n'a pas été bâti depuis et en supposant que vous y alliez pour chercher à nouveau, mais bien équipé, vous pourriez bien trouver encore une couronne. En ce cas, elle vous suffirait largement pour vous retirer et vivre tranquillement. Succession des rois Wisigoths: Ataulphe, Segéric, Vallia, Théodoric, Thorismond, Théodoric II, Alaric, Gessalic, Théodo- ric Amalric, Teudis, Teudiscus, Agila, Athanagilde, Liwa, Leuvi- gilde, Recaredus, Vaerix, Gondemar, Sisebutus, Svintila, Sise- Tulga, Chindasvint, Wamba, Ervingius, Egica, Vitiza, Ro- ndaenr_idc,. (D'après du Catel, Mémoires pour Servir à l'Histoire du Languedoc, 1633).
CHAPITRE VII LE TRESOR ET LES MANUSCRITS DE RENNES LE CHATEAU Toute ressemblance avec la réalité est pure- ment imaginaire. Vers la fin du siècle dernier, l'abbé Béranger Sau- nière, curé de Rennes le Château, par Couiza, Aude, dé- couvrit des manuscrits dans un des piliers wisigothiques creux qui soutenaient la table d'autel de l'église du village. A partir de ces parchemins et d'inscriptions gravées sur deux pierres tombales dans le cimetière, l'abbé Saunière mit apparemment la main sur un trésor. On peut insister pour que vous lisiez à ce sujet le livre écrit avec un certain talent par Gérard de Sède : a L'or de Rennes ou la vie insolite de l'abbé Béranger Saunière, cure’ de Rennes le Château », (Julliard, 1967). L'auteur y conte une partie de l'historique du pays et ce qui fait le mystère de la vie de Béranger Saunière, l'étrangeté de son église. Asmodée le Démon, gardien des trésors, soutient le bénitier qui est situé à l'entrée. Quand vous entrerez dans le lieu saint, sa vue vous frappera immédiatement. Mais inutile de le renverser, le trésor n'est pas dessous. Ne
154 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME retournez ni le sol, ndi'aliellseupriesr,raesfotormmeblalelems,endt'aiunttreersdli'tocnet Le maire déjà fait. genre d'activité, à juste titre. Celui qui veut trouver la fortune a davantage besoin de matière grise, d'une certaine forme de culture et de connaissances, de réflexion et d'astuce, le genre d'une pioche. que d'outils dans Les gens du pays ont l'esprit « rebattu » de ces histoires et des chercheurs : lorsque j'y suis allé, j'exami- nai avec soin les stations symboliques du chemin de croix qui est situé dans l'église, lorsque tout à coup, une brave ses dévotions, ne put se tenir d'une femme qui faisait plus minute sans se lever avec fracas en me criant « surtout ne touchez à rien, sans cela gare! ». Et de sortir pour revenir aussitôt après flanquée de deux gardes du corps qui eurent l'amabilité de me donner de la lumière. Il est àtrpéesuorprdèasnshol'résgldiseedmoêumtee.quIel l'abbé Saunière mit ensuite du trouva un tcdeeemlslepsds-ecueitxpbopeuiaevuracreioesunpttoddm'oabnpanpleelircs.adtCeiosenqiànudgiicrdaaotttineonrnesleàspirpnéescnciersuiepsrteioqsnusàe qui saurait les déchiffrer. Or, ces inscriptions avaient été un ouvrage à peu près in- relevées, heureusement, dans vt‘llra'éaoebusBbviéadbbulCilooeLt,uhaprèntaqagruuulueeyndNoectcaeot»rin.otanOpianenlneE.seuenEgcèltelnrepoeeuaSnvutdeuraabunilttneqeinéurt':éee«plleroPofiedfeserutrrcte«etsifoagpnuraasàr-- sement attribuée » à Eugène Stublein (1). Une autre dalle, dite « Pierre de Coumesourde », éga- rée et retrouvée à plusieurs reprises, relevée par Ernest Gros (2), dalle que l'abbé Saunière n'avait apparemment pas connue, pouvait aussi donner des indications. Elle porte en effet le même hiéroglyphe que l'une des pierres grattées par Saunière. - -(1) Publié aussi la Société d’Etudes Scien- tifiques de l'Aude dans le Bulletin de T XXVII 1906. (2) «L'or de Rennes n par Gérard de Sède, page 124.
cenrr TRÉSORS, UNE Bureau: 155 3 ç IS \\%M uo L: A ual H seau‘ LINEA On peut, peut—être, traduire cette inscription de deux manières : IN MEDIO Au milieu Sous (la croix( du milieu LINEA UBI (la) ligne où M SECAT (le) M coupe (la) ligne où (le) M coupe PARVA (la) petite (la) ligne petite LINEA ligne De toute évidence on peut remarquer que « linea parva » est à ‘Yaccusatif féminin et devrait donc s'écrire « LINEAM PARVAM ». L'absence des deux M majuscules est donc bien fait pour souligner le M. Si vous vous amusez à rejoindre par un trait pointillé le « M » du « M secat » du texte de cette « Praecum », vous remarque- dalle, avec le a M » du mot place où aurait dû se trouver rez que le trait passe par la gravé le e: M >> qui manque à « Parva n. faites la remarque que les En outre, si vous vous de l'inscription peuvent s'in- lettres S A E et S I S du haut terpréter comme suit: S A E : Saint Antoine Ermite S I S: Sainte Is, ou Isis llla'eIsvsisoucitlaeobcplaeeleudteppoqruuerinrlda'éritgelêiustnreedpSeeauRindetenenleMusmalgieèdrCeelheeâinnteeas. uoSneagsientatpenltascqoéuuees. Les statues de Saint Antoine Ermite et de Sainte
156 CENT ‘rmäsons, UNE mucha: Magdeleine sont situées, en regardant vers le chœur, à gauche et à droite de cette église dont voici le plan. Ceci sous réserve que les statues actuelles soient bien placées là comme elles l'étaient avant les a embellissements » que Saunière apporta à l'édifice. Partant de cette réflexion, le « M » signifierait: la Médiane. En effet, les médianes du lieu saint se croisent exactement entre les deux statues précitées. Le chapitre VI précédent : a Le vieux manuscrit des trésors », vous indique force endroits où dans des églises furent cachés des trésors pendant les invasions des Nor- mands, endroits semblables à celui-ci. Si Saunière fit transformer et embellir l'église à son goût, n'oublions pas qu'il fit aussi construire la villa Bé-
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIcnm 157 thanie, la tour Magdala et le Chemin de ronde. Il lui fallut bien de l'argent pour pouvoir régler tout cela. Contradictoirement, il eut avant sa mort des moments de gêne. J'ai vu des copies de lettres de ses fournisseurs lui réclamant avec insistance des arriérés. On peut donc penser que son trésor était soit épuisé, soit qu'il se faisait tirer ‘l'oreille pour donner le change et couper court aux velléités de ceux qui auraient bien souhaité, sous divers prétextes bons ou mauvais, lui prendre sa manne ou la partager avec lui. A regarder les choses en face, on peut aussi se dire que ces travaux, bien que représentant une grosse valeur pour un simple et pauvre curé de campagne, n'étaient, après tout, pas tellement onéreux en regard des nombreux châteaux qui furent édifiés en France entre les deux guerres de 1870 et 1914. Il y a cependant un paradoxe, car d'où pouvait provenir l'argent de Saunière qui, peu de temps avant sa mort, aurait passé commande d'une tour de cinquante mètres de haut, de l'adduction d'eau et d'une route rejoignant Rennes le Château à Couiza, alors qu'il paraissait démuni quelques temps auparavant! Les affir- mations de Gérard de Sède seraient-elles erronées ? Je ne le pense pas. D'aucuns croyaient que Saunière n'avait pas son pa- reil pour se procurer d'âmes charitables, des subsides qu'il gardait par devers lui. D'autres sont persuadés qu'il faisait du trafic entre frontières. Du trafic de quoi? On peut aussi supposer qu'il revendit au prix fort des do- cuments. En effet, sur une des copies des parchemins cryptés, figure, difficile à lire, la mention «31‘ docu- ment ». Qu'étaient ces documents? Valaient-ils assez cher pour valoir les constructions que Saunière avait effec- tuées. Cela semble improbable. Auquel cas, Saunière avait trouvé un autre trésor, et de grande importance. Tout le problème se résume à savoir s'il l'avait épuisé ou pas. ne leur ce qui concerne les documents, je peux En voir qu'une importance politique ou religieuse. Les deux
158 CENT TRÉSORS, UNE 13x41cm; réunis sans doute. Je laisse donc à d'autres le soin d'en parler, si ce n'est déjà fait... Tant que le trésor n'est pas trouvé, s'il y a trésor, c'est son contexte qui nous intéresse car il avait été caché avec une astuce extraordinaire. Pour que, les uns puissent en profiter et les autres l'ignorer, ou tourner autour du pot sans pouvoir y parvenir. Ce qui est de bonne guerre ! Il faut répéter que le magot peut être absolument énorme. Produit du pillage des peuplades gauloises qui sont allées comme vous le savez à Delphes ; résultat des rapines des peuples envahisseurs de la Gaule, pillage de Jérusalem, de Rome, trésor sacré ou profane des Wisi— goths, des Mérovingiens, voire même des Arabes ; or mys- tique des Cathares, celui des Templiers, du royaume de Majorque ou d’Aragon, or fabuleux des temples d’Apollon à Toulouse... Peut-être! Peut-être tout ce métal qui pro- voqua tant de meurtres était-il caché dans la région ? ISIS « De même que l'œil malade ne peut supporter la lumière, de même l'esprit souffrant de la maladie de l'orgueil admet tout excepté la vé- rité ». (De Mirville) « Cette maison est pleine de sacrifices impurs et de prophéties sinistres ». On ne pouvait appliquer aux dieux la même méthode qu'aux peuples et aux civilisations... Cette méthode fondée sur une démarche de la raison était inopérante dans un domaine où la raison n'avait que faire ». (Benoît-Méchin) Ce chapitre et son titre n'aurait pas ici sa place si la déesse n'était pas mêlée de près ou de loin à l'histoire qui nous intéresse. Soit sous la forme du tracé de la cons- tellation de la Vierge Isis, dans les lieux de recherche, soit sous la vertu d'une croyance qui a eu ses adeptes aux diverses époques où le trésor a été constitué; soit L
cenr mesons, UNE ÉNIGME 159 encore que les symboles de la mythologie la concernant aient servi à laisser quelques-unes de ces traces fugaces, morceaux de puzzle, fils d'Ariane coupés que nous cher- chons à assembler. Selon la mythologie et la tradition, Isis aurait été une sorte de reine supra-naturelle dont l'invention est attribuée aux populations égyptiennes qui habitaient les zones marécageuses du delta du Nil. enfant du sexe Vierge, elle avait eu un qui fut aussi as- cependant mâle, assimilé au Jour et appelé Horus, similé à l'un des jumeaux Castor et Pollux. Isis avait en- suite épousé le Dieu-Soleil-Osiris. Ce'lui-ci fut assassiné par son frère Thyphon-Sit-Nuit-Génie du Mal. Isis part à la recherche du coffre qui contenait le cadavre de son époux. Elle le retrouve et le met à l'abri d'un accacia. Survient Thyphon-Sit qui s'empare du corps, le découpe en mor- ceaux et les disperse. Nullement découragée, Isis les recherche, les re- trouve, reconstitue le corps et le momifie. Horus, devenu adulte, venge son beau-père et tue Typhon. Sur quoi, Isis, s'installe en Egypte. Elle fut assimilée à la Déesse-Mère et souvent repré- sentée sous la forme d'une vache ou encore sous celle d'une femme ornée de cornes de bovidé entre lesquelles on figurait un disque ou cercle solaire. Osiris devint le dieu des Morts. Pour Ovide, Io-Isis était la fille d'Inachos (dieu fleuve d'Argolide et roi légendaire d'Argos) et de Jupiter-Soleil. Io voulant fuir Jupiter qui la lorgnait sans doute d'un œil concupiscent, se recouvre de ténèbres. Elle se met à l'ombre en quelque sorte. Or Junon-Lune, prise de jalousie, change alors Io- Isis-Terre en vache et la fait garder par Argus-Raison- Lumière. Mercure tue alors Argus. Ce que voyant, Junon- Lune prend alors les yeux extraordinaires d'Argus et les place sur la queue de son oiseau Paon-Pan. Puis elle en- voie à Io-Isis-Terre une méchante abeille qui lui inoculé les ambitions et les désirs humains. Cette motivation conduit Isis, sur son fameux vaisseau, en Egypte, où elle L
160 CENT rnfisons, UNE ÉNIGME épouse Apis-Bœuf-Soleil et enseigne aux hommes l'agricul- ture, les lettres, la navigation. On comprend que le voile de cette «xnavigation 1o soit c: L’Hermétisme ». Les anciens adorateurs d'Apis-0siris- Soleil tenaient pour certain que les abeilles naissaient des entrailles putréfiées d'un bœuf. On a aussi joué de la tra- duction: Apis-bœuf et Apes-abeille. D'autre part, si l'on sait que l'abeille produit le miel, en mythologie ésotéri- que, ce miel devenait bien entendu de l'or. Le sceau en forme de bœuf au symbole solaire trouvé dans la tombe de Childéric le Mérovingien, ainsi que les abeilles d'or qui Paccompagnaient, nous confirme donc du même coup, les croyances des anciens Francs avant la conversion de Clovis. Il est fort possible que les suc- cesseurs de Clovis se soient ressentis longtemps encore de la vieille théosophie. « Cette fameuse Isis » nous dit Ch. Dupuis dans « Les critiques de tous les cultes, ou religions universelles », (tome III, Paris 1794) était la déesse des Anciens, des Francs ou des Suèves, qui joignaient toujours à son culte le vaisseau symbolique connu sous le nom de Vaisseau d'Isis, vaisseau qui est encore resté pour armoirie à Paris, la ville dont Isis était la déesse tutélaire... en mémoire de qui, se célèbre la fameuse « Fête des Lumières ». Ailleurs, A. Lenoir, dans « Nouvelles explications des hiéroglyphes », (Paris 1900), nous dit que e: l'âme de Da- gobert apparaissant sur son tombeau de Saint-Denis, vo- gue sur un bateau comme Osiris dans son voyage sidé- ral ». C'est ici qu'il convient de ne pas être sidéré et de considérer les choses de manière réaliste et objective, même en matière de mythologie. Il faut donc voir ce qu'en disent des auteurs compétents. Jurgis Baltrusaitis dans « Essai sur la légende d'un mythe, la quête d'Isis x», (Éditions C. Perrin, 1967) nous rappelle bien « qu'Isis déesse des Francs, Isis, idole de Saint-Germain-des-Prés, encore présente dans le haut lieu qui a servi de nécropole aux souverains de Neustrie », est un auteur tout à fait digne de foi et nous emprunterons tout à l'heure, certai- nes de ses conclusions.
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 161 G. Corrozet, dans « La fleur des antiquités, singula- rités et excellences de la plus noble et triomphante ville de Paris », (Paris, 1532) nous indique aussi « qu'Isis au- rait succédé au temple de Mercure dont Saint Denis chassa le diable». L'historien de Saint-Germain-des-Prés, Brouillart, indique que l'abbaye, nécropole mérovin- gienne, fut bâtie sur les ruines d'un temple d'Isis et fon- dée par Childebert, fils de Clovis. Un des murs de l'édifice comportait une idole d'Isis, qui fut détruite au xvI° siècle. Le Gentil de la Galaisière, en 1785, ajoute: « touchant l'imposition du nom, aucuns disent que là où est Saint- Germain—des-Prés y avoit un temple dédié à la superstition de l'idole ou déesse Isis qu'on raconte avoir été femme du grand Osiris, ou Jupiter le Juste... ce temple est ap- plé Temple d'Isis et, pour que la cité en estoit prochaine elle fut nommée Parisis, (quasi juxta Isis) près du temple d'Isis ». P. G. Campbell dans « L'épître d'Othéa, étude sur les sources de Christine de Pisan » (Paris, 1924, Bruxelles B.R. ms 9392) confirme qu’« Yo fut autrement appelée Isis, dont Paris ou Parisius est dite de Pars, dest-à-dire emprès, et de Isis aussi. Paris est une cité située emprès Ysis, c'est-à-dire auprès de Saint-Germain-des-Prés, où son idole fut jadis adorée », Isis a la même origine. D'après le Gentil de la Galaisière, les « druides avaient déjà adoré la « Vierge qui enfantera », d'ou la Vierge de Chartres, car il y avait deux Isis: l'une exté- rieure, Blanche, l'autre souterraine, Noire, en signe de dualité. De là proviennent certaines statues « à la vierge noire » qui ont été retrouvées dans des cryptes. Cette dualité est également figurée sur d'anciennes représentations d'Isis, où l'on peut la voir figurer assise sur un trône noir et blanc; ou bien le sol sur lequel re- pose le trône est à damier noir et blanc. La déesse-mère, l'Isis souterraine était dispensatrice de vie, de richesses. Isis, qui a été assimilée à Gérès-Cybèle-Diane a été re- _présentée souvent avec un épi de blé à la main (1) et sa (1) Une des étoiles remarquables de la constellation de la Vierge se n omm e cr l'ép i).
162 CENT rmäsons, UNE amour; légende a autorisé une quantité de rapprochements cu- rieux à la fois en matière zodiacale et en matière reli- gieuse. Ainsi diverses médailles la montrent nourrissant Horus. Comme on sait qu’elle passait pour l'avoir eu sans conception, elle fut donc comparée, puis assimilée à la Vierge—Mère Marie tenant l'enfant Jésus dans ses bras. Il n'y avait qu'un pas à franchir pour assimiler Horus au Christ. Ce qui ne manqua pas d'être fait. Baltrusaitis nous dit : « Les rapprochements vont plus loin encore pour le portail méridional de Saint-Denis qui représente le sup- plice de Saint Denis et de ses compagnons. Un cep de vigne chargé de raisin et surmonté d'une pomme de pin est déposé aux pieds du Saint comme un bâton sur lequel il devait s'appuyer. On reconnaît le Thyrse Bacchique. Or, comme on le sait, Dionysos est le nom grec de Bacchus qui est lui l’Osiris latin. Bacchus est coupé en morceaux par les Ménades. Denis est mis à mort de la même ma- nière: on lui coupe la tête. Bacchus ressuscite. Denis se lève, ramasse sa tête qui venait de tomber sous le fer et marche... » A. Lenoir dans son livre «Musée des monuments français et descriptions historiques et chronologiques des monuments français » (Paris 1800), indique dans le sens des rapprochements inédits que « tous les caractères em- blématiques du culte naturel où Osiris-Apollon, Bacchus- Denis, Le Christ, le Soleil enfin, sous des noms différents, jouent le principal rôle, se retrouvent dans les ornements qui servent à la décoration des temples et églises ». En quelque sorte, il n'y a plus qu'à dire que le christia- nisme est une religion solaire, partant aussi du principe que l'on compare les douze apôtres aux douze signes du Zodiaque, et le tour est joué. C'est d'ailleurs contre quoi Jurgis Baltrusaitis s'élève sans équivoque: « En 1791, des temples isiaques surgissent successi- vement à Notre-Dame-de-Paris, sur une colline voisine à Saint-Germain-des-Prés. Un sanctuaire est établi en 1794, rue de la Lourdière par Cagliostro et sa Mère Loge, de l'adaptation de la haute Maçonnerie Egyptienne... les mê- mes novateurs élevèrent l'autel à la déesse Raison... les
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 163 dogmes chrétiens sont méthodiquement démantelés à l'aide du mythe égyptien... La théogonie égyptienne de- vient un instrument d’athéisme, en même temps une ten- tation, une croyance secrète. Les exégèses théologiques et iconologiques se transforment en Initiation... l'évolution s'achève sur un mélange d’érudition, de raisonnement ri- gide, de déraison, de théâtre, où les Druides, Isis, l'Egypte, impriment leur marque dans le berceau spirituel de la France. Par une curieuse contradiction, les songes et les hantises millénaires reviennent une fois de plus dans les esprits révolutionnaires et paganistes... « Le nom d'Isaac Newton se trouve directement mêlé à l'assimilation Bachus-Saint-Denis-Osiris; le savant an- glais commença p a r rejeter en bloc certaines catégories ou textes gênants... il s'appuie ensuite sur l'Ancien Testa- ment en construisant sa propre fable de Sesav qu'il asso- cie ensuite à Osiris... » En ce qui concerne le Père Athanase Kircher, dont je parlerai plus loin, Jurgis Baltrusaitis, dans le même ouvrage, lui règle son compte de façon indiscutable: « Par son érudition, la masse de ses tra- vaux, la démesure de ses ambitions, le Père Athanase Kir- cher, (1602-1680), se détache avec une force particulière des hommes nouveaux qui ont bâti la légende égyptienne... un étalage d'érudition, des noms, des faits incontestables, constituent une armature à la fiction et c'est là la mé- thode kirchéenne. Des textes antiques y sont glosés ou remaniés selon le besoin, tout en restant parés de leur prestige. Une multitude de citations tirées de tous côtés, une dialectique inflexible à la faveur d'une confusion as- surent ensuite le cours d'une démonstration conduite à sa guise. En accordant les périodes historiques avec les mouvements sidéraux, il créa un mythe des sciences exactes ». nddee'eslpatFl-uiirlxseéplispagrsmièosban:iâ,ntiltileesnftaueaurnmttupcsnleeueproeacùnnedcnaqieonunut'nsielexfsaaedmuréotpinneesennrdapacmeenencsnesyéemsdr ebaàuoSlaipasllilmneatrne-, uGneramnaciine-ndessa-nPcrétus,aiqreuià était autrefois, comme on l'a vu, Isis. L'abbaye primitive était bien
164 CENT mésons, UNE ÉNIGME A la nécropole des rois mérovingiens. Les rois mérovingiens sont directement mêlés à l'histoire du trésor de Rennes- J», le-Château. Ils étaient adeptes de la Reine Blanche Isis. Saint-Germain, Notre—Dame—des-Champs, bâtis également sur un temple à Isis et Saint—Denis sont situés sur le même axe solaire qui offre la particularité de couper la France en deux parties égales, l'axe Isis-Osiris. Oswald Wirth, dans « Les signes du Zodiaque », (Edi- tions Rhea, Paris 1921), indique aussi que: « L’épi de la Vierge, que le soleil approche peu après les récoltes, est touché de sa piété filiale. Isis lui a confié ses secrets. Celui qui a compris a vu l’Etoile Flamboyante, il connaît la lettre G » (2). Nous verrons plus loin, Isis à Rennes-les-Bains. Mais, pour peu que l'on fouille la mentalité de ceux qui écrivent sur la région, on retrouve une sorte de culte qui n'ose pas dire son nom, où Isis, la Vierge cé- leste et la constellation, sont mélangées de bien curieuse manière, plus proche du sabéisme que de la vérité. UÉNIGME « La Toison de Colchide est, elle aussi, gardée par un Dragon et Jason doit le tuer pour s'en emparer. Les Serpents gardent toutes les voies de l’Immortalité, tout Centre, tout réceptable où se trouve le Sacré, toute substance réelle. Ils sont toujours représentés surtout autour du cratère de Dionysos; ils veillent dans la loin- taine Scythie sur l'or d'Apollon, ils gardent les trésors cachés au fond de la terre...» (Eliade, t. 253) En 1781, l'abbé Bigou aurait recueilli au lit de mort de Marie de Negri d'Ables, marquise d'Hautpoul-Blanche- fort, le secret du trésor de Renne-le-Château. On dit qu'il -(2) Appelée aussi l'étoile Flamboyante le G de Gnose.
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 165 décida de ne plus en laisser la connaissance se transmet- tre de bouche à oreille et passa plusieurs années à conce- voir le système de codage des manuscrits que nous allons voir, et à la disposition des inscriptions des pierres tom- bales de Marie de Negri d'Ables à Rennes-le-Château. Les Hautpoul-Blanchefort étaient propriétaires de la majeure partie du territoire de Rennes-le-Château et de Rennes- les-Bains. L'abbé Bigou, sur les indications reçues, aurait com- mencé par retrouver près de l'ancienne église Saint- Pierre, à Rennes-le-Château, une dalle qui, telle celles des tombeaux des anciens rois de Judas, pivotait sur elle- même, dissimulant un passage plein d'ossements, une ca- _che, et dans la cache des parchemins. m w r:IresesnsPs;è-maihtziàtiucrrna-scrtu1:âä2uc-cax_kvau‘ïzMtiasç‘e'mra5ss’..ae;.Er3sg:u.1iUr5vtm_a5mT;’raÎmmâsïro:uflsculAieàæœrïmctz-xKjæcü' trusfyæeimasà.‘œzaäsasïlà)u‘îhvs tÿmg'nap jC-Eîäè-NTGFÆ cabas! na.ez-;‘zmicaq; bèlï :331;«rumeno'_ u NVTd‘ÎJÇIPU\\'|rv}3z,b ‘K sgrauïaenzäçv' rsmîu' s' use _îaÿffllî Eâîiäiæxïarm qui-am v ‘ î i lï ï | tÂNa '0\" nmL 3'41: gd'Jc€(îTÏld-Ê'\\.U in\" flirts‘ä ‘ses:‘A:mrîoçisÿÿiè J \\ iHTK-etb' ura' naanaqa; fzz=.'ïraz‘-.'si.âêæ>z—ïosva’s :3 mais «zam-avïsuifê-‘ïusa;rami‘: I’ Rit-ais m‘ e; -ïïtrnvzaxz.nïux'gïo.c:visa} nia 'Mtxcäbäa{Gaz-mueasæesareëfimf igïitî.‘ Iîæâiïïitôîtihyg‘ 'Ïs'-I'Ïi.\"a\";i' . .’' , 3.-.‘Ï ._.n._. Un des manuscrits, qui nous intéresse en ‘premier chef, retrouvé par Saunière dans le pilier creux de son église, nous indique par trois fois, lorsqu'il est en partie décrypté, la provenance du trésor. En examinant attentivement ce manuscrit, on peut
166 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME remarquer la même inscription que sur la dalle de Cou- On note, ici et là, des lettres soulignées mesourde. d'un pldsoaeonguignexttied.èmemCcpeeespogrpueooncutérrerdo,éiiqsnéiudèt'imaiqliuetfaeelrllmeaàtipttrlcoeteeyuénsxiueriqnvcuaocnimrtyrpeptcoteoeugdvaerpairelpéanhctpiéerudenadmnemtipèuersliese-, point, d'après le code préalablement convenu entre les correspondants. le 9) du haut à gauche rappelé le M propos de la dalle de Coume- Notons que parlé à dont nous avons sourde et le graphisme en lettre minuscule de l'écriture grecque de l'oméga : w (3). Le tracé du triangle situé sous ce M peut aussi signi- fier le tracé ou parcours en signe de croix que suggère Gérard de Sède à plusieurs reprises dans son livre. Tou- tes sortes d'hypothèses peuvent venir à l'esprit à propos des anomalies que l'on rencontre au fur et à mesure que l'on essaie de percer l'énigme. Il s'agit de déterminer quelle est la bonne ! Retenons celle-ci z sans pour autant vouloir soutenir que c'est la meilleure: puisque les manuscrits ou plus les parchemins sortaient de l'Église Saint- exactement Pierre, Saint que nous retrouverons plus tard; puisque lceetifisséiugrànelle'Pesn. pvSiee. rrssree, srpeugtirrsoaqvuuéveeesPp, .lpuSus.iiseequsurtself'SionaivsinestrusPiroilenersrdemesaaniénutiétsicacrlreiutss- de Saint Pierre, ce signe de croix, le trajet ou parcours en forme de signe de croix, ne faut-il pas l'effectuer à l'envers ? —ch5de0éivbipedr(ter3ueu)eamlLqleiseueiriegtcnemNsicfiato»cnrlau'pitqsmoiocuraenrigil:tlreeePe.v.d.soieteiEsnlsll't'léoêeqnstruoseiu'avvrpaéelpLflneeenétl,slctehedÉniNe,guysllpeimagtt,nitlreeeeentldstlmereelaaaljd'ueeprsxeoicspluu'tarerlélenpsv,cheadeanlaebtinaunesir-tt pàfdc«auéacmslrlrtaieougSqluenrciuexehnedelodlesltaeeusc»sssespia=nsicuaxhoridoètmFdis'memcaueieiensprSseèlpa,herloueétoctibnnsmorrtesmeoocudnmdnrseoe.eesqcshlun,'paeioieltlpu.ar.sh.snoasenlbiexnefetpapseuhontéiqnsbuoptrenaiesssua,,evpdtaleaeirenudansnr,teuqcuneduneenei térsvebniug.oigennSminfil'eeeeil
CENT TRÉSORS, UIŒ ÉNIGME 157 Un cryptogramme est fait pour être déchiffré. Celui- ci, à première vue, semble se décrypter aisément. En effet, parmi les remarques qu'il soulève, la première est que l'on voit des lettres décalées en hauteur par rapport au niveau moyen que forment les lignes du texte. En sélec- tionnant ces lettres décalées on obtient : 2° lig\"ne AD A 3° ” 4° ” GO 5° \" B 6° \" ER T 7° 8° \" II 9° \" 10° \" RO I l2‘ \" 13° ET A 14° \" \" SI 0 N 1l‘ \" E S T CE TR ET I LES T LA M O RT ES 0 R Autrement écrit : A DAGOBERT II ROI ET A SION EST CE TRESOR ET IL EST LA MORT La provenance, en partie, et l'avertissement sont clairs. Sion, comme vous le savez, était l'une des collines de la ville de Jérusalem et par extension, ce nom a fini p a r désigner la ville entière... Remarquons aussi que les lettres qui terminent les dernières lignes, sont lues verticalement : SION. Si lqeua(Ttr)e est un oméga minuscule écrit à l'envers, d'autres lleintttréersieduur texte ne donneraient-elles pas à penser qu'à du latin du manuscrit, il y aurait du grec et àquleencvoemrsm?e la croix de Saint Pierre, il faut mettre la page Je temps de me pencher à n'ai pas eu le fond sur la question, mais assez vite, en examinant ce texte
168 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGMIE à l'envers, on reconnaît à la 13° ligne de notre numération initiale, les lettres grecques : TEKE. A la 10° ligne de la numérotation de départ, on lit aussi, comme premier mot dLeENlaEli=gnLe,AloLrUsNquEe) le texte est retourné: OLENE (SE D'ailleurs que vient faire la lune sur le chemin de croix commandé par Saunière pour son église, alors que l'on sait que le Christ mourut à 15 heures et qu'il fut mis au tombeau, à cause du Sabbat, avant la nuit ? On sait aussi que la lune est l'emblème d'Isis... Examinons maintenant le deuxième manuscrit: en l’examinant lui aussi la tête en bas, on peut remarquer que le hiéroglyphe qui se lisait à l'endroit: NO IS se lit M ne 3’3s V alors dans la position renversée: SI ON. Soulignons au passage que le 0 seysmt bsoolueligsnoélaidre'u.nLapodienutxcièemnterasly,lclaobmemdee le Tau grec et le N0 IS peut s’assimiler à Isis. Environ cent vingt huit lettres ont été rajoutées au normal qui est celui de l'évangile de Saint-Jean: texte I, 12, et ont été placées de telle manière que six let- XII, tres de l'évangile original séparent presque régulièrement ces 128 lettres. IlfivfllllàOlîlfilfillhîfillïlâ0511AIVIIHiIIIITEQAIIAIÜIAÜ ÏIUIIAQILASlll-UHIOIQLVSQIIQSDICîxlVîTîzläüaflfiüIlUlä filulllllficllllzlîlIIffillllHAflXIIISTfiIABAELEAIAIIIQ ŸIÂOUIXUIIILÏIIIDIBCQUIBIII]!ZIUBGU1XKLRIJfiIIDOACIGIÛ IILIIIIAIUIIOIITIIIARDIP]!BIIÇJQPIIÆZDQBÏIEDIIIIIII llfilllllïAlflttljfl8XICAEPIIIIBKSUISPIZDISIIQIIIIDOIIIIËI IIIIIAIIIIIXUIÉILH!IODAIRIDIIALÆIRGOURNUIIXDQIICIIVII
CENT ‘rmäsons, UNE ÉNIGMB 169 LE SECRET DES PIERRES TOMBALES. LE POULPE Prenons maintenant la pierre tombale de Marie de Negri d'Ables, dont le texte aurait été composé avec soin par l'abbé Bigou. Vous pouvez noter vous-même plusieurs f' . cr en‘ NOËL: i‘: ARIE m: NEGR‘ DARLBS 12mn: umupouniy} ABAGLNEATENE.‘GsnHreEçrFsOomRnTs: DEGEDEE LE xvn JANVIER ianconxxxi *JÏ’RPEAQGUE IES ckrm anomalies en regardant attentivement l'inscription. Si vous avez, de plus, l'idée de rejoindre par un trait poin- tillé le T des deux premières lettres C T, (T qui est souli- gné par l'absence du I qui devrait être gravé entre C et T pour former le mot CIT), au dernier T du texte, situé à la fin de l'avant dernière ligne, vous noterez alors que le trait pointillé passe exactement par le T qui aurait dû être gravé dans le mot « Hautpoul » de cette épitaphe. Le même trait pointillé passe également par le T du mot « SEPT » de la septième ligne. Or ce T est souligné par le graphisme du «p » minuscule qui le précède et qui devrait se trouver gravé en majuscule. Le dernier T que rejoint le pointillé est aussi souligné par la liaison menallaàtinprsoipgonsifidee CAT et IN. Ne pas oublier « catin » chaudron, creuset. que Pouvons-nous en tirer l'explication suivante ?
170 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 0 Premier T il y a un T résor ° Deuxième T ce e: T » manque, donc ce trésor a été perdu ou bien il a été déplace’ ' Troisième T voici à nouveau le T résor, on l'a retrouvé ou re- trouvé son emplacement ' Quatrième T le voici à nouveau. Il se trouve « In pace », c'est-à- dire dans le cimetière, ou encore il est en M la let- tre qui déborde de la première ligne en haut du texte, M qui est aussi souligné par ce qu'il est pré- cédé d'un « e » minuscule. Ce M nous l'avons vu sur la dalle de Coumesourde : c'est la Médiane de l'église ? ple'énogualirCsraeaesistdtteeezshRevyuevpnpéonortehisufiè-relseeqr-,uCeuphnaâl'troepnaedunue, esmslpauféioiscuiinejielflulesisgesuepàeppnaottsosreeuuptnqreuilseeneoscmueodvlliaeenln-lscse,i cicatrice. Par contre, il y a quelque chose de beaucoup plus frappant: il semble, à peu de lettres près, que la pierre tombale de Marie de Negri d'Ables constitue l'anagramme des 128 lettres réparties dans l'évangile chiffré. Au lecteur de le vérifier, s'il y arrive. Il nous reste maintenant à examiner la dernière pierre tombale. Elle était située au pied de la première. On y retrouve le hiéroglyphe P S Prae-cum, mais situé mi partie en haut, mi partie en bas de la dalle. Nous y lisons c: ET IN ARCADIA EGO » ! Les lettres sont inscri-
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 171 {è A —m1 aäums RÉGIE A E! CÊLLIS ARClS T‘ TX1 Q I}gus-mm s. 'u2à mua. tes verticalement de part et d'autre, à gauche et à droite de cette dalle. Les lettres R. C. D. G. O. sont gravées en caractères grecs. Le texte latin « REDDIS REGIS » « CEL- LIS ARCIS », qui peut se traduire verticalement ou hori- zontalement, a trois « E » soulignés d'un point. Est-il per- mis de penser que les terminaisons IS lues dans un sens ou dans l'autre donnent de toute manière ISIS ? Un poulpe ou pieuvre, entre les pattes duquel sont marqués sept points, est gravé en bas de la dalle. Une série de chiffres romains intranscriptibles en un nombre déterminé par nos chiffres arabes termine l'ins- cription. Pouvons-nous traduire comme suit ? : Première traduction —1) P S : Pecunia Sua : la fortune de ? —2) REDDIS : à Rennes —-3) CELLIS : dans les tombes ——4) REGIS : des rois —5) ARCIS : de la citadelle
172 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Deuxième traduction A) REDDIS : tu te places B) PRAE : en face de C) CELLIS : des niches de statues D) REGIS : tu te diriges E) CUM : avec : les points de repère F) ARCIS Les chiffres L IX LIX L pourraient être la « mesure mère », les neufs coudées, les neufs toises. La toise est la mesure mère de l'église de Rennes-le-Château: « Et il me fit entrer en cet édifice et je rencontrai d'abord un homme dont le regard brillait comme 1’airain étincelant, il portait d'une main un Cordeau de lin et de l'autre une canne pour mesurer et il se tenait devant la porte no. (Ezéchiel XL, 3) être soit les deux croix Les points de repère ARCADIA EGO n. intercalées dans la devise peuvent « ET IN ET : et IN : dans A : le porche, l'Arche 4D. ÏÏ‘ ou+: signe de croix (faut-il le faire : Chrisme: Christ roi PX : autel IÀ : Trinité, signe de croix, Iesus : « à partir du début (je suis l’A1pha) A >Ï< : troisième lettre, escalier, trois marches °l : Gamma, étoile de Béthléem : Oméga (« et je suis l'0mega »), fin, ou salle E voûtée. ILf‘ C'est très spécieux. Encore fallait-il y penser. En bas de la dalle un poulpe est gravé. Ici le symbo- lisme a tant d'importance, ceux qui ont construit l'énigme étaient tant imprégés et nourris d'histoire ancienne, que le poulpe mérite d'être analysé dans cette optique : c'est un des plus vieux symboles de l'Europe Antique dont le sens est connu. Dans l'image du poulpe, seiche ou pieuvre,
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME les Anciens ont réuni tous les êtres étranges des profon- deurs aquatiques appartenant à la famille nombreuse des octopodes : calmars, encres, argonautes, caractérisés par une grosse tête et huit bras qui servent à retenir ou coller. Les religions anciennes ont toujours considéré que la vie des êtres capables de se mouvoir s'était d'abord mani- festée dans l'élément liquide. L'octopode symbolise donc l'apparition première de la vie au fond des eaux. Les Hindous voyaient en ce symbole une idée de brassage, de mouvement, de mouvement solaire. La fécondité des poulpes était bien connue: sa re- présentation signifiait donc: eau, vie, richesse. Dans le Nord on la représentait bras étendus ; dans le Midi, bras enroulés. Elle était gravée sur les plaques d'or des tom- beaux de Mycènes. Une seule des tombes découvertes par l'extraordinaire savant Schliemann contenait quarante- trois octopodes d'or. Les anciennes monnaies grecques en or portaient cette marque. Des objets d'art du même pays montrent le poulpe réuni au Dauphin sous le trépied de l'Apollon de Delphes ! Le poulpe était aussi le symbole de la génération spontanée, de la ruse, de la trahison, de l'avarice. Les Hermétistes ont apparenté le signe de la pieuvre avec celui du Cancer qui correspond au solstice d'été, au fond des eaux. Signalons aux amateurs « d'étrange », qu'une pieu- vre en relief, gigantesque, a été modelée à grand renfort d'apport de terre parmi les tertres anciens du Wisconsin.
174 CENT ‘rmäsons, UNE ÉNIGME Son corps et ses pattes couvrent la surface d'un acre de terrain (4). Le dessin de la pieuvre ou poulpe était semblable à celui de l'araignée et l’œuvre des Védas montre Dieu pla- çant l'araignée au milieu du ciel : « Eaffreux ventre devint globe lumineux » « et ses pattes changèrent en sphères d'or, leurs nœuds » « sîzllongèrent dans l'ombre en grands rayons de flamme » « car Dieu, de l'araignée avait fait le Soleil » (5). Si vous avez compris que l'entrée du souterrain qui mène à la salle au trésor se trouve à proximité d'eau, d'un ruisseau ou d'une source. Si cette eau à la particu- larité d'être comme l'Alphée qui surgissait en Arcadie à la lumière du Soleil pour sengouffrer à nouveau sous terre peu après, la symbolique du Poulpe tendra bien à vous le confirmer. Sachez aussi que les eaux de Rennes-les-Bains ont un goût atramentaire fort prononcé et réfléchissons, sans quoi, c'est la bouteille à l'encre. Nous ne pourrions laisser là ces pierres étranges et sur lesquelles nous reviendrons ultérieurement, sans exa- miner celle qui se trouvait autrefois au cap de l'Homme, sur l'arête verticale qui domine la vallée de Rennes-les- Bains, entre ce dernier village et Rennes-le-Château. Cette pierre-menhir avait été sculptée grossièrement, puis décapitée, sa tête fut encastrée dans le mur du pres- bytère de Rennes-les-Bains, côté cimetière. ——Considérée par beaucoup comme la représentation de Saint Dagobert mais surtout comme le CHRIST, par l'abbé Boudet cette pierre, d'une grande impor- tance, avait été relevée par Stublein. Que son livre soit un faux ou non, la tête est toujours dans le mur du pres- (4) L'acre = 4.000 m2. (5) E. Soldi Colbert de Beaulieu: «La langue sacrée x.
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGMB 175 l‘ ‘s 6- bytère et le relevé de Stublein indique qu'elle comportait, gravé sur la nuque, le carré « magique » bien connu : SATOR AREPO TENET OPERA ROTAS Mais ici il était gravé, à l'envers, avec des lettres grec- ques, et les quatre 0 sont gravés du point central qui les rendent symboles solaires : POTAS OPERA TENET APEPO SATOP ——On trouve ce carré magique inscrit à: Ormonts en Suisse Tarascon
176 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME —au château de Loches, dans la salle d'attente des touristes ——au prieuré de Pommiers-sur-Aigre, p a r Saint- Benoît de la Forêt (Indre-et-Loire) —au presbytère de Seuilly, dans le même départe- ——ment à l'angle de la rue de Buffon à Chinon à l'église Saint-Laurent près de Rochemaure en ———Ardèche sur les murs de la cathédrale de Sienne au manoir d’Agnès Sorel à Beaulieu (Indre-et- Loire) ——sur une ancienne demeure du Puy-en-Velais _ à la justice du Valbonnais en Isère _ _à Jamac Champagna Il semblerait, en définitive, que ce mystérieux carré soit une sorte de grille de lecture, à plusieurs entrées, pour aider au décryptage de certains documents. Ceci en corrélation avec un système de codage basé sur l'empla- cement de lettres dans un cercle l'on fait tourner en fonction du ciel et de l'heure. que LE ZODIAQUE E'I' SON SYMBOLISME Le zodiaque est une zone circulaire, une sorte de bande dans le ciel, dont l'écliptique (dest-à-dire la ligne paraissant parcourue par le soleil) coupe le milieu. Le zodiaque comprend 12 constellations (6) que la course apparente du soleil paraît parcourir, au fur et à mesure des mois et des saisons pendant l'espace d'un an. Deux parallèles à l'écliptique, séparées de 9 degrés ceinturent ces constellations d'une sorte de bandeau. Le nom des constellations du zodiaque sont dans l'ordre de présence, à partir de l'équinoxe de printemps pris comme départ (6) Treize en réalité avec la constellation d'0phiucus.
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 177 1E BELIER LE TAUREAU LES GEMEAUX LE CANCER Y‘ç 5 J]: Α.9 61ï 13E InION IA VIERGE LA BALANCE InE SCOEION .lÿ _—-’_\\_-_ {Yn/ SAGITTAIRE ÜÀPRÏCORÏŒ VERSEAU POISSONS ‘fiZ 45m“ _ _ NLes echacune. qLuaaptroesistaiiosnondsesdetoli,‘laensn, el,eesounntesdopnacr .trols slgnes rapport aux Numcnkdçÿorme nav-gdluojçor .0.2N3u\"; ' '
178 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME autres, qui forment une constellation du zodiaque, reliée par un trait forment avec un peu d'imagination le tracé de la figure qui lui donne son nom. A chaque mois de l'année, le soleil se lève en un dpeosisnutsddeel'lhuoiruiznoen.coAnustmelolamteionntdouùzoildipaaqruaeî.t s'éteint au- Par l'effet de ce que l'on nomme la précession des équinoxes, tous les 70 ans à peu près, et à peu près d'un degré, le lever du soleil est déplacé par rapport à la cons- tellation. J'ai sous les yeux une carte actuelle qui indique que, pour prendre un exemple, lorsque le soleil, de nos jours, entre à l'équinoxe du printemps dans la région du Bélier, il y a en réalité près de 35° d'écart avec la place qu'occupe 1e Bélier dans le ciel. L'observation du ciel a eu depuis les temps les plus reculés une importance capitale pour tous les peuples, dans leur vie, leurs croyances, leur religion, quand ce n'était pas une vraie religion nommée sabéisme. Les héros de l'antiquité ont été transformés en étoiles ou constellations et toutes les croyances ont un rapport avec le ciel, les étoiles. Les anciens étaient donc bien plus fort que le com- mun des mortels de nos temps en connaissance de la mar- che du ciel. Le simple berger qui gardait autrefois ses ouailles, la nuit, en prenant une ficelle et un caillou comme fil à plomb, plaçait le haut de la ficelle sur la polaire ; il avait ainsi un méridien céleste, et la position d'une constellation donnée par rapport à ce méridien- ficelle, lui donnait l'heure à un quart d'heure près ; vous n'en feriez pas autant ! al'hnisotLuoairrreci oddneensaRgiseésnnanénercsa-etlieod-nCushcâditee'hla,oulm,eemsllyeems.ebnEonleissmct eteoqtdauulei mczooendnciateqirmunee- prégnée, aussi nous a-t-il paru intéressant de vous donner un condensé du symbolisme des signes du zodiaque (7). Toutes ces constellations ont une symbolique et surtout lard?) Tiré du livre «Le Secret du Zodiaque» par l'abbé Gil-
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 179 une résonance avec l'aspect caché des lieux, peintures. histoire concernant notre énigme. Le Scorpion On le représente p a r un semeur de Blé (le blé en —argot étant l'or) ou alors il porte le nom de TYPHON. Il tient la foudre entre ses mains on l'associe au crocodile (Aedipus Aegyptiacus du RP Kircher S.J. xvI‘ siècle). Dans le partage du zodiaque, dit des Hébreux, où à chaque si- gne correspondait une des douze tribus ; le Scorpion était attribué à Dan, en raison de l'état misérable de son pays. Sur un zodiaque de 1836, le raisin est cueilli sous le signe du Scorpion. Sur un zodiaque oriental, sous le scorpion, on voit un crapaud (8) abuser d'une jeune fille. Sur le zodiaque du RP Kircher, le scorpion est un monstre mar- qué du nombre 2, accompagné de batons et du remords, qu'il porte sur sa tête, symbolisé par un oiseau, une flèche et un flambeau. Dans la correspondance du zodiaque avec les Travaux d'Hercule, au scorpion, le Héros poursuit la biche aux cornes d'or. On attribue Saint Barthélémy, les 12 apôtres, à ce signe, le 5 novembre, Saint Pierre et Saint Michel. On lui attribue aussi Saturne, le Dieu Mars, l'Hy- dre de Lerne, un loup déguisé en brebis. Le scorpion est au calendrier du 23 octobre au 22 no- vembre. Il représente la Tentation, le diable-enfer ; de couleur Noire il patronne le plomb, c'est lui le nègre. La méchanceté lui est attribuée, c'est pourquoi il évoque Saturne qui avait la réputation de manger les enfants. Il trouve aussi son expression dans la statue de Saint Michel qui écrase le dragon symbolisant la méchanceté; il s'assimile à la tentation qui est représentée par l'Hydre de Lerne, le sexe. En lutte contre Saint Antoine, le scor- pion a été symbolisé par des bêtes de toutes sortes. La tentation, non repoussée, appelle la vengeance mise en œuvre par Typhon qui tient la foudre dans ses mains, et a ses deux jambes dessinées en forme de serpent. Il est v- f. (8) Emblème mérovingien.
._. 180 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME ._-._-. armé d'une faux; les deux mains, en raison des cinq doigts, lui sont consacrées. La sixième planète SATURNE, qui fait son tour en 30 ans, avait inauguré l'âge d'or; on - lui avait consacré le plomb, métal ne quand on le frappe, ‘h , le samedi. qui peut réagir .,._. Rapport du SCORPION avec les autres signes : . Les signes du zodiaque s'unissent, s'opposent, s'expli- fl._,-. quent ou se corrigent, ainsi le scorpion et le poisson. L'Egypte a donné à Thot, le poisson humanisé, la repré- sentation disgracieuse du Scorpion. La Balance n'a pas toujours existé pour traduire la charité. Tout cela paraît bien abstrait, mais si l'on se de- mande pourquoi l'abbé Saunière avait ramené de son voyage à Paris, ou avait fait venir la reproduction de la « Tentation de Saint Antoine » par David Teniers. nous pourrions peut-être examiner ce qui avait pu susciter un si vif intérêt. TENIER ET POUSSIN David Teniers a peint deux ou trois toiles sur le même sujet: La Tentation. Sur une de ces peintures, on voit l'ermite dans une arrière-salle à piliers où coule un ruis- seau. Plongé dans la lecture du livre (liber-libra), posé sur un crâne de mort, une énorme grenouille (Cancer) semble tirer le cénobite par le pan de sa robe. Le Diable est présent. Des sorcières agitent leurs balais. Un liè- vre (9) aux oreilles immenses se tient derrière le diable. On voit un vase, une croix de bois au pied fourchu. La seconde peinture, plus connue est assez instruc- tive. Là encore la grotte est double. Dans la première grotte, Saint Antoine, le dos tourné à la lumière qui entre par une ouverture taillée dans le roc, se tient à genoux, les mains jointes, les yeux dirigés vers un livre posé sur une énorme table de pierre. Sur cette pierre, un crâne ——(9) Constellation du Lièvre Symbole de printemps.
CENT ‘rmäsons, UNE ÉNIGME 181 de mort, un crucifix, un sablier, un vase sur lequel est perchée une perdrix ou caille. Le camail de l'ermite est orné d'un T ou Thau, signe de l'agneau vainqueur. On sait que la caille, par son vol bas, est symbole de solstice ,,1 dddddeeee'hlllil''vaa'aeegnrTrnnm,eéenaieatut,eua.àtvciAmoaaipnunidrqiepic,tuioeesprduunorresd.,leeL'hloesolorarDsinzqigaoaurbnouel.sterslLeeeteemsntTaodalboeiluanieul Tsedhmuseatroupilaneiueeescrtplaraellpeu,ucssdociheugbounpanxees livres, l'un ouvert, l'autre fermé, puis une sébille. A gau- che de Saint Antoine un énorme crâne de cheval sur lequel est posé une scuhrolueesttaen.cCieentsozisoedaiauqaucecs.omEnpaGgnrèaciet ,leAtshigénnea de la Vierge était symbolisée par une chouette. Des êtres horribles et grimaçants sont situés au se- cond plan et gardent l'ensemble. Un oiseau déchamé du — —tdpdgeueeesin,nslrvatoesolsAfldetenianncuntêebstaridsulee'é-(dtsséetigysdsnldeueeessisdcdahucennhscseaiouepulnmesvstreioscszon-eonsqdondiuua'aégriqtieaésusc)e.ceso,smteptppeodatsig'thésnoesrcnurrtirobllcleeeosds‘eifbl3ueêsi-l ecplesersetnndpsAdauenrjieepntstrtsqofrupres'aougonsnançertdadeifcasaoncmmutenitvpltleeleeèrcstpceoaemplnaiineaetndgudtiareeueinnc,nchvieeeel r.fdesaAséémttslio.eetrrunSsèxtsaqidtuncaeetubprlAlieeeaanuruttxaso, ebimdnsle'eaaaapisyus-- original (au Louvre) l'ermite tourné la représente vers droite. —Symboles zodiacaux ou astronomiques et inver- —sion Pourquoi ? La Saint Antoine est fêtée le 17 janvier. Tiens-tiens... Le Cancer Représenté ici par un faucheur de foin, là par un Ichneumon ou un personnage à tête d'oiseau au bec très long, ou un vautour qui personnalise la nuit. Le cancer se trouve apparenté à Hermès. Au Cancer le zodiaque Egyptien représente Typhon mis à mort, ailleurs, au
182 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME vmcduoeêlisemtpaeeoutmssdismgeinseAess,pidoognln'oleorvsnod.duiLtujauazncrododbirineraerqsgdupeeeosr ntHfodaenaitsndpccréeoerïinsddeceesissdmetarrvoaelvucaatolucenxusced.ailO'nHlecnetetryre-. On lui attribue l'apôtre Saint Jean et le cœur. Il correspond au nombre neuf, au faucon, à une lyre, au patriarche Jessé et ses espérances. Le Cancer se pré- au calendrier du 22 juin au 22 juillet pendant les sente jours gle a —delà les plus longs de l'année. symboliquement, seul l'ai- le pouvoir de rejoindre la région de 1’Empyrée, p ar les étoiles fixes où se tient le cancer dans la 9lu°ispDhièeure.reAppréoslleonntéaupraaritunneœufilmduesecsh,aot,nunvofyaauitcopnrèest de le livre des Hiéroglyphes. a C'est ici que la mort vient décharger son fardeau que le berger vient tondre ses moutons. » LES BERGERS D'ARCADIE Cette peinture est célèbre à plus d'un titre , la cons- les couleurs, la du grand truction de l'ensemble, signature peintre, font de l'ensemble un sujet renommé. Mais il sera pour nous, plus curieux encore pour quatre raisons supplémentaires. La première est que, par une étrange coïncidence, il semblerait que cette peinture ait été effectuée à partir d'un endroit précis, situé sur 1a route de Cuiza à Arques, à l'endroit où le méridien de Paris coupe la route. Deuxième fait étrange : le fond de la toile de Poussin ressemble presque aux deux montagnes que l'on aperçoit au sud-ouest lorsque l'on se trouve le clos au nord, au point d'intersection du méridien et de la route Cuiza- Arques. res- Troisième raison: le tombeau peint par Poussin sur peu de chose près à un tombeau situé semble à très un endroit rocheux et à peu de distance de la route. Tou- jours dans la direction sud.
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 183 Quatrième raison: Nicolas Poussin a figuré sur le tombeau représenté dans les Bergers d'Arcadie, l'ins- cription: ET IN ARCADIA EGO Or on retrouve cette inscription sur la pierre tombale de Marie de Negri d'Ables, et, sous toutes réserves cette sorte de « devise » passe pour avoir été celle des comtes du Razès. (Elle était sous un blason comprenant une fleur de lys, à l'intérieur d'un cercle) (10). Le plus étrange de tout est la constatation troublante que les divers sujets de cette peinture ne sont rien moins d'autre que la représentation de quatre constellations telles qu'on les figurait autrefois sur les planisphères cé- lestes. La Bergère de droite est exactement la constellation de la Vierge. Le Berger sur l'épaule de qui la Vierge pose sa main gauche est sans aucun doute possible la figu- ration de la constellation nommée Bootes, Berger ou en- core Bouvier. On a même pris le soin de la peindre avec un pied appuyé sur une pierre ainsi que les anciennes représentation du Berger. Le berger de gauche, agenouillé et désignant une des lettres de l'inscription n'est autre que la constellation d'Hercules dont la position est si caractérisée. En comparant de près la peinture et une planisphère ancienne vous ne tarderez pas à retrouver la constellation d'Andromède comme étant le dernier berger du tableau ; celui de gauche. Si donc les « Bergers d'Arcadie » représentent une planisphère céleste; si cette peinture est en corrélation directe avec Rennes comme il semble bien que ce soit le cas puisque on y retrouve là-bas le paysage où la toile a été exécutée et réalisée de plus sur le méridien de Paris; plus: l’inscription de la pierre tombale de Rennes; on Le(10) Blason aurait été surmonté d'un heaume au cou duquel éentaiut nsussepnesndduu un sceau de Salomon; ce qui nous rap- proche Chariot de David.
184 CENT ‘rmäsons, UNE Buron}: nous indique donc bien que c'est sous le masque d'une projection d'une carte céleste ou sa représentation même, à terre, qu'il faut considérer maintenant, et avec atten- tion, la géographie des lieux. Ce qui n'est d'ailleurs pas le moins étonnant. Avant de passer à la géographie de Rennes, terminons toutefois par le symbolisme de La Vierge que nous re- trouverons d'ailleurs plus loin et à sa place. La Vierge Sur le zodiaque du second Hermès tiré de l'Aedipus- Aegyptiacus du RP Kircher on voit au signe de la vierge une Isis, symbole de virginité, qui tient à la main des épis de blé. La principale étoile de la constellation de la vierge est l'étoile de l'Epi. Toujours du même auteur no- tre savant jésuite, sur les autres zodiaques, on voit à l'emplacement de la vierge, une chouette. Sur le zodiaque des hébreux, la vierge était attribuée à Nephtali à cause de sa distinction. Sur un zodiaque de 1386, à ce signe, on représente les moissonneuses de blé avec leurs faucilles. Sur le zodiaque oriental on y voit une jeune fille mon- tée sur un âne ou la même sur un radeau. Sur le zodiaque de Shiva: une jeune vierge qui porte une fleur. Sur les autres zodiaques donnés par le RP Kircher, la vierge porte sept épis et les tient à côté d'un arbre à sept branches. Sept est effectivement le nombre attribué au signe du zodiaque de la vierge. On lui attribuait le mois de sep- tembre. Dans la correspondance avec les travaux d'Her- —cule et des occupations ordinaires à la vierge, Hercule fuit l'Hydre de Lerne on coupe le blé et on met des cercles aux barriques. Au chiffre sept correspondait, un arbre puissant, du feu, des épis, un serpent à deux têtes, le caducée de Mercure, une personne qui foule du raisin. — —Au centre d'un cercle, une bergère et son chien, une dame avec un bâton d'or ISAIE La vierge tient le calendrier du 23 août au 22 septembre. En tant que bergère on la fait vivre sur des Montagnes. Son bâton d'or indi- que quelle est en route vers le ciel. Le sept, le cercle, la
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 185 ceinture qui lui sont attribués, sont synonymes de quatre, la ceinture étant particulièrement le signe de la virginité. On l'installe sur une barque, on la représente par une chouette aux yeux perçants, synonymes de vertu. Elle doit se chauffer au feu de la méditation. La lune sous forme de disques s'apparente au signe de la Vierge et dans ses rapports avec les autres signes du zodiaque et des planètes, elle s'associe sous la forme du croissant à deux pointes, au signe du verseau. L'argent est conven- tionnellement, la couleur de la lune. Bien que considérée comme emblème de la vie dissolue, Venus a été vue comme le symbole de la charité et est représentée par une belle femme à qui a été consacrée la Balance, le cui- vre rouge, un collier avec une croix à quatre branches. Le lundi est le jour de la lune et de l'argent, le vendredi est le jour de Venus, du cuivre et de la couleur rouge. Dans le zodiaque christianisé, à Saint Jacques le mineur est attribuée la vierge en raison de leur parenté. La vierge normalement vêtue de blanc, à la recherche de la perfec- tion, peut s'habiller en vert. Prenant ainsi modèle sur le cep qui symbolise Jésus en rapport avec le signe du scorpion. La vierge a été aussi assimilée à une ruche d'abeilles, elle figure sous ce symbole dans la constellation du can- cer. Les abeilles produisent un miel qui est de l'or. Le cercle et le sept qui lui sont attribués sont iden- tiques, parce qu'une série de sept sont regardés comme —— — —un cycle sept jours sept ans etc. Le mois de la purification a 28 jours ainsi que le cycle de la lune. La —ceinture, ayant la forme d'un cercle, lui a emprtmté la signification : virginité la barque de la vierge est celle qui sert à transporter les morts, purifiés, vers le paradis. C'est la blanche nef représentée par la constellation du —Navire ARGO —. Tandis que l'arbre de la vierge a été —symbolisé par l'arbre de Jessé celui qui, en songe, per- mettait aux hommes de communiquer avec les Esprits ainsi qu'il se pratiquait couramment du temps des pa- triarches. Par une inversion totale il est devenu plus tard l'arbre de Mai. L'arbre de la liberté au nom de laquelle,
186 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME à peine planté, on se dépêchait souvent d'y pendre un de la dite liberté. e nnemi Une autre allégorie qui découle de la Vierge, est na- v turellement celle des Gémeaux, fruit situé à neuf mois de la Vierge, devient symbole de fécondité, de récom- pense. Qui a lu le livre de l'Abbé Boudet a remarqué que S_cileeàpyrdlbupeasoriinreuoisueusrr,saiinart euddpiurqsiuus«eedbsàldcéope»ml.uRsmeieenunéretssa-nrleetspl-arBisa«einsbso,qnuneesetlcaomlcleoinnltleiion»ne, ncdéauer L'auteur y souligne qu'entre la pierre du Dé, sorte dbeénBitoielmr, ecno,neflnuefancteddeelalaBflearnmqeuedeet la Borde Neuve, et le de la Sals, se trouve la pierre du Pain, synonyme de l'Epi de blé. Nous allons voir tout à l'heure à quoi correspond cet Epi. LA GÉOGRAPHIE DU CIEL APPLIQUÉE Faisons maintenant un peu de géographie réelle et symbolique, à la fois en étudiant un tant soit peu le livre clé concernant Rennes-les-Bains : « La vraie langue cel- detique» l'abbé Boudet où il nous décrit le cromlech qui entoure ce village du Razès. imaginaire Prologue page 1. « Deux pierres branlantes, placées sur une arete de colline, nous invitaient aussi à interroger avec persévérance un passé d'ailleurs fort ténébreux... » Page 247. « Dans le cromlech de Rennes-les-Bains, on voit figurer deux pierres roulantes ou « roulers ». C'est le signe de la puissance de Dieu jugeant et gouvernant les créatures. Les hommes ne sauraient échapper en au- cun temps à cette autorité divine, soit qu'elle accorde récompenses, soit les droits d'une dtzecse vengeresse... » qu'elle exerce jus- plusPdaigffiec€il6e4.de«vGooiru(veenrnpearrleatnrtednedsreGajuuslotiicse), étaient leur et la pierre
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 187 branlante, le « rouler » admirable était équilibré et placé v sur tous les points du pays celtique, figurait leur gou- ,_\\ vernement, leur justice exacte et impartiale...» lRaenngnaIegl ses-elvemos-ibBlléeaiqnbusie,'inlcoclàmonqmsuiedeèélr'taeabnlbteéslaBroorueulpdereréstsnedonuutasctriioonmndilàqeuctheeredrnee ou la constellation de la Balance. La carte qu'il nous pro- cure avec son livre est d'ailleurs à considérer très atten- tivement sous cet angle particulier, comme nous le ver- rons par la suite. Le ruisseau des Hounds ainsi baptisé par l'abbé Boudet n'a de raison d'être ainsi nommé, alors que les habitants de Rennes n'ont jamais entendu parler de cette iql ueexis«tHe olauncdosn»steslilgantiiofien dénomination bizarre, que parce chiens de chasse en anglais. Or des chiens de chasse; et la carte du ciel, à une certaine édrdt eapeerposrcqpephuo,oaeresi,tntssetasopuàilxatpcela'aenerutnipetcdrfruefroeosljice,eittcrirvstdeieuopdmrnerée,usnsiRestonesilttneaeneanneuctsocd-nlofieesnscsts-etBHiilvdlaaeoéitmnuriasonen,dnntlsetdls!aelsuepnoccsshiieitpeilonanàsr Cette deuxième constatation nous incite donc à consi- dérer le signe de la Balance sous son aspect symbolique. La Balance eHsetrmrDeèapsnr,éssl'lehenoztméodmuianequàtoelnadneeBllaiaelarc.nacAtehuésdz'aroapdlpeiaeqldlu'eAeoOsdmtietp,hàdtuaceseest cigponrnéed-, vient de la remontée des eaux du Nil. Sur un zodiaque l'Aedipus Aegyptiacus du RP Kircher, on voit le signe de la balance accompagné d'une caille ou perdrix. Au de zodiaque du « campement des Hébreux », on a attribué à Aser la balance à cause de sa richesse et générosité. Sur le zodiaque de Siva, la balance a une forme très parti- culière, elle est faite de deux serres de scorpion. Dans les 12 travaux d’Hercule, à la balance, celui-ci offre un —- ——don à Thésée la reine des amazones on fait corres-
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CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 189 — ——pondre le 6 octobre la Balance Saint Philippe et le ventre. Ce signe se présente au calendrier le 23 septembre et disparaît le 22 octobre. Au début de cette période, les jours et les nuits sont d'égale longueur ; la Balance évoque la charité, qui à caractère individuel est représentée par Vénus ; le Taureau préparé au sacrifice ; la brebis fuyant devant le loup. La charité a une allure sociale avec le soleil qui dis- pense des bienfaits dans toutes les directions, avec les paysans et des fruits, avec Saint Philippe qui dit : « Nous avons trouvé Thésée », avec la perdrix qui pour distraire le chasseur s'expose à la mort. La Balance du zodiaque est celle de Saint Michel qui ignore l'existence des poids et des mesures et n'a pas de notion de l'équilibre, qui charge les deux plateaux et refuse au diable sa part... On voyait autrefois, en symbole de charité la Balance figurant sur des tombeaux, façades d'églises, facultés de droit; on lui a dédié Vénus la planète; le vendredi, on lui a créé un collier, attribué le numéro 6 et ainsi six cierges sur l'autel, symbole de charité. Mercure, la pla- —nète a —même comme emblème le collier de Vénus qui a elle- la balance le cuivre rouge et le collier auquel pend la croix à quatre branches. C'est le vendredi que l'on fête le Sacré-Cœur et c'est en que le vendredi- saint le Pape célèbre les offices. rouge La Balance est en rapport avec le signe des Poissons ; la Kabale juive déclare que la création du monde fut ac- complie quand le signe des Poissons était dans la Balance. Elle est en rapport avec le Scorpion, dont les pattes —étaient autrefois séparées par la Balance Vierge rouge ——Vierge noire. Quand le Bélier est au sommet du zodia- que, la Balance est en bas, lui aussi est symbole de cha- —rité. Salomon, dans ses écrits, disait avoir en vue de conduire les gens au bonheur l'étoile à six branches, dite sceau de Salomon devient symbole de charité et est uaunssciolalsiesrimeitléceeàinltaurBe.alCanecde.eVrnéienur ss-iCghnaeriététa, nàt robe rouge, celui de la
190 CENT rmäsons, UNE ÉNIGME virginité, la Vénus aphrodisiaque ne portait pas de cein- ture. L'étoile à 5 branches de Pythagore, assimilée à la cinquième lettre E, relève aussi de la Balance. A lire le livre passionnant de Jean Richer « La géographie sacrée du monde grec » (Hachette 1967), vous vous rendrez compte combien la position des étoiles avait d'importance aux yeux des anciens pour la construction de leurs villes, les unes par rapport aux autres et par rapport au ciel. On oublie trop souvent la très grande culture classique dont étaient imprégnés encore les élèves de nos collèges jusqu'à la fin du x i x ‘ siècle, et la place que toute la my- thologie a tenu dans les esprits il y a encore relativement peu de temps. En ce qui concerne Rennes-les-Bains vu par l'abbé Boudet, il suffit de lire avec un tant soit peu d'attention le livre déjà cité et où d'ailleurs l'auteur ne manque pas de nous y dire que « les anciens se servaient du langage d'Empedocles » dont on sait que la statue était voilée. Attentifs à la lecture de Boudet, nous noterons par exemple, page 231 : « Le Roc Pointu fait face à une autre roche naturelle fixée sur les flancs du Cardou et ornée de plusieurs aiguilles très aiguës... Ils ont nommé poéti- q=ueamgennetauceosuadigeuiTlle0sLLaammbp,oms ». Ce mot dérivé de Lamb bas en parlant de la ettre brebis.» Telle est l'étymologie ahurissante et cependant significative de la « Vraie langue celtique ». Ici on nous dit tout simplement, qu'il faut voir dans les Lampos la constellation du Bélier. Quel est son symbolisme ? Le Bélier Cette constellation, sur les anciens zodiaques, est représentée p a r un vigneron qui taille sa vigne, par des cornes dans une coiffure, p a r le serpent d'airain qui gué- rissait les blessures, par le fleuve de vie qui prenait sa source là. Au zodiaque dit du campement hébreu, GAD avait reçu le Bélier car il était lutteur aux aguets pour la
CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 191 défense de son pays. Hercule délivrait Thésée des enfers, au signe du Bélier. L'apôtre Saint Pierre lui était attribué eesnt'astcteaoscrrhceoèsmrpeopnnatdgsanonoucnses,,laepionvuserinqtsruoeertdilraesdtêebtéelalieectraslveeqr1un2ieafduverrielVn. utUllpcyaosisune,r eux placé à l'arrivée du printemps. La Terre ayant été rachetée par 1'Agneau Divin, on la représente comme la protégée du Bélier par un globe surmonté d'une croix, et on attribue la septième planète le Soleil, au Bélier et Saint Pierre, en raison de sa position de chef des Apôtres. Le Verseau fleuve de vie prend sa naissance sous le trône du Bélier. Le Bélier est, dans la série des signes, le mqgddureueer'gcimnla.iyeiQlsrioeaunuriaet.tupiPlesereénssnistpdel'rlnAaeentsmlépt,dihpèeairrlu,èesxsdeedsbestetot-udmlà’teo-sidrmlnlidereieè'ugarnaPne.esso,ilSscepshatootoirnunsetre.sLrJeed’easpealtrpnlél'haesaledpmnéehcttaaelîarblt'rroeleee-t Christ qu'on s'interdisait de figurer crucifié, on dessinait un Bélier ; tout ce qui était du nombre 12 lui appartenait, pendant que la boule symbolise la Rédemption. Pour revenir à Rennes-les-Bains, face aux Lampos, on trouve les trois rochers du Rocco Negro, Roc Pointu, et Roc blanc ou Blanchefort, qui sont assimilés dans la légende locale aux trois rois mages. On notera avec intérêt qu'au Capricorne était consacré Janus le Dieu à double face, les trois rois mages, et l'Epiphanie. Janus était le Dieu des Portes: les quatre signes du zodiaque, Bélier, Cancer, Balance, Capricorne, qui sont aux solstices et équinoxes, sont appelés « Les Portes ». La route qui se dirige vers Rennes-les-Bains et ouvre la voie vers le cen- tre, passe bien entre ces Portes ou Rois mages, au Capri- corne donc. Rappelons-nous que Janus était aussi nommé Quirinus ; son signe correspondait à l'âge d'or du Latium — ——dont la capitale était Albe Albe La Blanche comme Albi ou le Roc Blanc = Blanchefort. —Saturne, père de Zeus et Demeter (soleil et vierge) devint roi du Latium on l'appelait Cronos chez les Grecs. Les Pélasges en firent une divinité chtonienne,
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