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Cent trésors, une énigme, par Henri de Lens

Published by Guy Boulianne, 2021-02-08 05:02:06

Description: Cent trésors, une énigme, par Henri de Lens

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CHAPITRE PREMIER TRESORS ET TOMBES ROYALES L'OR ET LES TOMBEAUX DES HÉROS «xPuis, quand parut la fille du matin, l'aurore aux doigts de rose, le peuple se rassembla au- tour du bûcher du glorieux Hector. Une fois rassemblés et groupés, ils éteignirent avec du vin couleur de feu toutes les parties du bûcher qu'avait envahies l'ardeur du brasier... Prenant ensuite ses restes, il les placèrent dans une sécuèortenruenelnedudtirr'deoadnrnetqsdpueuo'ingluserroprfserosecse.soseAupuvpisreriosrrreifteonôsntt.ddaEeepnrsvèutosoriulileltasseqlsuhaoeâultdlepeé,lpeiiollsss-, se mirent ensuite à entasser un tertre... n» r3‘! « Lorsque l’étoile du matin vint annoncer la clàruoemscrseeiaè.amrueoAmcàveholinilallteetedlleereruebsr,ûacfdlr'héiaettnor: ilsésee'téeaprigépunpriseèaazsndeldat'saqluubareolflrlldaeammal'vameeurce-, du vin couleur de feu... recueillez ensuite les ossements de Patrocle, fils de Menoetreos... ils son t faciles à reconnaître car il gisait au milieu du feu... tandis que hommes et chevaux se

12 CENT mfisons, UNE ÉNIGME consumaient à part, entassés pêle-mêle sur le bord du bûcher. Plaçons-les dans une urne d'or... Quant au Tertre... qu'il soit convenable... plus tard, Achéens, vous le rendrez plus haut... n (Homère, L'Iliade.) Tacite, l'historien romain, après Homère, nous a des tumuli des Germains, mode de sépulture em- parlé les barbares envahisseurs de la Gaule ployé encore par au v‘ siècle, comme en témoignent Ammien Marcellin, Sidoine Appolinaire et d'autres. Les tumuli jalonnent les marches et les batailles des Francs, Burgondes, Alamans, Vandales, Cimbres, Alains, Huns et Hongrois dans notre pays. D’autres tertres remontent à des époques plus re- culées et ont été les monuments sépulcraux de quantité de chefs nomades ou sédentaires. On en trouve des pla- teaux de l'Asie aux côtes Atlantiques. Homère, le poète aveugle avait dit juste: un certain Heinrich Schliemann, entre 1868 et 1873, effectua des fouilles en prenant les écrits d'Homère à la lettre. Schlie- mann en rêvait depuis son jeune âge; il avait fait aupa- ravant une solide fortune et avait appris treize langues. Né en Allemagne où son père était bercé des et des légendes gréco-latines, pasteur, contes décidé de il avait retrouver Troie. En 1873, après avoir remué avec ses ou- vriers plus de deux cent mille mètres cubes de terre, il découvrit neuf villes successives à l'emplacement de Troie, il mit à jour le palais de Priam : de sa « Cependant, le dernier jour, accompagné devant femme, descendu à environ huit mètres, il était le mur du palais de Priam, quand, tout à coup son atten- tion fut attirée par quelque chose de spécial... Pourvu que les ouvriers n'aient rien vu ! Il demanda à sa femme de les renvoyer en leur disant que c'était une journée de congé exceptionnel en raison de son anniversaire. « Lorsqu'ils se furent éloignés, il se mit au travail

CENT ‘rmäsons, UNE 2:41am; l3 taruéspoorifnatbuqlueiuxl'.aLvaeittréinstorrigdueéPerti,ampe, tli'ut nà petit, retira un des rois les plus bnpeuijsios,usdaxen,stdsepdslaepqlauareupsrr,eésdh,eissdteobsioreduita:oddnèesms, vedases,sedsetodsr'soaagrd,raedfsee,sl',divedoseisrfiecl,shdaeeîst- serpents d'or, des colliers... » On ne trouva que peu de temps avant sa mort qu'il s'agissait en réalité du trésor d'un roi qui avait vécu mille ans avant Priam. La véritable Troie était dans la sixième couche à partir du bas des fouilles. Pendant qu'Agamemnon participait au siège de Troie, Egisthe, à Mycènes, avait séduit son épouse. Lorsqu’Aga- memnon revint à Mycènes, Egisthe l'invita à un festin qui fut le dernier. En effet, l'amant tua le mari et toute sa suite. De même, huit ans plus tard, vint Oreste, fils d'Aga- memnon, qui vengea son père en tuant Egisthe et sa pro- pre mère Clytemnestre. Mycènes était la ville de l'or. Homère la donnait comme plus riche que Troie et la qualifiait souvent de e: Dorée ». Ce qui ne manqua pas de tenter Heinrich Schliemann. Il y chercha un autre trésor et le trouva. La ville est située entre Argos et l'isthme de Corinthe. On y voit des ruines, des pans de murs énormes. Au- delà se trouve le mont Eubée et la chapelle dite du pro- phète Elie. Pausanias, le géographe romain était passé par là et avait décrit la ville, de son temps, c'est-à—dire vers 180 av. J.—C. On savait où elle se trouvait. Pausanias situait les tombes hors de l'enceinte, mais Schliemann prétendait que le texte avait été mal traduit et qu'en réalité elles se trouvaient à l'intérieur. Le 1°‘ Août 1876, avec 125 ouvriers et beaucoup de tombereaux, il déterra un certain nombre de vases, dé- blaya de la terre et se trouva devant une double rangée de pierres dressées en cercle. Le savant y reconnut l'agora de Mycènes, où les grands du palais se tenaient pendant les réunions du Conseil ou pendant les sessions du tribu- nal. C'était là que le hérault de l'Electre d'Euripide ap-

14 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGMB pelait le peuple à 1’agora. Pausanias avait dit: « Là ils construisirent le sénat afin oqùueilsletsentoamienbteacuoxnsdeiel.s..h»éros se trouvent dans l'enceinte bvmeiests: qAA«upgeJrèeaPsmnaea'uhmvséoansinoritinaed,sépàcaaossuaoàvtnterdircbtéouncnéledaeuursefcrttàeoqumAurbterdeéjese'a,,ciSahuctarhorrluioEevimuédraylenemsnséhétdoocommrni---, à Cassandre et à leurs compagnons... » Pourtant le terrain était dur et les travaux avançaient péniblement. On avait attaqué les fouilles près de la « Porte aux Lions ». Schliemann était persuadé que la salle qui s'ouvrait par la « Porte aux Lions » avait servi de coffre-fort aux anciens rois... Il y trouva les neuf tombes, neuf corps chargés d'or et de joyaux, des armes lperéfceiueuns'easv.aLitespacsadtaovurtescoanvsauiemnét été enfouis hâtivement, et la collection découverte surpassa de loin ce qui avait kéatémtUmrnoouenvpétoamdr eLbpoeuridcsoClnoatremsn.aavSitoenuc,lieennqlaEdgidayédpcètomeu,evpseerutedt 'loadredéTfiponau,stsdaeenrs-. feuilles de laurier, des croix d’or. Une autre, où trois femmes avaient été inhumées ne contenait pas moins de d'or ornées de très beaux motifs figu- sept cents plaques animaux, des papillons et des Seiches. des fleurs, des rant des parures d'or sur lesquelles on d'autres animaux, des combats de Il y avait également en forme de lions et de griffons, voyait des lions et des guerriers, des bijoux cerfs couchés. Un des héros avait une couronne d'or ornée de trente- six feuilles du même métal. On trouva aussi des diadèmes d'or, de nombreuses croix, des rosettes d'or, toutes sortes de dbeijsouboxî,tedsesdb'ororc, hqeusi,sdeersvasiceenpttrseeslodn'alragetrnat,dditeios ng,oàbeplerots- Ë et téger les dépouilles contre les influences néfastes. « Pen- Γ ‘n. _\\ dlseiasènrtetê.qteMusealdiqseuelcesesshmdeuéarpseqosuueeilslnecsdo,'roperuSicscohnellsileeemrsvataoniemnnbtpèulreteuncrtofneotnermmpoepuleestr- leur éclat ; et cette forme, les traits de ces visages étaient parfaitement caractéristiques, ils différaient à tel point du

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 15 cqmtdyeuepanueendxsn«iirddmQefieéniutvaltlaaleanildtledlteunrêsovmtteriidsneemietraceuldesenxesntcsuterstréqféupedumruueaexsslr'cnaAhuptncélotlerreeuooeprspqtouolqqalaeruutteprardaernceeidhtmaaMndlecisèuyus.rc.ne.tdèédnédfneofeeèussibsnc,freteeSds»usecm.xphdaulediessies--- rappelant ceux qui avaient annoncé à Clytem- bivouac à son amant l'approche d’Agamemnon » (1). nestre et cceounvO'eérnttassiepaniattrmpSaacsihnltcieeenmllaeanntdnq'Auégetaasimei neletmspntlouonsm. abLneecssieénttoasimednbete4ar0ou0yxaaldneéss,-. La découverte était fabuleuse. Ainsi, autrefois les personnalités éminentes étaient inhumées sous des tumuli, ou des enceintes de pierres dressées, et la coutume s'en est longtemps conservée. Il existe de nombreux tumuli en France. Un certain nombre d'entre eux ont déjà été fouillés, d'autres demeu- rent inviolés. On y trouve toujours quelque chose, soit du mobilier funéraire, soit des ossements, soit des objets Poitiers à la mer, une série de tumuli s'égren- précieux. De énormes nent dans la même direction, taupinières. Trois d'entre eux sont situés non loin d'un village nommé « La Bataille ». Le voyageur passe le plus souvent sans les rteelmleamrqenuterp. aQrutiaentdeaulxeuhrabpiataysnatsgeduhacbriutu, ellesqtuu'milsulniefolenst « voient » plus. célèbre Pourtant le tumulus de Pouan dans l'Aube est pour avoir livré des ornements magnifiques; le tertre funéraire de Vix a donné le trésor du même nom. mérovingienne de cette provenance a été Ë} Une épée a pas tellement longtemps douze millions vendue il n'y “ d'anciens francs, si l'on peut ainsi s'exprimer. On connaît très rarement l'histoire de ces tumuli, im- \\ muables, s'érodant petit à petit, massifs et silencieux, que recouvrent-ils ? A quoi rêvent les derniers bergers qui y mènent paître leurs troupeaux ? Quelle histoire muette murmure le vent qui fait frissonner les herbes et les ar- (1) « Des Dieux, des Savants, des Tombeaux » par C.W. Céram.

16 CENT TRÉSORS, UNE. ÉNIGME bustes qui les recouvrent. Quelle gigantesque bataille précéda leur érection ? On ne sait pas. La suite vous mon- trera toutefois une exception. LE FLÉAU DE DIEU En 451, Attila livra bataille près d'Orléans la ville sacrée et fut repoussé ; il livra une autre bataille partielle de trois jours près de Troyes, au sud de Romilly-sur- Seine. Non loin fut élevé le tumulus de Pouan dont on a parlé précisément, puis il se retrancha à 13 km au nord- est de Châlons-sur-Marne, près du village de La Cheppe où l'on peut aller voir les vestiges de son camp retranché, gsaeuasg,leiIsedl,u'aédrdt'maairtiemts«aeLcsecet,odcmdeaepmsaetpgrlolnedpés'Ah,dédteteeislmac;ho»nas. arcineosatuscx, odfmeorpbmtueitrdinalbe, sldeesferdmicehmbeeass-- et enfants de ses guerriers. Enfin de ce qu'il avait pu piller et accumuler depuis qu'il était venu de sa lointaine Pannonie et de bien au-delà, par rapines, guerres et mas- sacres. Le dernier combat eut lieu sur un emplacement qui pppCetreaaèurmdsteupêdn,tfeoredesoCdsdnuéeétspuli.iexlmirEèrlieynmt,séeteoeetûpeltenSarscerueriupilennapmteeeNpseaoellstrbiptelspsreaeatoitureedn,uoptnrnailetrvealiseèlpiredg«etnesCueq,xafudmuiefotpcycdôdehét'roAafseir.etnitoiLdltlasuee camp sur sa partie sud, avait été partiellement barrée pour provoquer des zones inondées. Près d'un million d'hommes étaient en présence : des Gaulois, des Wisigoths, des Germains, des Francs, des Saxons, des Teïfales, des Alamans, des Burgondes im- menses, des Alains féroces et enfin des Romains. Pour la première fois, face aux Huns, tous s'étaient unis afin de s'opposer à ces barbares qui voulaient de- venir les maîtres du monde : cavaliers tartares surgissant des steppes de 1’Asie, rapides et cruels, endurants et fé- roces. Eux qui avaient déjà provoqué par leur poussée les invasions des autres peuples sur notre territoire, ces

CENT TRÉSORS, UNE, ÉNIGME 17 cHqdoeuumv'nialssmntàacnoaqdnuuéncsiuuls'nposanemrnttauasnillselaaccgdhroaeeiû,ftt:vledêAutvtutiissladaag,enegapmàeaabvleuiatuxniertudnxceae,ilsrnuaseiatsndrceuqecuuplialoaliuuntr;it pdoaiutrrliesssaaiemnbt aàssmadêemuersleà corps et dont l'odeur incommo- trente pas de là, poussé « p a r une force qu'il ne pouvait contrôler », tel était l'ennemi qui ne promettait au monde libre que la mort ou l'escla- vage. magma, un massacre La bataille fut gigantesque, un phénoménal: de trois à quatre cent mille morts. Le néral des troupes romaines connaissait son affaire, gé- on le nommait Aétius. Une bravoure légendaire était des deux côtés. Le territoire n'était-il pas prédestiné: la guerre 1914/18 y connut des jours sanglants. Qui dira le sang dont ce sol a été nourri. On y voit encore un lieu dit a L'Ahan du Diable » dont le nom est tout un programme. Les troupes d'Attila, rangées en lignes perpendicu- laires à la voie romaine qui passe près du fameux camp se trouvaient disposées parallèlement à la route Châlons- Suippes ; elles furent repoussées sur la rivières de la No- Mbleérttoevéaep, rcèhsefledecshoFcragnicgsa,nétetasqitudeudceolm’Abhaat.nTdheésodDoiaribcl,else. roi Wisigoth, et son fils Thorismond dirigeaient leurs troupes. Entre Sommes-Suippes, Saint-Rémy et La Croix, est un lieu dit: « La Bataille », où le massacre fut horrible. La Noblette charria un flot de sang. La cavalerie franque et romaine prit les Huns à revers. Sur la gauche, sous le camp d'Attila, les Wisigoths nettoyaient l'aile de l'ar- mée des Huns lorsque leur roi Théodoric fut tué p a r une flèche. On devait retrouver son corps après la bataille, sous un monceau de cadavres. La bataille se poursuivit assez avant dans la nuit pour finir le lendemain par l'encerclement du camp d'Attila. Il faudrait la plume d'un Victor Hugo pour dé- crire cette fabuleuse rencontre. Attila avait préparé un bûcher sur la partie sud-est du camp et se disposait à y périr, quand, à la surprise

18 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME de tous, Aétius traita avec lui. Il put repartir vers la Pannonie avec cinquante mille seulement des siens. Aétius, d'origine tartare, avait passé une partie de sa jeunesse avec Attila. Que devaient-ils penser l’un et l'autre, lorsque à l'issue de cette bataille, le vainqueur regardait «le Fléau » gagner l'horizon avec sa dernière horde sanglante ? En 454, Valentinien I I I fit assassiner Aétius. Lui- même fut assassiné par ses serviteurs et les Vandales pil- lèrent consciencieusement Rome en 455. L'affaire terminée, dans les champs Catalauniques, il fallut enterrer tous ces cadavres, ces chevaux. Les fouil- les faites dans ces parages en ont exhumé des milliers. A peu de distance de Poix, les Wisigoths élevèrent un tumulus énorme sous lequel repose leur roi Théodoric. Les Francs, qui s'étaient particulièrement dépensés du côté de Sommes-Suippes, élevèrent trois ouvrages ana- logues et y mirent les cendres des leurs: entre Suippes et Sommes-Suippes : « Le Chatet ». Cinq tumuli furent érigés à Bussy-le-Château (autre- fois « Bussy-les-Mottes ») où se trouvait une sorte de tête de pont qui couvrait un passage sur la Noblette et qui fut férocement défendu. Il y avait sans doute un tu- mulus par nation engagée. On trouve deux autres tumuli à La Cheppe: « Le gros Châtelet » et « La Tomme ». Certains autres ont été nivelés, ils s'appelaient, en ce qui concerne Bussy-le-Châ- teau: « Cône Tholengo », il avait, au siècle dernier, cin- quante mètres de diamètre. Les autres avaient nom : « La Voisaiterie », « Le Chatel »_ « La petite tour », « La grosse tour » ; Le Chatel a été démoli. On trouve de nombreux autres tumuli près des au- tres villages des alentours, témoins des temps, tombes des braves. On a trouvé d'innombrables pièces au camp d'At- tila. C'est à l'issue de cette bataille qu'Aétius donna au jeune Thorismond, nouveau roi Wisigoth de par la mort de son père Théodoric, le fameux Missorium en or, bas- sin prestigieux d'un poids de cinq cents livres.

cam- ‘rruäsons, UNE Enrcmz 19 On connaît la richesse des rois Wisigoths. Qu'y a-t-il donc encore dans le tumulus de Théodoric (2). TUMULI ET TRÉSORS Si chez les nations civilisées les richesses furent ac- cumulées dans les temples, chez les Barbares guerriers ce fut dans les tombeaux. Les premiers croyaient se ren- dre les dieux propices en leur offrant ce qu'ils aimaient le plus. Les autres, chefs de Scythes, de Gètes, de Barba- res divers, après avoir conduit les leurs à la conquête, avaient assez imposé à l'imagination de leur peuple pour devenir, lorsqu'ils mouraient, leur dieu. Ils étaient sou- vent parvenus à leur faire considérer la mort comme un passage à une vie plus heureuse si cette nouvelle vie avait été méritée par la bravoure. On attendait les braves au palais céleste de Zalmoxis ; dans le Walhalla d'Odin, où, miraculeusement guéris de leurs blessures, ils buvaient l'hydromel servis par les Walkyries. Les Scythes, l'une des plus anciennes nations du globe avaient leurs cérémonies funéraires que l'on trouve détaillées dans Hérodote. Il leur fallait des parures en or et en argent, de belles armes, des chevaux de prix, de riches habits, sans oublier le cortège de leurs serviteurs ! Selon Hérodote, un prince était déposé dans une fosse carrée, sur un lit de verdure et de feuilles, et l'on formait autour de lui, avec des piques, une enceinte séparée que l'on couvrait ensuite d'un plancher. Dans l'espace de la fosse qui restait vide, on déposait les cou- pes d'or et autres objets précieux. Puis, on y plaçait une de ses femmes, le ministre ou conseiller principal, sa suite et même l'échanson et le cuisinier. L'année d'après, on enterrait dans le tertre cinquante des meilleurs chevaux du défunt. Selon Hérodote : .. « Les tombeaux des rois sont chez les Gerrhiens, là jusqu'où le Borysthène est navigable (est-ce près de m maît(r2e)»ApparropGo.sDdéevigcneesc,omEdb.atI,nltierrena«tiIocnialleesm. o1n95d3e. changea de

20 CENT ‘nuâsons, UNE ÉNIGME la bouche du Dniepr ou dans la région de Kiev ? Peut- être près des rapides d'Alexandrovsk ?) En cet endroit, lorsque le roi meurt, les Scythes creusent une grande fosse carrée. Quand tout est prêt, le cadavre est enduit de cire, le ventre ouvert et nettoyé est rempli d'aromates et d'anis, puis recousu. On le transporte sur un chariot chez un autre peuple; ces derniers reçoivent le corps, se coupent un morceau de l'oreille, les cheveux tout au- tour de la tête, et se font des incisions au bras, au front et au nez, s'enfoncent des flèches dans la main gauche. Puis, de là, les Scythes transportent le corps du roi chez un autre peuple qui leur est soumis. Ceux chez qui ils sont d'abord venus les accompagnent. Quand ils ont fait le tour de leurs sujets, ils reviennent au pays des Gerrhiens, le plus rempli de leur empire, à l'endroit de la sépulture. Ils mettent alors le cadavre dans la chambre funéraire sur un lit de verdure, plantent en terre des piques de part et d'autre du mort et ils mettent par dessus des pièces de bois en travers, recouvertes de nattes. Dans l'espace libre de la chambre, ils y ensevelissent, après les avoir étranglés, les concubines du roi, l'échanson, un cui- sinier, un palefrenier, un valet, un porteur de message, des chevaux et des coupes d'or. Ceci fait, tous travaillent à élever un grand tertre, rivalisent de zèle pour qu'il soit le plus grand possible... » IV. 72 « Au bout d'un an, ils effectuent cette nou- velle cérémonie: ils prennent parmi les autres gens de la maison du roi les plus aptes à le servir, étranglent une cinquantaine de ses serviteurs, et cinquante des plus beaux chevaux. Ils leur vident le ventre, les nettoient, les remplissent de paille et les recousent. Ils fixent à deux pieux la moitié d'une roue tournée vers le bas, l'autre moitié de la roue est fixée à deux autre pieux. Ils plantent en terre beaucoup de pieux ayant ainsi des demi roues. Ils font ensuite passer à travers des chevaux de grosses pièces de bois et mettent les chevaux sur les roues. L'avant et l'arrière des chevaux est supporté par une demi roue. Les chevaux sont harnachés et montés par un des cada- vres des serviteurs. Une pièce de bois vertical traverse

CENT maisons, UNE ÉNIGME 21 chaque cadavre et le tient fixé sur la poutre qui traverse chaque cheval... » Les Perses adoptèrent ce mode de funérailles. Cepen- dant, Alexandre devenu maître de leur royaume, voulut faire ouvrir le tombeau de Cyrus pour rendre à ce conqué- rant des honneurs dignes de l'admiration qu'il lui por- tait. Il fut fort étonné de n'y trouver aucune richesses (Quint. Cure. L 10, ch. I.). Le tombeau avait été pillé. Dans le même ordre d'idée, Hircan II, roi des Juifs, avait pris mille talents dans le tombeau de David, et Hérode le Grand s'était largement servi dans le tombeau de Salomon. Les nations civilisées enfouissaient les monnaies et les œuvres d'art, les autres mettaient les armes, du métal, des chars. Les Scandinaves édifiaient un bûcher monu- mental. Les Germains agissaient de même. Ensuite ils élevaient un tertre. Les Gaulois avaient adopté la même coutume, puis ils acquirent plus de richesses et rendirent leurs funérailles plus magnifiques. Les vivants prêtaient de l'argent au mort: on en jetait dans le bûcher avec la certitude que le mort leur rendrait dans l'autre vie (Va- ler Maxim. L. II,, ch. 6.). Les Francs inhumaient tel quel avec les richesses; c'est la conclusion que l'on peut tirer de la découverte du tombeau de Childéric, père de Clovis, à Tournai, en 1653. Les Burgondes, Wisigoths et autres envahisseurs avaient des usages analogues. En 1710, en creusant dans l'abbaye de Saint- Léomer de Blois, on fit une découverte qui le confirme. Au xvII‘ siècle, il était d'usage de mettre dans la bou- che des défunts une pièce appelée un Naulus, pour leur permettre de payer à Caron le passage sur sa barque. Il y a à Souing, en Sologne, un tertre tumulaire qui contenait des vases où un Naulus avait été placé. Une fouille faite à Notre-Dame-des-Champs montra plusieurs squelettes ayant «la médaille à la bouche ». La légende de Caron de Memphis était passée d’Egypte en Grèce, en Italie et en Gaule ! Ces coutumes laissèrent les envahisseurs barbares

22 CENT rmâsons, UNE. entama pauvres : les monceaux de pierreries, les masses incalcu- lables d'or, les ouvrages les plus précieux, ils en ignoraient l'usage et ces richesses passèrent dans les tombeaux. Les Tartares de la Volga, de Kazan, de Crimée, ont laissé une quantité de buttes où gisent les os, harnais, chevaux, d'immenses trésors de monnaies anciennes, joyaux, armu- res, pierreries. Au sud de la Sibérie, c'est par caravanes entières que les pilleurs de tombeaux exerçaient leur activité ; repous- sés p a r les Russes, ils revenaient. Vers la fin du xvn\" siè- cle, les commandants des villes de Tara, Tomsk, Cras- noyard, Jeniseisk, détachèrent des caravanes de volontai- res pour piller ces tombeaux sous réserve de garder une part pour le commandant. On y a trouvé des jeux d'échecs entiers en or, des miroirs, de grosses plaques travaillées. (Strahlenberg : Description de l'empire russe, T Pallas parle des tumuli que l'on trouve en II, p. 203). Sibérie et dans les régions du nord de l’Asie et en cite un qui fut ouvert par cent cinquante paysans et dont on retira cin- quante livres d'or (tome III, p. 196). En 1721, à l'est de la Volga, alors habitée par les Kalmoucks, on fit une découverte rapportée par Mont- faucon (Antiquité expliquée, sup. T.V, p. 154) : ornements, haches, couteaux, vases, urnes, lampes, pendants d'oreil- les, bagues, boules, figures d'hommes et d'animaux, en bronze, en or et argent. Ces objets provenaient d'un pil- lage car ils étaient d'origine romaine. Pour la même raison, les Normands ne s'enrichirent pas plus des pillages exercés en Frise, Angleterre, Alle- magne, Belgique, France, Espagne et autres lieux. Tout, ou presque, passa dans les tombeaux. Or, Mallet, dans l'Histoire du Danemark assure que si l'on se donne la peine de chercher dans leur région, on peut y faire des trouvailles fructueuses. Les Vikings enterraient souvent leurs chefs sous un drakkar. A Sutton Hoo, au nord de l'embouchure de la Tamise, on retrouva un de ces vais- seaux funéraires et on le fouilla : le trésor y était (3). (3) Et fameux! voir au British Muséum à Londres.

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 23 Les femmes de haute distinction étaient aussi inhu- mées avec leurs bijoux. Ainsi celle dont Grégoire de Tours nuaonvuadsiteédstoépnliunneshugl'meraxéneedmàspMelete:tpzpluaasvreercnictleheessdruiscehdiegusncseeuGsrosdniFgtrnraaenns-cBdseo, zesololnne, rraeunsge,mloernstq.uDeédcoesuvpeilrltesuertscdreaigtonmanbtealauxtosretusreervréirpeanrtagtreincée-, ils rapportèrent le tout. (Grégoire de Tours, Hzst. Fran- que. L. IV. ch 45.) tombeaux existe depuis la La race des pilleurs de plus haute antiquité. Les lois romaines, franques, WISIgO- thiques, bien avant les nôtres , les visaient déjà. En Lybie, certains de ces fouilleurs peuvent exposer aujourd'hui, sur un mètre carré de surface, les joyaux ainsi retrouvés. La coutume d'inhumation avec trésors a été encore usitée sous la seconde dynastie des par exemple celle de Charlemagne: «roLiasvéFreatncasp.prCoitpornisé selon la coutume des temps, revêtu de ses habits impé- riaux, ayant au côté une épée au pommeau d'or, on l'as- sit sur un trône d'or. Devant lui furent placés son sceptre et son bouclier d'or. On emplit le caveau de parfums et de beaucoup de richesses. On le ferma et le scella et on lui éleva une arcade dorée sur laquelle fut gravée une épitaphe qui a été transmise par Eginhard et qui est une des plus anciennes que l'on connaisse sur les rois caro- lingiens ». Les Tancrèdes, établis en Italie, conservèrent cet usage dans les états qu'ils y fondèrent. Les Normands, passant p a r Aix-la-Chapelle, pillèrent le tombeau de Char- lemagne. Un jour peut-être, en dégageant le tombeau d'un chef viking, on retrouvera le squelette hagard du chef scandinave, assis sur le trône de Charlemagne. Les annales de Tacite, L. I. ch 62, indiquent que lors- que Germanicus voulut rendre aux restes de Varus et des trois légions romaines massacrées par les Barbares, les honneurs de la sépulture, il fit rassembler leurs osse- ments et ordonna pour eux l'érection d'un tertre et y porta lui-même la première motte de terre.

24 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME Il y eut l'usage des sarcophages en matière précieuse et aussi l'embaumement ; et quand on ne pouvait pas em- baumer, on faisait bouillir le cadavre: ainsi celui de Saint-Louis, en 1270. Quinze ans après, Philippe le Hardi, son fils, eut le même sort. On cite des tricheries et spéculations dans ce cas particulier de dépouilles momifiées: « Ce qui estoit cause que les droguistes recherchoyent avec grande curiosité des corps d'Egypte mumiez, est qu'environ l'an 1100 ; autres disent l'an mil trois, un juif malin nommé Elmagar, natif d’Alexandrie, tenu pour ex- pert médecin, en ordonnait aux Chrétiens et aux Maho- métans, qui débattoyent alors en Orient à qui seroit la Palestine: et depuis, les médecins de toutes nations, à son imitation, n'ont usé aux maladies froides et coups meurtries; alléguant pour toutes raisons que ceste poix asphaltique, que ce bitume consolidoit les veines ouvertes et dilacérées dans le corps et par sa puanteur faisoit vomir le sang congelé, ce qu'elle ne fait, mais laisse un très mauvais goust et une volonté de vomir et excite sou- vent la fièvre. Aucuns marchands subjects au gain et qui ne se soucient de quel costé ils en aient, prennent plaisir d’embaumer des corps morts pour les vendre aux chres- tiens. Par quoy ils en prirent des empalez, d'autres pen- dus à des gibets, soit aussi qu'ils fussent ladres, vérolez, rongueux, demi pourris, pestez. Tout leur estoit bon, et embaumoyent ces corps, sans y mettre autre chose que l'asphaltum qui ne couste qu’un sol la livre, et en farcis- soyent la teste et le dedans du corps, fendoyent les parties musculeuses des bras, cuisses et jambes, et y mettant ceste drogue dans les fentes, puis bandoyent bien serrez les dictes parties, les exposoyent au plus chaud du soleil et le dessechoyent si bien qu'ils approchoyent, en sem- blance, aux corps muniez anciens, puis les vendoyent aux chrestiens » !... OU TROUVE-T-ON DES TUMULI Dans le livre «Campagne d’Henri IV en pays de

csnr næsons, UNE entama 25 CdRrauaaiunrVexçioendn,ue,xls'àaLpbuorbenuémvkeSieitoloromstmemâètgteersreseu,ursàililtaupinégedauàuiqpcluhr'oèeersidu,gnedinuleamcdroaoenmuulptmae revsenauttlrilavéfnieucpndhaéeé-r les Ligueurs. Le poste du Vieux Louvetot, camp des Espa- gdnreolFs aertndè’sHeeentriHIVenfruitleocGcurapnéds.uIclcessesriavietmbeonnt par Alexan- de le pros- pecter. en Côte-d'Or, M. Geoffroy a fait une découverte A Vix, sensationnelle dans un tertre funéraire. Au tumulus de la Corne, indiqué par l'abbé Sommereuil, on a trouvé des pièces celtiques en bronze, argent et or. Non loin, à côté ruine dite « Castel de Caudebec, en passant près d'une de 1a Pommeraie », il y a une mare qui est, chose étrange, pavée, et passe pour recéler un trésor. Quoi qu'il en soit, le « castel de la Pommeraie » recèle des vestiges celtiques. A Sainte-Gertrude, paroisse de Maulévrier, à deux kilo- mètres au nord-ouest de Caudebec, il y avait une église du temps de Rollon, connue au XI‘ siècle d’Angoths—Mou- lins ; on y a trouvé des vases de monnaies romaines. Le château-fort de Maulévrier, de l'autre côté de la vieux rivière, a été édifié sur une butte gallo-romaine. Dans la butte et ses fossés, on a trouvé des pièces. A Caillou- ville, par Saint-Wandrille, la fontaine était sacrée. Au hameau de la Tour Saint-Austrille, par Chatelus, dans la Creuse, il y a trois tertres anciens. Autrefois, on voyait un tumulus de forme pyramidale près de Vienne, entre le Rhône et la route. Il faisait plus de dix-huit mè- tres de haut. Près d’Autun, il y a une pyramide tumulaire, attribuée aux druides, dans le c: champ aux urnes ». Près de Tours, la légende disait que Turnus avait été enseveli sous un monument analogue qui subsiste sur les bords de la Loire. Il y a eu Turnus, roi des Rutules, un des héros de l’Enéide de Virgile, et Turnus poète sati- rique de Rome. Il y a une colonne tumulaire à Cussy en Morvan, Saône-et-Loire, arrondissement d'Autun. En 1700, des fouilles partielles donnèrent des médailles, des ossements, cinq ou six figurines au cou desquelles étaient suspendus

26 CENT TRÉSORS, UNE. ÉNIGLŒ des phallus. Amalasonthe éleva à Ravenne, à son père, le roi wisigoth Théodoric, un tombeau recouvert de pier- res énormes. Même aux Etats-Unis, dans les Etats qui sont situés au nord, il y a une quantité de tumuli. A l’est de la Floride, le voyageur Bartram, dans « Voyage dans la partie sud de l'Amérique Centrale », tome I, page 245, indique trente tumuli sur deux ou trois acres de terre. Le Bassin du Mississipi en comprend une très grande quantité. On les appelle des « Mounds » ; l'un de ces tumuli se trouve très curieusement situé dans la gueule d'un énorme serpent qui est figuré p a r un amoncellement de terre longiforme et formidable. Pausanias dit avoir vu celui de Tityus, en Phocide (4). Ninus avait un tumulus si élevé que de loin on le prenait pour la citadelle de Ninive. Virgile parle de ceux de Po- lydore et du roi Dercennus. Polydore était fils de Priam et fut tué p a r Achille. Selon Virgile, Polydore avait été envoyé en Thrace chez Polymnestor avec ses trésors qui lui portèrent malheur car Polymnestor le trucida pour se les approprier. Entre Copenhague et Rokshild, il y a une trentaine de tumuli, ce qui n'est rien en comparaison du nombre de ceux qui sont situés dans certains cantons de la Suède : dans un périmètre de quatre kilomètres de rayon autour d'Upsal, Rudebeck Olaf, (Atlant. tome I, page 88) assure en avoir compté plus de douze mille trois cent soixante dix! Hérodote dit que le tombeau que les Lydiens (5) éle- vèrent à leur roi Alyattes, père de Crésus, avait six stades de circonférence ! Le long du cours du Danube, en Bosnie, Serbie, Bul- garie, Thrace, Grèce et Italie, les tumuli sont très nom- de (4) Grèce ancienne, bordée p a r la Doride au nord et le Golfe Corinthe au Bsruednn; uàs l’est la de Delphes pillé pa r le Gaulois y était Béotie; le temple situé. AmsoientMs inSeaurdrèen, ebso,rdàéel’epsat rplaa rmlaerPEhgryégeieà, (5) Lydie: ancienne au nord par les l'ouest par la Carie. au sud

CENT ‘rmâsons, UNE ÉNIGME 27 breux. Souvent ils comportent à l'extérieur un fossé qui les entoure. On trouve parfois de larges et grosses pierres sur leur pourtour. Comme pour l'agora de Mycènes. L'emplacement ordinaire est une prairie ou une plaine, près d'une rivière ou d'un ancien grand chemin. Il fallait rendre le défunt immortel et la proximité des lieux de passage facilitait aux passants la vue et ravivait sa mémoire. Deslandes dans son « Recueil de traite’ de physique, tome I, page 42 », cite ceux du Morbihan. Guybert, « De Novig, de vita sua », en cite aussi au tome II. Ils sont nommés couramment: Tombelles, Tombes, Mottes, Aiguilles, Donges, Dognes, Donjons, ou parfois Montjoie. M. Traullé, dans « Magas. Encyclo. IV, page 329 » en cite quarante aux environs d'Abbeville: « Trois dans le faubourg de la ville à savoir un hors du faubourg de Maulort, entre ce village et Cambron à droite du chemin allant à Saint-Valéry, deux autres dans le faubourg des bois, sur l'un desquels est placé le moulin Mabille, sur l'autre était la « Croix Jean Quenelon ». « Trois autres entre Port et Noyelle, un près de Bon- nelle, un sur le village de Vron, à droite du chemin ; cinq dans l'intérieur des bois de Vironchaux et Vron. Huit dans la forêt de Crécy, un à Commartin, un à Weben (dit « de Here »), un près de la Chapelle de Muriamenil, un à Douleger, un à Barnaville, un à Doncoeur, un derrière le bois de la Ferté Régnier, dit l'« Isembart », un à Ville. Trois autres sont situés à Nielle, canton de Pont-Rémy, à Drucat, canton dit « des Tombes », entre Wattebois et le Fossé Girold au terroir de Saint-Nicolas-des-Assarts. On en trouve aussi entre Le Plessier et Blanc Abbaye, au sud est de la Grande Fosse; à Tofflet, appelé « L'an- glèche ». Cinq ou six autres sont situés dans l'intervalle qui sépare Abbeville de la forêt de Crécy ; un à Liarcourt, canton des Tombes; un à Ménières, un à Brimont; le dernier à Wachiebert près de Cayeux. L'abbé Lebeuf en cite à: La Chatellanie de Droulles, à trois lieues de Guéret (Creuse). La Motte sur le chemin

28 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME de Lyon à Vienne. A Sublaines, canton de Bléré (Indre- et-Loire). Près de Vermand (Saint-Quentin, Aisne): La Motte Pontru et la Motte d'Estrilles. Un au village de Voué. Un autre au village de Neuf-Lieu, proche de Chaume’, près de Noyon. A Jupille, en Belgique, au pays liégeois. Toujours en Belgique, à Villers-Saint-Siméon, entre Liège et Tongres. Un autre considérable x à une petite lieue du village de Bonelf, sur le chemin qui va de France, traverse le comté de Namur et aboutit à Orey ». Cinq au- tres sur la même chaussée, proche du village d'Aumale. o: Deux, proches de la ville de Tirlemont, à cinquante pas des remparts. Un en Condros sur le chemin de France, près du village d’Avin, un peu plus haut que le village de Terwagne. » Caylus en cite près de Bordeaux: « Le bouchon du Luc », et celui de Courcoury, au confluent de la Seugne et de la Charente et appelé « Le mont des Fées n. Encore en Belgique, il y en a cinq à Warem, du côté de Saint-Tron ; un sur le chemin de Waren à Liège, trois à la porte de Tirlemont. Plusieurs ont été signalés près de Seltz en Bas-Rhin. Sur le plateau de Ger, dans les Pyrénées, on en a recensé quatre-vingt-dix-huit. Les tumuli sont un peu, pour notre vieux sol gaulois, ce que sont les Pyramides à l’Egypte. Si dans l'ancien pays Carnute de Chartres et de Dreux, considéré p a r les Anciens comme sacré et comme l'antre du monde, on trouvait et fouillait des tumuli, ils ne laisseraient pas d'apprendre beaucoup. A titre indicatif, et pour terminer, voici ce que dit le Guide de la France Mystérieuse, (Ed. Tchou c: Le val de Loire Mystérieux) au chapitre des « chemins insolites ». « Fortement installés en forêt d'Orléans, en Solo- gne, et autour de la boucle du fleuve, les Gaulois ont laissé un bon nombre de buttes funéraires appelées tu- muli. Les plus anciennes recouvrent une sépulture à inci- nération... Ces tumuli, comme des champignons, se dis- simulent en grand nombre en forêt d'Orléans, sur le ter- ritoire de Bray-en-Val, les Bordes, Ouzouer-sur-Loire,

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 29 Dampierre, Montereau... Sur l'autre rive, au sud de la Loire, le voyageur curieux pourra en deviner quelques-uns autour de Vienne-en-Val, Marcilly, Saint-Cyr-en-Val, Ar- don, Lailly-en-Val, Saint-Laurent-des-Eaux ; plus encore s'il pénètre au cœur de la Sologne. En Beauce, les tumuli sont nombreux près de Baccon... » Comme vous voyez, ce n'est qu'un faible aperçu du champ de recherches qui vous est ouvert, car cette brève liste est très loin d'être terminée. Sous ces mottes dor- ment les braves et leurs trésors. Serez-vous le Schliemann français d'un agora gaulois ? On a découvert, il y a quel- ques mois, à proximité de la localité d’Issy, à quarante kilomètres de la capitale du Kazakhstan, une ancienne sé- pulture remontant aux v°-vI‘ siècles avant J.-C. contenant, entre autres, quelque 4 000 objets d'or. LES ENCEINTES A TRÉSORS Il est difficile de dissocier la question passionnante des tumuli de celle non moins intéressante des camps anciens. Tout simplement parce que, pour le chercheur de trésors, certains tumuli sont situés sur de vieux camps retranchés d'une part, et que, d'autre part, on a trouvé pas mal de trésors sur ces vieux camps. Et ceci est très important! En effet, depuis l'origine des temps, il a fallu que les peuplades attaquées, les armées, les bandes diverses, les envahis, les envahisseurs, lorsque la fortune des ar- mes se retournait contre eux, se construisent des lieux de défense. Ces camps étaient généralement parfaitement choisis comme emplacement. Et que s'est-il passé ? Ils ont servi à de multiples reprises parce que bien placés et adaptés à ce qui leur était demandé. Aussi ce que l'on baptise « camp romain » a peut-être été romain mais il a vraisem- blablement servi après, tout comme les Romains ont pu se servir de camps déjà existant à l'époque celtique ou gauloise. Dès qu'un érudit a voulu les étudier, il s'est vu déchiré à belles dents par un autre qui prétendait que

30 CENT ‘rmâsons, UNE ÉNIGME l'origine donnée était tout autre, ce qui confirme pure- ment et simplement ce que je pense. On peut aussi déduire que si ces camps ont servi à abriter des populations, à défendre une armée, etc... il y a donc eu attaque et défense. Quand on pense depuis ——les Scythes, à toutes les hordes d'envahisseurs qui se sont succédées en France sans compter les batailles entre peuplades du même cru on est en droit de se dire qu'il y a bien des chances pour que ces camps aient été pris, défendus, repris, et ainsi de suite, plus ou moins pério- diquement. Or, qui dit bataille dit trésor! C'est bien la raison pour laquelle on en a retrouvé à ces endroits précis. On n'en a pas trouvé partout, il faut le dire, mais en a-t-on recherché dans tous les camps ? Comment les a-t-on recherchés ? Je vous dis, et j'affirme : passez-y systématiquement avec les moyens de détection modernes et vous finirez par trouver un dépôt. C'est obligatoire et cela découle de la moindre des lois de probabilité. Ceci dit, reportez-vous au livre « Trésors enfouis de France » au chapitre concer- nant la Toponymie des noms de lieux où l'on a trouvé des trésors, puis lisez et enregistrez ce que je sais des vieux camps de nos ancêtres : Il existe en France une très grande quantité d'ancien- nes enceintes, formées de retranchement en terre, appe- lées Chatelliers, Chatelets, Castelliers, Castels, Castellets, Chatillon, Chatre, Chateaux, Chatelards, Castres, Camps de César, Chateaux Sarrazins, Mottes, Forts. Certaines sont attribuées aux Gaulois, d'autres aux Romains, aux Normands ou aux Maures. Les uns les clas- sent en enceintes militaires, les autres en enceintes com- munales ou privées. Tous les auteurs qui en ont parlé, ont indiqué qu'ils déduisaient que ces ouvrages avaient été réalisés pour lutter contre les barbares ou les brigands. Certains tirent leurs noms des auxiliaires barbares qui les ont défendus. Ainsi les noms des camps de Tiffauges, des Tiffardières, de Tiffailles proviendraient des Teflïales qui, à une époque lointaine, étaient chargés de la police par les Romains.

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 31 On compte plus de onze cents de ces camps répartis à peu près ainsi : Normandie 144 Poitou 147 Saintonge 47 Périgord 78 Limousin 83 Gironde 38 Berri 18 Landes 37 Touraine 54 Tarn 7 Anjou 43 Tarn-et-Garonne 6 Maine 41 Cette liste n'est pas exhaustive. Tous ou presque sont nommés comme indiqué plus haut, de sorte que chaque fois que l'on rencontre sur une carte un plan cadastral, un répertoire de lieux-dits, le nom de « Chatellier » on peut appliquer le principe quasi absolu qui veut qu'il y ait là un ancien camp. On trouve aussi des « camps de César » dans les com- - - - -mc((CHaunoantrueortèsnez-dedVe)eie;:MnLSanigeag)ilnne;attc(LVD(oHieueanrnduinsoteeu)-lrVe;esiAeixnv-MSrniealul)érins;t,(M-VPpeairesnèsrdsreéereSe)(taC;,ipSnreataurinsLUeté-)zLoe;énrgcLaehurred-, ant-et-Avor (Cher) ; Lignac (Indre) ; Moulins-sur-Yèvre (Cher); Escures (Calvados); Lime près Dieppe (Seine- Maritime) ; Fécamp, Sandouville (Seine-Maritime) ; Le- Plessis-Sainte-Opportune (Eure) ; Vernon (Eure) ; Ker- marie (Morbihan); Brantome, Couloumeix, Naillac (Dor- dogne) ; Saint-Pierre-de-Hinx (Basses-Pyrénées) ; Mont Afrique par Auxonne (Saône-et-Loire); Espagny (Aisne), etc. Cette dénomination ne veut pas dire pour autant qu'il s'agisse de camps romains. Certaines enceintes portent le nom de « Château Sar- razin » : à Roy (Deux-Sèvres) et à Donne (Vendée) ; Mont Sarrazin à Crasan (Indre) et à Oison (Cher); Murs Sar- ràaAzimnsfreàviClleh-asomupst—ocleesa-uM(oMntasin(Ee-uerte-L) o; iCrea)s;teCl-hSaaterraauziSnaàrrGaaznin- dumas (Dordogne), etc. Là encore cette dénomination ne signifie pas obliga-

32 CENT rmäsons, UNE ÉNIGME toirement qu'il s'agit d'ouvrages des envahisseurs arabes : le Moyen Age appelait ainsi les constructions romaines. Les formes des camps sont très diverses. On sait que les Romains faisaient les leurs de forme carrée ou rec- tangulaire, mais ce n'est pas une règle absolue. On en trouve d'oblongs, de ronds, etc. On en a découvert de toutes les dimensions, témoin: Camp du Chatelet, Charroux (Vienne), rectangle de 175 m de long. Camp des Chatelliers, Nouaillé (Vienne) : carré de 110 m de côté. Camp des Chatelliers, forêt de Saint-Sauvant (Vienne), rectangle 100 X 200 m. Camp des Chateaux Sarrazins, Saint-Sauveur (Deux-Sè- vres), rectangle de 100 m de long. Camp des Forts, Saint-Martin-de-Fouilloux, (Deux—Sèvres), rectangle de 150 m X 92 m. Camp de la Chardière, Chavagnes-en-Paillers (Deux-Sè- vres), carré de 75 m de côté. Camp des Peines, près Chasseneuil (Charente), rectangle de 110 m X 90 m. de 100 m Cxam90p de Sainte-Sévère (Charente), rectangle m. Camp de Salles (Charente), rectangle de 120 m X 83 m. rectangle de 87 m X 44 m. et carré de 70 m de côté. La longueur des camps rectangulaires dépasse rare- ment deux cents mètres en se maintenant la plupart du temps entre 150 et 120 mètres. Les camps carrés dépas- sent rarement 10O mètres pour descendre parfois à 30 mè- tres seulement. Pour les camps rectangulaires, la longueur dépasse toujours la largeur de un tiers environ. Se trouvent aussi des camps circulaires, semi-circu- laires, ovales, polygonaux, triangulaires, affectant ces for- mes en raison de la configuration du terrain. Exemple: Camps de Chatillon, par Couhé (Vienne), enceinte ovale de 400 m X 100 m. Camp de Saint-Luc, forêt de Vouvant (Vendée), enceinte ovale de 135 m X 120 m.

CENT TRÉSORS, UNE Bureau; 33 Camp de l'Anglier sur la Boulogne (Vendée), triangulaire. Camp du Chateau Meursac (Charente-Maritime), ellipti- que, 200 m. Camp des Mottes Lingois (Charente), ronde, 50 m de dia- mètre. Camp de Chatellier de Frémur (Maine-et-Loire), demi- cercle de 800 m X 600 m. Camp de Bier, Merry par Argenton (Orne), triangle 400 m X 300 m. Camp de Castra, Aires (Landes), oblong 80 m X 10 m. Certains de ces camps sont parfois munis d'une motte située soit au milieu, soit sur les côté des retran- chements, soit à l'extérieur. D'où ces noms fréquents de e: La Motte a» ou de a Motte »_qui leur sont donnés. On peut se demander si ce n'est pas à cet endroit que se dressait la tente ou l'abri du chef, ou bien s'il s'agissait de tours d'observation, de tours à signaux, ou encore, au cas où les mottes sont extérieures au camp, si elles ne sont pas simplement des tumuli. En 286, les ravages des Francs et des Saxons sur les côtes de la Gaule, devinrent intolérables. Caurassius fut chargé par les empereurs Dioclétien et Maximim de les stopper. Caurassius éleva une série de camps sur la côte de la mer du Nord pour prévenir le retour des pirates, puis sur sa lancée, il passa en Bretagne où il s'y fit pro- clamer empereur en 287. Coutances (Castra Constancia) date de ce temps-là. Le Camp de César, à Sandouville, près du Havre doit être de cette origine. Constance Chlore, d'après Ammien Marcellin fit faire une quantité de camps. Par les historiens Eutrope et Orose, on sait que les Saxons ravageaient tout le littoral de l'océan jusqu'en Espagne. En plus des camps établis en la presqu'île du Cotentin, à Tronoen en Finistère, de la ligne Auverné-Guéméné en Loire-Atlantique, du « Ter- rier de Toulon » en Saintonge, à Castillon du Médoc en Gironde, le système de défense fut complété par la suite Car les pirates continuèrent leurs ravages. Ammien Mar- cellin indique qu'en 368-369 de terribles incursions de

34 CENT TRÉSORS, UNE Énrcnm pFlaraarLnteocEnisnraee4iet7an0vdt,aeleieenSsncaWtoxràoiesnosàsegeocdeuthésrfseed,nnentdronlruieieevureds.aeuLsaxeupsmivrîa‘aletîssetirèsedcsesledu.lura Loire ap- pays sous la côte et àlprlseeiuaessOrrrvsgllLpée,iulrresvleooseorncvsrrlô.eaoeptsvuqeearuscsng.ei,dervLqsaiellnuedesstiseB,sqraauliinnagvevasatauuglyesdèrrsrieraoeespnncninfstrtuiaiobelrtneeaessernsbttcyadablrmeeaeastslpfitl,auaBslgisc'eainngnerecanétsuuu,d2rdneia8eeit6ssbtm,a,aoqfiiuanlunivtcèceiarrœanieermtnnuueptrt-, rtvbétlrdmeeeoeaatemtuaieuprreberanpatdnsLsnltsriits(sa'rc3egftishrl0asamuead'é6nsriénelpm-acnlr3scueieiodé1lesslrceems2netlae)rretu.àmoteSslrdLsràapdleu,i.e'CsénpisnnDpgtol«—sudtaaB'néoCesgrsdMarùtehitogepdaeaalasau'ruanutuodutertnraendtai-enueedsféeutacetcsrgfspvtendeo-iaoéoFrsseuirtirssons.lnatii.lsstiiLessBéadeàéaoniapsdslntsgaaspe(,soaé6rràcénufmt)do.asdeqlimresRen'miuensfépnércrisas»ospvett.inriupcapioCmtdenrloinaeèerécdrdputsdeédeaexeesssé-siucctalbampiioBp,copondehaauiuegeerilrrl-u-rs----- gesnI4ddgpBrtlaeo0eeuahadr6uvgredtgeg.nasedaLeasLuiuLdérssouideedàreansodrserslondsvrueldBr'e‘sissitaesdqdtrtoeiss;beerudepniietsràèeeiérajqillcisolrg'gccqudèulqaienhécee'grusiuenraeeecnuie'uersméeinnirqessxrarnstppaemeum'paBmelssan3i,pttaejr5taioaqdarenos9lvtuiueroteèsniaaottecsnlrsauianeusqdtt.xlSsnéuleeljéGiaap,tes'eecBxadMarhssgvov,ruuaaataaraonglrfapgeiusleuancnpednsunthcdéfaeedobtuupetpnàetsuuêtalrcaes'iotrteerlqn.,orim'lpmnieevunndeiAacièptnveelddselrmaxiauieaerno3stueiinànete5noivstorn0ame1cdmnbllnieeeeene,baMitsntnqptrr4bpeebeéaru0caaGeoumare3fanrscorfixpu.aam.deersturgLmidaLplltrldeeéednisseanee-n,s.ets.- cacher... dans les camps ! (6) On trouve à Saint-Maur-des-Fossés, la rue des Bagaudes.

CENT ‘rmäsons, UNE ÉNIGMÏE 35 des Lorsque Charlemagne eut décidé de se débarrasser derniers Huns qui infestaient la Pannonie, il les atta- qua en des camps retranchés dont ils s'étaient pourvus. Ces camps étaient d'immenses enceintes circulaires, appelées « rings », à portée de voix les unes des autres. Elles furent prises et les troupes de Charlemagne pillè- rent, aussi bien à l'extérieur que dans des souterrains que les Huns y avaient creusés. « De mémoire d'homme on n'avait jamais entendu parler de prises aussi conséquen- tes (7) ». A la mort de l'empereur, une partie de ce butin fut partagée entre les églises des vingt-et-une principales villes de son empire. On signale une nouvelle insurrection de Bagaudes en 435, commandée p a r un certain Tibaton qui fut occis en 437. La rapacité du fisc était pour beaucoup dans le dé- ‘a clenchement de ces révoltes. Comptons les coups et passons à la suite. Le général romain Aétius qui battit Attila, avait levé contre les Bretons, en 445, un corps d'Alains réputés pour leur férocité et cantonnés sur la Loire. On eut recours, aussi, aux Lètes, fédérés barbares nombreux en Gaule, fédcargevélio_esf(sre7aa.si)breCleee:tesdtTtempoesoausucnt soraéautptciraosorianertnst estbroslaeuulrasmrbaiplgserru.seêeCtrrthhreeeaarsrbr,ecliehstrmaeeilzdatigegliencelseeuetxuHtceruresutnptvsaloelreqistssiuienvicisenid,rrecegpoeicnslellsaastcnasonatPnciealseenanss-t- nctlmstoaieaotuurnénvvsrtioaoaed_iniicelxtqlôsedvtupséeoi'lsoouleernuetpsvcm,aaaesdrpiiprtecpapulseerfneetlsalue.e,ufCbaséhAeéoilaroupureuitaegrrtgrtneieércséanshlsnteeeelcvte-neHhésnddeeoretmunereengvetdsirnleieluetaudn.gfxelo'eeshErsqaclfalubéoetu'o,irutttuoéarnesenttaishoptrirtoenaeovmltdiulêsaimvtsevuaniaespsdivétlieueedruonsenqnepeénnburloéiqeosnnuvlcneeaahdeuunneesrf-t. _tlrFnCOcdlaeqe_vraenuulsirvpoènrséiCocuralaselueogieleeitetmaldtnldedevatm'deàsEandeuirsnestLédGnsfepdepioeHqneuqirrussulbcmtulo,anéeliitauiesqratnscst,uiedelideleaeséil.'sjepvtuegnasuantCr'piiitaétstheepntcaueardfdedriauicselrtaéepicshtnlmrlleseeeessévuastiéprdènglàaesaecndnrsleepé'lpDcE'serahdlauoafuée»unrdndptmo.utitregoépVebesiueieeennliapulltfellusaqexoyxnrusB,repembtaHrpeèduvéainesecsitpèlu.iseetnrqrosvèe.uaéicsrueebhCe-qusead'éulnmrdeetbàeesaihansidlerooFps'euenurrasmcasrtprinbprlddnecalelaeeeese-- tOIn I.

36 cENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME ainsi qu'à des Sarmates en pays Eduen, et aux Teffales. Ces colonies barbares se fondirent plus tard à la popu- lation. Voici donc le condensé de ce que savent des érudits sur la question des camps fortifiés. Ce sont de bons en- droits pour faire des recherches : l'emplacement est déli- mité, leur superficie n'est pas trop vaste et permettent ainsi un travail sans découragement. Situés en pleine na- ture pour la plupart, ils autorisent l'emploi efficace de détecteurs qui ne seront pas perturbés par des tuyaux métalliques. On y a trouvé à maintes reprises des magots. Non seulement ceux dont je vous parle dans les « Itinéraires » de ce livre, mais encore bien d'autres. En voici un dernier exemple: En Mayenne, près de la ville de Mayenne, il y a un lieudit « Les Chatelliers ». On y a trouvé 16 O00 monnaies romaines. A 6 grammes la pièce en moyenne, cela fait 96 kg si le poids, à défaut du dit chose. nombre, vous quelque a Et ceci a été trouvé sans détecteur, au hasard. Et il y d'un millier de camps à y plus trésor sur la planche.On prospecter. Croyez-moi, a du ne peut empêcher quel- il lq'auu'utonrdiseatcihoenrcdhuerpuronptrriééstaoirr,eildeusttejursrateinnpécoeusrscarireeudse'ar.voLiar prospection au détecteur n’abîme rien, et pour cela un accord verbal suffira. Bien entendu, vous ne creuser sur une habitation « classée » par les pouvez pas Beaux-Arts. Heureusement, tout n'est pas classé ». Il est important, en cas de trouvailles, de faire « déclaration dans les qua- rante-huit heures. la Le petit trésor qui fut trouvé à Chalus, petit par le nombre de pièces découvertes, valait une fortune en rai- son de leur rareté. Au lieu de s'entasser, pendant les vacances sur des plages ou des camps de campings, qui sont la parfaite négation du vieil individualisme atavique qui se trouve au cœur de chacun d'entre nous; au lieu de se frotter au transistor impénitent, à la promiscuité canaille, au lieu

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 37 de se piquer devant cet autre « opium du peuple » qu'est la télévision, ne seriez-vous pas mieux à chercher votre trésor tranquillement en pleine nature ? Oui, sans doute. Alors reportez-vous à l'un des itiné- raires des trésors donnés dans ce livre, particulièrement celui de la Bretagne. J'y indique nombre d'enceintes qui peuvent être prospectées. ITINÉRAIRES DES TRÉSORS, TUMULI ET CAMPS FORTIFIÉS ,15}: BRETAGNE lndeeocrldhaLâdteceuavarMoutey.aaPnMguseiiescuthrielapllriaurnirivtnfaea”nrua5td9àdr,aeFppoPreuraengrnidèsdrreapresol,lauoaùrrrlooialuuBptteeoreuqdtru'aArgiavnpraaeads,nmsmcehiureaensur.i A 9 km de Fougères, il s'arrêtera à « Le Chatellier » ; puis dans la même direction, à 4 km, en arrêt à Saint-James, où, or. 1884, on trouva une trentaine de dont trois en pièces Nous repartirons avec lui vers Rennes. Arrêt à Sens de Bretagne, à mi-chemin entre Antrain trouva en 1863 dix statères d'or. et Rennes. On y dde'orRAeetnGànaeShsaa, riondnt,-Aàau4bksinimg-dn'aaAuléusbuiugdnn,éo,cnàaam8ptkromruevtdréeanulàcn,hsaéuu. rtArlerardirvoéopunôtset maintenant à Rennes. En 1964, place Sainte-Melaine, à l'entrée du beau jardin du Thabor, et au niveau de la fenê- tre sud de la nef de l'église Notre-Dame, on découvrit à eud5tn0écuctonmeuervrdacreihitnapuîrannopeefpodapn'roadttereèn(ur8are)n.1td3'2aourdecsnhuiapeerpsri.tbreeL,edg2ea6rlnamieacardstehé197d87ra4pl,eidè,aconenss En septembre et octobre 1881, dans le jardin de la préfecture, on découvrit des vases contenant bracelets, bagues, cuillères en argent et seize mille trois cent _soixante huit pièces diverses. (8) Elle est au Cabinet des médailles et estimée plus de 400 millions A. F.

38 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME A un kilomètre à l'ouest de Rennes se trouve Mont- fort, où il y eut une trouvaille, en 1873, de deux à trois mille pièces et en 1875, trois cents autres. A 7 km au sud de Saint-Meen-le—Grand, à Gaël, à l'ex- trémité est de l’Ille-et-Vilaine, voyez le camp de « Chatel », entouré de remparts de terre. Vous irez ensuite en direc- tion de Combourg où se trouve le romantique et formi- dable château de l'auteur Chateaubriand. On y a fait une dbRéoocuzor-LugvaaenlrdltereziesuàuxrDeloaslqt dujueesllBteerejeàtamgcaônnteéq,.uàLea1n7dgekampsr,éenclaisdicoéonpme. nmDdeuneCteoomdne- - -ySEnaain1tDrt8-o6Meu5Dav, pléoorllè,esRp9redenejnanDenezvsolieq,enruosni1uc7iato0evu7aplaiqeturdcaoéetuljràlteeetcdrdoeeenuDtDvsoéinl«daecDnsuisnrpiuaoièrnsclo,eaàlsitre6dos'kuomt»re.. au sud du croisement se trouve Saint-Pierre-de-Plesguen. Au Pertier, sur cette commune,on a trouvé six cent pièces dans un coffre de bois en 1883, et il y a eu d'autres décou- vertes à proximité. En allant ensuite sur Dinan vous pas- sez à Saint-Solen, où l'on a trouvé en 1885, dans un vase, un collier composé de dix-neuf cornalines, longues de deux centimètres, épaisses d'un demi. Le vase contenait aussi des amulettes et des pièces. Juste à côté, à Tressaint, en 1853, découverte d'un 250 pièces. Au nord de Saint-Solen, à 6 km, camp vase de du « Chatellier », sur la Rance et aussi « Les Cha- fortifié telets ». A Taden, à 2 km de là, en 1857, on a trouvé un grand nombre de pièces. A Dinan, en 1846, on fit une trou- vaille et dans la commune de Quevert, à l'ouest de Dinan en 1855, on trouva un autre trésor. Jetez un coup d'œil aux ruines du château de la Garade, à côté. A Corseul, sur la route de Plancoët, en 1846, on a découvert un trésor de pièces d'or. Remarquez les ruines à proximité et sachez que le château de Monta- romaines construit sur les restes d'un camp retranché. filant est De Corseul prenez la route de la forêt de la Hunau- dière. A 1l km vous trouverez Plorec. Au sud de Plorec il y a un camp retranché à prospecter et non loin, le tumulus est même marqué sur la carte Michelin n° 59,

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 39 ainsi que le tumulus situé au sud de Pleven, tout à côté. les ruines du château de la Hunaudière où Remarquez des sPiglendeesliatecm, eptliuerns.cQamueplqrueetrsankcilhoémèdtere8s0amu ya buttes au centre et aux quatre angles. se trouvent nord de Pledeliac, au-delà de la forêt sud-ouest il de côté avec des A 10 km au de la Hunaudière, se trouve Saint-Denoual-le-Bas. Or, figu- rez-vous qu'au « Chatelet », en avril 1821, on a découvert un vase de 1200 à 1500 pièces. En lieu, on découvrit un autre trésor. 1825 dans le même 1/ Sur la commune de Hénansal, à 3 km au nord ouest smrtueivmuitrèru.orleLuu.sveLeecéslanemorercpmmaeemps.patArtduusenean«voeaDrnideuc,nreetàins8tt4aemlke»mnd, e,seuvhllroiapulusastee,rauivcvreoieèzutrpleieéldypveialalFraruglénae- Cllaàh,eGamalliornen-nCsnhàea,uEssrusqréueuy;nseeunrp1loa8i2nc0tôe, toean,papyueldnééeocrod«u.LvDeraitFnuosnrltat»rl,éasinlodrye. de De de a une enceinte avec deux levées de terre séparées par un fossé. Prenons la route de Saint-Brieuc. A Hillion, sur la baie de Saint-Brieuc, en 1812, on découvrit un trésor de plusieurs kilos de pièces qui furent vendues à un chau- dronnier. On trouva à Yfiïiniac, à 2 km au sud, en 1855, sud, à Pommeret, en 1825 un trésor de 800 pièces. Plus au centaines de pièces. autre découverte de plusieurs Descendez au sud-est à 11 km de là, à Hénon, dans Vflnleoieexuclishoeansam,tlltpieolzudyetitnaàs«ucuLôinteteésaC;oulauoutjseorllDiireaovuirnidléliadt»goledenotd«nelC'teMhnleâotrtnnéecaeooumendstepot ruulêarnt.ecTparàévuedirtaés»--., dont le nom prête lui aussi à réflexion, se trouve une en- ceinte circulaire entourée de fossés ; elle a 120 m de cir- conférence. Une enceinte rectangulaire de 120 m X 80 est appelée a Cour Durand », au nord de Plémyet. A Corneau dans la même commune, se trouve un autre camp. Vous allez ensuite à Collinée, en direction de Merdrignac. Goueno est au sud-ouest de Collinée; on y a trouvé 300 pièces. Non loin de l'abbaye de Boquen, au sud d'Eréac,

l l 40 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME e: Le Chatellier n comprend un tumulus entouré de fossés. Descendez à 4 km au-delà de Merdrignac, en juin 1867, on a trouvé 523 pièces de 6 à 7 g ; or il y a une enceinte et un tumulus au centre. Descendez à Menéac, vers la Trinité-Porhouet ; à Mé- néac on a trouvé 900 pièces en 1867 et cette commune a un camp fortifié de 230 m de diamètre. A l'ouest, Coëtla- gon, il y a le camp dit « Les douves » de forme ovale et d'un demi-hectare de surface. Vous passez ensuite en Morbihan, à 5 km au sud de la Trinité-Porhouet, vous avez Mahon, où il y a le camp des « Rouets » qui est situé à Bodieuc; l'enceinte est elliptique, à côté d'une autre pentagonale. Il y a un tu- mulus dit « Le Trohanier 1o au centre de la première en- ceinte. Au Pas des Biches, de l'autre côté de la forêt de Lanouée, se trouve un camp carré de 50 m de côté et appelé « Château de la vieille cour ». Remontons à Lou- déac, à 20 km au nord-ouest, en Côtes-du-Nord. Près de la ville existe un camp à triple enceinte. A 9 km au nord- ouest de Loudéac, il y a une enceinte rectangulaire et à Saint-Caradec, 1 km au nord, une autre enceinte de 50 m de côté, appelée « Camp de César » est située près de Cadélac. Nous ne rencontrerons plus guère d'autres endroits où furent trouvés des trésors, que vers la fin de l'itinéraire de cette carte n° 59. Mais vous êtes en pleine Bretagne, le pays et en particulier ses chapelles méritent attention. A 12 km de Saint-Caradec : Mur de Bretagne ; à 5 km au nord Saint-Gilles-du-Vieux-Marché où il y a un camp à double enceinte à proximité. Redescendons en Morbihan, à 7 km au nord de Pontivy, il y a Neuillac, sur la lande des Quatre-Vents se trouve un retranchement de 75 m X 50 m. Cloguérac se trouve à 7 km à l'ouest, à Kerveno sur cette commune existe un retranchement circulaire de 60 m de diamètre. A Seglien, 8 km à l'ouest, après de Troulahou-Brohet il y a un camp de 72 m X 50. A côté de Guéméné-Scorff, au sud, se trouve Locmalo, où il y a l'enceinte du e: Parc

l l CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 41 Coh-Castel » et à Kerbellec un camp de 60 m X 50 m, et près de Lez-Maec un autre de 420 m de circonférence. Remontons à Langouelan, à 8 km au nord-ouest, à Merzer, camp circulaire de 50 m de diamètre. A 6 km au sud-est se trouve Ploerdut. Signalons « Castel Coëteva » à Quenepazan, camp elliptique de 100 m X 75 ; et près du bois de Belloste un autre camp de 70 m X 35. A 3 kmà côté, à Lochrist, camp carré de 70 m de côté et à Coacren autre camp de 80 m X 70 m. Allons au nord-ouest, à Plouray, à Her-Ho-Castel, camp de 24 m de diamètre. A 13 km au nord, se trouve Rostrenen, près du moulin de Kerboscont, il y a un camp retranché où l'on a retrouvé des pièces. A 7 km à l'ouest, se trouve Glomel où il y a un camp appelé Faouédic. Dans l'enceinte de Castellodic, commune de Paule, à 4,5 km au nord-ouest, on a trouvé poteries et épées de bronze. Allez maintenant vers Guingamp, à 10 km à l'ouest se trouve Treglamus, près de Comore, se trouve une enceinte de 100 m de tour avec tumulus de 12 m de haut au centre et entouré de fossés. Au sud, à 7 km, Gdoc:enuLcr,efiuotncnuhanmuaeetplrtonrauo. uvuEévnnaeusinluvlaeittsreeétenseone1rn8dec6nie9re.i1nc8tet5io2s,nuprunuiosnrdàe-oPhulaeeuusmtteeàuurrTa-oBpnpoqeduloééue- Il nous reste à revenir vers Saint-Brieuc. Prenons la route de Lannion-Tréguier; à Langoat, peu avant Tré- guier, se trouve un camp triangulaire au « Castel-Du ». En dessous, la Roche Derrien, autre enceinte fortifiée avec tu- mulus au centre. Repartez en direction de Tonquédec et arrêtez-vous à Caouennec, où vous trouverez une enceinte fortifiée au lieudit de « Castel an Olifanten un nom pareil, sent son Roland-Roncevaux », qui, avec A 6 ou 7 km au sud-est, la commune de Prat à retranché à Kergourognon. plein nez. a son camp une Toujours dans la même direction, à Brélidy, il y a enceinte à Coatantors, où l'on a trouvé beaucoup de monnaies. En 1866, une à Plouec-du-Trieux, à 3 km de là, on a trouvé centaine de grandes médailles. De Plouec en direction

42 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME dKAylavepodGlellea'eenenennéea-oo3uraVrugrcSsnyubdmdtlxlioakiaitrcIiareSsagyarlmmieodréeneaursptmnéf;tyictsreéu,n-coSààttdB.etiote1euata-ounrTrPult8Qvif';ionnrev6roeué1«euuodste3unSn8-vvadsCrdt.uAdc2ea,teypeéeAe9,uhlin-sTecbn,sàeaeP.1Pnrcôoat,P.tneo2-etAet7annoéBecévrEa0uli,nzteeumrok0lacrndiaier-i0,em,nlmeeGpdeneujmt1puàcéuoeioGc8:rxc,ttslê1uo18,u.ooSftd8màe2c5meosàVuma6el,he0reljivo2uoàuotnem0dc,eiuxldt0uôfiatrc»-uesodrinttGréô.pnpsséonespeAvttieliduèeéalolcCsdtleulcvn,iàmehyrianh’etseocoYse,6usasii-enLmu-ze0véaetcdvaviPuenuaaêtPhàonaaàlrr-ulmsaelesoBsnto18umeirue1és8to0kcunesdunv02iliitresnrkcal8deohadeo,ukg,o,prraeepns3omfemdmpnPn,ldd;u0duméem,toéese0recslauemimppsoée0ogpunpcngerrneunmiCèpeèièernènvnan1isasVchè,eacetl8odneaoriceidr4leedeirstdedtnlste9edenzsee-see.s!-, pueLSninéèagci1nveuD8atsé-3suB.8erro,Ocidàmenôeutcaécypôin,itèdéeiaclesedyd.Pseé.aopcProlideoeuirucvrtreee, srrtettenrnruetmonriAeirncupeSibeuraesiitcrnspteta-tqQqtreuuulieciadaydforeotmeuent,,innoSsaenaaictilanh'aaetnt-czrBscoeèrquisuedvc'uàéà, un souterrain. 1:51: MmdPrlaoeurrzmrlPaopirilnxerlisèn,asoàpuna,dcsrôuàltqmeéula'ndeeioelnsrttsSd,ee-anaoiatnurntoe-stMsuotvlnicadehencecatcla-meedrttnpetee-uGxàMcraèRiercvtnoheecu.eeeVdlininnoottuurenessll°oLvfua5oon8ryptneriefiziètoésTnedrdeseéet-:- , Resles. ‘A Plestin-les-Grèves, en 1852, on a trouvé des mon- nnaaatitreioosunavarélmeeoGnriu1ci8na3ign8aemdse.psA-Mpuièoscruleadsixdd,e'soePrltearsnotcuinive,enanuLe-asdn.enVlàéoaydneeozluaeonrùsouuoittnee ' Ç où se trouve Huelgoat, vers le sud-ouest : entre Huelgoat et Lannéanou, à Scrignac, on a aussi trouvé un trésor.

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 43 Sautez au nord de Lesneven et Plouescar se trouve Plounevez-Lochrist. En 1933, on y a trouvé 10 kg de pièces. Juste sous Brignogan, à l'est de Plounéour-Trez, en avril 1835, trouvaille de 200 pièces en électrum. Prenons la direction de Brest. A 14 km au nord, à côté de Plaben- nec, se trouve Bourg Blanc où on a découvert 153 « Anto- niani ». Repassez la Nationale, en direction de Lander- neau, à Kersaint-Plabennec, en mars 1903, 214 pièces d'or ont été découvertes. Près de Brest, mais sans précisions la commune, en 1760, on découvre de 20 000 à 30 000 pieces. De Brest allons tout-à-fait vers le sud, sous Quimper, oùà Saint-Jean-de-Trolimon, à 5 km à l'ouest de Pont lAbbé se trouve l'oppidum de Tronoen sur un plateau au bord de la mer et dominant la baie de Penmarch ; on y a découvert un nombre considérable d'objets datant de l'époque romaine et des pièces. A Pont-l'Abbé, vers 1889, on a trouvé un vase plein de monnaies ; en 1959, 50 pièces. En 1917, on y avait fait uBneenoaduettr,eentrjouuinva1il8l6e8. ,AtréCsloorhadres-1F0o0u0espnièacnet,s.au nord de A Tourch, à 11 km au nord de Rosporden, en 1912, on a trouvé dans un talus plusieurs kilos de pièces d'ar- gent. Pour terminer cette carte, et bien que je n'ai pu tout relever, signalons à l'île de Croix un retranchement dit « Fort de Kervédan », qui se trouve sur la pointe du château de Kervédan, au bord de l'océan. Itinéraire des trésors et camps retranchés du Morbihan Carte n° 63 en mains, nous partirons de Plouay situé à 15 km au nord-ouest de Hennebont, à l'extrémité ouest de la carte. Autour de la chapelle Sainte-Anne, il y a un ‘l retranchement de 150 m de circonférence avec douves et parapets à Kemouen. Sur la même commune se trouve une autre enceinte fortifiée. Montez ensuite au nord-est à 22 km de là, à Bieuzy: Castenec s'appelait Castellum- Çt Noec en 1066 ; le camp fortifié s'appelle maintenant « camp de la garde ». On y a trouvé des monnaies. A Ker-

44 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME ven dans la même commune, se trouve aussi les restes d'un camp romain. A Saint-Thuriau, au ras de la carte, au n0rd—est, il y a un retranchement de 50 m de côté à la « Lande du camp » et un autre à la « Croix de camp w. A 10 km à l'est se trouve Naizin, où il y a un retranche- ment de 60 m de côté au lieudit « Le camp ». Redescendez au sud-ouest, vers Baud, à Kerivel, commune de Guenin : fortification rectangulaire. A Coetligné, près de Baud : un fort carré de 165 m de pourtour. Puis prenez la route vers l'est, vers Locminé après lequel se trouve au sud Moustoirac où se trouve un autre camp au lieudit o: Ker- bemard ». A Bignan, entre Locminé et Saint-Jean-de-Vrevelay, il y a les restes d’un camp romain considérable au e: Petit Clésio ». A 12 km à l'est, à Guéhénno, en 1910, on trouvait un trésor. Billio est à 3 km au sud de Guéhénno, il y a un camp retranché sur le mont élevé à proximité. A Plu- melec, 3 km plus au sud on signale un camp romain au « Château blanc x». Guegon se trouve au nord, juste sous Josselin, on y trouve les camps de « Lescouet » et de la c: Redoute ». A Ploermel, à 12 km à l'est de Josselin, on a trouvé deux trésors en 1845. A 8 km au sud-ouest de Ploermel, à Quilvy, il y a des retranchements au « Cha- telet n. Dans la même direction, 6 km plus loin, à Lizio, vous trouverez une enceinte à « La Tombe aux Morts p. A Sorent, 6 km plus au sud, il y a un petit retranchement à Bot-Hurel. A 6 km encore, en direction de Varmes, à Saint-Guyomar, camp de 50 m de côté à « La Lande du camp n. Elven (9) se trouve à 11 km de Vannes, sur la route Vannes-Ploermel, cinq retranchements y sont situés: à Keranderf, Meriannec, Coh-castel, Qualennec et Lez-Cas- tel. Ne manquez pas la visite des tours d’Elven et Vannes, près du moulin du « Petit Lunan », il y a un retranche- ment appelé « Er-Fordeu ». Trefflean est de l'autre côté de la route nationale. (9) On vient de afragireentudn’eHebnerllieIVdécetouRvéegrteencperèMséddeicsisT. ours d’Elven: 366 pièces

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 45 Il y a un retranchement sur la butte de Coh-castel. Sur la commune de Sulniac, il y a un camp sur la butte de « Tos- tal » et « Au château » autre camp de 20 m de circonfé- rence avec une motte. A l'est, au nord de Questembert, où les Normands se firent battre autrefois, se trouve Erec, château à côté duquel il y a un camp de 36 m X 14 m. En 1879, on a découvert loin 26 de et de bronze. pas kg pièces d'argent a A Pluherlin, à l'est, à côté de Rochefort-en-Terre, on découvert un pot de 700 à 800 pièces. Descendez vers La Roche Bernard au nord de qui, à 8 km, se trouve Peaule. Le Guemo est ensuite à 4 km à l'ouest. On a trouvé 3 O00 pièces en y 1877. Dirigeons-nous vers la pointe de la presqu'île de Rhuys. Vous vous arrêtez à Ambon, près de Muzillac, où il y a une enceinte de 45 m de diamètre, sur un de Cosquer. Deux grands tumuli sont à côté tertre près la pointe de Rhuys, près de Port-Navalo. d'Arzon, à Vous revenez par Vannes, où l'on a extrait 651 pièces à l'abattoir. Allons à Auray, à 18 km à l'ouest de Vannes. Saint-Goustan est un des faubourgs où l'on a trouvé 78 pièces d'argent z des réaux espagnols. A côté de Carnac, à Kermaric, il y a un camp romain de 75 m ><65 m et trois tumuli à proximité. A Port Haliguen près de Qui- beron, en 1951 on a trouvé un trésor composé d'un plein vase de monnaies diverses et d'argent. Voici terminé le périple breton. Sachez en profiter. La région est belle et pleine de caractère. Elle recèle des richesses étonnantes, ne serait-ce qu'en matière de tou- risme. Il ne faut pas y passer à tombeau ouvert. De même une recherche ne se fait pas à grande allure. Tellement de trésors y sont encore cachés. En trouverez-vous un ?

CHAPITRE II TRESORS EN GRECE ET EN TURQUIE Comme on l'a vu au chapitre des trésors dans les tumuli, le grand Schliemann découvrit donc le fabuleux trésor de Mycènes à partir de textes de Pausanias. Peut- être s'agissait-il du texte ci-dessous ? « Les Argiens détruisirent Mycènes par jalousie. En effet, tandis qu'ils regardaient tranquillement l'irruption des Mèdes dans la Grèce, les Mycéniens envoyèrent aux Termopyles 80 hommes qui partagèrent avec les Lacédé- moniens la gloire de ce combat. L'honneur qu'ils s'étaient eux les Argiens et ce fut la cause acquis aigrirent contre de leur ruine. On voit cependant encore quelques vestiges de leurs murs et une porte sur laquelle sont des lions. Tout cela est, dit-on, l'ouvrage des Cyclopes, qui bâtirent Proetius les murs de Tyrinthie. Au milieu des aussi pour Mycènes se remarquent encore divers monu- ruines de ments, à savoir la fontaine Persée ; les chambres souter- raines d’Atrée et ses fils où ils renfermaient leurs trésors ; le tombeau d’Atrée, celui des personnes qui revenaient de Troie, avec Agamemnon, et furent tuées par Egisthe dans un repas, celui de Cassandre que les Lacédédémo— niens d'Amycles disent néanmoins enterré dans leur cpoanydsu; ctleeurtodmebseoanuchda'Ar g;acmeleumi nqouni,recnefleurimda'ETuhreylémdéadmouns, et Pelop, deux fils jumeaux qu'il avait eu de Cassandre et qui, encore enfants, périrent avec leurs parents sous

CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 47 les cOoruepsstede'En gmisathriea.geEnàfiPnyllaedetso,mdboenatueldle'Eeleucttdree,uxdofinlsné: selon le récit d'Hellanicus. Clytem- par été enterrés à quelque distance des Strophius et Medon, nestre et Egisthe ont murs parce qu'il ne parut pas convenable qu'ils fussent dans la même enceinte qu'Agamemnon et ceux qui avaient été tués avec lui. » (Pausanias, Corinthie, p ; 435, chap. 16) s-‘Ëe Il va de soi que les découvertes de tombeaux aussi célèbres, avec ce qu'ils contiennent, sont des trouvailles retentissantes. On a vu que ce que trouva Schliemann n'était pas la tombe d’Agamemnon. Je n'ai pas effectué de recherches pour savoir si le feu roi Agamemnon avait été retrouvé, mais en parcourant encore les textes de Pau- sanias, on trouve, sur d'autres villes, des indications non négligeables. Citons Mégare. Cette ville de la Grèce ancienne, capitale de la Méga- ride qu'il ne faut pas confondre avec Mégare en Sicile (colonie des Mégariens, située au nord-ouest de Syracuse et fondée en 728 avant J .-C.) se trouve à l'entrée nord-est de l'isthme de Corinthe et à deux ports : Pégie sur la mer Alcyon, et Nicée sur le golfe Caronique. Cette ville l'em- porta sur Corinthe et se trouve donc non loin à l'ouest d'Athènes. Voici un extrait de Pausanias « Récit sur l'Attique », chapitre 43 : « Il y a dans la ville de Mégare des tombeaux ; savoir, celui de Mégaréens qui périrent dans l'expédition des Mèdes contre la Grèce, et l'Aesymnium, qui est un monu- ment érigé à des héros. Hypérion, fils d'Agamemnon, qui fut le dernier roi de Mégare, ayant été tué par Sandion à cause de son insolence et de sa cupidité, les Mégaréens ne voulant plus du gouvernement d'un seul, résolurent d'avoir des magistrats électifs, pour commander chacun à leur tour. Aesymnus l'un des principaux de la ville, alla consulter l'oracle de Delphes sur les moyens de faire prospérer sa patrie, le dieu lui répondit entre autres cho-

.— 48 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME ses que les Mégaréens seraient heureux tant qu'ils déli- béreraient avec le plus grand nombre. Cet oracle parais- sant indiquer les morts, qui sont bien plus nombreux que les vivants, les Mégaréens construisirent leur Sénat dans cet endroit, pour que les tombeaux des héros y fussent renfermés. En allant du Sénat au monument héroïque d'Alcathus, où les Mégaréens conservent maintenant leurs archives, on trouve deux tombeaux : l'un est, dit-on, celui de Pyrgo qu’Alcathus avait eue pour femme, avant d'épou- ser Evaechmé, fille de Mégaréus ; et l'autre celui d’Iphi- noé, fille d'Alcathus, qui mourut sans être mariée n. Nous voici donc sur la piste... poursuivons-là! Les textes anciens contiennent beaucoup d’indications pré- cieuses. A titre d'exemple, nous allons vous distiller une petite partie d'extraits des récits de Pausanias, ainsi que des textes d'Hérodote et de Strabon, me souvenant au fond, qu'une des principales difficultés que j'ai pu ren- contrer, fut de manquer de textes pour partir à cette chasse sur des bases qui ne soient pas des vues de l'esprit en gésine de trésors morts avant terme. Si, après cette lecture vous êtes piqués par l'archéo- logie, vous vous trouverez un peu comme le plongeur sous-marin découvrant le monde englouti fantastique. Mais vous n'aurez pas à mettre le masque de l'homme grenouille. Remontons quelques années pour les uns, pas mal d'années pour les autres. Lorsque, suivant l'expression consacrée, vous usiez comme moi votre fond de culotte sur les bancs de la classe de 5°, et quand le professeur s'escrimait à nous apprendre l'histoire grecque, on le pre- nait un peu, le pauvre homme, pour aussi fou que les dieux de la Mythologie dont il nous entretenait. Périclès et sa grosse tête était un sujet de dérision. Diogène faisait « rigoler ». Démosthène et ses cailloux dans la nous che était hautement inacceptable... bou- Plus loin, César, lorsque nous en étions à l'histoire rdtaouimmt aàeinndtee.,sIalcvaaalvietam-iiltbrfoéruaernlslecdhmeielmnetaReuxuvibasiitscéoa?nloO?in.UEsnt'epnnuomimsoCqpéuasaraeitrilénppoeruêrs--

—1 CENT TRÉSORS, UNE ÉNIGME 49 cassait les méninges avec les versions tirées du De Bello Gallico, versions où nous nous enlisions dans les maré- cages des ablatifs, gérondifs et autres guet-apens. Mais le plus formidable de tout est que, finalement, tout cela a bien existé. Aussi cela laisse rêveur. Penser à tout ce qui a disparu, au savoir égaré... La bibliothèque d'Assurbanipal était extraordinaire, il n'en reste rien. Si, dans un autre domaine, Pizarre et Cortez sont célèbres pour avoir conquis Pérou et Mexique, ils seront plus tristement connus pour avoir détruit deux civili- sations. vcàdeeaplrnleresèzEsqunpunednieu'uoftur-uniêtvstmirdpèeéiralcepsloisaaduisrouvdnuesnnrptuaeeadnrstildtepaxeyoteuulamearrplaeFl'anelrar.atctiniqhvcuéeeeomleoeetngniqtebuprvioeoneuuzssdet enécevoteatmmrluompéusee- Pausanias : Voyage en Beotie LIX/III. « Aux environs de Platée, sous le Mont Ci- théron, à droite, vous apercevez les ruines d'Hysies et d'Erythes, qui étaient autrefois deux villes de la Béotie. Près d'Hysies, vous verrez un temple à Apollon demi- bâti; rentré dans le grand chemin, vous avez à votre droite le tombeau de Mardonius... » IX/IV « Les Platéens ont aussi un temple à Minerve Aera... et en outre une chapelle à Cérès Eleusinienne et le tombeau de Leitus qui fut le seul de tous les chefs béo- tiens qui revint du siège de Troie. » IX/V... « Thersande qui s'était distingué dans un combat, fut tué p a r Thesephus. On lui éleva un monument dans la ville d'Elée, vers les rives de Caïque, et l'on voit encore aujourd'hui sur la place publique de cette ville une tombe de pierre exposée à l'air. » IX/IX (Thèbes) « Vers la porte Homoloîde, à droite il y colline un temple à Apollon, colline a sur une petite et Dieu ont pris le nom d'Ismenius à cause du fleuve Ismène qui passe auprès. (Suit la description du temple Au-dessus se trouve une et de ses nombreuses statues).

50 CENT rmâsons, UNE ÉNIGME fontaine consacrée à Mars, gardée par un dragon. Près de là est le tombeau de Canthus. » de Thèbes par la porte Proe- IX/XVIII. « En sortant Sur le chemin on trouve le à Chazus... tide, on va droit des tombeau de Melanipus, un eu. plus grands capitaines que les Thébains aient jamais Près de ce tombeau, vous vlds'oaeuynreTtuziyqndutérvieoteéirsqsduudgierofpu1sast’yIelsilsinahddpuiesime,erdnéret'Hslqà.oumCepeaècurr'xeeMs:qté«uoletinrocleiuretovuiaieldnssetasecssoééfnpopnunualdlttîuuetrnrreeet aux campagnes Thébaines ». Les tombeaux des fils d'Oedipe sont sur la même ligne. Les Thébains vous mon- treront le tombeau d'Hector, fils Priam et ils le mon- de de treront près de cette fontaine dite d'Oedipe. Près cette fontaine, on voit le tombeau d'Asphodicus. » IX/XIX. «Au-dessus de Gliasas, près de Thèbes, s'élève une montagne où Jupiter y a un temple. Si vous revenez, gagnez le chemin de Chalcis, vers Teumesse, vous verrez le tombeau de Chalchodon. » Voyage en Phocide X/V. « Panomée est une ville de la Phocide à vingt stades de Chéronnée. Près d'un torrent assez profond, vous verrez la sépulture de Tityus en un tertre dont la circonférence n'a pas plus d'un tiers de stade. Ce Tityus dont Homère a dit dans l'Odyssée: « Neuf arpents tout entiers lui servent de tombeau ». Le champ a en effet neuf arpents. » X/II. « Les Siphniens avaient des mines d'or dans leur île. » Voyage en Laconie III/II. « Les Lacédémoniens ont élevé un temple aux Parques dans le voisinage duquel est le tombeau d'Oreste, fils d'Agamemnon » (à Sparte).


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