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Philippe Le Bas - France Dictionnaire encyclopédique

Published by Guy Boulianne, 2022-05-29 17:45:17

Description: Philippe Le Bas : « Dictionnaire encyclopédique de la France ». L’univers pittoresque: Histoire et description de tous les peuples, de leurs religions, moeurs, coutumes, etc. Firmin Didot Frères, Paris 1841. Tome troisième, p. 190.

SOURCE : https://www.guyboulianne.info/2020/12/03/antoine-boulianne-mort-au-combat-durant-la-campagne-degypte-merita-la-reputation-de-lun-des-plus-intrepides-soldats-de-larmee-1799

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CAO FRANCE. CAG G4S On ne comprend pas par quel charme cardinal, mais se fait bientôt disposer un hôtel rue Saint-Claude au Marais, il pouvait dominer ainsi les esprits. Il est, dès son arrivée, assailli des invitations de la cour et de la ville. « On croyait s'enrichir en se dépouil- Il a la prudence de se dérober à un éclat qui pourrait cette fois être trop lant pour lui, » lisons-nous dans les vif, et va même jusqu'à résister aux Mémoires de l'abbé Çcorgel. Un prince du monde et de l'Eglise, le cardinal instances du comte d'Artois et du duc de Chartres. Une maison pourtant Louis de Rohan, évéque de Stras- partageait avec celle du cardinal Thon* bourg, grand aumônier de France, neur ae recevoir un hôte aussi illustre : c'était celle de la comtesse de 16 céda (les premiers à l'entraînement gé- Motte, de cette petite-fille d'un bâtard néral. Il se fit traiter d'un asthme par de Henri II, qui, de la misère la plus l'homme du miracle, et bientôt s'éta- profonde , était parvenue à une position apparente de fortune que n'expliquaient blit entre le prélat et son Ksculape suffisamment ni les profusions du une intimité qui ne s'explique que par grand aumônier ni la prétendue faveur une incroyable faiblesse d'esprit cfiez de la reine. Ces deux personnages ex- le premier, qui, du reste, à ce qu'il ploitaient-ils de concert ou séparément paraît, avait toute sa vie couru après M. de Rohan? C'est ce qu'il serait dif- les secrets de la chimie et de la bota- ficile de décider. Quoi qu'il en soit, tandis que Cagliostro, qui avait à peu nique. Il semblait avoir abjuré entre les mains de Cagliostro jusqu'aux plus rès quitté la science des simples pour modestes prérogatives du sens com- art des évocations, le ravissait dans les extases les moins simulées avec de mun. L'avertissait-on du scandale des misérables scènes de soi-disant magné- orgies de son protégé au palais épis- tisme animal, la dame de la Motte, copal : « Je le sais, répondait-il, et je de so/i côté, par l'emploi de charmes «• lui ai même donné le droit d'abuser d'une nature différente, mais d'un égal « s'il le juge à propos. » En toute ren- pouvoir, achevait de maîtriser les fa- contre, le prince se déclarait son cultés du prince. Quand elle vint dire champion, et , si quelque voix indiscrète au prélat que c'était lui que la reine perçait à travers le concert de louanges avait choisi pour négocier l'acquisition d'un collier de diamants de seize cent de fa multitude, il employait le peu de mille livres, Cagliostro fut consulté. Il déclara la négociation digne du prince, crédit qui lui restait près des ministres et lui prédit un plein succès. Les cartes avaient été mal tirées, et l'astrologue à solliciter leur protection pour le suivit à la Bastille son crédule disciple. noble étranger. Celui-ci pourtant finit Arrêté ainsi que sa femme le 22 août, par penser qu'il était temps pour lui il subit le 30 janvier suivant son pre- de quitter Strasbourg. Un moment, mier interrogatoire. Un mois après, il nous le perdons de vue, soit, comme lança dans le public, avec l'assistance on l'a dit, qu'il ait été se cacher en fde hilorier, son conseil, un mémoire Suisse, soit, comme il le prétend lui- même, qu'il ait dû se rendre à Naples. justificatif, où l'on trouve un récit de sa Kn 1783, nous le retrouvons à Bor- vie qui semble un chapitre des contes deaux. Ce n'est qu'à grand' peine qu'on arabes. Il prétend ne connaître ni le !'a décidé à reprendre la médecine; lieu ni les auteurs de sa naissance. Il se rappelle cependant avoir passé sa pre- mais à peine la-t-il fait, que la foule mière enfance à Médine, où on lui est telle chez lui , qu'il lui faut requérir donnait le nom d'Acharat. Après de l'intervention des troupes pour y main- tenir l'ordre. La médisance n'en ré- longs voyages dans diverses parties de Faudait pas moins qu'en réglant avec l'Asie et de l'Afrique, notamment en apothicaire chargé du débit de ses drogues, le docteur se dédommageait du désintéressement de ses consulta- tions. Après onze mois passés à Bor- deaux, Cagliostro prend la route de Lyon, ne fait dans cette ville qu'un court séjour, et arrive à Paris le 30 janvier 1785. Il descend au palais du Digitized by Google

444 CAG LTJMVERS. CAO Égypte, il est arrivé à Malte, où il a de loges d'un prétendu rite égyptien. Cependant de gênantes révélations et pris, avec l'habit européen, le nom surtout les attaques de Morand dans le Courrier de l Europe lui laissaient d'Alexandre de Cagliostro. Il a ensuite peu de repos. Une Lettre au peuple visité l'Italie , s'est marié à Rome, puis anglais, dans laquelle Cagliostro dé- a parcouru le reste de l'Europe, fai- nonçait une nuée d'ennemis, trouva sant proOter la souffrance et l'infor- assez froids les juges auxquels il en tune des trésors de la science qu'il appelait. Au bout de deux ans , il quitta avait acquise dans ses premières péré- grinations, et de ceux de sa bourse, l'Angleterre pour se rendre d'abord à que remplissaient, on ne sait à quel Bâle puis à Rome. C'est là que devait titre, les banquiers qu'il avait sur toutes les places. Cagliostro avoue , avoir successivement caché sous divers se terminer son aventureuse carrière. Le gouvernement pontifical apprit que noms sa brillante renommée; mais il le franc-maçon Cagliostro osait faire de la propagande dans la ville sainte. repousse de toutes ses forces les bruits Le 27 décembre 1789, le nouveau mis- plus ou moins défavorables qui ont sionnaire fut mis au château de Saint- couru sur son compte, et les imputa- Ange, sous la prévention d'avoir reçu tions qui l'ont conduit à la Bastille. La deux adeptes. L'instruction de l'affaire, confiée au saint-office, jeta une nou- dame de la Motte, à qui le cardinal velle mais douteuse lumière sur les déclarait avoir remis, pour le faire premières années de l'accusé. On crut parvenir à la reine, le précieux bijou, reconnaître en lui un certain Joseph accusait, au contraire, Cagliostro de Balsamo, né à Païenne en 1743, et l'avoir reçu et de l'avoir dépecé pour que divers méfaits avaient de bonne en vendre les riches matériaux. Elle heure forcé à s'expatrier. Il reniait de toutes ses forces une telle origine. donnait la description d'effrayantes cé- Quant à son affiliation aux sociétés rémonies, au milieu desquelles, en lui maçonniques, il la confessait avec une faisant jurer le plus inviolable secret, sorte d'ostentation de franchise qui ne l'empêcha pas d'être, sur ce terrible Cagliostro lui aurait fait remettre par chef, condamné, le 7 avril 1791 , à la le cardinal une boîte contenant une peine de mort. Cet arrêt barbare\" fut partie des pierres démontées, avec in- pourtant adouci par le saint-père, et jonction pour son mari de les aller Cagliostro alla subir la détention per- pétuelle au château de Saint-Léon, où vendre à Londres. A ces charges pré- il mourut en 1795. sentées, il faut le dire, d'une manière On a fait passer sous le nom de cet homme bien des prophéties fabriquées assez ridicule, notre homme opposait ses dénégations, et terminait son mé- avec plus ou moins d'adresse après l'événement. C'est ainsi qu'on lui a moire sur ce ton passablement ridicule fait prédire plusieurs des circonstances aussi: « M 'interrogez pas, disait-il, de la première révolution dans une Lettre au peuplefrançais, écrit apo- « mais écoutez et aimez celui qui est cryphe que quelques biographes ont « venu parmi vous faisant le bien, qui confondu avec la lettre à nos voisins d'outre- mer, dont nous avons parlé « se laissa attaquer avec patience et se plus haut. « défendit avec modération.» Enfin, le 31 mai 1786, il y eut arrêt du parle- Gagnes, seigneurie de l'ancienne ment condamnant les époux la Motte Provence, à huit kilomètres d'Antibes. Ce lieu, qui fait aujourd'hui partie du comme seuls auteurs de l'escroquerie, département du Var, présente une po- pulation de deux mille trois cent dix- et ordonnant, avec l'élargissement de neuf habitauts. Cagliostro, la suppression des mé- moires où il était attaqué. Malheureu- sement pour notre héros, la police lui enjoignit en même temps de quitter Paris dans les vingt-quatre heures et la France sous trois mois. A Londres, où il se retira, il paraît avoir. fait sa principale occupation apparente de la franc-maçonnerie et de 1 organisation

FRANCE. «.au 543 Caonazzoli (N.), chef de bataillon, Pendant tout le moyen âge, les ca* gots furent l'objet de persécutions de défendit, le 4 juin 1815, avec quelques toute espèce; on alla jusqu'à les assi- miler aux lépreux. Dès le dixième siè- soldats et vingt citoyens, commandés cle, les cagots du Béarn formaient par le chef d'escadron Ropert, les rues une co/poration obligée de porter des de la ville de Redon contre cinq mille vêtements particuliers, et dont la insurgés du Morbihan. Ces braves, casaque rouge devait être marquée forcés à la fin de céder au nombre , se de la patte d'oie ou de canard, flétris- réfugièrent dans une tour qu'ils avaient sure réservée aux Albigeois. Ces préparée d'avance pour leur servir de malheureux étaient relégués loin retraite. Là ils soutinrent un combat des villes , et vivaient dans des de douze heures, et repoussèrent les efforts des Vendéens, qui, après une lieux particuliers appelés cagote- perte de deux cents hommes , se reti- ries. Séparés du reste des hommes, rèrent en désordre, abandonnant leur commandant, Desol de Grisolles, dans la vie civile, ils n'étaient même blessé pendant l'action. pas admis dans la société religieuse : Cagny, seigneurie de l'ancien Beau- quand on leur permettait d'assister à vaisis, à douze kilomètres de Beau- 1 office divin, on avait soin de les relé- vais, érigée en duché en 1695, et en guer dans un coin de l'église. Toute Sairie en 1708, en faveur du maréchal profession leur était interdite ; ils ne vivaient que du produit de quelques e Boufflers, dont Cagny put alors le terres qu on leur laissait par charité ; nom. (Voyez Boufflers.) ils étaient soumis à toutes sortes de corvées; c'étaient eux gui coupaient le Cagots. Il existe en France, dans bois dans les forêts; il leur était dé* fendu de parler à d'autres hommes plusieurs localités, des populations flé- ; tries et réprouvées, que l'on désigne sous les divers noms de cagots, colli- il leur était interdit de marcher nu- berts, caqueux, caquins, cacoux, gé- pieds, de peur qu'ils n'infectassent la sitains, capots, agots, gaffoz, gahètes, terre. On punissait toute infraction à chrétiens, crétins, etc. On ne sait cette dernière défense, en les perçant avec un fer rouge. rien sur l'origine de ces populations; on ne peut dire d'où elles sont venues. Ces effroyables rigueurs duraient Les uns y voient des Sarrasins : pour encore au seizième siècle ; la coutume d'autres, ce sont des Goths; quelques- de Béarn, réformée en 1561, les main- uns en font des restes d'Albigeois. tint presque toutes; c'est seulement Quoi qu'il en soit de ces différentes depuis la révolution que la raison et opinions, il faut sans doute voir dans la philosophie ont triomphé de ces pré- ces malheureux des débris, des restes jugés et ont rendu à ces parias leurs de sectes ou de races vaincues; et au» titres d'hommes et de Français. cune des traditions populaires qui les Cahagnes (Jacques), docteur en regardent comme des Goths, des Sar- médecine, né à Caen, en 1548, mort rasins ou des Albigeois, ne peut être dans cette ville, en 1612, rédigea les absolument taxée d'erreur. statuts de la faculté de médecine de Caen, où il professa longtemps, il a Le nom de colliberts est très-répandu laissé plusieurs ouvrages, dont le prin- cipal est Etogiorum civiuni cadomen- dans le Maine, le Poitou, l'Anjou et sium centuria prima, Caen, 1609, l'Aunis; dans la Bretagne, ce nom est in-4°. remplacé par ceux àe caqueux, cacvas, cacoux, caquins. Les cahets sont as- Cahier de Gebyille (B.-C), avo- sez nombreux en Guyenne; chez les cat au parlement de Paris , se mon- Basques et les Béarnais, dans la Gas- tra, en 1780, partisan de toutes les cogne et Je Bigorre, cette race pros- réformes, devint procureur syndic ad- crite est appelée cagots, agots, agotas, capots, ca/fos, crétins; dans l'Auver- joint de la commune de Pans, et fut chargé de faire, à Nancy, une enquête gne , on les désigne sous le nom de marrons, m.T. 35 e Liv. (Dict. encycl. , tic.) 25

646 CAH L'UNIVERS. CAH sur l'insurrection qui avait désolé cette « cahiers ne présentent, d'une époque à ville. Il vit la cause du mal dans le peu de « Pautre que des contradictions sur , patriotisme des officiers et fit mettre « l'ordre constitutionnel. D'ailleurs en liberté les soldats. Il fut porté au « chaque bailliage s'isolant dans Té- ministère de l'intérieur, en novembre « tendue de?on ressort, et ne s'occu- 1791. Louis XVI, qu'on avait mal dis- « pant que de ses intérêts particuliers, posé en sa faveur, lui dit, avec une « négligeait d'embrasser du même brusque franchise : «Vous vous char- « coup d'oeil la France entière. L'ex- —« gez là, monsieur, d'une tâche diffi- « périence du passé doit nous éclai- « cils. » «Sire, il n'y a rien d'im- « rer Après deux cents ans d'in- « possible à un ministre populaire, « terruption , la nation est appelée à « se ressaisir de ses droits naturels; « auprès d'un roi patriote. «Louis XVI avait raison, et Cahier, qui se trouva « elle va régénérer et constituer irré- en opposition, dans le ministère, avec « vocablement des lois fondamentales, Bertrand de Molleville , fut bientôt « dignes de la France et de ce siècle remplacé par le girondin Roland. C'est « éclairé. » là que s'est terminée sa carrière poli- Malgré l'inégalité de lumière et de tique. civilisation, les provinces , dit M. Tis- Cahiers des bailliages. Aux sot , instruites à la liberté par d'an- états généraux de 1355, on trouve éta- ciennes traditions et par des leçons bli, pour la première fois, l'usage des nouvelles , s'accordèrent dans leurs cahiers, qui alors étaient appelés cé- vœux pour la réforme de l'État, mais du/es, et qui prirent le nom de cahiers ' chacune mêla ses doléances particu- de doléances, aux états de 1363. Kn Hères aux plaintes générales de la na- réalité, ces cahiers étaient les mandats tion. Les cahiers des bailliages sont donnés aux députés; ils exprimaient les donc des documents trop précieux, besoins et la volonté des électeurs. Ce pour que nous ne les mettions pas n'est qu'en 1789 qu'ils furent appelés sous les yeux du public. Ils contien- cahiers des bailliages. Ces cahiers nent la révolution, l'expliquent , et la étaient réunis par provinces et par justifient par les besoins qu'ils révè- ordres, et remis au roi après la tenue —lent. des états. Il est impossible d'entrer ici Observations préliminaires. dans des détails qui trouveront mieux5 «Nous prescrivons à nos représen- leur place dans I article États gêné-1 tants de se refuser invinciblement à baux; cependant, les cahiers des tout ce qui pourrait offenser la di- bailliages de 1789 ont une si grande gnité de citoyens libres qui viennent importance dans l'histoire de notre exercer les droits souverains de la régénération sociale, que nous croyons nation. L'opinion publique paraît avoir devoir en donner ici l'analyse qu'en a reconnu la nécessité de la délibération faite M. Tissot, dans son Histoire de par tête pour corriger les inconvé- , la révolution française. Le lecteur y nients de la distinction desordres, pour trouvera l'état réel des idées de la faire prédominer l'esprit public, r>our France à cette époque mémorable, et rendre plus facile l'adoption des non- cet article servira à compléter ce que nés lois. Il leur est enjoint de ne con- nous avons déjà dit, à ce sujet, dans sentira aucun subside, à aucun em- les Annales. prunt que la déclaration des droits , « On s'étonne quelquefois , » disait la de la nation ne soit passée en loi , et noblesse de Ponthieu, dans ses cahiers, que les premières bases de la eonsti- « du peu d'utilité des précédents états tution ne soient convenues et fixées ('). « généraux ; qu'on lise les anciens ca- «Ils se souviendront que c'est la « hiers.des bailliages, on y reconnaîtra nation entière qui fait les lois , et que « la cause du peu de fruit de ces assem- c'est elle qui a , de sa propre autorité, « blées nationales. Les véritables prin- « cipes n'étaient point alors connus ; les (») Tiers. Pari*. Digitized by Google

* CÀH FRANCE. CAH 547 disposé de la couronne en assujettis- prétexte de religion il ne trouble lui- sant le monarque à des devoirs («)•» même la paix ou la sécurité de l'É- —Déclaration des droits. « Nos —tat ('). » Constitution. députés déclareront que toute auto- « Le gouvernement rité réside dans la nation , que c'est monarchique est le seul admissible çn d'elle qu'émanent tous les pouvoirs, France (»). que c'est d'elle qu'ils doivent dépen- La<• couronne est héréditaire , de dre, que tout est fait par elle et pour mâle en mâle, dans la maison régnante, elle , et a son bonheur pour objet et suivant Tordre de primogéniture , à ; qu'elle a le pouvoir de créer, de dé- l'exclusion des femelles et de leurs truire et de changer tout ce qui est descendants. relatif à ce but (*). « En cas de défaillance de la race « La volonté générale fait la loi royale , la nation rentre dans le droit ; d'élire son roi. la force publique en assure l'exécu- tion (3). «Dans la monarchie française, la « Tout Français est libre de faire ce puissance législative appartient à la na- qui ne nuit à personne. tion, conjointement avec le roi; au « Les lois seules peuvent priver roi appartient la puissance exécutive. Un citoyen de la liberté de sa per- « Les états généraux s'assembleront sonne. tous les trois ans, à jour et lieu fixes, « Toute propriété est inviolable ; et les habitants des colonies y seront nul ne pourra en être privé, même à appelés comme les autres sujets fran- raison de l'intérêt public, qu'il n'en çais. Tous les ordres y délibéreront soit préalablement dédommagé au réunis, et y opineront par tête (3). « Le roi ne pouvant jamais vouloir plus haut prix (*). « Nul ne peut être distrait de sa ju- ni ordonner une chose injuste , les mi- ridiction , et la confiscation des biens nistres seront responsables, à l'Assem- est abolie comme injuste, et tendant à blée nationale , de toute infraction aux punir les familles d'un crime qui n'est lois (4). que personnel 5 « La loi est l'expression de la volonté ( ). « En conséquence de ces principes, générale de la nation , sanctionnée par la volonté du roi , ou l'expression de les représentants demanderont ex- pressément l'abolition de la servitude la volonté royale, approuvée et con- personnelle, sans aucune indemnité; sentie par la volonté générale de la delà servitude réelle , en indemnisant nation les propriétaires; de la. milice forcée, « Aucune loi ne sera établie à l'ave- de toutes commissions extraordinai- nir qu'au sein des états généraux, et res ; de la violation de la foi publique par le concours de l'autorité royale dans les lettres confiées à la poste , et et le consentement de la nation. Les de tous privilèges exclusifs, si ce n'est lois porteront dans le préambule ces pour les inventeurs , à qui ils seront mots : « Les états libres et généraux accordés pour un temps détermi- de la France déclarent que la volonté né («). générale est de »; et l'acte de pro- « Ils demanderont que tout homme mulgation se terminera par ces mots : « Car tel est le résultat de la volonté jouisse de la plus parfaite liberté de conscience, et qu'il ne puisse être ni générale, qui a reçu le sceau de no* troublé ni puni, à moins que sous tre autorité royale 6 » ( ). (') Tiers. Normandie. (») Tiers. Marsan. (*) Tiers. Marsan. (*) Tiers. Bourbonnais. (3) Tiers. Paris. (3) Tiers. Clermont-Ferrand. (4) Noblesse. Artois. (4) Noblesse. Ponthieu. (5) Tiers. Charonne. 5 Tiers. Lyon. () 6 Tiers. Paris. (6) Noblesse. Dourdan. () 35. Digitized by Google

648 CAH L'UNIVERS. CAH A«• chaque renouvellement de règne, saire de sa sanction, elle sera lue et les députes aux derniers états géné- publiée dans les églises, dans les tri- raux se rassembleront de droit et sans bunaux , dans les écoles , à la tête de chaque corps militaire et sur les vais- aucune convocation. La régence, dans tous les cas , ne pourra être conférée seaux ; et ce jour sera un jour de fête solennelle dans tous les pays de la do- que par eux (*). « Si le nouveau roi est mineur, ce- mination française (\"). » Finances.—» Nous commençons par lui à qui la régence sera déférée prê- tera pour lui le serment national ; mais déclarer formellement que, sans l'a- ce serment sera renouvelé par le roi mour dont nous sommes pénétrés pour au moment de sa majorité a la personne de Louis XVI, sans la con- ( ). « La responsabilité des ministres et sidération respectueuse que nous por- de tous les dépositaires de pouvoirs tons à l'auguste sang des Bourbons sera établie par une loi constitution- l'édifice monstrueux de la dette amon- nelle qui «fixera d'une manière irrévo- celée par la cupidité et la profusion cable le cas et le mode légal de cette des ministres croulerait en entier, sans responsabilité. Toutes prisons d'État qu'il fût de notre devoir d'en prévenir seront supprimées 3 et interdi- la chute. Que cet aveu soit une leçon () tes (4). mémorable, et que les rois appren- « Les lettres de cachet et tous or- nent enfin que leurs sujets leur offri- dres qui attenteraient à la liberté indi- ront toujours plus de ressources que viduelle sontà jamais proscrits 5 ).\" les intrigues et les agiotages de leurs ( « Considérant que la France a été ministres J ( ). de tout temps l'asile des rois et la pro- « Pour parvenir à la libération de tectrice des nations opprimées, que l'État, que les états généraux s'occu- . pent d'abord de réduire les dépenses l'esclave lui-même devient libre en res- pirant l'air de ces heureux climats et nationales, en portant l'économie la retrouve sa liberté, la nation réclame plus sévère 1° sur les grâces accordées contre l'attentat que la traite et la ser- par le souverain; 2° sur les frais des vitude des nègres portent à l'honneur départements; 3° sur les récompenses français 6 et sur les retraites 3 ( ). ( ). « La charte de la constitution sera «Toute imposition distinctive quel- f avée sur un monument public élevé conque, soit réelle ou personnelle, telle cet effet ; la lecture en sera faite au que taille, franc-fief, capitation, milice, roi à son avènement au trône, sera corvée, logement de gens de guerre, suivie de son serment, et la copie in- et autres, sera supprimée et rempla- sérée dans le procès-verbal de la pres- cée, suivant le besoin, en impôts gé- tation de ce serment. Tous les Dépo- néraux supportés également par les , sitaires du pouvoir exécutif, soit civil, citoyens de toutes les classes. soit militaire, les magistrats des tri- « Tous les droits de contrôle, de cen- bunaux supérieurs et inférieurs, les tième denier, insinuation , tant laïques officiers de toutes les municipalités du qu'ecclésiastiques , sur les successions royaume, avant d'entrer dans l'exer- et conventions , droits de trois ou qua- cice des fonctions qui leur sont con- tre deniers pour livre sur les ventes fiées, jureront l'observation de la charte mobilières, seront supprimés le plus nationale. tôt possible. « Chaque année, et au jour anniver- « Les abus , exactions et vieilles re- (») Tiers. Paris. cherches qui en résultent, seront ré- (*) Tiers. Paris, extra muros. primés dès à présent (4). 3 Noblesse. Paris. () (4) Tiers. Rennes, Bigorre. («) Tiers. Paris. (5) Unanimité des trois ordres dans le (*) Noblesse. Périgord. royaume. 3 Tiers. Nivcrnois. () («) Tiers. Château-Thierry. (4) Tiers. Paris. Digitized by Google

» CAH FRANCK. CAH 549 « Qu'on remplace les anciens droits et répartis , dans tout le royaume, par par un nouvel impôt qui soit assis l'autorité des états provinciaux , des assemblées de district et des assem- d'une manière conforme sur tout le sol , sans exception de biens nobles , blées de paroisse ou de succursale ecclésiastiques ou autres («). et par les soins de leurs commis- « La nation seule a le droit de s'im- saires intermédiaires qui seront en ap- poser (»). tivité. Les deniers seront versés de la « Qu'il soit porté une loi qui inflige caisse de succursale dans celle des re- la peine de haute trahison contre qui- ceveurs établis dans les districts qui conque oserait faire ou proposer un seront fixés, et ces receveurs compte- emprunt , dans quelque forme ou dans ront au trésorier de la province qui , quelque circonstance que ce soit; et fera le versement au trésor public du qui déclare ledit emprunt nul, à moins royaume, et sera responsable des rcce- qu'il n'ait été consenti et déterminé veurs généraux, parce qu'ils seront préalablement par les états généraux , sujets à sa domination. Tous les rôles et qu'il n'ait été pris des mesures cer- d'impositions seront imprimés, et en tainespour son remboursement^). téte de chaque rôle se trouvera le ta- « Les députés demanderont que l'é- bleau de la répartition sur les districts tat des pensions et traitements soit re- et paroisses ou succursales («). présenté aux états généraux qui sup- « Les lois fiscales devront être si , lieront Sa Majesté de considérer que claires et si précises que chaque citoyen {) puisse connaître le taux véritable de 'état actuel du royaume ne lui per- met pas de suivre \"sans ménagement l'impôt , les cas de contravention et les la bonté de son cœur pour l'avenir, punitions y attachées (»). « La répartition des impôts entre les et que ses fidèles sujets espèrent que , sur l'examen qu'elle voudra bien taire généralités sera réglée par les états des pensions et traitements ci-devant* généraux ; celle entre les paroisses, par accordés, elle se décidera dans sa jus- les états provinciaux; la répartition tice à supprimer ceux qui auraient été entre les individus, par les municipa- surpris à sa religion , restreindre ceux lités 3 ( ). 3ui seraient trop considérables, et con- « Il ne sera fait par l'administrateur rmer ceux accordés au mérite et à la des finances aucune anticipation ni as- valeur (4). signation, sans encourir le crime de « Les domaines du roi seront aliénés lèse-patrie, et les prêteurs déchus de pour rembourser les dettes les plus toute réclamation (•*). onéreuses de l'État (*). « Les états généraux s'occuperont h « Le titre et la valeur numéraire des d'accélérer la comptabilité et d'en as- monnaies ne peuvent être changés que surer et simplifier les règles; que les du consentement de la nation (<>). états et les comptes des différents dé- « On publiera chaque année les parlements, ainsi que ceux de la caisse comptes de chaque département, ainsi ou des caisses nationales, soient ren- que celui des finances, aGn que le ju- dus publics par la voie de l'impression; gement et la censure de l'opinion pu- que tout ordonnateur soit comptable blique puissent en précéder et en éclair- aux états généraux, et qu'aucun ac- cir l'examen (7). » quit ne soit admis dans les comptes (*). Impôts.— «Les impôts seront levés «Il faut examiner si, sans réduire brusquement les impôts, ce qui serait (•) Unanimité dans le tiers. impraticable, on peut simplifier la re- (*) Tiers. Saumur. 3 Tiers. Château-Thierry. («) Tiers. Rennes. () (4) Noblesse. Haut Vivarais. a Noblesse. Touraîne. () (5) Tiers. Marsan. (3) Tiers. Lyon. 6 Tiers. Vicomté de Paris. (4) Noblesse. Dourdan. C) (7) Tiers. Paris. (») Noblesse. Paris. Digitized by Google

» £50 CAH L'UNIVERS. CAH cette, et par là, la rendre plus pro- que le jugement par jurés soit insti- ductive de toute l'éconoinie des frais ; tué ('). et , en second lieu , jusqu'à quel point on peut, c'est-à-dire, on doit réduire « L'inamovibilité des juges sera confirmée par une loi constitution- les dépenses ; car le déficit ne peut être que dans la différence rigoureusement mêmenelie , et il sera établi , par la calculée entre la recette la plus éco- loi, que le cours de la justice ne pourra nomique et la dépense la plus indis- être suspendu en aucun cas, par l'au- torité du gouvernement , à peine de pensable x responsabilité, ni par la délibération ( ). « Sa Majesté voudra bien faire con- des tribunaux , à peine (je forfai- naître aux états la vraie situation des ture ( a ). finances de la dette publique et du dé- « Que nul ne puisse rendre la justice fie] t. pour que Ton puisse concerter avant vin^t-cinq ans accomplis, et que les plans d'administration capables de chacun puisse être admis dans la ma- libérer la nation et de prévenir les gistrature avec son mérite 3 ( ). abus (»)• a Les causes plaidées publiquement «Les états géuéraux publieront un et les jugements motivés, les juges compte exact et détaillé des dettes dont seront obligés d'opiner à haute et in- telligible voix en matière civile , le* la nation va se charger ; ils détermi- portes ouvertes , en présence du peu-? neront la quotité de l'impôt qui sera affecté à la liquidation , et fixeront fé- pie et des parties (•*). « Les juges supérieurs ne pourront poque consolante où la nation , enfin libérée, verra diminuer les contribu- ni modifier ni interpréter la loi. Ils 3 seront responsables à la nation dq ( ). —tions » Législation et justice. « L'objet l'exercice de leurs fonctions 5 ( ). des lois est d'assurer la liberté et la « La proscription absolue des com- Eropriété. Leur perfection est d'être missions en matière criminelle 6 umaines et justes , claires et généra- ( ). les ; d'être assorties aux mœurs et au a La législation , en établissant des caractère national ; de protéger égale- ment les citoyens de toutes les classes peines contre le coupable qui aura, violé la loi .doit aussi établir une ré- paration pour l'innocence injustement et de tous les ordres , et de frapper accusée. Ainsi , tout accusé déchargé sans distinction de personne , sur qui- des accusations intentées contre lui, conque viole l'ordre public ou les droits pourra réclamer la publication et l'af- des individus (4). fiche du jugement , et o\"es indemnités « Il sera fait une révision exacte de proportionnées au dommage qu'il aura; toutes les lois et ordonnances rendues souffert dans son honneur , sa santé, sur quelque matière que ce soit, depuis et sa fortune. Cette indemnité sera prise sur les biens des dénonciateurs le temps des états de 1614, pour, les ou accusateurs, et subsidiairement sur les fonds publics assignés pour cet ob- unes, être consenties ou modifiées, et les autres abrogées , attendu que les jet (7). simples enregistrements des cours « Il sera fait une loi pour suppri- souveraines n ont pu suppléer au con- mer toute torture préalable à Fexecu- sentement de la nation comme elles osaient le prétendre, et par conséquent tion , et tout supplice qui ajoute à la leur imposer le caractère sacré de la ,oi (?* . ,, M (') Noblesse. Ponthieu. Tiers. Paris. « Les états généraux demanderont ^ Noblesse. vicomté dp Paris. , . _. 3 Tiers. Marsan. () (3 Tiers. Dourdan. 5 Cle e Pontb,eu (4) Tiers. Paris. () «;S - - (*) Noblesse. Auxerre. Vermandob. C5 Noblesse. Vicomte de Pari*. ) (7) Tiers. Paris. Digitized by Google

CAH FIL ÎCE. CAH 551 perte de la vie des souffrances cruelles « Les commerçants et manufactu- riers ne dérogeront point à la noblesse: ou prolongées («)• on distinguera , dans la distribution « Un condamné ne pourra être exé- des grades et des honneurs , ceux qui auront suivi le commerce de leurs pè- cuté qu'après que l'arrêt aura été signé res, et les états généraux seront invi- tés à déclarer ennemis de la nation, et pas le roi (*). indignes du nom de négociants , les « La sellette, la question préalable, hommes assez vils pour le prostituer et le bannissement sont supprimés 3 ( ). « Seront abolis les tribunaux d'ex- ception , tels que capitaineries, maî- au jeu de l'agiotage ('). trises des eaux et forets, etc. ; d'attri- « La marine marchande sera hono- bution, tels que conseils, requêtes de l'hôtel , prévotés , etc. , parce que ces rée et procurera l'entrée de la marine tribunaux ruinent les citoyens, entraî- nent presque toujours l'oppression du royale (*)• « L'agriculture est le premier des faible, et ne servent que l'injustice. » arts et le principe de toutes les ri- —Commerce et agriculture. « La chesses 3 ( ). liberté étant l'âme du commerce , on « On demande la suppression com- doit d'autant plus s'occuper de la lui plète des dîmes, et leur conversion en procurer que c'est à lui que nous de- prestations pécuniaires (4). , « Qu'aucun bail à ferme ne puisse vons nos jouissances et les richesses qui donnent à un État la supériorité être résilié par les nouveaux acqué- sur un autre (4). reurs 5 « Il y aura un code pour le com- ( ). merce, simple, noble, protecteur de la « La suppression des haras royaux bonne foi, et digne de la loyauté des et l'établissement, dans chaque arron- dissement, d'un ou plusieurs étalons négociants français 5 chez les laboureurs choisis par les as- ( ). « Tout citoyen, de quelque ordre et semblées provinciales 6 ( ). de quelque classe qu'il soit, peut exer- a Que fes colombiers soient fermés cer librement telle profession , art un mois avant les récoltes et un mois métier et commerce qu'il jugera à après les semences (7). propos 6 « Que chacun puisse détruire les ( ). « Les maîtrises et jurandes , oui animaux qui ravagent ses proprié- étouffent l'émulation et enchaîuent les tés (»). talents, seront supprimées (7). « Il y aura exemption de tous droits « Il sera avisé aux moyens les plus et contributions pour les marais des- séchés et pour les bois nouvellement sûrs de faire que les gens appelés agio- plantes, pendant vingt ans, et pour les terres défrichées pendant quinze teurs et négociateurs de papiers pu- blics soient obligés d'ouvrir leur por- ans (9). « Qu'où réforme les abus des gar- tefeuille, devenu un fléau du commerce et un répertoire de pièges tendus aux pères de famille 8 des-chasse et des gardes-bois, auxquels ( ). on ne devrait pas permettre de porter « Qu'il n'y ait qu'un poids qu'une , mesure et qu'un aunage (9). des armes à feu , et de faire condam- («) Tiers. Pari». (») Tiers. Lyon. (>) Tiers. Lyon. (») Tiers. Élampes. (3) Tiers. Paris. (4) Unanimité. J Noblesse. Montargis. (*) Tiers. Paris. () (6) Tiers. Paris. (7) Unanimité des tien (4) Noblesse. Angoumois. (8) Idem. Idem. (9) Tiers. Paru. â Tiers. Lyon. () ?6) Tiers. Paris, extra muros. (7) Tiers. Vannes. Rouen. Aix. (8) Mantes et Meulan. (9) Vicomte de Paris. Tiers. Troyes. BuUeoL Digitized by Google

552 CAH L'UNIVERS. CAH ner les délinquants sur leur seul té- ne pourra être destitué sans un juge- moignage (')• ment légal (')• » Religion , mœurs et éducation pu* « Il faut solliciter une loi qui assure blique.—* La religion catholique est aux cultivateurs le fruit de la terre, en faisant détruire la trop grande quan- la religion dominante en France; elle tité de gibier que les seigneurs se plai- n'y a été reçue que suivant la pureté sent à multiplier sur leurs terres (*). de ses maximes primitives; cest le « L'exportation des grains ne sera fondement des libertés de l'Église gal- permise que sur l'avis des états pro- licane (»). vinciaux. Dans les temps de disette « L'éducation publique sera réfor- les grains ne seront vendus que dans mée, ou plutôt, établie de manière à les marchés. Il sera fait , dans les vil- former des citoyens utiles de toutes les, des greniers d'approvisionnement, les professions; on rédigera et on met- dont les grains seront renouvelés au tra au nombre des livres classiques —moins tous les deux ans » ceux qui contiendront les principes sirmées. * Le tirage au sort des élémentaires de la morale et de la cons- soldats provinciaux , connus ci-devant titution fondamentale du royaume; ils sous le nom de milice, est un impôt seront lus dans toutes les écoles et cruel. Pour un objet auquel tout le paroisses des campagnes ; il sera établi dans les villes des maîtres de dessin monde a un égal intérêt , tout le de géométrie pratique et de mathéma- monde doit concourir ; car, nulle classe tiques pour les enfants du peuple. Les de citovens ne doit être défendue et protégée aux dépens d'une seule classe. laboureurs, artistes et artisans qui « Quand le service militaire sera excelleront dans leur art , qui perfec- tionneront les machines et ustensiles bien constitué ; que la paye du soldat ne sera point absorbée par le luxe des de l'agriculture et du commerce, rece- frades supérieurs, qui est tel que la vront des distinctions et des récom- épense des soldats de l'armée du roi penses publiques [}). n'est que de quarante-quatre millions • Les loteries et jeux de hasard et celle des officiers de quarante-six; seront abolis (4). « Le haut clergé sera tenu à la ré- quand cette disproportion aura cesse, ,on aura des volontaires (4). sidence, et le sort des curés et vicaires « Que les enrôlements forcés soient amélioré 5 ( ). supprimés que l'ordonnance militaire « Que les fêtes soient réduites ou re- ; mises au dimanche; que , conformé- gui exige des preuves de noblesse pour être oflicier soit supprimée 5 ment aux règlements, il soit sévère- ( ). « Les ordres continueront d'être ment défendu de travailler publique- adressés et parviendront aux troupes ment et extérieurement le dimanche , par le ministre de la guerre ; mais si ce n'est dans le temps des récoltes dans aucun cas, elles ne pourront être et dans les nécessités publiques 6 » ( ). employées contre les citoyens que sur Dans l'ensemble de ces demandes, la réquisition des états généraux , des ajoute M. Tissot, nous avons eu soin de états provinciaux ou des tribunaux 6 placer celles de la noblesse et du clergé. ( ). Lorsque leurs vœux étaient raison- n Le serment de l'armée sera fait à nables et justes , nous les avons même la nation et au roi (7). cités de préférence à ceux du tiers « Aucun officier de terre et de mer état. Mais il nous reste à faire voir (») Tiers. DourdlD. (') Tiers. Douai. (') Noblesse. Orléans. (3) Tiers. Troyes. 2 Tiers. Paris. () 4) Tiers. Toul. 3 Riora en Auvergne. () 5 Tiers. Charonne. (4) Tiers. Marsan. ) (•») Noblesse. Pouthieu. 5 Unanimité. () (7) Noblesse. Aval en Franche Comté. ' («) Tiers. Paris. Digitized by Google

CAH FRANCE. CAH 553 combien ces deux ordres étaient loin toute demande tendante à les dépouil- de se trouver en harmonie complète ler d'aucun desdits droits, même à en avec les lumières, les besoins, les faire le rachat sans leur consentement; ce qui est d'autant plus nécessaire, que volontés de la nation. Ils voyaient ces droits sont le prix de l'inféodation ou de l'encensement des fonds qui y avec peine disparaître un régime où, sont soumis, et qu'ils dérivent d'un contrat synallagmatique (')• pour obtenir soit une place , soit une « L'imposition que devront paver abbaye, des preuves de noblesse va- les nobles sera portée sur les rôles laient mieux que des preuves de capa- sous le nom de taille noble, afin de cité. Leur orgueil se révoltait contre distinguer et conserver la ligne de dé- marcation si nécessaire dans une mo- tout ce gui pouvait tendre à détruire narchie (»). des privilèges honorifiques si insul- « La noblesse, considérant que toute propriété est inviolable , déclare ne tants pour le peuple, et protestait jamais consentir à l'extinction des droits qui jusqu'ici ont caractérisé d'avance contre des réformes atten- l'ordre noble , et qu'elle tient de ses ancêtres; croyant avoir satisfait au dues par toute la France. Le clergé, vœu de la noblesse du royaume de con- encore plus exigeant et plus hardi, tribuer à supporter avec égalité le far- deau des charges publiques, à l'excep- voulait conserver, accroître même son tion seulement de la milice et du logement des gens de guerre, elle pres- influence dans l'Etat, et mettre son crit formellement à ses députés de s'opposer à tout ce qui pourrait porter veto sur la liberté de la presse. Enfin, atteinte aux propriétés utiles et hono- rifiques de ses terres, et entend qu'ils les cahiers rédigés par les nobles et les ne puissent se prêter à aucune modi- fication ou remboursement, de quelque prêtres prouvent que, dès l'origine de nature que ce puisse être lesquels ne la révolution , ils conçurent des espé- , rances et formèrent des projets con- pourront jamais s'effectuer que de son aveu et de son consentement libre et traires à la révolution. Du reste, une individuel (3). partie des concessions, selon eux, n'é- • Que le roi soit supplié de vouloir bien maintenir la noblesse dans le droit taient que temporaires, et devaient exclusif de porter l'épée comme la marque distinctive qui lui appartient; cesser dès que l'État ne serait plus l'épée étant l'emblème du courage et des vertus, un gentilhomme ne peut dans la. position critique où de folles manquer ni à 1 un ni à l'autre, sans se rendre indigne de l'être (4). dépenses l'avaient réduit. « Le «Toutes les places de sous-lieute- —Prétentions de la noblesse. nant seront nommées par le roi sur la présentation des états provinciaux. droit de posséder des fiefs étant essen- Elles demeureront réservées aux no- bles, aux anoblis , aux enfants des che- tiellement réservé à la noblesse, la taxe valiers de Saint-Louis et des officiers de franc-fief, à laquelle est assujetti le non noble qui en possède, sera conser- vée, pour marquer la différence des deux ordres («). « Le maintien de la propriété étant l'objet direct de tous les gouverne- ments , et étant , en particulier, celui des lois fondamentales de la monar- chie, on conservera aux seigneurs la propriété des justices inhérentes à la glèbe de leurs fiefs (et patrimoniales comme eux), ainsi que le droit de commettre des officiers pour les des- servir en leur nom, et celui d'en re- cueillir les profits; on les maintiendra encore dans la jouissance pleine et en- tière de toutes les perceptions et droits utiles , fixes ou casuels , autorisés soit par les coutumes , soit par des titres authentiques , soit par une possession (») Lille, page ai. légale ; en conséquence , on proscrira (*) Limoges, fol. 33. 3 Montargis, page 7. () (») Évreux, page 3a. (4) Bas-sur-Seine, page 6.

554 CAH L'UNIVERS. CAH morts au service ; cette réserve est né- fissent baptiser leurs enfants dans les cessa ire, parce que, d'après l'esprit églises paroissiales; les députés insis- national , la profession des armes est teront sur le rétablissement de cette essentiellement l'apanage de la no- loi (*). blesse («). « La chambre du clergé ne s'élève « La noblesse, déterminée, par les pas contre l'état légal et civil accordé aux non catholiques par le dernier malheurs du temps, au sacrifice qu'elle fait de ses droits , se réserve d'y ren- édit ; mais ses députés insisteront avec trer quand l'administration sage et force sur la prohibition des mariages économique que les états généraux peu- mixtes, dont ils ont exposé les abus vent établir, aura guéri les plaies de de la manière la plus lumineuse (>). « Aucune personne ne sera admise l'État (>). à enseigner les premiers éléments, sans «Que Sa Majesté daigne accorder à la noblesse une distinction exclusive faire profession de la religion catho* et honorifique , comme croix cordon lique l'enseignement général des dio- , ; ou écharpe; que cette distinction soit cèses sera soumis à l'autorisation des portée également par les femmes et évéques , et l'enseignement de chaque par les filles nobles, quels que soient canton, à l'inspection des curés, de peur que, dans le mélange que va in- leur père et leur époux, distinguant pourtant les uns des autres ; que les troduire la concession de l'état civil femmes portent également les mar- donné aux protestants, il se glisse des ques des gracies militaires de leurs instituteurs non catholiques 3 ( ). époux, ainsi que tous les ordres dont Les collèges d'exercices publics et us sont décorés ( 3).» gratuits, comme aussi les établisse- Prélentions du clergé.— « Le clergé ments d'éducation que formeront les regarde comme une loi fondamentale particuliers, seront soumis à l'autorité du royaume, que la religion aposto- ecclésiastique M. lique et romaine, la seule véritable, «Les députés demanderont qu'il soit la seule reçue çn France (4). plaise au roi de multiplier les évêchés « La licence de la presse sera répri- dans le royaume, et notamment d'en mée; en conséquence, conformément établir un dans la ville de Provins 5 ( ). aux ordonnances concernant la librai- « Parmi les propriétés qui forment rie, aucun ouvrage ne pourra être dé- le patrimoine des églises de France la dîme est celle que le souverain et bité ou imprimé dans le royaume, à moins (me, au préalable, il n'ait été la nation ont le plus solennellement examiné, et que l'impression ou la dis- assurée. L'établissement de ce droit remonte aux capitulaires de nos rois, tribution n'en ait été permise ( 5). « Il sera établi , surtout dans la ca- qui ont affecté à la dîme tous les fruits pitale , un comité ecclésiastique chargé de la terre et imposé aux cultivateurs de veiller à l'exécution de ces lois , et l'obligation civile de la payer; ces lois, autorisé à dénoncer légalement ces qui portent la double sanction du sou- sortes d'ouvrages. Sur cette dénoncia- verain et de la nation, au milieu de la- tion, le ministère public sera tenu d'en quelleellesont été proclamées, auraient faire son rapport au tribunal qui doit dû préserver de toute entreprise une en connaître 6 propriété aussi ancienne et appuyée ( ). a C'était une loi toujours observée sur une possession aussi recomman- da ns le royaume, que les protestants dable 6 ( ). (') PoQthieu, page 27. ( l ) Rouen, art. 3. a Gion page ia. (») Rouen , art. a. () , 3 Alençon, «rt. i3. 3 Monta rgis page 8. () () , (4) Ëvreux, fol. 4. (4Î Lyon page 2 5. , Vicomte de Paris, page 99. 5 Provins et Monter eau page 37. () , 6 Mantes et Meulan. 6 Meaux, page a5. S) () Digitized by Google

CAH FRANCE. CAH 555 « Le clergé entend conserver, comme exprimés par ces deux derniers ordres * un précieux dépôt qui lui a été trans- dans quelques bailliages, les préten- mis par quatorze siècles de possession * tions des dissidents étaient tellement pou interrompue , les immunités ridicules qu'elles sont une preuve de rangs, séance, ordre et prééminence, plus de l'impossibilité où tout le monde qui n'ont jamais reçu la moindre al- se trouvait arrivé, de soutenir un ordre tération , et qui ont été formellement de cboses qui s'écroulait de lui-même. ' reconnus par une déclaration de Henri D'une autre part , si l'on parcourt III de 1580 : laisser entamer ces droits l'histoire de nos assemblées législa- constitutionnels, ce serait se rendre tives depuis cette époque jusqu'en coupable aux yeux de la religion et 1804, on verra qu'il n'est aucune me- de la postérité^). sure libérale, adoptée pendant cette « Le clergé regarde comme une des période', qui n'ait été appelée, avant plus importantes lois fondamentales l'ouverture des états généraux par , de la monarchie la distinction et l'indé- les vœux des électeurs, c'est-à-dire, pendance respective 'des trois ordres par ceux de l'universalité de la nation, du clergé , de la noblesse , du tiers état car on lit alors une application du sys- dont aucun ne peut être lié par les dé- tème du suffrage universel. Enfin, si libérations des deux autres, le consen- l'on compare le résumé de ces vœux tement des trois ordres étant essen- avec la législation qui nous régit au- tiellement requis pour donner à un jourd'hui , on verra combien ont été acte le caractère national. Il défend grands les pas que nous avons faits en expressément à ses députés de consen- arrière, et à quelle distance nous tir qu'il soit porté aucune atteinte à sommes encore de ce qui fut notre point l'antique constitution qui est de déli- de départ en 1789. bérer par ordre; il leur défend aussi Cahors. Divona, Cadurci, Cadur~ qu'on introduise le mode d'opiner par cum, ancienne capitale du Quercy, est téte, qui insensiblement produirait la aujourd'hui le chef-lieu du département confusion des rangs et des conditions du Lot , et le siège d'un évêché , d'une et qui ferait dépendre la durée des lois académie universitaire, et de tribu- les plus essentielles de la mobilité des naux de première instance et de com- opinions de la multitude (*). Les dîmes merce. seront regardées comme de droit in- L'origine de Cahors est très-an- violable et de fondation nationale : de cienne. Il est à peu près démontré sages lois préviendront tous débats qu'elle était, avant la conquête romaine, sur je mode de perception Tous la capitale des Cadurci. Quelques au- privilèges ou exemptions relativement teurs ont même cru y reconnaître la ville qui , sous le nom d'TJxellodunum, aux dîmes seront supprimés (4). » Le lecteur a pu voir, par ce qui pré- eut à soutenir un long siège contre cède, que la réforme, une réforme César ; mais M. Champollion aîné a fa- radicale , atteignant non-seulement le cilement démontré que ce n'est point gouvernement, mais même les bases là qu'on peut trouver la ville qui, d'a- de l'état social au milieu duquel on près les Commentaires, fut le der- vivait, était alors réclamée par les nier boulevard de la liberté des Gau- vœux unanimes de la nation. Le clergé, les. Dans la description faite sous la noblesse elle-même , étaient d'accord Théodose et sous Honorius , elle est avec le tiers état pour demander l'abo- désignée sous le nom de Civitas Ca- lition des privilèges. Si quelques excep- durcorum, et l'on doit admettre avec tions se font remarquer dans les vœux Scaliger et Vinet, contre l'opinion de Juste Lipse, qu'elle est la. ville que (<) Provins et Montât au, page 3a. Ptolémée appelle Divona. Les Ro- mains l'ornèrent d'un théâtre , de fa) Vicomte de Paris, page a. temples et d'un forum. On attribue à Agrippa la construction des belles ?3) Tulle page 7. , (4) Troyes, page 17. Digitized by Google

556 CAH L'UNIVERS. CAH routes dont on voit encore de nom- Cujas qui y enseigna peu de temps , é breux vestiges dans le Quercy, et qui , semblent se diriger de Cahors vers le Limousin , le Rôuergue et le bas Lan- et alla ensuite à Bourges: François guedoc. Cahors dut beaucoup souf- frir des invasions nombreuses des Roaldez, Dartis, Merille, et Jean de barbares qui eurent lieu dans le cin- quième siècle. Les Goths s'y établi- la Coste en latin , Janus ou Joannes rent, et y firent frapper monnaie, x ainsi que l'attestent des médailles d'or où l'on voit une tête gothique , avec a Costa. Cette université, en 1751 la légende : Cadurca. Théodebert, fils fut réunie à celle de Toulouse. 4 L'évéque prenait le titre de comte de Chilpéric, la saccagea, fit piller ses édifices sacrés , et détruisit ses rem- de Cahors , et faisait placer à côté de parts que févêque saint Géry fit re- l'autel , quand il officiait , une épée et des gantelets. Il recevait de l'un de , ses vassaux , le vicomte de Cessac , le construire en 675. Pépin la prit et la dévasta , en 763. Les Normands la ra- jour où il prenait possession de son vagèrent en 824 , et pillèrent les mo- nastères des environs. Henri II , roi évéché, un singulier hommage : ce d'Angleterre, s'en empara peu après son mariage avec Éléonore d'Aqui- vicomte était obligé d'aller l'attendre taine. Le honteux traité de Brétigny la livra aux Anglais , ainsi que tout le à la porte de la ville , tête nue , sans Quercy. Mais bientôt les habitants de manteau , la jambe droite nue , et le Cahors, de Figeac, de Capdenac, et de soixante-dix autres villes ou châteaux pied droit chaussé d'une pantoufle forts, s'armèrent presque au même ins- seulement. Ainsi vêtu, il devait pren- tant , et Orent prisonnières leurs garni- dre et conduire par la bride, jusqu'au sons. Les Anglais rassemblèrent aussi- tôt des forces considérables, et vinrent, palais épiscopal , la mule sur laquelle à la tête de trois mille hommes, assié- ger Cahors; mais ils rencontrèrent une était monté le prélat qu'il était en- si vigoureuse résistance, qu'ils furent , obligés de se retirer après avoir éprouvé suite obligé de servir pendant tout le des pertes considérables. Le massacre de la Saint -Barthélémy ne s'étendit repas. Il recevait pour salaire la mule et le buffet de l'évéque, ou une somme pas sur cette ville, lesreligionnaires s'y trouvant assez forts pour empêcher de trois mille livres. l'exécution des ordres envoyés par Ca- therine de Médicis. Toutefois, Cahors Parmi les monuments de Cahors refusa de reconnaître Henri IV, alors roi de Navarre, qui fut obligé d'en on ne peut guère citer que la cathé- faire le siège , et ne put s'en rendre maître, en 1680, qu'après plusieurs drale, dont quelques parties remon- jours de combats meurtriers. tent, dit-on, au septième siècle. Mais Avant la révolution, cette ville était le chef-lieu d'une élection et d'un pré- cette ville possède des ruines romaines sidial ; elle possédait en outre une ju- ridiction déjuges consuls. assez intéressantes , entre autres , un Le pape Jean XXII y avait établi portique que l'on croit avoir fait par- en 1332, une université composée de tie d'un édifice consacré à des bains quatre facultés. Celle de droit fut il- publics ; un théâtre de grande dimen- lustrée par le mérite de ses profes- sion, et un aqueduc* qui allait cher- seurs parmi lesquels on peut citer cher l'eau à plus de 24 kilom. La bi- , bliothèque de Cahors contient douze mille volumes. Cette ville est Ja pa- trie de Jacques d'Ossat, depuis pape, sous le nom de Clément XXII , de Clément Marot, de la Calprenède, etc. Sa population est aujurd'hui de —12,050 habitants. Henri IV Cahors (prise de). , encore roi de Navarre , résolut , en 1680, de s'emparer de la ville de Ca- hors, défendue par trois mille arque- busiers et par son gouverneur Vé- zins. Le 5 mai , à minuit , par un orage furieux , il envoie des artificiers attacher des pétards à la première porte. Il en fallait ainsi forcer trois. Elles sont successivement brisées et occupées. Enfin les habitants et les Digitized by Google

FRANCE. CAH $57 soldats s'éveillent et courent aux ar- quel, depuis lors , en conserva la pos- mes , et pendant cinq jours , Vézins session. Cette propriété fut cependant force le roi de Navarre à faire le siège de chaque maison, de chaque rue. On l'occasion de sérieux démêlés entre ce prélat et les bourgeois auxquels le , reçoit des renforts de part et d'autre. droit de battre monnaie fut même Enfin les défenseurs vaincus s'échap- quelquefois cédé, notamment en 1212 pent de' la ville par-dessus les murs, et en 1224. Les principaux griefs des tandis que les assaillants épuisés res- bourgeois contre leur évéque étaient tent dans la ville pour piller , briller que celui-ci altérait de temps en temps et massacrer. Le brave Vézins avait la monnaie. Les chartes nous font péri dès le commencement de l'atta- connaître pour certaines époques la que. valeur de la monnaie de Cahors. Ainsi, —Cahobs (monnaies de). Dès l'é- elle avait été affaiblie par Géraud de poque mérovingienne, la ville de Barase , dans le courant du treizième Cahors avait le droit de battre siècle; l'évêque Barthélémy, son suc- monnaie. Nous possédons un grand cesseur, la porta au taux de trois de- nombre de tiers de sou d'or , et niers de fin , et»à la taille de vingt et un sous quatre deniers par marc ; puis, quelques deniers d'argent sortis des cédant aux remontrances des bour- ateliers de cette ville. Ces monnaies sont fort remarquables sous le rapport geois , il la remit à la loi de deux de- du type. Elles présentent le plus sou- niers une obole et un grain , argent de Montpellier, et à la taille de vingt- vent , au revers , deux oiseaux buvant dans une coupe, ou bien un oiseau trois sous moins deux deniers par marc. Dans l'ordonnance royale ren- perché sur une branche, et becquetant une grappe de raisin. Cette empreinte, due à Lagny en 1315, pour apprécier qu'on ne retrouve nulle part dans la la monnaie des prélats et barons et en numismatique mérovingienne, a ses régler le cours, les deniers de Cahors analogues dans les sujets antiques. Est- sont évalués au titre de trois deniers ce une simple réminiscence, ou cette seize grains, argent le roi, et à la taille empreinte avait-elle une signification de vingt et un sous dix deniers au marc particulière? C'est une question que de Paris. 11 fallait alors vingt deniers nous ne pouvons résoudre. Mais, quoi de Cahors pour faire un sou tournois. qu'il en soit, les triens, ainsi marqués, Ces monnaies étaient d'ailleurs ano- sont dus aux monétaires Chagnus et nymes. Leur type fut d'abord , Le. .; et , d'après la beauté relative Ad run côté , trois croisettes et un du travail, on serait tenté de les rap- avec la légende ci vit as, et de l'au- porter, ainsi qu'un autre triens de tre, le nom catvbcis autour d'une Corboleftus . à l'époque la plus flo- Àcroix grecque. La lettre fut ensuite rissante de l'art mérovingien, c'est-à- remplacée par une quatrième croi- dire au règne de Dagobert. Il n'en est sette; puis, l'une de ces croisettes se fias de même d'un denier à la double couronna d'une crosse, et le mot ci- égende catvbcafit, qui doit être vitas fut remplacé par episcopvs. rejeté à l'époque des rois fainéants. La monnaie de Cahors disparait après Nous en dirons autant du denier qui l'année 1315 ; nous ignorons à quelle est dû au monétaire Francoulf, Fban- époque elle cessa tout à fait d'avoir cvlfvs. Parunebizarreriequ'on asou- cours. • vent lieu de remarquer dans l'histoire Cahusac (Louis de), écuyer et se- de notre numismatique, on ne trouve crétaire des commandements du comte aucun denier fabriqué à Cahors sous de Clermont, fut tout juste assez bon la seconde race. Suivant dom Vais- versificateur pour composer d'agréa- sette, le droit de battre monnaie à bles libretti dont Rameau lit la mu- Cahors aurait appartenu .dans l'ori- sique, sans compter quelques tragé- , gine, aux comtes de Toulouse, qui le dies et quelques comédies médiocres, cédèrent, en 1090, à l'évêque, le- telles que le Comte de fVarwick, Zi- Digitized by Google

558 tii L'UtfiiVEàs. CAI nelde , tAlgérien, Tharamond , et nége , où il défendit les anarchistes une Histoire de la dame ancienne et poursuivis par le Directoire, et pro- moderne. Parmi ses opéras on cite posa de substituer au serment de : surtout : les Fêtes de t Hymen et de Haine à la royauté et à l'anarchie , celui de : Haine à la royauté , et at- l'Amour , 1747 ; Zoroastre , 1749 ; facilement inviolable à la république une, indivisible et démocratique; Anacréon , 1754, etc. Cahusac est cette motion fut ensuite décrétée par le Corps législatif. Après le 18 bru- —mort en 1759. , maire, Caignart perdit son emploi, et Caïc et Caïque. suivit la carrière des tribunaux comme Ces deux mots, avocat. Il mourut à Paris en 1823. M. Barbier {Dictionnaire des anony- dont l'un dérive probablement de Tau- mes) lui attribue les tomes 16e et 17 e (édition in-8°) de YHistoire de la Ré- tre, désignent chacun une espèce de volution, par deux amis de la H- Aletit bâtiment. l'époque où il exis- berté. lit encore des galères dans la marine Cailh a. va (Jean-François), auteur dramatique, naquit, le 11 avril 1731, inçaise , on appelait caïc l'esquif à l'Estendoux, près de Toulouse. Son _ une galère. C'était une embarcation penchant pour le théâtre se manifesta de bonne heure par des essais que sa de vingt-cinq pieds de long , six de province applaudit. Il débuta par YAl- large, et deux pieds et demi de creux, légresse champêtre, pièce mêlée de . Nous avons probablement tiré ce mot chants et de danses, qui avait pour objet de célébrer la convalescence de de l'italien caicco qui signifie une Louis XV, échappé au fer de Damiens. , II se produisit ensuite à Paris, et fut barque à douze rames. Dans la flottille assez bien accueilli du public; mais, de Boulogne, en 1805 , on vit figurer s'annonçant comme le restaurateur de la scène antique, comme un admirateur des Caïques , ou chaloupes à l'espa- gnole. Ces bateaux avaient les dimen- passionné de Molière, il dut s'attendre a tout le mauvais vouloir de l'école qui sions des chaloupes des vaisseaux de répudiait les traditions du grand art, et mettait au-dessus de tout le papillo- premier rang, et portaient Un canon tage sentimental de Marivaux. En ef- —de 24 sur lavant. L'armée d'O- fet, si Préville, ce grand comédien, Caîffa (prise de). lui fit remporter les succès les plus rient se présenta, le 17 mars 1798, brillants; d'un autre côté, il n'y eut pas d'entraves que Molé ne lui susci- devant le bourg fortifié de Caîffa. Ce bourg, situé au pied du mont Carmel, tât. Celui-ci, après avoif retardé la représentation de YÊgoIsme, pièce en à cinq lieues d'Acre, ouvrit ses portes, cinq actes et en vers, contribua, dit- on , à la faire tomber par la négligence quoiqu'une escadre anglaise fût mouil- avec laauelle il s'acquitta du rôle qu'il —lée dans sa rade. y remplissait. En guerre avec certains Cinq jours après, les Anglais vin- auteurs, Cailhava eut à lutter contre rent attaquer Caîffa , que détendait le les critiques , surtout contre la Harpe chef d'escadron Lambert. Ce brave of- qui le maltraitait fort dans le Mercure de France. Pour tirer vengeance des ficier alla se mettre en embuscade au articles qui le déchiraient, Cailhava lieu où le débarquement devait avoir composa les Journalistes anglais, co- lieu. Au moment où les ennemis tou- médie représentée en 1782 et applau- client la terre, il se jette sur eux à îa die par le public. La Harpe ne la lui tête de ses braves, leur prend une cha- loupe et une pièce de 32, leur fait dix- sept prisonniers, et force les autres à fuir précipitamment, après avoir eu cent nommes tués ou blessés. Caignabt de Mailly, avocat, l'un des administrateurs du département de l'Aisne au commencement de la révolution, fut poursuivi après le 9 thermidor , et se réfugia à Paris où , il fut l'un des rédacteurs du journal intitulé Y Ami de la patrie. Il devint ensuite chef du bureau des émigrés, au ministère de la police. En thermi- dor an vu, il parut au club du Ma- Digitized by Google

CAI FR; *CE. CAI 659 paraonna jamais. En 1772, Cailhava à Parme; il passa ensuite à Cassel, et avait déjà fait paraître un ouvrage en suivit M. de Verac à Copenhague, en Vquatre volumes sous ce titre : Art de 1774; et à Pétersbourg, en 1780. Il la comédie , ou Détail raisonné des diverses parties de la comédie et de était, avant la révolution, chargé d'af- ses différents genres, suivi du Traité de t imitation. Cet ouvrage, plein d'ex- faires de France en Hollande; il fut cellents principes, prouve que l'auteur s'était familiarisé avec les bons modèles, envoyé, en 1792, à la diète de Ra- et la lecture en estencore recommandée tisbonne, en quàlité de ministre plé- aujourd'hui à tous ceux qui travaillent nipotentiaire de la république, et pas- pour le théâtre. En 1802, Cailhava publia des Études sur Molière, ou Ob- sa, deux ans après, à Berlin, avec le servations sur le génie, les mœurs, les ouvrages de cet auteur, et sur la même titre. Il rentra ensuite en France manière de jouer ses pièces. En gé- pour v diriger/les archives des relations néral, dans ce livre, Molière est di- gnement apprécié. Cailhava mourut à exténeures, négocia avec la Bavière, Sceaux en 1813, et y fut enterré près de Florian. Il avait remplacé de Fon- en 1801, et sur la demande de M. de tanes à l'Institut, en 1797. Ses .prin- cipales comédies sont, avec VÊgoïs- Talleyrand , tint le» portefeuille des af- me, Crispin gouvernante :1e Tuteur faires étrangères en l'absence de ce dupé; la Fille supposée, le Nouveau ministre. On lui doit un Mémoire sur marié. CaillaIïd ( Abraham-Jacques) j né la révolution de.HoUande, inséré dans en 1734, mort en 1776, fut l'élevé, le Tableau politique de lEurope de l'ami du célèbre Pothier, et l'un des M. de Ségur. Il est mort le 6 mai 1807. avocats les plus renommés de la fin du dix-huitième siècle. Doué d'une mé- Caille. Voy. Lacaille. moire prodigieuse et de tous les talents de l'orateur, ayant une connaissance Cailliaud (Frédéric), savant voya- approfondie des lois, il paraissait dans geur, naquit à Nantes, en 1787. Après son cabinet, froid, taciturne, inhabile sur presque toutes les matières. Mais avoir parcouru la Hollande, l'Italie, tout changeait dès qu'il commençait à plaider. Personne n égalait sa vive in- ta Sicile, une partie de la Grèce, les tefligencedes affaires, sa manière claire côtes de l'Asie Mineure et de la Tur- et nette de les présenter; aussi rap- quie d'Europe, il partit de Constanti- pelait-on un moule à affaires. On pré- nople en 1815, pour se rendre en tend que, quelquefois , il lui est arrivé Egypte pays qu'il étudia avec un soin de dicter en même temps à trois se- , crétaires à la fois trois mémoires re- tout particulier. Il commença par vi- latifs à des causes différentes. Il fut siter, avec M. Drovetti, toute la haute au nombre des quatre mendiants, Égypte , et arriva jusqu'à la cataracte c'est-à-dire , des quatre avocats qui de Ouâdy-Halfah en Nubie. Il reçut Ï»oussés dit-on, par l'intérêt, ne ré- ensuite de Méhémet-Ali la mission visèrent pas de plaider devant le par- lement Maupeou. Linguet, qui était de parcourir les déserts situés à l'o- son ennemi particulier, l'a plusieurs fois attaqué dans ses ouvrages. rient et à l'occident du fleuve, afin Gaillard (Antoine-Bernard), né à d'y découvrir des mines. Il partjt de la Aignay en Bourgogne, en 1737, de- vint, en 1769, secrétaire délégation hauteur d'Edfou, dans la haute Égypte, pour se rendre à la mer Rouge, et trouva, dans le désert, un petit tem- ple égyptien , riche en peintures et en sculptures hiéroglyphiques; il décou- vrit aussi , à sept heures de la mer, d'immenses carrières qui avaient été anciennement exploitées pour la re- cherche des émeraudes , et où se trou • vaient encore, dans des excavations creusées à quatre cents pieds dans la montagne, d antiques i us trumen ts d'ex- ploitation, des lampes, des leviers, des paniers et des cordages en feuilles de palmier. Non loin de ces carrières étaient les ruines d'une petite ville dont les temples portaient des inscrip- tions grecques, et que M. Cailliaud Digitized by Google

*60 CAÏ L'UNI r ERS. cai croit avoir été la résidence des princi- sont du plus haut intérêt pour la géo- paux mineurs. Continuant son voyage dans les déserts, il retrouva l'ancienne graphie, les arts et la connaissance route de Coptos à Bérénice pour le de l'antiquité. Personne n'avait encore commerce de l'Inde. Ces succès le dé- tPrminèrent, au mois de juin 1818, été aussi loin. M. Gau s'est arrêté sur malgré la rigueur de la saison, à pren- dre le déserta Esné pour se rendre à le Nil à Ouâdi-Halfa, à la hauteur la grande oasis. Il v vit les restes de sept temples de style gréco-égyptien , de la seconde cataracte ; Kobbé dans cù se trouvent des voûtes en pierre de taille, les premières que Ton ait le Darfour, à seize degrés de latitude encore rencontrées en Égypte. L'un de ces temples, orné de colonnes et de nord, est le lieu le plus méridional où sculptures peintes, est long de cent le voyageur anglais Brown ait pu pé- quatre-vingt-onze pieds, sans tenir compte de son triple portail. M. Cail- nétrer, en 1793, et Bruce ne s'est pas liaud copia différentes inscriptions élevé au delà du treizième degré et grecques très-curieuses , entre autres demi. Ce n'est que dans ces dernières deux décrets romains relatifs à l'admi- années que Méhémet-Ali lui-même a nistration de l'Égypte. De retour en pu, avec une expédition nombreuse, dé- France, il publia ses découvertes, et repartit pour l'Égypte, le 7 septembre passer la limite que Cailliaud avait 1819. Cette fois, il s'avança dans le désert de la Libye, et parvint à l'oasis atteinte. De retour à Paris, en 1822, de Syouah et au temple de Jupiter le savant voyageur a mis en ordre une Ammon, dont il détermina la latitude collection de plus de cinq cents pièces, et dont il leva le plan. Il visita ensuite El-Ouâh; Falafré, que n'avait encore qui font partie du musée égyptien. Il exploré aucun voyageur européen; a publié : Voyage à Méroé et au fleuve l'oasis de Dakel; et enfin, Khargh, Blanc au delà de Fazoql dans le midi chef-lieu de l'oasis de Thèbes. En 1821 , lorsque Méhémet-Ali chargea du royaume de Sennâr, à Syouah et son fils Ismaël-Pacha du soin de sou- dans cinq autres oasis, fait pendant mettre les peuples les plus reculés de la Nubie, M. Cailliaud fut le seul Eu- les années 1819 1820, 1821 , 18i2, ropéen qui obtint la faveur de faire , partie de l'expédition. 11 dépassa de beaucoup les traces de l'ancienne civi- imprimé aux frais du gouvernement lisation , découvrit les ruines de Mé- roé, et pénétra jusqu'au dixième degré (imprimerie royale), Paris, 1823 et de latitude , où il ne trouva plus que des peuples idolâtres et féroces , dans années suivantes, 4 vol. in-fol. ; cet un pays rendu inaccessible par ses ouvrage lui a mérité le titre de conti- hautes montagnes et par les bois dont elles sont couvertes. Toutefois, M. Cail- nuateur de Vexpédition a* Egypte. laud put faire des observations astro- nomiques, noter la direction des rou- Caillié (René), célèbre voyageur, tes, tenir compte des distances, prendre des vues, dessiner des monuments, naquit en 1S00, à Mauzé, départe- lever des plans, copier des inscrip- ment des Deux-Sèvres , de parents tions ; et , comme il s'était préparé pauvres, qu'il perdit dans son enfance. par des études spéciales à ce second voyage, les résultats qu'il en a tirés Dès son jeune âge , il se sentit un Îjoût prononcé pour les expéditions ointames; l'Afrique intérieure sur- tout, avec ses pays inconnus, lui sou- riait comme le plus beau champ de découvertes. En 1816, malgré les re- montrances de son tuteur, il partit pour le Sénégal, avec M. Mollien, qui se disposait aussi à visiter le continent africain. Après un séjour de plusieurs années dans diverses parties du Séné- gal, et un voyage chez lesBraknas, ce qui lui donna les moyens et le temps nécessaires pour s'acclimater et pour se familiariser avec la langue et le culte des Maures, M. Caillié, èn 182-1, revint au Sénégal pour tenter fortune avec une petite pacotille dont un né- gociant lui avait fait l'avance, nourris- sant toujours au fond du cœur le pro- jet de visiter l'Afrique centrale. Le Digitized by Google

CAI FRANCE. CAI gouverneur de nos colonies et celui des de deux boussoles de poche, d'un possessions anglaises le dissuadèrent tume arabe et d'un Coran. La cara- vainement départir, il persévéra dans vane qu'il accompagnait traversa les contrées habitées par les Nalous , les son projet. « N'ayant pu obtenir nulle Landamas, les Foulahs, les Mandin- gues, et le Fonta-D.hialon , où Caillé « part les secours nécessaires pour ef- avait été devancé neuf ans auparavant par un autre Français , le courageux « fectuer le voyage de Tombouctou M. Mollien. Dix kilomètres plus loin, il trouva le tombeau du major Peddie et « dit-il lui-même dans sa relation je de ses compagnons, morts victimes , « devais me décider à l'entrepren- « dre à mes frais J'employai mes « économies qui s'élevaient à deux , « mille francs environ, à faire des « achats de papier, verroteries, etc. d'une entreprise semblable à celle qu'il allait tenter. Ce ne fut que le 1 1 juin « Pendant mon séjour à Freetown que Caillié parvint sur les bords du Dhioliba, ou Niger, au village de Cou- « chef-lieu de la colonie anglaise de roussa, dans le pays d'Amona , à « Sierra Leone je me liai avec des quinze ou seize myriamètres des mon- , tagnes où l'on place la source de « Mandingues et des Serracolets, ou ce fleuve, et à plus de seize au-des- « Sarakolais. Ces derniers , que quel- sus de l'endroit jusqu'où Mungo- « ques voyageurs ont regardés à tort Park l'avait remonté dans son premier voyage. Le 17 juin , on arriva à Kan- « comme formant une nation, sont une kan, grande et jolie ville de six mille « corporation de marchands voyageurs habitants , capitale du riche et fertile « qui parcourent l'Afrique, j'obtins Says dù même nom. Après un séjour 'un mois dans cette ville, M. Caillié « leur confiance, et j'en profitai pour f>artit, le 16 juillet, pour Tincé, vil- « les interroger sur les contrées que age de cinq à six cents habitants , où le scorbut le retint cinq mois dans « j'avais l'intention de parcourir. Pour d'horribles souffrances. Le 9 janvier « gagner tout à fait leur amitié, je 1828, il se remit en route pour aller joindre une caravane qui se rendait à « leur donnai quelques bagatelles puis Venné. Le 10 mars, il arriva à Galia ; « un jour, d'un air très- mystérieux « je leur appris, sous le sceau du se- « cret, que j'étais né en Egypte, de « parents arabes, et que j'avais été « emmené en France dès mon plus « jeune âge, par des Français faisant « partie de l'armée qui était ailée en « Egypte; que, depuis, j'avais été con- ou Congalia, misérable village où il « duit au Sénégal pour y faire les af- revit le Niger qu'il traversa pour en- trer à Yenné, grande ville située à la « faires commerciales de mon maître, §aunhe du principal courant du fleuve, « qui, satisfait de mes services, m'a- ans une lie formée par un bras se- « vait affranchi. J'ajoutai : « Libre condaire, et au moins aussi împor- « maintenant d'aller où je veux, je dé- portante que Tombouctou même. Elle « sire retourner en Egypte pour y re- contient beaucoup d'étrangers établis, « trouver ma famille et reprendre la Mandingues, Foulahs, Bambaras et « religion musulmane. » D'abord les Maures ; on y parle les langues pro- pres à ces quatre tribus, et de plus un « Mandingues ne parurent pas ajouter dialecte particulier appelé kissour, qui « foi à mon histoire, et surtout a mon est la langue adoptée jusqu'à Tom- « zèle religieux; mais ils n'en doutè- bouctou. La population est de huit à dix mille habitants, qui sont tous ma- « rent plus en m'entendant réciter par « cœur plusieurs passages du Coran « et en me voyant le soir me joindre « à eux pour faire le4 Salem. Ils iini- hométans. Enfin, le 19 avril, Caillié « rent par m'aecorder toute confiance.» atteignit la ville de Katra qui , bien Le 19 avril 1827, il partit des bords du , Rio-Lunez, situé à vingt myriamètres qu'éloignée du fleuve de quatre kil. en- environ au nord-ouest de Sierra-Leone, après avoir eu le soin de se munir viron , est considérée comme le port de Tombouctou , situé encore à nuit kilomètres environ plus loin du Niger T. ni. 36e Livraison. (Dict. bncyclop., etc.) Digitized by Google

562 CM L'UNIVERS. CAÏ vers le nord. La ville de Tombouctou, à chaque instant craindre aux voya- oùil entra le lendemain, peut contenir geurs d'être ensevelis. « Une de ces dix ou douze mille habitants, tous commerçants, en y comprenant les « trombes , dit-il , plus considérable « que les autres, traversa notre camp, Maures établis. « En entrant dans cette « culbuta toutes nos tentes, et, nous « cité mystérieuse, dit M. Gàillié, ob- « faisant tournoyer comme des brins « jet des recherches des nations civili- « de paille, nous renversa pêle-méle « sées de l'Europe, et qui depuis si « les uns sur les autres ; nous ne sa- éprouvé « tions... Au milieu des mugissements « pareille, et «ia joie était extrême.. « du vent, on distinguait par inter- « Revenu de mon enthousiasme, je « valles les gémissements des cha- « trouvai que le spectacle que j'avais « meaux, aussi effrayés et bien plus à « plaindre que leurs maîtres, puisque « depuis quatre jours ils n'avaient rien « tou une tout autre idée : cette « mangé. Tout le temps que dura cette « ville n'offre , au premier aspect « effrayante tempête, nous restâmes «qu'un amas de maisons en terre, « étendus su/ le sol. » Le 17 septem- « mal construites... Cependant il y bre, il arriva à Tanger, presque mou- « a je ne sais quoi d'imposant à voir rant , exténué par la fatigue, la misère « une grande ville élevée au milieu et la fièvre , accueilli généreusement « des sables. » Il existe entre Yenné par M. Delaporte , vice - consul de et Tombouctou un commerce si actif, France, qui lui fit apporter des habits que l'on rencontre souvent, sur la par- européens en place des haillons sales qui tie du Niger qui les sépare, des flot le couvraient. Il eut enfin le bonheur tilles de soixante à quatre - vingts de revoir la France le 8 octobre 1828. embarcations, portant jusqu'à quatre- C'est le premier Européen qui ait vingts tonneaux , et toutes richement rapporté des notions complètes sur chargées de divers produits. Quoique des contrées où il n'avait été devancé l'une des pjus grandes villes de l'Afri- que parMungo-Park et le major Laing, que centrale, elle n'a d'autres res qui , moins heureux que lui , n'ont pu sources que son commerce de sel. Elle revenir de cette terre funeste à tant de est habitée par des nègres de la na- voyageurs. La Société de géographie tion kissour, qui en font la principale s'empressa de lui envoyer un secours population. de cinq cents francs, avec lequel il put Après un séjour de-quatorze jours revenir à Paris, et bientôt après elle à Tombouctou , Caitlié en partit le 4 lui accorda le prix de dix mille francs mai 1828, pour se rendre à Maroc, avec promis au premier voyageur qui serait une caravane de huit cents chameaux, parvenu dans la ville de Tombouctou, en passant par le Sahara. Il arriva en et en aurait rapporté des observations six jours à El-Aranan , où il rencon- positives. Caillié a publié son voyage tra une autre caravane de six cents sous ce titre : Journal d'un voyage à chameaux qui se joignit à celle dont il Tombouctou et à Yenné, dans VA- faisait partie. « D'un côté, dit-il, on frique centrale précédé dobserva- , « voyait des chameaux chargés d'ivoire, tionsfaites chez fis Maures-Braknas, « de gomme, de ballots de toute es- les Valons et d'autres peuples, pen- « pèce; d'un autre, on en -apercevait dont les années 1824, 1825, 1826, « qui étaient chargés de nègres, hom- 1827, 1828; par René Caillié ; orné du portrait de l'auteur, d'une vué « mes, femmes et enfants , qu'on al- « lait vendre dans les marchés de Ma- de Tombouctou et dune carte itiné D«* roc.» trombes de sable faisaient raire, avec des remaroues géogra» xi by Google

• CM FRANCE. CAI 5G3 phiques par M. Jomard, membre de Cailleux ( M. F. ) , marchand ru- banier, né en 1761 , se fit affilier aifx CInstitut. Paris, 1830, 3 vol. in-8°. jacobins , devint bientôt après officier On trouve dans cet ouvrage un voca- municipal, et fut chargé en cette qua- bulaire de la langue mandingue, et un lité de veiller sur les prisonniers du autre de ta langue kissour parlée à Temple. Il fut ensuite envoyé dans le Tombouctôu concurremment avec le département de l'Eure, signala son zèle maure. Les remarques de M. Jomard contre les fédéralistes , revint à Paris y occupent cent quarante-huit pages. et fut nommé à l'administration de la On y trouve aussi la relation de la mort du major Laing , sur laquelle il police, où il siégea jusqu'après le 9 était parvenu en Europe tant de ver- Athermidor. cette époque il fut em- sions si différentes, qu'on ne savait à prisonné, puis relâche au bout de quel- ques mois ; mais il s'associa à toutes laquelle s'arrêter. les tentatives du parti montagnard fut impliqué dans la conspiration du Caillet (Bénigne), né à Dijon vers camp de Grenelle, et condamné à mort le 19 septembre 1796. Il était alors âgé 1644, fut, pendant plusieurs années, (Je trente-cinq ans. Professeur de rhétorique au collège de Caillot ( Joseph ), le puis célèbre lavarre, à Paris, et mourut en 1714. acteur de la Comédie -Italienne et de l'Opéra- Comique, naquit à Paris en Il a laissé, en manuscrit, un assez 1732. Fils d'un orfèvre, qui fut arrêté grand nombre de pièces de théâtre pour dettes, il fut, à l'âge de cinq ans, entre autres : Les saints Amants, tra- recueilli par des porteurs d'eau, qui le gédie chrétienne ; le Mariage de Bac- chus, opéra en cinq actes ; les V acan- nourrirent jusqu'à ce que* son père fût ces des écoliers, comédie en trois ac- sorti de prison. Celui-ci, ayant obtênu tes. Le recueil de ses œuvres existait une place subalterne dans la maison en deux volumes in-8° dans la biblio- du roi, le suivit en Flandre et y mena son fils, dont l'esprit, la gentillesse et thèque de la Vallière. Caillet (Guill.), villageois, né à la jolie figure interessaient tous les of- Mello, dans le Beauvaisis^fut le chef ficiers généraux. Le duc de Villeroi le du mouvement populaire appelé la Çrit en affection, et le présenta à Jacquerie, qui eut lieu pendant la cap- —,ouis XV. Comment t'appelles -tuf tivité du roi Jean. Les insurgés avaient lui dit ce prince. Sire, je suis le pro- tecteur au duc de Filleroi, répondit déjà brûlé plus de deux cents châteaux l'enfant , en voulant dire tout le con- traire. Le roi rit de cette naïveté, et lorsque Charles le Mauvais , roi de attacha le petit Caillot au spectacle des petits appartements pour jouer les Navarre, invita leurs principaux chefs amours et les jeunes patres. La voix de à venir près de lui , et fît main basse Caillot ayant mué , il perdit sa place sur eux pendant les pourparlers. Cail- et après avoir joué en divers endroits let que, suivant Froissard, ses soldats l'opéra comique, il débuta , le 26 juil- appelaient Jacques Bonhomme, fut let 1760, à la Comédie-Italienne, et y saisi , et le roi de Navarre le fit cou- fut reçu la même année. Une figure expressive, une taille avantageuse, un ronner d'un trépied de fer rouge. Sa débit gracieux et simple, un jeu plein mort fut suivie de la ruine de son d'enjouement et de vérité, une voix de basse-taille ronde et forte, mais eu parti. (Voy. Jacquebie.) même temps si étendue, et si flexible, Caillette , fou de Louis XII et de qu'il chantait sans effort la haute-con- François er Bien loin d'avoir été un tre, telles furent les qualités qui mé- I. ritèrent à Caillot la faveur constante bouffon renommé par ses piquantes du public. « Caillot , dit le baron de saillies , cet homme nous est repré- 36. senté par les auteurs contemporains et entre autres par Oespériers, comme une sorte d'idiot. Son nom est souvent pris pour synonyme de sot, par Érasme et Théodore de Bèze. On ne sait pas la date de la mort de Caillette, que la Ne/desfolz, imprimée en 1497, fait vivre en 1494. Digitized by Google

504 CAI L'UNIVERS. CAI «Grimm, était sublime sans effort, jusqu'en 1819. Il mourut en 1821. Son principal ouvrage est sa Dissertation « et son talent, qu'il gouvernait à son sur le préjugé qui attribue aux Égyp- tiens Ûhonneur des premières décou- « gré, était, sans qu'il s'en doutât, plus vertes dans les sciences et les arts ; elle avait été lue dans une séance pu- « rare peut-être que celui de Le Kain. blique de l'académie de Caen, et elle a « Ce futGarrick qui lui apprit qu'il se- été imprimée en 1802, in-8°. Cailly (Jacques de), né à Orléans, « rait acteur quand il voudrait. » Ses en 1604, a laissé un recueil de vers succès dans le genre pathétique furent intitulé : Diverses petites poésies du aussi étonnants que rapides , et il chevalier oVAceilly, Paris, 1667, in-12. porta depuis dans plusieurs rôles cette D'Aceilly est l'anagramme du nom de Cailly, sous lequel il est moins connu. profonde sensibilité dont il était pé- La plupart de ces pièces dénotent une grande facilité de versification, et nétré. Il créa ceux du Sorcier, de quelques-unes sont encore sues de tout Mathurin, dans Rose et Colas; du le monde : nous ne citerons que Pé- Déserteur, du Huron, du Sylvain, etc. pigramme contre les étymologistes : Mais il était surtout inimitable dans les rôles de Lubin, dans dunette et Lubin, de Biaise, dans Lucile , et de Richard, dans le Roi et le Fermier. Il quitta le théâtre en 1772, et se retira ensuite à Saint-Germain en Lave. En 1800, l'Institut de France l'admit au Alfana Tient d'eqvuu uni doute ; nombre de ses correspondants pour la Mais il faut convenir au»i classe des beaux-arts. Son fils, major Qu'en véhant de 11 jusqu'ici d'un régiment, périt à vingt-huit ans 11 a bien changé sur la route. dans la campagne de Moscou, en 1812. Cailly est mort en 1673. Il se disait La douleur de cette perte causa au allié de la famille de la Pucelle d'Or- vieillard une attaque de paralysie qui léans. le força de revenir à Paris, où il mou- Caibe (prises et combats du). Lors- rut le 30 septembre 1816 dans sa que Bonaparte se fut rendu maître d'Alexandrie, il sentit que pour assurer quatre-vingt-quatrième année. sa position en Égypte, il lui importait Cailly, terre et seigneurie de l'an- d'en occuper la capitale. Dès le lende- cienne Normandie, aujourd'hui dépar- main de son entrée à Alexandrie, il se porta sur le Caire avec son artillerie tement de la Seine-Inférieure, à 14 de campagne et un petit corps de ca- valerie. Cette marche était aussi hardie kilomètres de Rouen, érigée en mar- que difficile. On avait à braver un so- leil brûlant, une soif ardente, des.sa- quisat, en 1661. bles dévorants et des attaques conti- Cailly (Charles), né, en, 1752, à nuelles de la part des Arabes. Enfin, Vire, département du Calvados , fut après deux jours de souffrances inouïes, on découvre le Nil. Desaix repousse nommé, en 1796, après avoir rempli une avant-garde de huit cents Mame- honorablement quelques fonctions ad- luks , et les troupes épuisées se repo- ministratives, commissaire du direc- sent deux jours à Rhamanié, où elles sont rejointes par la flottille. L'armée toire près les tribunaux de Caen. Des- remonte le Nil prête à livrer bataille aux ennemis partout où elle les ren- titué après le 18 fructidor an v, il contrera. Elle les trouve rangés sur fut nommé, l'année suivante, député son passage à Chobrâkit; les Mame- du département du Calvados au Conseil luks culbutés aussitôt se hâtent de des Anciens, dont il devint un des se- regagner le Caire, tandis que nos co- lonnes continuent leur marche, sans crétaires quelques mois plus tard; yil cesser d'être harcelées par les Ara- fit un rapport sur le notariat et ap- bes, et manquant de viande et de puya les droits de la république sur les successions des émigrés. Cailly n'exerça plus ensuite que des fonctions judiciaires; le 24 avril 1800, il fut ap- pelé à la présidence de la cour de Caen. Il y fut, sous l'empire, un des présidents de chambre, fonctions qu'il conserva sous le gouvernement royal .... *• Digitized by Google

CAI FRANCE. CAI 56* pain. Le 21 juillet 1798, Bonaparte, beaucoup de peine à s'y défendre; ce- informé que Mourad-Bey est retran- pendant elle était parvenue à s'y main- ché au village d'Embabé, à la hauteur tenir, lorsqu'au bout de deux jours on du Caire, s'empresse d'aller lui livrer vit arriver le général Lagrange avec bataille. Il est vainqueur aux P^ra- un renfort inespéré de quatre batail- mides (voyez ce mot). Aussitôt la ville Ions. Sa position devint alors inexpu- gnable; et un nouveau renfort de cinq est évacuée par Ibrahim, le pacha et bataillons lui ayant été amené quelques les janissaires , et la populace se livre jours après par le général Friant, elle aux plus graves excès. Les scheiks et les ulémas consternés envoient au put reprendre l'offensive. Cependant camp une députation pour demander les insurgés déployaient dans leur ré- protection et protester de leur soumis- sistance une énergie extraordinaire, sion. Enfin, le 25, Bonaparte fait son Enfin, le 26 mars, Kléber arriva de- entrée au Caire avec un petit nombre vant la place. Il noua aussitôt des in- de troupes, et bientôt cette grande telligences avec Mourad-Bey et forma ville, où la tranquillité est rétablie, le blocus. Après plusieurs tentatives devient le centre du gouvernement partielles et des sommations réitérées, et de l'administration française en on résolut, le 18 avril, de tenter une Egypte. attaque générale. En effet, pendant — Ce calme ue devait pas durer long- cette journée, quatre cents maisons temps ; vers la fin d'octobre, le bruit furent brûlées et huit cents Mameluks s'étant répandu que la Porte allait dé- périrent ; mais les fanatiques assiégés clarer la guerre aux Français, des ras- ne furent pas encore réduits. Leurs semblements se forment et plusieurs propositions de capitulation furent tel- Français sont tués ; le général Dupuy, les, que par deux lois Kléber fut obligé commandant de la place, veut apai- de les rejeter. Cependant une dernière ser les mutins; sa faible escorte est culbutée et lui-même est massacré. attaque eut plus de résultat ; Nassif- Tous Jes Français que les révoltés Pacha proposa, le 20 avril, un projet rencontrent sont égorgés. Bonaparte de capitulation qui put être accepté et fait alors battre la générale et le com- que Kléber signa le même jour. L'é- bat s'engage dans les rues. Au bout change des prisonniers eut lieu le 22 de deux jours, les révoltés, renfermés dans une mosquée, implorent la géné- du même mois; le 24, la ville était rosité des vainqueurs; Bonaparte pardonneet, dès le 31 octobre, l'ordre complètement évacuée, et le 27 les Français y firent leur entrée triom- —est entièrement rétabli. phante, au bruit de l'artillerie de l'ar- Le général Kléber, chargé de mée et des forts, l'administration de l'Égypte après Bonaparte, avait cru impossible de —Un an après, la situation n'était plus s'y maintenir, sans renforts et sans secours , contre les Anglais et les la même. Le général Menou, qui avait Turcs, et s'était prêté à des négocia- succédé à Kléber, avait donné le com- tions dont les Anglais étaient bientôt mandement du Caire au général Bel- venus entraver la marche. Pendant liard, et il ne lui avait laissé que deux Siu'il répondait par la victoire a\"Hé- mille cinq cent cinquante-trois hom- iopolis aux insolences de ces insur mes de garnison. Cependant l'armée laires, Ibrahim-Bey, avec une nuée de du grand vizir s'avançait vers Belbeys, troupes irrégulières, entra dans la ville du Caire, et la souleva en annon- et les Anglais marchaient vers le Caire cant la défaite des Français (19 mars avec des troupes fort nombreuses.il i800) ; la plupart des chrétiens furent ne restait à Belliard d'autre ressource forgés. La garnison, réfugiée dans la que de fortifier l'enceinte du Caire et de prendre une attitude imposante. Il \" Ue et dans les forts, eut d'abord concentra toutes ses troupes, éleva des retranchements, forma des magasins, fit arrêter quelques-uns des habitants les plus influents, pour s'en faire des otages, qui lui répondissent de la fidé- Digitized by Google

W L'UNIVERS. CAI Jité des autres; enfin les Français mon- —d'un an l'entrée des Français en Italie, Après la victoire de Montenotte trèrent qu'ils étaient décidés à s'ense- le 12 avril 1796, Bonaparte se hâta de - s'emparer de Gairo , et sépara ainsi velir sous les ruines de la ville, ou à l'armée des Piémontais de celle des Autrichiens. dicter les conditions de leur retraite, Caisse , mot du langage financier, Le 18 juin, la ville fut entièrement in- par lequel on désigne des étabiisse- ments publics ou privés où l'on dépose vestie par les armées combinées; il des fonds destinés à subvenir à diffé- rents besoins de la fortune et du cré- restait a peine cent cinquante coups à dit publics. Telle fut la caisse des em- prunts, ou caisse royale, établie à tirer par pièce, et on pouvait crain- l'Hôtel des fermes sous le règne de Louis XIV, pour recevoir les deniers dre que la population du Caire, ne re- des particuliers qui voulaient prêter cevaut plus de vivres, ne se tournât leur argent à intérêt. En échange de contre les Français. Le 22 juillet, yil ces deniers , les fermiers donnaient eut une suspension d'armes; le lende- des promesses, ou billets au porteur, main, une conférence entre trois ofïi- qui avaient cours sur la place sous le ciers français et trois autres des ar- nom de promesses des gabelles. Ces, niées combinées; le 24, les Français promesses furent converties, à la mort dictèrent les articles de leur retraite; de Louis XIV, en billets d'État, et acquittés eu entier sous le règne de ces articles furent acceptés le 27 et Louis XV. ratifiés le 28. Les conditions de l'éva- Parmi les principales caisses fondées depuis, on peut citer la caisse d'amor- cuation furent honorables pour un tissemenl (voyez Amortissement et Dette publique ) ; la caisse d'es- faible corps de troupes miné par les compte ( voyez Cbédit public), dont le mauvais succès, en 1784, fit donner maladies, mais portant dans son cœur à une forme dechapeaux que portaient un invincible courage. Les Français les dames le nom de chapeaux à /a caisse d'escompte, ou chapeaux sans eurent douze jours pour quitter le fond; enfin la caisse des dépôts et con- Caire et Boulac; leurs munitions, ar- signations, la caisse de Poissy, sur la- quelle nous allons donner ici quelques tillerie , bagages , furent transportés détails, et les caisses d'épargne ùont aux frais des puissances alliées, dans nous parlerons dans le volume suivant, les ports français de la Méditerranée, La caisse des dépôts et consigna- ti les prisonniers furent rendus de tions est destinée à recevoir les dépôts de deniers qui, dans certaines circons- part et d'autre. Menou ne tarda pas à tances , doivent être consignés entre capituler sur les mêmes bases que Bel- les mains d'un tiers. C'est elle qui re- çoit le cautionnement de l'étranger liard. Ainsi, après trois ans d'occu- qui, voulant être admis à plaider de- vant les tribunaux français, doit assu- nation, l'Égypte fut complètement rer le payement des frais du procès qu'il veut intenter; celui du prévenu évacuée. - en matière correctionnelle qui réclame provisoirement sa mise en liberté; ce- Caibo (combat de). Le général Du- lui des différents fonctionnaires pu- blics qui doivent fournir, avant d'en- merbion marcha, le 20 septembre 1794, trer en fonctions, une garantie de leur contre dix à douze mille Autrichiens postés entre Final et Acqui, les chassa d'abord des villages qu'ils occupaient, et les poursuivit avec tant d'activité, qu'il les atteignit à Cairo au moment où ils étaient occupés de leur retraite, Quoique le jour fut très-avancé, pro- fitant de l'ardeur de ses troupes, il les attaqua sur tous les points, et en moins d'une heure et demie, ils furent chas- sés des positions avantageuses qu'ils avaient nrises. L'ennemi perdit près de mille hommes tués, blessés ou pri- sonniers, et ne s'échappa qu'à la fa- veur de la nuit; mais Dumerbion, manquant de l'audace nécessaire pour compléter son avantage, perdit l'occa- sion de s'emparer d' Acqui sur la Bor- mida, et cette faute retarda de plus uigiiizea by Google

CAI FRANCE. CAI 567 gestion (voyez Cautionnement). En- res ou judiciaires , ainsi que des ser- fin, lorsqu'il y a contestation entre le vices relatifs à la Légion d'honneur, débiteur qui veut se libérer et le créan- à la compagnie des canaux, aux fonds cier qui ne veut pas recevoir; lors- —de retraite, etc. Caisse de Poissy. qu'il y a arrêt de deniers entre les La nécessité mains du débiteur; lorsqu'une somme d'assurer et de régulariser le commerce est en litige et ne peut être, avant la (in de la boucherie , dans une ville aussi des débats, payée a aucune des parties, importante que Paris, se fit sentir de c'est à la caisse des dépôts et consigna- bonne heure. A une époque qu'on ne tions que , dnns ces diverses circons- peut préciser , mais assurément fort tances, ces deniers doivent être versés. reculée , on établit , sous le nom de Celte caisse est toute moderne, et il vendeurs de bestaU des intermédiai- y n'y avait pas même, avant la révolu- res entre les marchands forains et les tion, d'établissement qui put en tenir bouchers de la capitale. Les attribu- lieu. Les tribunaux se nornaicnt- alors tions et les privilèges de ces marchands à prononcer, lorsque cela était jugé furent réglés par le prévôt Aubriot, nécessaire , le séquestre des sommes dans une ordonnance du 22 novembre litigieuses ou saisies, en nommant un 1375. Ces vendeurs devaient fournir gardien qui était investi par le juge- un cautionnement de soixante livres ment du droit de les conserver. Ce parisis , « faire bon le payement des gardien était ordinairement un com- marchands , dans les huit jours de la missaire aux saisies réelles, ou le gref- vente , » èt pour l'acquit de cette obli- fier du tribunal. Mais cet état de cho- gation,. ils étaient contraignables par ses avait de graves inconvénients; la saisie de leurs biens et l'emprison- l'Assemblée constituante voulut y re- nement de leurs personnes. Ils avaient médier, et décida, en 1791, que toutes pour salaire six deniers par livre, sur les consignations à faire seraient dé- le montant des ventes et achats opé- sormais déposées aux greffes des tri- rés par leur intermédiaire , et nul d'entre eux ne pouvait être vendeur bunaux, c'est-à-dire, dans la caisse du greffe, et non plus entre les mains des et marchand de bestiaux à la fois. greffiers, des commissaires aux saisies Le nombre de ces vendeurs était réelles , des mayeurs, baillis ou offi- indéterminé. Charles VI par lettres , ciers seigneuriaux. Un décret de la patentes du 7 novembre 1392, le fixa Convention décida, en 1793, que ces a douze , et érigea leurs fonctions en consignations seraient faites à Paris, titre d'offices qu'il conféra aux offi- , à la trésorerie nationale, et, dans les ciers de sa maison. Cette institution départements, dans les caisses des re- subsista pendant deux siècles et demi, ceveurs publics. sans éprouver d'autres modifications Ces attributions furent transpor- que l'addition d'un vendeur aux douze tées, en l'an vm, à la caisse d'amor- créés en 1392. Ces jurés vendeurs tissement, qui servit ainsi en même n'exerçaient leur charge que sur les temps de caisse des dépôts et consi- marches à bestiaux qui se trouvaient gnations jusqu'au 28 avril 1816, épo- à Paris. Mais la vente du gros bétail que où les deux établissements furent ayant été transportée au dehors, il fut sépares par une loi. L'ordonnance du créé en 1605, clans toutes les villes du 22 mai suivant, qui organisa le service royaume, à titre d'offices, de nouveaux de la caisse des dépôts et consigna- vendeurs, dont le cautionnement était tions , lui donna toutes les attribu- de mille livres , et le salaire de six de- tions arcordées auparavant à la caisse niers pour livre. Comme ceux de Pa- d'amortissement, et qui étaient étran- ris , ces officiers étaient responsables du prix des ventes, et tenus d'en faire gères à l'action de cette caisse sur les fonds publics. En conséquence c'est l'avance aux marchands , sous peins , elle qui est spécialement chargée de de tous dépens et dommages-intérêts. f administration des dépôts volontai- En 1644, il fut créé a Paris treize

CÀI L'UNIVERS. CAI nouveaux vendeurs, qui, joints aux de la même année , elle fut infirmée treize existant alors, portèrent le nom- par arrêt du parlement. bre de ces intermédiaires à vingt-six. La création, en janvier 1690, de Dans la même année, parut un édit vendeurs, supprimés deux mois après, portant création de quarante offices n'interrompit que momentanément les de vendeurs de bétail à pied fourché, opérations des grimbelins , qui , mal- gré le frein que l'on essaya de mettre, pour exercer leurs fonctions dans les foires et marchés qui se tenaient dans en 1699, à leur rapacité, continuè- un rayon de vingt lieues autour de rent de rançonner si étrangement les Paris. Leur salaire était aussi de six bouchers que l'on pensa à faire ces- , deniers pour livre. Ces divers ofGciers ser le scandale, en rétablissant l'ins- furent supprimés en 1655 ; mais un titution abolie. On s'en occupa donc édit de janvier 1690 en créa, pour le en 1707, et on publia une ordonnance marché de Sceaux seulement, soixante, qui ne fut, sauf de légères modifica- avec attribution d'un sou pour livre tions qu'une seconde édition de celle , sur le produit des ventes. Ceux-ci de 1690. Au lieu des vendeurs d'au- n'eurent qu'una courte existence. Une déclaration du roi, du 1 1 mars, même trefois , on créa , en titre d'offices cent trésoriers , tant pour le marché année 1690 , les déclara supprimés de Sceaux que pour celui de Poissy, comme leurs prédécesseurs, et con- qui existait de tait depuis longtemps vertit le sou pour livre qui leur était et fut institué légalement par lettres attribué, en un droit ûxe exigible aux patentes du 18 décembre de la même entrées à Paris. année. Ces trésoriers de la caisse de Comme des intermédiaires entre les Poissy, dénomination qui fut adop- marchands de bestiaux et les bouchers tée dès le commencement, eurent les mêmes attributions, le même salaire étaient devenus nécessaires, quand, en 1655 , on eut supprimé ceux qui et les mêmes privilèges que les offi- avaient été légalement institués , il ciers dont ils prenaient la place, inoc- s'établit des banquiers auxquels on cupée depuis dix-sept ans. Comme eux, donna le nom bizarre de grimbelins ils furent tenus de payer comptant , gui avançaient aux bouchers des fonds aux marchands forains le prix des bes- à un taux modéré , mais ne leur ac- tiaux vendus aux bouchers et autres cordaient que quelques jours de terme, particuliers solvables moyennant le , et , quand ils étaient en retard , leur faisaient payer des intérêts tellement droit, payable par les marchands, d'un usuraires, que plusieurs bouchers fu- sou pour livre sur le prix de tous les animaux vendus , même quand ils rent ruinés , et que la viande renché- n'auraient pas fait l'avance de ce prix. rit. Le lieutenant général de police Les bouchers devaient rembourser croyant remédier au mal, défendit, dans les huit jours les avances faites par sentence du 18 janvier 1684, à ces pour leur compte par la caisse, à peine banquiers et à tous autres , de se a'y être contraints par toutes voies trouver dans les marchés ou aux en- dues et raisonnables, même par corps. virons, et de s'entrem'ettre à faire des La caisse était, de plus ,. autorisée à avances aux marchands forains pour exercer toutes les actions judiciaires les bouchers, à peine de confiscation, que ces débiteurs avaient le droit au profit de l'hôpital général, des som- d'exercer eux-mêmes contre ceux à mes avancées , et de mille livres d'a- qui ils avaient fait des fournitures à mende. Comme il était impossible au crédit. commerce de la boucherie de se pas- La caisse de Poissy , ainsi organi- ser de secours , à quelque prix qu'il sée , ne subsista que sept ans , et fut supprimée en 1714. Elle fut établie et Jes reçût , les marchands de bestiaux et les bouchers qui ne pouvaient ache- mise en ferme par arrêt du conseil , ter au comptant , se portèrent appe- du l-r septembre 1733, puis supprimée lants de cette sentence et, le 18 août de nouveau en 1776. En 1779, on la ; , Digitized by Google

CAI FRANCE. GAI reconstitua avec quelques ~ modifica- fut pareillement rétabli , à la charge tions , savoir : le droit de cinq pour cent, à elle attribué, fut réduit à trois des forains et au profit de la ville de et demi pour cent, à la charge du ven- deur et de l'acheteur, chacun par moi- Paris qui dut pourvoir aux dépenses , tié. Le terme accordé à chaque bou- cher pour rembourser les avances de la caisse. Chaque mois, le syndicat faites a son acquit, fut étendu à qua- tre semaines. Le crédit de chaque em- de la boucherie présentait au préfet prunteur à la caisse ne fut plus laissé de police le tableau des crédits néces- a la discrétion de celle-ci , mais ren- fermé dans des limites posées pour saires pour le mois suivant, et ce ma- chaque mois par le lieutenant général de police. Enfin, l'intérêt des avances gistrat en arrêtait la quotité, laquelle, fut fixé à six pour cent par an. La caisse de Poissy , ainsi reconstituée selon ce mode oui existe encore , ne fut encore une fois supprimée ; mais peut être moindre que le cautionne- cette fois elle le fut par la révolution, ment de chaque boucher, à moins de avec toutes nos anciennes institutions déclarations contraires de sa part. Si financières. l'un d'eux a épuisé son crédit, ou fait En 1802 , le gouvernement consu- des achats qui le dépassent, il est tenu laire voulant réorganiser à Paris le de verser à la caisse , soit la totalité commerce de la boucherie, assujettit soit l'excédant de ce qu'elle aura à tous ceux qui l'exerçaient à verser dans une caisse spéciale un fonds de garan- payer pour lui. Les avances aux mar- tie dçjnille fr. , deux mille fr. et trois mille fr., suivant l'importance du dé- ches de Sceaux et de PoiJilr sont fai- bit, et réunit ainsi une somme de sent cent cinquante mille fr. , destinés tes sur engagements, de vingt-cinq à taire, au taux de 1/2 pour cent par mois , à ceux des bouchers qui en au- à trente jours, emportant contrainte raient besoin, des avances dont le chiffre ne devait pas dépasser celui de Kar corps ; à la halle aux veaux , sur ordereaux à huit jours d'échéance. leur cautionnement. Comme on ne L'intérêt est de cinq pour cent. Sur tarda pas à reconnaître que le capital de la caisse était insufûsant pour les les réclamations longtemps infruc- exigences du service, on procéda, par décrets des 6 février 1811 et 15 mai tueuses des herbagers et nourrisseurs, 1813, à la réorganisation sur de plus larges bases, de ce moyen nécessaire le droit de trois et demi pour cent de crédit. Le fonds se composa des cautionnements des bouchers , portés payable par eux pour bestiaux vendus tous à trois mille fr. , et de sommes versées par la caisse municipale. Le a Sceaux et à Poissy , a été , par or- droit de trois et demi pour cent, tant à donnance royale du 22 décembre 1819, Sceaux et à Poissy qu'aux marchés aux vaches grasses et à la halle aux veaux, remplacé par un autre droit de trois pour cent, à la charge des bouchers, sur le montant de leurs achats ; mais la difficulté d'établir ce montant amena la suppression de ce nouveau droit, et son remplacement par une taxe fixe de dfx fr. par bœuf, six fr. par vache, deux fr. quarante cent, par veau , et soixante-dix cent, par mouton , indé- Sendante du droit d'octroi et de celui 'abat dans les abattoirs publics. Telles sont l'histoire et l'organisa- tion actuelle de la caisse de Poissy qui , par des moyens aussi simples que rapides , mais dont le récit nous mè- nerait trop loin , assure le service de la boucherie, si important dans une ville aussi populeuse que Paris.

ERRATA. Pag. S'j col. * ligne 45 , Bioaoub , lisez : Bibague Pap. , 20, col. a ligne 44, il abandonna le service en i8t5, Usez: sous la restaura- , tion , le général Blaniac fut chargé du commandement de la 1 e division, mi- litaire. Il est mort en activité. Pag. 39, col- a, ligne 45, garnies, Usez : mal garnies. Pag. Pag. 29, col. s, dernière ligne Assemblé, Usez : Assemblée. Pag. , 87, col. s, ligne 17, supprimez ; ensuite. 93 , col. 3 , ligne 5 , supprimez : c'est l'époque la plus ancienne où l'on puisse faire remonter l'origine de l'artillerie. Pag. 92, col. 3, ligne 45, quinzième, Usez : quatorzième. Pag. 108, col. 1, ligue 3b, Bonhbmaiw (Pierre, baron), Usez : Bornemaiks (le Vicomte). Pag. 108 , col. 3 , ligne 3 3 , ajoutez à la fin de /' art. : nommé lieutenant général , en 1823 , le général Bonnemains vient seulement d'être mis au cadre de réserve. Pag. 120, col. 2, ligne 33, une croix tantôt enchrée, lisez : ancrée. Pag. 128, col. 1, ligne 1, 1780, Usez: 1778. Pag. 138, col. a, ligne 44, l'un des huit colonels d'état-major employés, lisez : fut employé. Pag. 139, toi. 1 , ligne 43, il est chef du bureau historique au dépôt de la guerre et a été promu au grade de maréchal de camp, lisez : il a été chef de la section historique au dépôt de la guerre, et a été admis à la retraite en 1840, avec le grade de colonel d'état-major. Il est aujourd'hui président de la com- mission scientifique en Algérie. (Voyez commissions scientifiques de Moréb et d 'Algérie.) Pag. 180, col. 1, ligne 38, elle fut décrétée, ajoutez: d'ajournement personnel. Pag. 188, col. 3, ligne 44, à 7 kilom., lisez : à 28 kilomètres. Pag. 277, col. 2, ligne dernière, petites allures, Usez: pesantes. Pag. 4?3, col. i ligne avant-dernière, supprimez : mille. , Pag. 5i2, col. 2, ligne dernière, qui , Usez : que. gitized by Google

«a ^- ......... ....................................................... . m m^tYtrn*îinrityminnt v» TABLE ALPHABÉTIQUE DES ARTICLES CONTENUS DA.NS LE TROISIÈME VOLUME. a « m »QO\"««i-\" Page». Pages. Pages. 5o BillecocqfJ.-Bapt.-bouis-Jos.). i Rlaneménil (Potier de). '9 Boehart (Samuel) Blanc-Pignon affaire de). fbid Bock (le baron de) ibid. Billets de confession. ib.d. Blancs (les 1. Bodard de Tezai. ibid. 7 11 Billon (François de). a Billy (Jacques de). ibid. Blancs (le* petits) ihid. Bndel (Jehan). ibid. Billy (Nic.-Anl. Labbey de), ibid. Rlanrs-Mantraiix. ibid. Bodillon. Bodilo on Bodole n. 5i Bilon (Hippolyte). il.id. Blangerval. ibid. Bodin (Félix). ibid. Binet (Claude). 3 IH.miac (Guill -Jos.-Lafon) ihid. Bodin (Jean). ibid. Binet (F.'.ienuc). ibid: Bodin < Jean-François). 5* Binet (René). ibid. Blancpaiu (Jean). ihid. Bingen (combat de). Eino* (l'abbé de). ibid. Blauquet de Chayla (Annand- Bodin fPicrre-Jos. -François). 53 Biolac. 4 Simon-Marie de). ai Boetie (Kticniie de la). ibid. ibid, Blanquctadr. Ibid. Boffrand (Germain). ibid. Blanqiii (Jean- Dominique). ibid. Boguet (Henri). ibid. Bion (Nicolas). ibid. Bl.inqui (Jérôme- Adolphe;. ibid. Ko ha n (Alain). 54 Biot. ihid. Hlaru. 3a Boleldieu (François- Adrien) ibid. Biot (Jean-Bap liste). ibid. Ilirmla. Blason. 1 Bohème (relations de la France Birague (René de). S Blason, poésie). Biran. ibid. Blavrt a5 avec la). ibid. Bohemieni ib.d. Blavel (Je.m-I.011i s). ibid. Boliier (Nicolas). Biré (Pierre). ibid. Blaye. ibid. Boiceau (Jean). ibid. B ui r 11 ibid. Blaze (Henri-Sébastien) ibid. BOfCjMt (Jean). ibid. B01L 6a Biron (maison de';. ibid. Blegny (Nicolas). a6 Boileau (Charles) ibid. Biron Armand-I.ouis de Gon - Blcnac. ibid. ( lault, duc de Lauzun). B ues e a1 1 1 ibid. Boileau (Etienne). -rtrid- Biroteau fJean-Bapt iste). ibid! Blesneau (combat de). ibid. Boileau (Gilles). Bissipat (George). i Bletterie (J.-Pbil-René de la). a8 Boilean (Gilles de Bâillon). ibid Bisson (Hippolyte). ibid: Boileau (Jacques ibid. Bleus. ib.d. Boileau (Jacques 1 65 Bisson (4Louis-(7harIes). iiid. Blidali , Belida ou Bclideah. ibid. Bisson (P.-F.-S., cooaie). liitaubé (Paul- Jérétnie) q Blin Je Sainmorc, ibid. B\"ileau (Jacques René). ib.d. ibid. Blin (Joseph). »9 Boileau (Jean-Jat ques). ibid. IJitche. 10 Blin (Pierre). ibid. Boileau (Nicolas Despréaux), ibid. Bituima. IMd Boin (Antoine). Biluriges Cubi. Ibid. Bitu khaut. ibid. Biluriges Vivisci. ibid. Blocus continental. 3i Boinvilliers. Blois. il Boiron (Pierre). 7» Blois (maison de). 4» Blacas. tbid Bois-Dauphin (Urbain de Iji- Blaeas d'Aulps (le comte de). ibid. 15lois (étals de). 44 val de) ibid. BJache (Antoine). 1 Bb.nde (André). 45 Bois de la Roche. 73 Blacque (Alexandre). ibid. Blondrau (Ant.-F. Raymond) ibid. Bois-Février. ihid Blaignez ou Blayois. ii Bh.udcau Charles). 46 Boisgelin (Raymond de I.ucé).ibid. : ibid. Blaiuville. «4 Slondean (Claude). Boisgerard (Barb uat de). ibid. Blaisois ou Blésois. ibid. Blondeau de (.harnnge. ibid. Boisguillebert. ibid. Blaisy. ibid. Bloudeau (Jean-Bapliste-An- Boisbardy (Charles). 7* Boislandry (I.onis dp). Kl:'\"\"»- ihid. loine-H> ai intbe). ihid. ihid Bla mont. ibid Blonde.m (N.)- ibid. Bois-le- Duc (siège de). ibid. Bl a mont (François Colin de), ihid. Blondel (David). 4; Rois-Mesle (Torrhct de). Bloudel (François). Hane ibid. ibid. Iloismont (N icolas TOI rel de) ibid. Blanc (Jean-Denis Ferréol). 16 Blondel (Jacques-François), ibid. Boismorand (Clau le Joseph) ibid. Blaucard (Pierre). ibid. Blondel (Jean). 48 Boisrobert (Franç ois-Metel) ibid. Blanchard (Charles-Antoine), ibid. Blondel (N-). ibid. Boisseau (François- Gabriel). JSlancharri (Khe). ihid. Blondel ou Blundiacus. ibid. MBolsselde ont ville. ibid. Blanchard (François) ibid. Blanchard (Jacques). ibid. Bloudin (Pierre). ibid. Boisset. ibid, Bianebard (Jean-Baptiste). Blanchard (Jean- Pierre). ibid. Blot le Rocher. ibid Boissicr (Pierre-Bruno). HV Blanche lie Bourbon. il.id- BunCOfl de Bourgogne. ibid. ntot. ibid Boissieu (I)enis Salvaingde). ibid. Blanche de Castille. ibid. BlancHeJanda Blouse gauloise. ibid. Roissirii (Jean. Jacques de) ibid Blancbet (Pierre). 18 Blanchet (Thomas). Blutai. ibid. Boissieu (Pierre-J os - Didier) 7* ibid? - Bo (Jean-Baptiste). ibid. Boissonade (Jcan- François). ibid. Bocage (Normandie) 49 1toisions. h t5ocagc (Poitou). ibid. Boissy. 84 Boissy (Louis de). ibid. ttocuart de Saron (Jean-Bap- Uste-Gasputd). ibid. Boissy d'Anglas. 65

572 TABLE ALPHABETIQUE DES ARTICLES Pages. Pages. Pages. Boiste (Plerre-CI.-Victoire). 87 lautBiifTode). 1 11 Boucher Beauvais (Jean). i58 11a Boisy. 08 Bonneville (C. de). ibid. Boucher de Crèvecœur. ibid. Bnitard .(Pierre). ibid. ' boucher de la Ri chérie (Gill.). ibid. Bonneville (Niecolas de). Boite à Perrctte. ibid. Bonnier d'Arco. ibid. Boucher Saint-Sauveur. ibid» Boitron. Bôtmivel (l'amiral de). Boivin (Jacques-Denis), 90 Bontiot (Honore). n3 Bourherat (Louis). i5g ibid. n4 Bouchers. ibid. 1} jî vi 11 (Jean). ibid. Boniiot (René). ibid. Bouches-de.l'F.lbe (dén. des). i6a Boizot (Louis-Simon), ibid. Bonœil (Etienne), ibid. Bouches-de-l'Escaut (d. des), ibid. Boib*c. 91 Bousergent (Jean-Baptiste), ibid. Bouches-de-la • Meuse (d. des), ibid. Bolivia (rel. delà Fr. avec), ibid. Bon teins (Pierre). n5 Boucbes-du-Rhin*(d. des). iG3 Bollemoiit ou Bellemont (N.).ibid. Boquiii ou Boquin. 116 Bouches-du-Rhdne (d. des), ibid. Bnllel (Philippe-Albert), ibid. Borda (Jean Charles). ibid- Boucbes-de Weser (d. des), ibid. Bologne (prise de). ibid. Bordas (Pardoux). 117 Bouches-de-l'Yssel (d. des), ibid. Bologne (Jean de). 9a Bordeaux. 118 Bouchet (le). 164 Bolsec (Jérôine-Herroes). ibid. Bordeaux (siège de). 119 Bouchet (Claude-Antoine), ibid. Bombarde. ibid. Bordelais (monnaie). 130 Bouchet (Guillaume), ibid. Bombardier. ibid. Bordelais (pays). ibid. Bouchet (Jean). i65 Bombe. 94 Bnrdelon. lit Bouchet (Jean du). 166 Borderie. ibid. Bombelle* (H.-Franç. c. de). 95 Bordeu (Théophile de). Bonchrtel ou Bochetel. ibid. 1 sa Boni belles (Marc-Mar-, tn.de). ibid. Bouchotte (Jean-Bapt. Noël), ibid. Bominel (conquête de l'île de), ibid. Borel (Pierre). ibid. Boucicaut (le maréchal de). 167 Bon (Louis André) 96 Borgbetto (passage du Mincio Boucret (N.). 168 Bon de Saint-Hilnire. 97 et combat de). ibid. Boudet (Antoine). ibid. Bonac. Jbid. Bories. 124 Boudeville. ibid. Bouakl (vicomte de). ibid. Boi-jon (Charles-Emmanuel), ibid. Boudier-de-Villemert. ibid. Bonainy ( Charles -Auguste- Bormio (combat de). ibid. Boudière (François). ibid. Born (Bertrand de). ia5 Jean-Bapliste-I.ouis-Jos.). 98 Borneil (Giraud de). 116 Boudo't (Jean). ibid. Borodino (bataille de). >uiy (François); 99 ibid. Boué (Jean-Baptiste). 169 ibid. imy (Pierre-Nicolas). Bouelles, BouiUes ou Bouvel- 1 lionaparte (maison des). ibid. Bory (Gabriel). 117 les (Charles de). ibid. Bonapartistes. 100 Bory de Saint- Vincent. ibid. Bouelle de Bletnar. ibid. Bonardi (Jean-Baptiste). ibid. Il os- Jean. 119 Bouffarick (défilé de). ibid. Bmiavciiture deS.-Ainable. ibid. Bosc (Louis-Auguste-GuilL). ibid. Bouliers. ibid. Bonavcnture (le P.). ibid. Bosc (L -C.-P-). i3o Bouliers (maison de). ibid. Rouceune (Pierre). ibid. Bosc (Nicohs du). 1 ibid. Bouflers (Stanislas de). 170 Bonchauip. 101 Bosc d'Antic (Paul). ibid. Bouffons. * 17a Bone. ibid. Boschet (le P. Antoine). ibid. Bougaiuville (Jean-Pierre de). ibid. Bo»el (Guillaume). 10a Boschléard. * ibid. Bougainville (Louis- Ant. de), ibid. Bonet ou Bont (saint). ibid. Bosco (combat de). ibid. Bougeant. 173 BO'ifràrc (Jacques). io3 Bosio (François-Joseph). i3i Bougerel (Joseph). ibid. Bongars (Jacques). ibid. Bosquet (François dej. ibid. Bouges (le P. Thomas). 174 i3a Bougie (Boudjeiab). ibid. Bonnuyod (Marc François), ibid. Bosquillon. I ibid. Bonifacio. ibid. I Bosse (la). Bougouine (Simon). ibid. Bonjour (Casimir). ibid. Bosse (Abraham). ibid. Rbuguer (Pierre). ibid. Bonjour (François-Joseph), ibid. Bosse (Simon). i33 Bouhier. 175 Boubier (Jean). ibid. Bonjour (Guillaume). 104 Bossu (N.). ibid. Bonuaire (Jean-Gérard). ibid. Bossa (René le), ibid Boubou r » (Dominiqne). 176 Bnuillart (dom Jacques). Boruial (François de). ' ibid. Bossuet (Jacques-Bénigne), ibid. Bouillaud (Jean). 177 ibid. B\"uiiard (Etiiiemond). io5 Bossut (affaire de). 15 ibid. Bonnard (Jacques-Charles), ibid. Boisut (Charles). Bouillé (marquis de). ibid. Bonnalerre (l'abbé P. J.). 106 Bostoniens. îba Bouillet (Jean). 178 Bonnaiid (Jacques-Philippe), ibid. Botage on Bouteillage. ibid. Bouilliard (Jacques). ibid. Boton (Pierre). ibid. Bounaud (Jcau-Baptiste). ibid. Boit (Jean de). ibid. Bouillie. ibid. Boubers. ibid. B'mnay (le marquis de). ibid. Bouc. Bouillon. 179 Boucaniers. ii3 Bouillon (1™ maison de), ibid. Bouneau (f.-Yves Alexandre). 107 ibid. B<»ine-Carrère (Guill. de), ibid. Bouillon (a* maison de). ibid. Bounecorsc (Ballhaxar de), ibid. Bouillon (duchesse de). ibid. Boiinefoi (Emieinond). ibid. Bouchage (le). 1 54 Bouillon (G.I. 180 Bouchai», ibid. Bunuefoiis (dom Élie-Benoit). 108 Bouchard (Alain). ibid. Bouillon (Boue). ibid. Bouchard (Alexis-Daniel), ibid. BouncCons (Jean). ibid. Bouillon - Lagrange. ibid. Bu< oemaius (Pierre, baron), ibid. Boujlly (Jean-Nicolas). 18c Bonuesœur (Siin.-Jac.-H.). ibid. Bouchard (Amaury). ibid. Boaju (Jacques). ibid. Bonnet. 109 Bnuchardon (Edine). 1 55 Boulainvillers (le comte de), ibid. Bonnet rouge. ibid. Bouchaud (Marie- Antoine), ibid. Boulanger (Jean). 1 83 Bonnet vert. ibid. Bouche (Ch. -Fr.). i36 Boulanger (Nicolas-Antoine), ibid. Bonnet de Treycbes. ibid. Bouche (Honoré). ibid. Boulangers. ibid. Bonnet (Josrph-Baltbasar). ibid. Bouche (la). ibid. Boulay ((César Égasse du). 186 Bonnet (Pierre). tio Boucher ( François). ibid. Boimeval (maison de). Boucher (Gilles). «• iS\"} Boulay (Edmondd du). ibid. Bunneval (comte deL ibid. Boucher (Jean). ibid. ibid. Boulay (N. du). 187 Boulay de la Meurtbe. ibid. (Si (Pierre). * \" i58 Boulay- P»ty (Pierre). Digitized by Google

CONTENUS DANS LE TB01SIBM1 VOLl 573 Pages. Boulaye (la). 188 (États de). a5o Boussean (Jacques). ,88 Bout bon. ibid. Bourges f monnaies de). ibid. Boussingault ibid. Bourges (les de). a5i Boule A ndré-Charlea). ibid. Boussole. ; ibid. i Bourgogne. a5a Boussu (Jacques). 289 Boalée (Etienne- Louis). Boulène. ibid. Bourgogne (pre Boussuct (François). ibid. Bouienger (Jules-César). ibid. royale de). a55 Boutard (François). Bourgogne (deu Bon tarie (François de) Bouienger (Pierre) 189 Boulet. ibid. royale de). s58 Boutauld (Michel). Boulianne (Antoine). 190 Bourgogne (Louis, doc de). >66 Boutavans. ibid. Boolliau (Ismael). ibid. Bourgogne (th. de l'hôtel de}.- 269 Bouleillert (grands). ibid. Boullenois (Louis). ibid. Bourguin (Bdinoad). 270 Bouteillers (Jean). ibid. BoulloDgne (les). ibid. Bourgoin (Etienne). ibid. Bouleroue (Claude). 291 Boulogne. ibid. Bourgoin (Thérèse). ibid. Bouteville. ibid. Boulogne (camp de). Boulogne (comté de). 191 Bonrgoing (François). ibid. Boutrrille (comte de). Boulogne (Jean-Baptiste). 198 soi Bourgoing (Jean). a7x Bouteville-Dnmrtz. 3 Bourg oing (baron de) ibid. Boutiere*. Bourgoing (Noël). ibâ . ibid. Bouloire. ibid. Boutières (GuigueeGuifïrey Bouquerot (3. B.). ibid. Bourgtheroude. ibid. de). ibîd. Bouquet (dom). ibid. Bouqoet (Pierre). Bourgueil. ibid. Boutigny (le Vayer de). Bourbon l'Àrchainbaul t. 202 Bourbon-Lancy. ibid. Bourguet (Louis). de). 272 Boutin (Vincent-YTea). 4 Bon r bon-Vendée. ibid. ibid. Boutique- ibid Bourbon (lie). ibid. \" ibid. Bourbon (maison de). ibid. Bouton (Jacques). ibid. Bourbon (Nicolas). Boiirgueville ( Bourbon (N.). 204 Bourguignon* 9 ibid Bourguignons. ibid. Boutonniers. a95 Boutrays ou Boutterais. ibid. Bourguignons (loi des). ibid. Bourguignote. ibid. Boutroue ( Jules-Alexandre- Léger). Bouri. >73 (Antoinette). ibid Boutroue (Louis-Martial-Sta- Bourbonnais. ibid. Bourignon (François-Marie). a 7 4 nislas). Bourbonne-Ies-Bains. ibid. Bourke (le général). ibid Bouts- rimé». 296 Ko u r botte (N.). aao Bourard (Alexis). ibid. Bourbourg. Bourlé (Jacques). a75 ibid. Bouriemoot (Louis de). ibid. Bourard (Charles). ibid. Bourcet (Pierre-Josepb de). ibid. Bourlette. ibid. Bourart (Michel-Philippe). Bonrcbenu (Moret de). 221 ibid. Bourens (l'abbé de). ibid'. Bourcier (le comte). ibid Bourmont (le comte).] 275 Bourert. ibid. Bonrnasel. 2 77 Bourcier • Montureux. ibid. Bour no 11 (comte de) ibid. Bouret (Claude-Pierre). ibid. Bourdaloue (Dominique). ibid. Bouvet (baron). 298 Bourdcilles. »»4 Bournon-Mallarme (comtesse Bouret (Joachim). ibid. Bourdeilles (maison de). ibid. Boardel (Jehan). ibid. de). ibid. Bouvet(Pie BournonTille. ib.d Élienne). >99 Bouret de Cresaé. 3oo Bourdelin. ibid. Bourotte (dom). ibid. Bourdelnt (Jean). aa5 Bourotie (N.). ibid. Bouret de Lozier. ibid. Bourdic-Viot (madame de). ibid. Bourdin (Charles). ibid. Bourreau. ibid. BouTier-Destoucbes. 3oi Bourdin (Gilles). Bourdin (Jacques). ibid. Bourrée- ibid. Bouvier-Dumolard. ibid. Bourdin (Maurice). ai6 Bourdon (Isidore). Bourrée (Edme-Bernard). a78 Bouvines. 3oa Bourdon (Sébastien). ibid. Bourrelier. ibid. Bourdon (Léonard). ibid. Bouvot (Job). 3o5 Bourdon de l'Oise. Bourdon de Sigrais. \"7 ibid. Bouxweiller. ibid. Bourdon de Vatry. ibid. (Fauvelet de). ibid. Bouxweiller (combat de). ibid. 228 Bourru (Edme-Claude). 280 Bouys (Jean-Baptiste). ibid. 22 Boursaulf (Edme). ibid. Bousey. ibid. Boursault' 281 Bouxonie (Jean). ibid. Bourse. ibid. Bouzonrille. 3o6 Bourse commune. a8a Boxtel (combat de). ibid. Boy (Adrien-Simon). (la). i3o Bourses de collège. ibid. ibid. Bourses de commerce. ibid. Boyceau (Jacques). ibid. Bourette (madame). a3t Boursier (Laurent-François) 284 Boyé (Charles-Joseph). ibid. , Bourg. ibid. Boursiers et Braiers. ibid. Boyeldieu (le général), 3o7 Bourg-Acbard. a3a Boursiers de collège. 285 Boyeldieu (le compositeur), ibid. Bonrg-Déols on Bourg -Dieu. ibid. Boursonne. ibid. Boyer (Abel). ibid, ibid. Bourralais (Paul Poisson de). ibid. Boyer (Alexis, baron). ibid. ibid. „ (Anne du). Bourzeis (Amablede). ibid. Boyer (Claude). ibid. Bourg (Antoine du). a33 ibid. Bouscal (Guyon , Guérin de). ibid. Boyer (Jean-Baptiste-Nicolas). 3o6 Bourg a neuf. Bousmard (A. de). ibid. Boyer (Jean -François). ibid. Boorgelat (Claude). ibid. Ko us mord ou Bous? em art (Ni Boyer (Paul). 3og ibid. colas de). 286 Boyer (Pierre). ibid. (monnaie). a46 Bousquet ibid. Boyer (Pierre- Denis) Bourgeois (Louise). ibid. Boyer (Pierre-Fr.- Bourgeois (Nicolas). ibid. Bonssanelle (Louis de). 287 ron). ibid. Bourgeois (N.). 147 Boussard (André-Joseph, ba- Boyer de Nice (Guillaume), ibid. ibid. MBoorgery (J. ). ron), ibid. Boyer de Beberal. 3to ibid. Boussard (GeofTroi). ibid. Boyer de Ssinte-Marthe. ibid. M9el vie. de). (J.-A.). Digitized by Google

574 T AELE AtPÉÀBÉTIQtTt DES ARTICLES Pages. Pages. I Boyer-Peyreleau. 3»o Bréhan (de). 33* Brie (la). Boy&sières. 3n Breil , Breuil ou Breuille. ibid. Brie-comte- Robert. Boy vin (René). ibid. Breissand (Joseph, barou) ibid. Brie (Jehan de). Boxas- ibid. Brelan. ibid. Brie-Serrant (marquis de). Boxe (Claude Gros de). ibid. Bretnond (Antoine). ibid. Brieg (siège de) Boze (Joseph). 3ia Brémond (François de). 333 Brienne-le-ChAteau. Ho/on. ibid. Brémontier (Nicolas-Th.). ibid. Brienne (bataille de). Bra (Théophile). ibid. Brenet (Henri-Catherine). ibid. Brienne (maison de). Braaiicrs. ibid. Brcnet (Nicolas-Guy-Ant.). ibid. Brienne (Gauthier de). Brabançons. ibid. Brenier de Monlmorand. 334 Brienne (Jean de). Brabant. 3i4 Brenneville (bataille de). ibid. Briet (Philippe). Bracelet. ibid. Brennus. , ibid. Briey. 335 Briez (N.). Brack (Fortuné). 3.5 Brenot (Biaise-Nicolas). Braconnot (Henri). ibid. Brenta (combat de la). ibid. Briga (combat de la). Bréquigny. 336 Brigade. Bracq (Marie-Joseph). ibid. Bragairat (Jean-Henri). 3i6 Brès (Guy de). 337 Brigadier. Bragelongne. ibid. Brès (Jean-Pierre). ibid. Brigand, Brigandine. Bragny. ibid. Breschet (Antoine). ibid. Brigands de la Loire. Braie. ibid. Breschet (Guillaume). ibid. Brignais. Brai ne-sur- Vesle. 3i 7 Brescia. 338 Briguais (bataille de). Brame (Jean, comte de). ibid. Bresrou. 33g Brignolles. Bralle (François- Jean). ibid. Brésil (Relations de la France Brigode (comte de). Brancard. 3i8 avec le). ibid. Brihuéga (prise de). Brancas. ibid. Bresle. 343 Brillât-Savarin (Antbelme). Brancas (famille de). ibid. Bresse. ibid. Brinon. Branchu (madame). 3io Bresse (seigneurs de). 344 Briuvilliers. Brancion. ibid. Brcssieux. 345 Brinvilliers Brancus. ibid. Bresson. ibid. rite de). Braudo. ibid. Bressuire. ibid. Brioché (Jean). Brandons. 3zo Bressuire (combat de). ibid. Briollay ou Briolé. Brange. ibid. Brest. ibid. Brion. Branle. ibid. Bretagne. 346 Briouue. Branle-bas. ibid. Breiagne (Monnaies de). 365 Briord. ibic Brannovii on Brannovices. ibid. Brctenel (Élie-Joseph). 366 Briot (Nicolas). ibic Branles. ibid. Bretesche. ibid. Briol (Pierre-Joseph). ibic Brantôme ibid. Bretesche (la). ibid. Briut (Pierre-François). 3g Brantôme (Pierre de). ibid. Breteuil. ibid. Briotet (Jacques). ibid Brard (C. Prosper). 3a3 Breteuil (baron de) 367 Bnoude, 3g Brascassat (J.). ibid. Brétigny. ibid. Brioude (monnaies de). ibic Brassac. 3,4 Brétigny (traité de). 368 Brioux. . 3g Brétigny (affaire de). Brassac (comte de). ibid. 371 Brioux (monnaies de). ibic Brassards d'armure. ibid. Brétigny (Charles-Poncetde).ibid. Briouze. ibic Brasseurs. ibid. Breton (le club). 37a BriquemautetCavagnes. ibid Brault (Charles) 3*5 Breton (Luc-François). ibid. Briquet d'argent. ibid Breton (Raymond). ibid. Braunau. ibid. Bretonnier. ibid. Briquet (Hilaire-Alezandre). 3g Braunsberg (combat de). ibid. Briquet (madame). ibid Bravade. ibid. Brettes. 373 Bris (droit de;). ibid Bray -sur-Somme. ibid. Brèves. ibid. Bris de prison. ibid Îrayer de Beaaregard. 3a6 Brèves (comte de). ibid. Brisa (Charles). ibid rayer (le comte). ibid. Breyé (François-Xavier). 374 Brisach. ibid Brézé. ibid. Brisacier (Jean de). ibid Brasier (Claude-Joseph). ibid. Braiier (N.). ibid. Brezé (famille de). ibid. Briseux (Charles-Bticnne). 3g Brezillac (Jean-François). Bréard (Jean-Jacques). ibid. 376 Brissac. ibid Bréard de Neuville. 3i Breauté (Pierre). Brial (dom). ibid. Brisseau (Pierre). 3g ;. Brianchon (Charles-Julien), ibid. Bi isson (Barnabé). ibid ibid. Îrébeuf (Guillaume de), ibid. Briauçon. 377 Brisson (ingéuieur). 3g Briançonnais (le). ibid. rébeuf (Jean de). 3a8 Briant (dom). Brisson (Marcou). 3g ibid. Brébiette (Pierre). ibid. Brisson (Mathurin-Jaeques). ibic Brech. ibid. Briard (Gabriel). ibid. Brisson (Pierre). ibic Briare. Brèche (Jean). 329 ibid. Brisson (P.-Raymond de), ibic Brechtel (Henri-Ignace). ibid. Briare (canal de). ibid. Brissot (Jacques-Pierre) 4o Brécourt. ibid. Brias. 378 Brissotins. 4o Bn-da (paix et congrès de) 3îo Brice (Saint-). ibid. Briteste (siège de). ibic . Breda (sièges de). ibid. Brice (N.). ibid. Britomar. 4o Brèdc ;la). ibid. Briche (le vicomte de). ibid. Brival (Jean). ibic Bredif. 33» Briçonnet (Guillaume). ibid. Brives la-Gaillarde, ibic Brefs. ibid. Briçounet (Robert). 3;g Brives (monnaie de). ibic Bridaine (Jacques). ibid. Brixen (prise de) ibi< Brrgenlz (prise de). ibid. Breghnt-du-Lut (Charles). 33a Rridan (Charles- Antoine). 38o Brizard (Britard, dit). 4c Breguel (Abraham-Louis). ibid. Bridan (Pierre-Charles). ibid. Brizard (Gabriel). ibid Brégy (comtesse de). ibid. Bridoré. 38 Brochard (Bonav.). ibic Digitized by Google

t CONTENUS DANS LE TROISIÈME VOLUME. $75 Page». Pages. BrocWd (l'abbé Michel). 4o4 Brunet (Hugaes). | Brunei (J.-B.)- Brochet (Jean-Ét*enne). ibid Brunei (Jean-Joseph). 445 Buonarotti. 3 Brunei (Pierre). Brochure. 4o5 ibid. Buquet (César). ibid. Irunette (affaire de la). Brocq (domThéod.Talonde). ibid. ibid. Buquet (N.). ibid. 446 Burci (tiX ibid. ibid. Bure-les-Templieri. Brodequin*. ibid. Iruni (Jean-Bapt., baron), ibid. Bureau. ibid. 481 Brodeurs (corporation des), ibid. Ironique!, ibid. Bureau (Louis). Broglie ou Rroglio. 4©6 Jrunn (prise de). ibid. Bureaucratie. ibid. Bruno (Saint). ibid. Broglie (famille de). ibid. Brunoy (marquis de). ibid. Bureaux de Pusy. ibid. Brunswick ( manifeste de), ibid. Broissia. 4'o Brnnulfe. Burette (Pierre-Jean) 48a 45o Bron (André-Franc., baron), ibid. Burg-Eberach (combat de), ibid. Brongoiart (Adolphe -Th.). 4\" Burgos (bataille de). ibid. Brongniart (Alexandre). ibid. Bninyer (Abel). ibid. (défense de). ibid. 483 Brongniart (Alexandre-Th.). 4'> Bruschall (combat de). ibid. Burguet (combat de). Brassard (Sébastien de). 4'3 Brusquet, 45i Burick (combat de). ibid. Brosse (Jean de) ibid. Brussel. ibid. Buridan (Jean). ibid. Brosse (Jacques de). 4*4 Bruxelles. ibid. Burigny (Jean Lévesque de). 484 Brosse (dom Louis-Gabriel), ibid. Snrxelles (prise de). ibid. Burlats ibid. Brosses (Charles de). ibid. Bruyère (Louis). 45a Burlet. ibid. Brossette (Claude). 4«5 Bruyères. ibid. Burnouf (Eugène) • ibid. Brossier (Marthe). ibid. Bruyères fJ.-P.-J., comle). 453 Burnouf (Jean-Louis). 486 Broder (André-Charles). 4»6 Bruyères (N., comte de). ibid. Bursaux (édita). 487 Brotier (Gabritt). ibid. Bruyères (N., baron), ibid. Burthe (André , baron). ibid. ibid. Bury ibid. Brou ou Saint - Romain de Bruys (François). Brou. 4» Bruys (Pierre de). ibid. Bury (de). ibid. Brouage. ibid. Bruyset (lesY ibid. Bus (César de). 48» Brouageais. ibid Bry de la Clergerie (Gilles), ibid. Busingen (combats de). ibid. Brouard (Élienne) ibid. Buache (Jean-Nicolas). ibid. Busset. ibid. Brouette. 4>8 Buacbe (Philippe). 454 Busseï (Pierre-Louis de). ibid. Brouiller (Claude). ibid Buccine. ibid. Bussière (la). ibid. Broois (affaires de). ibid Buch ou Busch. ibid. Bussières (Jean de). 48« Broussais. 4 «9 Buchon (Jean-Alexandre), ibid. Bussignac (Pierre de). ibid. ibid. Busson-Descars (Pierre). ibid. Broussier (Jean-Bapt. coin : <> ; ibid. Bucbot (Philibert). Brousson (Claude). 4*o Buc'hos (P.Jos.). 455 Bussy (Alexandre). ibid. Broussonnet. ibid. Bucquet (LouU-Jean-Bapt.). ibid. Bussy (Michel Celse Boger Bronzil (combat de). 4*> Bucqnoy. ibid. de Raqutin , comte de). ibid. Bruant (Jacques). Budé (Guillaume). ibid. Bruant (Libéral). ibid. Budes (Sylvestre). Bussy (Boger de Rabutin). ibid. 456 4\" Bussy- Albieux, 49° Bruault (Jean-François). ibid. Budget. fbid. Bussy-Castelnau (marq. de), ibid. Bruce (Michel). ibid Bueil (Jean de). 458 Bussy d'Ambeise. tbioV Brucber. ibid. Buffarola (combat de). ibid. Bussy-le-ChAtel. ibid. Brue (André). 4a3 Buffet. ibid. Bussy-le-Clerc (Jean). ibid. Brué (Etienne-Robert). 4*4 Buffetage. 459 Butel-Dumont (George-Marie), igt Bruet (François-Xarier-Igna- Buffier (Oaude). ibid. Butin. ibid. ce). ibid. Buffon. 46o Butret (le baron de). 49» 46a Buttafuoco (Mathieu). ibid. Brneys ( David, Augustin de). 4»5 Bngeaud (le général). Brueys (comte de). ibid. Buget (le baron). ibid. Butcbacb (combat de). 4<|3 Bruges (prises de). 4»6 Bugey (le). ibid. Buvette. ibid Bruguier (Jean). ibid Bug I ose. 463 Buyer (Barthélémy). 494 ibid. Buyster (Philippe de). ibid. Bruhierd'Ablaincourt (J. J.). ibid. Bugnyon (Philibert). (Eustache). ibid. Buby (Félix). ibid. Buzançois. ibid. aire (coup d'État du 18). 4*7 Buinot (Julien). ibid. Buxancy. ibid. ath. 438 Boirette (Jacques). ibid. Buxot (F. Léonard-Nicolas). 4o5 ibid Buis (Jean). Brumoy (Pierre). ibid. Buzotins. ibid. Brun (Charles le). 439 Buissière (la). ibid. Byr-el-Barr (combat de). ibid. Brun (Jean-Louis) ibid Buisur (Mathieu). ibid. Brun (Louis-Ignace).. ibid Bulifont. 464 Supplément à la lettre B. Brun (S.). ibid Bull (prise de). ibid. Brunch (Richard • François- Bullant (Jean). *a«ibid. Bagetti (le chevalier Jos.-P Bulle. 465 Baquoy (P.-Ch.). Philippe), ibid Brundsladt. 44 Bullegncvilte. 473 Barre (J. J.). ibid. Brune (le maréchal). ibid Bullet (J. B.). ibid. Bautain (I.oui£-Eogène). ibid. Braneau (Antoine). 44* Bollet (les). ibid. Benujeu (Anne de). 497 Bruneau (Mathurin). ibid. ibid Bulletin de correspondance ibid. Beauvoir (Claude de). Brunehaut. 443 Bulletiu des lois. 474 Bérort ou Belfort. ibid. Brunei (Marc-Isambert). 44, Bulletins de la grande armée. 475 Bellange (Jos. L.-Hip.). Brunei (N.). ibid Bulliard (Pierre). ibid. Belle (les). 49» Bru net aîné. 44 5 Bullion (Claude de). ibid. Béranger (Ant.). ibid. Brunet (Barthélémy). ibid Bullou. 476 Berruer (P.). ibid. Bertin (Fr. Edouard). Brunet (François-Florentin), ibid Bully. Brunei (Gaspard-Jean Jjapt.). ibid. (Jecob). (Je*n.Victor). Digitized by Google

576 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ARTICLES, ETC. Page*. Pages. Page*. Biagrasso (affaire de). 499 Cocabellos (combat de). 5a 1 Café. 539 Binrd (François). 5oi Cacanlt François) 5»a Cafés public*. 54jO ( ibid. Bisot nu Bisot (J. L.). ibid. CafTarelli (famille àt). 54 1 Cacault (Jean-Baptiste). Blamliu ( Kn-ilrric). 60a Cachemire. ibid. CafTé (Pierre).. 543 B'oiidcl (Merry -Joseph), ibid. Caffîaux (Uom.) ibid. Cachet. ibid. Blouet (Guillaume- Abel). 5o3 Cachet (Christophe). 5»3 CafCeri (les). ibid. Bobèche. ibid. Cachet (lettre» de). ibid. Cages de fer. 544 Boichot (Guillaume). ibid. Cachiu (Jos.-Marie-François).ibid. Cagliari (attaque de). ibid. Bniffretnotil (Charles de). ibid. Cadastre. ibid. Cagliostro. ibid. Boizot (Simon- Louis). 5o4 Cadavre. 317 Cagnes. 546 Cadrac (Pierre). 5*8 Bonet (J.-P.Fr. comte). ibid. Cagnuzzoli (N.). 547 Cagny. ibid Boriurfond. ibid. Cadenas. ibid. Bouchard. 5o6 Cadenct. 5»g Cagols. ibid. Bouches à feu. ibid. Cadciiet (Antoinette de). ibid. Ca bagnes (Jacques), ibid. Boulon (combat du camp de), ibid. Cadciiet, troubadour. ibid. Cahier de Genrille (B.-C.). ibid. Bour.ol (Ferdinand). 507 Caderousse. ibid. Cah.ers des bailliages. 548 Boulon (Charles-Marie). ibid. Cadet (Madame) ibid. Cahors. 55i Brick ou Hrig. 5o8 Cadel-ue-Melz (Jean-Marcel), ibid. Cahors (prise de). 558 *i 'Joseph). ibid. Cadel-de-Vaux (Ant.-Alrxis). 53o Cabors (monnaies de). 55g Cahusac (Louis de). Cadet-Gassicourl (Ch. LotiUi ibid. ibid. C«drt-Gassicourt(Louis-Cl.). ibid. Caic et Calque. 56o Cadetes. ibid. Caiffa (prise de). ibid. Cabnl ou Caban. Cadet*, ibid. Caignart de Mailla ibid. Cabanis (Jean-Baptiste). iota. Cadets (corps des) 53 Cailhava (Jean-François), ibid. Cal>anis (l'ierre-J. -George), ibid. Cadets de la croix. 535 Caillard (Abraham-Jacques). S61 Cabaret. 5 5n Cadibona (combat de). ibid. Caillard (Antoine-Bernard), ibid. Cabarrus(François,comtede). Sis Cadillac ibid. Cailliaad (Frédéric). ibid. Cabassole (Philippe de). ibid Cadix (insurrection de). ibid Caille (la). 56s Cab.issut (Jean). ibid. Cadix (siège de). ibid. Caillié (Brné); ibid. Cabjt (Louis-Nicolas). ibid. Cadore (doc de) 536 Caillet (Bénigne). 56S Cabestan ou CabesUiug. 5i3 Cadorel (Gabriel). ibid. Caillet (Guill.). ibid. Cabien. ibid. Cadnl (N.). ibid. Caillette. ibid. Cabinet de lecture. ibid Cndoudal (George). 537 Caillenx (M. F ). ibid. Cadouin. * 538 Cabinet de* médaille*. ibid. Caillot (Joseph). ibid. Cabinet noir. 5i8 Cadran solaire. ibid. Cailly. 566 Caboche et Cabocbiens. ibid. Cadrav (Pierre), ibid. Cailly (Charles). ibid. Cabotage. • 519 Cadry\" (Jean -Baptiste), ibid. Cailly (Jacques de). ibid, Cabrera. 5n Cadurci. ibid. Caire (prises et combats du), ibid. Cahrières. îbid. Caen. ibid. Cairo (combat de). . 56* Cabrai (Barlh.\\ ibid. Caeu (monnaie de). 539 Caisse. HH DE LA TABLE DU TROISIÈME VOLUME. t.. 1 .v Digitized by Google

FRANC E (Monument* Romains) Digitized by Google

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FRAN CE .(Antiquités Grecques) /Mg -MB Digitized by Google

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FRANCE (Monument» Romain* Meutlei) ,

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